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Comme l'a dit Peter j'ai reçu mon Doctorat en 1979
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Et j'ai été à la convention MLA
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Euh, mais je ne suis allé à aucune conférence
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J'ai eu un boulot, dans une université Catholique
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appelé Université Sainte Marie, dans la même rue que Notre Dame
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dans l'Indiana, donc, on a fait nos bagages et on s'est installé dans l'Indiana
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et euh, un an plus tard, je me suis fait viré..
-
Ce qui m'a surpris car j'été en voie de titularisation
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Je pensais en avoir pour au moins 6 ans avant de me faire virer
-
Hmm, la raison pour laquelle je me suis fait viré
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était, ma foi, déconcertante..
-
c'était à cause de mes positions concernant l'avortement
-
le coté déconcertant était que j'étais contre l'avortement
-
et c'était une université Catholique...
-
de plus, quid de la liberté académique?...
-
alors tout ça s'agitait dans mon esprit
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et j'essayais de saisir, saisir le sens
-
de cette affaire
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pour aller faire état de mon incompréhension
-
à la chaire du département d'Anglais
-
et elle me dit :"Oui eh bien
-
c'est parce que vous êtes un absolutiste"
-
..je me suis dit "de quoi elle parle?"
-
est ce que je crois au droit divin du Roi ?
-
je ne me souviens pas avoir dit quoi que ce
-
soit en rapport avec ça dans un de mes cours
-
et alors elle s'est mise à parler du droit
-
à l'avortement et soudain j'ai réalisé
-
ce qu'absolutiste voulait dire...
-
ca voulait dire prendre les positions de
-
l'église Catholique
-
contre l'avortement dans une université Catholique
-
c'était dommageable pour ma carrière..
-
Alors euh, ayant toujours aspiré à l'écriture
-
je me suis dit "bien, je vais écrire
-
à propos de cette affaire"
-
je vais en écrire une histoire et dès que
-
l'histoire sera publiée l'Académie va venir
-
à la rescousse et les étudiants
-
me porteront sur leurs épaules
-
et me ramèneront à mon bureau
-
Ca n'a pas pris cette tournure, pas que
-
celà ait mal tourné, mais ça n'a pas tourné
-
de cette façon..
-
mais j'ai écris un article
-
au sujet de mon expérience à
-
l'université Sainte Marie
-
Ca a pris un certain temps
-
le temps de la rédaction
-
de la publication et au bout d'un moment
-
ca prenait forme
-
c'était vers la fin de ma présence à Ste Marie
-
et j'avais essayé de rencontrer le Président de l'université
-
vous savez pour, entendre ma version, et
-
intervenir, bref, ca n'a rien donné.
-
et alors soudain, dans la dernière semaine
-
j'ai vu tout ces messages un peu partout
-
notamment sur le tableau d'affichage
-
"appelez le Président"
-
"appelez le Président"
-
je rentre chez moi et là pareil
-
"appelez le Président"
-
Alors, j'appele le Président
-
et il me dit "bien, j'aimerais vous parler"
-
alors, très bien, on va parler
-
j'arrive dans son bureau, très beau
-
lambris, de qualité "authentique"
-
car Ste Marie a été construit, vous savez,
-
avant de devoir se satisfaire de toc
-
et le Président s'appele Jack
-
et Jack et le summum du type "classe"
-
alors Jack m'invite à rentrer et dit :
-
"voulez vous un cookie?"
-
m'en présentant une assiette pleine
-
et je réponds "non merci"
-
je vois qu'il est nerveux,
-
je m'aperçois qu'il est là, nerveux, avec
-
un cigare dans une main
-
et un briquet dans l'autre
-
et il me dit :
-
je crois comprendre
-
que vous avez écris un article
-
au sujet de Ste Marie
-
j'ai répondu "oui c'est exact"
-
alors il dit "eh bien j'aimerais le voir"
-
je réponds "bien il paraîtra la semaine prochaine"
-
il dit "non non, avant parution!"
-
je réponds "vous n'avez pas eu un instant
-
à m'accorder en 6 mois et maintenant
-
je suis tellement populaire.."
-
la porte est ouverte
-
au fait, sur le bureau à l'entrée
-
et si vous pouvez vous rendre compte
-
de ce que c'est que d'être dans le bureau
-
du Directeur d'une école pour jeune
-
filles Catholiques vous savez..
-
personne ne se balade avec un tatouage
-
on n'est pas dans l'Indiana typique bref,
-
il me dit
-
"non non je veux voir cet article tout de suite"
-
et je réponds "mais Jack, pourquoi
-
devrais je vous montrez cet article"
-
il dit "dans l'interêt d'être juste et objectif"
-
alors je réponds
-
"Jack, depuis quand on est juste et objectif avec moi?"
-
il réponds "oui, je pense que vous allez déformez
-
les choses dans votre article"
-
je réponds "Jack, tout ce que je vais faire
-
c'est dire la vérité."
-
A cet instant, il a explosé
-
rappelez vous, la porte est ouverte
-
toutes les secrétaires sont là, il me dit
-
"la vérité ?!" avec son cigare dans une main
-
et le briquet dans l'autre,
-
"la vérité?! connerie !"
-
"la vérité?! connerie!" hurle t'il tout poumons
-
j'veux dire, même Ponce Pilate n'est
-
pas allé aussi loin
-
au moins, Ponce Pilate a posé une question
-
je me rappelle avoir pensé alors
-
"qu'est ce qui lui prends à ce type"
-
"qu'est ce que j'ai fais pour mériter ca?"
-
tout ce que je fais c'est dire que j'allais
-
dire la vérité
-
Bien, j'ai alors appris
-
que la vérité était un sujet très sensible
-
pour un tas de raisons
-
je n'avais pas compris pourquoi
-
ce devait être un sujet si sensible
-
dans la vie de ce gars à cette époque
-
mais j'ai trouvé plus tard
-
J'ai quitté le bureau en me disant
-
"pourquoi haït-il la vérité ?"
-
"pourquoi pense t'il que la vérité
-
c'est des conneries ?"
-
"pourquoi fait-il ce genre de corrélations ?"
-
et j'ai gardé ça à l'esprit pendant des années
-
c'est toujours dans ma tête depuis de nombreuses
-
années
-
Puis soudain j'appris que Jack s'en allait
-
il avait démissionné soudainement
-
Mais, la raison qu'on pouvait lire dans
-
les journaux n'était pas la vraie raison
-
la raison pour laquelle il avait
-
démissionné soudainement était que
-
il avait une liaison avec une des doyennes
-
et le personnel du Lycée s'en sont
-
rendu compte
-
et l'histoire allait apparaitre au grand jour
-
donc il est parti
-
avant que celà n'arrive
-
Alors, je pense que ça a été une
-
révélation pour moi
-
je pense que ce que j'ai appris à ce moment
-
c'est que les gens pour qui la vérité
-
est un sujet sensible
-
le sont pour une raison très particulière
-
Plus tard il poursuivi sa vie en
-
accomplissant rien de remarquable
-
puis il a eu le cancer
-
et aujourd'hui il est décédé.
-
Ok alors, il doit connaître la vérité maintenant
-
d'une manière qui
-
n'est peut être pas plaisante
-
on ne sait pas
-
peut être est ce le cas
-
et je pense que c'est la raison
-
pour laquelle beaucoup de gens
-
ont ce rapport à la vérité
-
Alors je suis parti si on veut
-
j'ai "mis les voiles"
-
j'avais deux projets en tête
-
je me suis dit "il a dû arriver
-
quelque chose à l'éducation Catholique
-
car je n'aurais pas dû être viré
-
pour m'être opposé à l'avortement
-
alors j'ai décidé de trouver ce qui était arrivé
-
à l'éducation Catholique
-
et j'ai aussi essayé de trouver
-
la connection entre
-
la façon dont vivent les gens
-
et la façon dont les gens pensent
-
alors la première
-
question à laquelle j'ai répondu
-
dans un livre appelé
-
"John Cardinal Crow et la révolution Culturelle"
-
qui parle de la facon dont l'église Catholique
-
a été perverti durant la révolution culturelle
-
dans les années soixantes
-
c'est une longue histoire et je rentrerais
-
pas dedans maintenant
-
l'autre question est
-
la relation entre la vérité et les actes
-
J'ai crée une revue "Fidélité Catholique"
-
qui parle principalement d'affaires Catholiques
-
mais durant cette période j'ai commencé
-
à lire des biographies
-
des personnes qu'on nous enseigne
-
avant le Bac
-
la difference entre avant mon Bac
-
et mon fils avant le Bac
-
est que les gens croyaient en la modernité
-
dans les sixties, ils la vivaient, ils y croyaient
-
ils croyaient à tout ça comme l'honnête vérité
-
divine et dans la période qui nous amène
-
jusqu'à l'époque de mon fils
-
ils ont eu à faire rentrer tout ça de force dans leurs esprits
-
et c'est l' essence de ce qu'est le
-
politiquement correct
-
Alors j'ai commencé à lire ces biographies
-
notamment celle de Sartre
-
et je me souviens m'être dit
-
"Punaise, je croyais que j'étais affreusement
-
stupide de ne pas comprendre Sartre"
-
jusqu'à ce que je lise sa biographie
-
et d'apprendre qu'il avait l'habitude
-
de prendre de la Dexedrine
-
et il écrivait 18h d'affilée sous Dexedrine
-
et d'un coup j'ai réalisé que finalement
-
je n'étais pas si stupide, peut être
-
que c'était sa drogue et pas ma stupidité
-
qui en était la cause
-
en d'autres termes la vie de ces gens
-
m'apparaisse comme fournissant une explication
-
telle que n'en fournisse pas leurs oeuvres
-
Puis je me suis intéressé à la controverse
-
"Margaret Mead" dont je traite
-
dans "Les modernes dégénérés"
-
En fait, Margaret Mead a fait sa carrière
-
sur l'affirmation que les Samoans
-
ne font pas cas de l'adultère
-
Elle affirme ça dans un livre appelé
-
"Passage à l'âge adulte chez les Samoans"
-
Et au début des années 80 un Australien
-
du nom de Derek Freedman publie un livre
-
appelé "Margaret Mead et les Samoans"
-
dans lequel il prouve de façon convaincante
-
que les Samoans, finalement, PRENNENT
-
l'adultère au sérieux comme le reste du monde
-
en d'autres termes, si il rentre à la maison
-
et que sa femme est au lit avec un autre homme
-
il ne va pas juste sous un palmier
-
et trouve quelqu'un d'autre
-
Les rapports de Police étaient pleins de
-
gars à la mâchoire cassée, de coups de couteaux
-
la totale quoi, en ce qui concerne la réation
-
typique face à l'adultère
-
Alors où Margaret Mead a t'elle pêché cette idée ?
-
Eh bien, O' surprise, un an après que le
-
livre de Derek Freedman soit sorti
-
la biographie de Margaret Mead est sortie
-
et, O' surprise, devinez ce que faisais
-
Margaret Mead durant l'été 1926 ?
-
elle commettait l'adultère.
-
Alors soudain j'ai eu une révélation ok,
-
que ce en face de quoi on se trouve
-
c'est une projection
-
c'était la conscience coupable
-
de Margaret Mead, et elle en fait
-
une carrière car de nombreuses personnes
-
avaient la même conscience coupable
-
Toutes les femmes libérées du Lycée Barnard
-
dans les années 20 adoraient le livre de
-
Margaret Mead parce que ca disait
-
"à l'état naturel la culpabilité n'existe pas
-
tu peux commettre l'adultère sans conséquence"
-
Je me suis rendu compte qu'à peu près tout
-
les penseurs modernes du type que
-
j'avais étudié avant le Bac
-
avaient cette sorte de squelette dans son placard
-
en conséquence de quoi j'ai essayé
-
d'arriver à une sorte de formulation
-
de cette idée.
-
De quoi parle t'on içi, il me semble
-
que, pour rester dans le sujet de la
-
conférence, il y deux options
-
dans la vie;
-
du moins, options intellectuelles.
-
On peux soit conformer ses désirs
-
à la vérité,
-
ou on peut conformer la vérité
-
à ses désirs.
-
et il me semble que, tout les penseurs
-
modernes que j'ai examiné, puisque
-
leurs biographies ont été publiées
-
ont choisis la deuxième option
-
Ils avaient décidé d'étouffer
-
la vérité
-
car elle ne se conformait pas à leurs désirs
-
par exemple Sigmund Freud disait
-
"TOUS les hommes
-
ont le désir de coucher avec leurs mères
-
et leurs soeurs"
-
Tous les hommes...Sigmund ?
-
Je trouvais dèja ça dur à avaler
-
la première fois que je l'ai entendu et
-
soudain l'hisoire de la relation de Freud avec
-
sa sœur a été révélée et alors c'est
-
devenu un peu plus compréhensible
-
Ce que j'affirme, la thèse de mon livre est que
-
la Modernité c'est la rationalisation
-
des mauvais comportements sexuels
-
et nous vivons présentement le bout du bout
-
de la Modernité et donc le système Universitaire
-
n'est rien de plus qu'une rationalisation
-
sophistiquée des mauvais comportements sexuels.
-
Oui c'est une affirmation audacieuse
-
Je sais, je suis connu pour ça..
-
mais alors, je me suis dit
-
"quid de mon vécu en tant qu'étudiant"
-
Celà m'est venu à l'esprit il y a un moment
-
lorsque j'ai vu un article dans le NY Times
-
au sujet de l'attaque contre la culture Occidentale
-
vous vous souvenez de "Hey hey, ho ho
-
dehors la culture Occidentale"
-
Jessie Jackson chantait ça à Berkeley
-
ou un de ces autres endroit en Californie
-
Ca n'a jamais eu de sens pour moi mais,
-
bon, beaucoup de choses dans la vie sont bizarres
-
alors j'ai lu cet article et, O' surprise,
-
je connaissais certains de ces professeurs
-
en fait, certains même avaient été mes professeurs
-
en fait, l'un d'entre eux m'avait enseigné
-
Nathaniel Hawthorne.
-
Et je me souviens, maintenant elle n'enseigne plus
-
Nathaniel Hawthorne, maintenant c'est une
-
super Star; elle enseigne les Nouvelles
-
de Jacqueline Susann, que personne ne connait
-
et c'est tant mieux pour vous
-
mais dans les sixties tout le monde
-
connaissait ces Nouvelles telles que
-
la Vallée des Poupées"
-
alors, de ce que j'en sais Jacqueline Susann
-
ne vient pas de Mongolie Extérieure
-
alors pourquoi n'est ce pas considéré comme
-
de la culture Occidentale, j'sais pas, bref,
-
Jane, la grande professeure, la grande
-
partisane des "études multiculturelles"
-
enseigne à présent "la Vallée des Poupées"
-
Mais je me souviens du temps elle
-
enseignait la Lettre de Scarlett"
-
et je me souviens d'un cours
-
dans lequel une amie à moi était assis là
-
et on débattait de tous sauf du vrai problème
-
et si vous n'avez pas encore compris, le vrai
-
problème dans la Lette de Scarlett,
-
c'est l'adultère, n'est ce pas.
-
Mais au delà ça le vrai problème
-
est "est ce bien ou mal" ?
-
et c'est exactement ce que mon amie a dit
-
elle a éructé au beau milieu du cours
-
"n'est ce pas mal de commettre l'adultère ?!"
-
Pensez un instant à ma professeure "tendance"
-
et l'embarras dans lequel elle se trouve
-
à ce moment précis
-
que dit elle ?
-
il semble qu'il y ait 2 options, oui ou non
-
Oui, l'adultère c'est mal
-
mais alors, tu es considéré définitivement
-
comme ringarde
-
et du même coup tu condamnes
-
les mœurs de tout le département Anglais
-
enfin, les hétéro en tout cas..
-
alors, qu'en est il de "non" ?
-
"non, l'adultère ce n'est pas mal"
-
ben dans un sens, c'est encore pire
-
car alors, de quoi parle Nathaniel Hawthorne
-
qu'il a oublié de rendre des livres à la
-
bibliothèque.. ?
-
tu l'imagines, monter sur l'estrade
-
"je n'en pui plus!" et se déchirer la chemise
-
et il y a dessous ces livres en retard...
-
Est ce là ce qui peut te réveiller la nuit ?... non.
-
Donc, là on est face d'une situation où, si
-
on réponds "non" alors soudain on est dans
-
une situation où toute la littérature est vaine
-
c'est trivial ! est ce que l'adultère
-
est un problème ou pas ?
-
est ce qu'Homère pensait que l'adultère
-
était un problème ?
-
En d'autres termes si on dit "non" alors on
-
condamne toute la littérature, on
-
dit "hé c'est stupide"
-
voilà ce gars Nathaniel Hawthorne
-
qui écrit au sujet d'un type qui est juste névrosé
-
parce qu'il ne pouvait accepter l'adultère
-
Alors, comme la carriériste maline qu'elle est
-
"ni oui ni non"
-
(ca me rappelle un passage de la bible..)
-
"que l'adultère soit mal est la vérité d'Hawthorne"
-
La vérité d'Hawthorne ??
-
Ses relations sexuelles sont elles différentes
-
du reste du monde ?
-
Est il sexuellement équipé différement
-
du reste du monde ?
-
Comment cela pourrait il être seulement
-
la vérité d'Hawthorne ?
-
Cela ne se peut, ce ne peut être que LA
-
vérité ou bien c'est ridicule
-
ce sont les deux seules options.
-
Et il est là bien sur, le problème avec les études
-
littéraires.
-
Elles ne peuvent se confronter à la vérité
-
de certaines choses, à ce que certaines
-
choses soient bonnes ou mauvaises
-
et que c'est à la base de toute la
-
littérature, si on ne peut pas
-
dire que l'adultère c'est mal
-
on ne peut pas enseigner la littérature
-
car la à peu près toute la littérature
-
traite d'adultère, plus ou moins
-
n'est ce pas, je veux dire,
-
Hyppolite, Joseph et la Bible, Madame
-
de Bovary, tu peux faire le tour..
-
Anna Karenin,
-
l'adultère a une bien longue histoire
-
En d'autres termes on tue alors la culture
-
Occidentale et on tue la littérature
-
Alors, pourquoi ferait-on une telle chose
-
Aldous Huxley a écrit un livre nommé
-
"La fin et les moyens"
-
dans lequel il nous donne des indices
-
il dit "ma génération" ce qui veut dire la
-
génération des anglais dans les années 30
-
qui sont tous devenu communiste et
-
la suite de quoi sont venus les espions
-
"ma génération croit en l'insignifiance
-
mais pour une raison toute particulière
-
qui est que nous sommes intéressé
-
par la libération sexuelle"
-
en d'autres termes, SI c'est insignifiant
-
alors il n'y a pas de culpabilité s'y rattachant
-
En d'autres termes nous sommes prêt
-
à tuer le sens, pour soulager notre conscience"
-
Je dis que la seule différence entre Huxley
-
et tous ceux venu à sa suite
-
ce qu'Huxley était suffisement
-
honnête pour l'admettre.
-
Car je pense que nous sommes au coeur
-
du sujet lorsque l'on parle de vérité
-
sur les campus. Ici le cœur du sujet
-
c'est qu'il y a un lien
-
entre ce qu'on fais
-
et ce qu'on pense
-
En fait, je pense que l'essence
-
de la tradition Occidentale
-
est précisément la compréhension
-
de ce phénomène,
-
si on veut le voir sous l'aspect métaphysique
-
on lutte pour connaître la vérité
-
et on lutte pour accomplir
-
ce qui est bien.
-
Mais en dernière instance ces deux
-
principes n'en font qu'un, point.
-
Que le vrai et le bien, en un sens
-
c'est la même chose.
-
Et qui si l'on viole l'un, on viole l'autre
-
Si l'on tourne le dos à l'un
-
si l'on décide que l'on ne veut pas le bien
-
alors on ne peut pas vouloir le vrai non plus.
-
Nous avons des documents historiques
-
j'attends de rencontrer professeur Vasani
-
avec qui je me suis entretenu pour
-
la première fois
-
dans Tristan et Yseult
-
"Engloutis, O' nuit d'amour"
-
pourquoi s'interesse t'on aux ténèbres là
-
eh bien, parce qu'on commets l'adultère
-
c'est ce dont traite Tristan et Yseult
-
En d'autre termes nous avons là
-
le même schéma qui se répète encore
-
en tant que projet culturel
-
si on ne sait pas à quel point a été important
-
Tristan et Yseult pour la Libération sexuelle
-
en Allemagne durant le 19eme et au delà
-
alors on ne comprends pas une facette majeure
-
de la révolution culturelle
-
c'était si important pour Friedrich Nietzche
-
qu'il en a fait une affaire personelle
-
en contractant la syphilis, et en a fait
-
une philosophie et si on ne connaît pas
-
l'importance de Nietzche dans nos académies
-
alors on ne comprends rien à rien, vous devriez
-
le savoir...
-
Ce dont on parle ici c'est l'extinction délibérée
-
de la vérité
-
L'assombrissement délibéré de l'esprit
-
Les auteurs classique savaient que la
-
luxure jouait un rôle dans celà
-
Ils diraient que "la luxure assombrit l'esprit"
-
en d'autres termes, la passion
-
l'esprit est comme une vitre
-
et, si elle n'est pas propre
-
on ne voit pas au travers
-
on peut accéder à la réalité
-
à travers l'esprit
-
l'esprit tel qu'entretenu dans le
-
milieu académique
-
mon exemple favori c'est comme
-
être dans un bus la nuit, la lumière allumée
-
avez vous déjà été dans un bus la nuit
-
avec la lumière allumée ?
-
savez ce que l'on voit quand on regarde
-
par la vitre ?
-
on se voit soi-même...
-
C'est ce que la vitre, l'esprit, est devenu
-
dans le milieu académique
-
c'est devenu ni plus ni moins
-
que les tiraillements d'une conscience
-
qui ne veut pas faire silence
-
ce que je propose est autre chose
-
une idée différente
-
ce que je propose est je pense,
-
en concorde avec la sagesse de l'Ouest
-
La façon que l'on a de penser
-
dépends de la personne que l'on est
-
On ne peut appréhender la vérité
-
que si l'on vit la vérité
-
Et vivre la vérité
-
signifie conformer nos actes à la vérité
-
Et conformer nos actes à la vérité
-
signifie vivre en fonction
-
de la Loi morale
-
qui est la vérité sur la nature humaine.
-
Si on choisit cette option
-
on choisit l'une des options que j'ai
-
décris au début
-
On prends ses désirs, on en a tous,
-
et on subordonne ces désirs
-
à la Loi morale
-
En d'autres termes, la vérité est la chose
-
la plus importante.
-
Ce que nous avons dans cette culture
-
est précisément l'opposé.
-
Nous avons des désirs omnipotents
-
sans limite
-
Nous avons des désirs qui deviennent
-
souverains de la vérité
-
en d'autres termes nous avons des gens
-
qui nous enseignent, enfin nos enfants, nous
-
on est trop vieux,
-
des gens enseignant à nos enfants qui ont
-
pris la décision que leurs désirs seraient
-
la chose la plus importante au monde
-
Alors que fait on avec ces gens;
-
pour commencer on cherche à
-
comprendre ce qu'il se trame
-
que ce dans quoi on est embarqué
-
est une révolution culturelle
-
ce dans quoi ils nous embarquent c'est un
-
"Culture Kampf"
-
que ce dans quoi ils nous embarquent n'est pas
-
ce dans quoi nous ont embarqué les communistes
-
ils n'envoient pas les tanks
-
dans les rues
-
ce qu'ils font c'est contrôler l'information
-
et contrôler l'éducation
-
et, encore plus important
-
quel est le but du contrôle du systeme éducatif
-
le goal ultime est le contrôle de votre
-
vie sexuelle
-
C'est, me semble t'il, le génie de ce systeme
-
Si ils peuvent contrôler à un jeune age
-
comment on se comporte sexuellement
-
Ils peuvent déterminer comment
-
on se comporte tout court.
-
Ils n'ont pas à nous mettre le
-
revolver sur la tempe
-
ils sauront simplement que
-
l'on se comportement de façon prévisible
-
et voilà pourquoi je pense que
-
le système éducatif est marié au système
-
de propagation du vice
-
car vice = contrôle
-
si on est impliqué dans un vice
-
on est très facilement contrôlable
-
J'étais reporter à San Francisco
-
lors d'une visite du Pape
-
et il y avait deux rues
-
il y avait la rue des Catholiques
-
et il y avait la rue des homosexuels
-
et j'allais et venait pour observer
-
ce qu'il se passait
-
et à un moment je suis sur la rue
-
des homosexuels
-
lorsque le Pape arrive, il était
-
loin, loin au fond, on ne distinguer rien
-
je ne pouvais rien voir
-
mais soudain j'ai sentis ce rugissement
-
s'élever de la foule
-
et je me suis dis "tiens le Pape est arrivé"
-
je regarde le mec à coté de moi
-
son cou avait gonflé, il avait l'air
-
plus gros que sa tête
-
et les veines enflaient sur son cou
-
son visage se déformait de rage
-
et je me suis dit
-
"qu'est ce que cet homme t'as fait?"
-
"il ne te connait probablement même pas"
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"il ne t'as pas emprunté d'argent et pas remboursé
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que t'a t'il fait ?"
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et je me suis dit que la seule réponse
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possible était qu'il défendait la vérité
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il défendait la vérité au sujet de
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la sexualité humaine
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qu'elle a un but et que l'activité
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homosexuel et une défaite, une violation
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consciente de ce but
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et la conscience coupable de cet homme
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ne lui laissait pas une seconde de répit
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car la conscience coupable ne
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vous laisse jamais en paix
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elle ne meure jamais
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Je suis en train d'écrire un livre sur Frankenstein
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et je pense que c'est l'essence de Frankenstein
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que ce monstre est le tout permis sexuel
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qu'on laisse en ce monde
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ce monstre est le péché sans repentir
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et il ne meurt jamais
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Nous vivons dans une culture qui
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crée des monstres
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et est stupéfiée quand le monstre
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fait ce que les monstres font
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En ce sens, nous vivons dans une culture qui
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nous fais remonter à un avertissement
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reçu au commencement de notre culture
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je pense à une tragedie d'Euripide
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appelée "Les Bacchantes"
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si vous connaissez,
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les femmes ont abandonné leur métier à tisser
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donc ca parle un peu de féminisme
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elles ont laissé leur métier à tisser et parties
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sur la montagne danser nues
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pour adorer le dieu Oriental
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Dyonisos
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et Penthée, qui était un homme intelligent
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il est Roi de Thèbes, il réalise
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qu'il n'y a pas juste un problème
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d'indécence, quand les femmes
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enlèvent leurs habits pour danser
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sur la montagne
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l'ordre social est en jeu
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il est Roi, responsable de cet ordre social
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il doit faire quelque chose, il doit
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arrêter Dyonisos
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Ce qu'il fait bien entendu, ce n'est pas dur
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de capturer Dyonisos
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il le fait emmener devant le trône
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et, Dyonisos dit "tes armées n'ont aucun
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pouvoir sur moi", le Roi grimace,
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et Dyonisos montre au Roi pourquoi
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ses armées sont impuissantes
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il lui dit "aimerais tu voir les femmes
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danser nues sur la montagne ?"
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il s'adresse en fait au bas instinct du Roi
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et le Roi, eh bien oui, il aimerait
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voir les femmes danser nues sur la montagne
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alors Dyonisos dit "bien je vais t'y emmener
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mais, tu dois faire une chose,
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tu dois mettre une robe" alors le Roi met
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une robe et il traverse la ville, il ruine
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son autorité en marchant accoutré de la sorte
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les gens des études du Genre se régalent avec ça,
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Le Roi va donc sur la montagne et pointe un arbre
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"Si tu escalades cet arbre tu auras une meilleure vue"
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alors Penthée grimpe à l'arbre,
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ca m'a rappellé une scène à Harvard quand mon fils
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y était et les femmes criaient "oui c'est oui et non c'est non"
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j'avais l'impression que les feministes de (?) venait
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me faire la peau..,
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alors Penthée grimpe et les femmes le voient
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foncent vers lui, l'attrapent et le démembrent
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Dans la scène finale, le grand père de Penthée
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est debout à coté de cette femme
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et lui dit "que vois tu ?"
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la femme qui est assise là
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a la tête de Penthée sur ses genoux
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il se trouve que la femme est
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la mère de Penthée
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mais elle est toujours sous l'influence de cette
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ivresse Dyonisienne
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elle réponds "c'est un trophée ! c'est une
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magnifique tête de Lion !"
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et son père lui dit "regarde à nouveau"
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Alors, l'ivresse commence à se dissiper
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et elle regarde à nouveau, c'est
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la tête de son fils.
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Alors elle dit, superbe tirade, elle dit
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"je vois l'horreur
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je vois la souffrance
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je vois la douleur"
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C'est ce que nous voyons actuellement
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c'est ce dont il est question avec les Académies
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à ce moment.
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oui.
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Mais d'un autre coté
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le revers de la médaille
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il y a cette notion que peut être
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l'ivresse est elle en train de se dissper
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Comme Jeff en a parlé tout à l'heure
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il y a plein de gens qui se réveille
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des gens qui savent, qu'il ne s'agit
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pas de libération
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qu'il n'y a qu'une seule forme de libération
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pour l'animal rationnel
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c'est de vivre en accord avec
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le principe de raison
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C'est notre espoir
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c'est l'espoir de cette conférence
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et c'est l'epsoir de cette organisation
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Merci beaucoup.