À cette époque, il n'y avait pas un berger pour 500 brebis, il en fallait toujours deux ou trois. La main-d’œuvre n’était pas aussi chère à l’époque. À certains endroits, ils dormaient dans une cabane à côté des brebis, quand ils les parquaient dehors. La cabane de berger n’était pas une demeure bien grande... Là, le berger qu’il y avait avant.... avant 1930, couchait dans la bergerie et il gardait son tonneau à la citerne. Il prenait un peu de lard ou n’importe et une miche de pain et puis il passait la semaine ici, parfois sans descendre ou presque. Surtout en automne parce qu’à cette époque ils trayaient. Aussi bien il mangeait un plat de grives ici tout seul ou n’importe, ou avec des camarades. C’était un célibataire. Il aimait faire la java. Il y avait toujours un tonnelet pour boire un coup. J’ai bien connu cet homme, mais il y a un moment qu’il est mort. Le grand-père avait une brebis qu’il ne faisait pas saillir pour lui faire porter la grosse sonnaille. Quand le père Volpelier, le grand-père de celui qu’il y a aujourd’hui, vint à la ferme, il dit : “Ici nous n'aurons pas de brebis juste pour porter la sonnaille. Nous changerons la sonnaille de l’une à l’autre, s’il le faut, mais il faudra toutes les faire saillir !” C’était une idée comme ça. À cette époque, c’était un régisseur qu’il y avait, alors le berger faisait un peu ce qu’il voulait. C’était ainsi son idée. De toute façon, qu’il y ait une brebis sur 200 ou 250 qui ne soit pas pleine, ça arrive souvent. On ne peut pas... Mais, la meilleure, c’est une autre paire de manches…