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Tout Bloquer!

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    TOUT BLOQUER!
    (Block Everything!)
  • 0:07 - 0:08
    Cet épisode de
  • 0:08 - 0:10
    "C'est-la-fin-du-monde-tel-que
    -nous-le-connaissons-et-je-me-sens-bien"
  • 0:10 - 0:14
    ... a été rendu possible grâce aux
    contributions d'esclaves comme toi!
  • 0:14 - 0:15
    Merci beaucul!
  • 0:15 - 0:21
    Cette vidéo amateur a fixée la violence d'une
    attaque contre deux policiers ce mercredi.
  • 0:21 - 0:23
    Après avoir brisé les fenêtres
    de la voiture de police,
  • 0:23 - 0:28
    un manifestant a jeté un explosif
    dans le véhicule ... mettant le feu.
  • 0:28 - 0:31
    L'attaque est survenue lors d'une
    manifestation de policiers,
  • 0:31 - 0:35
    non loin de là, sur la Place
    de la République à Paris.
  • 0:35 - 0:39
    Ce printemps, plus de 350 d'entre eux
    ont été blessés par des manifestants
  • 0:39 - 0:44
    lors de rassemblement Nuit Debout et
    du mouvement anti-"Loi Travaille".
  • 0:44 - 0:47
    Quelques centaines de personnes
    ont défié l'ordre de l'Etat
  • 0:47 - 0:50
    et se sont réunies en même temps
    pour marcher contre la brutalité policière,
  • 0:50 - 0:55
    scandant
    "Tout le monde déteste la police!"
  • 1:01 - 1:05
    Boooonnnjour les esclaves et bienvenue
    dans une nouvelle sédition de:
  • 1:05 - 1:08
    "C'est-la-fin-du-monde-tel-que -nous-le-
    connaissons-et-je-me-sens-bien",
  • 1:08 - 1:11
    le show où les porcs encaissent
    la réalité ... gratuitement.
  • 1:11 - 1:15
    On se pose vraiment la question:
    que voulez-vous faire?
  • 1:15 - 1:17
    Voulez-vous saisir votre chance
    et risquer d'être assommé?
  • 1:17 - 1:21
    Oh mon Dieu!
    Oh wow!
  • 1:21 - 1:26
    Quel idiot!
    Quel perdant!
  • 1:26 - 1:26
    C'est bon ça !
  • 1:26 - 1:28
    Je suis votre hôte le Stimulator,
  • 1:28 - 1:31
    et vous ne le saurez pas en regardant
    ces putains de médias corporatistes ...
  • 1:31 - 1:34
    Les candidats parlent à Twitter!
    Ma parole !
  • 1:34 - 1:36
    En effet il y avait beaucoup
    de choses à dire.
  • 1:36 - 1:39
    mais depuis des mois maintenant,
    les français enseignent au monde
  • 1:39 - 1:43
    une précieuse leçon sur la façon
    de mener une insurrection populaire.
  • 2:06 - 2:09
    Alors qu'une attention particulière
    a été consacrée à Nuit Debout,
  • 2:09 - 2:11
    le mouvement dynamique
    de la démocratie participative,
  • 2:11 - 2:15
    ses participants continuent de se rassembler
    en soirée à travers le pays ...
  • 2:15 - 2:19
    En dehors de ces occupations, un mouvement
    décentralisé plus large s'est étendu,
  • 2:19 - 2:25
    servant de vitrine à l'échelle nationale
    de l'innovation tactique et la résistance militante.
  • 2:25 - 2:31
    En un exemple, le 1er mai,
    les militants dans la ville de Rennes,
  • 2:31 - 2:35
    ont pris d'assaut et occupé un centre municipal,
    l'ont rebatisé Maison du Peuple,
  • 2:35 - 2:38
    et l'ont transformée en un espace de
    rassemblement public et centre logistique,
  • 2:38 - 2:42
    avec sa propre station de radio de guérilla.
  • 2:42 - 2:45
    Ces vilains squatters ont maintenu
    l'occupation pendant près de deux semaines,
  • 2:45 - 2:49
    avant qu'un escadron fortement militarisé
    ait réussi à reprendre le bâtiment le 13 mai.
  • 2:49 - 2:53
    Maiiis plutôt que d'accepter la défaite,
    les gens ont juste dit merde,
  • 2:53 - 2:56
    ont repris les devants et ont de nouveau
    occupé le bâtiment le 27 mai,
  • 2:56 - 2:59
    obligeant les flics à revenir
    deux jours plus tard.
  • 3:01 - 3:04
    Ouaip ... La France est devenue
    une mosaïque de révoltes,
  • 3:04 - 3:06
    tapissée de manifestations offensives,
  • 3:06 - 3:10
    d'occupations, d'actions directes, et
    de journées de grèves générales nationales.
  • 3:10 - 3:13
    La dernière en date était le 26 mai,
  • 3:13 - 3:18
    quand plus de 150.000 personnes sont
    descendues dans les rues du pays,
  • 3:18 - 3:20
    avec des émeutes et des
    affrontements avec la police
  • 3:20 - 3:22
    à Toulouse, Nantes,
    Lyon et Bordeaux.
  • 3:22 - 3:27
    À Paris, plus de 20.000 personnes ont pris
    les rues, en une manif très tapageuse.
  • 3:27 - 3:31
    Au cours de la bagarre,
    un photographe 28 ans, Romain D,
  • 3:31 - 3:34
    a été grièvement blessé
    par une grenade policière,
  • 3:34 - 3:36
    et est resté 8 jours dans le coma.
  • 3:36 - 3:40
    SIAMO TUTTI ANTIFASCISTI
  • 3:40 - 3:44
    Le 4 Juin, un gros contingent antifa a frappé
    les rues de Paris, pour commémorer
  • 3:44 - 3:50
    le 3éme anniversaire de l'assassinat
    de l'anti-fasciste Clément Méric, 18 ans,
  • 3:50 - 3:53
    tué par des sous-merdes néonazies en 2013.
  • 3:53 - 3:57
    Après avoir brisé quelques boutiques
    de luxe et une agence immobilière,
  • 3:57 - 4:01
    la marche a vite dégénérée en combat
    de rue, les porcs attaquant la manif
  • 4:01 - 4:05
    avec des gaz lacrymogènes, des grenades
    et des balles en caoutchouc,
  • 4:05 - 4:09
    et les militants répondant avec des bouteilles,
    des briques et autres projectiles.
  • 4:09 - 4:13
    Les travailleurs français s'y sont
    aussi mis très serieusement,
  • 4:13 - 4:17
    paralysant le pays avec une série
    de grèves et de blocus coordonnés
  • 4:17 - 4:22
    visant à forcer le gouvernement à reculer
    sur son lot de réformes, nommée Loi Travail.
  • 4:22 - 4:25
    Sachant les travailleurs français fiers de
    leur histoire d'actions sauvages militantes,
  • 4:25 - 4:28
    séquestrations de patrons et
    de sabotage industriel,
  • 4:28 - 4:33
    la direction syndicale tiède du pays a été
    contrainte d'accompagner ces grèves,
  • 4:33 - 4:38
    dans un effort désespéré pour rester le
    partenaire de négociation légitime de l'État.
  • 4:38 - 4:43
    Cette vague de conflits a touché durement
    les secteurs de l'énergie et de transport,
  • 4:43 - 4:46
    avec des travailleurs bloquant
    raffineries et dépôts de carburant,
  • 4:46 - 4:49
    et stoppant des centrales nucléaires,
  • 4:49 - 4:51
    ce qui provoque de longues files
    d'attente en station,
  • 4:51 - 4:54
    et forçant le gouvernement à puiser
    dans ses réserves stratégiques.
  • 4:54 - 4:57
    Ces travailleurs ont été rejoints
    par les cheminots, les taxi, les dockers,
  • 4:57 - 5:01
    les routiers, les contrôleurs aériens,
    et des milliers d'étudiants en grève.
  • 5:01 - 5:04
    Les pilotes de la compagnie aérienne
    nationale, Air France,
  • 5:04 - 5:07
    ont également rejoint la mêlée,
    annonçant une grève de 3 jours.
  • 5:07 - 5:10
    Cette agitation persistante survient
    à un moment particulièrement mauvais
  • 5:10 - 5:14
    pour la pompe à merde socialiste
    dirigeant la France, François Hollande.
  • 5:14 - 5:19
    Au moment où nous écrivons, le pays
    se prépare à accueillir l'Euro 2016,
  • 5:20 - 5:21
    un rencard d'un mois pour footeux,
  • 5:21 - 5:26
    qui inondera le pays de touristes et va le
    mettre sous les projecteurs internationaux.
  • 5:26 - 5:30
    Le Parti socialiste au pouvoir
    refusant obstinément de reculer,
  • 5:30 - 5:35
    l'inter-syndicale appelant à une
    nouvelle grève générale le 14 Juin,
  • 5:35 - 5:38
    et l'intransigeante jeunesse française
    ne donnant aucun signe
  • 5:38 - 5:40
    d'arreter de balancer pierres
    et bouteilles aux flics,
  • 5:40 - 5:43
    et se préparant à une explosion
    à tout moment,
  • 5:43 - 5:47
    les jours et les semaines à venir
    devraient fournir un putain de spectacle.
  • 7:00 - 7:03
    Dans ma dernière sédition, moi et
    mes esclaves de subMedia
  • 7:03 - 7:05
    avons jété un regard attendri en arrière
    sur cette sacrée Commune de Oaxaca,
  • 7:05 - 7:10
    un soulèvement épique long de 6 mois
    qui a fété ses dix ans, le 14 Juin.
  • 7:10 - 7:14
    Dans mon rapport, j'ai souligné
    que les enseignants de la section 22
  • 7:14 - 7:18
    de la Coordinadora Nacional de
    Trabajadores de la Educación, ou CNTE,
  • 7:18 - 7:22
    qui a initié des évènements en 2006,
    ont gardé la main jusqu'à auourd'hui.
  • 7:22 - 7:24
    Depuis 3 ans, ils sont le fer
    de lance de la résistance
  • 7:24 - 7:26
    aux réformes éducatives néolibérales
  • 7:26 - 7:30
    que ce dealer de tacos président
    du Mexique, Enrique Peña Nieto,
  • 7:30 - 7:32
    a essayé d'imposer à l'ensemble du pays.
  • 7:32 - 7:34
    Eh bien ... ça a fini par payer.
  • 7:34 - 7:37
    Et le 15 mai, journée nationale
    des enseignants du Mexique,
  • 7:37 - 7:40
    les membres de la CNTE ont lancé
    une putain de grève illimitée
  • 7:40 - 7:45
    et les gens à travers le pays ont pris part
    à une journée d'action, de marches,
  • 7:45 - 7:48
    de rassemblements et d'occupations
    de plaza, ou Plantons,
  • 7:48 - 7:51
    déclenchés dans 23 des 31
    États du Mexique.
  • 7:51 - 7:56
    Cette grève a totalement paralysé
    le système d'éducation du Mexique,
  • 7:56 - 7:59
    avec des milliers d'écoles fermées
    dans les États du sud de Oaxaca,
  • 7:59 - 8:02
    du Chiapas, du Guerrero,
    de Veracruz et de Michoacan,
  • 8:02 - 8:04
    et le soutien est fort dans le
    District fédéral de Mexico -
  • 8:04 - 8:06
    où un mexicain sur cinq vit.
  • 8:06 - 8:10
    Au Chiapas, le 27 mai, des milliers
    d'enseignants ont pris le contrôle
  • 8:10 - 8:13
    temporaire d'un certain nombre
    de stations radio et de TV privées
  • 8:13 - 8:16
    pour recadrer les conneries que ces
    médias disent de la grève,
  • 8:16 - 8:17
    et faire passer leur propre message.
  • 8:17 - 8:19
    Ce jour-là, les enseignants de Oaxaca,
  • 8:19 - 8:22
    dans un manœuvre tactique
    vraiment impressionnante,
  • 8:22 - 8:26
    ont réussi à entourer un contingent
    de centaines de policiers fédéraux,
  • 8:26 - 8:30
    mettant les porcs dans la situation
    délicate de négocier leur propre retrait.
  • 8:30 - 8:33
    Dans les zones les plus fortement
    touchés par les grèves,
  • 8:33 - 8:36
    les enseignants bénéficient
    d'un large soutien public.
  • 8:36 - 8:38
    Non seulement ils exigent
    que le gouvernement
  • 8:38 - 8:40
    retire les réformes éducatives proposées,
  • 8:40 - 8:44
    mais ils demandent aussi plus de moyens
    pour l'éducation de façon générale,
  • 8:44 - 8:48
    la liberté pour tous les prisonniers
    politiques et prisonniers d'opinion,
  • 8:48 - 8:52
    et la justice pour les 43 disparus étudiants
    normalistes de Ayotzinapa.
  • 8:52 - 8:55
    Voilà pourquoi nous marchons ensemble ...
  • 8:55 - 8:57
    pour nos enseignants ...
    pour nos enfants ...
  • 8:57 - 8:59
    et pour les générations à venir.
  • 8:59 - 9:02
    Et un peu plus au sud, la Colombie
    a également été mise à l'arrêt,
  • 9:02 - 9:06
    dans ce cas par un Paro Nacional,
    ou d'une grève nationale,
  • 9:06 - 9:10
    lancée le 30 mai par une large
    coalition de groupes autochtones,
  • 9:10 - 9:13
    d'Afro-Colombiens, d'agriculteurs,
    de chauffeurs de camion,
  • 9:13 - 9:15
    d'enseignants, d'étudiants
    et de travailleurs précaires.
  • 9:15 - 9:19
    Dans le cadre de ce Paro,
    on estime que 100.000 personnes
  • 9:19 - 9:21
    ont pris part à plus de
    100 barrages routiers,
  • 9:21 - 9:25
    occupations et points de concentration
    à travers le pays.
  • 9:25 - 9:27
    C'est le 3ème Paro de l'année,
  • 9:27 - 9:29
    et c'est à chaque fois monté en puissance.
  • 9:29 - 9:32
    Une caractéristique tactique déterminante
    de ces grèves a été
  • 9:32 - 9:35
    la coordination de barrages routiers
    massifs par les paysans ruraux,
  • 9:35 - 9:38
    visant à paralyser les réseaux
    de transports nationaux
  • 9:38 - 9:40
    afin de faire plier le gouvernement.
  • 9:40 - 9:44
    Lors de ce Paro, les participants ont
    porté certaines revendications,
  • 9:44 - 9:47
    dont beaucoup tournent autour
    de la privatisation en cours
  • 9:47 - 9:50
    des actifs de l'État et
    des ressources nationales,
  • 9:50 - 9:54
    l'échec de cette face-de-lézard de président
    colombien, Juan Manuel Santos,
  • 9:54 - 9:57
    à mettre en place les accords des
    précédents mouvements sociaux,
  • 9:57 - 10:00
    et l'état calamiteux des droits
    de l'homme dans ce pays -
  • 10:00 - 10:04
    où disparitions et assassinats d'organisateurs
    et de défenseurs des terres
  • 10:04 - 10:05
    sont encore pratique courante.
  • 10:05 - 10:09
    Alors .... pour en savoir plus sur
    ce qu'il se passe en Colombie,
  • 10:09 - 10:13
    j'ai récemment rencontré Marcela
    des Organizaciones Sociales de Arauca -
  • 10:13 - 10:16
    soit les organisations sociales de Arauca.
  • 10:16 - 10:18
    Hey Marcela ...
    Comment vas-tu?
  • 10:18 - 10:23
    Il y a beaucoup de violence contre le peuple.
    Donc, nous n'allons pas bien.
  • 10:23 - 10:28
    Le 30 mai, les colombiens ont organisé
    un Paro national, ou un blocage national,
  • 10:28 - 10:31
    quelque peu semblable à une grève générale.
  • 10:31 - 10:33
    Qu'est qui a conduit les gens à en arriver là?
  • 10:33 - 10:36
    Eh bien, c'est principalement
    le modèle économique.
  • 10:36 - 10:38
    Les gens sont fatigués des
    mêmes politiques économiques
  • 10:38 - 10:41
    que le gouvernement met en place
    depuis des décennies.
  • 10:41 - 10:45
    Ce sont ces mêmes politiques qui ont
    généré le conflit armé dans le pays,
  • 10:45 - 10:50
    mais ils ont aussi des problèmes sociaux
    que les gens ne peuvent plus tolérer.
  • 10:50 - 10:56
    Voilà ce qui a provoqué cette grève nationale
    agraire paysanne, ethnique et populaire.
  • 10:56 - 10:58
    Comment ce Paro a été organisé?
  • 10:58 - 11:00
    Et quelle a été la réponse de l'État?
  • 11:00 - 11:02
    Eh bien, les mouvements sociaux
    sont reliés à une plate-forme
  • 11:02 - 11:07
    appelée Sommet Agraire, qui comprend
    la participation d'organisations paysanes,
  • 11:07 - 11:09
    indigènes et d'afro-descendants.
  • 11:09 - 11:14
    Et il y a également eu un dialogue avec
    les membres des secteurs sociaux,
  • 11:14 - 11:19
    tels que les chauffeurs de camion,
    les transporteurs, et d'autres syndicats.
  • 11:19 - 11:22
    Les gens protestent depuis plusieurs
    années maintenant
  • 11:22 - 11:25
    et le gouvernement a fait des
    promesses qu'il n'a pas rempli.
  • 11:25 - 11:29
    Cette nouvelle grève exige
    le respect de ces accords.
  • 11:29 - 11:34
    La réponse du gouvernement, d'une part,
    est de faire traîner ce dialogue,
  • 11:34 - 11:38
    de prolonger ces négociations,
    et d'autre part de réprimer.
  • 11:38 - 11:43
    De réprimer les gens qui se mobilisent
    sur les routes et les terres de Colombie.
  • 11:43 - 11:46
    L'une des questions que les organisateurs
    du Paro Nacional ont soulevé
  • 11:46 - 11:48
    est le Plan national de développement
  • 11:48 - 11:51
    proposé par le président colombien
    Juan Manuel Santos.
  • 11:51 - 11:52
    Qu'est-ce que ce plan implique?
  • 11:52 - 11:55
    Et pourquoi les gens y sont-ils si opposés?
  • 11:55 - 11:59
    Le Plan national de développement
    est un approfondissement
  • 11:59 - 12:01
    des politiques économiques
    du gouvernement.
  • 12:01 - 12:04
    Entre autres choses, il permet aux terres
    d'être plus concentrées,
  • 12:04 - 12:08
    plus qu'elle ne le sont déjà, entre
    les mains d'hommes d'affaires,
  • 12:08 - 12:11
    des éleveurs et des propriétaires
    de l'agro-business.
  • 12:11 - 12:13
    Elle privilégie l'exploitation minière,
    l'extraction minière
  • 12:13 - 12:17
    et l'extraction d'hydro-carbures
    au lieu de protéger l'environnement ...
  • 12:17 - 12:20
    au lieu de maintenir
    l'équilibre environnemental.
  • 12:20 - 12:23
    Donc, fondamentalement,
    il privilégie l'extraction
  • 12:23 - 12:27
    au prix des ressources et de la richesse
    que le peuple colombien produisent,
  • 12:27 - 12:29
    et qui existent sur le territoire colombien.
  • 12:29 - 12:33
    Ce qui affecte bien-sûr négativement
    la qualité de vie de la population.
  • 12:33 - 12:36
    C'est donc la raison pour laquelle les gens
    sont contre le plan de développement.
  • 12:36 - 12:42
    En 1998, Billy Clint a lancé le Plan Colombie,
    accord bilatéral présenté comme un effort
  • 12:42 - 12:45
    pour aider la Colombie à combattre
    une soi-disant guerre contre la drogue.
  • 12:45 - 12:49
    Cet arrangement a continué sous les 2
    administrations Bush et Obama
  • 12:49 - 12:53
    et a depuis servi de modèle pour la guerre
    actuelle contre la drogue au Mexique.
  • 12:53 - 12:57
    Quels effets pratiques a eu le Plan Colombie
    sur les mouvements sociaux dans votre pays?
  • 12:57 - 13:01
    Les conséquences ont été plus
    de pauvreté et plus de militarisation.
  • 13:01 - 13:06
    Vraiment, la drogue était juste une excuse,
    le problème de la drogue n'a pas été résolu.
  • 13:06 - 13:08
    Tout ce qu'on doit au Plan Colombie,
  • 13:08 - 13:12
    c'est une augmentation massive du
    budget et des ressources nécessaires
  • 13:12 - 13:16
    pour financer la guerre, pour financer
    les forces de sécurité de l'État,
  • 13:16 - 13:20
    pour militariser les territoires,
    les villes, la campagne ...
  • 13:20 - 13:24
    et donc une conséquence est que la vie
    des gens est plus fortement contrôlée.
  • 13:24 - 13:26
    Maintenant, la sphère privée
    a été militarisée,
  • 13:26 - 13:30
    les écoles ont été militarisées,
    la vie civile en général a été militarisée.
  • 13:30 - 13:33
    Telle est la conséquence du Plan Colombie.
  • 13:33 - 13:37
    Et le phénomène du traffic narco et
    la production de cultures illicites,
  • 13:37 - 13:39
    sont fondamentalement
    restés les mêmes.
  • 13:39 - 13:41
    Comment les récentes négociations de paix
  • 13:41 - 13:44
    entre groupes gouvernementaux et
    la guérilla, comme les FARC et l'ELN,
  • 13:44 - 13:47
    ont affecté le climat politique
    général en Colombie?
  • 13:47 - 13:50
    Eh bien, l'impact a été
    assez négatif parce que,
  • 13:50 - 13:54
    d'une part, les négociations ne concernent
    pas les problèmes sociaux graves
  • 13:54 - 13:56
    qui existent ici en Colombie,
  • 13:56 - 14:01
    d'autre part, ça a généré la polarisation
    entre secteurs de l'extrême droite.
  • 14:01 - 14:04
    L'extrême droite libérale
    de la bourgeoisie industrielle,
  • 14:04 - 14:09
    reliée aux sociétés transnationales,
    a été de soutenir le processus de paix,
  • 14:09 - 14:13
    parce qu'il est une solution commode
    pour eux de pacifier les territoires,
  • 14:13 - 14:17
    afin de garantir l'extraction
    des ressources naturelles.
  • 14:17 - 14:21
    Et l'extrême droite ultra, qui est plus proche
    du secteur de l'élevage,
  • 14:21 - 14:26
    oligarchie étroitement alignée
    avec les propriétaires fonciers ...
  • 14:26 - 14:30
    n'a pas soutenu ce processus, parce
    qu'ils croient encore que l'État
  • 14:30 - 14:34
    a la capacité militaire et économique
    de mettre fin aux guérillas.
  • 14:34 - 14:38
    Donc, il y a une petite différence
    en termes de méthodes spécifiques
  • 14:38 - 14:43
    que l'extrême-droite et l'oligarchie défendent
    pour mettre fin à l'insurrection du pays.
  • 14:43 - 14:47
    Et donc ce que les pourparlers de paix ont fait,
    c'est de polariser l'opinion publique
  • 14:47 - 14:50
    entre les deux positions de droite.
  • 14:50 - 14:53
    Et en ce qui concerne la résolution,
    de manière structurelle,
  • 14:53 - 14:57
    les problèmes auxquels sont confrontés
    les gens vivant dans de mauvaises conditions ...
  • 14:57 - 15:01
    notre position est isolée,
    neutralisée et rendue invisible.
  • 15:01 - 15:05
    En tant que précurseur de l'actuel
    processus de paix, en 2003,
  • 15:05 - 15:08
    le gouvernement d'Álvaro Uribe
    a entamé des négociations
  • 15:08 - 15:12
    visant à la démobilisation des paramilitaires
    de droite, les escadrons de la mort,
  • 15:12 - 15:15
    comme les Autodefensas Unidas
    de Colombia
    , ou AUC.
  • 15:15 - 15:19
    Ce processus était censé finir en 2006.
  • 15:19 - 15:21
    Est-ce que ces groupes démobilisent vraiment?
  • 15:21 - 15:23
    Et ce que sont devenus les membres
    de ces groupes?
  • 15:25 - 15:30
    Eh bien, ils ne le sont pas ... le paramilitarisme
    n'est pas un groupe de personnes.
  • 15:30 - 15:36
    Le paramilitarisme est une stratégie, ou
    un mécanisme de violence extrajudiciaire.
  • 15:36 - 15:37
    De la sale guerre.
  • 15:37 - 15:40
    Le paramilitarisme a été mis en œuvre
    par le gouvernement colombien,
  • 15:40 - 15:42
    par des groupes armés privés,
  • 15:42 - 15:45
    mais aussi par des membres
    des forces de sécurité de l'État
  • 15:45 - 15:49
    - la police, l'armée,
    les organismes de sécurité, DAS -
  • 15:49 - 15:52
    pour être en mesure de mener
    des opérations d'infiltration.
  • 15:52 - 15:54
    Voilà ce que le paramilitarisme est ...
  • 15:54 - 15:57
    il est un mécanisme qui prétend
    être un troisième acteur,
  • 15:57 - 15:58
    externe au gouvernement,
  • 15:58 - 16:04
    s'occupant des crimes graves tels que
    tortures, disparitions, massacres, etc.
  • 16:04 - 16:09
    Il est logique que s'il y a des particuliers
    qui ont participé à ces structures,
  • 16:09 - 16:12
    ils auraient pu être démobilisés en
    dialoguant avec le président Uribe.
  • 16:12 - 16:14
    Certains l'ont fait.
  • 16:14 - 16:17
    Mais d'autres continuent
    à assumer ce rôle
  • 16:17 - 16:21
    en sachant que, ce qui devait être éliminé
    n'étaient pas les gens concernés,
  • 16:21 - 16:24
    mais précisément le mécanisme
    de cette violence illégale
  • 16:24 - 16:28
    qui a été mis en œuvre par l'État
    colombien depuis les années 70,
  • 16:28 - 16:30
    quand le paramilitarisme a commencé.
  • 16:30 - 16:31
    Et cela n'a pas été résolu.
  • 16:31 - 16:36
    Le paramilitarisme continue d'exister et
    ceux au pouvoir continuer à l'utiliser.
  • 16:36 - 16:40
    Il y a le cas évident des
    disparitions de militants
  • 16:40 - 16:43
    réclamant la restitution des terres
    pour les personnes déplacées.
  • 16:43 - 16:47
    Malgré le fait que ces groupes paramilitaires
    n'existent plus officiellement,
  • 16:47 - 16:50
    ces personnes continuent d'être assassinées.
  • 16:50 - 16:53
    Et ils continuent d'être assassinés
    pour les mêmes raisons.
  • 16:53 - 16:55
    Pendant des décennies,
    la Colombie a été connue
  • 16:55 - 16:59
    comme l'un des pays les plus dangereux
    au monde pour les syndicalistes.
  • 16:59 - 17:02
    Quelle est la situation actuelle
    des travailleurs en Colombie?
  • 17:03 - 17:04
    La situation est grave.
  • 17:04 - 17:08
    Vous n'entendez plus de statistiques
    de centaines de syndicalistes morts ...
  • 17:08 - 17:10
    parce qu'ils ont déjà été tués.
  • 17:10 - 17:14
    Alors ... avec cette agression violente
    contre le secteur syndical,
  • 17:14 - 17:19
    les syndicats sont devenus divisés et
    les gens sont dissuadés de les rejoindre.
  • 17:19 - 17:22
    Et les rares qui existent encore
    sont toujours menacés.
  • 17:22 - 17:26
    Ils vivent contrôlés par l'État,
    et réprimés par leurs patrons
  • 17:26 - 17:29
    - comme les cas de Coca Cola,
    Nestlé, et Drummond -
  • 17:29 - 17:32
    où il a été prouvé que ces sociétés
    ont utilisé les paramilitaires
  • 17:32 - 17:35
    pour contrôler et éliminer
    les dirigeants syndicaux.
  • 17:35 - 17:39
    Le résultat est que nous ne sommes
    même pas 10% des travailleurs syndiqués
  • 17:39 - 17:41
    que nous étions il y a 20 ans.
  • 17:41 - 17:42
    Vous voulez ajouter quelque chose?
  • 17:42 - 17:45
    Eh bien, ce que les paysans réclament
  • 17:45 - 17:48
    - les paysans, les populations autochtones,
    les personnes d'ascendance africaine
  • 17:48 - 17:51
    et les autres secteurs qui
    ont adhéré à cette grève -
  • 17:51 - 17:55
    est le minimum que tout habitant
    de ce pays devrait exiger ...
  • 17:55 - 17:57
    vivre dans des conditions dignes.
  • 17:57 - 18:00
    Ils ne demandent pas au gouvernement
    de faire l'impossible.
  • 18:00 - 18:04
    Mais les secteurs économiques qui tiennent
    évidemment le pouvoir politique
  • 18:04 - 18:07
    en Colombie ne veulent
    absolument céder sur rien.
  • 18:07 - 18:11
    Ils veulent continuer à accumuler toutes
    les richesses que le pays produit.
  • 18:11 - 18:17
    La richesse des ressources naturelles,
    mais aussi celle produite par les travailleurs.
  • 18:17 - 18:22
    Et à cause de ça, ils ne permettront même
    pas une diminution du prix du carburant,
  • 18:22 - 18:25
    ou une baisse du prix
    des fournitures agricoles.
  • 18:25 - 18:28
    Ils n'investiront même pas quelques millions
    de pesos pour réparer les routes,
  • 18:28 - 18:33
    celles utilisées par les paysans pour porter
    leurs produits aux principales villes.
  • 18:33 - 18:36
    Ils ne le feront pas et nous ne
    savons pas combien de temps
  • 18:36 - 18:40
    les gens devront protester pour forcer
    le gouvernement négocier.
  • 18:40 - 18:41
    Merci Marcela.
  • 18:41 - 18:43
    Et ce sera tout pour cette sédition de...
  • 18:43 - 18:46
    "C'est-la-fin-du-monde-tel-que
    -nous-le-connaissons-et-je-me-sens-bien"
  • 18:46 - 18:52
    Nous aimerions faire un énorme accueil
    au plus récent membre de subMedia.tv.
  • 18:52 - 18:57
    Pesant 5kg tout mouillé, ce bonhomme
    connue sous le nom d'agent Charlie
  • 18:57 - 19:02
    produira une sorte de moutarde, et nous
    tiendra éveillé la nuit ces prochains mois.
  • 19:02 - 19:06
    Aux élites du monde, nous aimerions dire:
    regardez-le bien!
  • 19:06 - 19:11
    Parce que l'agent Charlie s’entraîne déjà
    à devenir un tueur de fascistes.
  • 19:11 - 19:13
    Bienvenido al mundo hijo mi!
  • 19:13 - 19:17
    N'oubliez pas que si vous souhaitez
    connaître les noms des chansons,
  • 19:17 - 19:20
    les extraits que nous avons utilisé,
    vous abonner à notre podcast,
  • 19:20 - 19:22
    vous inscrire à notre liste de courriel
  • 19:22 - 19:24
    ou m'envoyezdes techniques pour
    changer les couches,
  • 19:24 - 19:25
    il suffit de visiter mon putain de site:
  • 19:28 - 19:31
    ceci dit, ce flot de rhétorique
    réactionnaire est rendu possible
  • 19:31 - 19:33
    parce que les esclaves comme vous
    balancent un peu d'argent
  • 19:33 - 19:35
    pour nous aider à garder
    les lumières allumées.
  • 19:35 - 19:37
    Donc, un grand merci à:
  • 19:59 - 20:00
    Tortas!
  • 20:00 - 20:03
    Je voudrais également souhaiter la
    bienvenue aux nouveaux membres
  • 20:03 - 20:07
    de la taconspiracy: Raul, Sawyer,
    Marten et Crystel.
  • 20:07 - 20:08
    Janitzio!
  • 20:08 - 20:11
    Enfin, je voudrais envoyer
    un cri à Blandine et Milene
  • 20:11 - 20:14
    pour faciliter notre couverture
    au Mexique et en Colombie,
  • 20:14 - 20:17
    et à notre équipe de traduction incroyable
  • 20:17 - 20:21
    qui prend le temps d'interpréter le mot
    fuck dans de nombreux langages.
  • 20:21 - 20:23
    Domo Arigato!
  • 20:23 - 20:27
    Restez à l'écoute de subMedia.tv pour plus
    de nouvelles de la résistance globale!
  • 20:27 - 20:29
    Hasta la pasta compañeros!
Title:
Tout Bloquer!
Description:

Cette semaine, nous nous pencherons de nouveau sur l'insurrection multi-forme en France, où l'Etat a du mal à garder la main sur les évènements, au milieu des manifestations régulières, des grèves, des pénuries de carburant, et du chaos alcoolisé général du hooliganisme footeux.
Ensuite, nous reviendrons sur les militants intrépides de la CNTE, qui sont en grève au Mexique, et nous suivrons le "Paro Nacional" qui a mis la Colombie à l'arrêt. Enfin, nous terminerons cette sedition avec une entrevue avec Marcela, de las "Organizaciones Sociales de Arauca".

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Video Language:
English
Duration:
20:49

French subtitles

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