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"DISRUPTION" - a film by KELLY NYKS & JARED P. SCOTT

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    Le pouvoir ne concède rien
    sans une revendication.
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    Il ne l'a jamais fait et ne le fera jamais.
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    - Frederick Douglas
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    1968
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    Ici Apollo 8 qui vous parle en direct depuis la lune
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    L'isolement ici sur la lune est
    impressionnant
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    Et ça vous fait réaliser tout ce qu'on a,
    là-bas, sur la Terre
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    La Terre vue d'ici,
    c'est une grande oasis dans l'immensité de l'espace
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    - Oh mon Dieu, regarde cette photo là-bas
    - Comme c'est beau !
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    As-tu une pellicule couleur Jim ?
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    Donne-moi vite une pellicule couleur. Vite.
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    Ca c'est une photo superbe !
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    Au nom de l'équipage d'Apollo 8, nous vous disons "Bonne nuit, bonne chance, et que Dieu vous bénisse...
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    ... vous tous sur cette bonne vielle Terre."
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    Nous ne vivons déjà plus sur cette Terre
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    Le monde n'en est pas encore à sa fin
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    Mais le monde tel que nous le connaissons l'est
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    M'entendez-vous?
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    C'est une urgence
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    L'eau monte très rapidement
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    Nous constatons environ 1m50 d'eau ...
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    ... Et il y a environ 17 personnes
    au 2e étage à l'heure actuelle
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    Il va falloir évacuer tout le monde
    - nous devons partir d'ici
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    Nous essayons de vous sortir de là les gars
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    Allez-vous bien ?
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    Nous avons des preuves récentes et dramatiques
    de ce qui est en train d'arriver à notre planète
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    et ce soir, nous allons examiner les impacts déjà ressentis
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    Tous les feux sont au rouge, avec les conditions météorologiques extrêmes que nous avons enduré ces derniers temps
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    Partout dans le monde.
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    Nous vivons clairement
    une expérience sans précédent
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    vis-à-vis de la seule planète connue
    pouvant soutenir la vie.
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    Nous allons répondre à la menace
    du dérèglement climatique,
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    sachant que ne rien faire serait une trahison
    pour nos enfants et les générations futures
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    Le grand point d'interrogation, c'est l'avenir, bien
    sûr. Et une nouvelle normalité.
  • 3:20 - 3:23
    Les choses se préparent pour le sommet sur le changement climatique qui se tiendra à l'ONU à New York
  • 3:23 - 3:26
    Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon présidera le sommet.
  • 3:26 - 3:30
    Je vais convoquer un sommet sur le climat
    pour les dirigeants au plus haut niveau.
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    J'exhorte les dirigeants politiques de ce monde à placer leurs efforts politiques en priorité sur les changements climatiques.
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    Nous devons être sérieux et annoncer
    de réels engagements à ce sommet.
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    Si nous continuons avec le "on fait comme d'habitude",
    nous ne pourrons pas vivre. Nous mourrons.
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    PERTURBATIONS
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    100 JOURS AVANT LA MARCHE
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    [Matt Leonard - Organisateur - Marche du peuple pour le climat]
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    Le 23 Septembre, l'Organisation des Nations unies
    tient un sommet historique sur le climat où
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    ils ont invité les dirigeants
    et les chefs d'état du monde entier
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    Nous essayons d'organiser la plus grande marche pour le climat dans les rues de NYC, en réponse à ça
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    en espérant inverser la tendance
    de ce qui sortira du sommet,
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    et remodeler l'ensemble
    du mouvement sur le climat
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    pour qu'il aille de l'avant.
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    Les points de basculement climatique font peur
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    mais si nous restons connectés les uns aux autres
    nous pouvons réaliser
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    la plus grande mobilisation sur le climat de l'histoire.
    Nous pouvons créer ensemble
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    le point de basculement
    sur le dérèglèment climatique.
  • 4:57 - 5:00
    Celui qui sort nos dirigeants
    de cet état d'inaction
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    et les met en mouvement
    pour sauver la planète.
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    Tous les grands mouvements
    sociaux de l'histoire
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    ont vu les gens sortir dans les rues.
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    le droit de vote pour les femmes, le mouvement pour les droits civiques. Et même, plus récemment,
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    [Keya Chatterjee Dir. des énergies renouvelables, WWF]
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    sur les questions climatiques, nos grands succès sont arrivés
    quand les gens ont quitté leur maison
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    pour sortir dans les rues.
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    C'est le plus grand combat qui, en fait,
    n'ait jamais été gagné.
  • 5:27 - 5:29
    [NAOMI KLEIN - Auteur - "Cela change tout"]
    Ce n'est pas que nous devons sauver la Terre.
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    Nous devons sauver les systèmes
    qui rendent la Terre compatible
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    avec l'existence humaine
    et l'existence des autres formes de vie.
  • 5:37 - 5:42
    C'est le combat de notre époque,
    mais aucun d'entre-nous ne devrait avoir à militer à ce sujet
  • 5:42 - 5:46
    Dans un monde rationnel, le fait que les scientifiques aient dit
  • 5:46 - 5:50
    que la pire chose sur terre se passe maintenant
    et voici ce que vous pouvez faire pour l'arrêter
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    [Bill McKibben - Co-Fondateur, 350.org]
    cela aurait du être suffisant pour pousser nos
  • 5:53 - 5:56
    systèmes à passer à l'action.
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    De toutes les choses qui probablement me mettent le plus en colère,
    c'est quand les gens commencent
  • 6:00 - 6:02
    à présenter le dérèglement climatique
    comme si c'était quelque chose de nouveau.
  • 6:02 - 6:04
    [Dr Naomi Oreskes - Professeur, Histoire de Science, Harvard.]
  • 6:05 - 6:09
    La science derrière notre compréhension
    des changements climatiques d'origine humaine
  • 6:09 - 6:13
    est très ancienne et très bien établie.
    Donc, la tâche que nous nous sommes donnée
  • 6:13 - 6:16
    est de documenter cette histoire pour
    nous aider à comprendre où nous en sommes
  • 6:16 - 6:19
    comment nous sommes arrivés là,
    et comment nous pouvons changer de cap.
  • 6:19 - 6:22
    Les scientifiques savent depuis plus de 150 ans que
    le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre
  • 6:22 - 6:26
    Fourier a découvert cette notion
    qu'il y a des gaz dans l'atmosphère
  • 6:26 - 6:31
    qui laissent passer la lumière du soleil, comme une fenêtre,
    mais quand la lumière du soleil rebondit
  • 6:31 - 6:34
    sur la surface de la Terre,
    ils emprisonnent la chaleur à l'intérieur.
  • 6:34 - 6:36
    [Dr Heidi Cullen - scientifique en chef, Climate Central]
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    Vous aviez donc le fondement de
    ce que nous appelons maintenant l'effet de serre.
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    Dans les années 1850, John Tyndall a fait des mesures en laboratoire sur l'absorption du rayonnement de chaleur
  • 6:47 - 6:49
    par le dioxyde de carbone
  • 6:49 - 6:50
    [Dr James Hansen - Ancien Directeur, NASA (GISS)
  • 6:50 - 6:52
    Et il a conclu que si vous changez le CO2 dans l'atmosphère
  • 6:52 - 6:56
    cela va affecter l'équilibre énergétique de la planète.
  • 6:56 - 7:01
    Tyndall est celui qui est vraiment parvenu
    à prouver que le dioxyde de carbone
  • 7:01 - 7:04
    est un thermostat naturel qui aide à régler
    la température de notre planète
  • 7:04 - 7:10
    À la fin des années 1800, c'est le grand chimiste suédois Arrhenius
    qui le premier a calculé
  • 7:10 - 7:15
    ce qui se passerait si, comme il le dit,
    "nous évaporions nos mines de charbon dans l'air"
  • 7:15 - 7:18
    Mais les gens n'y prêtèrent
    pas beaucoup d'attention au 20ème siècle
  • 7:18 - 7:22
    parce que nous étions trop occupés à déterminer
    de nouvelles façons de brûler les combustibles fossiles
  • 7:22 - 7:25
    C'est même seulement à la fin des années 1950
    que nous nous sommes inquiétés
  • 7:25 - 7:28
    de mesurer si ça s'accumulait dans l'atmosphère
  • 7:28 - 7:31
    Cet instrument, que l'on a placé
    sur le côté du Mauna Loa à Hawaii,
  • 7:31 - 7:34
    est l'instrument scientifique
    le plus important dans le monde
  • 7:34 - 7:41
    À partir de 1959, il a mesuré qu'il y avait une accumulation
    régulière de CO2 dans l'atmosphère
  • 7:41 - 7:43
    la dénommée "courbe de Keeling"
  • 7:43 - 7:48
    La courbe de Keeling est un des plus importants
    travaux scientifiques du 20ème siècle
  • 7:48 - 7:52
    Elle montre que le dioxyde de carbone
    augmente de façon continue
  • 7:52 - 7:55
    et systématique depuis la révolution industrielle
  • 7:56 - 8:03
    Keeling n'a pas seulement montré qu'il y avait une augmentation du dioxyde de carbone, il a également a mis en évidence la source
  • 8:03 - 8:07
    Et ce que Keeling a montré
    de manière si incroyable était que
  • 8:07 - 8:14
    près d'une molécule sur quatre de CO2
    dans l'atmosphère aujourd'hui, y a été mise là par nous
  • 8:19 - 8:25
    Il y a à peine un an, nous avons passé le seuil de 400 parties par million de dioxyde de carbone dans l'atmosphère
  • 8:25 - 8:30
    le niveau pré-industriel était d'environ
    280 parties par million
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    Donc la société humaine à l'ère industrielle a fait grimper le niveau de CO2 dans l'atmosphère d'environ 40%,
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    [Justin Gillis - Journaliste, The New York Times]
  • 8:38 - 8:42
    et beaucoup de gens craignent qu'avant peu
    on double ou même triple ce niveau
  • 8:42 - 8:46
    Nous pompons le CO2 dans l'atmosphère
  • 8:46 - 8:50
    à une vitesse que nous avons jamais vu auparavant
    dans l'histoire de l'humanité
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    Nous fonçons à toute vitesse en territoire inconnu
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    Dans notre histoire, les êtres humains ont laissé derrière eux
    l'Holocène, cette période de 10.000 ans
  • 8:59 - 9:05
    de stabilité climatique bienveillante qui coïncide avec
    l'ascension de la civilisation humaine
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    Nous avons franchi un seuil important,
    et sommes au bord d'autres seuils.
  • 9:15 - 9:17
    [Van Jones - Host, CNN Crossfire]
  • 9:17 - 9:20
    Je me souviens quand "The Weather Channel" (La Chaîne Météo)
    était cette tranquille petite chaîne de télévision
  • 9:20 - 9:24
    Maintenant, c'est comme un film d'horreur
    où le climat est perturbé
  • 9:24 - 9:29
    Ce n'est pas pour l'année prochaine ou dans mille ans.
    Cela se passe maintenant.
  • 9:29 - 9:32
    Ce sur quoi tous les climatologues
    sont d'accord est que
  • 9:32 - 9:35
    toute l'atmosphère a changé,
    toute la dynamique de l'atmosphère a changé
  • 9:35 - 9:39
    Ainsi, chaque événement qui se produit maintenant,
    dans le contexte du dérèglement climatique,
  • 9:39 - 9:41
    est différent de ce qu'il aurait été auparavant
  • 9:56 - 10:00
    Un typhon s'est abattu sur les Philippines
    avec des vents atteignant 314 kilomètres/heure
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    C'est plus élevé que les vents
    des ouragans Sandy et Katrina combinés
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    Le monde se mobilise pour aider les Philippines,
    mais seule une petite partie de la nourriture,
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    de l'eau et des médicaments est arrivée
    jusqu'aux victimes du typhon Haiyan
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    Un million de personnes ont du fuir leurs maisons.
    Ils essaient maintenant de sauver ce qui reste
  • 10:19 - 10:23
    Des centaines de milliers se pressent vers les centres de secours,
    dans l'espoir trouver les produits de première nécessité
  • 10:23 - 10:26
    Beaucoup de résidents portent un masque
    pour se protéger de l'odeur des cadavres
  • 10:26 - 10:30
    pendant qu'ils recherchent des proches
    dans les zones les plus touchées
  • 10:31 - 10:35
    C'est un des plus puissants ouragans
    jamais vus sur la planète
  • 10:40 - 10:42
    Monsieur le Président, votre Excellence
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    Ce que mon pays endure à la suite de cet
    évènement climatique extrême, est de la folie pure.
  • 10:49 - 10:52
    [Yeb Saño - négociateur pour les Philippines]
  • 10:52 - 10:57
    Le super-typhon Haiyan a touché ma ville natale
  • 11:02 - 11:06
    La dévastation... est inimaginable.
  • 11:10 - 11:15
    J'ai du mal à trouver mes mots pour décrire
    mon ressenti face à toutes ces pertes
  • 11:18 - 11:23
    À tous ceux qui continuent de nier et d'ignorer
    la réalité du dérèglement climatique
  • 11:23 - 11:29
    je les défie - Je les défie de sortir de leur tour d'ivoire
    et du confort de leur fauteuils
  • 11:29 - 11:33
    Je les défie d'aller dans les îles du Pacifique.
  • 11:33 - 11:39
    En tant que nation, nous refusons d'accepter un futur
    où les super-typhons comme Haiyan deviennent la normalité
  • 11:39 - 11:43
    Nous refusons d'accepter que fuir les ouragans,
    évacuer nos familles
  • 11:43 - 11:48
    compter nos morts, devienne la normalité.
    Nous le refusons, tout simplement.
  • 11:52 - 11:57
    Nous pouvons résoudre ceci.
    Nous pouvons arrêter cette folie.
  • 12:06 - 12:13
    80 JOURS AVANT LA MARCHE
  • 12:14 - 12:16
    [Comité de coordination de la marche pour le climat, Réunion d'organisation] Bonjour, bonjour ..... ok les amis
  • 12:16 - 12:18
    nous savons pourquoi nous sommes ici
  • 12:18 - 12:19
    [Eddie Bautista - Directeur Exécutif, NYC-EJA]
  • 12:19 - 12:23
    Nous avons 80 jours à partir de demain pour réussir
    la plus grande marche pour le climat de l'histoire.
  • 12:24 - 12:28
    C'est vraiment important que les gens se rappellent que,
    si le dérèglement climatique affecte tout le monde,
  • 12:28 - 12:30
    les impacts ne sont pas également répartis.
  • 12:30 - 12:35
    Nous demandons à chacun des groupes de discussion,
    de prioriser les gens de couleur, les amis
  • 12:36 - 12:40
    parce que c'est un fait, c'est disproportionné,
    et il est temps de le dire.
  • 12:41 - 12:45
    Ils doivent mettre en place un accord global contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
  • 12:45 - 12:47
    [Tomas Gardaño - Organisateur, La marche pour le climat]
  • 12:47 - 12:50
    Nous pouvons le faire
    et créer des emplois en même temps.
  • 12:50 - 12:53
    Une partie de ce que nous faisons, est de
    déplacer les gens des combustibles fossiles vers les solutions
  • 12:53 - 12:55
    [Lee Ziesche - coordinateur communautaire]
  • 12:55 - 12:59
    et aussi de leur présenter les opportunités économiques
    autour de ces solutions.
  • 12:59 - 13:01
    [Armando Chapelliquen - Coordinateur de projet, NYPIRG]
    L'idée est que ceux qui vont être à la tête de cette marche ...
  • 13:01 - 13:03
    ... sont les gens dans cette salle
  • 13:03 - 13:06
    [Rév Clinton Miller - Brown Memorial, Eglise Baptiste]
    Cette question de l'environnement est la question singulière
  • 13:06 - 13:13
    de notre époque, d'aujourd'hui, qui déterminera
    comment nous vivons, où nous vivons, et si nous vivons.
  • 13:14 - 13:20
    L'outil le plus important que nous avons est la puissance du peuple.
    Il y a déjà 325 groupes,
  • 13:22 - 13:24
    et cette liste s'allonge chaque jour.
    Quoique vous imaginiez
  • 13:27 - 13:31
    pour aider à bâtir cette mobilisation, repensez-le.
    Faîtes-le plus grand, plus audacieux.
  • 13:33 - 13:38
    Notre travail est de faire en sorte que tout le monde en entende parler.
    Et ils comprendront, ils comprendront.
  • 13:39 - 13:41
    C'est notre boulot.
  • 13:50 - 13:54
    [Mouvement de désarmement nucléaire - New York City 1982]
  • 13:54 - 13:59
    En 1982, l'ONU a convoqué une première section spéciale
    sur le désarmement nucléaire
  • 14:01 - 14:03
    et nous nous sommes rassemblés et avons dit :
    quand les représentants
  • 14:03 - 14:07
    des gouvernements du monde entier se réunissent
    à New York aux Nations Unies,
  • 14:10 - 14:13
    nous devons aller dans les rues
    faire entendre notre voix.
  • 14:13 - 14:15
    La manifestation anti-nucléaire
    de New-York s'est révélée être
  • 14:15 - 14:19
    la plus grande manifestation politique
    dans l'histoire des États-Unis
  • 14:19 - 14:25
    C'était, et demeure à ce jour, le plus grand rassemblement,
    si vous voulez, de personnes dans ce pays
  • 14:28 - 14:32
    Je crois qu'il y avait un seul ordinateur dans le bureau.
    Tout le reste se faisait par téléphone
  • 14:32 - 14:36
    et ce truc qu'on appelle le courrier,
    ou bien la Poste si vous voulez...
  • 14:36 - 14:39
    Mais il y avait quelque chose
    à propos de cette époque,
  • 14:39 - 14:41
    c'est que n'avions pas la technologie actuelle,
    qui force les gens
  • 14:41 - 14:45
    à se parler directement
  • 14:45 - 14:49
    Jusqu'à ce qu'il y ait une paix réelle,
    une vraie justice
  • 14:50 - 14:54
    Nous ne rentrerons pas chez nous pour nous taire,
    nous rentrerons chez nous et nous nous organiserons !
  • 14:55 - 15:01
    Une des choses vraiment intéressantes à propos de cette manifestation est que quelques 600 groupes locaux se sont formés
  • 15:02 - 15:06
    et beaucoup de ces groupes ont existé
    de nombreuses années après tout cela
  • 15:06 - 15:12
    À mon avis, la vraie puissance de ce jour là a été
    l'expérience d'organisation qui l'a précédé
  • 15:13 - 15:16
    et l'organisation qui en est sortie.
  • 15:19 - 15:23
    Certains experts disent maintenant que
    le monde entier se réchauffe
  • 15:23 - 15:25
    à cause de l'effet global
    des gaz à effet de serre.
  • 15:26 - 15:28
    [Dr Naomi Oreskes - Professeur, Histoire des sciences, Harvard]
  • 15:28 - 15:31
    Les scientifiques disaient depuis longtemps que
    des changements climatiques pourraient se produire
  • 15:31 - 15:34
    mais 1988 est l'année où Jim Hansen
    et son équipe de la NASA
  • 15:34 - 15:39
    ont dit à la fois dans la littérature scientifique reconnue,
    et en public, que ces changements se produisaient
    en ce moment-même.
  • 15:40 - 15:42
    [Dr James Hansen - Ancien Directeur, la NASA (GISS)]
    Les changements de la composition atmosphérique
  • 15:42 - 15:46
    causés par l'homme, allaient avoir un impact majeur
    sur le climat de la Terre.
  • 15:47 - 15:51
    L'effet de serre a été détecté,
    et est en train de changer notre climat
  • 15:51 - 15:54
    Le témoignage de Hansen a fait
    la première page du New York Times
  • 15:54 - 15:59
    et il y a eu un projet de loi présenté au Congrès
    - le National Energy Policy Act (politique sur l'énergie nationale)
  • 15:59 - 16:04
    pour commencer immédiatement à réduire l'utilisation
    des combustibles fossiles et prévenir le dérèglement climatique.
  • 16:05 - 16:07
    Et bien ça a bien sûr été appuyé
    par la création du GIEC -
  • 16:07 - 16:09
    (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat)
  • 16:10 - 16:12
    Il y avait donc un momentum politique,
    il y avait un certain momentum scientifique,
  • 16:12 - 16:15
    il y avait des preuves scientifiques solides,
    il y avait l'attention des médias
  • 16:16 - 16:18
    et puis tout ça est retombé à plat.
  • 16:20 - 16:24
    Le Sommet de la Terre, une conférence de 12 jours et
    de 178 pays sur l'environnement
  • 16:24 - 16:27
    s'est ouverte aujourd'hui à Rio de Janeiro
  • 16:27 - 16:30
    Les lignes de bataille sont déjà dessinées
    entre les nantis et les démunis
  • 16:30 - 16:36
    Jusqu'à présent, tous les accords sont non contraignants,
    ne nécessitant aucune action spécifique sur l'environnement
  • 16:36 - 16:40
    Alors que le temps passe,
    les avertissements des scientifiques s'intensifient
  • 16:40 - 16:43
    et il n'y a toujours aucune réponse politique réelle
  • 16:43 - 16:46
    Tous les efforts politiques
    pour prendre en main cette question
  • 16:46 - 16:48
    ont échoué
  • 16:48 - 16:51
    Je suis celui qui porte le fardeau
    de trouver l'équilibre entre
  • 16:51 - 16:54
    de saines pratiques environnementales d'une part
  • 16:54 - 16:57
    et des emplois pour les familles
    Américaines d'autre part.
  • 16:59 - 17:02
    L'accord négocié à Kyoto au Japon
    exige que les pays industrialisés
  • 17:02 - 17:07
    fassent des réductions substantielles
    des émissions de gaz à effet de serre
  • 17:07 - 17:09
    [Justin Gillis - Journaliste, The New York Times]
  • 17:09 - 17:13
    Les Etats-Unis n'ont jamais ratifié le Protocole de Kyoto,
    qui est l'une des raisons pour lesquelles il n'a pas fonctionné
  • 17:13 - 17:15
    Le président Bush a déclenché
    une tempête de controverses
  • 17:15 - 17:18
    quand il a décidé d'abandonner
    le protocole de Kyoto
  • 17:18 - 17:21
    qui fixe des plafonds aux émissions
    des gaz à effet de serre des pays développés
  • 17:22 - 17:25
    Pendant près de deux semaines, la délégation Américaine
    a bloqué proposition sur proposition,
  • 17:25 - 17:26
    projet après projet,
  • 17:26 - 17:31
    refusant même de discuter de réductions obligatoires
    des émissions de gaz à effet de serre
  • 17:32 - 17:35
    Maintenant, nous passons à la grande conférence sur le climat
    qui se tient en ce moment à Copenhague
  • 17:36 - 17:39
    Aujourd'hui, les pays en voie développement
    se sont fait entendre
  • 17:40 - 17:44
    Conduits par l'Afrique, 135 pays, dont l'Inde et la Chine,
  • 17:44 - 17:46
    ont organisé un boycott de cinq heures,
  • 17:46 - 17:52
    en colère contre ce qu'ils disent être des réductions insuffisantes
    de carbone proposées par les pays riches
  • 17:52 - 17:56
    Si cela avait été un scenario d'Hollywood,
    tout cela se serait bien terminé
  • 17:56 - 17:59
    et toutes les nations auraient fait
    le serment de faire le maximum
  • 17:59 - 18:03
    Rien de tel ne s'est passé -
    la chose a été un fiasco, un échec
  • 18:03 - 18:08
    Les frustrations des 10 derniers jours
    explosent dans les rues de Copenhague
  • 18:08 - 18:12
    A l'extérieur du Bella Center, où les négociateurs
    n'ont toujours pas trouvé un accord sur le climat
  • 18:12 - 18:16
    2500 manifestants ont tenté de prendre d'assaut la salle
    pour avoir un impact
  • 18:16 - 18:19
    [Bill McKibben - Co-fondateur, 350.org]
    Rien ne s'est passé parce l'industrie des combustibles fossiles
  • 18:19 - 18:23
    était toujours assez forte pour effrayer les nations
    et les pousser à éviter la question
  • 18:24 - 18:26
    [Naomi Klein - Auteur, The Shock Doctrine]
    Ce qui est arrivé à Copenhague, pour beaucoup de gens,
  • 18:26 - 18:30
    c'est de réaliser qu'aucun leader n'allait nous sauver
  • 18:31 - 18:35
    Nous devons être assez forts
    pour effrayer nos dirigeants
  • 18:35 - 18:38
    et les pousser à faire ce qui est juste,
    à New York en Septembre
  • 18:38 - 18:40
    Si nous pouvons en en faire la démonstration
  • 18:40 - 18:44
    alors de meilleures choses arriveront
    à Paris qu'à Copenhague
  • 18:46 - 18:49
    Ces événements ne sont pas
    des moments séparés dans le temps.
  • 18:49 - 18:54
    Ils font partie d'une chaîne unique,
    et ce pour quoi nous nous battons avec l'objectif de Paris 2015
  • 18:54 - 18:56
    sera fortement tributaire
    de ce qui se passera en septembre.
  • 18:56 - 19:00
    Cela doit être le combat de notre vie.
  • 19:01 - 19:05
    [Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) - Berlin, Allemagne]
  • 19:06 - 19:12
    Bienvenue à cette conférence de presse de présentation
    du rapport du Groupe de travail 3 du GIEC
  • 19:12 - 19:14
    sur l'atténuation du changement climatique.
  • 19:14 - 19:18
    [Dr Rajendra Pachauri - président du GIEC]
    Si nous voulons vraiment limiter
  • 19:18 - 19:22
    l'augmentation de la température
    à un maximum de 2 degrés Celsius,
  • 19:22 - 19:28
    un niveau de coopération internationale
    sans précédent est nécessaire.
  • 19:28 - 19:30
    Nous avons travaillé ainsi :
  • 19:30 - 19:33
    la communauté scientifique réunit les informations,
    synthétise les preuves,
  • 19:33 - 19:36
    puis présente ces preuves aux décideurs.
  • 19:36 - 19:39
    Nous avons prouvé sans aucun doute,
    que les changements climatiques sont réels,
  • 19:39 - 19:42
    que la température de la Terre augmente,
  • 19:42 - 19:45
    [Dr Heidi Cullen - Auteur, Météo de l'avenir]
    que le réchauffement est provoqué essentiellement
  • 19:45 - 19:48
    par la combustion de combustibles fossiles
    et autres activités humaines,
  • 19:48 - 19:52
    et que ce réchauffement supplémentaire
    représente une menace significative.
  • 19:53 - 19:55
    Ce que l'ensemble des décideurs ont fait,
  • 19:55 - 20:00
    c'est d'arriver à une définition de ce qu'ils ont appelé
    "interférence humaine dangereuse".
  • 20:02 - 20:05
    En 2009, tous les pays
    se sont accordés sur un objectif
  • 20:05 - 20:09
    de réchauffement maximum de 2 degrés Celsius,
    ou 3,6 degrés Fahrenheit,
  • 20:10 - 20:12
    par rapport au niveau de l'ère pré-industrielle
  • 20:13 - 20:17
    Cela supposerait que la quasi-totalité des émissions
    s'arrêtent au niveau mondial
  • 20:17 - 20:20
    d'ici à quelques décennies.
  • 20:20 - 20:22
    [Dr. John Sterman - Directeur,
    Groupe des Dynamiques de Système, MIT]
  • 20:22 - 20:25
    Beaucoup de gens parlent de 2 degrés comme d'un niveau sûr,
    et bien il n'y a pas de niveau sûr.
  • 20:25 - 20:30
    2 degrés c'est un chiffre rond,
    qui pourrait être plus sûr,
  • 20:31 - 20:34
    mais nous aurions quand même
    des impacts climatiques substantiels
  • 20:34 - 20:40
    Un degré fait fondre l’Arctique et l'Antarctique.
    Nous serions fous de penser que 2 degrés feraient l'affaire,
  • 20:40 - 20:41
    mais nous allons probablement le savoir.
  • 20:41 - 20:44
    Même si nous faisons tout correctement
    à partir de maintenant,
  • 20:44 - 20:47
    c'est sans doute ce que
    nous pouvons espérer de mieux.
  • 20:49 - 20:54
    L'autre chose que le GIEC a fait, c'est de
    lier ce seuil des 2 degrés Celsius, 3.6 degrés Fahrenheit,
  • 20:54 - 20:58
    à la quantité de combustibles fossiles
    que nous pouvons effectivement brûler.
  • 20:58 - 21:02
    Et ils sont arrivés avec cette ligne rouge
    de mille milliards de tonnes de carbone.
  • 21:03 - 21:08
    Le problème est que nous sommes déjà
    à plus de la moitié du chemin.
  • 21:08 - 21:10
    Nous approchons déjà les 600 milliards de tonnes,
  • 21:10 - 21:12
    et à la vitesse à laquelle les choses se passent,
  • 21:12 - 21:16
    nous aurons complètement épuisé
    ce budget de carbone dans 30 ans
  • 21:18 - 21:19
    Les mêmes dirigeants qui disent qu'ils
  • 21:19 - 21:23
    voulent que l'accroissement de la température
    ne dépasse pas 2 degrés
  • 21:23 - 21:29
    ont mis en avant une série de propositions qui,
    quand vous les additionnez,
    aboutissent à un accroissement de 6 degrés,
  • 21:30 - 21:33
    le point à partir duquel
    la plupart des scientifiques sains d'esprit
  • 21:33 - 21:38
    pensent que la civilisation telle que
    nous la connaissons maintenant ne sera plus possible
  • 21:38 - 21:42
    C'est presque un déni la réalité
  • 21:42 - 21:46
    Il y a juste cet énorme écart entre
    ce que les pays disent qu'ils veulent faire,
  • 21:46 - 21:48
    et ce qu'ils sont en train de faire.
  • 21:48 - 21:52
    Les gens appellent cela l'Écart des émissions.
  • 21:52 - 21:55
    C'est une question de mathématiques.
  • 21:55 - 21:59
    Nous devons laisser quatre-vingts pour cent
    des combustibles fossiles dans le sol.
  • 22:00 - 22:03
    L'industrie des combustibles fossiles
    veut brûler toutes ses réserves,
  • 22:03 - 22:05
    si elle le fait,
    nous obtenons ces fameux 6 degrés.
  • 22:07 - 22:16
    Chaque jour sans action, de "business comme d'habitude",
    nous rapproche de ce scénario catastrophe.
  • 22:18 - 22:21
    58 jours avant la marche
  • 22:22 - 22:24
    [Marche Populaire sur le Climat - Réunion Comité, NYC]
  • 22:24 - 22:27
    On est à deux mois de la manif.
    On est tous conscients qu'on a
  • 22:27 - 22:31
    énormément bossé - que l'on bosse encore -
    à mobiliser les gens, à faire passer le message
  • 22:32 - 22:35
    A ce stade, chaque jour compte.
  • 22:36 - 22:39
    Chaque opportunité que nous manquons… s'évapore.
  • 22:39 - 22:44
    Ce n'est pas seulement une marche d'une journée,
    C'est notre capacité sur le long-terme à construire
  • 22:44 - 22:47
    un fort mouvement pour le climat.
  • 22:47 - 22:49
    Une société juste se définit à partir de
    plusieurs éléments.
  • 22:49 - 22:53
    Parce que nous vivons
    dans une société inégale,
  • 22:53 - 22:58
    affronter la crise climatique exige
    que nous affrontions d'abord ces inégalités.
  • 22:58 - 23:04
    C'est ainsi que nous pourrons développer
    un mouvement assez fort pour affronter la crise écologique
  • 23:06 - 23:11
    Quand on y pense… il y a cette
    couche de matière sous la terre
  • 23:11 - 23:13
    Déposée à un certain moment,
  • 23:13 - 23:15
    d'une certaine manière,
  • 23:15 - 23:18
    qui a capturé l'énergie solaire
    pendant des millénaires.
  • 23:18 - 23:21
    Et on s'est retrouvés dessus par hasard,
  • 23:21 - 23:24
    C'est comme si vous vous promeniez,
    que vous creusiez un trou
  • 23:25 - 23:28
    et que vous trouviez un paquet de
    millions de dollars.
  • 23:28 - 23:32
    Tout ce que nous faisons,
    tout ce que nous sommes et comment nous vivons,
  • 23:32 - 23:37
    découle du fait qu'un jour on a trouvé
    cette substance qui reposait là.
  • 23:37 - 23:41
    Avec cette substance, nous nous sommes dit :
    "Oh, plus besoin
  • 23:41 - 23:44
    que tout le monde travaille la terre toute l'année.
  • 23:44 - 23:49
    On peut avoir des villes, des voitures, des iPhones."
    Mais, même si cette matière est incroyable,
  • 23:49 - 23:54
    on en paye le prix fort, depuis tout ce temps.
    Et l'horloge tourne.
  • 23:58 - 24:03
    La défaillance classique des marchés est
    "les externalités environnementales négatives"
  • 24:04 - 24:09
    Cela veut simplement dire : "vous ne payez pas
    le coût des combustibles fossiles que vous brûlez".
  • 24:10 - 24:14
    Le racket de l'industrie pétrolière
    est de prendre le coût de ses produits,
  • 24:15 - 24:19
    et de les exporter vers le grand public.
  • 24:19 - 24:22
    [Keya Chatterjee - Directrice des
    Energies Renouvelables, WWF]
  • 24:22 - 24:26
    Pensez à la multitude de conséquences :
    la montée du niveau de la mer, l'acidification des océans,
  • 24:26 - 24:31
    l'effondrement des écosystèmes dont nous
    avons besoin pour notre nourriture, l'accès à l'eau.
  • 24:31 - 24:35
    Ces choses sont vraiment chères.
    Les feux de forêt par exemple, coûtent très cher.
  • 24:35 - 24:41
    Tous ces coûts nous sont mis sur le dos,
    au lieu d'être pris en charge par ceux qui polluent.
  • 24:41 - 24:44
    Ces énormes pollueurs
  • 24:44 - 24:48
    peuvent décharger des millions de tonnes
    de carbone dans l'air, gratuitement.
  • 24:48 - 24:52
    Vous et moi, nous ne pouvons pas polluer gratis.
    Si vous jetez vos ordures dans la rue, vous prenez une amende !
  • 24:52 - 24:56
    C'est ça qui rend le charbon, le pétrole, et les autres
    combustibles fossiles...
  • 24:56 - 24:59
    ...plus compétitifs que l'énergie solaire et l'éolien,
  • 24:59 - 25:01
    bien plus que ce qu'ils ne devraient être.
  • 25:01 - 25:03
    [Senateur Sheldon Whitehouse,
    président de la commission sur le climat]
  • 25:03 - 25:07
    Derrière les problèmes environnementaux
    liés au carbone
  • 25:07 - 25:10
    et derrière les problèmes économiques,
    il y a un problème politique :
  • 25:10 - 25:14
    Un très petit groupe d'intérêts
    particuliers très puissants,
  • 25:14 - 25:18
    exerce un contrôle puissant et brutal
    sur les décideurs politiques.
  • 25:18 - 25:23
    Nous sommes confrontés au lobby pétrolier,
    qui a un accès libre
  • 25:23 - 25:25
    à la classe politique,
    et les moyens
  • 25:25 - 25:27
    de corrompre légalement
  • 25:27 - 25:31
    et de faire pression à travers
    des publicités offensives, etc.
  • 25:31 - 25:35
    Même les gens qui s’y opposent,
    rencontrent des difficultés,
  • 25:35 - 25:37
    car d'une certaine façon
    ils en sont dépendants économiquement.
  • 25:37 - 25:42
    Il existe aujourd'hui un monopole contrôlé par
    les grands pollueurs au carbone
  • 25:42 - 25:45
    Ils s'accordent eux mêmes
    subvention après subvention
  • 25:45 - 25:49
    Posez vous la question :
    combien le Pentagone dépense-t-il...
  • 25:49 - 25:54
    ... pour aider les grandes compagnies pétrolières privées
    à se fournir au Moyen Orient ?
  • 25:54 - 25:57
    Environ la moitié du budget du Pentagone...
  • 25:57 - 26:01
    ... est allouée à aider Chevron
    et Exxon à se fournir là-bas
  • 26:01 - 26:04
    Que se passerait-il si ces compagnies devaient payer pour ce service ?
    Combien coûterait l'essence alors ?
  • 26:04 - 26:08
    En plus, ils bénéficient d'avantages fiscaux,
    et d'autres types d'avantages juridiques
  • 26:08 - 26:12
    Ils constituent un système fondé sur une morale de "croître ou mourir",
    mais plutôt que de réagir à la crise climatique...
  • 26:13 - 26:14
    ... en diminuant leurs capacités,
  • 26:14 - 26:18
    ils cherchent à les augmenter,
    avec les gaz de schiste, les sables bitumineux,
  • 26:18 - 26:22
    les exportations de charbon.
    Ils sont devenus effrontés et audacieux.
  • 26:22 - 26:32
    C'est une industrie voyou, c'est une industrie dont la stratégie,
    si elle est suivie, détruira la planète.
  • 26:34 - 26:38
    Une fois que vous savez ça,
    vous savez que cette stratégie est illégitime.
  • 26:39 - 26:43
    Nous devons trouver un moyen
    de nous affranchir de cette industrie.
  • 26:43 - 26:46
    Et c'est en train d'arriver
    partout dans le monde.
  • 26:59 - 27:02
    Sur la Grande Pelouse de Central Park,
  • 27:02 - 27:06
    j'étais sur scène, à environ 20 mètres au-dessus du sol,
  • 27:06 - 27:09
    regardant cette marée humaine,
    qui s'étendait à perte de vue.
  • 27:10 - 27:13
    On estime que la foule
    dépassait le million de personnes.
  • 27:14 - 27:19
    22 Avril 1970 : la mobilisation des Racines,
  • 27:19 - 27:24
    connue comme le premier "Jour de la Terre",
    20 millions d'Américains ont quitté leur travail et leurs classes
  • 27:24 - 27:28
    pour rejoindre leur communauté dans les rues.
  • 27:28 - 27:33
    Quand Nixon a vu à la télévision ces foules immenses,
    ville après ville, dans tout le pays,
  • 27:33 - 27:36
    il a murmuré à Ehrlichman,
    "beaucoup de ces gens doivent être Républicains".
  • 27:37 - 27:41
    Et les Républicains voulaient
    qu'il fasse quelque chose sur le sujet, pensait-il.
  • 27:42 - 27:47
    Et ce fût Nixon, sans doute un des présidents les plus opposés à l'environnement dans l'histoire Américaine,
  • 27:48 - 27:51
    qui se sentit obligé de signer
    le "Clean Air Act" (Loi sur la Qualité de l'Air)
  • 27:51 - 27:55
    [Denis Hayes - Président, Journée de la Terre, 22 April]
    Je pense que ce que nous avons fait jusqu'à présent...
  • 27:56 - 27:59
    ...peut nous donner espoir.
    Nous avons vu une réactivité de la part...
  • 28:00 - 28:02
    ... de la Chambre des Représentants et du Sénat.
  • 28:03 - 28:06
    En l'espace de trois ans, nous avons passé
    la loi sur la qualité de l'air, la loi sur la qualité de l'eau,
  • 28:06 - 28:11
    la loi sur la sécurité de l'eau potable, la loi sur les espèces menacées, la loi sur la protection des mammifères marins,
  • 28:12 - 28:16
    la loi sur la politique nationale de l'environnement,
    la loi sur l'éducation environnementale...
  • 28:17 - 28:22
    J'irai jusqu'à dire qu'à l'exception
    peut-être du New Deal,
  • 28:22 - 28:25
    ce fût la plus fondamentale restructuration
  • 28:26 - 28:29
    des règles de base
    du système économique Américain,
  • 28:29 - 28:31
    que le pays ait jamais connu.
  • 28:32 - 28:38
    50 JOURS AVANT LA MARCHE
  • 28:38 - 28:43
    Nous sommes à 50 jours de la plus grande marche de l'histoire
    sur le climat. Est-ce que vous êtes prêts ?
  • 28:43 - 28:46
    [Conférence de Presse de la Marche Populaire sur le Climat
    - Times Square, NYC]
  • 28:46 - 28:49
    Il ne s'agit pas que de l'environnement.
    Il s'agit de notre communauté.
  • 28:49 - 28:52
    [Eddie Bautista - Directeur Exécutif, NYC - EJA]
    Il s'agit de santé publique, d'emplois, de justice.
  • 28:52 - 28:54
    [LaTonya Crisp-Sauray - TWU Local 100 Recording Secretary]
  • 28:54 - 29:01
    C'est le travail qui a créé cette ville,
    et ce sera le travail qui continuera à la faire aller de l'avant
  • 29:01 - 29:03
    Nous sommes la communauté.
    Ne sommes-nous pas la communauté ?
  • 29:05 - 29:10
    Les gens, les gens qui ont été en première ligne,
    incapables de respirer correctement
  • 29:10 - 29:12
    [Elizabeth Yeampierre - Directeur Exécutif, Uprose]
    souffrant d'asthme, de maladies respiratoires,
  • 29:12 - 29:17
    de cancers, à cause de racisme environnemental.
  • 29:17 - 29:21
    Le dérèglement climatique
    exacerbe tout type d'injustice sociale...
  • 29:21 - 29:25
    [Rev. Fletcher Harper - Directeur Exécutif, Greenfaith]
    ... que les communautés religieuses combattent...
  • 29:25 - 29:26
    ... depuis des millénaires.
  • 29:27 - 29:32
    Et nous ne cesserons pas de marcher, de prier, et d'agir,
    jusqu'à ce que nous ayons un traité solide sur le climat.
  • 29:33 - 29:37
    Nous avons un mouvement, frères et soeurs,
    et nous devons rester ensemble.
  • 29:37 - 29:41
    Rejoignez-nous le 21 pour marcher
    et envoyer un signal aux Nations Unies
  • 29:42 - 29:48
    [La foule chante, "le peuple uni ne sera jamais vaincu"]
  • 29:53 - 29:55
    [Bill McKibben - Auteur, "Eaarth"]
    C'est par accident que nous pensons
  • 29:55 - 29:58
    au dérèglement climatique
    comme d'une question environnementale.
  • 29:59 - 30:04
    Vous pourriez tout aussi facilement considérer que c'est un autre exemple de ce qui arrive dans une société inégalitaire.
  • 30:05 - 30:10
    Les personnes qui ont contribué le moins au dérèglement climatique,
    et qui ont bénéficié le moins
  • 30:10 - 30:15
    de la consommation des énergies fossiles,
    sont les premières personnes à en ressentir les effets.
  • 30:15 - 30:18
    Les personnes dans les parties les plus pauvres du monde,
    souffrent déjà énormément,
  • 30:19 - 30:22
    et souffriront énormément plus,
    au cours de notre siècle.
  • 30:22 - 30:25
    La rupture climatique est
    une question de justice sociale.
  • 30:26 - 30:29
    [Van Jones - Co-Fondateur, Rebuild the Dream]
    Qui est frappé en premier et le plus durement à chaque fois
  • 30:29 - 30:31
    qu'il y a un de ces désastres climatiques ?
  • 30:32 - 30:35
    Ce sont les gens à faible revenu, les gens de couleur,
    les gens qui ne peuvent se mettre à l'abri.
  • 30:35 - 30:39
    Et les gens qui ne peuvent rebondir facilement
    parce qu'ils n'ont ni l'argent ni le statut social
  • 30:39 - 30:41
    ou les connections politiques.
  • 30:41 - 30:45
    Nos communautés sont impactées
    de façon disproportionnée.
  • 30:45 - 30:46
    [Jeanette "Jet" E. Toomer - Organisatrice, NYC-EJA]
  • 30:46 - 30:50
    Nous voyons tous que ce sont les gens de couleur,
  • 30:50 - 30:53
    les gens à faible revenu,
    qui historiquement ont porté le fardeau
  • 30:53 - 30:56
    de tant d'autres crises d'origine politique.
  • 30:56 - 30:59
    Il y a tant de pays qui ont été systématiquement
  • 30:59 - 31:01
    pillés au cours des siècles.
  • 31:01 - 31:04
    Et on parle souvent de dette écologique,
    de dette climatique.
  • 31:04 - 31:07
    [Naomi Klein - Auteur, "Cela change tout"]
    L'idée qu'il y a des endroits jetables
  • 31:08 - 31:10
    a toujours été une idée raciste.
  • 31:10 - 31:16
    L'idée de zones sacrifiées : juste traiter les gens
    et les endroits comme des ordures.
  • 31:20 - 31:26
    L'endroit où il est le plus difficile à cette idée de progresser est les banlieues urbaines des Etats-Unis.
  • 31:26 - 31:30
    Nous sommes isolés du monde naturel -
    c'est ce que sont vraiment ces banlieues,
  • 31:30 - 31:34
    une façon de ne pas vous faire réaliser
    beaucoup le monde naturel.
  • 31:35 - 31:38
    Et nous sommes isolés
    dans ces endroits par la richesse.
  • 31:40 - 31:42
    Enfin, nous pensons que nous le sommes.
  • 31:49 - 31:52
    Les scientifiques crient depuis les toits,
    pour que nous évitions
  • 31:52 - 31:55
    d'aller au-delà d'une augmentation de 2°C
    de la température de la planète.
  • 31:55 - 31:57
    Pourquoi est-ce que cela les inquiète tant ?
  • 31:57 - 31:59
    [Ricken Patel - Fondateur & Directeur Executif, Avaaz]
    Si nous dépassons cette quantité de réchauffement
  • 31:59 - 32:03
    il y a des cercles vicieux dans nos écosystèmes,
  • 32:04 - 32:08
    des points de basculement, à partir desquels
    le dérèglement climatique serait hors de contrôle.
  • 32:08 - 32:10
    Et cela arrive juste comme ça.
  • 32:14 - 32:18
    Il y a des interrupteurs qui peuvent être déclenchés,
    et soudain vous êtes en territoire inconnu
  • 32:18 - 32:21
    et vous n'avez pas la moindre idée
    de ce qu'il faut faire.
  • 32:23 - 32:27
    Ce n'est pas un problème linéaire
    auquel nous avons à faire.
  • 32:27 - 32:29
    C'est un problème quasiment exponentiel.
  • 32:31 - 32:35
    En ce moment, nous sommes au bord
    de trois points de basculement majeurs.
  • 32:35 - 32:41
    Le premier est la calotte glaciaire Arctique.
    Cette calotte est comme un miroir qui réfléchit la lumière du soleil,
  • 32:42 - 32:45
    et empêche le réchauffement de la Terre.
  • 32:45 - 32:47
    Mais quand cette calotte fond,
    le miroir rapetisse,
  • 32:48 - 32:51
    ce qui veut dire que la Terre se réchauffe plus, que la fonte augmente, et que le dérèglement climatique s'intensifie.
  • 32:52 - 32:57
    Un autre exemple est le méthane arctique.
    Il y a une quantité gigantesque de méthane
  • 32:57 - 33:04
    gelé dans la toundra, et ce méthane est 50 plus toxique que le CO².
    C'est du CO² sous stéroïdes.
  • 33:04 - 33:09
    Quand la température augmente, et que ce méthane est relâché,
    alors le réchauffement climatique empire,
  • 33:09 - 33:12
    ce qui veut dire qu'encore plus
    de méthane est relâché,
  • 33:13 - 33:16
    ce qui veut dire un réchauffement encore pire,
    et ce processus sort de tout contrôle.
  • 33:17 - 33:22
    Un autre exemple est l'acidification des océans.
    Quand la quantité de CO² dans l'atmosphère augmente,
  • 33:22 - 33:25
    beaucoup de ce CO² va dans nos océans.
  • 33:25 - 33:29
    Et beaucoup de choses, comme le plancton,
    ne peuvent vivre dans une eau acide.
  • 33:30 - 33:34
    Le plancton est la base de la chaîne alimentaire.
    Si le plancton meurt, nous perdons tout l'écosystème océanique.
  • 33:36 - 33:41
    C'est ce genre de cercles vicieux et de points de basculement
    qui me tient éveillé la nuit,
  • 33:42 - 33:46
    que nous en déclenchions un
    avant d'avoir rétabli les choses.
  • 33:47 - 33:51
    Même si nous arrêtions tout aujourd'hui, à cause des constantes de temps de notre système climatique,
  • 33:52 - 33:55
    nous avons déjà déclenché des choses
    que nous ne voyons pas encore.
  • 33:57 - 34:01
    L'univers dans lequel nous sommes, et qui permet la vie,
    est d'une épaisseur très faible.
  • 34:02 - 34:05
    Juste quelques kilomètres sous mes pieds,
    il fait trop chaud pour vivre.
  • 34:06 - 34:10
    Juste quelques kilomètres au-dessus de ma tête,
    il n'y a pas assez d'air pour respirer.
  • 34:10 - 34:14
    La question n'est pas quelques sécheresses de plus
    et quelques ouragans de plus.
  • 34:14 - 34:18
    La question est une dérive catastrophique
    de cet équilibre fragile de notre biosphère,
  • 34:18 - 34:21
    qui menace tout ce que nous aimons.
  • 34:25 - 34:27
    37 JOURS AVANT LA MARCHE
  • 34:27 - 34:30
    Ce sur quoi nous devons tous nous focaliser, est
    la participation, la participation, la participation.
  • 34:30 - 34:33
    Les jeunes, est-ce qu'il y a quelqu'un qui veut nous donner des nouvelles des jeunes. Armando ?
  • 34:33 - 34:36
    [Armando Chapelliquen - Coordinateur Projet, BYPIRG]
    Juste une liste rapide des choses que je voulais revoir.
  • 34:36 - 34:39
    Bien sûr, beaucoup des gens
    qui travaillent sur les jeunes,
  • 34:39 - 34:41
    travaillent au Sommet du Leadership
    de la Jeunesse sur la Justice du Climat.
  • 34:42 - 34:45
    Il y a beaucoup d'organisation en cours en ce moment là-bas
    pour la marche populaire pour le climat
  • 34:45 - 34:48
    Et beaucoup de gens
    qui ne sont pas déjà au courant
  • 34:48 - 34:50
    sont en train d'être informés,
    et les gens qui sont déjà au courant
  • 34:50 - 34:53
    en parlent et convainquent
    encore plus de monde.
  • 34:53 - 34:56
    [Sommet de la Jeunesse pour la Justice sur le Climat - New York]
  • 34:56 - 35:00
    Il y a beaucoup de choses auxquelles nous prêtons attention,
    sur lesquelles nous nous focalisons, qui sont agréables
  • 35:00 - 35:04
    mais elles sont éphémères,
    et n'améliorent pas les choses pour nous.
  • 35:04 - 35:08
    Nous devons re-prioritiser
    ce qui est important pour nous.
  • 35:09 - 35:13
    Notre environnement n'est pas juste
    la fonte de la calotte glaciaire en Antarctique.
  • 35:13 - 35:16
    C'est nous qui faisons face
    au problème tous les jours.
  • 35:16 - 35:18
    Si vous respirez dans le smog,
    ou si votre petit frère a de l'asthme,
  • 35:18 - 35:23
    c'est de l'injustice environnementale,
    et ce sont des choses que nous pouvons refuser.
  • 35:23 - 35:28
    Imaginez que vous êtes la personne
    qui change la donne sur le dérèglement climatique,
  • 35:28 - 35:31
    pour que nous n'ayons pas
    à affronter ces impacts tous les jours.
  • 35:33 - 35:35
    [Joaquin Brito Jr. - Organisateur Justice Climatique, Uprose]
  • 35:36 - 35:44
    Le 21 Septembre, nous allons marcher pour la Justice Climatique -
    qui est avec nous ? Allez, plus fort !
  • 35:53 - 35:58
    OK, OK - nous extrayons les combustibles fossiles du sol,
    nous les brûlons,
  • 35:59 - 36:03
    nous envoyons le carbone dans l'atmosphère, ça réchauffe la Terre,
    beaucoup de mauvaises choses vont arriver,
  • 36:04 - 36:11
    vagues de chaleur, météo extrême, inondations. OK, OK.
    Mais, est-ce que c'est ma préoccupation principale ?
  • 36:12 - 36:15
    Il y a tous ces autres sujets de ma vie,
    qui demandent mon attention.
  • 36:17 - 36:20
    Pour quelqu'un qui se bat
    pour un salaire minimum plus haut,
  • 36:21 - 36:24
    ou s'inquiète de la santé,
    on peut comprendre que ces molécules
  • 36:25 - 36:27
    flottant dans l'air sont invisibles et abstraites
  • 36:29 - 36:34
    Les hommes ont ce qu'on appelle
    un ensemble limité d'inquiétudes.
  • 36:35 - 36:40
    Il y a le prêt qu'il faut rembourser, les enfants dont il faut s'occuper,
    ce sont des inquiétudes immédiates
  • 36:42 - 36:46
    Nous réagissons à des choses qui semblent urgentes,
    comme un pistolet sur la tempe,
  • 36:47 - 36:54
    une charge d'éléphants sauvages.
    Le dérèglement climatique est un risque complètement différent
  • 36:55 - 36:58
    Il intervient sur des échelles
    de temps très longues,
  • 36:58 - 37:02
    c'est vraiment difficile de le traiter
    comme une menace urgente.
  • 37:03 - 37:07
    L'autre chose qui arrive, est ce qu'on appelle
    "le biais de l'action unique"
  • 37:07 - 37:11
    Nous avons tendance, en face d'une menace,
    à essayer d'y répondre avec une seule chose
  • 37:12 - 37:17
    C'est comme tirer une balle en argent.
    Le dérèglement climatique peut vous submerger,
  • 37:17 - 37:23
    car il y a tant de choses que nous allons
    devoir faire pour y remédier
  • 37:23 - 37:31
    Cela fait 25 ans que l'on parle du dérèglement climatique.
    Le niveau des rapports scientifiques monte encore et encore
  • 37:31 - 37:35
    [George Marshall - Auteur, "N'y pensez pas"]
    Pourquoi est-ce que cela n'a pas encore poussé...
  • 37:36 - 37:38
    ... la majorité des gens à agir ?
  • 37:40 - 37:44
    Les psychologues cognitifs ont cartographié
    nos processus cérébraux
  • 37:44 - 37:50
    et ils ont découvert qu'il y a deux processus parallèles
    et profondément liés entre eux.
  • 37:51 - 37:56
    Le côté rationnel, analytique, qui gère
    l'information, les faits, les données
  • 37:59 - 38:03
    Et nous avons un autre côté, qui est beaucoup plus
    intuitif, émotionnel.
  • 38:05 - 38:10
    C'est ce système émotionnel
    qui nous pousse à l'action.
  • 38:12 - 38:17
    Le défi pour le dérèglement climatique,
    c'est comment transformer une question tellement scientifique
  • 38:17 - 38:21
    en quelque chose qui nous fait
    ressentir quelque chose
  • 38:22 - 38:28
    Les gens rechignent à se lever et agir s'ils voient qu'il n'y a pas beaucoup d'autres personnes autour d'eux qui agissent
  • 38:28 - 38:32
    Et c'est pourquoi c'est absolument critique qu'il y ait
    des gens qui fassent quelque chose
  • 38:33 - 38:35
    Ils créent la brèche
  • 38:36 - 38:40
    Le dérèglement climatique est problématique
    d'une façon étrange et unique
  • 38:41 - 38:48
    Non seulement parce que nous sommes spectateurs,
    nous sommes aussi acteurs de la chose
  • 38:50 - 38:55
    Si nous reconnaissons le problème,
    nous devenons moralement obligés d'agir
  • 38:55 - 39:00
    Il y a un basculement fondamental qui doit arriver.
  • 39:02 - 39:06
    25 JOURS AVANT LA MARCHE
  • 39:08 - 39:09
    [Tour du Climat du Peuple - Boston, MA]
  • 39:10 - 39:13
    Les choses ne changent pas parce que les gens
    décident de rester à la maison et de cliquer "J'aime" sur Facebook.
  • 39:13 - 39:16
    [Vanessa Rule - Co-Directeur, Front des Mères]
    Les choses changent parce que des gens comme vous et moi
  • 39:16 - 39:17
    décident de s'impliquer.
  • 39:18 - 39:25
    Nous ne voulions pas laisser ça aux leaders mondiaux.
    Leur gestion de cette question n'a jamais été très bonne.
  • 39:28 - 39:29
    [Joe Uehlein - Fondateur, Réseau du Travail pour la Durabilité]
  • 39:30 - 39:36
    Je suis un syndicaliste, et je suis un environnementaliste,
    et je n'y vois aucun conflit
  • 39:37 - 39:43
    C'est dans le propre intérêt d'un mouvement syndicaliste
    de contribuer à construire
  • 39:44 - 39:48
    un futur durable, et de choisir le bon camp
    concernant le dérèglement climatique,
  • 39:49 - 39:51
    et le plus tôt sera le mieux.
  • 40:01 - 40:04
    Cela prend normalement beaucoup de temps
    de changer de sources d'énergie
  • 40:04 - 40:08
    50 à 60 ans pour passer du bois au charbon,
    du charbon vers le pétrole et le gaz,
  • 40:08 - 40:10
    Nous n'avons pas 50 ou 60 ans.
  • 40:11 - 40:14
    La raison pour laquelle nous voulons sortir
    des énergies fossiles dès maintenant,
  • 40:14 - 40:17
    c'est pour protéger notre mode de vie.
  • 40:18 - 40:24
    Nous avons besoin d'une vision de ce que à quoi
    l'économie de l'après-carbone ressemble,
  • 40:25 - 40:30
    une vision qui soit suffisamment inspirante,
    et qui délivre suffisamment
  • 40:30 - 40:34
    en terme d'emplois,
    en terme de nouvelles opportunités,
  • 40:34 - 40:35
    en terme de santé publique
  • 40:36 - 40:39
    Il faut que cette vision soit excitante
  • 40:39 - 40:44
    Il y a beaucoup plus d'emplois disponibles pour les gens
    qui vont construire des éoliennes,
  • 40:45 - 40:47
    rénover des maisons
    pour qu'elles consomment moins d'énergie.
  • 40:48 - 40:51
    Les panneaux solaires doivent être installés par quelqu'un,
    ce quelqu'un doit aller chez vous,
  • 40:52 - 40:56
    on ne peut pas délocaliser
    l'installation d'un panneau solaire sur un toit
  • 40:57 - 41:00
    Une économie 100% renouvelable
    est à notre portée
  • 41:00 - 41:03
    C'est économiquement
    et technologiquement possible
  • 41:03 - 41:08
    Ce n'est pas quelque chose sur laquelle il faut faire des recherches
    parce que c'est trop loin dans le futur
  • 41:08 - 41:11
    Non, c'est juste là.
    C'est une question de volonté politique.
  • 41:12 - 41:15
    Si vous regardez la révolution renouvelable
    qui s'est produite en Allemagne,
  • 41:16 - 41:20
    il ne s'agissait pas de laisser le secteur des renouvelables aux marchés,
    il s'agissait de créer des incitations,
  • 41:20 - 41:23
    et il y a eu une explosion
    d'innovation et de créativité
  • 41:23 - 41:26
    L'Allemagne est maintenant
    le premier pays solaire au monde,
  • 41:27 - 41:30
    même s'ils reçoivent
    la même quantité de soleil que l'Alaska.
  • 41:32 - 41:36
    Pouvons-nous le faire ? Pouvons-nous prendre le pouvoir,
    qui est hautement centralisé,
  • 41:37 - 41:40
    et hautement focalisé,
    et dans les mains de très peu de personnes ?
  • 41:41 - 41:44
    et ce n'est pas un accident si très peu de personnes
    contrôlant le pouvoir au sens de l'électricité
  • 41:45 - 41:48
    amène à très peu de personnes
    contrôlant le pouvoir politique.
  • 41:49 - 41:54
    Nous allons vivre une expérience globale,
    qui va être la plus difficile que l'humanité n'ait jamais mené,
  • 41:54 - 41:56
    qui est de séparer ces deux choses
  • 41:56 - 41:59
    ce qui veut dire démocratiser le pouvoir,
  • 41:59 - 42:00
    dans les deux sens du mot.
  • 42:01 - 42:07
    La vraie question est, allons-nous gratter le fond du baril
    pour les derniers hydrocarbures sur Terre,
  • 42:07 - 42:10
    pour les brûler aussi ?
    Ou pouvons-nous montrer de la retenue
  • 42:11 - 42:15
    - ce qui est ce que nous demandons à nos enfants
    ("ne mange pas les 17 derniers bonbons")
  • 42:15 - 42:19
    Est-ce que nous pouvons simplement montrer de la retenue
    et choisir un cap plus sage ?
  • 42:22 - 42:26
    Une entreprise Canadienne, TransCanada,
    veut construire le pipeline Keystone XL
  • 42:27 - 42:30
    Ce système de 13 milliards de dollars
    transporterait du pétrole brut
  • 42:30 - 42:34
    depuis la région des sables bitumineux an Alberta
    jusqu'à Houston, Texas pour y être rafiné
  • 42:34 - 42:38
    Le pipeline Keystone XL est devenu
    un grand sujet de controverses
  • 42:38 - 42:42
    Le pétrole issu des sables bitumineux est particulièrement sale,
    il est particulièrement riche en carbone.
  • 42:42 - 42:46
    Environ 2000 activistes environnementaux de tout le continent
    prévoient de se rassembler...
  • 42:47 - 42:49
    ... à Washington, D.C pour lancer
    une protestation de deux semaines.
  • 42:50 - 42:55
    C'est devenu un symbole pour les deux camps dans ce débat,
    où les gens qui veulent encore développer les énergies fossiles
  • 42:55 - 42:59
    voient la construction de Keystone
    au centre de leur stratégie
  • 42:59 - 43:03
    Et de l'autre côté, les activistes du climat y voient
    un combat symbolique qu'ils doivent gagner
  • 43:03 - 43:06
    Je suis ici en tant que citoyen du Nebraska
    et propriétaire foncier
  • 43:06 - 43:09
    Je siège au conseil de surveillance du
    Centre pour la Santé et l'Environnement Global
  • 43:10 - 43:12
    Je suis Chrétien évangéliste
  • 43:12 - 43:14
    Je suis un fier membre du
    Syndicat des Ouvriers du Transport d'Amérique
  • 43:15 - 43:20
    Vous savez, ce qui est fascinant à propos de toute cette histoire de Keystone, est que c'était supposé ouvrir une brèche
  • 43:20 - 43:22
    et à la place, ça a été retourné,
  • 43:23 - 43:25
    Maintenant, c'est une base qui se forme,
  • 43:26 - 43:27
    circonscription après circonscription.
  • 43:28 - 43:32
    Aujourd'hui nous agissons. Aujourd'hui nous leur envoyons un message, à eux et à tout le monde
  • 43:33 - 43:35
    Nous reprenons le contrôle de nos futurs !
  • 43:37 - 43:43
    Un contre-feu extraordinaire et inattendu a été créé
    par l'ambition des compagnies pétrolières et gazières
  • 43:43 - 43:45
    Ils ont créé un mouvement, par erreur.
  • 43:46 - 43:48
    Si vous êtes prêts à risquer une arrestation,
    veuillez vous ranger ici.
  • 43:48 - 43:51
    Un des outils qui a fonctionné,
  • 43:51 - 43:56
    a été la désobéissance civile pacifique,
    pour montrer l'urgence morale de ces problèmes,
  • 43:56 - 44:00
    que c'est la crise de notre temps.
  • 44:00 - 44:04
    J'ai vu récemment un article dans
    un des magazines de l'industrie pétrolière
  • 44:05 - 44:09
    Il disait : "nous ne pourrons plus jamais
    construire un pipeline en paix"
  • 44:10 - 44:12
    Et j'espère qu'ils ont raison.
  • 44:28 - 44:33
    En tant que scientifiques, nous étudions ceci
    avec fascination, et un peu de crainte,
  • 44:33 - 44:36
    tout ce système que nous appelons "Terre"
  • 44:37 - 44:42
    Nous sommes sur cette planète qui est
    si parfaitement conçue pour abriter la vie
  • 44:43 - 44:46
    Nous avons tellement de chance.
    Et alors vous vous demandez,
  • 44:46 - 44:51
    que faîtes-vous de cette connaissance ? Cette connaissance insupportable et incroyablement déprimante,
  • 44:51 - 44:57
    que la décision de brûler les combustibles fossiles
    comportait des risques énormes
  • 44:57 - 45:00
    que nous n'avons pas réalisé immédiatement.
  • 45:00 - 45:04
    Quand je lis un article de climatologie qui parle de
    prévisions pour le milieu du siècle,
  • 45:06 - 45:08
    ce que je lis est ce qui va arriver
    quand mon enfant aura 40 ans,
  • 45:09 - 45:18
    c'est absolument ma responsabilité de
    tout faire pour protéger mon enfant
  • 45:20 - 45:26
    Alice Walker dit que la résistance est le secret du bonheur -
    je ne sais pas si c'est le secret du bonheur,
  • 45:26 - 45:29
    mais je sais que c'est certainement
    le secret pour conjurer la dépression
  • 45:29 - 45:34
    La réalité face à nous est si grave,
    comment faîtes-vous pour ne pas être déprimé
  • 45:34 - 45:37
    Et bien, une des façons de ne pas être déprimé,
    est de travailler
  • 45:41 - 45:44
    Les choses changent
    pour beaucoup de raisons différentes
  • 45:44 - 45:48
    Il y a plein de sortes de dynamiques -
    mais un élément central est quand les gens sont dans la rue
  • 45:50 - 45:53
    Nous devons tous nous lever
    et dire "c'est fini !"
  • 45:55 - 45:59
    Nous vivons dans une culture,
    qui ne nous raconte pas notre propre histoire
  • 45:59 - 46:02
    qui ne nous raconte pas l'histoire
    des victoires des mouvements sociaux
  • 46:03 - 46:08
    et les moments dans notre passé, où des tonnes de gens
    ont saisi le gouvernail de l'histoire et changé le cap
  • 46:09 - 46:13
    Seuls un pourcent des Américains a jamais participé
    aux manifestations sur les droits civiques
  • 46:13 - 46:18
    mais ils ont été capables de changer suffisamment notre société
    et d'affronter le pouvoir en place
  • 46:19 - 46:25
    Je pense qu'on se rappellera de cette marche comme
    de l'une des plus grandes, si ce n'est la plus grande...
  • 46:25 - 46:30
    ...manifestation pour la liberté et la dignité humaine,
    jamais organisée aux Etats-Unis
  • 46:31 - 46:36
    Martin Luther King a toujours dit que les victoires
    qui avaient été remportées jusqu'à présent
  • 46:37 - 46:42
    étaient celles qui coûtaient le moins au status quo.
    Accorder les droits civiques et le droit de vote
  • 46:43 - 46:48
    ne pas coûte pas tant au système, que d'offrir de bons emplois,
    des infrastructures et de bonnes écoles
  • 46:49 - 46:52
    En tant que peuple,
    nous atteindrons la terre promise.
  • 46:52 - 46:55
    De grandes victoires ont été gagnées auparavant,
    mais rien à l'échelle...
  • 46:55 - 46:59
    ... du défi économique que représente
    la véritable réponse à la crise climatique
  • 47:00 - 47:03
    Nous avons la responsabilité
    de saisir ce moment historique
  • 47:03 - 47:07
    Nous nous rassemblons dans le monde entier
    pour dire que le temps est venu
  • 47:07 - 47:12
    Si vous voulons avoir un mouvement digne de ce nom,
    la solidarité entre toutes ces causes
  • 47:13 - 47:15
    doit être le principe de base.
  • 47:15 - 47:19
    C'est ce large et puissant spectre d'alliés
    qui a le poids politique
  • 47:19 - 47:22
    de faire bouger le dialogue sur ce sujet
  • 47:22 - 47:26
    Il y a un point de basculement,
    où les mouvements virtuels sur le net, vont devenir réels
  • 47:26 - 47:32
    Si nous pouvons pousser jusqu'au point où il y a basculement social,
    nous pouvons vraiment progresser sur cette question
  • 47:32 - 47:34
    Nous ne serons pas stoppés
  • 47:34 - 47:36
    Agissez maintenant
  • 47:36 - 47:39
    C'est sur cette question que je voterai,
    C'est sur cette question que j'investirai,
  • 47:39 - 47:42
    C'est pour cette question
    que je m'époumonerai dans un mégaphone
  • 47:43 - 47:45
    C'est ce qui fait bouger la politique
  • 47:45 - 47:47
    14 JOURS AVANT LA MARCHE
  • 47:48 - 47:54
    La Marche Populaire sur le Climat est notre opportunité
    de montrer l'immense puissance des gens solidaires
  • 47:54 - 47:59
    Les chefs d'Etat se rassemblent.
    Ils ont besoin que nous leur disions : "nous exigeons des actes"
  • 48:00 - 48:03
    C'est la bonne chose,
    au bon moment, au bon endroit.
  • 48:04 - 48:07
    Le monde entier va regarder
  • 48:07 - 48:12
    Rien n'émeut plus l'opinion publique,
    que de voir un grand nombre de personnes rassemblées
  • 48:13 - 48:17
    Une marche n'est pas une fin en soi. C'est un outil.
    Au fond de mon coeur,
  • 48:18 - 48:22
    je sais que la Marche Populaire sur le Climat
    servira à approfondir le mouvement
  • 48:23 - 48:26
    Je serai là le 21 Septembre à New York
  • 48:28 - 48:32
    Rien ne remplace, même à l'ère digitale, des humains,
    les uns à côté des autres,
  • 48:33 - 48:39
    ensemble, les coeurs à l'unisson, les voix s'élevant ensemble,
    formulant une exigence politique
  • 48:39 - 48:43
    Si vous ne vous battez pas pour ce que vous voulez,
    alors vous méritez ce qui vous arrive
  • 48:44 - 48:47
    Le 21 Septembre, d'une certaine façon,
    est le commencement
  • 48:47 - 48:52
    Il y a des équipes dans le monde entier, en train d'organiser
    des marches à Rio, Delhi, Berlin, Paris,
  • 48:53 - 48:54
    Londres.
  • 48:54 - 48:58
    Les gens dans le monde entier vont se rassembler
    pour la plus grande mobilisation sur le climat de l'histoire.
  • 48:58 - 49:02
    Etes-vous prêts à marcher ?
    Etes-vous prêts à marcher ?
  • 49:07 - 49:11
    VOICI CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE MAINTENANT
  • 49:12 - 49:16
    REJOIGNEZ LA MARCHE
    PEOPLECLIMATE.ORG
  • 49:17 - 49:20
    ENVOYEZ UN SMS
    Texte DISRUPT au 97779
  • 49:21 - 49:27
    PARTAGEZ CE FILM
    watchdisruption.com
  • 49:32 - 49:36
    Vous ne pouvez pas défaire le lendemain
    quelque chose comme ça
  • 50:04 - 50:09
    Il y a une ligne entre le bien et le mal,
  • 50:09 - 50:12
    en chacun(e) de nous
  • 50:12 - 50:16
    Quand nous prévaudrons, ce ne sera pas juste
    parce nous avons défait les pires instincts d'autres personnes
  • 50:17 - 50:21
    ce sera parce que nous avons défait les pires instincts,
    les pires peurs, en chacun(e) de nous
Title:
"DISRUPTION" - a film by KELLY NYKS & JARED P. SCOTT
Description:

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Video Language:
English
Duration:
52:27

French subtitles

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