Marina Abramović: Embrasser la Mode | "Exclusive" | Art21
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0:20 - 0:25Art doit être beau. Artiste doit être beau.
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0:26 - 0:31L'art doit être beau... (Grommèle)
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0:38 - 0:42Art doit être beau. Artiste doit être beau...
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0:49 - 0:56Dans les années 70, quand un artiste avait du rouge à lèvres et du vernis, ou n'importe quel lien avec la mode
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0:56 - 1:02C'était perçu comme l'image d'un très mauvais artiste, c'est comme ça qu'on veut s'affirmer
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1:02 - 1:06puisqu'on ne peut pas le faire avec son travail. C'était un gros "Non, non, non, non."
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1:08 - 1:13Je ne me présentais que d'une seule manière, très austère, très monastique.
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1:13 - 1:18Vous savez, à l'époque, les habits de scène étaient toujours les mêmes,
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1:18 - 1:21Toute nue, ou d'un noir sale, ou d'un blanc sale. C'est tout, vous savez.
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1:22 - 1:27Jamais de rouge à lèvres, jamais de vernis, jamais de hauts talons, vraiment plutôt strict.
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1:27 - 1:37Une vision presque masculine de moi-même. Et quand j'ai commencé à travailler seule au début des années 70,
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1:37 - 1:42Mon oeuvre allait vraiment vers--poussait les limites physiques jusqu'à
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1:42 - 1:46me faire risquer un accident ou une fin terrible.
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1:50 - 2:04[Homme et femme) Ahh.... Ahh....
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2:14 - 2:21Ahh...
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2:22 - 2:31Ulay, comme je le vois maintenant, était vraiment une nouvelle solution pour créer tout ça ensemble,
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2:31 - 2:35Créer une sorte de troisième entité.
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2:35 - 2:39Ulay était donc une bénédiction pour moi.
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2:40 - 2:42Et ça a vraiment marché.
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2:46 - 2:56Ahh... Ahh... Ahh...
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2:56 - 2:59Et comme toute relation, elle a touché à sa fin, ce qui a été très difficile pour moi,
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2:59 - 3:06Parce que j'ai horreur des échecs, et je ne voulais pas admettre qu'en réalité ça ne marchait plus.
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3:06 - 3:13Mais, c'était vraiment fini, et c'est pourquoi la Grande Muraille de Chine était une manière si parfaite de conclure.
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3:23 - 3:29J'ai fini de marcher le long de la Muraille, et j'ai dit au revoir à mon partenaire, Ulay.
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3:29 - 3:35Et ce fut un des moments les plus douloureux de ma vie et tout s'est écroulé avec moi.
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3:35 - 3:40Mon oeuvre, ma vie privée. J'étais relativement anéantie.
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3:40 - 3:48Je voulais juste rire. Je voulais du rire, je voulais revivre. Je voulais être heureuse à nouveau.
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3:48 - 3:50Je voulais être femme à nouveau.
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3:54 - 4:00Après avoir fini la Grande Muraille de Chine, je n'avait plus besoin de prouver quoi que ce soit à personne.
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4:02 - 4:04C'était vraiment un grand tournant pour moi,
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4:04 - 4:11Quand je me suis dite, "Ok, je pense que je suis une artiste convenable. Je peux vraiment me faire plaisir
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4:12 - 4:19et intégrer la mode. Ce qui fut un autre élément libérateur. Et je pense vraiment que ça va. J'en ai pas honte.
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4:20 - 4:24C'est de la pure vanité. Et ça ne fait que montrer la contradiction.
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4:24 - 4:33Parce que, oui, je peux rester assise 736 jours au MoMA, une performance extrêmement difficile.
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4:33 - 4:42Et, le jour suivant, avoir Givenchy qui organise un dîner fashion, pour lequel j'avais une robe incroyable,
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4:42 - 4:48Créée par Riccardo Tisci, et la veste était faite de 101 serpents.
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4:48 - 4:52Au moins, je suis sûre qu'ils sont morts naturellement, mais passons.
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4:53 - 4:58Vous voyez, attirer toute cette attention dans la mode à 65 ans, c'est très différent.
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4:58 - 5:02Quand on le fait à vingt ans, c'est plutôt naturel.
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5:02 - 5:06Mais maintenant j'en ai soixante-cinq. Et j'ai fait la couverture du magasine V, dans la mode.
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5:07 - 5:14C'est beaucoup plus drôle, parce que ça booste ma confiance en moi, d'une certaine manière,
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5:14 - 5:18Ce que je n'avais vraiment eu, en tant que femme. En tant qu'artiste, si.
- Title:
- Marina Abramović: Embrasser la Mode | "Exclusive" | Art21
- Description:
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Episode #155:Filmée dans son quartier général New Yorkais en 2011, Marina Abramović discusses how her relationship to fashion and femininity have evolved over the course of a 40-year career. In the 1970s, Abramović relied upon stark, neutral performance uniforms that were always either "naked or dirty black or dirty white." She reached a turning point in 1988 after the dissolution of her artistic collaboration with Ulay Laysiepen, which culminated in "The Great Wall Walk" (1988). Abramović's subsequent embrace of fashion and femininity parallel her re-emergence as a solo performance artist in the 1990s and 2000s.
A pioneer of performance as a visual art form, Marina Abramović uses her body as both subject and medium in performances that test physical, mental, and emotional limits—often pushing beyond them and even risking her life—in a quest for heightened consciousness, transcendence, and self-transformation. Characterized by repetitive behavior, actions of long duration, and intense public interactions, Abramović's work engages universal themes of life and death as recurring motifs, while drawing on the artist's personal biography and reflecting contemporary events.
Learn more about Marina Abramović at:
http://www.art21.org/artists/marina-abramovicCREDITS: Producer: Ian Forster. Consulting Producer: Wesley Miller & Nick Ravich. Interview: Charles Atlas. Camera: Paul Gibson. Sound: Mark Mandler. Editor: Lizzie Donahue & Morgan Riles. Artwork Courtesy: Marina Abramović Archives & Sean Kelly Gallery. Photography Courtesy: ELLE Serbia, Givenchy, Museum of Modern Art, Dusan Reljin, Mario Testino / Art Partner & V Magazine. Special Thanks: Danica Newell & Sidney Russell. Theme Music: Peter Foley
- Video Language:
- English
- Team:
- Art21
- Project:
- "Extended Play" series
- Duration:
- 05:39