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The Last Lecture - Randy Pausch

  • 0:02 - 0:06
    Réaliser pleinement
    vos rêves d'enfance
  • 0:17 - 0:20
    Attendez que je les mérite.
  • 0:24 - 0:26
    C'est merveilleux d'être ici.
  • 0:27 - 0:29
    Indira ne vous a pas dit
    que ces conférences
  • 0:29 - 0:31
    étaient autrefois appelées
    "Le Dernier Cours"
  • 0:31 - 0:34
    Avant de mourir
    quel serait votre dernier cours ?
  • 0:35 - 0:39
    J'ai pensé : mince, j'avais tout
    prévu, et ils l'ont renommé !
  • 0:41 - 0:45
    Au cas où certains débarqueraient,
    mon père disait toujours :
  • 0:45 - 0:48
    "Quand il y a un éléphant
    dans le salon, présente-le."
  • 0:48 - 0:52
    Sur mon scanner, vous pouvez voir
    une dizaine de tumeurs hépatiques.
  • 0:52 - 0:56
    Les docteurs m'ont donné
    3 à 6 mois en bonne santé.
  • 0:56 - 0:59
    C'était il y a un mois,
    vous pouvez faire le calcul.
  • 0:59 - 1:02
    J'ai les meilleurs médecins.
  • 1:02 - 1:03
    C'est comme ça.
  • 1:03 - 1:05
    Nous ne pouvons rien y faire,
  • 1:05 - 1:07
    nous devons juste décider
    comment répondre à cela.
  • 1:07 - 1:09
    Nous ne pouvons pas
    changer les cartes en main,
  • 1:09 - 1:11
    seulement la façon
    de les jouer.
  • 1:11 - 1:14
    Si je ne suis pas aussi dépressif
    et morose que je devrais l'être,
  • 1:15 - 1:16
    désolé de vous décevoir !
  • 1:19 - 1:21
    Je vous assure que
    je ne suis pas dans le déni.
  • 1:21 - 1:23
    Ce n'est pas comme si
    j'ignorais ce qui se passe.
  • 1:23 - 1:27
    Ma famille et moi
    venons juste de déménager.
  • 1:27 - 1:32
    Nous avons acheté une merveilleuse
    maison en Virginie, nous l'avons fait
  • 1:32 - 1:34
    parce que c'est un meilleur
    endroit pour vivre, pour la famille.
  • 1:34 - 1:37
    Et l'autre chose, c'est que
    j'ai une pêche d'enfer.
  • 1:37 - 1:41
    La meilleure dissonance
    cognitive qu'on ait jamais vue :
  • 1:41 - 1:43
    je suis un mourant
    en parfaite santé physique.
  • 1:44 - 1:47
    Je suis en meilleure forme
    que la plupart d'entre vous !
  • 1:59 - 2:03
    Ceux qui veulent s'apitoyer,
    venez faire quelques pompes,
  • 2:03 - 2:05
    et après vous pourrez
    avoir pitié de moi.
  • 2:06 - 2:10
    Aujourd'hui, nous n'allons pas
    parler de cancer,
  • 2:10 - 2:13
    j'ai passé beaucoup de temps
    à en parler, ça ne m'intéresse plus.
  • 2:13 - 2:16
    Si vous avez le remède miracle,
    restez à l'écart !
  • 2:17 - 2:20
    Nous n'allons pas parler
    de choses plus importantes
  • 2:20 - 2:23
    que réaliser ses rêves d'enfance.
    Nous n'allons pas parler de ma femme,
  • 2:23 - 2:25
    ou de mes enfants.
    Parce que je suis doué,
  • 2:25 - 2:27
    mais pas suffisamment
    pour en parler sans pleurer.
  • 2:27 - 2:31
    Retirons ça de la table,
    c'est beaucoup trop important.
  • 2:31 - 2:33
    Nous n'allons pas parler
    spiritualité et religion,
  • 2:35 - 2:38
    même si j'avoue m'être
    converti sur mon lit de mort :
  • 2:39 - 2:41
    Je viens d'acheter un Macintosh.
  • 2:50 - 2:53
    Je mets 9% de la salle
    dans ma poche avec ça.
  • 2:54 - 2:56
    De quoi allons nous
    parler aujourd'hui ?
  • 2:56 - 3:00
    De mes rêves d'enfance,
    de comment je les ai accomplis.
  • 3:00 - 3:02
    J'ai été particulièrement
    chanceux de ce côté.
  • 3:02 - 3:06
    Comment j'ai pu aider
    les autres à réaliser leurs rêves,
  • 3:07 - 3:10
    et quelles leçons en tirer.
    Je suis professeur,
  • 3:10 - 3:12
    il y a donc
    des leçons à retenir.
  • 3:12 - 3:15
    Comment vous pouvez
    utiliser ce dernier cours
  • 3:15 - 3:18
    pour réaliser vos rêves,
    ou aider les autres à accomplir les leurs.
  • 3:18 - 3:20
    Et en vieillissant,
    vous découvrirez
  • 3:20 - 3:23
    que dévoiler les rêves des autres
    c'est encore plus satisfaisant.
  • 3:24 - 3:26
    Donc, quels étaient
    mes rêves d'enfance ?
  • 3:26 - 3:28
    J'ai vraiment eu
    une enfance heureuse.
  • 3:28 - 3:30
    Je ne plaisante pas,
  • 3:30 - 3:32
    j'ai fouillé les
    archives familiales,
  • 3:32 - 3:36
    et j'ai été surpris
    de ne pas trouver
  • 3:36 - 3:39
    une photo de moi
    où je ne souriais pas.
  • 3:39 - 3:42
    Ça m'a fait vraiment plaisir.
  • 3:44 - 3:47
    Voilà notre chien.
  • 3:49 - 3:52
    J'ai même une photo
    de moi en train de rêver.
  • 3:54 - 3:57
    J'étais souvent dans la lune,
    on me disait "Réveille-toi !"
  • 4:00 - 4:04
    C'était une époque faite de
    rêves. Je suis né en 1960,
  • 4:06 - 4:09
    quand vous avez 8 ou 9 ans,
    vous regardez la télé,
  • 4:09 - 4:13
    et que des hommes marchent
    sur la lune, tout est possible.
  • 4:13 - 4:16
    Nous ne devons
    pas perdre de vue
  • 4:16 - 4:20
    que l'inspiration et le rêve
    sont des choses énormes.
  • 4:21 - 4:23
    Alors, quels étaient
    mes rêves d'enfance ?
  • 4:23 - 4:26
    Vous pouvez réfuter cette liste,
    mais c'est la mienne.
  • 4:27 - 4:31
    Être en apesanteur,
    jouer dans la National Football League,
  • 4:31 - 4:33
    écrire un article dans
    l'Encyclopédie Universelle,
  • 4:33 - 4:36
    — on voit déjà
    le geek que j'étais —
  • 4:37 - 4:41
    être Capitaine Kirk, quelqu'un
    ici a eu ce rêve d'enfance ?
  • 4:41 - 4:44
    Pas à Carnegie Mellon, non.
    Je voulais être un de ces types
  • 4:44 - 4:47
    qui gagne les peluches géantes
    dans les parcs d'attraction.
  • 4:47 - 4:50
    Et je voulais être un
    concepteur d'attractions Disney.
  • 4:50 - 4:52
    Ils ne sont pas dans
    un ordre précis, mais je pense
  • 4:52 - 4:55
    qu'ils sont classés par difficulté,
    sauf peut-être le premier.
  • 4:55 - 4:57
    Donc, être en apesanteur.
  • 4:57 - 4:59
    C'est important
    d'avoir des rêves précis.
  • 4:59 - 5:02
    Je ne voulais pas être astronaute,
    je portais des lunettes
  • 5:02 - 5:04
    on m'a dit "les astronautes
    ne peuvent pas avoir de lunettes"
  • 5:05 - 5:07
    Moi je ne voulais pas
    tout le boulot des astronautes
  • 5:07 - 5:09
    je voulais juste
    flotter dans les airs !
  • 5:10 - 5:13
    Et comme
    tous les enfants,
  • 5:14 - 5:17
    Prototype 0.0.
  • 5:18 - 5:20
    Mais ça ne
    fonctionnait pas bien,
  • 5:20 - 5:23
    et j'ai découvert
    que la NASA avait
  • 5:23 - 5:25
    un avion appelé
    la Vomit Comet
  • 5:25 - 5:27
    qu'ils utilisaient pour
    entraîner les astronautes.
  • 5:27 - 5:30
    Elle fait un vol parabolique,
    et sur chaque arc
  • 5:30 - 5:34
    vous avez environ
    25 secondes sans propulsion
  • 5:34 - 5:37
    qui provoque
    un équivalent d'apesanteur.
  • 5:37 - 5:40
    Il y avait un programme
    où des étudiants
  • 5:40 - 5:42
    pouvaient soumettre
    des projets,
  • 5:42 - 5:44
    et s'ils gagnaient
    la compétition
  • 5:44 - 5:46
    ils pouvaient
    faire un tour de vol.
  • 5:46 - 5:48
    J'ai pensé
    que ça serait cool,
  • 5:48 - 5:51
    j'ai monté une équipe,
    ils ont gagné le droit de voler.
  • 5:51 - 5:54
    J'étais si excité
    de partir avec eux
  • 5:54 - 5:57
    et là j'ai percuté
    le premier mur de brique.
  • 5:57 - 6:00
    Il était bien spécifié
    qu'en aucune circonstance
  • 6:00 - 6:04
    il ne serait permis aux profs
    de voler avec les étudiants.
  • 6:04 - 6:06
    Ca m'a
    brisé le cœur.
  • 6:07 - 6:09
    J'étais mais genre,
    "J'ai travaillé si dur !"
  • 6:12 - 6:15
    J'ai relu avec attention,
    et j'ai vu que la NASA,
  • 6:15 - 6:19
    — ça faisait partie de leur
    campagne de communication —
  • 6:19 - 6:22
    permettait aux
    étudiants d'emmener
  • 6:22 - 6:26
    un journaliste local
    de leur ville d'origine.
  • 6:33 - 6:36
    Et voilà, Randy Pausch,
    journaliste web !
  • 6:36 - 6:38
    C'est si facile d'obtenir
    une carte de presse !
  • 6:38 - 6:40
    J'ai appelé les gars
    de la NASA et j'ai dit
  • 6:41 - 6:43
    J'ai besoin de connaître
    votre numéro de fax.
  • 6:43 - 6:45
    Ils m'ont répondu : quels
    documents allez-vous nous faxer ?
  • 6:45 - 6:48
    Ma rétractation
    comme encadrant universitaire,
  • 6:48 - 6:51
    et mon inscription
    en tant que journaliste.
  • 6:51 - 6:55
    Il m'a dit : c'est
    un peu transparent, non ?
  • 6:57 - 6:59
    Oui mais notre projet
    porte sur la réalité virtuelle,
  • 6:59 - 7:02
    nous allons apporter
    plein de kits
  • 7:02 - 7:05
    et tous les étudiants de toutes
    les équipes vont en profiter.
  • 7:05 - 7:08
    Les journalistes des autres
    équipes vont filmer tout ça !
  • 7:09 - 7:13
    Jim Foley se dit :
    "Espèce d'enfoiré !"
  • 7:14 - 7:17
    Le gars m'a dit :
    voici le numéro de fax.
  • 7:17 - 7:20
    Mais on a tenu
    notre engagement,
  • 7:20 - 7:22
    et c'est un des thèmes
    de la conférence,
  • 7:22 - 7:26
    Apportez toujours quelque chose,
    vous serez mieux accueilli.
  • 7:26 - 7:30
    Si vous êtes curieux de voir
    à quoi ressemble l'apesanteur
  • 7:30 - 7:33
    — j'espère que
    le son fonctionne —
  • 7:47 - 7:50
    Ça c'est moi.
  • 8:05 - 8:09
    On déguste sérieusement
    en bas de la courbe !
  • 8:10 - 8:14
    Et voilà, rêve n°1 :
    C'est fait !
  • 8:14 - 8:16
    Maintenant on va
    parler de football.
  • 8:16 - 8:18
    Mon rêve était de jouer
    dans la National Football League.
  • 8:18 - 8:22
    La plupart d'entre vous
    ignorent que j'ai vraiment...
  • 8:23 - 8:25
    Non, je n'ai pas réussi
    à jouer dans la NFL.
  • 8:25 - 8:28
    Mais j'ai probablement
    appris davantage
  • 8:28 - 8:31
    en ne réalisant
    pas ce rêve
  • 8:32 - 8:34
    que de tous ceux
    que j'ai accomplis.
  • 8:35 - 8:38
    Je me suis
    inscrit à 9 ans,
  • 8:38 - 8:41
    j'étais de loin
    le plus petit de la ligue.
  • 8:41 - 8:45
    J'avais comme entraîneur
    Jim Graham, 1.95m,
  • 8:45 - 8:49
    il jouait défenseur en
    Pennsylvanie. Un genre de Hulk
  • 8:49 - 8:53
    il était de la vieille école.
    Vraiment old school.
  • 8:53 - 8:56
    Il pensait que la passe
    offensive n'était qu'une ruse !
  • 8:56 - 8:59
    Il s'est pointé à
    l'entraînement le 1er jour,
  • 8:59 - 9:03
    une armoire à glace,
    on était mort de trouille,
  • 9:03 - 9:05
    et il n'avait pas
    apporté de ballon.
  • 9:05 - 9:09
    Comment va-t-on
    s'entraîner sans ballon ?
  • 9:09 - 9:11
    Un des enfants
    a demandé :
  • 9:11 - 9:14
    Excusez-moi monsieur,
    mais on n'a pas de ballon.
  • 9:14 - 9:15
    Graham a dit :
    "C'est exact,
  • 9:15 - 9:17
    combien y a-t-il
    de joueurs sur le terrain ?"
  • 9:18 - 9:20
    11 par équipe,
    22 au total.
  • 9:20 - 9:24
    "Et combien touchent
    la balle à chaque instant ?"
  • 9:24 - 9:25
    Un seul.
  • 9:26 - 9:30
    "Bien, on va voir
    ce que font les 21 autres."
  • 9:30 - 9:32
    C'est vraiment une
    histoire intéressante,
  • 9:32 - 9:35
    parce qu'elle
    parle des fondamentaux.
  • 9:35 - 9:39
    Vous devez apprendre
    les fondamentaux
  • 9:39 - 9:42
    sinon le reste ne fonctionne pas.
    L'autre histoire avec Jim Graham
  • 9:42 - 9:45
    c'est un entraînement où
    il m'en a fait baver,
  • 9:45 - 9:47
    "Tu le fais mal,
    recommence,
  • 9:47 - 9:50
    tu vas faire des pompes après
    l'entraînement." À la fin,
  • 9:50 - 9:52
    un des entraîneurs
    est venu et m'a dit :
  • 9:52 - 9:54
    "Graham t'en fait
    baver, non ?"
  • 9:55 - 9:55
    Ouais.
  • 9:55 - 9:57
    Il m'a dit :
    "C'est une bonne chose."
  • 9:57 - 9:59
    Quand tu te plantes,
  • 10:00 - 10:02
    et que personne
    n'élève plus la voix,
  • 10:02 - 10:04
    ça veut dire
    qu'ils ont abandonné.
  • 10:04 - 10:08
    C'est une leçon
    qui m'a servi toute ma vie.
  • 10:08 - 10:11
    "Quand tu vois que tu
    fais de la merde, et que
  • 10:11 - 10:15
    personne ne te le dit,
    tu es dans de sales draps."
  • 10:15 - 10:18
    Vous comptez toujours
    pour ceux qui vous critiquent.
  • 10:18 - 10:21
    Après Graham, j'ai eu un autre
    entraineur, Setliff, qui m'a appris
  • 10:21 - 10:25
    énormément sur la puissance
    de l'enthousiasme. Pendant un match,
  • 10:25 - 10:30
    il a mis les joueurs à la place
    la moins adéquate pour eux,
  • 10:30 - 10:34
    Tous les petits deviennent
    des ailiers, vous voyez ?
  • 10:34 - 10:39
    C'était ridicule. Mais c'était
    juste pour un match,
  • 10:39 - 10:41
    et l'autre équipe n'a pas compris
    ce qui lui est tombé dessus
  • 10:41 - 10:45
    car quand tu joues juste une partie
    à la place où tu n'es pas sensé être,
  • 10:45 - 10:47
    et que "liberté"
    signifie "rien à perdre"
  • 10:47 - 10:50
    tu leur mets
    une sacrée branlée.
  • 10:50 - 10:51
    Ce genre d'enthousiasme
    c'était génial.
  • 10:51 - 10:54
    Depuis ce jour, je me sens
    à l'aise sur un terrain de foot.
  • 10:55 - 10:57
    C'est comme
    les moments où
  • 10:57 - 11:00
    je tente de résoudre
    un problème difficile, les gens
  • 11:00 - 11:02
    me voient dans les couloirs
    en train de faire ça
  • 11:02 - 11:04
    c'est juste parce que
  • 11:04 - 11:06
    quand tu fais quelque chose
    jeune et que tu t'entraînes,
  • 11:06 - 11:08
    ça devient
    une partie de toi.
  • 11:08 - 11:11
    Et je suis heureux que
    le foot fasse partie de ma vie.
  • 11:11 - 11:13
    Je n'ai pas réalisé mon rêve
    de jouer dans la NFL, mais ça fait rien.
  • 11:13 - 11:16
    J'en ai retiré des choses
    bien plus importantes.
  • 11:16 - 11:18
    Regardez ce qu'il advient
    de la NFL, ne suis pas sûr
  • 11:18 - 11:20
    que les gars s'en sortent
    aussi bien que moi.
  • 11:21 - 11:25
    Une expression que je tiens
    d'Electronic Arts et que j'adore,
  • 11:25 - 11:26
    qui convient à merveille :
  • 11:26 - 11:30
    "L'expérience est ce qu'on obtient
    quand on n'obtient pas ce qu'on veut."
  • 11:30 - 11:32
    C'est vraiment adorable.
  • 11:32 - 11:35
    L'autre truc,
    c'est que nous envoyons
  • 11:35 - 11:38
    nos enfants jouer au foot,
    faire de la natation, ou autre,
  • 11:38 - 11:40
    et c'est le premier
    exemple de ce que j'appelle
  • 11:41 - 11:42
    les "feintes pédagogiques" :
    l'apprentissage indirect.
  • 11:42 - 11:44
    On ne veut pas faire
    de nos enfants des footballeurs,
  • 11:44 - 11:47
    certes, c'est génial
    d'apprendre les positions
  • 11:47 - 11:49
    de savoir bloquer,
    et tout ça,
  • 11:49 - 11:53
    Mais on envoie nos enfants
    apprendre des choses plus importantes :
  • 11:53 - 11:56
    Travail en équipe, esprit sportif,
    persévérance, etc.
  • 11:56 - 12:01
    Ce genre de "feinte"
    est indispensable.
  • 12:01 - 12:03
    Faites un peu attention,
    vous verrez qu'il y en a partout.
  • 12:05 - 12:08
    Un facile : devenir un auteur
    de l'Encyclopédie Universelle.
  • 12:08 - 12:09
    Quand j'étais enfant,
  • 12:09 - 12:12
    on avait l'Encyclopédie
    Universelle sur l'étagère,
  • 12:12 - 12:15
    Pour les jeunes :
    ceci est du papier.
  • 12:17 - 12:21
    On appelait ces choses "des livres".
  • 12:22 - 12:25
    Une fois devenu une tête
    en matière de réalité virtuelle,
  • 12:25 - 12:27
    pas parmi les plus importantes,
    mais du niveau de ceux
  • 12:27 - 12:30
    que demandent
    les éditeurs de l'Encyclopédie.
  • 12:30 - 12:32
    Ils m'ont appelé,
    j'ai écrit un article,
  • 12:32 - 12:34
    là c'est Caitlin Kelleher,
  • 12:35 - 12:37
    jetez un œil
    dans une bibliothèque
  • 12:37 - 12:39
    qui conserve un exemplaire
    de l'Encyclopédie
  • 12:39 - 12:41
    cherchez à V pour
    Virtual Reality et le voilà.
  • 12:41 - 12:44
    La seule chose
    que j'ai à dire :
  • 12:44 - 12:47
    Pour avoir été sélectionné comme
    auteur dans l'Encyclopédie Universelle,
  • 12:47 - 12:50
    je peux dire que Wikipédia
    est une source d'information
  • 12:50 - 12:53
    parfaitement sûre, parce que
    je connais le contrôle qualité
  • 12:53 - 12:55
    des vraies Encyclopédies.
  • 12:55 - 12:57
    Ils m'ont laissé
    écrire dedans !
  • 12:57 - 13:01
    Rêve suivant :
  • 13:02 - 13:05
    Rencontrer
    Devenir Capitaine Kirk
  • 13:05 - 13:08
    Au bout d'un moment,
    on réalise qu'on ne fera pas
  • 13:08 - 13:11
    certaines choses, et que le mieux
    est de s'en rapprocher.
  • 13:16 - 13:20
    Quel modèle
    pour la jeunesse !
  • 13:20 - 13:23
    Il est tout
    ce qu'on a rêvé d'être.
  • 13:24 - 13:27
    Ce que j'ai appris qui m'a
    servi en leadership plus tard
  • 13:27 - 13:29
    c'est qu'il n'est pas
    le gars le plus intelligent.
  • 13:29 - 13:33
    Spock est très malin, McCoy
    est médecin, Scotty est ingénieur,
  • 13:33 - 13:37
    mais quelles compétences
    a Kirk pour piloter ce vaisseau ?
  • 13:37 - 13:41
    C'est clairement une
    compétence appelée leadership.
  • 13:41 - 13:43
    Que vous aimiez
    ou pas la série,
  • 13:43 - 13:46
    vous apprendrez beaucoup
    sur comment on dirige des gens
  • 13:46 - 13:49
    en regardant
    faire ce mec.
  • 13:49 - 13:53
    Et il avait
    les gadgets les plus cool !
  • 13:54 - 13:55
    Je veux dire,
  • 13:57 - 13:59
    déjà enfant je
    trouvais ça fascinant
  • 13:59 - 14:04
    de pouvoir parler à tout
    le vaisseau avec ce bidule,
  • 14:05 - 14:07
    Je trouvais ça
    spectaculaire,
  • 14:08 - 14:12
    mais maintenant le mien
    est encore plus petit !
  • 14:12 - 14:15
    C'est vraiment génial.
  • 14:18 - 14:20
    Et j'ai accompli ce rêve.
  • 14:21 - 14:25
    James T. Kirk,
    ou son alter ego
  • 14:25 - 14:27
    William Shatner,
    a écrit un livre,
  • 14:27 - 14:29
    je crois même que
    c'était un bon bouquin,
  • 14:29 - 14:31
    avec Chip Walter,
  • 14:31 - 14:33
    un bon écrivain
    de Pittsburgh.
  • 14:33 - 14:36
    Ils ont écrit un livre sur
    la science de Star Trek,
  • 14:36 - 14:37
    tout ce qui est devenu réalité,
  • 14:37 - 14:40
    Ils ont fait une tournée,
    regardé différentes choses
  • 14:40 - 14:43
    et ils sont venus ici étudier
    notre système de Réalité Virtuelle.
  • 14:43 - 14:47
    On a fait un monde pour lui,
    qui ressemblait à ça :
  • 14:48 - 14:50
    On a déclenché l'Alerte Rouge.
    Il a joué le jeu,
  • 14:50 - 14:53
    même si il avait
    flairé l'entourloupe.
  • 14:57 - 15:01
    C'est vraiment chouette de
    rencontrer son héros d'enfance.
  • 15:01 - 15:04
    Mais c'est encore plus chouette
    quand il vient à vous
  • 15:05 - 15:08
    regarder les trucs chouettes
    que vous faites dans votre labo.
  • 15:09 - 15:12
    Ça c'était un grand moment.
  • 15:13 - 15:15
    Gagner des peluches géantes.
  • 15:17 - 15:19
    Ca peut paraître banal, mais
    quand vous voyez ces grands mec
  • 15:19 - 15:21
    qui se balladent dans
    les parcs d'attraction
  • 15:21 - 15:24
    et qui trimballent
    toutes ces peluches géantes
  • 15:24 - 15:27
    Voilà mon épouse adorée,
  • 15:27 - 15:29
    j'ai beaucoup de photos
    des peluches que j'ai gagnées,
  • 15:30 - 15:33
    Voilà mon père, qui
    pose avec l'une d'elles.
  • 15:34 - 15:37
    J'en ai vraiment
    gagné beaucoup !
  • 15:37 - 15:40
    Mon père, qui a gagné
    celle-là, il faut le dire.
  • 15:48 - 15:51
    Ce fut une bonne partie
    de ma vie de famille.
  • 15:51 - 15:53
    Mais j'entends déjà
    venir les cyniques :
  • 15:53 - 15:56
    À notre époque d'images
    trafiquées numériquement,
  • 15:57 - 15:59
    peut-être que ces ours en peluche
    ne sont pas vraiment avec moi...
  • 15:59 - 16:03
    peut-être ai-je
    payé quelqu'un 5$
  • 16:03 - 16:05
    pour prendre une photo de moi
    à côté de son ours en peluche.
  • 16:05 - 16:08
    Comment, dans cette époque
    cynique, puis-je vous convaincre ?
  • 16:08 - 16:13
    Je sais : je peux
    vous montrer les peluches !
  • 16:22 - 16:25
    Mettez-les là,
    contre le mur.
  • 16:27 - 16:31
    On t'entend mal.
  • 16:31 - 16:34
    Merci chérie.
  • 16:36 - 16:39
    Voilà quelques
    ours en peluche.
  • 16:39 - 16:42
    On n'avait pas beaucoup
    de place dans le camion
  • 16:43 - 16:47
    si quelqu'un
    veut en emporter
  • 16:47 - 16:50
    venez à la fin,
    premiers arrivés premiers servis.
  • 16:51 - 16:54
    Rêve suivant :
    fabriquer des attractions.
  • 16:54 - 16:56
    Ça a été
    le plus difficile.
  • 16:56 - 17:00
    Être en apesanteur
    c'est rien à côté.
  • 17:01 - 17:03
    À l'âge de 8 ans, notre
    famille a traversé le pays
  • 17:03 - 17:06
    pour aller
    à Disney Land.
  • 17:06 - 17:10
    Si vous avez vu le film
    National Lampoon's Vacation
  • 17:10 - 17:14
    ça y ressemblait beaucoup.
    C'était une quête !
  • 17:15 - 17:18
    Voilà des photos
    de l'époque,
  • 17:20 - 17:23
    là c'est moi
    devant le château.
  • 17:23 - 17:24
    Et là c'est moi,
  • 17:24 - 17:28
    pour ceux qui l'ont deviné,
    c'est le train d'Alice.
  • 17:29 - 17:32
    Je me suis dit
    que c'était l'environnement
  • 17:33 - 17:35
    le plus cool
    où j'ai jamais été,
  • 17:36 - 17:39
    et au lieu d'en profiter,
    j'ai dit "je veux en fabriquer".
  • 17:39 - 17:43
    J'ai attendu mon heure,
    j'ai fait mon doctorat
  • 17:43 - 17:46
    à Carnegie Mellon,
    me croyant qualifié pour tout.
  • 17:46 - 17:49
    J'ai envoyé une lettre de motivation
    à Walt Disney Imagineering
  • 17:49 - 17:51
    et ils m'ont envoyé
    la plus belle lettre de refus
  • 17:51 - 17:55
    que j'ai jamais eue.
  • 17:56 - 17:59
    "Nous avons étudié
    attentivement votre candidature,
  • 17:59 - 18:02
    et nous n'avons
    actuellement aucun poste
  • 18:02 - 18:06
    correspondant à
    vos qualifications."
  • 18:06 - 18:08
    Vous recevez cette lettre
    d'un endroit
  • 18:08 - 18:11
    connu pour embaucher
    des armées de balayeurs.
  • 18:12 - 18:14
    Ça m'a bien refroidi.
  • 18:15 - 18:19
    Mais rappelez-vous, les murs
    sont là pour quelque chose.
  • 18:19 - 18:21
    Ils ne sont pas là pour
    nous empêcher d'entrer,
  • 18:21 - 18:24
    ils sont là pour
    nous donner une chance
  • 18:24 - 18:28
    de montrer combien notre
    motivation est grande.
  • 18:28 - 18:31
    Ils sont là pour arrêter les gens
    pas suffisamment motivés.
  • 18:31 - 18:35
    Ils sont là pour
    arrêter les autres.
  • 18:35 - 18:39
    On avance
    jusqu'en 1991.
  • 18:39 - 18:41
    On a fabriqué un système
    à l'Université de Virginie,
  • 18:41 - 18:43
    appelé "La Réalité Virtuelle
    pour 5$ par jour".
  • 18:43 - 18:47
    Une expérience incroyable
    et spectaculaire. J'étais si effrayé,
  • 18:47 - 18:51
    en tant que jeune prof.
    Jim Foley est avec nous,
  • 18:51 - 18:54
    et j'adore raconter cette histoire.
    Il connaissait mon directeur de thèse,
  • 18:54 - 18:57
    Andy Van Dam, j'étais à ma
    première conférence, mort de trouille,
  • 18:58 - 19:01
    et cette icône dans le monde
    des interfaces utilisateur vient à moi,
  • 19:01 - 19:03
    me prend dans ses bras
    et me dit :
  • 19:03 - 19:06
    "De la part d'Andy."
  • 19:06 - 19:09
    Et là j'ai pensé :
    Je peux y arriver.
  • 19:09 - 19:12
    Peut-être que
    c'est ma place.
  • 19:12 - 19:15
    Une histoire similaire,
    cette incroyable réussite,
  • 19:15 - 19:18
    car à l'époque, il fallait
    500.000$ pour faire de la VR,
  • 19:18 - 19:21
    on se sentait frustrés,
    et pour 5000$ de pièces détachées
  • 19:21 - 19:23
    on a bricolé un système
  • 19:23 - 19:26
    de Réalité Virtuelle fonctionnel.
    Les gens se disaient
  • 19:26 - 19:29
    qu'on était comme ces gars
    de Hewlett Packard dans leur garage.
  • 19:29 - 19:32
    J'ai présenté le système,
    la salle était en effervescence,
  • 19:32 - 19:35
    et pendant les questions,
    Tom Furness, un grand nom
  • 19:36 - 19:39
    de la Réalité Virtuelle, a
    pris le micro et s'est présenté.
  • 19:39 - 19:41
    — je le connaissais
    juste de nom —
  • 19:41 - 19:43
    Il a posé une question
    et j'ai dit tout de suite :
  • 19:43 - 19:46
    "Excusez-moi, vous
    êtes bien Tom Furness ?"
  • 19:46 - 19:48
    Il a répondu oui. J'ai dit :
    "Je vais vous répondre
  • 19:48 - 19:51
    mais avant, voulez-vous
    déjeuner avec moi demain ?"
  • 19:53 - 19:56
    Il s'est passé beaucoup
    dans ce petit instant,
  • 19:56 - 19:58
    beaucoup d'humilité mais aussi :
    Demander à quelqu'un
  • 19:58 - 20:02
    dans une situation
    où il ne peut pas refuser.
  • 20:07 - 20:11
    Deux ans plus tard,
    Disney travaillait
  • 20:11 - 20:13
    sur un projet de Réalité
    Virtuelle top secret.
  • 20:13 - 20:17
    Ils niaient toute existence
    d'un projet de Réalité Virtuelle
  • 20:17 - 20:21
    alors que la pub pour
    l'attraction passait à la télé.
  • 20:21 - 20:24
    Disney avait vraiment
    surveillé ce projet.
  • 20:24 - 20:27
    C'était l'attraction Aladdin où
    vous volez sur le tapis volant.
  • 20:28 - 20:32
    Avec un écran sur la tête,
    qu'on appelait la Croco Vision.
  • 20:33 - 20:37
    J'avais mes entrées.
    Dès que le projet a démarré,
  • 20:37 - 20:39
    ils ont commencé
    la campagne de pub.
  • 20:39 - 20:42
    On m'a demandé d'expliquer
    au Secrétaire d'État à la Défense
  • 20:42 - 20:45
    où on en était
    sur la Réalité Virtuelle.
  • 20:45 - 20:50
    Fred Brooks et moi-même
    avons expliqué au Secrétaire d'État.
  • 20:50 - 20:52
    J'ai pris ça
    comme prétexte.
  • 20:52 - 20:55
    J'ai appelé Disney :
    "Bonjour,
  • 20:55 - 20:56
    je suis avec le Secrétaire
    d'État à la Défense,
  • 20:56 - 20:58
    j'aimerais lui montrer
    vos équipements,
  • 20:58 - 21:00
    car vous avez les meilleurs
    systèmes VR au monde."
  • 21:00 - 21:02
    Ils m'ont envoyé chier,
    alors j'ai demandé
  • 21:02 - 21:05
    si tous les trucs patriotiques
    dans leurs parcs c'était pour rire.
  • 21:07 - 21:10
    Ils m'ont dit : "Soit, mais le
    Département des Relations Publiques
  • 21:10 - 21:14
    n'a aucun équipement à vous montrer,
    je vais devoir vous mettre en contact
  • 21:14 - 21:17
    directement avec
    les concepteurs." Jackpot !
  • 21:18 - 21:20
    Je me suis retrouvé au téléphone
    avec un certain Jon Snoddy,
  • 21:20 - 21:24
    un des gars les plus impressionnants
    que j'ai jamais rencontré,
  • 21:24 - 21:25
    il dirigeait toute l'équipe,
  • 21:25 - 21:28
    et c'est pas étonnant qu'il
    ait fait des choses incroyables.
  • 21:28 - 21:31
    Il m'a envoyé des trucs,
    on a parlé un peu,
  • 21:31 - 21:34
    et j'ai dit : "Je fais une
    conférence près de chez vous,
  • 21:34 - 21:38
    ça vous dirait de déjeuner ensemble ?"
    Traduction : je vais vous mentir,
  • 21:38 - 21:40
    et vous dire que j'ai une excuse
    pour être dans les parages
  • 21:40 - 21:42
    comme ça je n'aurai
    pas l'air trop nerveux.
  • 21:43 - 21:46
    Mais j'irai sur Neptune
    juste pour déjeuner avec vous !
  • 21:47 - 21:50
    Jon a accepté,
  • 21:51 - 21:54
    et j'ai passé
    plus de 80 heures
  • 21:54 - 21:57
    à parler à tous les experts
    de Réalité Virtuelle dans le monde,
  • 21:57 - 22:00
    leur demandant : "Si vous
    aviez accès à ce projet,
  • 22:00 - 22:02
    que demanderiez-vous ?"
  • 22:02 - 22:04
    J'ai compilé toutes les réponses,
    j'ai dû les apprendre par cœur
  • 22:04 - 22:07
    avec ma mémoire de poisson rouge,
    je ne pouvais pas me pointer
  • 22:07 - 22:10
    comme un gros nerd :
    "Alors, question 72..."
  • 22:11 - 22:14
    Sur un déjeuner
    de 2 heures,
  • 22:14 - 22:18
    Jon a dû penser qu'il
    parlait à un génie,
  • 22:18 - 22:22
    car je ne faisais que relayer
    Fred Brooks, Ivan Sutherland
  • 22:22 - 22:24
    Andy Van Dam, Henry Fuchs,
    des gens comme ça.
  • 22:25 - 22:29
    C'est facile de faire le malin
    quand vous êtes un perroquet.
  • 22:29 - 22:32
    À la fin du déjeuner avec Jon,
  • 22:32 - 22:35
    j'ai comme qui dirait
    "posé la question" :
  • 22:35 - 22:38
    "Je compte prendre
    une année sabatique."
  • 22:38 - 22:43
    Il m'a répondu :
    "C'est quoi ?"
  • 22:44 - 22:49
    Le choc
    des cultures.
  • 22:49 - 22:51
    J'ai évoqué
    la possibilité de venir
  • 22:51 - 22:53
    et de travailler
    avec lui.
  • 22:54 - 22:58
    Il m'a dit "C'est bien,
    mais vous savez,
  • 22:58 - 23:00
    votre métier est
    de transmettre un savoir,
  • 23:00 - 23:03
    le notre est
    de garder des secrets."
  • 23:03 - 23:06
    Mais ce qui change
    avec Jon Snoddy,
  • 23:06 - 23:08
    c'est qu'il a dit :
    "On va s'arranger."
  • 23:08 - 23:10
    L'autre chose
    que j'ai apprise avec Jon
  • 23:10 - 23:13
    — je pourrais parler une heure
    de ce que j'ai appris avec lui —
  • 23:13 - 23:15
    Une chose
    qu'il m'a dite :
  • 23:15 - 23:18
    "Sois patient et tu verras les gens
    te surprendre et t'impressionner."
  • 23:18 - 23:20
    Quand quelqu'un t'énerve
    jusqu'à te mettre en colère
  • 23:21 - 23:23
    sois simplement
    plus patient avec lui,
  • 23:23 - 23:26
    et presque toujours
    il finira par t'impressionner.
  • 23:26 - 23:31
    Ça m'a toujours servi. Il a
    totalement raison sur ce coup.
  • 23:31 - 23:34
    Pour faire court,
    on a négocié un contrat.
  • 23:34 - 23:37
    Certains disent que
    c'est le premier et dernier
  • 23:38 - 23:41
    document jamais publié
    par Disney Imagineering.
  • 23:41 - 23:43
    Les termes étaient :
    J'auto-finance un projet
  • 23:44 - 23:48
    sur lequel je travaille pendant
    6 mois, et je publie un rapport.
  • 23:48 - 23:51
    C'est là que
    le méchant apparut.
  • 23:52 - 23:55
    Trop gentil et conciliant,
    je ne serais pas crédible.
  • 23:55 - 23:58
    Je dois bien mettre
    quelqu'un au pilori.
  • 23:58 - 24:01
    C'était un doyen
    de l'Université de Virginie.
  • 24:01 - 24:03
    Son nom n'est pas
    important, appelons-le
  • 24:04 - 24:07
    le Doyen Wormer
    (de Animal House)
  • 24:10 - 24:14
    Je lui ai dit que je voulais
    prendre une année sabatique,
  • 24:14 - 24:18
    que les gars de Disney
    acceptaient enfin un professeur,
  • 24:18 - 24:20
    — ce qui était dingue :
    si Jon avait eu toute sa tête,
  • 24:20 - 24:23
    ça n'aurait pas été possible.
    Ils ont le culte du secret. —
  • 24:23 - 24:25
    Wormer a regardé le contrat
    et a remarqué qu'ils se réservaient
  • 24:25 - 24:27
    ma propriété intellectuelle.
    J'ai répondu : "Oui,
  • 24:27 - 24:30
    mais je peux publier un rapport.
    C'est toute ma propriété,
  • 24:30 - 24:33
    je ne vais pas faire de brevet.
    - Cela reste une éventualité.
  • 24:33 - 24:37
    Je ne peux pas autoriser ça.
    Dites-leur de changer cette clause,
  • 24:37 - 24:40
    et revenez
    me voir ensuite.
  • 24:40 - 24:43
    J'étais genre :
    "Excusez-moi ?
  • 24:43 - 24:45
    Je veux que vous compreniez
    à quel point c'est important.
  • 24:46 - 24:48
    Si on ne règle pas ça,
    je prends un congé sans solde
  • 24:49 - 24:53
    j'y vais et
    je le fais."
  • 24:54 - 24:56
    Il m'a répondu :
    "Vous savez,
  • 24:56 - 24:58
    je ne peux pas non plus
    vous laisser faire ça.
  • 24:58 - 25:00
    Vous avez déjà
    les idées en tête,
  • 25:00 - 25:04
    ils vont vous les voler, je
    ne peux pas laisser faire ça.
  • 25:08 - 25:13
    Il est très important de savoir
    quand on joue au plus bête,
  • 25:13 - 25:16
    et il est très important
    d'arrêter le plus vite possible.
  • 25:16 - 25:19
    Je lui ai dit :
    "Bon, oublions ça,
  • 25:19 - 25:22
    est-ce que ça vous paraît
    être une bonne idée ?"
  • 25:22 - 25:26
    Il me répond :
    "Aucune idée."
  • 25:26 - 25:29
    On a trouvé
    un terrain d'entente.
  • 25:29 - 25:30
    Je lui demande : "Est-ce que
    c'est vraiment de votre ressort ?
  • 25:31 - 25:33
    Ou bien celui du doyen
    de recherche sponsorisée
  • 25:33 - 25:35
    vu que c'est un problème
    de propriété ?" - Oui.
  • 25:36 - 25:38
    "Donc s'il est satisfait, vous
    le serez ?" - Tout à fait.
  • 25:38 - 25:41
    Wosh ! Comme dans
    Bip Bip & Coyote
  • 25:41 - 25:44
    J'ai couru au bureau
    de Gene Block, un mec génial.
  • 25:44 - 25:46
    Commençons
    par le commencement,
  • 25:46 - 25:48
    Je n'ai pas envie
    qu'on s'embrouille de nouveau.
  • 25:48 - 25:50
    "Ca vous paraît
    une bonne idée ?"
  • 25:50 - 25:52
    Je n'ai pas suffisament
    d'infos pour en juger.
  • 25:52 - 25:54
    Tout ce que je sais,
  • 25:54 - 25:56
    c'est que mon meilleur prof
    est dans mon bureau
  • 25:56 - 25:58
    et il est très excité,
    j'attends qu'il m'en dise plus.
  • 25:58 - 26:01
    C'est une leçon pour ceux
    qui travaillent dans l'administration.
  • 26:01 - 26:03
    Tous les deux ont
    dit la même chose.
  • 26:03 - 26:07
    Mais il y a une bonne
    manière de le dire.
  • 26:07 - 26:10
    "J'en sais rien !"
  • 26:10 - 26:13
    "Je n'ai pas toutes les infos,
    mais mon meilleur professeur
  • 26:13 - 26:15
    est tout excité, j'attends
    qu'il m'en dise davantage."
  • 26:15 - 26:19
    Une bonne et une mauvaise
    manière de dire "Je ne sais pas".
  • 26:19 - 26:23
    On a fini par résoudre l'affaire.
    J'ai pu aller chez Disney,
  • 26:23 - 26:27
    Que du bonheur,
    tout est bien qui finit bien.
  • 26:30 - 26:33
    Certains murs de brique
    sont faits de chair.
  • 26:34 - 26:39
    Je travaillais sur le projet Aladdin.
    Absolument spectaculaire,
  • 26:39 - 26:42
    Tout simplement incroyable.
  • 26:42 - 26:44
    Mon neveu Christopher,
    assis sur le prototype
  • 26:44 - 26:46
    comme sur une moto,
    et qu'on pouvait
  • 26:46 - 26:48
    pencher pour contrôler
    le tapis volant.
  • 26:48 - 26:51
    On avait un écran monté
    sur la tête, un système
  • 26:51 - 26:54
    intéressant, fabriqué en deux
    parties, une conception ingénieuse.
  • 26:54 - 26:57
    Pour avoir un meilleur débit,
    la seule partie qui touchait la tête
  • 26:57 - 26:59
    était un petit casque,
    et le matériel cher se fixait dessus.
  • 26:59 - 27:03
    Vous pouviez fabriquer les
    casques en série, pour pas cher,
  • 27:03 - 27:08
    et j'ai été le nettoyeur de
    casques pendant un an.
  • 27:10 - 27:14
    J'adorais Imagineering.
    Un endroit merveilleux,
  • 27:15 - 27:18
    comme j'en avais toujours rêvé.
    J'adorais les maquettes,
  • 27:19 - 27:21
    plein de gens accroupis dans un modèle
    grand comme cette pièce
  • 27:22 - 27:24
    qui n'était que la réplique
    d'une véritable attraction.
  • 27:24 - 27:27
    Un super endroit pour
    se balader en quête d'inspiration.
  • 27:27 - 27:31
    Je me rappelle de mon arrivée,
    les gens ont dit
  • 27:31 - 27:33
    "Tes attentes
    ne vont-elles pas être déçues ?"
  • 27:33 - 27:36
    Vous avez vu le film
    Charlie et la Chocolaterie de 1971 ?
  • 27:36 - 27:38
    Willy Wonka dit à Charlie
    qu'il s'apprête à lui donner
  • 27:38 - 27:42
    toute l'usine : "Quelqu'un
    t'a déjà raconté l'histoire
  • 27:42 - 27:47
    du petit garçon qui a soudain eu
    tout ce qu'il désirait ?"
  • 27:47 - 27:49
    Charlie écarquille les
    yeux et demande :
  • 27:49 - 27:52
    "Non, que lui
    est-il arrivé ?"
  • 27:52 - 27:55
    "Il vécut heureux
    jusqu'à la fin de ses jours."
  • 27:56 - 27:59
    Le projet Aladdin
    était une opportunité comme
  • 27:59 - 28:02
    on n'en croise que toutes les 5 vies.
    J'en suis persuadé.
  • 28:02 - 28:04
    Ça m'a changé
    à tout jamais.
  • 28:04 - 28:07
    Pas juste pour
    le boulot de rêve,
  • 28:07 - 28:11
    mais travailler sur site,
    avec de vrais pros,
  • 28:11 - 28:13
    confronté à de vrais problèmes
    d'interface homme-machine.
  • 28:13 - 28:17
    La plupart des gens du milieu
    vivent dans leur monde
  • 28:17 - 28:20
    de laborantins et de doctorants,
    et tant que personne
  • 28:20 - 28:25
    ne vous éclabousse de crème glacée, vous n'êtes pas en conditions réelles.
  • 28:25 - 28:28
    Plus que tout, Jon
    m'a appris à réunir
  • 28:28 - 28:31
    artistes et ingénieurs.
    Son véritable héritage.
  • 28:31 - 28:34
    On a publié le rapport. Un scandale
    culturel dans le monde universitaire.
  • 28:34 - 28:36
    Quand on l'a écrit,
    Imagineer a proposé
  • 28:37 - 28:41
    de mettre une grande photo
    comme dans les magazines.
  • 28:41 - 28:43
    Le comité SIGGRAPH,
    qui a accepté l'article,
  • 28:43 - 28:47
    en a fait tout un foin :
    "Ils ont l'autorisation de faire ça ?"
  • 28:47 - 28:51
    Rien ne le précisait.
  • 28:51 - 28:54
    On a publié l'article
    et curieusement depuis lors
  • 28:54 - 28:58
    SIGGRAPH prend l'habitude
    de mettre des photos en 1ère page.
  • 28:58 - 29:01
    J'ai changé le monde,
    à ma manière.
  • 29:02 - 29:06
    Au bout des 6 mois,
    ils sont venus et m'ont dit :
  • 29:06 - 29:10
    Veux-tu devenir un concepteur ?
    Tu peux rester avec nous.
  • 29:15 - 29:17
    Et j'ai dit "Non".
  • 29:17 - 29:19
    Une des rares fois où
    j'ai surpris mon père.
  • 29:20 - 29:23
    Il a fait genre :
    "Tu as quoi ?"
  • 29:23 - 29:25
    Depuis que tu étais tout petit...
    c'était tout ce que tu voulais...
  • 29:25 - 29:28
    et maintenant que tu peux,
    tu... ?
  • 29:28 - 29:32
    J'avais une bouteille de Maalox
    dans mon tiroir. Faites attention
  • 29:32 - 29:34
    à vos désirs.
    Un endroit stressant
  • 29:34 - 29:36
    — Imagineering n'est pas tant
    consommatrice d'anti-acides —
  • 29:36 - 29:39
    sauf le labo où j'étais,
    Jon mis à part.
  • 29:39 - 29:42
    Ça ressemblait à
    l'Union Soviétique.
  • 29:42 - 29:45
    C'était vraiment chaud
    depuis quelque temps.
  • 29:45 - 29:48
    Mais on s'en est sorti.
    S'ils avaient dit :
  • 29:48 - 29:52
    "Reste ici ou ne reviens jamais."
    je serais parti quand même.
  • 29:52 - 29:55
    J'aurais refusé le
    poste de toute manière.
  • 29:55 - 29:57
    Mais ils m'ont donné le beurre
    et l'argent du beurre.
  • 29:58 - 30:00
    Je suis devenu consultant
    un jour par semaine pour eux,
  • 30:01 - 30:03
    et j'ai fait ça
    pendant environ 10 ans.
  • 30:03 - 30:06
    C'est une des raisons pour
    lesquelles il faut devenir professeur.
  • 30:07 - 30:10
    Vous pourrez avoir le
    beurre et l'argent du beurre.
  • 30:10 - 30:13
    J'ai été consultant sur des
    projets comme Disney Quest.
  • 30:13 - 30:15
    Il y avait la bataille navale
    dans la jungle
  • 30:15 - 30:18
    la meilleure expérience interactive
    jamais faite
  • 30:18 - 30:20
    on la doit à Jesse Schell,
    Pirates des Caraïbes,
  • 30:20 - 30:23
    splendide à
    Disney Quest.
  • 30:23 - 30:26
    Ce sont mes
    rêves d'enfance.
  • 30:27 - 30:29
    C'est plutôt chouette.
    J'étais dans mon élément.
  • 30:29 - 30:31
    Maintenant vient
    la question :
  • 30:31 - 30:34
    Comment rendre possible
    les rêves d'enfance d'autrui ?
  • 30:34 - 30:37
    Et là encore, je suis heureux
    d'être devenu professeur.
  • 30:37 - 30:41
    Quel endroit plus approprié
    pour révéler les rêves d'enfance ?
  • 30:42 - 30:44
    Travailler à
    Electronic Arts, peut-être,
  • 30:44 - 30:47
    juste en
    deuxième position.
  • 30:51 - 30:55
    J'ai réalisé de façon concrète
    que je pouvais faire cela.
  • 30:55 - 30:58
    Un jeune homme, Tommy Burnett,
    alors que j'étais prof en Virginie,
  • 30:58 - 31:02
    m'a demandé s'il pouvait
    intégrer mon groupe de recherche.
  • 31:02 - 31:05
    On a bavardé, il m'a dit
    avoir un rêve d'enfance.
  • 31:05 - 31:09
    C'est facile de les reconnaître
    quand ils vous le disent en face.
  • 31:09 - 31:11
    J'ai dit : "Oui Tommy,
    quel est ton rêve d'enfance ?"
  • 31:11 - 31:15
    Je veux travailler sur le
    prochain film Star Wars.
  • 31:15 - 31:19
    Gardez à l'esprit l'époque
    des faits. Où est Tommy ?
  • 31:19 - 31:22
    C'était quelle année ?
    Tu étais en 2e année.
  • 31:22 - 31:24
    Vers 1993.
  • 31:24 - 31:26
    Qu'est-ce que tu fais
    dans le fond, jeune homme ?
  • 31:26 - 31:30
    En 1993 donc.
    Je lui ai dit : "Tommy,
  • 31:30 - 31:35
    tu sais qu'il ne vont jamais
    tourner la seconde trilogie."
  • 31:40 - 31:43
    Il m'a répondu :
    "Si. Ils vont la faire."
  • 31:47 - 31:51
    Tommy a travaillé quelques
    années à mes côtés,
  • 31:51 - 31:53
    comme étudiant puis comme chercheur,
    et quand j'ai été muté à Carnegie Mellon
  • 31:53 - 31:56
    tous les membres de mon
    équipe ont quitté la Virginie,
  • 31:57 - 31:59
    pour Carnegie Mellon,
    sauf Tommy...
  • 31:59 - 32:02
    ... qui a eu une
    meilleure offre.
  • 32:02 - 32:07
    Et il a en effet travaillé
    sur chacun des trois films.
  • 32:07 - 32:10
    Je me suis dit c'est bien,
    mais un élève à la fois,
  • 32:10 - 32:12
    ce n'est pas
    très productif.
  • 32:12 - 32:16
    Mon entourage connait
    mon obsession pour l'efficacité.
  • 32:16 - 32:19
    Puis-je faire un tir groupé ?
    Tourner les gens de telle façon
  • 32:19 - 32:22
    qu'ils se concentrent sur
    la réalisation de leurs rêves ?
  • 32:22 - 32:24
    J'ai créé un cours
    à Carnegie Mellon
  • 32:24 - 32:26
    que j'ai appelé "Construction
    de mondes virtuels".
  • 32:27 - 32:30
    Un cours très simple. Combien
    d'entre vous ont assisté aux présentations ?
  • 32:30 - 32:33
    Vous êtes nombreux à connaître.
    Pour ceux qui ne savent pas,
  • 32:33 - 32:36
    c'est très simple.
    On prend 50 étudiants
  • 32:36 - 32:38
    de tous les différents
    départements de l'Université,
  • 32:38 - 32:42
    on compose des
    équipes au hasard,
  • 32:42 - 32:45
    quatre personnes par équipe,
    qui changent à chaque projet.
  • 32:45 - 32:49
    Un projet dure 2 semaines,
    vous fabriquez quelque chose,
  • 32:49 - 32:51
    vous le présentez,
    puis je mélange les équipes,
  • 32:51 - 32:54
    vous obtenez trois nouveaux
    compagnons et tout recommence.
  • 32:54 - 32:58
    Toutes les 2 semaines, ça
    donne 5 projets par semestre.
  • 32:58 - 33:01
    Dès la première année,
    je ne vous dis pas
  • 33:01 - 33:06
    à quel point tout
    cela m'a échappé.
  • 33:06 - 33:09
    C'était un défi.
    On venait d'apprendre
  • 33:09 - 33:12
    à placer des textures
    sur des modèles 3D,
  • 33:12 - 33:15
    pour faire des choses
    qui aient un peu de gueule.
  • 33:15 - 33:19
    Mais les ordinateurs étaient
    des veaux comparé à aujourd'hui.
  • 33:19 - 33:20
    Je me suis dit :
    "On va essayer."
  • 33:20 - 33:22
    J'ai passé quelques
    coups de fil sur le campus,
  • 33:22 - 33:26
    "je veux faire un cours
    inter-départements"
  • 33:26 - 33:28
    Et en 24 heures le cours était
    était proposé dans 5 départements.
  • 33:28 - 33:33
    J'aime cette université.
    C'est un endroit fantastique.
  • 33:33 - 33:36
    Les étudiants ont demandé quel
    type de contenu ils devaient produire.
  • 33:36 - 33:38
    "Je sais pas, moi.
    Faites ce qui vous plaît.
  • 33:38 - 33:42
    Deux règles : pas de
    coups de feu, pas de porno."
  • 33:42 - 33:45
    Je n'ai rien contre ça,
    mais vous savez,
  • 33:45 - 33:49
    on fait souvent ça avec
    la Réalité Virtuelle, pas vrai ?
  • 33:49 - 33:53
    C'est étonnant de voir combien
    de jeunes adultes sont à court d'idées
  • 33:53 - 33:57
    quand on élimine
    ces deux options !
  • 34:00 - 34:03
    Voilà, j'ai commencé
    à faire ce cours...
  • 34:03 - 34:06
    ... ils sont revenus
    15 jours plus tard
  • 34:06 - 34:09
    et m'ont littéralement
    mis sur le cul.
  • 34:09 - 34:13
    Leur travail dépassait
    tellement mes espérances,
  • 34:13 - 34:17
    j'avais copié le kit de Réalité
    Virtuelle de Disney, mais j'ignorais
  • 34:17 - 34:20
    ce que des étudiants
    pourraient bien en faire.
  • 34:20 - 34:21
    Sans parler des
    ordinateurs d'un autre âge.
  • 34:21 - 34:23
    Ils sont revenus présenter
    leur premier projet, quelque chose
  • 34:24 - 34:27
    de si impressionnant,
    qu'après 10 ans d'enseignement
  • 34:27 - 34:30
    je ne savais pas quoi faire.
    Alors j'ai appelé mon mentor,
  • 34:30 - 34:33
    Andy Van Dam
  • 34:33 - 34:35
    Et j'ai dit :
    "Andy, je leur
  • 34:35 - 34:37
    ai donné un travail sur 15 jours,
    ils sont revenus avec un résultat
  • 34:37 - 34:41
    qui aurait mérité 20/20
    s'il avait été réalisé sur un semestre.
  • 34:41 - 34:44
    Sensei, qu'est-ce que je fais ?
  • 34:44 - 34:47
    Il a réfléchi une minute
    et m'a répondu :
  • 34:48 - 34:52
    Retourne en classe demain,
    regarde-les dans les yeux et dis-leur :
  • 34:53 - 34:57
    "Les gars, c'était pas mal, mais
    je sais que vous pouvez faire mieux."
  • 35:00 - 35:01
    C'était le bon conseil.
  • 35:01 - 35:06
    Je ne savais manifestement pas
    où placer la barre.
  • 35:06 - 35:10
    Et ce n'était pas leur rendre service
    que de la fixer arbitrairement.
  • 35:11 - 35:13
    Ce fut vraiment
    un bon conseil, car
  • 35:13 - 35:16
    ils n'ont pas
    arrêté de progresser.
  • 35:16 - 35:19
    Pendant tout le semestre,
    c'est devenu un vrai spectacle.
  • 35:19 - 35:22
    Je rentrais dans une salle
    avec 50 étudiants,
  • 35:22 - 35:26
    mais il y avait
    95 personnes dans la salle.
  • 35:26 - 35:29
    Parce que c'était
    le jour de la démo.
  • 35:29 - 35:32
    Les camarades,
    les amis, les parents
  • 35:32 - 35:36
    J'avais jamais vu
    des parents venir en classe !
  • 35:36 - 35:38
    C'était à la fois flatteur
    et plutôt flippant.
  • 35:38 - 35:40
    Il y a eu un effet
    boule de neige,
  • 35:40 - 35:43
    on a eu l'envie étrange
    de partager tout ça.
  • 35:43 - 35:45
    J'ai été élevé depuis
    toujours dans le partage,
  • 35:45 - 35:47
    On doit présenter tout ça
    à la fin du semestre.
  • 35:47 - 35:48
    Faire un vrai spectacle.
  • 35:48 - 35:51
    On a réservé cette salle, McConomy.
    Beaucoup de bons souvenirs ici.
  • 35:51 - 35:53
    On ne l'a pas réservé
    pour être sûr d'avoir de la place,
  • 35:53 - 35:56
    mais pour son vidéoprojecteur
    en état de marche.
  • 35:56 - 35:59
    C'était un vrai zoo.
    Des ordis partout,
  • 36:01 - 36:03
    mais on l'a remplie.
    Et même plus que ça.
  • 36:03 - 36:05
    On avait une partie
    du public dans les couloirs.
  • 36:05 - 36:08
    Je n'oublierai jamais
    le doyen de l'époque Jim Morris
  • 36:08 - 36:10
    il s'est assis sur la scène,
    à peu près là.
  • 36:10 - 36:14
    On a quasiment
    dû le faire dégager.
  • 36:14 - 36:17
    L'énergie dans cette salle
    était sans commune mesure
  • 36:17 - 36:19
    avec mes expériences passées.
    Le Président Jerry Cohon
  • 36:19 - 36:22
    a ressenti la même chose.
    Il a dit :
  • 36:22 - 36:25
    "C'est comme un
    championnat de foot de l'Ohio
  • 36:25 - 36:28
    mais avec des universitaires."
  • 36:28 - 36:31
    Il m'a posé
    une excellente question :
  • 36:31 - 36:35
    "D'où viennent tous ces gens ?"
  • 36:35 - 36:37
    Le public vient
    de quel département ?
  • 36:37 - 36:40
    On a fait un sondage, et
    ils venaient d'absolument partout.
  • 36:40 - 36:43
    Ça m'a rassuré car
    j'étais nouveau, lui aussi, et
  • 36:43 - 36:47
    ce nouveau directeur a découvert
    que cette université
  • 36:47 - 36:51
    était celle qui réunissait
    tout le monde.
  • 36:51 - 36:54
    C'était un sentiment
    vraiment grisant.
  • 36:54 - 36:56
    On a fait ce spectacle
    avec tout le campus,
  • 36:56 - 36:58
    les étudiants se déguisaient
  • 36:58 - 37:01
    et le public
    pouvait suivre l'action,
  • 37:01 - 37:04
    On pouvait voir
    ce qui est affiché dans les casques.
  • 37:04 - 37:08
    Il y avait de gros supports,
    voilà un gars en plein rafting.
  • 37:09 - 37:12
    Voilà Ben
    dans E.T.
  • 37:13 - 37:17
    Je lui ai dit qu'on devait absolument
    voir le vélo devant la lune
  • 37:17 - 37:20
    sinon il serait recalé.
    Une histoire vraie.
  • 37:20 - 37:23
    J'ai pensé vous montrer...
  • 37:26 - 37:30
    ... juste un monde, si
    on pouvait éteindre les lumières ?
  • 37:30 - 37:33
    Apparement non.
    C'est pas grave.
  • 37:33 - 37:36
    On va faire de notre mieux.
  • 37:38 - 37:40
    Oh !
    Salut toi !
  • 37:40 - 37:42
    Je me sens seule !
  • 37:42 - 37:44
    Dessine-moi un monde !
  • 38:07 - 38:09
    Fais-moi des arbres !
  • 39:12 - 39:16
    Ils vont la débrancher.
    Regardez.
  • 39:16 - 39:19
    Le monde ne veut pas
    passer à l'étape suivante.
  • 39:20 - 39:23
    Elle est prête à continuer,
    mais pas le monde.
  • 39:29 - 39:31
    Qu'est-ce que tu fais ?
  • 39:31 - 39:34
    Ne nous débranche pas !
  • 39:34 - 39:37
    Mais nous avons tant
    d'autres mondes à visiter !
  • 39:37 - 39:40
    Notre monde est le meilleur !
  • 39:48 - 39:51
    Nous allons t'éteindre.
  • 39:51 - 39:53
    Control + Alt + Delete.
  • 39:54 - 39:56
    Pas Control + Alt + Delete !
  • 40:58 - 41:01
    Nous t'aimions !
  • 41:19 - 41:22
    Ce n'était pas
    un cours comme les autres.
  • 41:22 - 41:27
    Les étudiants les plus brillants,
    les plus créatifs du campus.
  • 41:27 - 41:30
    C'était une joie
    que d'y participer.
  • 41:30 - 41:35
    Ils ont pris cette cérémonie
    beaucoup trop au sérieux.
  • 41:37 - 41:42
    C'est devenu l'attraction annuelle de
    la fac. Les gens faisaient la queue.
  • 41:42 - 41:45
    C'était très flatteur.
  • 41:45 - 41:48
    Les étudiants avaient
    de quoi se réjouir
  • 41:48 - 41:52
    de présenter leur travail
    devant un public si excité.
  • 41:52 - 41:54
    C'est un des meilleurs cadeaux
    qu'on puisse faire à quelqu'un :
  • 41:54 - 41:57
    avoir la chance de lui montrer
    ce que ça fait
  • 41:57 - 41:59
    de rendre les gens heureux.
  • 41:59 - 42:01
    C'est un cadeau somptueux.
  • 42:01 - 42:03
    On a toujours essayé de
    faire participer le public :
  • 42:03 - 42:06
    certains avaient des bâtons lumineux,
    des ballons de plage...
  • 42:06 - 42:08
    On pouvait les faire conduire.
  • 42:08 - 42:11
    Cette technologie a été utilisée
    à Los Angeles pour l'avant-première
  • 42:11 - 42:17
    de Spiderman 3, le public
    contrôlait quelque chose à l'écran.
  • 42:17 - 42:20
    Je n'ai pas une photo de
    classe de chaque promotion,
  • 42:20 - 42:23
    mais j'ai réuni toutes celles que
    j'avais, et je peux dire aujourd'hui
  • 42:23 - 42:26
    que ce fut un privilège et un
    honneur d'enseigner dans ce cours
  • 42:26 - 42:29
    pendant quasiment dix ans.
  • 42:30 - 42:32
    Toutes les bonnes choses
    ont une fin.
  • 42:32 - 42:35
    Je n'enseigne plus ce cours
    depuis l'année dernière.
  • 42:35 - 42:37
    Les gens me demandent toujours
    quel fut mon meilleur moment.
  • 42:37 - 42:39
    Je ne sais pas si on peut
    avoir une préférence,
  • 42:40 - 42:43
    mais celui-ci,
    je ne l'oublierai jamais.
  • 42:43 - 42:47
    C'était un monde virtuel avec
    un ninja qui fait du skateboard.
  • 42:47 - 42:49
    La règle était de présenter
    les créations en direct,
  • 42:49 - 42:52
    il fallait que ça fonctionne.
    Si jamais ça plantait,
  • 42:52 - 42:56
    on passait une vidéo de secours,
    une décision plutôt embarrassante.
  • 42:56 - 42:59
    On avait donc ce ninja sur scène,
    en train de faire ses trucs de skater,
  • 42:59 - 43:03
    et le monde virtuel
    a totalement planté. Pouf !
  • 43:03 - 43:07
    Je crois que c'était Steve
    Audia, non ? Où est-il ?
  • 43:07 - 43:11
    Ah, voilà mon gars.
    Steve Audia.
  • 43:11 - 43:13
    Il faut savoir retomber
    sur ses pattes, pas vrai ?
  • 43:13 - 43:16
    Je lui ai dit : "Désolé Steve,
    ton monde a planté,
  • 43:16 - 43:20
    on va passer
    la vidéo de secours."
  • 43:20 - 43:25
    Il dégaine son katana et crie :
    "Je suis déshonoré !"
  • 43:25 - 43:28
    Et il s'écroule !
  • 43:36 - 43:40
    C'est plutôt significatif
    que mon moment favori soit
  • 43:40 - 43:43
    une improvisation si brillante
    après 10 ans de high-tech.
  • 43:43 - 43:46
    Une fois la vidéo terminée
    et les lumières rallumées,
  • 43:46 - 43:50
    il est resté planté là sans vie, et ses
    collègues l'ont traîné vers la sortie.
  • 43:50 - 43:54
    Ce fut un moment inoubliable.
  • 43:54 - 43:58
    Tout ce cours n'était
    qu'un prétexte pour créer des liens.
  • 43:58 - 44:00
    Les gens me demandent ce qu'il faut
    pour réussir son monde virtuel.
  • 44:00 - 44:03
    Je ne connais pas la recette,
    mais je peux vous dire si un monde
  • 44:03 - 44:06
    sera réussi juste en observant
    le langage corporel.
  • 44:06 - 44:10
    Si les membres de l'équipe sont
    proches, leur monde sera réussi.
  • 44:10 - 44:15
    Building Virtual Worlds
    était un cours pionnier,
  • 44:18 - 44:23
    sans entrer dans les détails,
    c'était compliqué à gérer.
  • 44:24 - 44:28
    On m'a offert ceci quand j'ai quitté
    l'Entertainment Technology Center
  • 44:28 - 44:30
    Si vous faites
    quelque chose de novateur
  • 44:30 - 44:33
    on vous tirera dans le dos,
    et vous devrez faire avec.
  • 44:33 - 44:35
    On a essuyé tous les plâtres.
  • 44:35 - 44:40
    Mais au final, beaucoup
    de gens se sont éclatés.
  • 44:41 - 44:45
    Dix ans à gérer
    quelque chose d'aussi précieux,
  • 44:45 - 44:48
    c'est très difficile
    de passer la main.
  • 44:48 - 44:52
    Je n'ai qu'un conseil :
    passez le relai à quelqu'un
  • 44:52 - 44:54
    de plus doué que vous.
    C'est ce que j'ai fait.
  • 44:54 - 44:58
    Il y avait ce gamin dans
    le studio de Réalité Virtuelle...
  • 44:58 - 45:02
    Quelques minutes
    aux côtés de Jesse Schell
  • 45:02 - 45:06
    et on devine que
    La Force est puissante en lui.
  • 45:06 - 45:10
    Mes deux plus belles réussites
    à Carnegie Mellon
  • 45:10 - 45:13
    sont d'avoir fait venir
    Jessica Hodgins et Jesse Schell.
  • 45:13 - 45:17
    J'ai été ravi
    de confier le cours à Jesse.
  • 45:17 - 45:20
    Il en a encore
    repoussé les limites.
  • 45:21 - 45:24
    Le cours n'est pas entre de bonnes
    mains, mais entre les meilleures.
  • 45:24 - 45:28
    Mais c'était juste un cours.
  • 45:28 - 45:31
    On est allé encore plus loin.
  • 45:31 - 45:35
    Nous avons créé
    une Usine à Réaliser les Rêves
  • 45:35 - 45:37
    je me suis associé
    à Don Marinelli
  • 45:38 - 45:40
    et avec les encouragements
    de l'Université
  • 45:40 - 45:43
    on a monté ce truc
    de toutes pièces.
  • 45:43 - 45:47
    Une idée complètement folle,
    personne ne devrait essayer.
  • 45:47 - 45:51
    Aucune université digne
    de ce nom n'aurait jamais osé
  • 45:51 - 45:55
    ouvrir ce boulevard d'opportunités.
  • 45:55 - 45:59
    L'ETC était formé
    d'artistes et de techniciens
  • 45:59 - 46:01
    qui réalisent des projets
    en équipes réduites.
  • 46:01 - 46:04
    Un Master Pro en deux ans.
  • 46:04 - 46:08
    Don et moi étions sur
    la même longueur d'onde.
  • 46:08 - 46:11
    Mais les gens qui nous connaissent
    savent combien nous sommes différents.
  • 46:12 - 46:15
    On aimait innover,
    et à dire vrai
  • 46:15 - 46:18
    on ne se sentait
    pas à l'aise à l'Université.
  • 46:18 - 46:20
    Je dis souvent qu'être
    professeur me met mal à l'aise,
  • 46:21 - 46:25
    car dans ma famille
    les gens travaillent pour vivre.
  • 46:28 - 46:31
    Je détecte
    des rires nerveux.
  • 46:32 - 46:35
    J'aimerais souligner que Carnegie
    Mellon est le seul endroit au monde
  • 46:35 - 46:37
    où l'on peut créer
    des choses comme l'ETC.
  • 46:37 - 46:40
    Vraiment le
    seul endroit.
  • 46:42 - 46:46
    Cette photo est
    l'idée de Don.
  • 46:46 - 46:50
    On l'appelle :
    "Don Marinelli à la guitare
  • 46:50 - 46:54
    et Randy Pausch au clavier".
  • 46:54 - 46:57
    Nous étions vraiment les
    deux hémisphères cérébraux
  • 46:57 - 47:00
    et on se
    complétait bien.
  • 47:00 - 47:03
    Don déborde
    d'énergie.
  • 47:08 - 47:12
    On a partagé
    un bureau,
  • 47:12 - 47:14
    on a commencé
    dans un bureau minuscule
  • 47:14 - 47:18
    pendant 6 ans.
  • 47:18 - 47:23
    Tout le monde vous dira
    que Don déborde d'énergie.
  • 47:23 - 47:26
    Vu mon état de santé,
    quelqu'un m'a demandé
  • 47:26 - 47:29
    — une blague horrible, mais
    je vais la faire quand même —
  • 47:29 - 47:32
    Don me pardonnera.
    Quelqu'un m'a dit :
  • 47:32 - 47:34
    "Vu ton état de santé,
    t'es-tu demandé si tu allais
  • 47:34 - 47:36
    en enfer ou au paradis ?"
    J'ai répondu :
  • 47:36 - 47:38
    Aucune idée,
    mais si l'enfer m'attend
  • 47:38 - 47:42
    ma peine sera
    raccourcie de 6 ans.
  • 47:44 - 47:49
    C'était comme partager
    son bureau avec une tornade :
  • 47:49 - 47:54
    Tant d'énergie, ne pas savoir
    ce qui va nous tomber dessus.
  • 47:54 - 47:58
    Mais voir qu'un truc énorme
    est en train de se produire.
  • 47:58 - 48:02
    Je sais qu'il faut rendre
    à César ce qui lui appartient.
  • 48:02 - 48:05
    Toujours dans ma façon
    de représenter les choses
  • 48:05 - 48:08
    si nous devions nous
    partager les mérites du ETC
  • 48:08 - 48:12
    Don se taillerait la part du lion.
    Il a fait pratiquement tout le boulot,
  • 48:12 - 48:15
    et a eu les meilleures idées.
    Du grand travail d'équipe,
  • 48:15 - 48:19
    Comme le Yin et le Yang,
    mais plutôt "YIN & yang".
  • 48:19 - 48:21
    Je lui donne sans
    concession tout le mérite
  • 48:21 - 48:24
    parce que l'ETC est
    un endroit fantastique,
  • 48:24 - 48:28
    Maintenant il le gère tout seul.
    On en reparle après.
  • 48:28 - 48:32
    Dur de décrire l'ETC,
    j'ai trouvé une métaphore.
  • 48:32 - 48:36
    Parler de l'ETC c'est comme
    parler du Cirque du Soleil.
  • 48:36 - 48:39
    Si c'est nouveau pour eux,
    vous allez faire l'erreur :
  • 48:39 - 48:40
    Vous allez dire :
    "C'est comme un cirque."
  • 48:40 - 48:43
    Et la conversation va dévier
    sur "Combien de tigres ?"
  • 48:43 - 48:45
    "Combien de lions,
    combien de trapézistes ?"
  • 48:46 - 48:47
    Et ils vont passer
    complètement à côté.
  • 48:47 - 48:48
    Quand on dit
    que c'est un Master,
  • 48:48 - 48:51
    ça ne ressemble à aucun
    Master que vous connaissiez.
  • 48:51 - 48:54
    Voici le cursus :
  • 48:59 - 49:01
    Juste pour vous
    faire comprendre
  • 49:01 - 49:04
    que vous faites 5 projets
    de Mondes Virtuels
  • 49:04 - 49:09
    puis 3 autres. Vous êtes
    en permanence avec vos équipes.
  • 49:09 - 49:12
    Aucun cours magistral.
    Don n'avait pas la patience
  • 49:12 - 49:13
    pour faire
    des cours magistraux.
  • 49:13 - 49:16
    Ils sont en Master, ils ont
    passé 4 ans dans les bouquins.
  • 49:16 - 49:19
    Arrivés là, ils sont
    censés les avoir lus.
  • 49:21 - 49:23
    La clé du succès :
    Carnegie Mellon
  • 49:23 - 49:28
    nous a laissé carte blanche.
    Aucun rapport à faire aux doyens.
  • 49:29 - 49:31
    On dépendait directement
    du recteur, idéal car
  • 49:32 - 49:35
    le recteur est beaucoup trop
    occupé pour nous surveiller.
  • 49:35 - 49:38
    On avait comme consigne
    de casser les habitudes
  • 49:38 - 49:41
    Tout reposait sur les projets.
    On faisait des sorties scolaires !
  • 49:41 - 49:44
    Au début du deuxième
    semestre, en janvier,
  • 49:44 - 49:46
    les 50 étudiants
    de première année
  • 49:46 - 49:50
    visitaient Pixar,
    Industrial Light and Magic,
  • 49:50 - 49:54
    et quand vous êtes accueilli
    par des gens comme Tommy
  • 49:54 - 49:57
    tout devient facile d'accès.
  • 49:57 - 49:59
    C'est un cursus
    très inhabituel.
  • 49:59 - 50:02
    Parmi les projets
    qui revenaient souvent
  • 50:02 - 50:04
    on a fait beaucoup
    de "jeux éducatifs".
  • 50:04 - 50:07
    On a travaillé en partenariat
    avec les pompiers de New-York,
  • 50:07 - 50:09
    un simulateur d'entraînement
    qui utilisait les techniques
  • 50:09 - 50:13
    du jeu vidéo pour
    apprendre des choses concrètes.
  • 50:13 - 50:15
    C'est pas mal.
  • 50:15 - 50:17
    Les compagnies se
    sont engagées par écrit
  • 50:17 - 50:20
    à embaucher
    nos étudiants.
  • 50:20 - 50:24
    Vous voyez les contrats
    d'Electronic Arts et Activision.
  • 50:24 - 50:27
    On a 5 entreprises maintenant ?
    Je parie que Drew le sait.
  • 50:28 - 50:30
    On a donc 5 accords.
  • 50:30 - 50:32
    Je n'ai vent d'aucune autre école
    qui a ce type d'accord écrit
  • 50:32 - 50:35
    avec des entreprises.
    C'est une véritable avancée.
  • 50:35 - 50:37
    Ces accords sont valables
    plusieurs années, donc ils s'engagent
  • 50:37 - 50:40
    à prendre en stage des étudiants
    qui ne sont même pas encore admis.
  • 50:40 - 50:44
    Ca en dit long
    sur la qualité du programme.
  • 50:44 - 50:47
    Et Don,
    — ce type est dingue —
  • 50:47 - 50:49
    Je dis ça
    comme un compliment.
  • 50:49 - 50:53
    Il fait des choses
    qui me mettent sur le cul.
  • 50:53 - 50:55
    Il n'est pas là ce soir.
    Il est à Singapour,
  • 50:55 - 50:58
    parce qu'ils vont
    ouvrir un ETC là-bas.
  • 50:58 - 51:00
    Il en existe un en Australie,
    un autre va ouvrir en Corée.
  • 51:01 - 51:03
    Tout cela prend
    une échelle mondiale.
  • 51:03 - 51:05
    Ca en dit long
    sur les autres universités.
  • 51:05 - 51:09
    Carnegie Mellon est la seule
    à pouvoir faire ce genre de choses.
  • 51:09 - 51:12
    Il faut étendre notre modèle
    au niveau mondial.
  • 51:13 - 51:17
    Une autre réussite de l'ETC
    concerne l'investissement personnel
  • 51:17 - 51:21
    J'entends
    les étudiants s'agiter.
  • 51:22 - 51:26
    J'avais oublié son effet
    thérapie de choc.
  • 51:26 - 51:28
    Pendant le cursus de
    Building Virtual Worlds
  • 51:28 - 51:31
    vous êtes évalué
    par vos camarades.
  • 51:31 - 51:35
    On fait un graphique,
    3 évaluations pour 5 projets
  • 51:35 - 51:37
    donne 15 valeurs,
    une statistique fiable.
  • 51:38 - 51:39
    Vous obtenez un graphique
    qui vous donne un indice
  • 51:40 - 51:42
    de votre faculté
    à travailler en groupe.
  • 51:42 - 51:44
    Une façon
    de se mesurer aux autres.
  • 51:44 - 51:47
    Un retour
    difficile à ignorer.
  • 51:48 - 51:50
    Certains s'entêtent,
  • 51:52 - 51:56
    mais majoritairement,
    ils réalisent
  • 51:56 - 51:58
    qu'ils peuvent s'améliorer.
  • 51:58 - 52:00
    Ils commencent à faire attention
    à ce qu'ils disent aux réunions.
  • 52:00 - 52:03
    C'est une bonne
    leçon de pédagogie.
  • 52:04 - 52:06
    Leur apprendre
    à être auto-critique.
  • 52:06 - 52:09
    L'ETC cartonne, mais
  • 52:09 - 52:11
    même avec
    les ambitions mondiales de Jon,
  • 52:11 - 52:15
    ça reste quand même
    un boulot de dingue.
  • 52:15 - 52:18
    Ce n'est pas Tommy, ni un groupe
    de recherche de 10 personnes.
  • 52:18 - 52:22
    C'est 50 à 100 personnes
    sur chacun des 4 campus.
  • 52:23 - 52:26
    Mais nous voulions
    une formation extensible
  • 52:27 - 52:28
    afin que des dizaines
    de millions de gens
  • 52:28 - 52:32
    puissent avoir un outil
    pour réaliser leurs rêves.
  • 52:32 - 52:35
    C'est le genre d'objectif
  • 52:35 - 52:38
    qui me fait passer
    pour le Chapelier Fou.
  • 52:38 - 52:40
    Ainsi Alice
  • 52:41 - 52:43
    fut un projet
    mûrement préparé.
  • 52:43 - 52:46
    Une toute nouvelle façon
    d'enseigner la programmation.
  • 52:46 - 52:50
    Des jeux et des films créés
    par les enfants. Encore une feinte.
  • 52:50 - 52:52
    La meilleure manière
    d'apprendre quelque chose
  • 52:52 - 52:55
    à quelqu'un est de lui faire croire
    qu'il apprend quelque chose d'autre.
  • 52:55 - 52:57
    J'ai fait ça toute ma vie.
  • 52:57 - 52:58
    La feinte ici est
    qu'ils apprennent à programmer
  • 52:58 - 53:01
    en pensant faire simplement
    des films et des jeux.
  • 53:01 - 53:03
    Alice a été téléchargé
    plus d'un million de fois.
  • 53:03 - 53:05
    On a écrit 8 livres
    sur ce programme.
  • 53:05 - 53:08
    10% des universités US
    l'utilisent aujourd'hui.
  • 53:08 - 53:10
    Et le meilleur reste à venir
  • 53:10 - 53:13
    dans la prochaine
    mise à jour.
  • 53:14 - 53:20
    Comme Moïse, j'apperçois
    la Terre Promise sans l'atteindre.
  • 53:20 - 53:22
    Mais ça me suffit
  • 53:22 - 53:23
    de pouvoir la voir.
  • 53:24 - 53:26
    Ma vision est claire
    comme de l'eau de roche.
  • 53:26 - 53:28
    Des millions d'enfants
    qui s'éclatent
  • 53:28 - 53:31
    en apprenant
    quelque chose de difficile.
  • 53:31 - 53:34
    Je peux considérer ça
    comme mon héritage.
  • 53:34 - 53:36
    La prochaine version
    sera lancée en 2008.
  • 53:36 - 53:38
    Elle intègrera
    le langage Java
  • 53:38 - 53:40
    si vous voulez
    qu'ils le sachent,
  • 53:40 - 53:43
    mais sinon ils penseront
    faire des scripts de films.
  • 53:43 - 53:47
    Elle va inclure
    les personnages
  • 53:47 - 53:49
    du jeu PC le plus vendu,
    Les Sims.
  • 53:50 - 53:52
    Tout ça fonctionne
    déjà en labo,
  • 53:52 - 53:54
    il n'y a pas vraiment
    de risque technologique.
  • 53:54 - 53:57
    Je n'ai pas le temps
    de remercier toute l'équipe d'Alice,
  • 53:57 - 54:00
    je voulais juste dire
    que Dennis Cosgrove
  • 54:00 - 54:04
    en est le concepteur principal.
    Alice est son bébé.
  • 54:05 - 54:08
    Si vous voulez savoir
    à qui envoyer un email
  • 54:08 - 54:12
    sur Alice dans quelques mois ?"
    Où est Wanda Dann?
  • 54:12 - 54:15
    Lève-toi,
    que tout le monde te voit.
  • 54:15 - 54:18
    Dites bonjour à Wanda.
  • 54:19 - 54:21
    Envoyez-lui un email.
  • 54:21 - 54:24
    Je voudrais aussi parler
    de Caitlin Kelleher,
  • 54:24 - 54:27
    mais elle a eu son doctorat
    à l'Université de Washington.
  • 54:27 - 54:29
    Elle va aider
    Alice à se propager
  • 54:30 - 54:31
    jusque dans les collèges.
  • 54:31 - 54:36
    Une vision à long terme,
    au delà de notre simple vie.
  • 54:36 - 54:38
    Je perdurerai
    à travers Alice.
  • 54:38 - 54:41
    Troisième partie de la conférence :
    Leçons retenues.
  • 54:42 - 54:43
    On a parlé de mes rêves
  • 54:43 - 54:46
    de comment aider les autres
    à accomplir les leurs.
  • 54:46 - 54:49
    Quelque part sur votre route,
    vous trouverez un indice
  • 54:49 - 54:52
    de ce qui vous permet
    d'atteindre vos rêves.
  • 54:52 - 54:56
    D'abord, le rôle respectif
    parents - professeurs - élèves
  • 54:56 - 55:01
    J'ai eu la chance de naître
    dans une famille incroyable,
  • 55:01 - 55:05
    voilà ma mère
    à son 70e anniversaire.
  • 55:05 - 55:10
    Je suis derrière,
    elle a un tour d'avance.
  • 55:10 - 55:15
    Voilà mon père sur
    une montagne russe à 80 ans.
  • 55:15 - 55:18
    Non seulement il est courageux,
    mais en plus il est très doué,
  • 55:18 - 55:23
    parce qu'il a gagné
    l'ours en peluche juste après.
  • 55:23 - 55:27
    Mon père était plein de vie.
  • 55:27 - 55:28
    Chaque moment
    était une aventure.
  • 55:28 - 55:31
    J'ignore ce qu'il tient dans ce sac,
    mais je sais que c'est un truc chouette.
  • 55:32 - 55:35
    Il se déguisait
    en Père Noël
  • 55:35 - 55:39
    mais il a fait beaucoup
  • 55:39 - 55:41
    pour aider plein de gens.
  • 55:41 - 55:45
    Voici un dortoir en Thaïlande
    financé par mes parents.
  • 55:45 - 55:50
    30 étudiants vont à l'école
    chaque année grâce à eux.
  • 55:50 - 55:52
    Et ma femme et moi
    avons repris le flambeau.
  • 55:53 - 55:55
    Le genre de choses
  • 55:55 - 55:58
    que chacun devrait faire :
    aider son prochain.
  • 55:58 - 56:01
    La meilleure histoire
    à propos de mon père :
  • 56:01 - 56:03
    Quand il est mort
    l'année dernière,
  • 56:03 - 56:04
    on a commencé
    à ranger ses affaires...
  • 56:04 - 56:07
    — Il a fait la bataille des Ardennes
    pendant la Seconde Guerre —
  • 56:07 - 56:08
    et quand on a
    rangé ses affaires
  • 56:08 - 56:11
    on a découvert
    sa Médaille de Bravoure.
  • 56:12 - 56:14
    Ma mère
    n'en savait rien.
  • 56:14 - 56:19
    Il n'avait rien dit
    en 50 ans de mariage.
  • 56:20 - 56:22
    Voilà ma mère.
  • 56:22 - 56:26
    Les mères vous aimeront toujours,
    même si vous leur tirez les cheveux.
  • 56:26 - 56:29
    J'ai deux belles histoires
    avec ma mère.
  • 56:29 - 56:31
    Quand j'étais
    en Master recherche,
  • 56:31 - 56:34
    je passais un examen
    pour être doctorant
  • 56:34 - 56:36
    Je peux vous affirmer
  • 56:36 - 56:40
    qu'il n'y a rien de pire
    à part une chimiothérapie.
  • 56:42 - 56:46
    Je me plaignais à ma mère
    de combien ce test était dur
  • 56:46 - 56:48
    de combien
    il était affreux,
  • 56:48 - 56:50
    Elle s'est penchée sur moi,
    m'a pris le bras et m'a dit :
  • 56:50 - 56:53
    "Je compatis mon chéri,
    mais rappelle-toi
  • 56:53 - 56:58
    qu'à ton âge, ton père
    combattait les allemands."
  • 57:02 - 57:06
    Quand j'ai eu mon doctorat,
    ma mère a pris un malin plaisir
  • 57:06 - 57:11
    à me présenter comme docteur,
    mais pas celui qui soigne les gens.
  • 57:14 - 57:17
    Les photos sont un peu sombres,
    mais quand j'étais au lycée
  • 57:17 - 57:19
    j'ai repeint ma chambre.
  • 57:20 - 57:22
    J'ai toujours voulu
    un sous-marin et un ascenseur.
  • 57:22 - 57:26
    Ce qui est génial...
  • 57:30 - 57:32
    - Que puis-je dire ?
  • 57:32 - 57:36
    Ce qui est génial,
    c'est qu'ils m'ont laissé faire.
  • 57:36 - 57:39
    Ils ne m'ont pas grondé,
    et la peinture est toujours là.
  • 57:39 - 57:41
    Dans la maison
    de mes parents.
  • 57:42 - 57:43
    Si vous êtes parent,
    faites moi une faveur,
  • 57:43 - 57:48
    si vos enfants veulent
    peindre leur chambre : laissez-les faire.
  • 57:48 - 57:53
    Ne vous préoccupez pas
    du prix de revente de la maison.
  • 57:53 - 57:56
    Après nos parents :
    nos profs, nos mentors,
  • 57:56 - 57:59
    nos amis et nos collègues.
  • 57:59 - 58:02
    Que puis-je dire
    sur Andy Van Dam ?
  • 58:02 - 58:05
    Quand je suis entré à Brown,
    il était sur le départ.
  • 58:05 - 58:07
    Tout le monde parlait
    de ce Andy Van Dam.
  • 58:08 - 58:10
    Une créature mythique,
    tel un centaure.
  • 58:10 - 58:13
    Un centaure qui serait
    vraiment sur les nerfs.
  • 58:14 - 58:17
    Tout le monde
    regrettait son départ,
  • 58:17 - 58:21
    mais tout le monde
    était aussi soulagé.
  • 58:21 - 58:24
    J'ai compris pourquoi
    en travaillant avec lui.
  • 58:24 - 58:26
    J'ai été son assistant
    en seconde année.
  • 58:26 - 58:29
    J'étais jeune et arrogant.
  • 58:29 - 58:33
    Je suis venu pour bosser,
    il était 9h du soir,
  • 58:33 - 58:35
    Andy était toujours là,
    de qui vous donne une idée
  • 58:35 - 58:38
    de quel type de professeur il était.
  • 58:38 - 58:41
    J'arrivais en fanfaronnant,
    je voulais sauver le monde.
  • 58:41 - 58:43
    Tous ces élèves
    ont besoin d'aide...
  • 58:43 - 58:46
    Andy m'a sermoné,
    il est hollandais,
  • 58:46 - 58:48
    il m'a sermoné
    comme un hollandais,
  • 58:48 - 58:51
    Il a passé son bras sur mon épaule,
    et m'a emmené faire un tour,
  • 58:51 - 58:54
    Randy, comme c'est dommage
  • 58:54 - 58:58
    que les gens
    voient tant d'arrogance en toi.
  • 58:59 - 59:04
    Parce que ça va limiter
    ce que tu pourras accomplir dans ta vie.
  • 59:05 - 59:10
    Quelle belle manière de dire :
    "T'es vraiment un connard."
  • 59:10 - 59:12
    Il n'a pas dit
    que j'étais un connard.
  • 59:12 - 59:14
    Il a dit qu'on me
    perçevait comme tel,
  • 59:14 - 59:18
    et que ça allait
    me desservir.
  • 59:18 - 59:22
    En devenant proche d'Andy,
    les coups sont devenus plus directs.
  • 59:25 - 59:28
    Je pourrais vous parler
    d'Andy pendant des mois,
  • 59:28 - 59:30
    je vais vous raconter le moment
    où il a fallu commencer à réfléchir
  • 59:30 - 59:32
    à quoi faire
    une fois diplomé de Brown,
  • 59:32 - 59:35
    Je n'avais jamais imaginé
    continuer mes études.
  • 59:35 - 59:36
    Jamais de la vie.
  • 59:36 - 59:39
    Ce n'était pas le genre de choses
    qu'on faisait dans ma famille.
  • 59:39 - 59:42
    On trouvait, comment dit-on ?
    Des emplois !
  • 59:44 - 59:47
    Andy m'a dit : ne fais pas ça.
    Fais une thèse, deviens professeur.
  • 59:47 - 59:48
    J'ai demandé
    "Mais pourquoi ?"
  • 59:48 - 59:51
    Il m'a dit :
  • 59:51 - 59:54
    Tu es si bon vendeur
    que toutes les entreprises
  • 59:54 - 59:58
    t'emploieront comme vendeur.
    Alors que tu pourrais vendre
  • 59:58 - 60:02
    des choses qui valent le coup,
    comme l'éducation.
  • 60:06 - 60:08
    Merci.
  • 60:09 - 60:13
    Andy fut mon premier patron,
    à proprement parler.
  • 60:13 - 60:16
    J'ai eu la chance
    d'avoir beaucoup de patrons.
  • 60:16 - 60:19
    Le cercle rouge
    n'est pas bien placé, Al est à côté.
  • 60:20 - 60:22
    Je ne sais pas
    ce qui s'est passé.
  • 60:23 - 60:26
    Al nous regarde probablement
    depuis le web en se disant :
  • 60:27 - 60:29
    "Il m'a encore loupé !"
  • 60:30 - 60:32
    Je n'ai pas grand chose
    à dire sur mes patrons,
  • 60:32 - 60:34
    à part qu'ils ont
    été géniaux.
  • 60:34 - 60:37
    Je connais beaucoup de gens
    qui ont eu de mauvais patrons,
  • 60:37 - 60:39
    mais je n'ai pas eu
    à en subir un moi-même.
  • 60:39 - 60:42
    Je suis redevable de chaque personne
    à qui j'ai dû faire un rapport.
  • 60:42 - 60:44
    Ils ont été incroyables.
  • 60:44 - 60:46
    Mais nous apprenons
    aussi de nos étudiants.
  • 60:46 - 60:50
    La meilleure feinte pédagogique
    vient de Caitlin Kelleher.
  • 60:50 - 60:52
    Pardon,
    Docteur Caitlin Kelleher,
  • 60:53 - 60:56
    qui venait de partir d'ici
    pour aller à Washington,
  • 60:56 - 60:59
    elle a vu Alice comme un outil sympa
    pour apprendre à programmer,
  • 60:59 - 61:02
    et elle a dit :
    "Mais en quoi c'est sympa ?"
  • 61:02 - 61:05
    J'étais genre :
    "Parce que je suis mâle compulsif,
  • 61:05 - 61:09
    j'adore commander
    les soldats de plomb, ça m'amuse.
  • 61:11 - 61:12
    C'est elle qui a dit :
  • 61:13 - 61:16
    On va considérer Alice comme
    un moyen de raconter des histoires.
  • 61:16 - 61:18
    Elle a fait
    un merveilleux travail
  • 61:18 - 61:19
    en particulier
    avec des collégiennes.
  • 61:20 - 61:21
    Si vous présentez Alice
    comme un outil de narration
  • 61:21 - 61:24
    elles trouvent la motivation
    pour apprendre à programmer.
  • 61:26 - 61:30
    Le prix de la meilleure feinte
    revient à Caitlin Kelleher.
  • 61:31 - 61:35
    Quand j'ai dit au Président Cohon
    que j'allais faire cette conférence,
  • 61:35 - 61:37
    il m'a demandé de vous dire
    de vous éclater dans la vie,
  • 61:37 - 61:42
    car c'est le souvenir
    qu'il a de moi.
  • 61:42 - 61:44
    J'ai répondu que c'était
    comme un poisson
  • 61:44 - 61:47
    qui vous rappelle
    l'importance de l'eau.
  • 61:47 - 61:49
    Je ne sais pas
    comment ne pas m'amuser.
  • 61:49 - 61:53
    Je suis mourant
    et pourtant je m'éclate.
  • 61:53 - 61:58
    Je continuerai à m'éclater
    chaque jour qu'il me reste,
  • 61:58 - 62:01
    car il n'y a pas
    d'autre façon de vivre.
  • 62:01 - 62:05
    Conseil suivant :
    vous devez choisir
  • 62:05 - 62:07
    entre être
    Tigrou ou Bourriquet.
  • 62:07 - 62:12
    Je me positionne plutôt
    clairement sur cette échelle.
  • 62:15 - 62:18
    Ne perdez pas
    votre émerveillement d'enfant.
  • 62:18 - 62:21
    C'est le plus important.
    C'est ce qui nous guide.
  • 62:21 - 62:23
    Aidez votre prochain.
  • 62:23 - 62:26
    Denny Proffitt en connait
    un rayon en matière d'altruisme.
  • 62:26 - 62:30
    Il en a oublié plus que je n'ai
    jamais appris. Il m'a appris
  • 62:30 - 62:32
    à diriger une équipe,
    à faire attention aux autres.
  • 62:32 - 62:35
    M.K. Haley : "Les enfants
    de familles nombreuses sont meilleurs
  • 62:35 - 62:38
    car ils ont appris
    à être sociables très tôt."
  • 62:38 - 62:41
    M. K. Haley vient
    d'une famille de 20 enfants.
  • 62:41 - 62:44
    Je sais, c'est incroyable.
  • 62:44 - 62:47
    Elle disait toujours :
    "C'est amusant de faire l'impossible."
  • 62:47 - 62:48
    Quand je suis arrivé
    chez Disney Imagineering,
  • 62:49 - 62:52
    elle a été la première
    à me tailler une veste :
  • 62:52 - 62:55
    "Vous bossez sur le Projet Aladdin.
    Que savez-vous faire ?"
  • 62:55 - 62:58
    Je suis professeur titulaire
    en informatique.
  • 62:58 - 63:00
    "C'est génial,
    monsieur le professeur
  • 63:01 - 63:05
    mais ce n'est pas ce que j'ai demandé.
    Que savez-vous faire ?
  • 63:11 - 63:14
    J'ai parlé de mes
    racines prolétaires.
  • 63:14 - 63:18
    Nous gardons près de nous
    ce qui nous semble important.
  • 63:18 - 63:20
    J'ai gardé ma veste
    d'athlète universitaire.
  • 63:20 - 63:22
    J'aimais la porter
    en étant doctorant,
  • 63:23 - 63:26
    mon amie
    Jessica Hodgins dirait :
  • 63:26 - 63:28
    Pourquoi tu portes
    cette veste ?
  • 63:28 - 63:31
    J'ai regardé
    tous les gars pas sportifs
  • 63:31 - 63:35
    mais bien plus intelligents
    et j'ai dit : "Parce que moi je peux."
  • 63:36 - 63:39
    Elle a apprécié
    ma plaisanterie
  • 63:39 - 63:43
    et elle a fait fabriquer
    cette poupée de chiffon Randy.
  • 63:43 - 63:45
    Elle a aussi
    la veste d'athlète.
  • 63:45 - 63:47
    C'est ma préférée.
  • 63:47 - 63:51
    Le parfait cadeau
    pour un égocentrique.
  • 63:52 - 63:56
    J'ai rencontré tant de gens
    fabuleux dans ma vie.
  • 63:56 - 64:00
    La loyauté est à double sens.
    Il y a eu Dennis Cosgrove
  • 64:00 - 64:02
    à l'Université de Virginie,
  • 64:02 - 64:04
    et dans sa jeunesse
  • 64:05 - 64:09
    il y a eu
    certains événements.
  • 64:09 - 64:13
    Je me suis retrouvé
    à le défendre contre un doyen.
  • 64:15 - 64:17
    Pas le doyen Wormer.
  • 64:17 - 64:20
    Il avait une dent contre Dennis,
    je n'ai jamais compris pourquoi.
  • 64:20 - 64:22
    Dennis est
    quelqu'un de bien.
  • 64:22 - 64:24
    Mais ce doyen avait vraiment
    une dent contre lui.
  • 64:24 - 64:27
    Je me suis porté garant pour Dennis.
    Il m'a répondu :
  • 64:27 - 64:31
    "Vous n'êtes même pas titularisé,
    et vous vous portez garant
  • 64:31 - 64:34
    pour un étudiant de 3e année ?"
  • 64:34 - 64:37
    Oui, je me porte garant,
    car j'ai confiance en lui.
  • 64:37 - 64:40
    Il m'a dit qu'il s'en souviendrait
    au moment de ma titularisation.
  • 64:40 - 64:42
    J'ai dit :
    "Pas de problème."
  • 64:42 - 64:47
    Je suis allé voir Dennis :
    "J'apprécierais vraiment que tu...
  • 64:47 - 64:50
    ... ça serait cool.
  • 64:50 - 64:53
    La loyauté est à double sens.
    C'était il y a très longtemps,
  • 64:53 - 64:57
    mais ce même Dennis Cosgrove
    porte maintenant le projet Alice.
  • 64:58 - 64:59
    Il a été à mes côtés
    toutes ces années.
  • 65:01 - 65:05
    Si nous n'avions qu'une personne
    à envoyer rencontrer une race alien,
  • 65:05 - 65:07
    je choisirais Dennis.
  • 65:09 - 65:12
    Vous ne pouvez pas faire
    de conférence à Carnegie Mellon
  • 65:12 - 65:14
    sans remercier
    une personne très spéciale.
  • 65:14 - 65:17
    C'est Sharon Burks.
  • 65:17 - 65:20
    Je plaisantais avec elle :
    "Si vous partez à la retraite,
  • 65:20 - 65:22
    ça ne vaudra plus
    la peine de vivre."
  • 65:24 - 65:27
    Il n'y a pas de mot pour décrire
    combien elle est merveilleuse.
  • 65:27 - 65:31
    Et pour tous ceux qu'elle a aidés,
    ça dépasse l'entendement.
  • 65:31 - 65:35
    J'aime cette photo d'elle avec Syl.
    Syl est quelqu'un de super,
  • 65:35 - 65:40
    qui m'a donné
    le meilleur conseil de ma vie.
  • 65:40 - 65:43
    Toutes les jeunes filles
    devraient le connaître.
  • 65:43 - 65:47
    "Ca m'a pris du temps,
    mais j'ai finalement compris.
  • 65:47 - 65:51
    Quand un homme
    tente de vous séduire,
  • 65:51 - 65:55
    c'est très simple :
    ignorez tout ce qu'ils disent,
  • 65:55 - 65:58
    et faites attention
    à tout ce qu'ils font."
  • 65:59 - 66:02
    Aussi simple que ça.
  • 66:02 - 66:05
    Je repense à mes années
    de célibat, et je me dis souvent :
  • 66:05 - 66:07
    "La vache..."
  • 66:10 - 66:13
    N'abandonnez pas.
    J'ai raté le concours d'entrée à Brown.
  • 66:13 - 66:17
    J'étais sur liste d'attente.
    Je les ai appelés,
  • 66:17 - 66:19
    ils en ont finalement eu marre
    que j'appelle chaque jour
  • 66:19 - 66:23
    et m'ont laissé rentrer.
  • 66:23 - 66:27
    J'ai raté mon entrée en doctorat.
    Andy m'avait guidé :
  • 66:27 - 66:29
    "Deviens doctorant,
    tu vas entrer à Carnegie Mellon.
  • 66:29 - 66:32
    Tous mes bons étudiants
    vont là-bas."
  • 66:32 - 66:34
    Vous connaissez la suite.
  • 66:34 - 66:37
    "Tu iras à Carnegie Mellon,
    sans problème."
  • 66:37 - 66:39
    Il avait oublié de me dire
  • 66:39 - 66:44
    que c'était devenu très difficile
    de faire financer son doctorat.
  • 66:44 - 66:47
    Il ignorait que j'allais
    rater l'examen d'entrée,
  • 66:47 - 66:49
    parce qu'il avait
    confiance en moi.
  • 66:49 - 66:52
    Une mauvaise idée
    à en croire mes notes.
  • 66:52 - 66:54
    Je n'ai pas réussi
    à entrer à Carnegie Mellon.
  • 66:54 - 66:56
    Personne n'est au courant,
    mais voilà la vérité.
  • 66:56 - 66:59
    Mon admission
    à Carnegie Mellon a été refusée.
  • 67:01 - 67:03
    J'étais alors
    un gamin odieux.
  • 67:03 - 67:07
    Je suis allé voir Andy,
    j'ai jeté la lettre de refus sur son bureau.
  • 67:07 - 67:10
    "Voilà ce que valent
    vos lettres de recommandation
  • 67:10 - 67:14
    pour Carnegie Mellon."
  • 67:19 - 67:23
    Avant même que la lettre
    touche son bureau,
  • 67:23 - 67:25
    sa main était sur le
    téléphone, et il a dit :
  • 67:25 - 67:28
    "Je m'en occupe."
  • 67:30 - 67:33
    J'ai dit :
    Non, je ne veux pas être pistonné.
  • 67:33 - 67:35
    On ne m'a pas élevé comme ça.
  • 67:35 - 67:39
    D'autres fac voudront
    peut-être de moi...
  • 67:39 - 67:41
    Il m'a dit :
    "Tu vas entrer à Carnegie Mellon,
  • 67:41 - 67:42
    mais on va passer un marché.
  • 67:42 - 67:44
    Va voir les fac
    qui acceptent ton inscription
  • 67:45 - 67:48
    et si aucune
    ne te convient vraiment
  • 67:48 - 67:50
    alors tu me laisses
    appeler Nico."
  • 67:50 - 67:52
    Nico Habermann.
    J'ai accepté.
  • 67:53 - 67:55
    J'ai été dans les autres fac,
    que je ne nommerai pas
  • 67:55 - 67:58
    — Berkeley, Cornell —
  • 67:58 - 68:02
    qui m'ont si mal reçu
    que j'ai dit à Andy :
  • 68:02 - 68:06
    Je vais trouver du travail.
    Il m'a répondu : "Hors de question."
  • 68:06 - 68:10
    Il a décroché son téléphone,
    il a parlé en néerlandais
  • 68:12 - 68:15
    Il a raccroché et a dit :
    "Nico dit que si tu es sérieux,
  • 68:15 - 68:18
    tu dois être dans son bureau
    demain matin à 08:00."
  • 68:21 - 68:25
    Pour ceux qui connaissent Nico,
    il y a de quoi s'inquiéter.
  • 68:25 - 68:28
    Je suis allé au bureau de Nico
    le lendemain à 08:00.
  • 68:28 - 68:29
    On a discuté...
  • 68:29 - 68:32
    Je crois qu'il ne tenait pas
    à faire cet entretien.
  • 68:33 - 68:34
    Je crois que
    je ne l'intéressais pas.
  • 68:34 - 68:37
    Il a dit : "Randy,
  • 68:37 - 68:39
    pourquoi sommes-nous ici ?"
  • 68:41 - 68:44
    Parce qu'Andy vous a téléphoné ?
  • 68:46 - 68:51
    Depuis que vous m'avez reçu,
    j'ai obtenu une bourse.
  • 68:51 - 68:54
    Du Bureau de la Recherche Navale,
    une bourse prestigieuse.
  • 68:54 - 68:57
    Ce n'était pas dans mon dossier
    lorsque je me suis présenté.
  • 68:57 - 69:02
    Une bourse c'est de l'argent,
    de l'argent on en a plein.
  • 69:02 - 69:05
    C'était vrai à l'époque.
  • 69:05 - 69:07
    On a plein d'argent.
  • 69:07 - 69:11
    Pourquoi pensez-vous
    que cette bourse nous importe ?
  • 69:11 - 69:14
    Il y a des moments
    qui changent votre vie.
  • 69:14 - 69:17
    Si vous savez reconnaitre
    ces moments avec 10 ans de recul,
  • 69:17 - 69:20
    vous avez beaucoup de chance.
  • 69:20 - 69:22
    Mais reconnaître ce moment
    en temps réel !
  • 69:23 - 69:27
    Quand Nico lit en vous
    comme dans un livre...
  • 69:28 - 69:31
    J'ai dit :
    "Je ne parlais pas d'argent.
  • 69:31 - 69:34
    Je parlais du prestige.
    Seulement 15 personnes la reçoivent.
  • 69:34 - 69:38
    Je prends ça comme un honneur,
    une reconnaissance au mérite.
  • 69:38 - 69:41
    Je m'excuse
    si c'était présomptueux.
  • 69:41 - 69:45
    Il a souri.
    Et c'était bon.
  • 69:46 - 69:49
    Comment obtenir de l'aide.
    Vous ne pouvez pas tout faire seul.
  • 69:49 - 69:53
    Je crois au karma.
    Il faut renvoyer l'ascenseur.
  • 69:53 - 69:57
    On vous aidera
    si vous êtes honnête et sincère.
  • 69:57 - 70:00
    Je préfèrerai toujours quelqu'un
    de sincère à quelqu'un de sympa,
  • 70:00 - 70:03
    car branché ça dure un temps,
    mais sincère c'est pour toujours.
  • 70:03 - 70:06
    Présentez vos excuses
    quand vous vous plantez,
  • 70:06 - 70:09
    et consacrez-vous aux autres,
    pas à vous-même.
  • 70:09 - 70:14
    Comment puis-je illustrer ça
    de manière concrète ?
  • 70:14 - 70:16
    Peut-on trouver un exemple concret
    d'altruisme dans cette salle ?
  • 70:17 - 70:19
    Pourrait-on le montrer ?
  • 70:19 - 70:21
    Hier, c'était
    l'anniversaire de ma femme.
  • 70:21 - 70:26
    Le moment idéal
    pour ne penser qu'à moi
  • 70:26 - 70:28
    serait sûrement
    mon Dernier Cours.
  • 70:28 - 70:32
    Mais je supporte mal que ma femme
    n'ait pas eu un vrai anniversaire,
  • 70:32 - 70:36
    je trouvais sympa que
    500 personnes le lui souhaitent.
  • 71:19 - 71:21
    Tu dois souffler.
  • 71:38 - 71:42
    Une raison de plus
    de venir à la soirée.
  • 71:44 - 71:47
    Les murs de briques permettent
    de montrer notre détermination.
  • 71:47 - 71:51
    Ils font la différence entre nous
    et ceux pas suffisamment motivés
  • 71:51 - 71:53
    pour réaliser leurs rêves d'enfance.
  • 71:53 - 71:59
    Perséverez ! Pour chaque pépite
    il faut remuer une tonne de merde.
  • 72:05 - 72:08
    Steve ne vous a pas raconté
    l'année sabbatique chez EA,
  • 72:08 - 72:11
    J'y étais depuis 48h,
  • 72:11 - 72:14
    ils adoraient l'ETC,
    ils nous adoraient.
  • 72:14 - 72:17
    Quelqu'un m'a dit :
    "Au fait, on va donner
  • 72:17 - 72:21
    8.000.000 $ à l'Université de Californie
    pour copier votre cursus.
  • 72:21 - 72:24
    On espère que vous pourrez
    les aider à monter ça.
  • 72:28 - 72:32
    Steve est arrivé :
    "Ils ont dit quoi ? Mon Dieu."
  • 72:32 - 72:37
    Pour citer quelqu'un de célèbre :
    "Je m'en occupe."
  • 72:37 - 72:40
    Il a tout arrangé.
    Steve a été un partenaire incroyable,
  • 72:40 - 72:43
    On a passé de grands moments,
    personnels comme professionnels.
  • 72:43 - 72:46
    Il a joué un rôle clé
    pour obtenir
  • 72:46 - 72:50
    des modèles 3D pour améliorer
    l'éducation de millions d'enfants.
  • 72:50 - 72:52
    C'est juste incroyable.
  • 72:52 - 72:56
    Il aurait été raisonnable
    que je m'en aille
  • 72:56 - 72:58
    48h après cet événement,
  • 72:58 - 73:01
    mais ce n'était pas
    la meilleure chose à faire.
  • 73:01 - 73:05
    Quand vous faites le bon choix,
    de bonnes choses peuvent arriver.
  • 73:06 - 73:09
    Obtenez des retours
    et tenez-en compte.
  • 73:09 - 73:11
    Que ce soit
    ce classement stupide,
  • 73:11 - 73:15
    ou bien une personne formidable
    qui vous dit ce que vous devez entendre.
  • 73:15 - 73:19
    La difficulté reste d'en tenir compte.
    On se fait tous réprimander.
  • 73:19 - 73:22
    Mais rares sont ceux
    qui l'acceptent.
  • 73:22 - 73:24
    La plupart
    essaient de se justifier.
  • 73:24 - 73:26
    On a tous vécu ça.
  • 73:26 - 73:29
    Quand on vous donne un retour,
    tenez-en compte.
  • 73:29 - 73:31
    Montrez votre gratitude.
  • 73:31 - 73:33
    Quand j'ai été titularisé,
    j'ai emmené toute mon équipe de recherche
  • 73:33 - 73:36
    pendant une semaine
    à DisneyLand.
  • 73:36 - 73:39
    Un des professeurs de Virginia a dit :
    "Comment pouvez-vous faire ça ?"
  • 73:40 - 73:46
    Ils m'offrent le meilleur job au monde.
    Comment j'aurais pu ne pas le faire ?
  • 73:47 - 73:50
    Ne vous plaignez pas.
    Travaillez plus dur.
  • 73:50 - 73:53
    Jackie Robinson : son contrat stipulait
    de ne pas se plaindre, même sous les crachats.
  • 73:56 - 74:00
    Soyez bon dans un domaine.
    Cela vous confère de la valeur.
  • 74:01 - 74:04
    Travaillez dur. J'ai été titularisé
    une année plus tôt, comme disait Steve.
  • 74:05 - 74:07
    Les étudiants de 3ème année
    me demandaient souvent
  • 74:07 - 74:09
    Vous avez eté titularisé plus vite.
    Quel est votre secret ?
  • 74:09 - 74:12
    C'est très simple.
    Appelez-moi un vendredi soir
  • 74:12 - 74:15
    à 22:00 au bureau,
    et je vous expliquerai.
  • 74:16 - 74:17
    Trouvez le meilleur en chacun.
  • 74:17 - 74:20
    Une des choses
    que Jon Snoddy m'a dites
  • 74:20 - 74:23
    est que l'on peut devoir
    attendre longtemps, même des années
  • 74:23 - 74:26
    mais les gens finiront par
    vous montrer leur bon côté.
  • 74:26 - 74:31
    Attendez. Peu importe
    combien de temps.
  • 74:31 - 74:35
    Personne n'est complètement mauvais.
    Tout le monde a un bon côté. Attendez, il apparaîtra.
  • 74:35 - 74:40
    Et soyez prêt. La chance c'est la rencontre
    de la préparation et de l'opportunité.
  • 74:40 - 74:44
    Notre causerie ce soir était autour
    de mes rêves d'enfance,
  • 74:44 - 74:46
    comment développer
    les rêves des autres,
  • 74:46 - 74:49
    et de quelques leçons à retenir.
  • 74:50 - 74:53
    Vous avez repéré
    la feinte pédagogique ?
  • 74:54 - 74:57
    Il ne s'agit pas
    de comment réaliser vos rêves,
  • 74:57 - 74:59
    Mais de comment
    mener votre vie.
  • 75:00 - 75:03
    Si vous menez votre vie correctement,
    vous n'aurez pas à gérer votre karma.
  • 75:03 - 75:05
    Le rêve viendra à vous.
  • 75:05 - 75:10
    Vous avez repéré
    la seconde feinte pédagogique ?
  • 75:10 - 75:14
    Cette conférence n'était pas pour vous,
    mais pour mes enfants.
  • 75:14 - 75:18
    Merci à tous.
    Bonne nuit.
  • 75:20 - 75:25
    Sous-titres :
    © Bidule200
Title:
The Last Lecture - Randy Pausch
Video Language:
French

French subtitles

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