-
Le pouvoir ne concède rien
sans une revendication.
-
Il ne l'a jamais fait et ne le fera jamais.
-
- Frederick Douglas
-
1968
-
Ici Apollo 8 qui vous parle en direct depuis la lune
-
L'isolement ici sur la lune est
impressionnant
-
Et ça vous fait réaliser tout ce qu'on a,
là-bas, sur la Terre
-
La Terre vue d'ici,
c'est une grande oasis dans l'immensité de l'espace
-
- Oh mon Dieu, regarde cette photo là-bas
- Comme c'est beau !
-
As-tu une pellicule couleur Jim ?
-
Donne-moi vite une pellicule couleur. Vite.
-
Ca c'est une photo superbe !
-
Au nom de l'équipage d'Apollo 8, nous vous disons "Bonne nuit, bonne chance, et que Dieu vous bénisse...
-
... vous tous sur cette bonne vielle Terre."
-
Nous ne vivons déjà plus sur cette Terre
-
Le monde n'en est pas encore à sa fin
-
Mais le monde tel que nous le connaissons l'est
-
M'entendez-vous?
-
C'est une urgence
-
L'eau monte très rapidement
-
Nous constatons environ 1m50 d'eau ...
-
... Et il y a environ 17 personnes
au 2e étage à l'heure actuelle
-
Il va falloir évacuer tout le monde
- nous devons partir d'ici
-
Nous essayons de vous sortir de là les gars
-
Allez-vous bien ?
-
Nous avons des preuves récentes et dramatiques
de ce qui est en train d'arriver à notre planète
-
et ce soir, nous allons examiner les impacts déjà ressentis
-
Tous les feux sont au rouge, avec les conditions météorologiques extrêmes que nous avons enduré ces derniers temps
-
Partout dans le monde.
-
Nous vivons clairement
une expérience sans précédent
-
vis-à-vis de la seule planète connue
pouvant soutenir la vie.
-
Nous allons répondre à la menace
du dérèglement climatique,
-
sachant que ne rien faire serait une trahison
pour nos enfants et les générations futures
-
Le grand point d'interrogation, c'est l'avenir, bien
sûr. Et une nouvelle normalité.
-
Les choses se préparent pour le sommet sur le changement climatique qui se tiendra à l'ONU à New York
-
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon présidera le sommet.
-
Je vais convoquer un sommet sur le climat
pour les dirigeants au plus haut niveau.
-
J'exhorte les dirigeants politiques de ce monde à placer leurs efforts politiques en priorité sur les changements climatiques.
-
Nous devons être sérieux et annoncer
de réels engagements à ce sommet.
-
Si nous continuons avec le "on fait comme d'habitude",
nous ne pourrons pas vivre. Nous mourrons.
-
PERTURBATIONS
-
100 JOURS AVANT LA MARCHE
-
[Matt Leonard - Organisateur - Marche du peuple pour le climat]
-
Le 23 Septembre, l'Organisation des Nations unies
tient un sommet historique sur le climat où
-
ils ont invité les dirigeants
et les chefs d'état du monde entier
-
Nous essayons d'organiser la plus grande marche pour le climat dans les rues de NYC, en réponse à ça
-
en espérant inverser la tendance
de ce qui sortira du sommet,
-
et remodeler l'ensemble
du mouvement sur le climat
-
pour qu'il aille de l'avant.
-
Les points de basculement climatique font peur
-
mais si nous restons connectés les uns aux autres
nous pouvons réaliser
-
la plus grande mobilisation sur le climat de l'histoire.
Nous pouvons créer ensemble
-
le point de basculement
sur le dérèglèment climatique.
-
Celui qui sort nos dirigeants
de cet état d'inaction
-
et les met en mouvement
pour sauver la planète.
-
Tous les grands mouvements
sociaux de l'histoire
-
ont vu les gens sortir dans les rues.
-
le droit de vote pour les femmes, le mouvement pour les droits civiques. Et même, plus récemment,
-
[Keya Chatterjee Dir. des énergies renouvelables, WWF]
-
sur les questions climatiques, nos grands succès sont arrivés
quand les gens ont quitté leur maison
-
pour sortir dans les rues.
-
C'est le plus grand combat qui, en fait,
n'ait jamais été gagné.
-
[NAOMI KLEIN - Auteur - "Cela change tout"]
Ce n'est pas que nous devons sauver la Terre.
-
Nous devons sauver les systèmes
qui rendent la Terre compatible
-
avec l'existence humaine
et l'existence des autres formes de vie.
-
C'est le combat de notre époque,
mais aucun d'entre-nous ne devrait avoir à militer à ce sujet
-
Dans un monde rationnel, le fait que les scientifiques aient dit
-
que la pire chose sur terre se passe maintenant
et voici ce que vous pouvez faire pour l'arrêter
-
[Bill McKibben - Co-Fondateur, 350.org]
cela aurait du être suffisant pour pousser nos
-
systèmes à passer à l'action.
-
De toutes les choses qui probablement me mettent le plus en colère,
c'est quand les gens commencent
-
à présenter le dérèglement climatique
comme si c'était quelque chose de nouveau.
-
[Dr Naomi Oreskes - Professeur, Histoire de Science, Harvard.]
-
La science derrière notre compréhension
des changements climatiques d'origine humaine
-
est très ancienne et très bien établie.
Donc, la tâche que nous nous sommes donnée
-
est de documenter cette histoire pour
nous aider à comprendre où nous en sommes
-
comment nous sommes arrivés là,
et comment nous pouvons changer de cap.
-
Les scientifiques savent depuis plus de 150 ans que
le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre
-
Fourier a découvert cette notion
qu'il y a des gaz dans l'atmosphère
-
qui laissent passer la lumière du soleil, comme une fenêtre,
mais quand la lumière du soleil rebondit
-
sur la surface de la Terre,
ils emprisonnent la chaleur à l'intérieur.
-
[Dr Heidi Cullen - scientifique en chef, Climate Central]
-
Vous aviez donc le fondement de
ce que nous appelons maintenant l'effet de serre.
-
Dans les années 1850, John Tyndall a fait des mesures en laboratoire sur l'absorption du rayonnement de chaleur
-
par le dioxyde de carbone
-
[Dr James Hansen - Ancien Directeur, NASA (GISS)
-
Et il a conclu que si vous changez le CO2 dans l'atmosphère
-
cela va affecter l'équilibre énergétique de la planète.
-
Tyndall est celui qui est vraiment parvenu
à prouver que le dioxyde de carbone
-
est un thermostat naturel qui aide à régler
la température de notre planète
-
À la fin des années 1800, c'est le grand chimiste suédois Arrhenius
qui le premier a calculé
-
ce qui se passerait si, comme il le dit,
"nous évaporions nos mines de charbon dans l'air"
-
Mais les gens n'y prêtèrent
pas beaucoup d'attention au 20ème siècle
-
parce que nous étions trop occupés à déterminer
de nouvelles façons de brûler les combustibles fossiles
-
C'est même seulement à la fin des années 1950
que nous nous sommes inquiétés
-
de mesurer si ça s'accumulait dans l'atmosphère
-
Cet instrument, que l'on a placé
sur le côté du Mauna Loa à Hawaii,
-
est l'instrument scientifique
le plus important dans le monde
-
À partir de 1959, il a mesuré qu'il y avait une accumulation
régulière de CO2 dans l'atmosphère
-
la dénommée "courbe de Keeling"
-
La courbe de Keeling est un des plus importants
travaux scientifiques du 20ème siècle
-
Elle montre que le dioxyde de carbone
augmente de façon continue
-
et systématique depuis la révolution industrielle
-
Keeling n'a pas seulement montré qu'il y avait une augmentation du dioxyde de carbone, il a également a mis en évidence la source
-
Et ce que Keeling a montré
de manière si incroyable était que
-
près d'une molécule sur quatre de CO2
dans l'atmosphère aujourd'hui, y a été mise là par nous
-
Il y a à peine un an, nous avons passé le seuil de 400 parties par million de dioxyde de carbone dans l'atmosphère
-
le niveau pré-industriel était d'environ
280 parties par million
-
Donc la société humaine à l'ère industrielle a fait grimper le niveau de CO2 dans l'atmosphère d'environ 40%,
-
[Justin Gillis - Journaliste, The New York Times]
-
et beaucoup de gens craignent qu'avant peu
on double ou même triple ce niveau
-
Nous pompons le CO2 dans l'atmosphère
-
à une vitesse que nous avons jamais vu auparavant
dans l'histoire de l'humanité
-
Nous fonçons à toute vitesse en territoire inconnu
-
Dans notre histoire, les êtres humains ont laissé derrière eux
l'Holocène, cette période de 10.000 ans
-
de stabilité climatique bienveillante qui coïncide avec
l'ascension de la civilisation humaine
-
Nous avons franchi un seuil important,
et sommes au bord d'autres seuils.
-
[Van Jones - Host, CNN Crossfire]
-
Je me souviens quand "The Weather Channel" (La Chaîne Météo)
était cette tranquille petite chaîne de télévision
-
Maintenant, c'est comme un film d'horreur
où le climat est perturbé
-
Ce n'est pas pour l'année prochaine ou dans mille ans.
Cela se passe maintenant.
-
Ce sur quoi tous les climatologues
sont d'accord est que
-
toute l'atmosphère a changé,
toute la dynamique de l'atmosphère a changé
-
Ainsi, chaque événement qui se produit maintenant,
dans le contexte du dérèglement climatique,
-
est différent de ce qu'il aurait été auparavant
-
Un typhon s'est abattu sur les Philippines
avec des vents atteignant 314 kilomètres/heure
-
C'est plus élevé que les vents
des ouragans Sandy et Katrina combinés
-
Le monde se mobilise pour aider les Philippines,
mais seule une petite partie de la nourriture,
-
de l'eau et des médicaments est arrivée
jusqu'aux victimes du typhon Haiyan
-
Un million de personnes ont du fuir leurs maisons.
Ils essaient maintenant de sauver ce qui reste
-
Des centaines de milliers se pressent vers les centres de secours,
dans l'espoir trouver les produits de première nécessité
-
Beaucoup de résidents portent un masque
pour se protéger de l'odeur des cadavres
-
pendant qu'ils recherchent des proches
dans les zones les plus touchées
-
C'est un des plus puissants ouragans
jamais vus sur la planète
-
Monsieur le Président, votre Excellence
-
Ce que mon pays endure à la suite de cet
évènement climatique extrême, est de la folie pure.
-
[Yeb Saño - négociateur pour les Philippines]
-
Le super-typhon Haiyan a touché ma ville natale
-
La dévastation... est inimaginable.
-
J'ai du mal à trouver mes mots pour décrire
mon ressenti face à toutes ces pertes
-
À tous ceux qui continuent de nier et d'ignorer
la réalité du dérèglement climatique
-
je les défie - Je les défie de sortir de leur tour d'ivoire
et du confort de leur fauteuils
-
Je les défie d'aller dans les îles du Pacifique.
-
En tant que nation, nous refusons d'accepter un futur
où les super-typhons comme Haiyan deviennent la normalité
-
Nous refusons d'accepter que fuir les ouragans,
évacuer nos familles
-
compter nos morts, devienne la normalité.
Nous le refusons, tout simplement.
-
Nous pouvons résoudre ceci.
Nous pouvons arrêter cette folie.
-
80 JOURS AVANT LA MARCHE
-
[Comité de coordination de la marche pour le climat, Réunion d'organisation] Bonjour, bonjour ..... ok les amis
-
nous savons pourquoi nous sommes ici
-
[Eddie Bautista - Directeur Exécutif, NYC-EJA]
-
Nous avons 80 jours à partir de demain pour réussir
la plus grande marche pour le climat de l'histoire.
-
C'est vraiment important que les gens se rappellent que,
si le dérèglement climatique affecte tout le monde,
-
les impacts ne sont pas également répartis.
-
Nous demandons à chacun des groupes de discussion,
de prioriser les gens de couleur, les amis
-
parce que c'est un fait, c'est disproportionné,
et il est temps de le dire.
-
Ils doivent mettre en place un accord global contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
-
[Tomas Gardaño - Organisateur, La marche pour le climat]
-
Nous pouvons le faire
et créer des emplois en même temps.
-
Une partie de ce que nous faisons, est de
déplacer les gens des combustibles fossiles vers les solutions
-
[Lee Ziesche - coordinateur communautaire]
-
et aussi de leur présenter les opportunités économiques
autour de ces solutions.
-
[Armando Chapelliquen - Coordinateur de projet, NYPIRG]
L'idée est que ceux qui vont être à la tête de cette marche ...
-
... sont les gens dans cette salle
-
[Rév Clinton Miller - Brown Memorial, Eglise Baptiste]
Cette question de l'environnement est la question singulière
-
de notre époque, d'aujourd'hui, qui déterminera
comment nous vivons, où nous vivons, et si nous vivons.
-
L'outil le plus important que nous avons est la puissance du peuple.
Il y a déjà 325 groupes,
-
et cette liste s'allonge chaque jour.
Quoique vous imaginiez
-
pour aider à bâtir cette mobilisation, repensez-le.
Faîtes-le plus grand, plus audacieux.
-
Notre travail est de faire en sorte que tout le monde en entende parler.
Et ils comprendront, ils comprendront.
-
C'est notre boulot.
-
[Mouvement de désarmement nucléaire - New York City 1982]
-
En 1982, l'ONU a convoqué une première section spéciale
sur le désarmement nucléaire
-
et nous nous sommes rassemblés et avons dit :
quand les représentants
-
des gouvernements du monde entier se réunissent
à New York aux Nations Unies,
-
nous devons aller dans les rues
faire entendre notre voix.
-
La manifestation anti-nucléaire
de New-York s'est révélée être
-
la plus grande manifestation politique
dans l'histoire des États-Unis
-
C'était, et demeure à ce jour, le plus grand rassemblement,
si vous voulez, de personnes dans ce pays
-
Je crois qu'il y avait un seul ordinateur dans le bureau.
Tout le reste se faisait par téléphone
-
et ce truc qu'on appelle le courrier,
ou bien la Poste si vous voulez...
-
Mais il y avait quelque chose
à propos de cette époque,
-
c'est que n'avions pas la technologie actuelle,
qui force les gens
-
à se parler directement
-
Jusqu'à ce qu'il y ait une paix réelle,
une vraie justice
-
Nous ne rentrerons pas chez nous pour nous taire,
nous rentrerons chez nous et nous nous organiserons !
-
Une des choses vraiment intéressantes à propos de cette manifestation est que quelques 600 groupes locaux se sont formés
-
et beaucoup de ces groupes ont existé
de nombreuses années après tout cela
-
À mon avis, la vraie puissance de ce jour là a été
l'expérience d'organisation qui l'a précédé
-
et l'organisation qui en est sortie.
-
Certains experts disent maintenant que
le monde entier se réchauffe
-
à cause de l'effet global
des gaz à effet de serre.
-
[Dr Naomi Oreskes - Professeur, Histoire des sciences, Harvard]
-
Les scientifiques disaient depuis longtemps que
des changements climatiques pourraient se produire
-
mais 1988 est l'année où Jim Hansen
et son équipe de la NASA
-
ont dit à la fois dans la littérature scientifique reconnue,
et en public, que ces changements se produisaient
en ce moment-même.
-
[Dr James Hansen - Ancien Directeur, la NASA (GISS)]
Les changements de la composition atmosphérique
-
causés par l'homme, allaient avoir un impact majeur
sur le climat de la Terre.
-
L'effet de serre a été détecté,
et est en train de changer notre climat
-
Le témoignage de Hansen a fait
la première page du New York Times
-
et il y a eu un projet de loi présenté au Congrès
- le National Energy Policy Act (politique sur l'énergie nationale)
-
pour commencer immédiatement à réduire l'utilisation
des combustibles fossiles et prévenir le dérèglement climatique.
-
Et bien ça a bien sûr été appuyé
par la création du GIEC -
-
(Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat)
-
Il y avait donc un momentum politique,
il y avait un certain momentum scientifique,
-
il y avait des preuves scientifiques solides,
il y avait l'attention des médias
-
et puis tout ça est retombé à plat.
-
Le Sommet de la Terre, une conférence de 12 jours et
de 178 pays sur l'environnement
-
s'est ouverte aujourd'hui à Rio de Janeiro
-
Les lignes de bataille sont déjà dessinées
entre les nantis et les démunis
-
Jusqu'à présent, tous les accords sont non contraignants,
ne nécessitant aucune action spécifique sur l'environnement
-
Alors que le temps passe,
les avertissements des scientifiques s'intensifient
-
et il n'y a toujours aucune réponse politique réelle
-
Tous les efforts politiques
pour prendre en main cette question
-
ont échoué
-
Je suis celui qui porte le fardeau
de trouver l'équilibre entre
-
de saines pratiques environnementales d'une part
-
et des emplois pour les familles
Américaines d'autre part.
-
L'accord négocié à Kyoto au Japon
exige que les pays industrialisés
-
fassent des réductions substantielles
des émissions de gaz à effet de serre
-
[Justin Gillis - Journaliste, The New York Times]
-
Les Etats-Unis n'ont jamais ratifié le Protocole de Kyoto,
qui est l'une des raisons pour lesquelles il n'a pas fonctionné
-
Le président Bush a déclenché
une tempête de controverses
-
quand il a décidé d'abandonner
le protocole de Kyoto
-
qui fixe des plafonds aux émissions
des gaz à effet de serre des pays développés
-
Pendant près de deux semaines, la délégation Américaine
a bloqué proposition sur proposition,
-
projet après projet,
-
refusant même de discuter de réductions obligatoires
des émissions de gaz à effet de serre
-
Maintenant, nous passons à la grande conférence sur le climat
qui se tient en ce moment à Copenhague
-
Aujourd'hui, les pays en voie développement
se sont fait entendre
-
Conduits par l'Afrique, 135 pays, dont l'Inde et la Chine,
-
ont organisé un boycott de cinq heures,
-
en colère contre ce qu'ils disent être des réductions insuffisantes
de carbone proposées par les pays riches
-
Si cela avait été un scenario d'Hollywood,
tout cela se serait bien terminé
-
et toutes les nations auraient fait
le serment de faire le maximum
-
Rien de tel ne s'est passé -
la chose a été un fiasco, un échec
-
Les frustrations des 10 derniers jours
explosent dans les rues de Copenhague
-
A l'extérieur du Bella Center, où les négociateurs
n'ont toujours pas trouvé un accord sur le climat
-
2500 manifestants ont tenté de prendre d'assaut la salle
pour avoir un impact
-
[Bill McKibben - Co-fondateur, 350.org]
Rien ne s'est passé parce l'industrie des combustibles fossiles
-
était toujours assez forte pour effrayer les nations
et les pousser à éviter la question
-
[Naomi Klein - Auteur, The Shock Doctrine]
Ce qui est arrivé à Copenhague, pour beaucoup de gens,
-
c'est de réaliser qu'aucun leader n'allait nous sauver
-
Nous devons être assez forts
pour effrayer nos dirigeants
-
et les pousser à faire ce qui est juste,
à New York en Septembre
-
Si nous pouvons en en faire la démonstration
-
alors de meilleures choses arriveront
à Paris qu'à Copenhague
-
Ces événements ne sont pas
des moments séparés dans le temps.
-
Ils font partie d'une chaîne unique,
et ce pour quoi nous nous battons avec l'objectif de Paris 2015
-
sera fortement tributaire
de ce qui se passera en septembre.
-
Cela doit être le combat de notre vie.
-
[Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) - Berlin, Allemagne]
-
Bienvenue à cette conférence de presse de présentation
du rapport du Groupe de travail 3 du GIEC
-
sur l'atténuation du changement climatique.
-
[Dr Rajendra Pachauri - président du GIEC]
Si nous voulons vraiment limiter
-
l'augmentation de la température
à un maximum de 2 degrés Celsius,
-
un niveau de coopération internationale
sans précédent est nécessaire.
-
Nous avons travaillé ainsi :
-
la communauté scientifique réunit les informations,
synthétise les preuves,
-
puis présente ces preuves aux décideurs.
-
Nous avons prouvé sans aucun doute,
que les changements climatiques sont réels,
-
que la température de la Terre augmente,
-
[Dr Heidi Cullen - Auteur, Météo de l'avenir]
que le réchauffement est provoqué essentiellement
-
par la combustion de combustibles fossiles
et autres activités humaines,
-
et que ce réchauffement supplémentaire
représente une menace significative.
-
Ce que l'ensemble des décideurs ont fait,
-
c'est d'arriver à une définition de ce qu'ils ont appelé
"interférence humaine dangereuse".
-
En 2009, tous les pays
se sont accordés sur un objectif
-
de réchauffement maximum de 2 degrés Celsius,
ou 3,6 degrés Fahrenheit,
-
par rapport au niveau de l'ère pré-industrielle
-
Cela supposerait que la quasi-totalité des émissions
s'arrêtent au niveau mondial
-
d'ici à quelques décennies.
-
[Dr. John Sterman - Directeur,
Groupe des Dynamiques de Système, MIT]
-
Beaucoup de gens parlent de 2 degrés comme d'un niveau sûr,
et bien il n'y a pas de niveau sûr.
-
2 degrés c'est un chiffre rond,
qui pourrait être plus sûr,
-
mais nous aurions quand même
des impacts climatiques substantiels
-
Un degré fait fondre l’Arctique et l'Antarctique.
Nous serions fous de penser que 2 degrés feraient l'affaire,
-
mais nous allons probablement le savoir.
-
Même si nous faisons tout correctement
à partir de maintenant,
-
c'est sans doute ce que
nous pouvons espérer de mieux.
-
L'autre chose que le GIEC a fait, c'est de
lier ce seuil des 2 degrés Celsius, 3.6 degrés Fahrenheit,
-
à la quantité de combustibles fossiles
que nous pouvons effectivement brûler.
-
Et ils sont arrivés avec cette ligne rouge
de mille milliards de tonnes de carbone.
-
Le problème est que nous sommes déjà
à plus de la moitié du chemin.
-
Nous approchons déjà les 600 milliards de tonnes,
-
et à la vitesse à laquelle les choses se passent,
-
nous aurons complètement épuisé
ce budget de carbone dans 30 ans
-
Les mêmes dirigeants qui disent qu'ils
-
voulent que l'accroissement de la température
ne dépasse pas 2 degrés
-
ont mis en avant une série de propositions qui,
quand vous les additionnez,
aboutissent à un accroissement de 6 degrés,
-
le point à partir duquel
la plupart des scientifiques sains d'esprit
-
pensent que la civilisation telle que
nous la connaissons maintenant ne sera plus possible
-
C'est presque un déni la réalité
-
Il y a juste cet énorme écart entre
ce que les pays disent qu'ils veulent faire,
-
et ce qu'ils sont en train de faire.
-
Les gens appellent cela l'Écart des émissions.
-
C'est une question de mathématiques.
-
Nous devons laisser quatre-vingts pour cent
des combustibles fossiles dans le sol.
-
L'industrie des combustibles fossiles
veut brûler toutes ses réserves,
-
si elle le fait,
nous obtenons ces fameux 6 degrés.
-
Chaque jour sans action, de "business comme d'habitude",
nous rapproche de ce scénario catastrophe.
-
58 jours avant la marche
-
[Marche Populaire sur le Climat - Réunion Comité, NYC]
-
On est à deux mois de la manif.
On est tous conscients qu'on a
-
énormément bossé - que l'on bosse encore -
à mobiliser les gens, à faire passer le message
-
A ce stade, chaque jour compte.
-
Chaque opportunité que nous manquons… s'évapore.
-
Ce n'est pas seulement une marche d'une journée,
C'est notre capacité sur le long-terme à construire
-
un fort mouvement pour le climat.
-
Une société juste se définit à partir de
plusieurs éléments.
-
Parce que nous vivons
dans une société inégale,
-
affronter la crise climatique exige
que nous affrontions d'abord ces inégalités.
-
C'est ainsi que nous pourrons développer
un mouvement assez fort pour affronter la crise écologique
-
Quand on y pense… il y a cette
couche de matière sous la terre
-
Déposée à un certain moment,
-
d'une certaine manière,
-
qui a capturé l'énergie solaire
pendant des millénaires.
-
Et on s'est retrouvés dessus par hasard,
-
C'est comme si vous vous promeniez,
que vous creusiez un trou
-
et que vous trouviez un paquet de
millions de dollars.
-
Tout ce que nous faisons,
tout ce que nous sommes et comment nous vivons,
-
découle du fait qu'un jour on a trouvé
cette substance qui reposait là.
-
Avec cette substance, nous nous sommes dit :
"Oh, plus besoin
-
que tout le monde travaille la terre toute l'année.
-
On peut avoir des villes, des voitures, des iPhones."
Mais, même si cette matière est incroyable,
-
on en paye le prix fort, depuis tout ce temps.
Et l'horloge tourne.
-
La défaillance classique des marchés est
"les externalités environnementales négatives"
-
Cela veut simplement dire : "vous ne payez pas
le coût des combustibles fossiles que vous brûlez".
-
Le racket de l'industrie pétrolière
est de prendre le coût de ses produits,
-
et de les exporter vers le grand public.
-
[Keya Chatterjee - Directrice des
Energies Renouvelables, WWF]
-
Pensez à la multitude de conséquences :
la montée du niveau de la mer, l'acidification des océans,
-
l'effondrement des écosystèmes dont nous
avons besoin pour notre nourriture, l'accès à l'eau.
-
Ces choses sont vraiment chères.
Les feux de forêt par exemple, coûtent très cher.
-
Tous ces coûts nous sont mis sur le dos,
au lieu d'être pris en charge par ceux qui polluent.
-
Ces énormes pollueurs
-
peuvent décharger des millions de tonnes
de carbone dans l'air, gratuitement.
-
Vous et moi, nous ne pouvons pas polluer gratis.
Si vous jetez vos ordures dans la rue, vous prenez une amende !
-
C'est ça qui rend le charbon, le pétrole, et les autres
combustibles fossiles...
-
...plus compétitifs que l'énergie solaire et l'éolien,
-
bien plus que ce qu'ils ne devraient être.
-
[Senateur Sheldon Whitehouse,
président de la commission sur le climat]
-
Derrière les problèmes environnementaux
liés au carbone
-
et derrière les problèmes économiques,
il y a un problème politique :
-
Un très petit groupe d'intérêts
particuliers très puissants,
-
exerce un contrôle puissant et brutal
sur les décideurs politiques.
-
Nous sommes confrontés au lobby pétrolier,
qui a un accès libre
-
à la classe politique,
et les moyens
-
de corrompre légalement
-
et de faire pression à travers
des publicités offensives, etc.
-
Même les gens qui s’y opposent,
rencontrent des difficultés,
-
car d'une certaine façon
ils en sont dépendants économiquement.
-
Il existe aujourd'hui un monopole contrôlé par
les grands pollueurs au carbone
-
Ils s'accordent eux mêmes
subvention après subvention
-
Posez vous la question :
combien le Pentagone dépense-t-il...
-
... pour aider les grandes compagnies pétrolières privées
à se fournir au Moyen Orient ?
-
Environ la moitié du budget du Pentagone...
-
... est allouée à aider Chevron
et Exxon à se fournir là-bas
-
Que se passerait-il si ces compagnies devaient payer pour ce service ?
Combien coûterait l'essence alors ?
-
En plus, ils bénéficient d'avantages fiscaux,
et d'autres types d'avantages juridiques
-
Ils constituent un système fondé sur une morale de "croître ou mourir",
mais plutôt que de réagir à la crise climatique...
-
... en diminuant leurs capacités,
-
ils cherchent à les augmenter,
avec les gaz de schiste, les sables bitumineux,
-
les exportations de charbon.
Ils sont devenus effrontés et audacieux.
-
C'est une industrie voyou, c'est une industrie dont la stratégie,
si elle est suivie, détruira la planète.
-
Une fois que vous savez ça,
vous savez que cette stratégie est illégitime.
-
Nous devons trouver un moyen
de nous affranchir de cette industrie.
-
Et c'est en train d'arriver
partout dans le monde.
-
Sur la Grande Pelouse de Central Park,
-
j'étais sur scène, à environ 20 mètres au-dessus du sol,
-
regardant cette marée humaine,
qui s'étendait à perte de vue.
-
On estime que la foule
dépassait le million de personnes.
-
22 Avril 1970 : la mobilisation des Racines,
-
connue comme le premier "Jour de la Terre",
20 millions d'Américains ont quitté leur travail et leurs classes
-
pour rejoindre leur communauté dans les rues.
-
Quand Nixon a vu à la télévision ces foules immenses,
ville après ville, dans tout le pays,
-
il a murmuré à Ehrlichman,
"beaucoup de ces gens doivent être Républicains".
-
Et les Républicains voulaient
qu'il fasse quelque chose sur le sujet, pensait-il.
-
Et ce fût Nixon, sans doute un des présidents les plus opposés à l'environnement dans l'histoire Américaine,
-
qui se sentit obligé de signer
le "Clean Air Act" (Loi sur la Qualité de l'Air)
-
[Denis Hayes - Président, Journée de la Terre, 22 April]
Je pense que ce que nous avons fait jusqu'à présent...
-
...peut nous donner espoir.
Nous avons vu une réactivité de la part...
-
... de la Chambre des Représentants et du Sénat.
-
En l'espace de trois ans, nous avons passé
la loi sur la qualité de l'air, la loi sur la qualité de l'eau,
-
la loi sur la sécurité de l'eau potable, la loi sur les espèces menacées, la loi sur la protection des mammifères marins,
-
la loi sur la politique nationale de l'environnement,
la loi sur l'éducation environnementale...
-
J'irai jusqu'à dire qu'à l'exception
peut-être du New Deal,
-
ce fût la plus fondamentale restructuration
-
des règles de base
du système économique Américain,
-
que le pays ait jamais connu.
-
50 JOURS AVANT LA MARCHE
-
Nous sommes à 50 jours de la plus grande marche de l'histoire
sur le climat. Est-ce que vous êtes prêts ?
-
[Conférence de Presse de la Marche Populaire sur le Climat
- Times Square, NYC]
-
Il ne s'agit pas que de l'environnement.
Il s'agit de notre communauté.
-
[Eddie Bautista - Directeur Exécutif, NYC - EJA]
Il s'agit de santé publique, d'emplois, de justice.
-
[LaTonya Crisp-Sauray - TWU Local 100 Recording Secretary]
-
C'est le travail qui a créé cette ville,
et ce sera le travail qui continuera à la faire aller de l'avant
-
Nous sommes la communauté.
Ne sommes-nous pas la communauté ?
-
Les gens, les gens qui ont été en première ligne,
incapables de respirer correctement
-
[Elizabeth Yeampierre - Directeur Exécutif, Uprose]
souffrant d'asthme, de maladies respiratoires,
-
de cancers, à cause de racisme environnemental.
-
Le dérèglement climatique
exacerbe tout type d'injustice sociale...
-
[Rev. Fletcher Harper - Directeur Exécutif, Greenfaith]
... que les communautés religieuses combattent...
-
... depuis des millénaires.
-
Et nous ne cesserons pas de marcher, de prier, et d'agir,
jusqu'à ce que nous ayons un traité solide sur le climat.
-
Nous avons un mouvement, frères et soeurs,
et nous devons rester ensemble.
-
Rejoignez-nous le 21 pour marcher
et envoyer un signal aux Nations Unies
-
[La foule chante, "le peuple uni ne sera jamais vaincu"]
-
[Bill McKibben - Auteur, "Eaarth"]
C'est par accident que nous pensons
-
au dérèglement climatique
comme d'une question environnementale.
-
Vous pourriez tout aussi facilement considérer que c'est un autre exemple de ce qui arrive dans une société inégalitaire.
-
Les personnes qui ont contribué le moins au dérèglement climatique,
et qui ont bénéficié le moins
-
de la consommation des énergies fossiles,
sont les premières personnes à en ressentir les effets.
-
Les personnes dans les parties les plus pauvres du monde,
souffrent déjà énormément,
-
et souffriront énormément plus,
au cours de notre siècle.
-
La rupture climatique est
une question de justice sociale.
-
[Van Jones - Co-Fondateur, Rebuild the Dream]
Qui est frappé en premier et le plus durement à chaque fois
-
qu'il y a un de ces désastres climatiques ?
-
Ce sont les gens à faible revenu, les gens de couleur,
les gens qui ne peuvent se mettre à l'abri.
-
Et les gens qui ne peuvent rebondir facilement
parce qu'ils n'ont ni l'argent ni le statut social
-
ou les connections politiques.
-
Nos communautés sont impactées
de façon disproportionnée.
-
[Jeanette "Jet" E. Toomer - Organisatrice, NYC-EJA]
-
Nous voyons tous que ce sont les gens de couleur,
-
les gens à faible revenu,
qui historiquement ont porté le fardeau
-
de tant d'autres crises d'origine politique.
-
Il y a tant de pays qui ont été systématiquement
-
pillés au cours des siècles.
-
Et on parle souvent de dette écologique,
de dette climatique.
-
[Naomi Klein - Auteur, "Cela change tout"]
L'idée qu'il y a des endroits jetables
-
a toujours été une idée raciste.
-
L'idée de zones sacrifiées : juste traiter les gens
et les endroits comme des ordures.
-
L'endroit où il est le plus difficile à cette idée de progresser est les banlieues urbaines des Etats-Unis.
-
Nous sommes isolés du monde naturel -
c'est ce que sont vraiment ces banlieues,
-
une façon de ne pas vous faire réaliser
beaucoup le monde naturel.
-
Et nous sommes isolés
dans ces endroits par la richesse.
-
Enfin, nous pensons que nous le sommes.
-
Les scientifiques crient depuis les toits,
pour que nous évitions
-
d'aller au-delà d'une augmentation de 2°C
de la température de la planète.
-
Pourquoi est-ce que cela les inquiète tant ?
-
[Ricken Patel - Fondateur & Directeur Executif, Avaaz]
Si nous dépassons cette quantité de réchauffement
-
il y a des cercles vicieux dans nos écosystèmes,
-
des points de basculement, à partir desquels
le dérèglement climatique serait hors de contrôle.
-
Et cela arrive juste comme ça.
-
Il y a des interrupteurs qui peuvent être déclenchés,
et soudain vous êtes en territoire inconnu
-
et vous n'avez pas la moindre idée
de ce qu'il faut faire.
-
Ce n'est pas un problème linéaire
auquel nous avons à faire.
-
C'est un problème quasiment exponentiel.
-
En ce moment, nous sommes au bord
de trois points de basculement majeurs.
-
Le premier est la calotte glaciaire Arctique.
Cette calotte est comme un miroir qui réfléchit la lumière du soleil,
-
et empêche le réchauffement de la Terre.
-
Mais quand cette calotte fond,
le miroir rapetisse,
-
ce qui veut dire que la Terre se réchauffe plus, que la fonte augmente, et que le dérèglement climatique s'intensifie.
-
Un autre exemple est le méthane arctique.
Il y a une quantité gigantesque de méthane
-
gelé dans la toundra, et ce méthane est 50 plus toxique que le CO².
C'est du CO² sous stéroïdes.
-
Quand la température augmente, et que ce méthane est relâché,
alors le réchauffement climatique empire,
-
ce qui veut dire qu'encore plus
de méthane est relâché,
-
ce qui veut dire un réchauffement encore pire,
et ce processus sort de tout contrôle.
-
Un autre exemple est l'acidification des océans.
Quand la quantité de CO² dans l'atmosphère augmente,
-
beaucoup de ce CO² va dans nos océans.
-
Et beaucoup de choses, comme le plancton,
ne peuvent vivre dans une eau acide.
-
Le plancton est la base de la chaîne alimentaire.
Si le plancton meurt, nous perdons tout l'écosystème océanique.
-
C'est ce genre de cercles vicieux et de points de basculement
qui me tient éveillé la nuit,
-
que nous en déclenchions un
avant d'avoir rétabli les choses.
-
Même si nous arrêtions tout aujourd'hui, à cause des constantes de temps de notre système climatique,
-
nous avons déjà déclenché des choses
que nous ne voyons pas encore.
-
L'univers dans lequel nous sommes, et qui permet la vie,
est d'une épaisseur très faible.
-
Juste quelques kilomètres sous mes pieds,
il fait trop chaud pour vivre.
-
Juste quelques kilomètres au-dessus de ma tête,
il n'y a pas assez d'air pour respirer.
-
La question n'est pas quelques sécheresses de plus
et quelques ouragans de plus.
-
La question est une dérive catastrophique
de cet équilibre fragile de notre biosphère,
-
qui menace tout ce que nous aimons.
-
37 JOURS AVANT LA MARCHE
-
Ce sur quoi nous devons tous nous focaliser, est
la participation, la participation, la participation.
-
Les jeunes, est-ce qu'il y a quelqu'un qui veut nous donner des nouvelles des jeunes. Armando ?
-
[Armando Chapelliquen - Coordinateur Projet, BYPIRG]
Juste une liste rapide des choses que je voulais revoir.
-
Bien sûr, beaucoup des gens
qui travaillent sur les jeunes,
-
travaillent au Sommet du Leadership
de la Jeunesse sur la Justice du Climat.
-
Il y a beaucoup d'organisation en cours en ce moment là-bas
pour la marche populaire pour le climat
-
Et beaucoup de gens
qui ne sont pas déjà au courant
-
sont en train d'être informés,
et les gens qui sont déjà au courant
-
en parlent et convainquent
encore plus de monde.
-
[Sommet de la Jeunesse pour la Justice sur le Climat - New York]
-
Il y a beaucoup de choses auxquelles nous prêtons attention,
sur lesquelles nous nous focalisons, qui sont agréables
-
mais elles sont éphémères,
et n'améliorent pas les choses pour nous.
-
Nous devons re-prioritiser
ce qui est important pour nous.
-
Notre environnement n'est pas juste
la fonte de la calotte glaciaire en Antarctique.
-
C'est nous qui faisons face
au problème tous les jours.
-
Si vous respirez dans le smog,
ou si votre petit frère a de l'asthme,
-
c'est de l'injustice environnementale,
et ce sont des choses que nous pouvons refuser.
-
Imaginez que vous êtes la personne
qui change la donne sur le dérèglement climatique,
-
pour que nous n'ayons pas
à affronter ces impacts tous les jours.
-
[Joaquin Brito Jr. - Organisateur Justice Climatique, Uprose]
-
Le 21 Septembre, nous allons marcher pour la Justice Climatique -
qui est avec nous ? Allez, plus fort !
-
OK, OK - nous extrayons les combustibles fossiles du sol,
nous les brûlons,
-
nous envoyons le carbone dans l'atmosphère, ça réchauffe la Terre,
beaucoup de mauvaises choses vont arriver,
-
vagues de chaleur, météo extrême, inondations. OK, OK.
Mais, est-ce que c'est ma préoccupation principale ?
-
Il y a tous ces autres sujets de ma vie,
qui demandent mon attention.
-
Pour quelqu'un qui se bat
pour un salaire minimum plus haut,
-
ou s'inquiète de la santé,
on peut comprendre que ces molécules
-
flottant dans l'air sont invisibles et abstraites
-
Les hommes ont ce qu'on appelle
un ensemble limité d'inquiétudes.
-
Il y a le prêt qu'il faut rembourser, les enfants dont il faut s'occuper,
ce sont des inquiétudes immédiates
-
Nous réagissons à des choses qui semblent urgentes,
comme un pistolet sur la tempe,
-
une charge d'éléphants sauvages.
Le dérèglement climatique est un risque complètement différent
-
Il intervient sur des échelles
de temps très longues,
-
c'est vraiment difficile de le traiter
comme une menace urgente.
-
L'autre chose qui arrive, est ce qu'on appelle
"le biais de l'action unique"
-
Nous avons tendance, en face d'une menace,
à essayer d'y répondre avec une seule chose
-
C'est comme tirer une balle en argent.
Le dérèglement climatique peut vous submerger,
-
car il y a tant de choses que nous allons
devoir faire pour y remédier
-
Cela fait 25 ans que l'on parle du dérèglement climatique.
Le niveau des rapports scientifiques monte encore et encore
-
[George Marshall - Auteur, "N'y pensez pas"]
Pourquoi est-ce que cela n'a pas encore poussé...
-
... la majorité des gens à agir ?
-
Les psychologues cognitifs ont cartographié
nos processus cérébraux
-
et ils ont découvert qu'il y a deux processus parallèles
et profondément liés entre eux.
-
Le côté rationnel, analytique, qui gère
l'information, les faits, les données
-
Et nous avons un autre côté, qui est beaucoup plus
intuitif, émotionnel.
-
C'est ce système émotionnel
qui nous pousse à l'action.
-
Le défi pour le dérèglement climatique,
c'est comment transformer une question tellement scientifique
-
en quelque chose qui nous fait
ressentir quelque chose
-
Les gens rechignent à se lever et agir s'ils voient qu'il n'y a pas beaucoup d'autres personnes autour d'eux qui agissent
-
Et c'est pourquoi c'est absolument critique qu'il y ait
des gens qui fassent quelque chose
-
Ils créent la brèche
-
Le dérèglement climatique est problématique
d'une façon étrange et unique
-
Non seulement parce que nous sommes spectateurs,
nous sommes aussi acteurs de la chose
-
Si nous reconnaissons le problème,
nous devenons moralement obligés d'agir
-
Il y a un basculement fondamental qui doit arriver.
-
25 JOURS AVANT LA MARCHE
-
[Tour du Climat du Peuple - Boston, MA]
-
Les choses ne changent pas parce que les gens
décident de rester à la maison et de cliquer "J'aime" sur Facebook.
-
[Vanessa Rule - Co-Directeur, Front des Mères]
Les choses changent parce que des gens comme vous et moi
-
décident de s'impliquer.
-
Nous ne voulions pas laisser ça aux leaders mondiaux.
Leur gestion de cette question n'a jamais été très bonne.
-
[Joe Uehlein - Fondateur, Réseau du Travail pour la Durabilité]
-
Je suis un syndicaliste, et je suis un environnementaliste,
et je n'y vois aucun conflit
-
C'est dans le propre intérêt d'un mouvement syndicaliste
de contribuer à construire
-
un futur durable, et de choisir le bon camp
concernant le dérèglement climatique,
-
et le plus tôt sera le mieux.
-
Cela prend normalement beaucoup de temps
de changer de sources d'énergie
-
50 à 60 ans pour passer du bois au charbon,
du charbon vers le pétrole et le gaz,
-
Nous n'avons pas 50 ou 60 ans.
-
La raison pour laquelle nous voulons sortir
des énergies fossiles dès maintenant,
-
c'est pour protéger notre mode de vie.
-
Nous avons besoin d'une vision de ce que à quoi
l'économie de l'après-carbone ressemble,
-
une vision qui soit suffisamment inspirante,
et qui délivre suffisamment
-
en terme d'emplois,
en terme de nouvelles opportunités,
-
en terme de santé publique
-
Il faut que cette vision soit excitante
-
Il y a beaucoup plus d'emplois disponibles pour les gens
qui vont construire des éoliennes,
-
rénover des maisons
pour qu'elles consomment moins d'énergie.
-
Les panneaux solaires doivent être installés par quelqu'un,
ce quelqu'un doit aller chez vous,
-
on ne peut pas délocaliser
l'installation d'un panneau solaire sur un toit
-
Une économie 100% renouvelable
est à notre portée
-
C'est économiquement
et technologiquement possible
-
Ce n'est pas quelque chose sur laquelle il faut faire des recherches
parce que c'est trop loin dans le futur
-
Non, c'est juste là.
C'est une question de volonté politique.
-
Si vous regardez la révolution renouvelable
qui s'est produite en Allemagne,
-
il ne s'agissait pas de laisser le secteur des renouvelables aux marchés,
il s'agissait de créer des incitations,
-
et il y a eu une explosion
d'innovation et de créativité
-
L'Allemagne est maintenant
le premier pays solaire au monde,
-
même s'ils reçoivent
la même quantité de soleil que l'Alaska.
-
Pouvons-nous le faire ? Pouvons-nous prendre le pouvoir,
qui est hautement centralisé,
-
et hautement focalisé,
et dans les mains de très peu de personnes ?
-
et ce n'est pas un accident si très peu de personnes
contrôlant le pouvoir au sens de l'électricité
-
amène à très peu de personnes
contrôlant le pouvoir politique.
-
Nous allons vivre une expérience globale,
qui va être la plus difficile que l'humanité n'ait jamais mené,
-
qui est de séparer ces deux choses
-
ce qui veut dire démocratiser le pouvoir,
-
dans les deux sens du mot.
-
La vraie question est, allons-nous gratter le fond du baril
pour les derniers hydrocarbures sur Terre,
-
pour les brûler aussi ?
Ou pouvons-nous montrer de la retenue
-
- ce qui est ce que nous demandons à nos enfants
("ne mange pas les 17 derniers bonbons")
-
Est-ce que nous pouvons simplement montrer de la retenue
et choisir un cap plus sage ?
-
Une entreprise Canadienne, TransCanada,
veut construire le pipeline Keystone XL
-
Ce système de 13 milliards de dollars
transporterait du pétrole brut
-
depuis la région des sables bitumineux an Alberta
jusqu'à Houston, Texas pour y être rafiné
-
Le pipeline Keystone XL est devenu
un grand sujet de controverses
-
Le pétrole issu des sables bitumineux est particulièrement sale,
il est particulièrement riche en carbone.
-
Environ 2000 activistes environnementaux de tout le continent
prévoient de se rassembler...
-
... à Washington, D.C pour lancer
une protestation de deux semaines.
-
C'est devenu un symbole pour les deux camps dans ce débat,
où les gens qui veulent encore développer les énergies fossiles
-
voient la construction de Keystone
au centre de leur stratégie
-
Et de l'autre côté, les activistes du climat y voient
un combat symbolique qu'ils doivent gagner
-
Je suis ici en tant que citoyen du Nebraska
et propriétaire foncier
-
Je siège au conseil de surveillance du
Centre pour la Santé et l'Environnement Global
-
Je suis Chrétien évangéliste
-
Je suis un fier membre du
Syndicat des Ouvriers du Transport d'Amérique
-
Vous savez, ce qui est fascinant à propos de toute cette histoire de Keystone, est que c'était supposé ouvrir une brèche
-
et à la place, ça a été retourné,
-
Maintenant, c'est une base qui se forme,
-
circonscription après circonscription.
-
Aujourd'hui nous agissons. Aujourd'hui nous leur envoyons un message, à eux et à tout le monde
-
Nous reprenons le contrôle de nos futurs !
-
Un contre-feu extraordinaire et inattendu a été créé
par l'ambition des compagnies pétrolières et gazières
-
Ils ont créé un mouvement, par erreur.
-
Si vous êtes prêts à risquer une arrestation,
veuillez vous ranger ici.
-
Un des outils qui a fonctionné,
-
a été la désobéissance civile pacifique,
pour montrer l'urgence morale de ces problèmes,
-
que c'est la crise de notre temps.
-
J'ai vu récemment un article dans
un des magazines de l'industrie pétrolière
-
Il disait : "nous ne pourrons plus jamais
construire un pipeline en paix"
-
Et j'espère qu'ils ont raison.
-
En tant que scientifiques, nous étudions ceci
avec fascination, et un peu de crainte,
-
tout ce système que nous appelons "Terre"
-
Nous sommes sur cette planète qui est
si parfaitement conçue pour abriter la vie
-
Nous avons tellement de chance.
Et alors vous vous demandez,
-
que faîtes-vous de cette connaissance ? Cette connaissance insupportable et incroyablement déprimante,
-
que la décision de brûler les combustibles fossiles
comportait des risques énormes
-
que nous n'avons pas réalisé immédiatement.
-
Quand je lis un article de climatologie qui parle de
prévisions pour le milieu du siècle,
-
ce que je lis est ce qui va arriver
quand mon enfant aura 40 ans,
-
c'est absolument ma responsabilité de
tout faire pour protéger mon enfant
-
Alice Walker dit que la résistance est le secret du bonheur -
je ne sais pas si c'est le secret du bonheur,
-
mais je sais que c'est certainement
le secret pour conjurer la dépression
-
La réalité face à nous est si grave,
comment faîtes-vous pour ne pas être déprimé
-
Et bien, une des façons de ne pas être déprimé,
est de travailler
-
Les choses changent
pour beaucoup de raisons différentes
-
Il y a plein de sortes de dynamiques -
mais un élément central est quand les gens sont dans la rue
-
Nous devons tous nous lever
et dire "c'est fini !"
-
Nous vivons dans une culture,
qui ne nous raconte pas notre propre histoire
-
qui ne nous raconte pas l'histoire
des victoires des mouvements sociaux
-
et les moments dans notre passé, où des tonnes de gens
ont saisi le gouvernail de l'histoire et changé le cap
-
Seuls un pourcent des Américains a jamais participé
aux manifestations sur les droits civiques
-
mais ils ont été capables de changer suffisamment notre société
et d'affronter le pouvoir en place
-
Je pense qu'on se rappellera de cette marche comme
de l'une des plus grandes, si ce n'est la plus grande...
-
...manifestation pour la liberté et la dignité humaine,
jamais organisée aux Etats-Unis
-
Martin Luther King a toujours dit que les victoires
qui avaient été remportées jusqu'à présent
-
étaient celles qui coûtaient le moins au status quo.
Accorder les droits civiques et le droit de vote
-
ne pas coûte pas tant au système, que d'offrir de bons emplois,
des infrastructures et de bonnes écoles
-
En tant que peuple,
nous atteindrons la terre promise.
-
De grandes victoires ont été gagnées auparavant,
mais rien à l'échelle...
-
... du défi économique que représente
la véritable réponse à la crise climatique
-
Nous avons la responsabilité
de saisir ce moment historique
-
Nous nous rassemblons dans le monde entier
pour dire que le temps est venu
-
Si vous voulons avoir un mouvement digne de ce nom,
la solidarité entre toutes ces causes
-
doit être le principe de base.
-
C'est ce large et puissant spectre d'alliés
qui a le poids politique
-
de faire bouger le dialogue sur ce sujet
-
Il y a un point de basculement,
où les mouvements virtuels sur le net, vont devenir réels
-
Si nous pouvons pousser jusqu'au point où il y a basculement social,
nous pouvons vraiment progresser sur cette question
-
Nous ne serons pas stoppés
-
Agissez maintenant
-
C'est sur cette question que je voterai,
C'est sur cette question que j'investirai,
-
C'est pour cette question
que je m'époumonerai dans un mégaphone
-
C'est ce qui fait bouger la politique
-
14 JOURS AVANT LA MARCHE
-
La Marche Populaire sur le Climat est notre opportunité
de montrer l'immense puissance des gens solidaires
-
Les chefs d'Etat se rassemblent.
Ils ont besoin que nous leur disions : "nous exigeons des actes"
-
C'est la bonne chose,
au bon moment, au bon endroit.
-
Le monde entier va regarder
-
Rien n'émeut plus l'opinion publique,
que de voir un grand nombre de personnes rassemblées
-
Une marche n'est pas une fin en soi. C'est un outil.
Au fond de mon coeur,
-
je sais que la Marche Populaire sur le Climat
servira à approfondir le mouvement
-
Je serai là le 21 Septembre à New York
-
Rien ne remplace, même à l'ère digitale, des humains,
les uns à côté des autres,
-
ensemble, les coeurs à l'unisson, les voix s'élevant ensemble,
formulant une exigence politique
-
Si vous ne vous battez pas pour ce que vous voulez,
alors vous méritez ce qui vous arrive
-
Le 21 Septembre, d'une certaine façon,
est le commencement
-
Il y a des équipes dans le monde entier, en train d'organiser
des marches à Rio, Delhi, Berlin, Paris,
-
Londres.
-
Les gens dans le monde entier vont se rassembler
pour la plus grande mobilisation sur le climat de l'histoire.
-
Etes-vous prêts à marcher ?
Etes-vous prêts à marcher ?
-
VOICI CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE MAINTENANT
-
REJOIGNEZ LA MARCHE
PEOPLECLIMATE.ORG
-
ENVOYEZ UN SMS
Texte DISRUPT au 97779
-
PARTAGEZ CE FILM
watchdisruption.com
-
Vous ne pouvez pas défaire le lendemain
quelque chose comme ça
-
Il y a une ligne entre le bien et le mal,
-
en chacun(e) de nous
-
Quand nous prévaudrons, ce ne sera pas juste
parce nous avons défait les pires instincts d'autres personnes
-
ce sera parce que nous avons défait les pires instincts,
les pires peurs, en chacun(e) de nous