All the Slender Ladies: Body Diversity in Video Games

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This episode examines the very limited range of female body types commonly seen in games, contrasting this with the much wider range of physiques that male characters frequently possess. We then illustrates that, when female characters appear who do have a body type that is notably different from the slender physique that games establish as the standard, these bodies are sometimes presented as a joke, or as a twisted transgression of social standards and expectations. We examine how this limited range extends to the age of female characters as well, before highlighting a few examples of games that have positive representations of women with different body types and women who are older.

This is the fifth episode in season two of Tropes vs. Women in Video Games. For more on the format changes accompanying season two, please see our announcement here: https://www.kickstarter.com/projects/566429325/tropes-vs-women-in-video-games/posts/1469466

Full transcript, links and resources for this episode: [LINK]

ABOUT THE SERIES
The Tropes vs Women in Video Games project aims to examine the plot devices and patterns most often associated with female characters in gaming from a systemic, big picture perspective. This series will include critical analysis of many beloved games and characters, but remember that it is both possible (and even necessary) to simultaneously enjoy media while also being critical of it’s more problematic or pernicious aspects. This video series is created by Anita Sarkeesian and the project was funded by 6968 awesome backers on Kickstarter.com

GAMES REFERENCED IN THIS EPISODE
Overwatch (2016)
Ultra Street Fighter IV (2014)
League of Legends (2009)
Dota 2 (2013)
Batman: Arkham City (2011)
Dishonored (2012)
Enslaved (2010)
Remember Me (2013)
Heavenly Sword (2007)
Final Fantasy X (2001)
The 3rd Birthday (2011)
Devil May Cry 4 (2008)
Splatterhouse (2010)
Dead or Alive Xtreme 2 (2006)
Lollipop Chainsaw (2012)
Blades of Time (2012)
Bayonetta (2010)
Wet (2009)
Star Wars: The Force Unleashed (2008)
Primal (2003)
Fat Princess (2009)
Dead Rising (2006)
Metal Gear Solid IV (2008)
The Last of Us (2013)
Life Is Strange (2015)
Assassin’s Creed Syndicate (2015)
Star Wars: Knights of the Old Republic II (2004)

Tu ne peux vraiment pas te plaindre
de ma forme ni de mes formes.

Lors de leur événement annuel BlizzCon de 2014,

le studio de jeu à succès
Blizzard Entertainment

a présenté un nouveau jeu
sur lequel ils travaillent, appelé Overwatch.

Et à partir de cette première annonce,

il était clair que l'intérêt d'Overwatch
résidait dans ses personnages :

un assortiment varié de héros,
chacun possédant des personnalités et capacités uniques.

La liste présentée lors de la BlizzCon comprenait
des hommes et des femmes,

des robots sensibles et des gorilles super intelligents.

Cependant, malgré cette apparente variété et diversité

dans les héros présentés par Blizzard
au lancement de la promo du jeu,

il n'y avait pas beaucoup de diversité
dans les morphologies des héroïnes.

Parmi les personnages masculins présentés ce jour-là,
il y avait entre autres l'imposant chevalier Reinhardt,

le robuste ingénieur Torbjorn,

l'agile archer Hanzo

et le scientifique massif et simiesque Winston.

Les cinq personnages féminins présentées étaient
l'aventurière mince Tracer

la guérisseuse mince Mercy

le personnage de soutien mince Symmetra

la tireuse d'élite mince, Widowmaker

et la chef de sécurité mince,
mais bien équipée, Pharah.

Overwatch était loin d'être le seul
à avoir tous ces personnages féminins

possédant un physique semblable.

Dans Ultra Street Fighter IV,
des personnages tels que Dhalsim, Hakan,

E. Honda, Rufus et Vega

présentent un large éventail
des morphologies masculines.

Quand on regarde la liste
des personnages féminins, par contre

bien que certains soient un peu plus grands que d'autres
ou aient des cuisses un peu plus épaisses

aucun ne s'écartent significativement
de la morphologie mince et svelte

qui a été établie comme norme
de l'attrait physique féminin.

De même, lorsqu'on regarde
les champions disponibles

dans le MOBA très populaire
League of Legends,

on voit les designers utiliser
une fantastique gamme

de morphologies et proportions
pour des dizaines de personnages masculins,

du classique physique de guerrier musclé de Taric,

à l'énorme ventre de Gragas,

en passant pas le corps disproportionné
et cartoonesque du Dr. Mundo.

Il n'y a pas une morphologie qui est présentée
comme la morphologie masculine par défaut

et l'intérêt de ces personnages
n'est pas lié à leur attrait sexuel.

Mais quand on regarde les héroïnes,

on est loin de s'approcher
de la diversité présente du côté masculin.

Il y a quelques variations
notables du standard.

Illaoi est un peu plus musclée
que la plupart des personnages féminins

Jinx a une poitrine plus petite

et il y a l'adorable lutine Tristana.

Mais l'écrasante majorité des personnages
féminins montrent clairement

qu'une silhouette élancée avec une forte poitrine
est considérée comme la norme

pour la conception de personnages féminins.

De même, dans Dota 2, les héros masculins
peuvent être beau ou comique,

excentrique ou grotesque,

tandis que les héroïnes sont pour la plupart confinées
à être des personnages humanoïdes standard

avec des traits de visage conventionnellement attirants.

Où sont les monstres de pierres féminins,
les prêtresses squelettiques et les...

quel que soit ce truc ?

Ce n'est pas le cas uniquement dans les jeux de combat,

MOBA et autres titres qui donnent

aux joueurs une liste de personnages parmi lesquels piocher.

Les personnages féminins de tous types de jeux

sont souvent limitées à cette même morphologie

Je devrais te tuer.

Tout va bien ?

Reste loin d'elle !

Tu es sûr de vouloir qu'il s'en aille ?

(Chantant) Tu es ...

Et ce type veut que je lui fasse confiance...

C'est comme si les personnages masculins étaient libres

d'avoir le physique qui communique le mieux

leur personnalité ou leurs capacités.

Mais quand il s'agit du design

de personnages féminins,

ce genre d'imagination et de créativité

ne semble généralement pas exister.

Au lieu d'avoir un éventail passionnant de personnages féminins,

nous nous retrouvons le plus souvent avec la même morphologie,

encore et encore :

une morphologie conçue pour être sexuellement attirante

pour le joueur supposé homme et hétéro.

Utiliser la même morphologie

pour autant de personnages féminins

n'est pas seulement répétitif et ennuyeux ;

c'est nocif.

Cela associe notre valeur en tant qu'être humain

à notre désirabilité par les hommes,

et cela renforce notre vision culturellement préconçue

de qui peut être considéré comme désirable

et qui ne l'est pas.

Le problème est aggravé

par le fait que lorsque nous voyons

des représentations de femmes

avec d'autres morphologies

c'est souvent pour s'en moquer,

comme dans Fat Princess

ou bien elles sont pathologisés et présentés comme

une transgression tordue

de l'idéal féminin préétabli

comme dans le cas de la

Maléfique psychopathe lesbienne Jo Slade

dans Dead Rising.

On va voir à quel point tu es effrontée,

sale petite traînée !

Dis bonjour à mon copain !

Oh non, pas encore !

Lorsque la majorité des femmes

qui peuplent ces univers ludiques sont conçues

à partir du même moule étriqué,

le problème n'est pas seulement ce que nous voyons dans les jeux :

c'est ce que nous ne voyons pas.

Le fait que les femmes corpulentes

et les femmes avec d'autres morphologies

ne soient pas présentes dans ces mondes,

renforce l'idée fausse selon laquelle

ces femmes sont moins précieuses et moins dignes d'intérêt

que les femmes dont la morphologie se rapproche plus

du standard de beauté de notre culture.

Ces limitations créatives

vis-à-vis des personnages féminins

ne concernent pas que la morphologie.

Nous ne voyons pas la même étendue d'âges représentés

que pour les personnages masculins.

Il n'est pas rare de voir

des soldats, combattants et héros masculins

qui ont dans les 40, 50 ans, voir plus.

Tu as raison.

Les personnages féminins jouables par contre

sont presque toujours jeunes ;

et ce pour la même raison

qui fait que tant d'entre eux

ont la même morphologie.

Ils sont censés être sexuellement attirant

pour des joueurs hommes hétéros.

Le résultat, c'est que nous avons

plein de représentations de personnages masculins

qui nous indiquent que les hommes

peuvent continuer à être actifs, dynamiques et

puissants tout au long de leur vie.

Par opposition, l'absence de

personnages féminins âgés jouables suggèrent fortement

que la valeur des femmes est directement liée à leur

beauté et à leur jeunesse, et que lorsqu'elles

sont plus vieilles, cette valeur est complètement épuisée.

Il n'y a pas beaucoup de bons exemples de

représentations importantes et positives

de femmes de différentes morphologies

dans les grands jeux actuels. Dans Life is Strange,

Il y a le personnage mineur Alyssa,

une camarade de classe de Max, l'héroïne.

Je ne savais pas que tu étais fan de science-fiction comme nous

Qu'est-ce que tu préfères ?

Dans Assassin's Creed Syndicate,

il y a Agnes MacBean, propriétaire du train

qui servira de QG aux héros.

Je vous présente Agnès et Bertha :
dame et locomotive.

Et dans Star Wars: Knights of the Old Republic II,

Kreia est un bon exemple

de personnage féminin capable, puissant et âgé.

Je suis Kreia et je suis votre sauveteuse.

Et vous êtes mon sauveteur.

Revenons à Overwatch un instant.

Depuis cette première annonce, quelques héroïnes

ont été ajoutées à la liste.

Il y a Mei et Zarya, qui ont toutes deux

des morphologies différentes

de celles des héroïnes précédemment annoncées.

Ana au rapport.

Et plus récemment, Blizzard a annoncé

la prochaine héroïne du jeu, Ana, qui est à la fois

une femme plus âgée et une femme de couleur.

Ces personnages sont réjouissants

et encouragent les ajouts, mais ce n'est vraiment qu'un début.

Les développeurs de jeux doivent

continuer à travailler activement

afin d'obtenir le même éventail de diversité pour les morphologies féminines

que ce qui existe déjà pour les morphologies masculines

Quand les corps des personnages féminins

sont libérés de la nécessité

de respecter des standard de beauté étriqués et limités

l'éventail de représentations qui en résulte

rendra non seulement les jeux plus intéressants

mais nous encouragera aussi

à voir toutes les femmes comme les individus désirables, précieux, autonomes que nous sommes.