< Return to Video

Les caractéristiques de l'entrepreneur qui réussit - Oussama Ammar

  • 0:07 - 0:08
    Bonjour à vous.
  • 0:08 - 0:10
    Là, je suis avec un nouvel entrepreneur, vous allez adorer.
  • 0:10 - 0:13
    C'est le fondateur de "The Family", Oussama Ammar.
  • 0:13 - 0:14
    Il est avec moi.
  • 0:14 - 0:18
    Suivez bien cet interview parce que vous allez découvrir les facteurs clés
  • 0:18 - 0:21
    qui vont vous permettre, vous, en tant qu'entrepreneur, de réussir.
  • 0:21 - 0:22
    Il est avec moi pour répondre à mes questions.
  • 0:22 - 0:24
    Suivez cette interview.
  • 0:24 - 0:25
    Salut Oussama.
  • 0:25 - 0:26
    Bonjour, merci de me recevoir.
  • 0:26 - 0:27
    Tu vas bien ?
  • 0:27 - 0:27
    Très bien, et toi ?
  • 0:27 - 0:29
    Eh bien, écoute, en pleine forme.
  • 0:29 - 0:31
    Tu sais que je parle beaucoup de toi dans mes évènements.
  • 0:31 - 0:33
    Je raconte deux, trois de tes anecdotes.
  • 0:33 - 0:35
    En plus, tu vas bientôt venir les raconter directement.
  • 0:35 - 0:41
    Et là, je me suis dit : il y a trop de personnes qui me suivent pour ne pas te faire découvrir aux personnes qui me suivent.
  • 0:41 - 0:41
    Merci.
  • 0:41 - 0:47
    Donc, voilà, avant qu'on aille sur ton parcours, déjà, une première vidéo sur
  • 0:47 - 0:53
    Selon toi, quels sont les facteurs qui permettent de réussir en tant qu'entrepreneurs.
  • 0:53 - 0:56
    Et juste avant, pour qu'ils sachent un peu qui on écoute,
  • 0:56 - 0:59
    Qui tu es, en une phrase.
  • 0:59 - 1:01
    Parce que, voilà, je tiens à le dire, parce qu'il est plutôt modeste.
  • 1:01 - 1:02
    Il a rencontré de grands, grands entrepreneurs.
  • 1:02 - 1:05
    Il a une entreprise qui a cartonné, qu'il a revendue.
  • 1:05 - 1:08
    Et aujourdhui, il a un incubateur de start-up qui cartonne aussi.
  • 1:08 - 1:11
    Donc, voilà, c'est moi qui le dis. Ça lui évite de le dire.
  • 1:11 - 1:12
    Je te laisse rajouter le reste.
  • 1:12 - 1:13
    Merci David.
  • 1:13 - 1:18
    Alors, moi, j'ai un parcours un peu étonnant parce que j'ai commencé à travailler extrêmement jeune.
  • 1:18 - 1:20
    et j'ai commencé à travailler par hasard.
  • 1:20 - 1:21
    [Rires]
  • 1:21 - 1:23
    Ma mère faisait des ménages chez un type.
  • 1:23 - 1:25
    Le type avait besoin d'un site Internet.
  • 1:25 - 1:28
    J'ai fait le site Internet sans savoir que j'étais en train de travailler.
  • 1:28 - 1:34
    Ça a changé la vie et la carrière du type parce que c'était exactement ce dont il avait besoin au bon moment.
  • 1:34 - 1:37
    Et il a donné de l'argent à ma mère qui devait représenter quatre ou cinq mois de salaire,
  • 1:37 - 1:39
    pour ma mère, qui était femme de ménage.
  • 1:39 - 1:44
    Donc, ça a été un déclic, et ce déclic, je l'ai eu, j'avais 12 ans et je suis tombé dans le bain de l'Internet.
  • 1:44 - 1:49
    A 15 ans, j'avais fait pour la première fois, un exit en vendant une boîte.
  • 1:50 - 1:54
    Et tout ça, en plus, je l'ai toujours vécu à côté de l'école.
  • 1:55 - 1:57
    En vendant une boîte qui était valorisée à combien à 15 ans ?
  • 1:57 - 2:00
    Pas beaucoup, c'était le million de francs.
  • 2:00 - 2:04
    Je ne sais pas combien ça fait d'ailleurs aujourd'hui un million de francs,
  • 2:04 - 2:05
    150 000 euros , quoi.
  • 2:05 - 2:06
    Mais à 15 ans, ça le fait !
  • 2:06 - 2:08
    Mais voilà, à 15 ans, ça le fait.
  • 2:08 - 2:12
    Surtout, un million de francs à ce moment-là, c'est presque un million d'euros aujourd'hui, quoi.
  • 2:13 - 2:15
    Oui, oui, sans doute, en fait.
  • 2:15 - 2:17
    Bon, ça a été dépensé assez vite, donc je ne sais pas.
  • 2:17 - 2:18
    [Rires]
  • 2:18 - 2:21
    Mais, en tout cas, c'était une expérience.
  • 2:21 - 2:23
    Et en fait, moi, j'ai vécu mon parcours un peu à l'envers,
  • 2:23 - 2:28
    Parce que j'ai commencé par avoir de la chance et réussir dans le milieu entrepreneurial,
  • 2:28 - 2:32
    et j'ai fondé une boîte plus importante avec plus d'investisseurs, plus de moyens, etc.
  • 2:32 - 2:36
    Et pour la première fois, j'ai essayé de faire les choses sérieusement, de façon professionnelle.
  • 2:36 - 2:40
    Et là, ça a été un fiasco total, puisque, non seulement,
  • 2:40 - 2:42
    j'ai perdu tout l'argent qu'on m'a donné, mais en plus,
  • 2:42 - 2:44
    personnellement, ça a été extrêmement dur.
  • 2:44 - 2:47
    J'ai vraiment... Ça a été très dur en moi-même.
  • 2:47 - 2:50
    Et en fait, c'est un moment, qui, mine de rien, est la meilleure chose qui me soit arrivée,
  • 2:50 - 2:52
    parce que je pense que si j'avais réussi à ce moment-là,
  • 2:52 - 2:55
    Je serai devenu insupportable d'arrogance.
  • 2:55 - 2:58
    Et le fait d'avoir vécu un échec aussi fracassant, en fait,
  • 2:58 - 3:01
    m'a fait me poser plein de questions sur moi-même.
  • 3:01 - 3:03
    Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, grâce à cet échec,
  • 3:04 - 3:06
    finalement, ce que je dis souvent aux entrepreneurs,
  • 3:06 - 3:08
    Je leur dis : je ne sais pas comment vous aider pour réussir.
  • 3:08 - 3:10
    C'est assez compliqué d'aider un type en lui disant :
  • 3:10 - 3:13
    Ça, c'est le bon marché. Ça, c'est le bon produit.
  • 3:13 - 3:14
    Cest très compliqué.
  • 3:14 - 3:15
    Mais par contre, lui dire comment tout le monde se plante,
  • 3:15 - 3:17
    alors, ça, cest beaucoup plus facile, surtout que moi,
  • 3:17 - 3:20
    j'ai fait à peu près toutes les conneries sur Terre en moins de trois ans.
  • 3:20 - 3:23
    Donc, ça a été une grosse learning curve.
  • 3:23 - 3:26
    Mais comme j'en ai retiré énormément de leçons...
  • 3:26 - 3:27
    C'est une de mes questions après.
  • 3:27 - 3:28
    Comme j'en ai retiré énormément de leçons,
  • 3:28 - 3:34
    Ça m'aide beaucoup dans mon accompagnement quotidien des entrepreneurs.
  • 3:34 - 3:37
    Alors, qu'est-ce qui fait qu'un entrepreneur peut réussir,
  • 3:37 - 3:39
    Et quelles sont les clés du succès pour un entrepreneur ?
  • 3:39 - 3:42
    Je pense que la plus fondamentale de toutes,
  • 3:42 - 3:45
    Alors, moi, j'ai une théorie assez personnelle sur les qualités qu'il faut, mais,
  • 3:45 - 3:47
    il y a quelque chose de vraiment très fondamental, c'est le courage.
  • 3:49 - 3:51
    Le courage, justement, c'est quoi ?
  • 3:51 - 3:54
    Le courage, c'est le fait de faire les bonnes choses au bon moment,
  • 3:54 - 3:55
    malgré ce que ça coûte.
  • 3:55 - 3:59
    Et parce que c'est le courage qui est la mère de toutes les qualités.
  • 3:59 - 4:02
    C'est facile d'être honnête, tant que ce n'est pas dangereux.
  • 4:02 - 4:07
    C'est facile d'être loyal, tant qu'il n'y a rien à y gagner.
  • 4:07 - 4:12
    Cest facile d'être fidèle, tant qu'il n'y a pas une trahison qui pourrait rapporter énormément.
  • 4:12 - 4:17
    Or, là, attention, souvent, on pense, que les entrepreneurs sont des gens manipulatifs, etc.
  • 4:17 - 4:19
    Ce n'est pas vrai.
  • 4:19 - 4:22
    La plupart du temps, ce sont des gens très fidèles, très solides,
  • 4:22 - 4:27
    extrêmement tournés vers le long terme, parce qu'il n'y a que le long terme qui paie vraiment en fait.
  • 4:27 - 4:29
    Tous les coups qu'on peut faire à court terme,
  • 4:29 - 4:32
    tous les petits trucs, astuces ou filouteries
  • 4:32 - 4:34
    qu'on peut faire à court terme,
  • 4:34 - 4:36
    elles paient, mais elles ne bâtissent pas de la valeur de long terme.
  • 4:36 - 4:41
    Or, pour durer, pour être un Bill Gates, un Steve Jobs, ou tous ces gens qui nous font tous rêver,
  • 4:41 - 4:43
    je pense que, quelque part, quand on est entrepreneur, je pense qu'on rêve de ces gens-là.
  • 4:43 - 4:46
    Il ne faut pas oublier la leçon la plus importante qu'ils représentent tous,
  • 4:46 - 4:49
    C'est qu'ils ont tous fait des choses pour le très long terme.
  • 4:49 - 4:51
    Oui, des grandes visions.
  • 4:51 - 4:53
    Des grandes visions exécutées pendant très longtemps.
  • 4:53 - 4:54
    Et ça, ça demande du courage.
  • 4:54 - 4:56
    Ça demande du courage, par exemple,
  • 4:56 - 4:59
    j'ai un ami, récemment, qui m'expliquait cette histoire :
  • 4:59 - 5:02
    Il vient de vendre sa boîte 50 millions de dollars,
  • 5:02 - 5:05
    Alors, je ne peux pas encore dire son nom, mais ça va bientôt être...
  • 5:05 - 5:07
    Ça va bientôt se savoir, en tous les cas.
  • 5:07 - 5:08
    Ça va bientôt se savoir, et je lui disais :
  • 5:08 - 5:11
    Alors, qu'est ce que tu en as retiré ?
  • 5:11 - 5:12
    Qu'est ce que tu as appris ?
  • 5:12 - 5:15
    Il m'a dit une histoire que je n'ai jamais dite à personne, mais en fait,
  • 5:15 - 5:20
    au tout début de mon histoire, j'ai eu la chance de rencontrer un entrepreneur très célèbre,
  • 5:20 - 5:28
    puisqu'il a eu la chance de rencontrer le fondateur d'une entreprise américaine,
  • 5:28 - 5:32
    qui est assez peu connue en France, mais qui est très connue aux Etats-Unis dans l'Internet.
  • 5:32 - 5:36
    Et il me dit : je suis arrivé dans son bureau, j'étais plein d'espoir.
  • 5:36 - 5:37
    Je lui raconte ce que je fais.
  • 5:37 - 5:39
    Le type me regarde dans les yeux et me dit :
  • 5:39 - 5:42
    Écoutes, boy, i will tell you, je vais te le dire,
  • 5:42 - 5:44
    Arrête tout de suite, tu vas perdre ton temps,
  • 5:44 - 5:45
    C'est de la merde.
  • 5:45 - 5:47
    Il s'est complètement effondré dans le bureau.
  • 5:47 - 5:50
    Il a commencé à lui dire : Mais non, machin...
  • 5:50 - 5:52
    Le type lui a dit : écoute, ça fait 15 ans que je suis dans ce business.
  • 5:52 - 5:54
    Je sais reconnaître un mauvais business quand j'en vois un.
  • 5:54 - 5:57
    Ton truc, c'est de la merde, arrête tout de suite.
  • 5:57 - 5:59
    Il est sorti du bureau, il était complètement sonné.
  • 5:59 - 6:02
    Et en bas du bureau, il y avait son frère, ses cofondateurs,
  • 6:02 - 6:04
    il y avait tout le monde qui attendait.
  • 6:04 - 6:06
    Il est descendu en bas, et il a dit :
  • 6:06 - 6:08
    Bon, il ne peut pas investir, parce qu'il a un conflit d'intérêts,
  • 6:08 - 6:10
    mais il adore !
  • 6:10 - 6:11
    [Rires]
  • 6:11 - 6:14
    Et il me dit : c'est le mensonge initial de ma putain de boîte.
  • 6:14 - 6:18
    Et en fait, il me dit : j'ai eu le courage à ce moment-là de dire
  • 6:18 - 6:20
    Mais va te faire foutre, je ne t'écouterai pas, je fonce quand même.
  • 6:20 - 6:22
    Et 3 ans après, il ne le regrette pas.
  • 6:22 - 6:26
    Et ça, je pense que s'il y a quelque chose que les gens peuvent apprendre en France,
  • 6:26 - 6:29
    C'est que finalement, le succès, ce n'est jamais quelque chose qui a été donné par quelqu'un.
  • 6:29 - 6:31
    Le succès, c'est quelque chose que tu prends.
  • 6:31 - 6:33
    C'est quelque chose que tu construis.
  • 6:33 - 6:35
    Tu vas le chercher.
  • 6:35 - 6:37
    Et donc, ça ne veut pas dire que ce type avait raison ou tort.
  • 6:37 - 6:38
    Il n'est pas là le point.
  • 6:38 - 6:41
    Le point, il y a des millions de gens qui ont dit à des gens :
  • 6:41 - 6:42
    Tu vas te planter.
  • 6:42 - 6:43
    Ils l'ont fait quand même et ils se sont plantés.
  • 6:43 - 6:45
    Et ce n'est pas grave en fait.
  • 6:45 - 6:48
    Parce que, ce qui compte, c'est de regarder l'information et décider :
  • 6:48 - 6:50
    Est-ce que je la prends ou est-ce que je ne la prends pas ?
  • 6:50 - 6:52
    Et ça, ça demande du courage.
  • 6:52 - 6:54
    Ça demande énormément de courage, parce que le courage,
  • 6:54 - 6:55
    c'est le fondement de ça.
  • 6:55 - 6:58
    Si on n'a pas de courage, on écoutera toujours la dernière personne à parler qui est la plus forte.
  • 6:58 - 7:01
    Et ce n'est peut-être pas la bonne chose à faire.
  • 7:01 - 7:05
    Donc, bâtir cette autonomie, bâtir cette liberté, bâtir ce courage,
  • 7:05 - 7:08
    Il n'y a rien de plus important pour un entrepreneur.
  • 7:08 - 7:12
    Alors, du coup, je me pose la question - vu que l'objectif, c'est d'aider les gens -
  • 7:12 - 7:14
    est-ce que tu penses qu'on peut développer le courage ?
  • 7:14 - 7:16
    Alors, bonne question.
  • 7:16 - 7:19
    Moi, je pense que oui. Je pense qu'on ne naît pas entrepreneur,
  • 7:19 - 7:20
    On le devient.
  • 7:20 - 7:23
    C'est un truc que je répète tout le temps.
  • 7:23 - 7:25
    J'ai même une devise : anyone can be an enpreneur.
  • 7:25 - 7:28
    On me traite de démagogique.
  • 7:28 - 7:31
    On me dit que c'est n'importe quoi de mettre ce genre d'idées dans la tête des gens.
  • 7:31 - 7:34
    C'est-à-dire, c'est l'idée d'un programme que tu as en ce moment, c'est ça ?
  • 7:34 - 7:37
    Ouais, exactement. C'est l'idée d'un programme qu'on a en ce moment.
  • 7:37 - 7:40
    Mais, en fait, quand je dis "Anyone can be an enpreneur", les gens entendent
  • 7:40 - 7:42
    "everyone" can ben an enpreneur.
  • 7:42 - 7:45
    Et en fait, il y a une grosse différence entre anyone et everyone.
  • 7:45 - 7:47
    Si tout le monde peut être un entrepreneur,
  • 7:47 - 7:49
    Ça ne veut pas dire que tout le monde va devenir un entrepreneur.
  • 7:49 - 7:52
    Ça veut juste dire qu'on ne saura jamais d'où vient le prochain entrepreneur.
  • 7:52 - 7:53
    Oui, tout le monde peut être millionnaire,
  • 7:53 - 7:55
    Mais tout le monde ne va pas être millionnaire.
  • 7:55 - 7:57
    Exactement. C'est exactement la même chose.
  • 7:57 - 8:02
    Mais le point, en fait, il est que, on peut apprendre le courage à partir du moment où on a fait le choix,
  • 8:02 - 8:04
    en fait, de rentrer sur un chemin d'apprentissage.
  • 8:04 - 8:09
    Et malheureusement, la vie est très injuste, parce qu'il y a des gens qui sont plus ou moins talentueux.
  • 8:09 - 8:11
    Il y a des gens qui apprennent très vite.
  • 8:11 - 8:13
    Il y a des gens qui apprennent très lentement.
  • 8:13 - 8:16
    Mais la vérité, tout le monde devrait pouvoir essayer.
  • 8:17 - 8:19
    Et on ne devrait jamais, a priori, juger quelqu'un.
  • 8:19 - 8:22
    Parce que c'est toujours les histoires étonnantes qui fabriquent des entrepreneurs.
  • 8:22 - 8:24
    C'est à dire qu'en fait, d'avance, on ne sait pas, finalement, si on a le truc ou pas.
  • 8:24 - 8:25
    Exactement
  • 8:25 - 8:27
    Donc, dans le doute, autant se donner le paquet.
  • 8:27 - 8:29
    Exactement. Et ça, je pense que c'est très important.
  • 8:29 - 8:30
    Donc, on peut apprendre le courage.
  • 8:30 - 8:34
    On peut apprendre tout ce qu'il y a de très contre naturel à être entrepreneur.
  • 8:34 - 8:38
    Parce qu'en fait, être entrepreneur, c'est faire des choses très contre naturelles, et c'est ça qui est bizarre.
  • 8:38 - 8:41
    C'est que, notamment, une histoire que je raconte tout le temps,
  • 8:41 - 8:44
    C'est quand on est entrepreneur, il faut apprendre à savoir donner du feed-back.
  • 8:44 - 8:46
    Et c'est compliqué de donner du feed-back.
  • 8:46 - 8:48
    T'imagines, tu es avec un pote, un samedi, à la maison.
  • 8:48 - 8:49
    Il te montre ses photos de vacances.
  • 8:49 - 8:51
    Là, tu te lèves devant tous tes amis et tu dis :
  • 8:51 - 8:55
    Écoutes, tes photos sont très bien, mais tu vois, sur cette photo-là, l'angle nest pas bon.
  • 8:55 - 8:57
    Sur cette photo-là, la couleur aurait pu être meilleure.
  • 8:57 - 9:01
    Tu passerais pour le pire des enflures.
  • 9:01 - 9:02
    Tu passerais pour quelqu'un de très bizarre.
  • 9:02 - 9:05
    Pourtant, un entrepreneur, c'est ce qu'il fait toute la journée.
  • 9:05 - 9:07
    Il y a des gens qui viennent lui montrer des choses, et il dit Ahhh...
  • 9:07 - 9:09
    [rires]
  • 9:09 - 9:14
    Et apprendre à savoir donner ce feed-back en regardant les gens sans se décomposer,
  • 9:14 - 9:17
    donc, avec, encore une fois, beaucoup de courage en fait,
  • 9:17 - 9:18
    eh bien, ça, ce n'est pas naturel.
  • 9:18 - 9:20
    Tu ne nais pas en faisant ça.
  • 9:20 - 9:22
    Moi, je peux raconter la première fois que jai dû virer quelqu'un de ma vie.
  • 9:22 - 9:24
    Un acte de courage parmi tant d'autres.
  • 9:24 - 9:29
    La première fois que j'ai dû virer quelqu'un de ma vie, je me suis décomposé.
  • 9:29 - 9:32
    Je l'ai fait par SMS. J'ai convoqué la personne pendant deux semaines.
  • 9:32 - 9:35
    Et au bout de deux semaines, jai craqué, j'ai envoyé un SMS, avec un smiley.
  • 9:35 - 9:37
    donc... euh... donc...
  • 9:37 - 9:39
    Je n'en suis pas fier, de toute évidence.
  • 9:39 - 9:41
    Ça a forgé la personne que tu es aujourd'hui, quoi.
  • 9:41 - 9:45
    Mais voilà, c'est ce genre de honte initiale, qui font qu'après, on se dit, non plus jamais, je ne recommence ça.
  • 9:45 - 9:51
    Et une autre histoire qu'on ma racontée quand je vivais dans la Silicon Valley, puisque j'y ai vécu pendant trois ans, à investir dans les start-up.
  • 9:51 - 9:56
    C'est le type qui a ouvert le compte en banque de Mark Zuckerberg qui m'a expliqué ça.
  • 9:56 - 9:59
    Il m'a dit, le jour où Mark Zuckerberg a ouvert un compte en banque,
  • 9:59 - 10:03
    il était sur le parking avec Sean Parker et Sean Parker le tirait vers la banque.
  • 10:03 - 10:04
    Et Mark disait : "Non, je veux retourner à Harvard.
  • 10:04 - 10:08
    C'est de la merde, de toute façon, Facebook, ça ne marchera jamais."
  • 10:08 - 10:13
    Et Sean Parker était là : " Tu vas rentrer dans cette putain de banque et tu vas l'ouvrir ce compte !"
  • 10:13 - 10:19
    Et "Ouais, mais si je crée des dettes, je ne sais pas comment ça se passe. Et si je dois de l'argent, est-ce qu'on va venir chercher mes parents ?"
  • 10:19 - 10:21
    Eh oui, parce que c'était un gamin de 19 ans !
  • 10:21 - 10:26
    Et le problème qu'on a, c'est qu'on regarde, et je pense qu'on l'a en France un peu plus qu'ailleurs,
  • 10:26 - 10:32
    c'est qu'on regarde tous ces gens par la fin, et on cherche la version de Zuckerberg à 19 ans.
  • 10:32 - 10:37
    On imagine que Zuckerberg, à 29, est le même que Zuckerberg à 19.
  • 10:37 - 10:42
    En fait, c'est terrible de faire ça, pour une raison extrêmement simple, c'est qu'à mon avis,
  • 10:42 - 10:46
    quelqu'un qui ressemble à 19 ans à Zuckerberg à 29, sans jamais n'avoir rien fait de sa vie,
  • 10:46 - 10:50
    donc, qui a l'assurance, l'arrogance et tout ce qui va avec, est en fait,
  • 10:50 - 10:55
    quelqu'un qui ne fera jamais rien, parce qu'on ne voit pas l'effet du succès,
  • 10:55 - 10:56
    l'effet d'avoir bâti un truc.
  • 10:56 - 11:00
    Évidemment, quand on a bâti un site internet avec un milliard d'utilisateurs, ce qu'on dit a du poids.
  • 11:00 - 11:04
    Mais quelqu'un qui voudrait avoir le même poids sans jamais n'avoir rien fait dans sa vie,
  • 11:04 - 11:08
    est par définition, en fait, quelqu'un de pas très bien.
  • 11:08 - 11:13
    C'est pour ça qu'il faut voir comment la légitimité change aussi son rapport aux autres,
  • 11:13 - 11:16
    et comment les réussites qu'on a eues dans sa vie changent son rapport aux autres.
  • 11:16 - 11:20
    Et Zuckerberg, c'était quelqu'un de très modeste, qui ne savait pas ce qu'était le design,
  • 11:20 - 11:21
    qui ne savait pas ce qu'était un logo.
  • 11:21 - 11:24
    Il s'est vraiment mis en voie d'apprendre les choses.
  • 11:24 - 11:26
    Il était très mauvais pour parler en public.
  • 11:26 - 11:31
    Je me souviens d'un investisseur, il y a quatre ans, qui disait :
  • 11:31 - 11:34
    "Ah, c'est débile, il ferait mieux d'embaucher quelqu'un pour faire les public talk".
  • 11:34 - 11:37
    Et il a pris une coach qui est venue tous les matins, deux heures.
  • 11:37 - 11:38
    Ça lui a pris trois ans.
  • 11:38 - 11:40
    Parce qu'il était mauvais.
  • 11:40 - 11:42
    Ce n'était pas un truc pour lequel il avait un talent naturel.
  • 11:42 - 11:45
    Mais au bout de trois ans, maintenant, quand il parle en public, tout le monde reconnaît :
  • 11:45 - 11:48
    "Ah c'est le next Steve Jobs" ou je ne sais pas quoi, bla, bla, bla.
  • 11:48 - 11:51
    Les gens ont oublié comment il était il y a trois ans.
  • 11:51 - 11:56
    On regardait juste une vidéo, l'interview "Mark Zuckerberg interview D8"
  • 11:56 - 12:01
    où il se décompose sur scène tellement qu'il est stressé, et il est en sueur.
  • 12:01 - 12:02
    Tu sais, la chemise est transparente.
  • 12:02 - 12:06
    Ça, aujourd'hui, ça n'arriverait plus, en fait, parce qu'il a été coaché.
  • 12:06 - 12:07
    Et il a eu le courage, d'ailleurs, de le faire.
  • 12:07 - 12:08
    Et il a eu le courage de le faire.
  • 12:08 - 12:13
    Et toi qui a un programme qui d'ailleurs, je le ferais si jétais disponible les samedis, mais j'organise mes propres séminaires,
  • 12:13 - 12:19
    On avait discuté que, dans le courage, tu décomposais des sous-caractéristiques.
  • 12:19 - 12:23
    J'imagine que, du coup, dans le programme, c'est un des trucs qui va être développé
  • 12:23 - 12:25
    et tu vas aider ces gens-là à développer ces caractéristiques.
  • 12:25 - 12:32
    Finalement, si on te disait : si je suivais ton programme, ou si même quelqu'un qui nous regarde suivait le programme, à la fin...
  • 12:32 - 12:34
    Il dure 5 mois ?
  • 12:34 - 12:35
    5 mois, oui.
  • 12:35 - 12:39
    A la fin des 5 mois, quelles sont les 5 caractéristiques qu'il a développées ?
  • 12:39 - 12:40
    Je crois que c'est 5 ?
  • 12:41 - 12:45
    Oui, nous, on en a 5. Et je pense que c'est 5 piliers de l'entrepreneuriat.
  • 12:46 - 12:48
    La première, c'est la détermination.
  • 12:48 - 12:51
    La détermination, c'est la capacité à ne jamais lâcher.
  • 12:51 - 12:56
    Et quand quelque chose est dur, on le fait quand même, on va jusqu'au bout, et on ne lâche jamais rien.
  • 12:56 - 13:02
    Et je pense que ça se rapproche énormément d'une mentalité un peu guerrière.
  • 13:02 - 13:06
    Il fait froid, j'avance. Il fait chaud, j'avance.
  • 13:06 - 13:07
    Peu importe ce qu'il va falloir faire, j'y vais.
  • 13:07 - 13:09
    Peu importe les conditions, je le fais.
  • 13:09 - 13:10
    Et jamais je ne vais me chercher d'excuses.
  • 13:10 - 13:14
    Je pense que les bons entrepreneurs sont des gens qui finissent par être immunisés à l'excuse.
  • 13:14 - 13:19
    Ils ne voient jamais les échecs expliqués par autre chose que par leur échec.
  • 13:19 - 13:21
    Bon, j'ai raté.
  • 13:21 - 13:24
    Et ils ne s'en lamentent pas non plus.
  • 13:24 - 13:25
    Next, c'est pas grave.
  • 13:25 - 13:27
    Des fois, on gagne. Des fois, on perd.
  • 13:27 - 13:28
    Ce n'est pas très grave.
  • 13:28 - 13:30
    La deuxième chose, c'est la flexibilité.
  • 13:30 - 13:34
    Parce qu'il y a une grande différence entre la détermination et l'obstination.
  • 13:34 - 13:37
    La détermination, c'est le fait de faire tout ce qu'il faut pour arriver quelque part.
  • 13:37 - 13:41
    L'obstination, c'est de faire toujours la même chose en espérant que ça finisse par changer.
  • 13:41 - 13:43
    C'est par exemple pousser la Tour Eiffel et attendre qu'elle bouge.
  • 13:43 - 13:44
    Exactement.
  • 13:44 - 13:44
    [rires]
  • 13:45 - 13:46
    Et ça, ça ne marche pas.
  • 13:46 - 13:48
    Alors, du coup, c'est juste intéressant.
  • 13:48 - 13:50
    Comment on sait - on pourrait peut-être philosopher pendant longtemps -,
  • 13:50 - 13:55
    comment on sait à quel moment on est en train de basculer dans l'obstination ?
  • 13:55 - 14:00
    En fait, je pense qu'il y a une méthode toute bête, c'est que toute action que l'on fait devrait être mesurable
  • 14:00 - 14:07
    et avoir ce que nous appelons une KPI (Key Performance Indicators)
  • 14:07 - 14:12
    Et donc, on devrait toujours regarder les datas de ce qu'on fait et l'impact de ce qu'on fait.
  • 14:12 - 14:16
    Et on ne devrait jamais hésiter à faire des choses différentes pour voir si les choses différentes n'ont pas plus d'impact.
  • 14:16 - 14:18
    Et ça, ça évite de tomber dans l'obstination.
  • 14:18 - 14:22
    Parce qu'on n'est pas dans un flou artistique par rapport à ses actions,
  • 14:22 - 14:24
    mais on transforme un gros objectif en tous petits pas.
  • 14:24 - 14:28
    D'ailleurs, je pense que c'est un truc qu'on partage, c'est un truc qu'on répète tous les deux tout le temps.
  • 14:28 - 14:32
    C'est que t'es obligé de faire des petits pas. Personne n'a bâti...
  • 14:32 - 14:35
    C'est comme si Mark Zuckerberg s'était levé en disant "Je vais faire Facebook, un milliard de mecs sur mon site...
  • 14:35 - 14:36
    Qu'est ce que je fais aujourd'hui pour faire un milliard ?
  • 14:36 - 14:38
    et comment je fais pour faire un milliard aujourd'hui ?" Ça ne marche pas.
  • 14:38 - 14:43
    D'abord, toutes les écoles, après, tous les lycées, après tous les machins...
  • 14:43 - 14:45
    Et il continue comme ça.
  • 14:45 - 14:47
    J'ai une petite anecdote.
  • 14:47 - 14:52
    En ce moment, leur grand dada, c'est l'Afrique, parce que peu de gens utilisent Facebook en Afrique.
  • 14:52 - 14:56
    Ils se sont rendu compte que les Africains avaient des téléphones mobiles plus que des ordinateurs.
  • 14:56 - 14:59
    Et ils ont mis, par modèle de téléphone en vogue en Afrique, un ingénieur dédié.
  • 15:00 - 15:04
    C'est un travail de fourmi immense.
  • 15:04 - 15:05
    Pour optimiser.
  • 15:05 - 15:06
    Pour optimiser, pour qu'il n'y ait pas de réduction de croissance.
  • 15:06 - 15:09
    Et ça, ça se déploie en parallèle.
  • 15:09 - 15:13
    Il doit y avoir 300 personnes qui travaillent sur 200 modèles différents de téléphone
  • 15:14 - 15:16
    pour que chacun soit conquis à 100 %.
  • 15:16 - 15:17
    Ça, c'est de la détermination.
  • 15:17 - 15:23
    L'obstination voudrait qu'on se dise que les gens vont tous passer à l'iPhone [Rires]
  • 15:23 - 15:24
    et tu attends que ça arrive.
  • 15:24 - 15:25
    Ça, ce n'est pas terrible.
  • 15:25 - 15:26
    D'accord, je vois le truc.
  • 15:26 - 15:28
    Donc, du coup, c'est apprendre la flexibilité.
  • 15:28 - 15:32
    Voilà. Et notamment, je pense que l'une des meilleures façons d'apprendre la flexibilité,
  • 15:32 - 15:36
    c'est que quelqu'un te raconte toutes les grandes histoires de flexibilité qu'il y a eu, qui sont souvent ignorées.
  • 15:36 - 15:40
    Parce que l'entrepreneuriat a un grand problème, c'est que tout ce qu'on lit dans la presse est faux.
  • 15:40 - 15:41
    [rires]
  • 15:41 - 15:46
    Et pour une raison toute bête, c'est que ce qu'on lit dans la presse, c'est le storytelling des entrepreneurs.
  • 15:46 - 15:49
    La première qualité des entrepreneurs, c'est de bien savoir raconter des histoires
  • 15:49 - 15:52
    et aucun entrepreneur ne parlera jamais de ses cadavres.
  • 15:52 - 15:54
    Et tous les entrepreneurs ont des cadavres.
  • 15:54 - 15:56
    Et toi, est-ce que tu parlerais de tes cadavres ?
  • 15:56 - 15:57
    Moi, je ne parle jamais en public de mes cadavres.
  • 15:57 - 16:00
    Mais je parlerai en privé de mes cadavres.
  • 16:00 - 16:01
    J'en ai plein, et on en a tous.
  • 16:01 - 16:07
    Mais je pense que c'est une grande responsabilité que tu as vis-à-vis de ton entreprise de savoir aller de l'avant,
  • 16:07 - 16:08
    et de savoir raconter la meilleure histoire possible en public.
  • 16:10 - 16:12
    C'est le always be closing, c'est le storytelling. C'est tout ça.
  • 16:12 - 16:15
    Et c'est peut-être la grande différence entre les Américains et les Français,
  • 16:15 - 16:19
    c'est que pour les Américains, c'est très naturel, parce qu'ils l'apprennent à l'école.
  • 16:19 - 16:21
    Show Intel, bla bla bla, ils ont des trucs comme ça.
  • 16:21 - 16:26
    Nous, en France, l'une des histoires que je raconte souvent, c'est que les types viennent en te racontant
  • 16:26 - 16:28
    tout l'historique de leur histoire,
  • 16:28 - 16:31
    même ce qui a raté.
  • 16:31 - 16:33
    Alors que ça ne t'apporte aucun élément à part te déprimer.
  • 16:33 - 16:35
    Et moi je dis souvent, est-ce que quand tu rencontres une femme
  • 16:35 - 16:39
    (ou un homme quand tu es une femme), est-ce que tu donnes l'identité et l'adresse complète de tous tes ex,
  • 16:40 - 16:42
    avec leurs mensurations ? [rires]
  • 16:42 - 16:45
    Personne ne fait ça. Ça paraîtrait super bizarre.
  • 16:45 - 16:50
    Mais en fait, c'est ça qu'un entrepreneur fait en disant "Alors au début, j'ai voulu faire A, mais en fait, A, ça n'a pas marché.
  • 16:50 - 16:53
    Alors, jai parlé pour faire B. Et puis en fait C".
  • 16:53 - 16:55
    Tu es là, et puis tu dis "Mais tu fais quoi en fait ?"
  • 16:55 - 16:56
    "Attends, je fais Z."
  • 16:56 - 17:00
    Il reste encore 22 lettres dans l'alphabet. [rires]
  • 17:00 - 17:03
    Non, tu viens, tu dis "Je fais Z, j'ai toujours fait Z."
  • 17:03 - 17:07
    Ce n'est pas grave et les gens connectent ou ne connectent pas tout de suite.
  • 17:07 - 17:12
    Je pense que la meilleure façon d'apprendre la flexibilité, c'est d'apprendre le storytelling.
  • 17:12 - 17:17
    L'une des choses qu'on va faire dans ce programme, c'est raconter énormément d'histoires que les gens n'entendront pas
  • 17:17 - 17:20
    racontées par les fondateurs eux-mêmes dans un cadre très privé.
  • 17:20 - 17:24
    Oui, c'est d'ailleurs une de tes particularités, c'est ta capacité à créer un réseau.
  • 17:24 - 17:25
    Voilà.
  • 17:25 - 17:29
    Et non seulement à le créer, mais aussi à le mobiliser, au service de "The Family".
  • 17:29 - 17:30
    Exactement.
  • 17:30 - 17:33
    Et du coup, tu me parlais, il y a Seth Godin qui...
  • 17:33 - 17:35
    Oui, le 1er et 2 juillet, qui vient à Paris.
  • 17:35 - 17:38
    C'est assez énorme. Donc, du coup, ce n'est pas seulement de la théorie,
  • 17:38 - 17:42
    c'est que tu fais venir des gens qui parlent de leur histoire concrète terrain et comment ils l'ont transformée.
  • 17:42 - 17:47
    Exactement, donc, soit ils vont venir, soit, on va recueillir leur témoignage et on va le diffuser pendant les cours.
  • 17:47 - 17:49
    Et on en parlera pour réagir dessus, etc.
  • 17:49 - 17:52
    C'est assez terrain, quoi.
  • 17:52 - 17:53
    C'est très terrain.
  • 17:53 - 17:56
    C'est un mélange entre très théorique et très terrain.
  • 17:56 - 17:58
    Je pense qu'il faut avoir les deux.
  • 17:58 - 18:01
    Et d'ailleurs, il y a une phrase d'Albert Einstein que j'adore, qui est :
  • 18:01 - 18:05
    La théorie, c'est quand ça ne marche pas et personne ne sait pourquoi.
  • 18:05 - 18:08
    La pratique, c'est quand ça marche et personne ne sait pourquoi.
  • 18:08 - 18:11
    Et en fait, nous, on veut faire la pratique et la théorie.
  • 18:11 - 18:14
    C'est-à-dire qu'on veut que ça marche et que tout le monde sache pourquoi.
  • 18:14 - 18:18
    C'est très important de ne pas oublier l'aspect théorique des choses.
  • 18:18 - 18:21
    Oui, je pense que c'est clair qu'intégrer les deux, c'est la même chose,
  • 18:21 - 18:23
    C'est comme les gens qui te disent :
  • 18:23 - 18:25
    "Moi je ne veux fonctionner qu'avec ma tête, pas mon cœur."
  • 18:25 - 18:27
    Et d'autres disent "Je ne veux fonctionner qu'avec mon cœur, pas ma tête."
  • 18:27 - 18:30
    Je pense qu'à un moment donné, si on a les deux, c'est que c'est intéressant d'utiliser les deux.
  • 18:30 - 18:31
    Exactement.
  • 18:31 - 18:33
    Donc, on en a vu deux. La troisième, ce serait quoi ?
  • 18:33 - 18:35
    La troisième, c'est l'imagination.
  • 18:35 - 18:37
    Alors, ça, j'aimerais bien en parler, pour une raison très simple :
  • 18:37 - 18:42
    Tout le monde pense que les grands entrepreneurs sont des gens très intelligents, voire plus intelligents que la moyenne.
  • 18:42 - 18:49
    Et moi, j'ai souvent constaté - alors je le dis avec beaucoup d'amusement - qu'il y quand même beaucoup de cons qui réussissent vachement bien.
  • 18:49 - 18:49
    [Rires]
  • 18:49 - 18:52
    Alors, c'est quelque chose qui m'a longtemps intrigué.
  • 18:52 - 18:55
    Je me disais, mais ce n'est pas possible, ces types, ils réfléchissent mal,
  • 18:55 - 19:01
    ils ne sont pas très puissants intellectuellement, ils sont très limités, et ils ont des succès fulgurants.
  • 19:01 - 19:05
    Et un jour, il y a un truc qui m'est apparu. En fait, je me suis dit, mais en fait, c'est ça !
  • 19:05 - 19:07
    Mais comment je peux devenir un peu plus con ? [rires]
  • 19:07 - 19:10
    Non ! Justement, c'était plutôt à l'envers.
  • 19:10 - 19:13
    Je me disais : "Comment être encore plus intelligent et réussir quand même ?"
  • 19:13 - 19:15
    Parce que ça commençait à m'inquiéter.
  • 19:15 - 19:18
    Et je me suis dit, en fait, c'est marrant, il y a une caractéristique,
  • 19:18 - 19:21
    c'est que même les gens intelligents qui réussissent et les gens cons,
  • 19:21 - 19:23
    ils sont toujours plus cons que leur projet.
  • 19:23 - 19:33
    En fait, je pense que si ton projet est trop simple, par rapport à tes capacités, tu t'ennuies très vite et tu perds le moteur de l'exceptionnel.
  • 19:33 - 19:37
    Tu perds le moteur de ce qui fait que tu vas avancer, pousser très fort, etc.
  • 19:37 - 19:39
    Que leur projet les dépasse, c'est ça que tu veux dire ?
  • 19:39 - 19:45
    Ouais. Et Elon Musk, sans doute l'une des personnes les plus intelligentes du monde, il a fait Tesla, Paypal, SpaceX,
  • 19:45 - 19:51
    le mec a un tel cerveau, qu'il est obligé de faire la conquête spatiale de la voiture électrique et des panneaux solaires en même temps pour s'occuper.
  • 19:51 - 19:53
    [Rires]
  • 19:53 - 19:59
    Je suis sûr que s'il n'en faisait qu'un à la fois ou s'il faisait un resto, ça foirerait complètement.
  • 19:59 - 20:04
    Oui, c'est ce qu'on voit d'ailleurs au niveau scolaire, c'est-à-dire les génies qui finalement, se font chier, ils sont nuls quoi.
  • 20:04 - 20:06
    Exactement. Et donc c'est ça qui est important.
  • 20:06 - 20:10
    Et donc, je me suis dit : tiens, c'est marrant, l'intelligence n'est pas un critère.
  • 20:10 - 20:12
    L'intelligence détermine juste le secteur qu'on devrait attaquer.
  • 20:12 - 20:16
    Donc, en fait, c'est de positionner son projet au niveau où on est en fait.
  • 20:16 - 20:17
    Exactement.
  • 20:17 - 20:26
    Par contre, tous, qu'ils soient idiots, qu'ils soient intelligents, qu'ils soient un génius, ou qu'ils soient vraiment, vraiment très limités,
  • 20:26 - 20:29
    Si un jour, vous rencontrez Michael Dell, vous comprendrez ce que je veux dire.
  • 20:29 - 20:29
    Ah ouais ?
  • 20:29 - 20:30
    Ouais.
  • 20:30 - 20:31
    C'est un type, il assemble des pièces, il les vend.
  • 20:32 - 20:35
    Il n'y a aucune réflexion derrière ça.
  • 20:35 - 20:36
    C'est binaire.
  • 20:36 - 20:37
    C'est très binaire. [rires]
  • 20:40 - 20:47
    Si un jour, vous rencontrez tous ces gens, en fait, ils ont une caractéristique, c'est qu'ils ont une imagination débordante. Vraiment !
  • 20:47 - 20:48
    C'est l'exemple du trombone où...
  • 20:48 - 20:52
    Alors, j'adore cet exemple. Il y a un test pour évaluer l'imagination des gens.
  • 20:52 - 20:55
    C'est : tu dis à quelqu'un : "Combien d'usages tu peux imaginer à un trombone ?"
  • 20:55 - 20:59
    Il y a des gens qui peuvent t'en trouver 400, quoi !
  • 20:59 - 21:03
    Tu les laisses pendant deux jours, et ils vont brainstormer avec eux-mêmes et...
  • 21:03 - 21:04
    Ils sortent du cadre en fait.
  • 21:04 - 21:06
    Ils sortent complètement du cadre.
  • 21:06 - 21:07
    Et ils ont tous ça en fait.
  • 21:07 - 21:12
    Par exemple, pour reprendre l'exemple de Michael Dell, quitte à être méchant avec quelqu'un,
  • 21:13 - 21:18
    autant l'être contre une seule personne. Il est un peu idiot, mais je l'admire incroyablement.
  • 21:18 - 21:24
    Le mec, à un moment donné, il a quand même complètement réimaginé la chaîne de valeur de comment on fabrique et vend des ordinateurs.
  • 21:24 - 21:26
    C'était complètement idiot.
  • 21:26 - 21:28
    C'était très terre à terre.
  • 21:28 - 21:32
    Il l'a exécuté comme un bourrin, en faisant tous les jours la même chose
  • 21:32 - 21:36
    et en faisant chier tout le monde pour faire la même chose tous les jours, mais c'était avec une imagination débordante.
  • 21:36 - 21:41
    Genre, il y a un stock qui est bloqué dans une usine, hop, je te le débloque.
  • 21:41 - 21:44
    Tu vois, ils ne sont jamais bloqués devant aucun problème.
  • 21:44 - 21:48
    Et on attribue, en fait, ça à l'intelligence, alors que ça n'a rien à voir, l'intelligence.
  • 21:48 - 21:49
    Ce n'est pas du QI.
  • 21:49 - 21:55
    Ce n'est pas du QI. L'intelligence, ce serait de trouver la meilleure façon de débloquer.
  • 21:55 - 21:57
    Lui, ce n'est pas de la meilleure façon, c'est juste la façon, et hop, c'est fait !
  • 21:57 - 21:58
    Il a l'esprit créatif.
  • 21:58 - 22:03
    Exactement. Et il le fait super vite et super bien et c'est ça qui est incroyable chez ces gens-là.
  • 22:03 - 22:04
    Donc, l'imagination, nous...
  • 22:04 - 22:09
    Et limite, il fait même un truc qui, sur le plan intellectuel, ne devrait pas marcher.
  • 22:09 - 22:11
    Ouais [rires], mais, ça, c'est vrai.
  • 22:12 - 22:14
    Il y a beaucoup de choses impossibles qui sont faites par ces gens-là.
  • 22:14 - 22:19
    Et je pense que l'imagination, ça se travaille, ça se suscite.
  • 22:19 - 22:21
    Et il faut être dans un environnement favorable.
  • 22:21 - 22:24
    Il faut réfléchir à des problèmes.
  • 22:24 - 22:27
    Il faut surtout voir comment des gens ont réfléchi de façon créative à des choses.
  • 22:27 - 22:31
    D'où l'intérêt de lire les biographies, de rencontrer des gens, d'avoir le bon environnement,
  • 22:31 - 22:35
    d'avoir créé un réseau, c'est que du coup, ça ouvre tes cases, quoi en fait.
  • 22:35 - 22:36
    Ça ouvre les cases, exactement.
  • 22:36 - 22:38
    Je pense que c'est comme un muscle, l'imagination.
  • 22:39 - 22:40
    Plus on la travaille et plus elle se développe.
  • 22:40 - 22:42
    Ok, ça, c'était la troisième. La quatrième ?
  • 22:42 - 22:43
    Troisième.
  • 22:43 - 22:45
    Quatrième, ce qui compte énormément,
  • 22:45 - 22:50
    en anglais, on dit naughtiness, la coquinerie, être coquin.
  • 22:50 - 22:51
    Il n'y a pas trop de mot en français...
  • 22:51 - 22:54
    Il n'y a pas vraiment de mot pour naughty,
  • 22:54 - 22:57
    sans aucune connotation sexuelle, bien sûr [rires]
  • 22:57 - 22:59
    On ne va pas se mettre tout nu.
  • 22:59 - 23:05
    Mais en fait, quelque part, faire une boîte, c'est pousser...
  • 23:05 - 23:06
    C'est un peu malin en fait.
  • 23:06 - 23:07
    C'est malin, ouais.
  • 23:07 - 23:11
    C'est un peu pousser le monde vers soi, très légèrement.
  • 23:11 - 23:14
    Et donc, il faut savoir faire la différence entre les règles qui comptent et les règles qui ne comptent pas.
  • 23:14 - 23:20
    Arnold Schwarzenegger, d'ailleurs, il dit, il explique qu'il faut être prêt à transgresser les règles.
  • 23:20 - 23:21
    Ouais, il faut...
  • 23:21 - 23:24
    A partir du moment où, en gros, elles respectent les autres,
  • 23:24 - 23:26
    enfin, à partir du moment où on respecte les autres, c'est pas grave si on transgresse les règles.
  • 23:26 - 23:30
    Il ne faut pas faire la confusion entre moral et malin. Ça n'a rien à voir.
  • 23:30 - 23:38
    Mais si, par exemple, je ne sais pas, on est en France. Il y a énormément de blocages.
  • 23:38 - 23:43
    Récemment, je voyais un entrepreneur qui s'était pris la tête trois mois à la création de sa boîte sur sa compta.
  • 23:43 - 23:48
    Et je lui ai dit : Tu sais, si tu gagnes de l'argent, tu pourras toujours te payer un comptable.
  • 23:48 - 23:51
    Donc, tu peux ignorer ta compta pendant six mois, ce n'est pas grave.
  • 23:51 - 23:55
    Parce que de toute façon, soit tu ne gagnes rien et personne ne saura jamais que tu n'as pas tenu ta compta
  • 23:55 - 23:58
    Et à la limite, si tu gagnes de l'argent, tu paieras tes agios quoi.
  • 23:58 - 23:58
    Voilà.
  • 23:58 - 24:01
    Eh oui. Et imaginons quand bien même.
  • 24:01 - 24:02
    Mais pourquoi ? Parce que lui, il s'était complètement bloqué.
  • 24:03 - 24:06
    Il avait lu une règle, il ne l'avait pas comprise. Il avait paniqué et s'était enfermé là-dedans.
  • 24:06 - 24:09
    Et ça, c'est très anti-entrepreneurial en fait.
  • 24:09 - 24:13
    Il y a un moment, il faut juste apprendre à ignorer...
  • 24:13 - 24:16
    à ignorer les choses qu'il faut ignorer quoi.
  • 24:16 - 24:19
    Donc, il ne faut pas hésiter là-dessus.
  • 24:19 - 24:26
    Et la dernière, et alors, ça ne prend pas, mais je pense que c'est la fidélité et l'amitié.
  • 24:26 - 24:30
    Et c'est ce que je disais tout à l'heure, les entrepreneurs sont des gens fidèles sur le très long terme.
  • 24:30 - 24:32
    ...sur le très long terme.
  • 24:32 - 24:35
    Ils sont capables de...
  • 24:35 - 24:38
    D'ailleurs, ils se rapprochent beaucoup des bons politiques de ce point de vue là.
  • 24:38 - 24:41
    Les bons politiques ne choisissent pas les gens dans leur équipe pour leurs compétences,
  • 24:41 - 24:46
    alors pour le grand malheur de nous tous, mais ils choisissent les gens pour leur fidélité et pour leur confiance.
  • 24:46 - 24:52
    Et en fait, un bon cofondateur, ce n'est pas le type le plus brillant ou le plus intelligent ou le plus apte à... du monde.
  • 24:52 - 24:56
    C'est le type, tu sais que tu peux lui laisser les clés de la maison et il ne va pas la cramer.
  • 24:56 - 24:57
    C'est très différent.
  • 24:57 - 25:00
    Et ça, c'est la chose qu'on cherche.
  • 25:00 - 25:03
    Nous, on cherche des gens qui inspirent la confiance.
  • 25:03 - 25:07
    C'est-à-dire que tu peux avoir quelqu'un de brillant et que tu ne lui fais pas confiance, tu ne vas pas exploiter son potentiel en fait.
  • 25:07 - 25:08
    Exactement.
  • 25:08 - 25:10
    Ok, donc, là, ce sont les cinq caractéristiques.
  • 25:10 - 25:13
    Du coup, là, il me semble que ton programme démarre bientôt.
  • 25:14 - 25:15
    Ouais, début mars.
  • 25:15 - 25:21
    Début mars, d'ailleurs Julie va y participer. Je vais pouvoir savoir ce que tu y fais au travers d'elle. Donc, ça, c'est génial.
  • 25:21 - 25:23
    Donc, voilà, si vous avez envie de développer l'entrepreneuriat,
  • 25:23 - 25:26
    que ça soit si vous êtes entrepreneur, ou si vous ne l'êtes pas,
  • 25:26 - 25:27
    c'est vraiment un programme que je conseille.
  • 25:27 - 25:29
    Vous avez dû remarquer, je ne conseille pas beaucoup de programmes.
  • 25:29 - 25:32
    Foncez, allez voir ce qu'ils font. Allez participer à des conférences.
  • 25:32 - 25:34
    Franchement, je pense que vous allez adorer.
  • 25:34 - 25:37
    En tout cas, merci Oussama pour les réponses.
  • 25:37 - 25:39
    Ah oui, puisque j'en parle, mais où est-ce qu'on peut trouver les infos ?
  • 25:39 - 25:42
    Alors, toutes les infos, vous les trouverez sur koudetat.co
  • 25:47 - 25:47
    Voilà.
  • 25:47 - 25:50
    Koudetat.co pour prendre le pouvoir.
  • 25:50 - 25:52
    Aider les entrepreneurs à prendre leur pouvoir aussi.
  • 25:52 - 25:53
    Exactement.
  • 25:53 - 25:55
    En tout cas, suivez-le, allez voir ce qu'il fait.
  • 25:55 - 25:57
    Allez voir les vidéos aussi qu'ils font, c'est vraiment top.
  • 25:57 - 25:58
    A bientôt.
  • 25:58 - 26:02
    (musique)
  • 26:02 - 26:05
    - Sous titrage français réalisé par ScriWeb.fr -
Title:
Les caractéristiques de l'entrepreneur qui réussit - Oussama Ammar
Description:

more » « less
Video Language:
French
Duration:
26:35

French subtitles

Revisions