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Concevoir en pensant aux aveugles

  • 0:03 - 0:06
    En descendant du bus,
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    je me suis retourné vers le coin de la rue
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    pour me diriger vers l'ouest vers
    une séance de formation au braille.
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    C'était l'hiver 2009,
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    et j'étais aveugle depuis près d'un an.
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    Les choses allaient plutôt bien.
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    Arrivé en toute sécurité de l'autre côté,
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    je me suis tourné vers la gauche,
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    j'ai appuyé sur le bouton d'appel
    du signal sonore pour piétons
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    et j'ai attendu mon tour.
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    Lorsque le signal se mit en marche,
    je me suis lancé
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    et suis arrivé en toute sécurité
    de l'autre côté.
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    En montant sur le trottoir,
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    j'ai entendu le bruit d'une chaise en métal
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    glissant sur le trottoir en béton
    en face de moi.
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    Je savais qu'il y avait un café dans le coin,
  • 0:40 - 0:42
    et qu'il y avait des chaises à l'avant,
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    je me suis donc ajusté vers la gauche
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    pour me rapprocher de la rue.
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    Ce faisant, la chaise me suivit.
  • 0:49 - 0:51
    je me suis rendu compte que j'avais
    commis une erreur,
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    je me suis tourné vers la droite,
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    et la chaise glissa aussi, en
    parfaite synchronisation.
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    Là, je commençais à m’inquiéter.
  • 0:59 - 1:00
    Je me suis tourné vers la gauche,
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    et la chaise fit de même,
  • 1:02 - 1:04
    bloquant mon trajet.
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    Là, j'étais officiellement terrifié.
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    j'ai donc crié,
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    « Qui est là ? Qu'est-ce qui se passe ? »
  • 1:12 - 1:14
    A ce moment-là, en même temps que je parlais,
  • 1:14 - 1:17
    j'ai entendu quelque chose d'autre,
    un hochet familier.
  • 1:17 - 1:19
    Il semblait familier,
  • 1:19 - 1:21
    et j'ai tout de suite pensé
    à une autre éventualité,
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    j'ai tendit ma main gauche,
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    mes doigts ont effleuré quelque chose
    de poilu,
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    et je suis tombé sur une oreille,
  • 1:29 - 1:33
    l'oreille d'un chien,
    probablement un golden retriever.
  • 1:33 - 1:35
    Sa laisse avait été attaché à la chaise
  • 1:35 - 1:37
    tandis que son maître était allé
    prendre un café
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    et elle persistait avec tous ses efforts
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    pour me saluer, peut être pour avoir
    une caresse derrière l'oreille.
  • 1:42 - 1:44
    Qui sait, peut-être qu'elle était volontaire
    pour aider.
  • 1:47 - 1:49
    Cette petite histoire nous parle
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    des craintes et des idées reçues
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    associées à l'idée de se déplacer en ville
  • 1:55 - 1:57
    sans la vue,
  • 1:57 - 2:00
    apparemment inconscient de
    l'environnement
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    et les gens autour de vous.
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    Permettez-moi de revenir un peu,
    pour vous mettre un peu dans l'image.
  • 2:06 - 2:09
    Le jour de la Saint Patrick 2008,
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    j'avais rendez-vous à l'hôpital
    pour une opération
  • 2:12 - 2:14
    pour enlever une tumeur au cerveau.
  • 2:14 - 2:16
    L'opération a réussi.
  • 2:16 - 2:19
    Deux jours plus tard,
    ma vue a commencé à baisser.
  • 2:19 - 2:22
    Au troisième jour, je ne voyais plus.
  • 2:22 - 2:25
    Sur le coup, j'ai été frappé par
    une incroyable sensation
  • 2:25 - 2:28
    de peur, de confusion et de vulnérabilité,
  • 2:28 - 2:31
    comme n'importe qui l'aurait été.
  • 2:31 - 2:33
    Mais après avoir eu le temps de réfléchir,
  • 2:33 - 2:35
    j'ai commencé à réaliser
  • 2:35 - 2:38
    que je devais être reconnaissant.
  • 2:38 - 2:41
    J'ai pensé, en particulier, à mon père,
  • 2:41 - 2:43
    décédé des complications
  • 2:43 - 2:45
    d'une chirurgie du cerveau.
  • 2:45 - 2:50
    Il avait 36 ans, j'en avais 7.
  • 2:50 - 2:53
    Bien que j'avais toutes les raisons
  • 2:53 - 2:55
    d'avoir peur de ce qui allait venir,
  • 2:55 - 2:58
    et n'avais aucune idée
    de ce qui allait se passer,
  • 2:58 - 3:00
    j'étais en vie.
  • 3:00 - 3:03
    Mon fils avait encore son père.
  • 3:03 - 3:04
    Et d'ailleurs, ce n'est pas comme si
    j'étais la première personne
  • 3:04 - 3:06
    à perdre la vue.
  • 3:06 - 3:08
    Je savais qu'il devait y avoir
    toutes sortes de systèmes,
  • 3:08 - 3:10
    de techniques et de formations
  • 3:10 - 3:13
    pour vivre une vie pleine et active
  • 3:13 - 3:15
    sans la vue.
  • 3:15 - 3:17
    Donc, au moment où je suis sorti de l'hôpital
  • 3:17 - 3:19
    quelques jours plus tard,
    je suis parti avec une mission,
  • 3:19 - 3:22
    celle de trouver la meilleure formation
    aussi rapidement que possible et
  • 3:22 - 3:27
    de me concentrer
    sur la reconstruction de ma vie.
  • 3:27 - 3:31
    Six mois plus tard, j'avais repris le travail.
  • 3:31 - 3:32
    Ma formation avait commencé.
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    J'ai même commencé à faire du tandem
  • 3:34 - 3:36
    avec mes vieux partenaires de vélo
  • 3:36 - 3:38
    et je me rendais seul à mon travail,
  • 3:38 - 3:41
    à pied et en bus.
  • 3:41 - 3:44
    Ça n'a pas été facile.
  • 3:44 - 3:46
    Mais ce à quoi je ne m'attendais pas
  • 3:46 - 3:49
    dans cette transition rapide,
  • 3:49 - 3:53
    a été l'incroyable expérience
    de la juxtaposition
  • 3:53 - 3:57
    de mon expérience de voyant contre
    mon expérience de non-voyant
  • 3:57 - 3:59
    des mêmes lieux
    et des mêmes personnes
  • 3:59 - 4:03
    dans un laps de temps si court.
  • 4:03 - 4:05
    De là sont venues beaucoup d'idées,
  • 4:05 - 4:06
    ou illuminations,
    comme je les appelle,
  • 4:06 - 4:10
    des choses que j'ai apprises,
    depuis que j'ai perdu la vue .
  • 4:10 - 4:13
    Ces illuminations
    vont de l'insignifiant
  • 4:13 - 4:14
    au plus profond,
  • 4:14 - 4:17
    du plus banal au plus drôle.
  • 4:17 - 4:20
    En tant qu'architecte,
    cette juxtaposition
  • 4:20 - 4:22
    de mon vécu en tant que
    voyant et non-voyant
  • 4:22 - 4:25
    des mêmes lieux et des mêmes villes
  • 4:25 - 4:27
    en un laps de temps si court
  • 4:27 - 4:29
    m'a apporté toutes sortes de
    merveilleuses conceptions
  • 4:29 - 4:32
    sur la ville elle-même.
  • 4:32 - 4:34
    La meilleure d'entre elles
  • 4:34 - 4:36
    était de réaliser qu'en fait
  • 4:36 - 4:40
    les villes sont des endroits formidables
    pour les aveugles.
  • 4:40 - 4:42
    J'ai également été surpris
  • 4:42 - 4:45
    par la propension de la ville
    à la gentillesse et à l'attention,
  • 4:45 - 4:49
    par opposition à l'indifférence
    ou pire encore.
  • 4:49 - 4:51
    Et puis j'ai commencé à réaliser que
  • 4:51 - 4:53
    les aveugles auraient, semble-t-il,
  • 4:53 - 4:57
    une influence positive
    sur la ville elle-même.
  • 4:57 - 5:00
    C'était un peu bizarre à mon sens.
  • 5:00 - 5:03
    Permettez-moi de revenir en arrière
  • 5:03 - 5:08
    sur les raisons qui rendent la ville si bien
    pour les aveugles.
  • 5:08 - 5:12
    Apprendre à compter sur tous
    les sens non-visuels,
  • 5:12 - 5:15
    sur des choses auxquelles, autrement,
    on ne fait peut-être pas attention,
  • 5:15 - 5:19
    est inhérent à une formation visant
    à récupérer d'une perte de la vue.
  • 5:19 - 5:21
    C'est comme un tout nouveau monde
    d'information sensorielle
  • 5:21 - 5:23
    qui s'ouvre à nous.
  • 5:23 - 5:24
    J'ai été vraiment frappé par la symphonie
  • 5:24 - 5:27
    des sons subtils
    autour de moi dans la ville
  • 5:27 - 5:28
    que l'on peut entendre et utiliser
  • 5:28 - 5:30
    pour comprendre où l'on est,
  • 5:30 - 5:33
    comment on doit se déplacer,
    et où on doit aller.
  • 5:33 - 5:36
    De même, à travers
    la poignée de la canne,
  • 5:36 - 5:40
    on peut sentir les textures
    diverses sur le sol,
  • 5:40 - 5:42
    et au fil du temps, on construit un modèle
  • 5:42 - 5:44
    de l'endroit où on est
    et d'où on se dirige.
  • 5:44 - 5:47
    De même, la lumière du soleil
    sur un côté du visage
  • 5:47 - 5:49
    ou le vent sur le cou
  • 5:49 - 5:52
    donnent des indices
    sur l'alignement et la progression
  • 5:52 - 5:53
    le long d'un pâté de maison
  • 5:53 - 5:57
    et le mouvement en termes
    de temps et d'espace.
  • 5:57 - 5:59
    Mais aussi l'odorat :
  • 5:59 - 6:02
    certaines régions et villes
    ont leur propre odeur,
  • 6:02 - 6:05
    comme c'est le cas des lieux
    et objets alentour.
  • 6:05 - 6:07
    Avec de la chance,
    on peut même se fier à son nez
  • 6:07 - 6:10
    pour trouver cette nouvelle boulangerie
    que vous cherchez.
  • 6:10 - 6:12
    Tout cela m'a vraiment surpris,
  • 6:12 - 6:15
    parce que j'ai commencé à réaliser
  • 6:15 - 6:18
    que mon vécu de non-voyant
  • 6:18 - 6:20
    était beaucoup plus multi-sensoriel
  • 6:20 - 6:23
    que l'a pu être mon expérience de voyant.
  • 6:23 - 6:26
    Ce qui m'a aussi interpelé,
    c'était à quel point la ville
  • 6:26 - 6:27
    changeait autour de moi.
  • 6:27 - 6:29
    Les voyants tendent à s'enfermer
  • 6:29 - 6:31
    sur eux-mêmes,
  • 6:31 - 6:33
    à ne s'occuper que de leurs affaires.
  • 6:33 - 6:34
    Mais quand on perd la vue,
  • 6:34 - 6:37
    c'est une tout autre histoire.
  • 6:37 - 6:39
    Je ne sais pas qui regarde qui,
  • 6:39 - 6:42
    mais je soupçonne que
    beaucoup de gens me regardent.
  • 6:42 - 6:44
    Je ne suis pas paranoïaque,
    mais partout où je vais,
  • 6:44 - 6:47
    je reçois toutes sortes de conseils :
  • 6:47 - 6:50
    allez par-ci, mettez-vous par là,
    soyez prudent.
  • 6:50 - 6:52
    La plupart des informations sont bonnes.
  • 6:52 - 6:54
    Certaines sont utiles,
    d'autres le sont beaucoup moins.
  • 6:54 - 6:58
    En effet, il faut encore deviner
    ce qu'on veut vous dire.
  • 6:58 - 7:01
    Certaines informations
    sont erronées et inutiles.
  • 7:01 - 7:04
    Mais dans l'ensemble tout va bien
    dans le grand dessein du monde.
  • 7:04 - 7:06
    Une fois, j'étais à Oakland, sur Broadway,
  • 7:06 - 7:09
    et je suis arrivé à un coin de rue.
  • 7:09 - 7:12
    J'attendais un signal sonore pour piétons.
  • 7:12 - 7:14
    lorsqu'il se met en marche,
    j'étais sur le point de traverser,
  • 7:14 - 7:16
    quand tout à coup, quelqu'un
  • 7:16 - 7:18
    me prit par la main droite,
  • 7:18 - 7:20
    me tira brusquement le bras
    pour me mettre sur le passage piéton
  • 7:20 - 7:22
    et me trainer tout du long,
  • 7:22 - 7:24
    en me parlant en mandarin.
  • 7:26 - 7:30
    Il ne semblait pas y avoir d'échappatoire
    à la prise mortelle de cet homme
  • 7:30 - 7:31
    mais il m'aida à traverser
    en toute sécurité.
  • 7:31 - 7:34
    Qu'est ce que je pouvais faire ?
  • 7:34 - 7:36
    Croyez-moi, il y a des moyens plus polis
  • 7:36 - 7:38
    pour donner un coup de main.
  • 7:38 - 7:39
    On ne sait pas que vous êtes là,
  • 7:39 - 7:41
    il serait donc courtois de commencer
    par dire bonjour.
  • 7:41 - 7:43
    « Avez-vous besoin d'aide ? »
  • 7:43 - 7:46
    Quand j'étais à Oakland,
    j'ai été vraiment surpris
  • 7:46 - 7:49
    à quel point la ville d'Oakland avait changé
  • 7:49 - 7:52
    depuis que j'ai perdu la vue.
  • 7:52 - 7:54
    je l'aimais étant voyant.
    C'était bien.
  • 7:54 - 7:56
    La ville est tout simplement magnifique.
  • 7:56 - 7:58
    Mais depuis que j'ai perdu la vue,
  • 7:58 - 8:00
    marchant le long de Broadway,
  • 8:00 - 8:03
    on me bénit à tous les coins de rue.
  • 8:03 - 8:05
    « Dieu vous bénisse, mon ami. »
  • 8:05 - 8:07
    « Vas-y, frère. »
  • 8:07 - 8:09
    « Que Dieu vous garde. »
  • 8:09 - 8:10
    Je n'ai rien eu de tout cela étant voyant.
  • 8:12 - 8:18
    Et même aveugle,
    on ne me dit pas ça à San Francisco.
  • 8:18 - 8:21
    Et je sais que ça gêne certains
    de mes amis qui sont aveugles,
  • 8:21 - 8:23
    je ne suis pas le seul.
  • 8:23 - 8:25
    On pense souvent que
  • 8:25 - 8:28
    c'est une émotion dictée par la pitié.
  • 8:28 - 8:31
    J'ai tendance à penser qu'elle est dictée par
    notre humanité commune,
  • 8:31 - 8:34
    par notre unité,
    et je pense que c'est plutôt sympa.
  • 8:34 - 8:36
    En fait, lorsque je me sens mal,
  • 8:36 - 8:38
    je pars à Broadway, au centre-ville d'Oakland,
  • 8:38 - 8:41
    j'y fais un tour et je me sens mieux,
  • 8:41 - 8:44
    en peu de temps.
  • 8:44 - 8:46
    Mais cela illustre également comment
  • 8:46 - 8:48
    cécité et handicap
  • 8:48 - 8:50
    transcendent les catégories
    ethniques, sociales,
  • 8:50 - 8:53
    raciales et économiques
  • 8:53 - 8:57
    Le handicap est source
    d'égalité des chances.
  • 8:57 - 8:59
    Tout le monde est le bienvenu.
  • 8:59 - 9:02
    En fait , j'ai entendu dire qu'au sein
    de la communauté des personnes handicapées
  • 9:02 - 9:04
    qu'il n'y a que deux sortes de gens :
  • 9:04 - 9:06
    ceux qui ont des handicaps
  • 9:06 - 9:11
    et ceux qui n'ont pas encore trouvé le leur.
  • 9:11 - 9:13
    C'est une façon différente de voir ça
  • 9:13 - 9:15
    mais je pense que c'est beau,
  • 9:15 - 9:17
    car c'est certainement beaucoup plus inclusif
  • 9:17 - 9:20
    que le « nous contre eux »
  • 9:20 - 9:22
    ou le « valides contre handicapés. »
  • 9:22 - 9:25
    Et est beaucoup plus honnête
    et respectueux
  • 9:25 - 9:28
    de la fragilité de la vie.
  • 9:28 - 9:30
    Enfin, je tiens à vous dire que
  • 9:30 - 9:34
    la ville n'est pas seulement
    un bon endroit pour les aveugles,
  • 9:34 - 9:37
    la ville a besoin de nous.
  • 9:37 - 9:39
    Et j'en suis tellement sûr que
  • 9:39 - 9:41
    je veux vous proposer aujourd'hui
  • 9:41 - 9:44
    de prendre les aveugles comme
    prototypes de citadins
  • 9:44 - 9:48
    pour imaginer de nouvelles
    et merveilleuses villes
  • 9:48 - 9:50
    et non pas les gens auxquels on pense
  • 9:50 - 9:52
    une fois que le béton a été coulé.
  • 9:52 - 9:55
    C'est alors trop tard.
  • 9:55 - 9:58
    Si on pense aux aveugles
    en concevant une ville,
  • 9:58 - 10:03
    on a un riche réseau de trottoirs
  • 10:03 - 10:05
    avec une vaste gamme d'options et de choix
  • 10:05 - 10:08
    tous disponibles au niveau de la rue.
  • 10:08 - 10:10
    Si on pense aux aveugles
    en concevant une ville,
  • 10:10 - 10:14
    les trottoirs seront prévisibles et généreux.
  • 10:14 - 10:16
    L'espace entre les bâtiments sera bien équilibré
  • 10:16 - 10:19
    entre les personnes et les voitures.
  • 10:19 - 10:23
    En parlant de voitures, qui en a besoin ?
  • 10:23 - 10:27
    Si on est aveugle, on ne conduit pas.
  • 10:27 - 10:30
    C'est mal vu.
  • 10:30 - 10:33
    Si on pense aux aveugles
    en concevant une ville,
  • 10:33 - 10:35
    on conçoit une ville avec
    un réseau de transport public
  • 10:35 - 10:39
    robuste, accessible et bien relié
  • 10:39 - 10:41
    qui relie tous les quartiers de la ville
  • 10:41 - 10:44
    entre eux et avec la banlieue.
  • 10:44 - 10:46
    Si on pense aux aveugles
    en concevant une ville,
  • 10:46 - 10:48
    il y aura des emplois, beaucoup d'emplois.
  • 10:48 - 10:50
    Les aveugles veulent du travail également.
  • 10:50 - 10:52
    Ils veulent gagner leur vie.
  • 10:52 - 10:55
    Ainsi, dans la conception
    d'une ville pour aveugles,
  • 10:55 - 10:57
    j'espère que vous commencez
  • 10:57 - 11:00
    à vous rendre compte
    que ça rend la ville plus inclusive,
  • 11:00 - 11:04
    plus équitable et plus juste pour tous.
  • 11:04 - 11:06
    En se basant sur mon expérience
    antérieur de voyant,
  • 11:06 - 11:08
    ça semble être une chouette ville,
  • 11:08 - 11:11
    que vous soyez aveugle,
    que vous ayez un handicap
  • 11:11 - 11:14
    ou que vous ne l'ayez pas encore trouvé.
  • 11:14 - 11:16
    Merci à vous.
Title:
Concevoir en pensant aux aveugles
Speaker:
Chris Downey
Description:

A quoi ressemblerait une ville conçue pour les aveugles ? Chris Downey est un architecte qui a subitement perdue la vue en 2008 : il compare sa vie dans sa bien-aimée San Francisco avant et après -- et montre comment une conception soignée qui améliore sa vie peut vraiment améliorer la vie de chacun, aveugle ou non.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
11:40
Anna Cristiana Minoli approved French subtitles for Design with the blind in mind
Anna Cristiana Minoli edited French subtitles for Design with the blind in mind
Anna Cristiana Minoli edited French subtitles for Design with the blind in mind
Anna Cristiana Minoli edited French subtitles for Design with the blind in mind
Mathieu Bastien accepted French subtitles for Design with the blind in mind
Mathieu Bastien commented on French subtitles for Design with the blind in mind
Mathieu Bastien edited French subtitles for Design with the blind in mind
Mathieu Bastien edited French subtitles for Design with the blind in mind
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  • Bonjour. J'ai validé par erreur avant de revoir le paragraphe de présentation, où la ponctuation et des accents sont à changer. Malheureusement, je ne peux pas reprendre la main dessus, car je n'ai pas l'autorisation d'approuver.

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