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Bonjour à vous.
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Là, je suis avec un nouvel entrepreneur, vous allez adorer.
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C'est le fondateur de "The Family", Oussama Ammar.
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Il est avec moi.
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Suivez bien cet interview parce que vous allez découvrir les facteurs clés
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qui vont vous permettre, vous, en tant qu'entrepreneur, de réussir.
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Il est avec moi pour répondre à mes questions.
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Suivez cette interview.
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Salut Oussama.
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Bonjour, merci de me recevoir.
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Tu vas bien ?
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Très bien, et toi ?
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Eh bien, écoute, en pleine forme.
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Tu sais que je parle beaucoup de toi dans mes évènements.
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Je raconte deux, trois de tes anecdotes.
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En plus, tu vas bientôt venir les raconter directement.
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Et là, je me suis dit : il y a trop de personnes qui me suivent pour ne pas te faire découvrir aux personnes qui me suivent.
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Merci.
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Donc, voilà, avant qu'on aille sur ton parcours, déjà, une première vidéo sur
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Selon toi, quels sont les facteurs qui permettent de réussir en tant qu'entrepreneurs.
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Et juste avant, pour qu'ils sachent un peu qui on écoute,
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Qui tu es, en une phrase.
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Parce que, voilà, je tiens à le dire, parce qu'il est plutôt modeste.
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Il a rencontré de grands, grands entrepreneurs.
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Il a une entreprise qui a cartonné, qu'il a revendue.
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Et aujourdhui, il a un incubateur de start-up qui cartonne aussi.
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Donc, voilà, c'est moi qui le dis. Ça lui évite de le dire.
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Je te laisse rajouter le reste.
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Merci David.
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Alors, moi, j'ai un parcours un peu étonnant parce que j'ai commencé à travailler extrêmement jeune.
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et j'ai commencé à travailler par hasard.
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[Rires]
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Ma mère faisait des ménages chez un type.
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Le type avait besoin d'un site Internet.
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J'ai fait le site Internet sans savoir que j'étais en train de travailler.
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Ça a changé la vie et la carrière du type parce que c'était exactement ce dont il avait besoin au bon moment.
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Et il a donné de l'argent à ma mère qui devait représenter quatre ou cinq mois de salaire,
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pour ma mère, qui était femme de ménage.
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Donc, ça a été un déclic, et ce déclic, je l'ai eu, j'avais 12 ans et je suis tombé dans le bain de l'Internet.
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A 15 ans, j'avais fait pour la première fois, un exit en vendant une boîte.
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Et tout ça, en plus, je l'ai toujours vécu à côté de l'école.
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En vendant une boîte qui était valorisée à combien à 15 ans ?
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Pas beaucoup, c'était le million de francs.
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Je ne sais pas combien ça fait d'ailleurs aujourd'hui un million de francs,
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150 000 euros , quoi.
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Mais à 15 ans, ça le fait !
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Mais voilà, à 15 ans, ça le fait.
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Surtout, un million de francs à ce moment-là, c'est presque un million d'euros aujourd'hui, quoi.
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Oui, oui, sans doute, en fait.
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Bon, ça a été dépensé assez vite, donc je ne sais pas.
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[Rires]
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Mais, en tout cas, c'était une expérience.
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Et en fait, moi, j'ai vécu mon parcours un peu à l'envers,
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Parce que j'ai commencé par avoir de la chance et réussir dans le milieu entrepreneurial,
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et j'ai fondé une boîte plus importante avec plus d'investisseurs, plus de moyens, etc.
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Et pour la première fois, j'ai essayé de faire les choses sérieusement, de façon professionnelle.
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Et là, ça a été un fiasco total, puisque, non seulement,
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j'ai perdu tout l'argent qu'on m'a donné, mais en plus,
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personnellement, ça a été extrêmement dur.
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J'ai vraiment... Ça a été très dur en moi-même.
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Et en fait, c'est un moment, qui, mine de rien, est la meilleure chose qui me soit arrivée,
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parce que je pense que si j'avais réussi à ce moment-là,
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Je serai devenu insupportable d'arrogance.
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Et le fait d'avoir vécu un échec aussi fracassant, en fait,
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m'a fait me poser plein de questions sur moi-même.
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Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, grâce à cet échec,
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finalement, ce que je dis souvent aux entrepreneurs,
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Je leur dis : je ne sais pas comment vous aider pour réussir.
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C'est assez compliqué d'aider un type en lui disant :
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Ça, c'est le bon marché. Ça, c'est le bon produit.
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Cest très compliqué.
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Mais par contre, lui dire comment tout le monde se plante,
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alors, ça, cest beaucoup plus facile, surtout que moi,
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j'ai fait à peu près toutes les conneries sur Terre en moins de trois ans.
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Donc, ça a été une grosse learning curve.
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Mais comme j'en ai retiré énormément de leçons...
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C'est une de mes questions après.
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Comme j'en ai retiré énormément de leçons,
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Ça m'aide beaucoup dans mon accompagnement quotidien des entrepreneurs.
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Alors, qu'est-ce qui fait qu'un entrepreneur peut réussir,
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Et quelles sont les clés du succès pour un entrepreneur ?
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Je pense que la plus fondamentale de toutes,
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Alors, moi, j'ai une théorie assez personnelle sur les qualités qu'il faut, mais,
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il y a quelque chose de vraiment très fondamental, c'est le courage.
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Le courage, justement, c'est quoi ?
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Le courage, c'est le fait de faire les bonnes choses au bon moment,
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malgré ce que ça coûte.
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Et parce que c'est le courage qui est la mère de toutes les qualités.
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C'est facile d'être honnête, tant que ce n'est pas dangereux.
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C'est facile d'être loyal, tant qu'il n'y a rien à y gagner.
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Cest facile d'être fidèle, tant qu'il n'y a pas une trahison qui pourrait rapporter énormément.
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Or, là, attention, souvent, on pense, que les entrepreneurs sont des gens manipulatifs, etc.
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Ce n'est pas vrai.
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La plupart du temps, ce sont des gens très fidèles, très solides,
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extrêmement tournés vers le long terme, parce qu'il n'y a que le long terme qui paie vraiment en fait.
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Tous les coups qu'on peut faire à court terme,
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tous les petits trucs, astuces ou filouteries
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qu'on peut faire à court terme,
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elles paient, mais elles ne bâtissent pas de la valeur de long terme.
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Or, pour durer, pour être un Bill Gates, un Steve Jobs, ou tous ces gens qui nous font tous rêver,
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je pense que, quelque part, quand on est entrepreneur, je pense qu'on rêve de ces gens-là.
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Il ne faut pas oublier la leçon la plus importante qu'ils représentent tous,
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C'est qu'ils ont tous fait des choses pour le très long terme.
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Oui, des grandes visions.
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Des grandes visions exécutées pendant très longtemps.
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Et ça, ça demande du courage.
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Ça demande du courage, par exemple,
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j'ai un ami, récemment, qui m'expliquait cette histoire :
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Il vient de vendre sa boîte 50 millions de dollars,
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Alors, je ne peux pas encore dire son nom, mais ça va bientôt être...
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Ça va bientôt se savoir, en tous les cas.
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Ça va bientôt se savoir, et je lui disais :
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Alors, qu'est ce que tu en as retiré ?
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Qu'est ce que tu as appris ?
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Il m'a dit une histoire que je n'ai jamais dite à personne, mais en fait,
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au tout début de mon histoire, j'ai eu la chance de rencontrer un entrepreneur très célèbre,
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puisqu'il a eu la chance de rencontrer le fondateur d'une entreprise américaine,
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qui est assez peu connue en France, mais qui est très connue aux Etats-Unis dans l'Internet.
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Et il me dit : je suis arrivé dans son bureau, j'étais plein d'espoir.
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Je lui raconte ce que je fais.
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Le type me regarde dans les yeux et me dit :
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Écoutes, boy, i will tell you, je vais te le dire,
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Arrête tout de suite, tu vas perdre ton temps,
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C'est de la merde.
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Il s'est complètement effondré dans le bureau.
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Il a commencé à lui dire : Mais non, machin...
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Le type lui a dit : écoute, ça fait 15 ans que je suis dans ce business.
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Je sais reconnaître un mauvais business quand j'en vois un.
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Ton truc, c'est de la merde, arrête tout de suite.
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Il est sorti du bureau, il était complètement sonné.
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Et en bas du bureau, il y avait son frère, ses cofondateurs,
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il y avait tout le monde qui attendait.
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Il est descendu en bas, et il a dit :
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Bon, il ne peut pas investir, parce qu'il a un conflit d'intérêts,
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mais il adore !
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[Rires]
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Et il me dit : c'est le mensonge initial de ma putain de boîte.
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Et en fait, il me dit : j'ai eu le courage à ce moment-là de dire
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Mais va te faire foutre, je ne t'écouterai pas, je fonce quand même.
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Et 3 ans après, il ne le regrette pas.
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Et ça, je pense que s'il y a quelque chose que les gens peuvent apprendre en France,
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C'est que finalement, le succès, ce n'est jamais quelque chose qui a été donné par quelqu'un.
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Le succès, c'est quelque chose que tu prends.
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C'est quelque chose que tu construis.
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Tu vas le chercher.
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Et donc, ça ne veut pas dire que ce type avait raison ou tort.
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Il n'est pas là le point.
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Le point, il y a des millions de gens qui ont dit à des gens :
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Tu vas te planter.
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Ils l'ont fait quand même et ils se sont plantés.
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Et ce n'est pas grave en fait.
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Parce que, ce qui compte, c'est de regarder l'information et décider :
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Est-ce que je la prends ou est-ce que je ne la prends pas ?
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Et ça, ça demande du courage.
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Ça demande énormément de courage, parce que le courage,
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c'est le fondement de ça.
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Si on n'a pas de courage, on écoutera toujours la dernière personne à parler qui est la plus forte.
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Et ce n'est peut-être pas la bonne chose à faire.
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Donc, bâtir cette autonomie, bâtir cette liberté, bâtir ce courage,
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Il n'y a rien de plus important pour un entrepreneur.
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Alors, du coup, je me pose la question - vu que l'objectif, c'est d'aider les gens -
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est-ce que tu penses qu'on peut développer le courage ?
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Alors, bonne question.
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Moi, je pense que oui. Je pense qu'on ne naît pas entrepreneur,
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On le devient.
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C'est un truc que je répète tout le temps.
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J'ai même une devise : anyone can be an enpreneur.
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On me traite de démagogique.
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On me dit que c'est n'importe quoi de mettre ce genre d'idées dans la tête des gens.
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C'est-à-dire, c'est l'idée d'un programme que tu as en ce moment, c'est ça ?
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Ouais, exactement. C'est l'idée d'un programme qu'on a en ce moment.
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Mais, en fait, quand je dis "Anyone can be an enpreneur", les gens entendent
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"everyone" can ben an enpreneur.
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Et en fait, il y a une grosse différence entre anyone et everyone.
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Si tout le monde peut être un entrepreneur,
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Ça ne veut pas dire que tout le monde va devenir un entrepreneur.
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Ça veut juste dire qu'on ne saura jamais d'où vient le prochain entrepreneur.
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Oui, tout le monde peut être millionnaire,
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Mais tout le monde ne va pas être millionnaire.
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Exactement. C'est exactement la même chose.
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Mais le point, en fait, il est que, on peut apprendre le courage à partir du moment où on a fait le choix,
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en fait, de rentrer sur un chemin d'apprentissage.
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Et malheureusement, la vie est très injuste, parce qu'il y a des gens qui sont plus ou moins talentueux.
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Il y a des gens qui apprennent très vite.
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Il y a des gens qui apprennent très lentement.
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Mais la vérité, tout le monde devrait pouvoir essayer.
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Et on ne devrait jamais, a priori, juger quelqu'un.
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Parce que c'est toujours les histoires étonnantes qui fabriquent des entrepreneurs.
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C'est à dire qu'en fait, d'avance, on ne sait pas, finalement, si on a le truc ou pas.
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Exactement
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Donc, dans le doute, autant se donner le paquet.
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Exactement. Et ça, je pense que c'est très important.
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Donc, on peut apprendre le courage.
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On peut apprendre tout ce qu'il y a de très contre naturel à être entrepreneur.
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Parce qu'en fait, être entrepreneur, c'est faire des choses très contre naturelles, et c'est ça qui est bizarre.
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C'est que, notamment, une histoire que je raconte tout le temps,
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C'est quand on est entrepreneur, il faut apprendre à savoir donner du feed-back.
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Et c'est compliqué de donner du feed-back.
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T'imagines, tu es avec un pote, un samedi, à la maison.
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Il te montre ses photos de vacances.
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Là, tu te lèves devant tous tes amis et tu dis :
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Écoutes, tes photos sont très bien, mais tu vois, sur cette photo-là, l'angle nest pas bon.
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Sur cette photo-là, la couleur aurait pu être meilleure.
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Tu passerais pour le pire des enflures.
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Tu passerais pour quelqu'un de très bizarre.
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Pourtant, un entrepreneur, c'est ce qu'il fait toute la journée.
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Il y a des gens qui viennent lui montrer des choses, et il dit Ahhh...
-
[rires]
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Et apprendre à savoir donner ce feed-back en regardant les gens sans se décomposer,
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donc, avec, encore une fois, beaucoup de courage en fait,
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eh bien, ça, ce n'est pas naturel.
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Tu ne nais pas en faisant ça.
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Moi, je peux raconter la première fois que jai dû virer quelqu'un de ma vie.
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Un acte de courage parmi tant d'autres.
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La première fois que j'ai dû virer quelqu'un de ma vie, je me suis décomposé.
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Je l'ai fait par SMS. J'ai convoqué la personne pendant deux semaines.
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Et au bout de deux semaines, jai craqué, j'ai envoyé un SMS, avec un smiley.
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donc... euh... donc...
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Je n'en suis pas fier, de toute évidence.
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Ça a forgé la personne que tu es aujourd'hui, quoi.
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Mais voilà, c'est ce genre de honte initiale, qui font qu'après, on se dit, non plus jamais, je ne recommence ça.
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Et une autre histoire qu'on ma racontée quand je vivais dans la Silicon Valley, puisque j'y ai vécu pendant trois ans, à investir dans les start-up.
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C'est le type qui a ouvert le compte en banque de Mark Zuckerberg qui m'a expliqué ça.
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Il m'a dit, le jour où Mark Zuckerberg a ouvert un compte en banque,
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il était sur le parking avec Sean Parker et Sean Parker le tirait vers la banque.
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Et Mark disait : "Non, je veux retourner à Harvard.
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C'est de la merde, de toute façon, Facebook, ça ne marchera jamais."
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Et Sean Parker était là : " Tu vas rentrer dans cette putain de banque et tu vas l'ouvrir ce compte !"
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Et "Ouais, mais si je crée des dettes, je ne sais pas comment ça se passe. Et si je dois de l'argent, est-ce qu'on va venir chercher mes parents ?"
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Eh oui, parce que c'était un gamin de 19 ans !
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Et le problème qu'on a, c'est qu'on regarde, et je pense qu'on l'a en France un peu plus qu'ailleurs,
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c'est qu'on regarde tous ces gens par la fin, et on cherche la version de Zuckerberg à 19 ans.
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On imagine que Zuckerberg, à 29, est le même que Zuckerberg à 19.
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En fait, c'est terrible de faire ça, pour une raison extrêmement simple, c'est qu'à mon avis,
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quelqu'un qui ressemble à 19 ans à Zuckerberg à 29, sans jamais n'avoir rien fait de sa vie,
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donc, qui a l'assurance, l'arrogance et tout ce qui va avec, est en fait,
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quelqu'un qui ne fera jamais rien, parce qu'on ne voit pas l'effet du succès,
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l'effet d'avoir bâti un truc.
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Évidemment, quand on a bâti un site internet avec un milliard d'utilisateurs, ce qu'on dit a du poids.
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Mais quelqu'un qui voudrait avoir le même poids sans jamais n'avoir rien fait dans sa vie,
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est par définition, en fait, quelqu'un de pas très bien.
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C'est pour ça qu'il faut voir comment la légitimité change aussi son rapport aux autres,
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et comment les réussites qu'on a eues dans sa vie changent son rapport aux autres.
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Et Zuckerberg, c'était quelqu'un de très modeste, qui ne savait pas ce qu'était le design,
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qui ne savait pas ce qu'était un logo.
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Il s'est vraiment mis en voie d'apprendre les choses.
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Il était très mauvais pour parler en public.
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Je me souviens d'un investisseur, il y a quatre ans, qui disait :
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"Ah, c'est débile, il ferait mieux d'embaucher quelqu'un pour faire les public talk".
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Et il a pris une coach qui est venue tous les matins, deux heures.
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Ça lui a pris trois ans.
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Parce qu'il était mauvais.
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Ce n'était pas un truc pour lequel il avait un talent naturel.
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Mais au bout de trois ans, maintenant, quand il parle en public, tout le monde reconnaît :
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"Ah c'est le next Steve Jobs" ou je ne sais pas quoi, bla, bla, bla.
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Les gens ont oublié comment il était il y a trois ans.
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On regardait juste une vidéo, l'interview "Mark Zuckerberg interview D8"
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où il se décompose sur scène tellement qu'il est stressé, et il est en sueur.
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Tu sais, la chemise est transparente.
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Ça, aujourd'hui, ça n'arriverait plus, en fait, parce qu'il a été coaché.
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Et il a eu le courage, d'ailleurs, de le faire.
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Et il a eu le courage de le faire.
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Et toi qui a un programme qui d'ailleurs, je le ferais si jétais disponible les samedis, mais j'organise mes propres séminaires,
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On avait discuté que, dans le courage, tu décomposais des sous-caractéristiques.
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J'imagine que, du coup, dans le programme, c'est un des trucs qui va être développé
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et tu vas aider ces gens-là à développer ces caractéristiques.
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Finalement, si on te disait : si je suivais ton programme, ou si même quelqu'un qui nous regarde suivait le programme, à la fin...
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Il dure 5 mois ?
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5 mois, oui.
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A la fin des 5 mois, quelles sont les 5 caractéristiques qu'il a développées ?
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Je crois que c'est 5 ?
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Oui, nous, on en a 5. Et je pense que c'est 5 piliers de l'entrepreneuriat.
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La première, c'est la détermination.
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La détermination, c'est la capacité à ne jamais lâcher.
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Et quand quelque chose est dur, on le fait quand même, on va jusqu'au bout, et on ne lâche jamais rien.
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Et je pense que ça se rapproche énormément d'une mentalité un peu guerrière.
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Il fait froid, j'avance. Il fait chaud, j'avance.
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Peu importe ce qu'il va falloir faire, j'y vais.
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Peu importe les conditions, je le fais.
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Et jamais je ne vais me chercher d'excuses.
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Je pense que les bons entrepreneurs sont des gens qui finissent par être immunisés à l'excuse.
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Ils ne voient jamais les échecs expliqués par autre chose que par leur échec.
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Bon, j'ai raté.
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Et ils ne s'en lamentent pas non plus.
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Next, c'est pas grave.
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Des fois, on gagne. Des fois, on perd.
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Ce n'est pas très grave.
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La deuxième chose, c'est la flexibilité.
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Parce qu'il y a une grande différence entre la détermination et l'obstination.
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La détermination, c'est le fait de faire tout ce qu'il faut pour arriver quelque part.
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L'obstination, c'est de faire toujours la même chose en espérant que ça finisse par changer.
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C'est par exemple pousser la Tour Eiffel et attendre qu'elle bouge.
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Exactement.
-
[rires]
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Et ça, ça ne marche pas.
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Alors, du coup, c'est juste intéressant.
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Comment on sait - on pourrait peut-être philosopher pendant longtemps -,
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comment on sait à quel moment on est en train de basculer dans l'obstination ?
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En fait, je pense qu'il y a une méthode toute bête, c'est que toute action que l'on fait devrait être mesurable
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et avoir ce que nous appelons une KPI (Key Performance Indicators)
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Et donc, on devrait toujours regarder les datas de ce qu'on fait et l'impact de ce qu'on fait.
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Et on ne devrait jamais hésiter à faire des choses différentes pour voir si les choses différentes n'ont pas plus d'impact.
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Et ça, ça évite de tomber dans l'obstination.
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Parce qu'on n'est pas dans un flou artistique par rapport à ses actions,
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mais on transforme un gros objectif en tous petits pas.
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D'ailleurs, je pense que c'est un truc qu'on partage, c'est un truc qu'on répète tous les deux tout le temps.
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C'est que t'es obligé de faire des petits pas. Personne n'a bâti...
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C'est comme si Mark Zuckerberg s'était levé en disant "Je vais faire Facebook, un milliard de mecs sur mon site...
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Qu'est ce que je fais aujourd'hui pour faire un milliard ?
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et comment je fais pour faire un milliard aujourd'hui ?" Ça ne marche pas.
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D'abord, toutes les écoles, après, tous les lycées, après tous les machins...
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Et il continue comme ça.
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J'ai une petite anecdote.
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En ce moment, leur grand dada, c'est l'Afrique, parce que peu de gens utilisent Facebook en Afrique.
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Ils se sont rendu compte que les Africains avaient des téléphones mobiles plus que des ordinateurs.
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Et ils ont mis, par modèle de téléphone en vogue en Afrique, un ingénieur dédié.
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C'est un travail de fourmi immense.
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Pour optimiser.
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Pour optimiser, pour qu'il n'y ait pas de réduction de croissance.
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Et ça, ça se déploie en parallèle.
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Il doit y avoir 300 personnes qui travaillent sur 200 modèles différents de téléphone
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pour que chacun soit conquis à 100 %.
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Ça, c'est de la détermination.
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L'obstination voudrait qu'on se dise que les gens vont tous passer à l'iPhone [Rires]
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et tu attends que ça arrive.
-
Ça, ce n'est pas terrible.
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D'accord, je vois le truc.
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Donc, du coup, c'est apprendre la flexibilité.
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Voilà. Et notamment, je pense que l'une des meilleures façons d'apprendre la flexibilité,
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c'est que quelqu'un te raconte toutes les grandes histoires de flexibilité qu'il y a eu, qui sont souvent ignorées.
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Parce que l'entrepreneuriat a un grand problème, c'est que tout ce qu'on lit dans la presse est faux.
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[rires]
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Et pour une raison toute bête, c'est que ce qu'on lit dans la presse, c'est le storytelling des entrepreneurs.
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La première qualité des entrepreneurs, c'est de bien savoir raconter des histoires
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et aucun entrepreneur ne parlera jamais de ses cadavres.
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Et tous les entrepreneurs ont des cadavres.
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Et toi, est-ce que tu parlerais de tes cadavres ?
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Moi, je ne parle jamais en public de mes cadavres.
-
Mais je parlerai en privé de mes cadavres.
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J'en ai plein, et on en a tous.
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Mais je pense que c'est une grande responsabilité que tu as vis-à-vis de ton entreprise de savoir aller de l'avant,
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et de savoir raconter la meilleure histoire possible en public.
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C'est le always be closing, c'est le storytelling. C'est tout ça.
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Et c'est peut-être la grande différence entre les Américains et les Français,
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c'est que pour les Américains, c'est très naturel, parce qu'ils l'apprennent à l'école.
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Show Intel, bla bla bla, ils ont des trucs comme ça.
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Nous, en France, l'une des histoires que je raconte souvent, c'est que les types viennent en te racontant
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tout l'historique de leur histoire,
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même ce qui a raté.
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Alors que ça ne t'apporte aucun élément à part te déprimer.
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Et moi je dis souvent, est-ce que quand tu rencontres une femme
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(ou un homme quand tu es une femme), est-ce que tu donnes l'identité et l'adresse complète de tous tes ex,
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avec leurs mensurations ? [rires]
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Personne ne fait ça. Ça paraîtrait super bizarre.
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Mais en fait, c'est ça qu'un entrepreneur fait en disant "Alors au début, j'ai voulu faire A, mais en fait, A, ça n'a pas marché.
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Alors, jai parlé pour faire B. Et puis en fait C".
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Tu es là, et puis tu dis "Mais tu fais quoi en fait ?"
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"Attends, je fais Z."
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Il reste encore 22 lettres dans l'alphabet. [rires]
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Non, tu viens, tu dis "Je fais Z, j'ai toujours fait Z."
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Ce n'est pas grave et les gens connectent ou ne connectent pas tout de suite.
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Je pense que la meilleure façon d'apprendre la flexibilité, c'est d'apprendre le storytelling.
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L'une des choses qu'on va faire dans ce programme, c'est raconter énormément d'histoires que les gens n'entendront pas
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racontées par les fondateurs eux-mêmes dans un cadre très privé.
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Oui, c'est d'ailleurs une de tes particularités, c'est ta capacité à créer un réseau.
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Voilà.
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Et non seulement à le créer, mais aussi à le mobiliser, au service de "The Family".
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Exactement.
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Et du coup, tu me parlais, il y a Seth Godin qui...
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Oui, le 1er et 2 juillet, qui vient à Paris.
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C'est assez énorme. Donc, du coup, ce n'est pas seulement de la théorie,
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c'est que tu fais venir des gens qui parlent de leur histoire concrète terrain et comment ils l'ont transformée.
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Exactement, donc, soit ils vont venir, soit, on va recueillir leur témoignage et on va le diffuser pendant les cours.
-
Et on en parlera pour réagir dessus, etc.
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C'est assez terrain, quoi.
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C'est très terrain.
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C'est un mélange entre très théorique et très terrain.
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Je pense qu'il faut avoir les deux.
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Et d'ailleurs, il y a une phrase d'Albert Einstein que j'adore, qui est :
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La théorie, c'est quand ça ne marche pas et personne ne sait pourquoi.
-
La pratique, c'est quand ça marche et personne ne sait pourquoi.
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Et en fait, nous, on veut faire la pratique et la théorie.
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C'est-à-dire qu'on veut que ça marche et que tout le monde sache pourquoi.
-
C'est très important de ne pas oublier l'aspect théorique des choses.
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Oui, je pense que c'est clair qu'intégrer les deux, c'est la même chose,
-
C'est comme les gens qui te disent :
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"Moi je ne veux fonctionner qu'avec ma tête, pas mon cœur."
-
Et d'autres disent "Je ne veux fonctionner qu'avec mon cœur, pas ma tête."
-
Je pense qu'à un moment donné, si on a les deux, c'est que c'est intéressant d'utiliser les deux.
-
Exactement.
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Donc, on en a vu deux. La troisième, ce serait quoi ?
-
La troisième, c'est l'imagination.
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Alors, ça, j'aimerais bien en parler, pour une raison très simple :
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Tout le monde pense que les grands entrepreneurs sont des gens très intelligents, voire plus intelligents que la moyenne.
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Et moi, j'ai souvent constaté - alors je le dis avec beaucoup d'amusement - qu'il y quand même beaucoup de cons qui réussissent vachement bien.
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[Rires]
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Alors, c'est quelque chose qui m'a longtemps intrigué.
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Je me disais, mais ce n'est pas possible, ces types, ils réfléchissent mal,
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ils ne sont pas très puissants intellectuellement, ils sont très limités, et ils ont des succès fulgurants.
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Et un jour, il y a un truc qui m'est apparu. En fait, je me suis dit, mais en fait, c'est ça !
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Mais comment je peux devenir un peu plus con ? [rires]
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Non ! Justement, c'était plutôt à l'envers.
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Je me disais : "Comment être encore plus intelligent et réussir quand même ?"
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Parce que ça commençait à m'inquiéter.
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Et je me suis dit, en fait, c'est marrant, il y a une caractéristique,
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c'est que même les gens intelligents qui réussissent et les gens cons,
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ils sont toujours plus cons que leur projet.
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En fait, je pense que si ton projet est trop simple, par rapport à tes capacités, tu t'ennuies très vite et tu perds le moteur de l'exceptionnel.
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Tu perds le moteur de ce qui fait que tu vas avancer, pousser très fort, etc.
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Que leur projet les dépasse, c'est ça que tu veux dire ?
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Ouais. Et Elon Musk, sans doute l'une des personnes les plus intelligentes du monde, il a fait Tesla, Paypal, SpaceX,
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le mec a un tel cerveau, qu'il est obligé de faire la conquête spatiale de la voiture électrique et des panneaux solaires en même temps pour s'occuper.
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[Rires]
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Je suis sûr que s'il n'en faisait qu'un à la fois ou s'il faisait un resto, ça foirerait complètement.
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Oui, c'est ce qu'on voit d'ailleurs au niveau scolaire, c'est-à-dire les génies qui finalement, se font chier, ils sont nuls quoi.
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Exactement. Et donc c'est ça qui est important.
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Et donc, je me suis dit : tiens, c'est marrant, l'intelligence n'est pas un critère.
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L'intelligence détermine juste le secteur qu'on devrait attaquer.
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Donc, en fait, c'est de positionner son projet au niveau où on est en fait.
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Exactement.
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Par contre, tous, qu'ils soient idiots, qu'ils soient intelligents, qu'ils soient un génius, ou qu'ils soient vraiment, vraiment très limités,
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Si un jour, vous rencontrez Michael Dell, vous comprendrez ce que je veux dire.
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Ah ouais ?
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Ouais.
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C'est un type, il assemble des pièces, il les vend.
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Il n'y a aucune réflexion derrière ça.
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C'est binaire.
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C'est très binaire. [rires]
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Si un jour, vous rencontrez tous ces gens, en fait, ils ont une caractéristique, c'est qu'ils ont une imagination débordante. Vraiment !
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C'est l'exemple du trombone où...
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Alors, j'adore cet exemple. Il y a un test pour évaluer l'imagination des gens.
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C'est : tu dis à quelqu'un : "Combien d'usages tu peux imaginer à un trombone ?"
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Il y a des gens qui peuvent t'en trouver 400, quoi !
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Tu les laisses pendant deux jours, et ils vont brainstormer avec eux-mêmes et...
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Ils sortent du cadre en fait.
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Ils sortent complètement du cadre.
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Et ils ont tous ça en fait.
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Par exemple, pour reprendre l'exemple de Michael Dell, quitte à être méchant avec quelqu'un,
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autant l'être contre une seule personne. Il est un peu idiot, mais je l'admire incroyablement.
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Le mec, à un moment donné, il a quand même complètement réimaginé la chaîne de valeur de comment on fabrique et vend des ordinateurs.
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C'était complètement idiot.
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C'était très terre à terre.
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Il l'a exécuté comme un bourrin, en faisant tous les jours la même chose
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et en faisant chier tout le monde pour faire la même chose tous les jours, mais c'était avec une imagination débordante.
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Genre, il y a un stock qui est bloqué dans une usine, hop, je te le débloque.
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Tu vois, ils ne sont jamais bloqués devant aucun problème.
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Et on attribue, en fait, ça à l'intelligence, alors que ça n'a rien à voir, l'intelligence.
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Ce n'est pas du QI.
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Ce n'est pas du QI. L'intelligence, ce serait de trouver la meilleure façon de débloquer.
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Lui, ce n'est pas de la meilleure façon, c'est juste la façon, et hop, c'est fait !
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Il a l'esprit créatif.
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Exactement. Et il le fait super vite et super bien et c'est ça qui est incroyable chez ces gens-là.
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Donc, l'imagination, nous...
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Et limite, il fait même un truc qui, sur le plan intellectuel, ne devrait pas marcher.
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Ouais [rires], mais, ça, c'est vrai.
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Il y a beaucoup de choses impossibles qui sont faites par ces gens-là.
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Et je pense que l'imagination, ça se travaille, ça se suscite.
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Et il faut être dans un environnement favorable.
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Il faut réfléchir à des problèmes.
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Il faut surtout voir comment des gens ont réfléchi de façon créative à des choses.
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D'où l'intérêt de lire les biographies, de rencontrer des gens, d'avoir le bon environnement,
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d'avoir créé un réseau, c'est que du coup, ça ouvre tes cases, quoi en fait.
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Ça ouvre les cases, exactement.
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Je pense que c'est comme un muscle, l'imagination.
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Plus on la travaille et plus elle se développe.
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Ok, ça, c'était la troisième. La quatrième ?
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Troisième.
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Quatrième, ce qui compte énormément,
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en anglais, on dit naughtiness, la coquinerie, être coquin.
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Il n'y a pas trop de mot en français...
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Il n'y a pas vraiment de mot pour naughty,
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sans aucune connotation sexuelle, bien sûr [rires]
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On ne va pas se mettre tout nu.
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Mais en fait, quelque part, faire une boîte, c'est pousser...
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C'est un peu malin en fait.
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C'est malin, ouais.
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C'est un peu pousser le monde vers soi, très légèrement.
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Et donc, il faut savoir faire la différence entre les règles qui comptent et les règles qui ne comptent pas.
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Arnold Schwarzenegger, d'ailleurs, il dit, il explique qu'il faut être prêt à transgresser les règles.
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Ouais, il faut...
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A partir du moment où, en gros, elles respectent les autres,
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enfin, à partir du moment où on respecte les autres, c'est pas grave si on transgresse les règles.
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Il ne faut pas faire la confusion entre moral et malin. Ça n'a rien à voir.
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Mais si, par exemple, je ne sais pas, on est en France. Il y a énormément de blocages.
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Récemment, je voyais un entrepreneur qui s'était pris la tête trois mois à la création de sa boîte sur sa compta.
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Et je lui ai dit : Tu sais, si tu gagnes de l'argent, tu pourras toujours te payer un comptable.
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Donc, tu peux ignorer ta compta pendant six mois, ce n'est pas grave.
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Parce que de toute façon, soit tu ne gagnes rien et personne ne saura jamais que tu n'as pas tenu ta compta
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Et à la limite, si tu gagnes de l'argent, tu paieras tes agios quoi.
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Voilà.
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Eh oui. Et imaginons quand bien même.
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Mais pourquoi ? Parce que lui, il s'était complètement bloqué.
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Il avait lu une règle, il ne l'avait pas comprise. Il avait paniqué et s'était enfermé là-dedans.
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Et ça, c'est très anti-entrepreneurial en fait.
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Il y a un moment, il faut juste apprendre à ignorer...
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à ignorer les choses qu'il faut ignorer quoi.
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Donc, il ne faut pas hésiter là-dessus.
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Et la dernière, et alors, ça ne prend pas, mais je pense que c'est la fidélité et l'amitié.
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Et c'est ce que je disais tout à l'heure, les entrepreneurs sont des gens fidèles sur le très long terme.
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...sur le très long terme.
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Ils sont capables de...
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D'ailleurs, ils se rapprochent beaucoup des bons politiques de ce point de vue là.
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Les bons politiques ne choisissent pas les gens dans leur équipe pour leurs compétences,
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alors pour le grand malheur de nous tous, mais ils choisissent les gens pour leur fidélité et pour leur confiance.
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Et en fait, un bon cofondateur, ce n'est pas le type le plus brillant ou le plus intelligent ou le plus apte à... du monde.
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C'est le type, tu sais que tu peux lui laisser les clés de la maison et il ne va pas la cramer.
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C'est très différent.
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Et ça, c'est la chose qu'on cherche.
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Nous, on cherche des gens qui inspirent la confiance.
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C'est-à-dire que tu peux avoir quelqu'un de brillant et que tu ne lui fais pas confiance, tu ne vas pas exploiter son potentiel en fait.
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Exactement.
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Ok, donc, là, ce sont les cinq caractéristiques.
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Du coup, là, il me semble que ton programme démarre bientôt.
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Ouais, début mars.
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Début mars, d'ailleurs Julie va y participer. Je vais pouvoir savoir ce que tu y fais au travers d'elle. Donc, ça, c'est génial.
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Donc, voilà, si vous avez envie de développer l'entrepreneuriat,
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que ça soit si vous êtes entrepreneur, ou si vous ne l'êtes pas,
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c'est vraiment un programme que je conseille.
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Vous avez dû remarquer, je ne conseille pas beaucoup de programmes.
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Foncez, allez voir ce qu'ils font. Allez participer à des conférences.
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Franchement, je pense que vous allez adorer.
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En tout cas, merci Oussama pour les réponses.
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Ah oui, puisque j'en parle, mais où est-ce qu'on peut trouver les infos ?
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Alors, toutes les infos, vous les trouverez sur koudetat.co
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Voilà.
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Koudetat.co pour prendre le pouvoir.
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Aider les entrepreneurs à prendre leur pouvoir aussi.
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Exactement.
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En tout cas, suivez-le, allez voir ce qu'il fait.
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Allez voir les vidéos aussi qu'ils font, c'est vraiment top.
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A bientôt.
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(musique)
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