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À cette époque, il n'y avait pas un berger
pour 500 brebis,
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il en fallait toujours deux ou trois.
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La main-d’œuvre n’était pas
aussi chère à l’époque.
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À certains endroits, ils dormaient
dans une cabane à côté des brebis,
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quand ils les parquaient dehors.
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La cabane de berger n’était pas
une demeure bien grande...
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Là, le berger qu’il y avait avant....
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avant 1930,
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couchait dans la bergerie
et il gardait son tonneau à la citerne.
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Il prenait un peu de lard ou n’importe
et une miche de pain
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et puis il passait la semaine ici,
parfois sans descendre ou presque.
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Surtout en automne
parce qu’à cette époque ils trayaient.
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Aussi bien il mangeait un plat de grives
ici tout seul ou n’importe,
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ou avec des camarades.
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C’était un célibataire.
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Il aimait faire la java.
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Il y avait toujours un tonnelet
pour boire un coup.
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J’ai bien connu cet homme,
mais il y a un moment qu’il est mort.
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Le grand-père avait une brebis
qu’il ne faisait pas saillir
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pour lui faire porter la grosse sonnaille.
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Quand le père Volpelier, le grand-père
de celui qu’il y a aujourd’hui,
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vint à la ferme, il dit :
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“Ici nous n'aurons pas de brebis
juste pour porter la sonnaille.
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Nous changerons la sonnaille
de l’une à l’autre, s’il le faut,
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mais il faudra toutes les faire saillir !”
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C’était une idée comme ça.
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À cette époque,
c’était un régisseur qu’il y avait,
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alors le berger faisait
un peu ce qu’il voulait.
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C’était ainsi son idée.
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De toute façon, qu’il y ait une brebis
sur 200 ou 250 qui ne soit pas pleine,
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ça arrive souvent.
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On ne peut pas...
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Mais, la meilleure,
c’est une autre paire de manches…