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Leçons tirées de l'hôpital psychiatrique | Glennon Doyle Melton | TEDxTraverseCity

  • 0:03 - 0:04
    Bonjour.
  • 0:06 - 0:11
    Cela fait des semaines que je cherche
    un moyen d'échapper à cette discussion.
  • 0:11 - 0:12
    (Rires)
  • 0:12 - 0:14
    Je suis terrifiée.
  • 0:15 - 0:20
    Mais il y a un mois, levée de bonne heure,
    je paniquais à l'idée d'être ici,
  • 0:20 - 0:26
    et j'ai regardé un ancien TED Talk
    de Brené Brown sur la vulnérabilité.
  • 0:27 - 0:30
    Le Dr Brown est l'une de mes héroïnes.
  • 0:30 - 0:33
    Elle étudie le sentiment de honte,
  • 0:34 - 0:39
    et je suis une ancienne boulimique,
    alcoolique et toxicomane.
  • 0:40 - 0:43
    Je suis donc moi aussi spécialiste
    de la honte.
  • 0:43 - 0:44
    (Rires)
  • 0:44 - 0:47
    Mais la majeure partie de mon travail
    se fait sur le terrain.
  • 0:47 - 0:49
    (Rires)
  • 0:50 - 0:54
    Le Dr Brown a défini le courage ainsi :
  • 0:56 - 0:59
    « Le courage consiste à raconter
    l'histoire de votre être
  • 0:59 - 1:01
    avec tout votre cœur. »
  • 1:02 - 1:03
    Cela m'a fait penser
  • 1:03 - 1:06
    à une autre de mes héroïnes,
    Georgia O'Keefe,
  • 1:06 - 1:12
    qui a dit : « Que vous réussissiez ou pas
    n'a pas d'importance.
  • 1:12 - 1:13
    En aucun cas.
  • 1:14 - 1:18
    Ce qui est important,
    c'est de révéler l'inconnu. »
  • 1:20 - 1:26
    Je suis ici pour vous raconter l'histoire
    de qui je suis avec tout mon cœur,
  • 1:26 - 1:29
    et pour lever le voile
    sur quelques secrets.
  • 1:31 - 1:35
    Lorsque j'avais 8 ans,
    j'ai commencé à me sentir exposée,
  • 1:36 - 1:40
    et à me sentir très, très mal bizarre.
  • 1:41 - 1:45
    Chaque jour, on me jetait hors
    de ma maison pour aller à l'école,
  • 1:45 - 1:49
    toute huileuse, rondelette et visible,
  • 1:49 - 1:54
    et les autres filles me semblaient
    si cool, posées et légères.
  • 1:55 - 2:00
    J'avais l'impression d'être une tache
    dans un monde de super-héros.
  • 2:01 - 2:05
    Alors je me suis fait mes propres capes,
    que j'attachais fermement autour de moi.
  • 2:05 - 2:09
    Mes capes étaient
    l'illusion et l'addiction.
  • 2:10 - 2:13
    Mais nous possédons tous
    nos propres capes, n'est-ce pas ?
  • 2:13 - 2:18
    Le perfectionnisme, le surmenage,
    l'aigreur et l'apathie ;
  • 2:18 - 2:21
    ce sont toutes des capes de super-héros.
  • 2:21 - 2:25
    Nous enfilons nos capes afin
    de cacher qui nous sommes réellement,
  • 2:25 - 2:31
    afin d'éviter que notre véritable être
    sensible ne puisse être vu et blessé.
  • 2:32 - 2:36
    Nos capes nous permettent de ne
    pas avoir à ressentir trop de choses,
  • 2:36 - 2:40
    en déviant tout ce qui peut être
    bon ou mauvais.
  • 2:41 - 2:43
    Ainsi, pendant 18 ans,
  • 2:43 - 2:49
    mes capes d'addiction et d'illusion
    m'ont protégée et cachée.
  • 2:51 - 2:54
    Les gens pensent que les dépendants
    sont des menteurs insensibles,
  • 2:54 - 2:57
    mais nous ne le sommes pas au tout début.
  • 2:57 - 3:03
    Au début, nous sommes des diseurs
    de vérité extrêmement sensibles.
  • 3:04 - 3:08
    Nous ressentons tellement
    de souffrance et d'amour,
  • 3:08 - 3:12
    tout en ayant le sentiment que le monde
    ne veut pas que nous en ressentions autant
  • 3:12 - 3:15
    et ne veut pas avoir le même besoin
    de réconfort que nous,
  • 3:15 - 3:17
    alors nous commençons à prétendre.
  • 3:18 - 3:22
    Nous essayons de prétendre que nous sommes
    ceux que nous pensons devoir être.
  • 3:22 - 3:26
    Nous nous engourdissons, nous nous cachons
    et nous prétendons,
  • 3:26 - 3:31
    et cette illusion se transforme finalement
    en une vie faite de mensonges,
  • 3:31 - 3:35
    mais pour être honnête, nous pensions
    que nous étions supposés mentir.
  • 3:35 - 3:39
    On nous dit depuis notre enfance que si
    on nous demande comment nous allons,
  • 3:39 - 3:43
    la seule réponse correcte est :
    « Bien. Et vous ? »
  • 3:45 - 3:48
    Mais les gens sont des diseurs de vérité.
  • 3:48 - 3:53
    Nous sommes nés pour révéler l'inconnu.
  • 3:53 - 3:55
    Nous trouverons un endroit
    où cela est possible.
  • 3:56 - 4:01
    En privé, avec les drogues,
    ou des achats compulsifs,
  • 4:01 - 4:04
    avec l'alcool ou la nourriture,
  • 4:04 - 4:06
    nous disons la vérité.
  • 4:06 - 4:10
    Nous disons : « En réalité, je vais mal. »
  • 4:12 - 4:16
    Parce ce que l'affirmer dans le vrai monde
    nous fragilise,
  • 4:16 - 4:18
    nous créons notre propre petit monde,
  • 4:18 - 4:19
    et c'est ça, la dépendance.
  • 4:19 - 4:22
    C'est n'importe laquelle des capes
    que vous enfilez.
  • 4:22 - 4:25
    Alors nous finissons tous par vivre
  • 4:25 - 4:30
    dans ces petits mondes étroits,
    contrôlables, prévisibles et sombres
  • 4:30 - 4:35
    au lieu de vivre ensemble dans celui
    qui est grand, brillant et désordonné.
  • 4:37 - 4:40
    Je me suis goinfrée et fait vomir
    pour la première fois à 8 ans
  • 4:40 - 4:44
    et j'ai continué chaque jour
    pendant 18 ans.
  • 4:45 - 4:48
    Cela me semble normal,
    mais vous êtes surpris.
  • 4:48 - 4:49
    (Rires)
  • 4:51 - 4:55
    Chaque fois que j'étais anxieuse,
    inquiète ou en colère,
  • 4:55 - 4:57
    je pensais que quelque chose
    n'allait pas chez moi.
  • 4:57 - 5:00
    Alors j'emmenais cette énergie
    nerveuse dans la cuisine,
  • 5:00 - 5:02
    et je l'assommais avec de la nourriture,
  • 5:02 - 5:05
    avant de paniquer et de me faire vomir,
  • 5:05 - 5:08
    et après tout ça,
    allongée sur le sol de la salle de bains,
  • 5:08 - 5:11
    j'étais tellement fatiguée et engourdie
  • 5:11 - 5:14
    que je n'avais pas besoin de m'occuper
  • 5:14 - 5:17
    de ce qui avait pu me mettre mal à l'aise
    en premier lieu,
  • 5:17 - 5:19
    et c'était ce que je voulais.
  • 5:19 - 5:21
    Je ne voulais pas gérer
  • 5:21 - 5:25
    l'inconfort et le désordre d'être
    un être humain.
  • 5:26 - 5:28
    Durant ma dernière année de lycée,
  • 5:28 - 5:32
    j'ai finalement décidé de dire la vérité
    dans le vrai monde.
  • 5:32 - 5:35
    Je suis entrée dans le bureau
    du conseiller scolaire
  • 5:35 - 5:40
    et ai dit : « En réalité, je vais mal.
    J'ai besoin d'aide. »
  • 5:42 - 5:44
    Et on m'a envoyée dans
    un hôpital psychiatrique.
  • 5:46 - 5:50
    Dans cet hôpital psychiatrique,
    pour la première fois de ma vie,
  • 5:50 - 5:54
    j'ai trouvé un monde
    qui faisait sens à mes yeux.
  • 5:55 - 5:59
    Au lycée, nous devions étudier
    la géométrie
  • 5:59 - 6:00
    alors que nous avions le cœur brisé
  • 6:00 - 6:03
    parce que nous étions harcelés
    dans le couloir,
  • 6:03 - 6:05
    ou parce que personne ne voulait
    déjeuner avec nous,
  • 6:05 - 6:07
    et nous devions étudier la Rome antique
  • 6:07 - 6:09
    quand tout ce que nous voulions,
  • 6:09 - 6:12
    c'était apprendre comment se faire
    de vrais amis et les garder.
  • 6:12 - 6:15
    Nous devions avoir l'air fort
    alors que nous étions terrifiés,
  • 6:15 - 6:20
    et nous devions avoir l'air sûrs de nous
    alors que nous étions complètement perdus.
  • 6:21 - 6:24
    Faire semblant, prétendre,
    c'était une question de survie.
  • 6:25 - 6:28
    Le lycée est parfois comme le vrai monde,
  • 6:29 - 6:33
    mais à l'hôpital psychiatrique,
    il n'y avait pas à prétendre.
  • 6:33 - 6:35
    Le spectacle est terminé.
  • 6:35 - 6:37
    (Rires)
  • 6:37 - 6:41
    Nous avions des cours pour apprendre
    à exprimer nos vrais ressentis
  • 6:41 - 6:44
    grâce à la musique, l'art et l'écriture.
  • 6:44 - 6:46
    Nous avions des cours
    sur comment être à l'écoute
  • 6:46 - 6:49
    et comment être assez courageux
    pour raconter notre propre histoire
  • 6:49 - 6:51
    tout en étant assez bienveillant
  • 6:51 - 6:53
    pour ne pas raconter
    celle de quelqu'un d'autre.
  • 6:53 - 6:57
    Nous nous tenions parfois la main,
    quand nous en ressentions le besoin.
  • 6:59 - 7:02
    Personne n'avait le droit
    d'être abandonné.
  • 7:03 - 7:08
    Tout le monde était important -
    c'était la règle - parce qu'il existait.
  • 7:08 - 7:13
    Alors ici, nous étions assez courageux
    pour retirer nos capes.
  • 7:13 - 7:15
    Tout ce que j'ai toujours eu
    besoin de savoir,
  • 7:15 - 7:17
    je l'ai appris à l'hôpital psychiatrique.
  • 7:17 - 7:18
    (Rires)
  • 7:18 - 7:21
    Je me souviens d'une fille
    aux cheveux d'or, elle était si belle,
  • 7:21 - 7:24
    et elle a dit la vérité sur ses bras.
  • 7:25 - 7:28
    Un jour, je la tenais dans mes bras
    alors qu'elle pleurait,
  • 7:28 - 7:32
    et j'ai vu ses bras parsemés
    de traces de coupures.
  • 7:33 - 7:37
    Ici, les gens ne cachaient pas
    leurs cicatrices,
  • 7:37 - 7:39
    donc vous saviez où ils en étaient,
  • 7:39 - 7:43
    et ils disaient la vérité, donc
    vous saviez pourquoi ils en étaient là.
  • 7:46 - 7:51
    J'ai donc terminé le lycée
  • 7:51 - 7:52
    et je suis allée à l'université,
  • 7:52 - 7:55
    qui était bien plus fou
    que l'hôpital psychiatrique.
  • 7:55 - 7:58
    (Rires)
  • 7:58 - 8:04
    À l'université, j'ai enfilé des nouvelles
    capes : alcoolisme et toxicomanie.
  • 8:05 - 8:11
    Le soleil se levait tous les jours et
    je commençais à me goinfrer et à vomir,
  • 8:12 - 8:15
    et lorsque le soleil se couchait,
    je buvais à m'en abrutir.
  • 8:16 - 8:20
    Le lever du soleil est le signal pour
    se lever pour la plupart des gens,
  • 8:20 - 8:23
    mais tous les jours, c'était mon signal
    pour arrêter
  • 8:23 - 8:26
    l'alcool, les garçons et les drogues,
  • 8:26 - 8:29
    et je ne pouvais pas arrêter.
  • 8:29 - 8:34
    Je devais éviter ça à tout prix,
    donc je détestais le lever du soleil.
  • 8:35 - 8:39
    Je fermais les volets,
    je cachais ma tête sous l'oreiller,
  • 8:39 - 8:42
    tandis que ma tête tournait
    et me torturait
  • 8:42 - 8:46
    en pensant aux gens qui commençaient
    leur journée, en plein jour,
  • 8:46 - 8:51
    qui créaient des relations, réalisaient
    leurs rêves et avaient une vraie journée.
  • 8:51 - 8:55
    Je n'avais pas de journée ;
    seulement des nuits.
  • 8:56 - 9:01
    Ces jours-ci, j'aime à voir
    ce lever de soleil comme de l'espoir.
  • 9:01 - 9:07
    Il se produit tous les jours et brille
    de la même façon sur tout le monde.
  • 9:07 - 9:11
    Il se produit et brille
    sur les pécheurs, les saints,
  • 9:11 - 9:14
    les drogués et les pompom girls.
  • 9:14 - 9:16
    Rien ne le retient.
  • 9:16 - 9:17
    Il ne juge pas.
  • 9:17 - 9:20
    Si vous passez votre vie entière
    dans le noir,
  • 9:20 - 9:23
    et qu'un jour vous décidez
    tout simplement de sortir,
  • 9:23 - 9:28
    il sera là, à vous attendre,
    prêt à vous réchauffer.
  • 9:31 - 9:32
    Vous savez, toutes ces années,
  • 9:32 - 9:36
    je ne voyais le lever du soleil que comme
    et accusateur, réprobateur et inquisiteur
  • 9:37 - 9:39
    mais ce n'était pas le cas.
  • 9:39 - 9:43
    C'était juste mon invitation quotidienne
    de l'espoir de revenir à la vie.
  • 9:44 - 9:49
    Je pense que si vous avez encore un jour,
    si vous êtes toujours en vie,
  • 9:49 - 9:50
    vous êtes toujours invité.
  • 9:52 - 9:54
    Je suis sortie diplômée de l'université -
  • 9:54 - 9:57
    ce qui me rend à la fois reconnaissance
  • 9:57 - 9:59
    et extrêmement suspicieuse
    envers mon université -
  • 9:59 - 10:01
    (Rires)
  • 10:06 - 10:09
    et je me suis retrouvée
  • 10:10 - 10:14
    en quelque sorte dans le vrai monde,
    et à la fois pas tout à fait.
  • 10:16 - 10:21
    Lors de la Fêtes des mères en 2002,
  • 10:21 - 10:24
    je me rappelle difficilement des années,
    disons que c'était la Fête des mères -
  • 10:25 - 10:28
    j'avais sombré très, très profond.
  • 10:28 - 10:30
    Je n'étais même plus Glennon.
  • 10:30 - 10:32
    J'étais juste de la boulimie.
  • 10:32 - 10:34
    J'étais juste de l'alcoolisme.
  • 10:34 - 10:36
    J'étais un ensemble de capes.
  • 10:36 - 10:38
    Mais à la Fête des mères,
  • 10:38 - 10:41
    je me suis retrouvée sur le sol froid
    de la salle de bains,
  • 10:41 - 10:47
    avec la gueule de bois, tremblante
    et tenant un test de grossesse positif.
  • 10:49 - 10:54
    Alors que j'étais assise là,
    le dos au mur, littéralement, tremblante,
  • 10:55 - 10:59
    une réalisation m'est tombée dessus.
  • 11:00 - 11:02
    À ce moment-là,
    sur le sol de la salle de bain,
  • 11:02 - 11:06
    j'ai compris que même dans mon état,
  • 11:07 - 11:09
    même allongée sur le sol,
  • 11:09 - 11:13
    que quelqu'un quelque part m'avait jugée
  • 11:13 - 11:16
    digne d'une invitation
  • 11:16 - 11:21
    à un événement très, très important.
  • 11:23 - 11:26
    Alors ce jour-là, sur le sol
    de la salle de bain,
  • 11:26 - 11:30
    j'ai décidé de me montrer,
    juste me montrer,
  • 11:30 - 11:36
    de sortir de mon monde sombre,
    individuel et contrôlable
  • 11:36 - 11:39
    pour aller dans le grand monde,
    incroyable et désordonné.
  • 11:39 - 11:42
    Je ne savais pas comment
    être une personne sobre,
  • 11:42 - 11:44
    ou comment être une mère,
    comment être une amie,
  • 11:44 - 11:48
    alors je me suis simplement promis
    à moi-même que j'allais me montrer
  • 11:48 - 11:51
    et que je ferais bien la prochaine chose.
  • 11:51 - 11:55
    « Montre-toi Glennon, même si tu as peur,
  • 11:55 - 11:59
    que la prochaine chose que tu fasses soit
    une bonne chose, même si tu trembles. »
  • 12:03 - 12:04
    Alors je me suis relevée.
  • 12:06 - 12:08
    Ce qu'on ne vous dit pas
    sur devenir sobre,
  • 12:08 - 12:09
    sur enlever vos capes,
  • 12:09 - 12:13
    c'est que ça devient bien pire
    avant de devenir meilleur.
  • 12:13 - 12:17
    Devenir sobre, c'est comme
    guérir des engelures.
  • 12:17 - 12:21
    Ce sont tous ces sentiments que vous
    avez anesthésiés pendant si longtemps,
  • 12:21 - 12:24
    maintenant ils sont là, ils sont présents.
  • 12:24 - 12:27
    Au début, ça picote un peu
    et ce n'est pas agréable,
  • 12:27 - 12:32
    mais après, ces sentiments
    se transforment en dagues.
  • 12:32 - 12:36
    La douleur, la perte,
    la culpabilité, la honte -
  • 12:36 - 12:40
    tout tombe sur vous sans que
    vous ne puissiez vous échapper.
  • 12:40 - 12:43
    Mais j'ai appris pendant ce temps-là
  • 12:43 - 12:48
    que s'asseoir avec la douleur
    et la joie d'être un être humain,
  • 12:49 - 12:52
    tout en refusant de chercher
    une issue de secours,
  • 12:53 - 12:56
    est le seul moyen de devenir
    un vrai être humain.
  • 12:58 - 13:02
    Alors, ces jours-ci, je ne suis pas
    une super-héroïne,
  • 13:02 - 13:05
    je ne suis pas un être humain parfait,
  • 13:05 - 13:09
    mais je suis un être humain complet,
    et je suis si fière de ça.
  • 13:10 - 13:16
    Je suis, de façon chanceuse et frustrante,
  • 13:16 - 13:18
    toujours la même personne
  • 13:18 - 13:22
    que lorsque j'avais 20 ans,
    16 ans et 8 ans.
  • 13:22 - 13:26
    J'ai toujours peur tout le temps,
  • 13:26 - 13:28
    je suis tout le temps anxieuse,
  • 13:28 - 13:30
    huileuse toute la journée.
  • 13:34 - 13:40
    J'ai toujours des grands hauts et bas
    dans la vie, chaque jour,
  • 13:40 - 13:45
    mais j'ai enfin accepté le fait
    que j'ai été créée sensible,
  • 13:45 - 13:47
    que je n'ai pas à m'en cacher,
    que je n'ai pas à le soigner.
  • 13:47 - 13:49
    Je ne suis pas cassée.
  • 13:49 - 13:53
    J'ai même commencé à me demander
    si vous aussi, vous étiez sensible.
  • 13:53 - 13:56
    Peut-être ressentez-vous
    une grande douleur et une joie profonde,
  • 13:56 - 14:00
    mais vous ne vous sentez pas en sécurité
    pour en parler dans le monde réel.
  • 14:00 - 14:04
    Maintenant, plutôt que d'essayer
    de m'endurcir,
  • 14:05 - 14:09
    j'écris et j'aide les gens
    à créer un monde
  • 14:09 - 14:13
    où les personnes sensibles
    n'ont pas besoin de capes de super-héros,
  • 14:13 - 14:16
    où nous pouvons juste sortir dans
    ce grand et brillant monde désordonné,
  • 14:16 - 14:19
    et dire la vérité, et se pardonner
    les uns les autres d'être humain,
  • 14:19 - 14:23
    et d'admettre ensemble que oui,
    la vie est très dure,
  • 14:24 - 14:28
    mais aussi insister qu'ensemble,
    nous pouvons faire des choses difficiles.
  • 14:29 - 14:35
    Peut-être qu'on peut dire : « En fait,
    aujourd'hui, je ne vais pas bien. »
  • 14:36 - 14:40
    Peut-être qu'on peut se rappeler que
    nous sommes des êtres humains
  • 14:40 - 14:48
    et arrêter de faire pour penser,
    aimer, partager et écouter.
  • 14:51 - 14:53
    C'était le week-end de la Fête des mères,
  • 14:53 - 14:59
    qui marquait le 11e anniversaire du jour
    où j'ai décidé de changer,
  • 14:59 - 15:03
    et j'ai passé la journée sur la plage
    avec mes trois enfants,
  • 15:03 - 15:06
    et mes deux chiens et mon seul mari,
  • 15:06 - 15:07
    (Rires)
  • 15:07 - 15:09
    mon martyr de mari.
  • 15:09 - 15:11
    Je vous laisse imaginer.
  • 15:12 - 15:18
    La vie est belle et la vie est brutale.
  • 15:18 - 15:24
    La vie est « brutelle »
    tout le temps, tous les jours.
  • 15:24 - 15:27
    Une seule chose a fait la différence
    pour moi,
  • 15:27 - 15:28
    et la voici :
  • 15:28 - 15:33
    j'avais l'habitude d'anesthésier
    mes sentiments et de me cacher,
  • 15:33 - 15:38
    et maintenant, je ressens mes sentiments
    et je partage.
  • 15:38 - 15:43
    C'est la seule différence dans ma vie
    aujourd'hui.
  • 15:44 - 15:46
    Je n'ai plus peur de mes sentiments.
  • 15:46 - 15:49
    Je sais qu'ils peuvent surgir,
    mais ils ne vont pas me tuer,
  • 15:49 - 15:52
    et ils peuvent prendre le dessus
    quelque temps, s'ils doivent le faire,
  • 15:52 - 15:55
    mais à la fin de la journée,
    ils ne sont que des guides en réalité.
  • 15:55 - 15:59
    Ils sont juste des guides qui me disent
    quelle est la bonne chose à faire.
  • 15:59 - 16:03
    La solitude nous mène
    à nous connecter aux autres,
  • 16:03 - 16:06
    et la jalouse nous guide sur ce que
    nous sommes censé faire après,
  • 16:06 - 16:09
    et la douleur nous guide
    pour aider les autres,
  • 16:09 - 16:13
    et être submergé nous guide
    pour demander de l'aide.
  • 16:15 - 16:19
    J'ai donc appris que
    si je respectais mes sentiments,
  • 16:19 - 16:21
    si je les voyais comme
    mes propres prophètes,
  • 16:21 - 16:24
    et plutôt que de courir,
    si je restais immobile,
  • 16:24 - 16:27
    des récompenses m'étaient promises.
  • 16:27 - 16:32
    Ces récompenses sont la paix,
    la dignité et l'amitié.
  • 16:34 - 16:36
    J'ai reçu un email la semaine dernière,
  • 16:36 - 16:39
    et il est maintenant accroché
    à mon ordinateur à la maison :
  • 16:40 - 16:42
    « Chère Glennon,
  • 16:42 - 16:47
    cela demande plus de courage d'être
    Clark Kent que d'être Superman.
  • 16:47 - 16:49
    Ne lâche rien, guerrière. »
  • 16:49 - 16:50
    (Rires)
  • 16:50 - 16:56
    Alors aujourd'hui, je veux vous dire que
    nous n'avons plus besoin de super-héros.
  • 16:57 - 17:04
    Nous avons juste besoin d'êtres humains
    bizarres, huileux et honnêtes,
  • 17:04 - 17:08
    dans ce monde grand, brillant
    et désordonné.
  • 17:08 - 17:10
    Et je vous y rencontrerai.
  • 17:10 - 17:11
    (Applaudissements)
Title:
Leçons tirées de l'hôpital psychiatrique | Glennon Doyle Melton | TEDxTraverseCity
Description:

Glennon Doyle Melton est l'auteure du bestseller du New-York Times « Carry on, warrior » (« Ne lâche rien, guerrière »), elle a fondée http://www.momastery.com et a créé http://www.monkeeseemonkeedo.org. Glennon pense que la vie est à la fois belle et brutale et écrit sur la vie « brutelle » qu'elle trouve dans le mariage, la maternité, la foi, l'addiction et la rémission. Glennon libère son esprit, son courage et son irrévérence pour nous amener à nous accepter exactement tels que nous sommes aujourd'hui, mais nous inspire aussi à vivre des vies plus audacieuses, avec plus de sens pour les autres. Glennon est une intervenante et une contributrice régulière du Huffington Post et d'autres publications. « Carry on, warrior » et le travail philanthropique de Glennon ont été discutés dans The Today Show, The Talk, Ladies' Home Journal, Parents Magazine et dans American Baby, ainsi que dans d'autres émissions de télévision et d'autres magasines. Elle vit à Naples en Floride avec sa famille.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus: http: //ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
17:13

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