Return to Video

Vous ne faites pas ce que vous dites pour trois raisons | Amanda Crowell | TEDxHarrisburg

  • 0:07 - 0:13
    En grandissant, je ne faisais jamais,
    au grand jamais, d'exercice.
  • 0:13 - 0:15
    Je n'avais aucune activité physique.
  • 0:15 - 0:17
    Je ne pratiquais aucun sport.
  • 0:17 - 0:18
    Rien.
  • 0:19 - 0:21
    J'étais réputée pour dire :
  • 0:21 - 0:26
    « je courrai le jour où je serais
    poursuivie par un ours et pas avant. »
  • 0:27 - 0:30
    Cela a duré environ 34 ans
  • 0:30 - 0:34
    jusqu'au jour où je me suis réveillée
    avec un bébé,
  • 0:34 - 0:35
    un enfant de deux ans et demi,
  • 0:35 - 0:39
    et un dos qui me faisait
    souffrir en permanence.
  • 0:40 - 0:45
    À ce moment-là, j'ai réalisé
    que si rien ne changeait,
  • 0:45 - 0:48
    si je ne devenais pas
    plus forte et plus souple,
  • 0:48 - 0:54
    je ne serais jamais le genre
    de mère que je voulais tant être.
  • 0:54 - 0:57
    Le genre de mère qui peut courir
    avec ses enfants au parc,
  • 0:57 - 1:00
    soulever ses enfants
    et les faire sauter
  • 1:00 - 1:05
    ou s'asseoir par terre cinq minutes
    pour jouer aux Lego.
  • 1:06 - 1:12
    Pour devenir plus forte et plus souple,
    il n'y a que l'exercice physique.
  • 1:13 - 1:15
    Mais ça ne me correspondait
    tout simplement pas.
  • 1:16 - 1:20
    Nous avons tous connu ça, n'est-ce pas ?
  • 1:20 - 1:22
    Il y a cette chose dont on sait que,
  • 1:22 - 1:24
    pour devenir la personne
    que l'on veut être,
  • 1:24 - 1:26
    l'innovateur que l'on veut être,
  • 1:26 - 1:29
    elle doit changer.
  • 1:29 - 1:33
    Mais même si on y pense tout le temps,
  • 1:33 - 1:37
    on en est toujours au même point.
  • 1:37 - 1:41
    Ce phénomène est ce que j'appelle
    un « échec défensif »
  • 1:41 - 1:43
    et ça donne quelque chose comme ça.
  • 1:43 - 1:44
    Le dimanche,
  • 1:44 - 1:46
    vous dites à votre mari ou femme :
  • 1:46 - 1:50
    « Cette semaine, je vais aller
    à la salle de sport trois fois. »
  • 1:51 - 1:54
    Vient vendredi
  • 1:54 - 1:56
    et vous n'êtes pas allé
    à la salle de sport.
  • 1:56 - 1:59
    C'est très bizarre, non ?
  • 1:59 - 2:02
    Vous pensez : « Je voulais y aller,
  • 2:02 - 2:04
    j'avais l'intention d'aller
    à la salle de sport.
  • 2:04 - 2:06
    Pourquoi ne vais-je pas
    à la salle de sport ? »
  • 2:07 - 2:11
    Je suis psychologue en cognition, alors
    j'ai fait ce que je sais faire le mieux.
  • 2:11 - 2:13
    Pendant trois ans,
  • 2:13 - 2:16
    j'ai cherché sans relâche
    la réponse à cette question :
  • 2:16 - 2:19
    « Pourquoi ne vais-je pas
    à la salle de sport ? »
  • 2:20 - 2:21
    Et j'ai découvert
  • 2:21 - 2:26
    que la raison pour laquelle on ne
    fait pas ce que l'on dit vouloir faire
  • 2:26 - 2:28
    est en grande partie dans notre tête.
  • 2:28 - 2:32
    De ce fait, j'ai identifié
    trois puissants blocages mentaux
  • 2:32 - 2:36
    qui vous enferment dans un cycle
    d'échec défensif.
  • 2:36 - 2:39
    Et si l'un d'eux est à l'œuvre,
  • 2:39 - 2:43
    votre cerveau vous protège
    contre un échec réel -
  • 2:43 - 2:46
    c'est pour cela qu'on le fait
    mais pas de la bonne façon -
  • 2:46 - 2:48
    en vous redirigeant et en vous distrayant,
  • 2:48 - 2:50
    et vous restez au même point.
  • 2:51 - 2:53
    Alors passons-les en revue.
  • 2:53 - 2:57
    La première raison de cet enfermement
    dans un cycle d'échec défensif
  • 2:57 - 2:59
    est que vous pensez,
  • 2:59 - 3:01
    quelque part dans votre cœur,
  • 3:01 - 3:03
    que vous ne pouvez pas y arriver.
  • 3:04 - 3:10
    Vous pensez que certaines personnes ont le
    talent ou les gènes pour faire cette chose
  • 3:10 - 3:14
    alors que vous, précisément, non.
  • 3:14 - 3:17
    Parlons d'exercice pour
    l'illustrer parce que
  • 3:17 - 3:19
    j'ai beaucoup d'expérience
    dans ce domaine.
  • 3:19 - 3:21
    Quand j'ai commencé à faire de l'exercice,
  • 3:21 - 3:24
    j'ai décidé que j'allais
    devenir une coureuse.
  • 3:25 - 3:29
    La toute première fois
    que je suis allée courir,
  • 3:29 - 3:33
    je portais un pantalon
    de yoga vraiment ample.
  • 3:33 - 3:35
    Je ne sais pas s'il y a
    des coureurs parmi vous,
  • 3:35 - 3:38
    mais si les coureurs portent du lycra,
    c'est pour une bonne raison.
  • 3:38 - 3:41
    Environ deux minutes après
    avoir commencé à courir,
  • 3:41 - 3:45
    je devais tenir mon pantalon en courant.
  • 3:45 - 3:46
    Je n'étais pas équipée
  • 3:46 - 3:50
    et je devais consulter une application
    de remise en forme sur mon téléphone,
  • 3:50 - 3:51
    sans endroit où le mettre.
  • 3:51 - 3:55
    Je cours en tenant mon pantalon
    d'une main et mon téléphone de l'autre,
  • 3:55 - 3:58
    et mon pantalon glisse
    dans ce sens maintenant.
  • 3:58 - 3:59
    Je dois l'attraper donc je l'attrape,
  • 3:59 - 4:02
    le téléphone tombe - « ah! » - je
    récupère mon téléphone.
  • 4:02 - 4:04
    C'est la pagaille.
  • 4:04 - 4:07
    Et le pire de tout,
  • 4:07 - 4:10
    c'est que ça s'est passé
    sur la piste d'athlétisme d'un lycée.
  • 4:14 - 4:19
    Ceci, mes amis, est un échec.
  • 4:19 - 4:22
    J'ai tenté quelque chose
    pour la première fois,
  • 4:22 - 4:24
    et j'ai mal fait.
  • 4:25 - 4:26
    N'est-ce pas ?
  • 4:28 - 4:33
    Ce qui se produit à ce moment-là
    est à la base de ce blocage mental.
  • 4:33 - 4:40
    Si vous croyez que le succès
    découle du talent et des gènes,
  • 4:40 - 4:44
    cette erreur de débutant
    va vous paraître très importante.
  • 4:45 - 4:50
    Vous n'étiez pas fait pour ça et c'est
    la preuve dont vous aviez besoin, non ?
  • 4:50 - 4:53
    Mais si au contraire vous réussissez
  • 4:53 - 4:57
    à développer ce que Carol Dweck qualifie
    d' « état d'esprit de développement »,
  • 4:57 - 5:00
    ces erreurs de débutant
    perdent de leur importance.
  • 5:00 - 5:04
    Ce ne sont plus des preuves
    que vous n'auriez jamais dû essayer,
  • 5:04 - 5:06
    mais des opportunités d'apprentissage.
  • 5:07 - 5:12
    Parce que vous savez que ce n'est pas
    le talent qui est à l'origine du succès.
  • 5:12 - 5:13
    C'est l'effort.
  • 5:14 - 5:17
    C'est l'effort qui, avec le temps,
    mène à la réussite.
  • 5:17 - 5:21
    C'est l'effort qui conduit à l'innovation.
  • 5:22 - 5:25
    Si vous êtes capable
    de passer de cet état d'esprit
  • 5:25 - 5:28
    selon lequel certaines personnes
    peuvent et pas vous,
  • 5:28 - 5:30
    à un autre où vous reconnaissez
  • 5:30 - 5:35
    que vos erreurs de débutant sont
    des balises sur le chemin du succès,
  • 5:35 - 5:40
    vous pourrez alors vous libérer
    de ce cycle d'échec défensif.
  • 5:41 - 5:45
    C'est la première raison de l'enfermement
    dans un cycle d'échec défensif.
  • 5:46 - 5:49
    La deuxième raison de l'enfermement
    dans un cycle d'échec défensif est
  • 5:49 - 5:55
    que vous pensez que les gens comme vous
    ne font pas des choses comme ça.
  • 5:57 - 6:00
    Et l'on touche ici à l'identité.
  • 6:00 - 6:03
    Notre identité est quelque chose
    de précieux, n'est-ce pas ?
  • 6:04 - 6:07
    Une des raisons pour lesquelles
    on se soucie tant de notre identité
  • 6:07 - 6:10
    est qu'elle a été durement gagnée.
  • 6:10 - 6:13
    Alors parlons de comment
    se forme une identité.
  • 6:13 - 6:15
    En observant la salle,
  • 6:15 - 6:18
    on dirait que tout le monde a réussi
    à surmonter l'adolescence.
  • 6:18 - 6:19
    Ce n'est pas vrai ?
  • 6:20 - 6:24
    Il y a un homme ici qui dit : « Euh...
    qu'entendez-vous par réussir ? »
  • 6:24 - 6:25
    (Rires)
  • 6:25 - 6:28
    Voici ce qu'il se passe à l'adolescence.
  • 6:28 - 6:30
    Vous aviez une identité
    avant l'adolescence,
  • 6:30 - 6:33
    mais vous l'avez assimilée
    par le biais de votre entourage, non ?
  • 6:33 - 6:35
    « Maman dit que je suis créatif. »
  • 6:35 - 6:36
    D'accord.
  • 6:36 - 6:38
    « Papa dit que je suis sportif. »
  • 6:38 - 6:40
    Oui, d'accord. Ça me paraît juste.
  • 6:40 - 6:42
    Mais cela change à l'adolescence.
  • 6:42 - 6:46
    Vous commencez à vous poser des questions
    vraiment difficiles sur qui vous êtes,
  • 6:46 - 6:48
    et vous le faites socialement.
  • 6:48 - 6:50
    Vous vous demandez :
  • 6:50 - 6:51
    « Suis-je comme cette personne ?
  • 6:51 - 6:53
    Suis-je comme toi ?
  • 6:53 - 6:54
    Suis-je comme toi ?
  • 6:54 - 6:55
    Suis-je comme toi ? »
  • 6:56 - 6:58
    Vous empruntez un petit
    morceau de leur identité,
  • 6:58 - 7:00
    pour voir ce que ça fait.
  • 7:00 - 7:04
    Vous pourriez emprunter par exemple :
    mentir à vos parents et sécher l'école.
  • 7:04 - 7:07
    Ou vous pouvez essayer
    un eye-liner noir vraiment épais,
  • 7:07 - 7:09
    vous teindre les cheveux en noir,
  • 7:09 - 7:10
    fermer votre porte,
  • 7:10 - 7:12
    et écouter de l'emo en boucle
    dans votre chambre.
  • 7:14 - 7:17
    Vous empruntez des petits morceaux
    des gens autour de vous,
  • 7:17 - 7:19
    et en faisant cela,
  • 7:19 - 7:23
    vous passez par ce qu'Erik Erikson
    appelle une « crise identitaire ».
  • 7:23 - 7:26
    C'est assez pénible.
  • 7:26 - 7:30
    Cela crée des frictions dans votre esprit
    parce que vous ne savez pas qui vous êtes.
  • 7:31 - 7:33
    Mais la bonne nouvelle est qu'au final,
  • 7:33 - 7:36
    vers le collège ou le lycée,
  • 7:36 - 7:41
    vous commencez à vous délester des
    morceaux inutiles de votre identité.
  • 7:41 - 7:45
    Vous arrêtez peut-être de traîner
    avec les enfants qui sèchent l'école.
  • 7:45 - 7:47
    Vous décidez : « Je n'aime pas le football
  • 7:47 - 7:50
    et je ne vais plus traîner
    avec l'équipe de football. »
  • 7:50 - 7:56
    Chaque morceau de cette identité
    que vous abandonnez représente une perte.
  • 7:56 - 7:59
    Ces amis avec qui vous traîniez
    et qui séchaient l'école,
  • 7:59 - 8:00
    qui ont peut-être compté pour vous,
  • 8:00 - 8:03
    vous pouvez penser les avoir trahis.
  • 8:03 - 8:05
    Vous ne traînez plus
    avec l'équipe de football
  • 8:05 - 8:09
    et pourriez perdre
    en crédibilité au lycée.
  • 8:10 - 8:15
    Ce processus, qu'Erik Erikson appelle
    la « cohésion identitaire »,
  • 8:15 - 8:17
    est très difficile.
  • 8:17 - 8:19
    Mais il en résulte une identité,
  • 8:19 - 8:24
    une foi en qui vous êtes vraiment.
  • 8:24 - 8:26
    Cela compte beaucoup pour vous,
  • 8:26 - 8:31
    et vous ne ferez rien
    qui menace cette identité.
  • 8:31 - 8:33
    Je vous entends déjà rétorquer :
  • 8:33 - 8:34
    « C'est très intéressant,
  • 8:34 - 8:38
    mais quel rapport avec aller
    au bout de mes objectifs ? »
  • 8:38 - 8:41
    Eh bien, quand je suis devenu coach,
  • 8:41 - 8:44
    j'ai eu beaucoup de mal
    à obtenir des clients
  • 8:44 - 8:48
    parce que je me vois comme appartenant
    au type altruiste du centre émotionnel
  • 8:48 - 8:51
    et que faire de la publicité
    et vendre mes services,
  • 8:51 - 8:54
    me paraissait inauthentique et agressif.
  • 8:54 - 8:57
    Vais-je faire quelque chose qui me
    paraît inauthentique et agressif ?
  • 8:58 - 8:59
    Non !
  • 8:59 - 9:00
    Jamais.
  • 9:01 - 9:05
    Et c'est ainsi que l'on s'enferme
    dans un cycle d'échec défensif.
  • 9:05 - 9:06
    Vous dites :
  • 9:06 - 9:09
    « Ce mois-ci, j'irai à une réunion
    de networking par semaine. »
  • 9:09 - 9:12
    Vient le jour de la réunion,
  • 9:12 - 9:13
    et votre cerveau dit :
  • 9:13 - 9:17
    « Hum, non. Nous n'allons pas faire ça ;
    cela menace notre identité.
  • 9:17 - 9:20
    Et puis de toute façon, Amanda,
    tu es tellement fatiguée.
  • 9:20 - 9:22
    Tu as été tellement débordée.
  • 9:22 - 9:23
    Tu devrais prendre soin de toi. »
  • 9:23 - 9:24
    En un clin d'œil,
  • 9:24 - 9:26
    la réunion de networking démarre
  • 9:26 - 9:27
    sans vous.
  • 9:27 - 9:30
    Vous êtes sur le canapé en jogging,
  • 9:30 - 9:34
    à la moitié du 13ème épisode
    de la première saison de Friends.
  • 9:34 - 9:35
    (Rires)
  • 9:35 - 9:37
    Encore une fois.
  • 9:38 - 9:41
    Je ne juge pas, nous en sommes tous
    passés par là.
  • 9:41 - 9:44
    Mais cela explique pourquoi
    vous êtes toujours au même point.
  • 9:45 - 9:48
    Donc si vous vous reconnaissez,
  • 9:48 - 9:50
    si c'est un blocage mental
    qui vous donne du fil à retordre,
  • 9:50 - 9:55
    vous devez trouver des gens comme
    vous qui font ce que vous voulez faire,
  • 9:55 - 9:58
    et leur faire part de vos inquiétudes.
  • 9:58 - 10:00
    J'ai dû trouver une altruiste
    du centre émotionnel
  • 10:00 - 10:03
    qui savait promouvoir son entreprise
  • 10:03 - 10:07
    et apprendre comment elle mettait
    ces choses en adéquation.
  • 10:07 - 10:09
    Si vous trouvez un moyen d'aligner
  • 10:09 - 10:12
    ce que vous voulez faire
    avec votre identité,
  • 10:12 - 10:14
    aller à la réunion networking
    vous semblera
  • 10:14 - 10:16
    vraiment plus facile.
  • 10:17 - 10:21
    C'est la deuxième raison de l'enfermement
    dans un cycle d'échec défensif.
  • 10:23 - 10:26
    La troisième raison de l'enfermement
    dans un cycle d'échec défensif
  • 10:26 - 10:30
    est que secrètement,
    vous ne voulez pas le faire.
  • 10:30 - 10:34
    Vous pensez juste que
    vous devriez vouloir le faire.
  • 10:35 - 10:39
    Vous y attachez de l'importance
    pour les mauvaises raisons.
  • 10:39 - 10:42
    Vous pouvez valoriser
    les choses de deux façons.
  • 10:42 - 10:43
    D'une part,
  • 10:43 - 10:46
    vous pouvez les valoriser pour
    des « raisons intrinsèques » -
  • 10:46 - 10:48
    raisons qui viennent de l'intérieur :
  • 10:48 - 10:49
    intérêts,
  • 10:49 - 10:50
    curiosité,
  • 10:50 - 10:53
    ou vous avez un plan bien déterminé
  • 10:53 - 10:58
    reliant cette chose que vous voulez faire
    à vos futures ambitions et à vos rêves.
  • 10:59 - 11:03
    Vous pouvez aussi valoriser les choses
    pour des raisons extérieures.
  • 11:03 - 11:04
    Des raisons extrinsèques du genre
  • 11:04 - 11:06
    « Les gens cool le font »,
  • 11:06 - 11:07
    « Ma mère serait fière de moi »,
  • 11:07 - 11:10
    ou « Qu'est-ce que j'aimerais
    être admiré ! »
  • 11:11 - 11:14
    Imaginons un instant, à titre d'exemple,
  • 11:14 - 11:16
    que vous ayez dit :
  • 11:16 - 11:18
    « Je ne dois pas dépasser mon budget.
  • 11:19 - 11:23
    Ce qui me coûte le plus d'argent
  • 11:23 - 11:27
    est d'acheter mon déjeuner
    au travail tous les jours. »
  • 11:28 - 11:29
    Alors vous décidez :
  • 11:29 - 11:32
    « J'arrête ça.
    Je vais apporter mon déjeuner. »
  • 11:32 - 11:34
    Un jour, vous êtes à mi-chemin du travail
  • 11:34 - 11:37
    et réalisez que votre déjeuner
    est resté sur le comptoir de la cuisine
  • 11:37 - 11:40
    juste à côté de votre téléphone portable.
  • 11:40 - 11:42
    C'est une journée difficile.
  • 11:42 - 11:45
    Vous n'avez rien à manger
    et pas de Candy Crush.
  • 11:45 - 11:46
    (Rires)
  • 11:46 - 11:48
    Qu'allez-vous faire ?
  • 11:48 - 11:51
    Vous dites à votre collègue :
    « C'est difficile aujourd'hui. »
  • 11:51 - 11:54
    Elle dit : « Ne t'en fais pas.
  • 11:54 - 11:57
    Ce doit être un signe de l'univers.
    On va s'offrir un bon déjeuner.
  • 11:57 - 11:59
    Ça va être génial. »
  • 11:59 - 12:01
    Vous avez deux possibilités.
  • 12:01 - 12:04
    Vous offrir un « bon déjeuner »
    avec votre amie,
  • 12:04 - 12:06
    payer 25 dollars pour un sandwich,
  • 12:06 - 12:08
    ou vous rendre au distributeur automatique
  • 12:08 - 12:12
    et acheter une barre énergétique
    merdique à deux dollars.
  • 12:13 - 12:15
    Qu'allez-vous faire ?
  • 12:16 - 12:21
    Eh bien, ça dépend de pourquoi vous
    essayez de ne pas dépasser un budget.
  • 12:21 - 12:23
    Si vous essayez de vous y tenir
  • 12:23 - 12:27
    parce que vous venez de vous fiancer et
    que vous voulez acheter une maison,
  • 12:27 - 12:28
    et que vous rêvez
  • 12:28 - 12:32
    de voir vos enfants assis à côté
    d'un feu crépitant à Noël,
  • 12:32 - 12:35
    alors vous irez au
    distributeur automatique.
  • 12:35 - 12:40
    Mais si vous essayez d'économiser
    parce que les riches sont admirés,
  • 12:40 - 12:42
    et, oui, ce serait sympa d'être admiré,
  • 12:43 - 12:44
    ce n'est pas suffisant.
  • 12:45 - 12:50
    Ça n'est pas suffisant pour lutter contre
    l'impulsion, l'envie du moment
  • 12:50 - 12:53
    d'aller au restaurant avec votre amie.
  • 12:53 - 12:56
    Ceci s'applique à toutes les choses
    que vous avez du mal à faire.
  • 12:56 - 12:58
    Si le travail que vous voulez
    faire est difficile,
  • 12:58 - 13:01
    il y aura des moments
    où vous voudrez abandonner.
  • 13:01 - 13:03
    Et c'est l'intérêt intrinsèque
  • 13:03 - 13:07
    qui vous permet de vous focaliser
    sur les étapes à accomplir
  • 13:07 - 13:12
    au lieu de céder à l'impulsion
    d'aller au restaurant avec votre amie.
  • 13:12 - 13:13
    Donc, si vous vous reconnaissez,
  • 13:13 - 13:16
    si vous avez du mal
    avec ce genre de choses,
  • 13:16 - 13:20
    vous devez travailler
    sur l'intérêt intrinsèque.
  • 13:20 - 13:24
    Vous devez trouver un moyen
    d'être intéressé ou curieux
  • 13:24 - 13:26
    par rapport à ce que vous voulez faire.
  • 13:26 - 13:29
    Vous devez lire les blogs,
    feuilleter les magazines.
  • 13:29 - 13:31
    Et si vous ne pouvez pas,
  • 13:31 - 13:34
    si vous n'y trouvez aucun intérêt -
  • 13:34 - 13:37
    les impôts par exemple -
  • 13:37 - 13:39
    alors vous devez formuler un plan
  • 13:39 - 13:43
    qui relie ce que vous voulez faire à
    vos futures ambitions et à vos rêves.
  • 13:43 - 13:46
    Quand la tentation d'arrêter,
    d'abandonner se présente
  • 13:46 - 13:48
    vous sortez ce rappel de votre poche
  • 13:48 - 13:50
    et vous vous le répétez
  • 13:50 - 13:54
    afin de vous rappeler
    de votre intérêt intrinsèque.
  • 13:54 - 13:55
    Et c'est de cette façon,
  • 13:55 - 14:00
    chers amis, que vous vous libèrerez
    du troisième cycle d'échec défensif.
  • 14:01 - 14:02
    Bon,
  • 14:03 - 14:05
    si un seul d'entre eux vous bloque,
  • 14:05 - 14:08
    vous aurez du mal à progresser
    vers votre objectif.
  • 14:08 - 14:10
    Mais si vous avez eu du mal
    toute votre vie,
  • 14:10 - 14:14
    il est probable que les trois
    soient à l'œuvre,
  • 14:14 - 14:17
    comme c'était le cas
    pour moi avec l'exercice.
  • 14:18 - 14:22
    Mais comme j'ai pu accepter
    ces erreurs de débutant
  • 14:22 - 14:24
    comme faisant partie
    du processus d'amélioration
  • 14:24 - 14:26
    et reconnaître
  • 14:26 - 14:30
    qu'il y a des gens non-compétitifs
    comme moi qui font aussi du sport,
  • 14:30 - 14:32
    et accepter -
  • 14:32 - 14:36
    je me suis beaucoup intéressée
    à la science du sport,
  • 14:36 - 14:38
    c'est passionnant -
  • 14:38 - 14:43
    j'ai pu, à ma grande surprise,
    commencer à progresser.
  • 14:43 - 14:47
    Je ne veux pas que vous pensiez
    que je suis ici pour dire :
  • 14:47 - 14:51
    « Changez d'état d'esprit et vous
    connaîtrez aussitôt un succès fulgurant »
  • 14:51 - 14:54
    car ce n'est pas ainsi que ça fonctionne.
  • 14:54 - 14:56
    En revanche, vous pouvez
  • 14:56 - 15:00
    remplacer un cycle d'échec défensif
    par des échecs
  • 15:00 - 15:03
    invitant à l'action,
  • 15:03 - 15:06
    constructifs
  • 15:06 - 15:09
    et productifs.
  • 15:09 - 15:11
    Un échec où vous vous trompez,
  • 15:11 - 15:13
    mais vous vous améliorez un peu.
  • 15:13 - 15:15
    Et vous vous améliorez encore,
  • 15:15 - 15:19
    jusqu'à ce que soudain, vous fassiez
    ce que vous n'auriez jamais cru possible.
  • 15:19 - 15:21
    Dans mon cas, ce que cela a produit,
  • 15:21 - 15:24
    c'est qu'en environ trois ans,
  • 15:24 - 15:25
    j'ai appris à courir,
  • 15:25 - 15:27
    je me suis équipée.
  • 15:27 - 15:29
    J'ai appris à faire du vélo.
  • 15:29 - 15:31
    J'ai appris à nager.
  • 15:32 - 15:34
    Et une folle journée d'août,
  • 15:34 - 15:38
    j'ai combiné les trois
    et fait un triathlon.
  • 15:38 - 15:40
    Je sais, j'étais surprise moi aussi.
  • 15:40 - 15:42
    (Rires)
  • 15:43 - 15:44
    Environ deux mois plus tard,
  • 15:44 - 15:47
    j'ai couru un semi-marathon.
  • 15:48 - 15:49
    Plus important encore, mon fils,
  • 15:49 - 15:53
    qui a maintenant six ans, qui pèse lourd
    et qui saute partout,
  • 15:53 - 15:55
    je peux le soulever.
  • 15:56 - 15:59
    Je ne dis pas ça pour que vous
    pensiez que je suis une athlète,
  • 15:59 - 16:03
    parce qu'à l'évidence,
    ce n'est pas le cas.
  • 16:04 - 16:06
    Je vous le dis
  • 16:06 - 16:09
    parce que le jour
    où j'ai fait ce triathlon
  • 16:09 - 16:13
    a été le plus grand jour de ma vie.
  • 16:13 - 16:15
    Parce que ce n'était pas censé m'arriver.
  • 16:15 - 16:18
    Ce n'aurait pas dû être possible.
  • 16:19 - 16:22
    Ce jour-là, j'ai réalisé
  • 16:22 - 16:24
    que moi,
  • 16:24 - 16:25
    vous,
  • 16:26 - 16:27
    nous tous,
  • 16:27 - 16:30
    pouvons être tout ce que nous voulons.
  • 16:30 - 16:32
    Nous libérons notre esprit
  • 16:32 - 16:35
    et avançons par étapes.
  • 16:35 - 16:37
    Si vous faites ces deux choses,
  • 16:37 - 16:40
    rien ne peut vous arrêter.
  • 16:41 - 16:42
    Merci.
  • 16:42 - 16:44
    (Applaudissements)
Title:
Vous ne faites pas ce que vous dites pour trois raisons | Amanda Crowell | TEDxHarrisburg
Description:

Amanda Crowell se penche sur comment transcender les échecs défensifs induits par notre état d'esprit en échecs productifs afin de triompher des problèmes qui nous paraissent insurmontables.

Amanda Crowell est psychologue en cognition, enseignante universitaire à la Hunter College School of Education, conférencière et coach. La Dr Crowell travaille avec des professeurs, des thérapeutes et des entrepreneurs porteurs d'une mission pour défaire des blocages mentaux et inciter à l'action.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

more » « less
Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
16:51

French subtitles

Revisions