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La psychologie positive selon Martin Seligman.

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    Quand j'étais président de l'Association Américaine de Psychologie [APA]
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    on a voulu m'entraîner au fonctionnement des médias,
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    et une rencontre que j'ai eue avec CNN
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    résume ce que je vais vous raconter aujourd'hui,
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    qui est la onzième raison d'être optimiste.
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    Dix nous sont dévoilées par l'éditeur de Discover,
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    je vais vous dévoiler la onzième.
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    Donc, les gens de CNN sont venus vers moi et m’ont dit : "Professeur Seligman,
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    pouvez-vous nous parler de l’état de la psychologie aujourd’hui ?
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    On aimerait vous interviewer à propos de cela." Et j'ai dit : "Fantastique"
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    Et elle me dit : "Mais il s'agit de CNN, vous devrez donc donner une réponse courte."
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    Donc j'ai dit : "À combien de mots ai-je droit ?"
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    Et elle m'a dit : "Et bien, un."
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    (Rires)
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    La caméra tourne et elle dit : "Professeur Seligman,
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    quel est l’état de la psychologie aujourd’hui ?"
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    "Bon."
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    (Rires)
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    "Coupez. Coupez. Ça ne marchera pas.
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    Ce serait mieux si on vous donnait une plus longue plage de réponse."
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    "Bon, à combien de mots aurai-je droit cette fois ?" " Je crois, eh bien, à deux.
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    Dr Seligman, quel est l’état de la psychologie aujourd’hui ?"
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    "Pas bon."
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    (Rires)
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    "Regardez, Dr Seligman,
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    on voit bien que vous n’êtes pas confortable avec ce type de média.
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    Ce sera mieux si on vous donne un vrai temps de réponse.
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    Cette fois vous pouvez avoir trois mots.
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    Professeur Seligman, quel est l’état de la psychologie aujourd’hui ?"
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    "Pas assez bon." Et c’est de cela dont je vais parler.
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    Je veux expliquer pourquoi la psychologie était bonne, pourquoi elle n’était pas bonne,
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    et comment elle pourrait s'améliorer dans les prochaines dix années.
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    Et par un parallèle, j’aimerais dire la même chose concernant la technologie,
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    le divertissement et le design. Parce que je crois que les problèmes y sont très similaires.
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    Donc, pourquoi la psychologie était bonne ?
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    Eh bien, pour plus de 60 ans, la psychologie a fonctionné dans le cadre du modèle de la maladie.
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    Il y a dix ans, j’étais dans un avion
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    et je me suis présenté à mes voisins de siège, alors que je leur disais ce que je faisais,
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    ils se sont éloignés de moi.
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    Parce qu’avec raison, ils disaient
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    que la psychologie est à propos de trouver ce qui ne va pas avec vous. Repérer le dingue.
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    Et maintenant quand je dis aux gens ce que je fais, ils se déplacent vers moi.
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    Et ce qui était bon à propos de la psychologie,
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    et des 300 milliards de dollars investis par la NIMH [Institut National de la Santé Mentale]
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    ainsi que de travailler dans le cadre du modèle de la maladie,
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    à propos de ce que l’on veut dire par psychologie,
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    c’est que, il y a 60 ans, aucune des maladies n’étaient soignables —
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    il n'y avait que de la poudre aux yeux.
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    Et maintenant 14 d’entre elles sont soignables,
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    et deux d’entre elles en fait guérissables.
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    Et l’autre chose qui s'est passée, c’est qu’une science a émergée,
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    une science de la maladie mentale.
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    On s’est rendu compte qu’on peut prendre des pathologies sans fondements clairs, comme la dépression et l’alcoolisme,
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    et les mesurer avec rigueur ;
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    qu’on pouvait créer une classification des maladies mentales ;
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    et qu’on pouvait comprendre la causalité des maladies mentales.
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    On pouvait observer un ensemble donné de gens à travers le temps —
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    des gens par exemple génétiquement susceptibles d'être schizophréniques —
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    et évaluer la contribution de l'éducation maternelle, de la génétique,
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    et on pouvait isoler d'autres variables
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    en procédant à des expérimentations sur les maladies mentales.
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    Et par-dessus tout, nous sommes devenus capables, dans les 50 dernières années,
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    de créer des traitements par les médicaments ainsi que des traitements psychologiques.
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    Et ensuite on pouvait les éprouver de façon très rigoureuse,
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    par des procédures aléatoires, des plans expérimentaux avec contrôle de l'effet placebo,
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    et jeter ce qui ne fonctionnait pas et garder ce qui fonctionnait effectivement.
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    Et la conclusion de tout ceci est que la psychologie et la psychiatrie des 60 dernières années,
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    peuvent vraiment revendiquer qu'on peut rendre les gens malheureux moins malheureux.
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    Et je crois que c’est formidable. Je suis fier de ça.
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    Mais ce qui n’était pas bon, et les conséquences de cela, concernait trois choses.
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    La première chose était d’ordre moral :
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    les psychologues et psychiatres sont devenus des victimisant, pathologisant ;
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    notre vue sur la nature humaine était que si vous aviez un problème, vous aviez un grain.
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    Et on avait oublié que les gens font des choix et prennent des décisions.
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    On avait oublié la responsabilité. Cela a été le premier coût.
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    Le deuxième coût était que nous vous avions oublié, vous les gens.
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    Nous avions oublié d'améliorer la vie des gens.
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    On avait oublié la mission de rendre les gens relativement sans problème plus heureux,
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    plus accomplis, plus productifs. Et le génie, la douance, sont devenus des mauvais mots.
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    Personne ne travaillait là-dessus.
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    Et le troisième problème à propos du modèle de la maladie étant,
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    que dans l’urgence de faire quelque chose pour les gens en troublés,
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    dans notre urgence de faire quelque chose pour réparer les dommages,
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    il ne nous est jamais semblé bon de développer des interventions
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    pour rendre les gens heureux, par des interventions positives.
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    Donc ceci n’était pas bon.
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    Donc voilà c’est ce qui a mené des gens comme Nancy Etcoff, Dan Gilbert,
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    Mike Csikszentmihalyi et moi-même à travailler dans ce domaine que je nomme psychologie positive,
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    qui contiennent trois buts.
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    Le premier étant que la psychologie devrait être autant concernée
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    par les forces qu’ont les gens que par leurs faiblesses.
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    Elle devrait tout aussi être concernée pour investir sur les forces tout autant qu’elle traite les atteintes des gens.
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    Elle devrait aussi s’intéresser aux belles choses de la vie
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    et elle devrait tout autant s’intéresser à rendre la vie des gens dit normaux plus remplie,
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    et nourrir le talent des génies.
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    Ainsi, depuis les dix dernières années, et avec espoir pour le futur,
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    nous avons assisté aux fondements de la psychologie positive:
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    une science qui traduit pourquoi la vie vaut la peine d'être vécue.
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    Il en est ressorti qu’on peut mesurer différentes formes de bonheur.
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    N'importe qui d'entre vous, pouvez aller gratuitement sur un site internet
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    et passer l'entière panoplie de tests existants.
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    Vous pouvez demander, comment empiler des émotions positives, par exemple,
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    et davantage, à l'instar de dizaine de milliers de personnes ?
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    Nous avons créé l'opposé du manuel diagnostique des sottises:
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    une classification des forces et vertus qui sonde le rapport des sexes,
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    comment ils sont définis, comment les diagnostiquer,
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    ce qui les construit et ce qui les entrave.
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    On a trouvé comment découvrir ce qui cause les états de bonheur,
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    la relation entre l'activité de l'hémisphère gauche
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    et l'activité de l'hémisphère droit comme conséquence de ce bonheur.
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    J'ai passé ma vie à travailler avec des gens extrêmement souffrants,
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    et je pose la question,
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    comment les gens extrêmement souffrants diffèrent-ils des gens comme vous ?
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    Et depuis environ six ans, on a interrogé les gens extrêmement heureux,
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    et comment ils se différencient du reste des gens ?
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    Il en est ressorti qu'il y a une façon.
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    Ils ne sont pas plus croyants, pas plus en santé,
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    ils n'ont pas plus d'argent, ne sont pas plus beaux,
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    ils n'ont pas plus d'opportunités que de mauvaises opportunités.
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    La seule raison sur laquelle ils diffèrent : ils sont extrêmement sociables.
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    Ils ne s'assoient pas à des séminaires le samedi matin.
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    (Rires)
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    Ils ne passent pas de temps seuls.
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    Chacun d'entre eux vivent une relation romantique
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    et chacune d'entre eux ont un riche répertoire d'amis.
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    Mais attention ici. Ces informations sommaires sont un corrélat, pas des causes,
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    et c'est du bonheur, au premier degré Hollywoodien, dont je vais vous parler:
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    cette joie de l'exubérance, de rires nerveux et de bons vœux.
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    Et je m'empresserai de vous dire que c'est loin d'être suffisant dans un moment.
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    Nous avons découvert que nous pouvions scruter les interventions du dernier centenaire
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    de Boudha à Tony Robbins.
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    Environ 120 interventions ont été soumises
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    qui prétendent rendre les gens heureux.
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    Et nous avons découvert que nous pouvions opérationnaliser plusieurs d'entres elles,
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    et nous avons effectue de façon aléatoire
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    des études efficaces et productives.
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    Cela dit, quelles sont celles qui rendent les gens plus longuement heureux ?
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    Dans quelques minutes, je vous exposerai quelques-uns de ces résultats.
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    Mais au bout du compte, je voulais que se donne pour mission la psychologie,
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    en plus de sa mission de traiter la maladie mentale,
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    en plus de sa mission de rendre les gens souffrants moins souffrants,
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    étant, la psychologie peut-elle vraiment rendre les gens plus heureux ?
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    Et pour répondre à cette question -- la joie n'est pas un terne que j'utilise beaucoup --
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    nous avons eu à la décomposer en ce qui est, je crois, authentique du bonheur.
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    Et je crois qu'il y en a trois différentes --
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    et je les appelle différentes parce que différentes interventions les ont construites,
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    il est possible d'en avoir une plutôt qu'une autre --
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    trois vies heureuses différentes.
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    La première vie heureuse est une vie plaisante.
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    Elle est une vie dans laquelle vous éprouvez autant d'émotions que vous le pouvez,
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    et les compétences pour la faire accroître.
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    La deuxième, est une vie d'engagement:
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    une vie au travail, comme parents, comme amoureux, aux loisirs, le temps s'arrête pour vous.
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    C'est ce dont Aristote parlait.
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    Et la troisième, une vie qui a un sens.
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    Donc je vais vous parler un peu de chacune de ces vies
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    et ce que l'ont sait à propos d'elles.
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    La première vie, est une vie plaisante aussi simple que l'on peut la désirer,
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    c'est de vivre autant de plaisirs que vous le pouvez,
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    tout autant d'émotions positives que vous le pouvez,
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    et accroître les compétences, de curiosité, clarté d'esprit, pour les multipliées,
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    qui les étirent au-delà du temps et de l'espace.
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    Mais la vie heureuse contient trois inconvénients,
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    et c'est pourquoi la psychologie positive n'est pas une science du plaisir et pourquoi elle n'en reste pas là.
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    Le premier inconvénient, est celui de virer votre belle vie,
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    votre expérience des émotions positives, est héritée,
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    environ 50% héritée, et en fait pas vraiment modifiable.
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    Alors les différentes astuces que Mathieu, moi et d'autres connaissons
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    concernant l'augmentation quantitative des émotions positives dans votre vie
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    sont de 15% à 20% des astuces, pour en retirer davantage.
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    Le deuxième est qu'on devient dépendant des émotions positives. On s'y accoutume de rapidement.
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    C'est comme pour la crème glacée à la vanille, la première léchée est parfaite,
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    au moment où vous savourer la perfection, c'est déjà terminé.
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    Et comme je l'ai dit, ce n'est pas particulièrement façonnable.
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    Et ceci nous mène à notre deuxième vie.
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    Et je dois vous parler de mon ami, Len,
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    pour vous exposer pourquoi la psychologie positive est plus que des émotions positives,
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    plus que de construire du plaisir.
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    Dans deux des trois merveilleuses sphères de la vie, à l'époque où Len avait 30 ans,
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    Len avait énormément réussi. La première sphère était le travail.
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    Par le temps où il avait 20 ans, il était courtier en placement.
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    Par le temps où il avait 25 ans, il était multimillionnaire
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    et la tête dirigeante de la compagnie de courtage.
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    En deuxième sphèret : il était un champion national au bridge.
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    Mais dans la troisième grande sphère de sa vie, Len est en échec monumental.
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    Et la raison pour laquelle il y est, est parce qu'il est froid et distant.
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    (Rires)
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    Len est introverti.
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    Les femmes d'ici disaient à Len, quand il les invitait,
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    tu ne t'amuses pas, tu n'as pas d'émotions positives. Laisse tomber.
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    Bien sur Len était assez riche pour se payer un psycho-analyste sur l'Avenue du Parc,
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    lequel a essayé d'identifier le traumatisme sexuel durant cinq ans
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    qui d'une quelconque façon a bloqué en lui toute émotion positive.
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    Mais il en est ressorti qu'il n'y avait aucun traumatisme sexuel.
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    Il est apparu que Len avait grandi à Long Island
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    et qu'il jouait au football, regardait le football, et jouait au bridge.
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    Len est dans ce seuil des 5% de ce que nous appelons : affectés positifs.
  • 12:42 - 12:46
    La question est, est-ce que Len est malheureux ? Et je vous dirai non.
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    Contrairement à ce que nous dit la psychologie des 50% au seuil
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    des affections positives de la race humaine,
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    je pense que Len est l'une des personnes les plus heureuses que je connaisse.
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    Il n'est pas confiné à l'enfer de la tristesse
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    et c'est parce que Len est complètement capable de motivation gratifiante.
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    Quand il marche sur le plancher de la American Exchange à 9:30 le matin,
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    le temps s'arrête pour lui. Et il s'arrête jusqu'à la dernière cloche.
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    Quand la première carte est jouée,
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    jusqu'à dix jours après la fin du tournoi, le temps s'arrête pour Len.
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    Et c'est vraiment de cela que Mike Csikszentmihalyi nous parle,
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    de plénitude, et cela se différencie du plaisir de façon très importante.
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    Le plaisir comporte des émotions crues : tu sais que ça arrive. C'est intégré et ressenti.
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    Mais de ce dont Mike vous a raconté hier, durant sa plénitude, vous ne pouvez en ressentir quoi que ce soit.
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    Vous n'êtes qu'un pour votre musique. Le temps alors s'arrête.
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    Vous avez une concentration énorme.
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    Et cela est vraiment pour nous la caractéristique de ce que nous croyons être la belle vie.
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    Et nous croyons qu'il y a une recette pour celle-ci,
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    et c'est à propos de savoir quelles sont vos plus grandes forces.
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    Et encore, il y a un test valide
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    concernant ce que sont vos cinq forces les plus élevées.
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    Et donc, recadrer votre vie en les utilisant au maximum et autant que vous le pouvez.
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    Recadrer votre travail, votre amour,
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    vos jeux, vos amitiés, votre qualité de parents.
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    Un seul exemple : une personne avec laquelle j'ai travaillé était emballeuse chez Genuardi's.
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    Elle détestait ce travail.
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    Elle est à compléter ses études collégiales.
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    Sa plus grande force est l'intelligence sociale,
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    donc elle a recadré son travail d'emballeuse de façon à l'adapter à elle
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    le côté social pour chacun des clients rencontrés.
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    Mais évidemment elle a échoué.
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    Mais ce qu'elle avait fait était de prendre ses plus grandes forces,
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    et recadrer son travail de façon à les utilisées le plus possible.
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    Ce que vous en retirer n'est pas de la joie à profusion.
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    Vous n'avez pas l'air de Debbie Reynolds.
  • 14:49 - 14:54
    Vous ne riez pas beaucoup. Ce que vous en retirer est plus de l'absorption.
  • 14:54 - 14:58
    Alors ceci est la deuxième voie. La première voie, l'émotion positive.
  • 14:58 - 15:02
    La deuxième voie est un état de bien-être continu.
  • 15:02 - 15:04
    Et la troisième voie est celle de la lucidité.
  • 15:04 - 15:08
    Ceci est le plus vénérable en rapport au bonheur, traditionnellement.
  • 15:08 - 15:14
    Et le sens contenu dans cette idée consiste -- de façon parallèle au bien-être,
  • 15:14 - 15:20
    qui consiste donc à savoir quelles sont vos plus grandes forces, et les utiliser,
  • 15:20 - 15:26
    de se les approprier et les rendre au service plus élargies de ce que nous sommes.
  • 15:27 - 15:32
    Je les cite pour les trois sortes de vies, la vie plaisante,
  • 15:32 - 15:37
    la vie heureuse, la vie qui a du sens, les gens se penchent fortement sur cette question,
  • 15:37 - 15:41
    y a-t-il des choses qui ont changé ces vies de façon permanente ?
  • 15:41 - 15:47
    Et la réponse semble être oui. Et je vous donnerai quelques exemples de cela.
  • 15:47 - 15:49
    Ceci a été fait de manière très rigoureuse.
  • 15:49 - 15:54
    ceci a été fait de la même manière avec laquelle on analyse les médicaments pour voir comment ils fonctionnent.
  • 15:54 - 15:59
    Donc nous avons fait des procédures aléatoires, des échantillons placebos,
  • 15:59 - 16:02
    et des études à long terme pour les différentes interventions.
  • 16:02 - 16:06
    Et juste pour vous donner un exemple des interventions qui ont été efficaces,
  • 16:06 - 16:10
    quand nous enseignions aux gens la vie plaisante,
  • 16:10 - 16:12
    comment avoir plus de plaisir dans votre vie,
  • 16:12 - 16:18
    une de vos tâches étant de prendre les compétences pour la clarté d'esprit, les compétences de vos goûts,
  • 16:18 - 16:22
    de curiosité, et vous êtes conviez à une journée fantastique.
  • 16:22 - 16:27
    Samedi prochain, prenez une journée pour vous, concocté vous une belle journée,
  • 16:27 - 16:31
    et usé de curiosité et de clarté d'esprit pour rehausser ces plaisirs.
  • 16:31 - 16:37
    Et on peut démontrer de cette façon que la vie plaisante est rehaussée.
  • 16:38 - 16:44
    Visite de courtoisie. Je veux que vous fassiez tous cela avec moi maintenant, si vous le voulez.
  • 16:44 - 16:46
    Fermez vos yeux.
  • 16:46 - 16:54
    J'aimerais que vous vous rappeliez quelqu'un qui a fait quelque chose de très important pour vous
  • 16:54 - 16:58
    qui a changé votre vie pour le meilleur,
  • 16:58 - 17:01
    et que vous n'avez jamais remercié adéquatement.
  • 17:01 - 17:04
    La personne doit être encore vivante. D’accord.
  • 17:04 - 17:06
    Maintenant, d'accord, vous pouvez ouvrir vos yeux.
  • 17:06 - 17:08
    J'espère que chacun de vous avez une telle personne.
  • 17:08 - 17:12
    Vôtre tâche quand vous apprenez la visite de courtoisie
  • 17:12 - 17:16
    Est d'écrire à cette personne un témoignage de trois-cent mots,
  • 17:16 - 17:19
    appelez-les au téléphone à Phoenix,
  • 17:19 - 17:24
    demandez si vous pouvez passer les voir, ne leur dites pas pourquoi, pointer vous à leur porte,
  • 17:24 - 17:30
    vous leur lisez votre témoignage -- personne ne se plaint quand ça arrive --
  • 17:30 - 17:34
    et ce qui se passe quand on analyse les gens une semaine après, un mois après,
  • 17:34 - 17:39
    trois mois après, ils sont les deux plus heureux et moins déprimés.
  • 17:40 - 17:44
    un autre exemple étant que par un rendez-vous franc nous demandons à des couples
  • 17:44 - 17:47
    d'identifier leurs meilleures qualités sur des tests de valeurs,
  • 17:47 - 17:53
    et donc d'identifier une soirée dans laquelle les deux ont eu recours à leurs forces,
  • 17:53 - 17:56
    et nous avons découvert que cela renforcissait les relations.
  • 17:56 - 17:58
    Et le plaisir versus la philanthropie.
  • 17:58 - 18:01
    Mais il est très réjouissant de faire partie d'un tel groupe,
  • 18:01 - 18:05
    dans lequel tellement d'entre vous avez transformé vos vies vers la philanthropie.
  • 18:05 - 18:08
    Bien, mes étudiants et mes collègues de travail n'ont pas découvert ceci,
  • 18:08 - 18:12
    mais nous avons des gens qui font des choses altruistes
  • 18:12 - 18:15
    et qui font des choses plaisantes, pour mettre en comparaison.
  • 18:15 - 18:18
    Et ce que vous découvrez que quand vous faites quelque chose de plaisant,
  • 18:18 - 18:20
    ce dessine sur un tracé de courbe carré.
  • 18:20 - 18:26
    Quand vous faites quelque chose de philanthropique pour quelqu'un d'autre, cela dure et dure.
  • 18:26 - 18:30
    Donc, ces exemples sont des interventions positives.
  • 18:30 - 18:35
    Donc les deux dernières choses que je veux dire sont que
  • 18:35 - 18:38
    nous sommes intéressés par la qualité de vie que vivent les gens,
  • 18:38 - 18:42
    et c'est cela qui nous préoccupe à votre sujet. Et c'est notre variable ciblée.
  • 18:42 - 18:46
    Et nous avons posé la question en fonction des trois modèles de vie,
  • 18:46 - 18:48
    quelle qualité de vie avez-vous ?
  • 18:48 - 18:54
    Nous avons donc demandé -- et avons fait cela en 15 projets impliquant des milliers de personnes
  • 18:54 - 18:56
    jusqu'à quel point la recherche du bonheur,
  • 18:56 - 19:00
    la recherche d'émotions positives, la vie heureuse,
  • 19:00 - 19:03
    la recherche pour l'engagement, la plénitude,
  • 19:03 - 19:07
    et la recherche de sagesse, ont contribués à une vie heureuse ?
  • 19:07 - 19:11
    Et nos résultats nous ont surpris, mais ils étaient en-deçà de que nous avions cru.
  • 19:11 - 19:16
    Il en est ressorti que la recherche du plaisir n'avait à peu près pas d'impact sur la qualité de la vie.
  • 19:16 - 19:19
    La recherche du sens de la vie étant le plus élevé.
  • 19:19 - 19:23
    La recherche de l'engagement est aussi très forte.
  • 19:23 - 19:27
    Où le plaisir compte, est quand vous avez, et l'engagement
  • 19:27 - 19:31
    et un sens de la vie, là le plaisir devient la crème fouettée et la cerise.
  • 19:31 - 19:39
    Desquels il faut dire de la vie, que si vous avez les trois, la somme est plus grande que les parties,
  • 19:39 - 19:42
    Inversement, si vous n'avez aucun des trois,
  • 19:42 - 19:44
    la vie taciturne, la somme est plus petite que les parties.
  • 19:44 - 19:46
    Et ce que l'on se demande maintenant c'est:
  • 19:46 - 19:50
    est-ce que cette même relation pour la santé physique, la morbidité,
  • 19:50 - 19:55
    votre durée de vie, et productivité, vont suivre la même relation ?
  • 19:55 - 19:57
    Cela dit, dans une entreprise,
  • 19:57 - 20:03
    est-ce que la productivité est fonction des émotions positives, de l'engagement et du sens de la vie ?
  • 20:04 - 20:07
    Est-ce que la santé est fonction de l'engagement positif,
  • 20:07 - 20:09
    du plaisir et du raisonnement dans la vie ?
  • 20:09 - 20:14
    Et il y a lieu de croire que la réponse aux deux affirmations soit positive.
  • 20:16 - 20:23
    Alors Chris me dit que le dernier conférencier a eu la chance de mettre en œuvre ce qu'il a entendu,
  • 20:23 - 20:28
    et cela a été formidable pour moi. Je n'ai jamais été dans un rassemblement comme celui-ci.
  • 20:29 - 20:32
    Je n'ai jamais vu de conférenciers se dépasser autant eux-mêmes,
  • 20:32 - 20:35
    qui a été une des choses les plus remarquables.
  • 20:35 - 20:39
    Mais j'ai découvert que les problèmes en psychologie semblent être analogues
  • 20:39 - 20:44
    à ceux de la technologie, du divertissement et du design dans le même sens.
  • 20:44 - 20:48
    Nous savons tous que la technologie, le divertissement et le design
  • 20:48 - 20:54
    ont été, et peuvent être, utilisés pour des fins destructives.
  • 20:54 - 20:58
    Nous savons aussi que la technologie, le divertissement et le design
  • 20:58 - 21:01
    peuvent être utilisés pour soulager la misère.
  • 21:01 - 21:05
    D'ailleurs, la distinction entre soulager la misère
  • 21:05 - 21:08
    et construire le bonheur est extrêmement important.
  • 21:08 - 21:11
    Je me suis souvenu, quand je suis devenu clinicien il y a 30 ans,
  • 21:11 - 21:17
    que si j'étais assez bon pour sortir quelqu'un de la dépression,
  • 21:17 - 21:23
    de l'anxiété, de la haine, ceci me rendrait heureux.
  • 21:23 - 21:28
    Et je n'ai jamais trouvé cela. J'ai trouvé que le mieux que vous pouviez faire était de maintenir au neutre.
  • 21:28 - 21:30
    Mais ils étaient vides.
  • 21:30 - 21:35
    Il en est ressorti que les compétences de la joie, les compétences de la vie heureuse,
  • 21:35 - 21:38
    les compétences de l'engagement, les compétences du sens de la vie,
  • 21:38 - 21:42
    sont différentes des compétences de soulager la misère.
  • 21:42 - 21:45
    Et donc la comparaison tient
  • 21:45 - 21:49
    avec la technologie, le divertissement et le design, je crois.
  • 21:49 - 21:56
    Cela étant, il est possible pour ces trois vecteurs de nos vies
  • 21:56 - 22:02
    d'augmenter la joie, d'augmenter les émotions positives,
  • 22:02 - 22:04
    et c'est principalement comment elles ont été utilisées.
  • 22:04 - 22:07
    Mais à partir du moment où vous fractionner le bonheur comme je le fais,
  • 22:07 - 22:10
    pas juste les émotions positives -- ce n'est ni de près assez --
  • 22:10 - 22:13
    il y a la plénitude dans la vie, et une sagesse dans la vie.
  • 22:13 - 22:15
    Comme Laura Lee nous l'a dit,
  • 22:15 - 22:19
    le design, et je crois le divertissement et la technologie,
  • 22:19 - 22:23
    peuvent être utilisés pour augmenter l'engagement profond dans la vie bien entendu.
  • 22:23 - 22:27
    Donc en conclusion, la onzième raison d'être optimiste,
  • 22:27 - 22:31
    en complément à l'ascenseur vers l'espace,
  • 22:31 - 22:36
    est je crois qu'avec la technologie, le divertissement et le design,
  • 22:36 - 22:40
    on peut présentement augmenter la somme énorme
  • 22:40 - 22:42
    du bonheur humain sur la planète.
  • 22:42 - 22:48
    Et si la technologie peut dans la prochaine décennie ou la deuxième, augmentée le bonheur dans la vie,
  • 22:48 - 22:52
    la belle vie et la vie sensée, ce sera très bon.
  • 22:52 - 22:58
    Si le divertissement peut être dirigé pour aussi augmenter les émotions positives,
  • 22:58 - 23:02
    la raison, le bien-être, ce sera juste parfait.
  • 23:02 - 23:08
    Et si le design peut augmenter les émotions positives,
  • 23:08 - 23:11
    le bien être, la plénitude, et le sens à la vie,
  • 23:11 - 23:16
    ce que nous sommes tous entrain de faire ensemble deviendra juste assez parfait. Merci
  • 23:16 - 23:24
    (Applaudissements)
Title:
La psychologie positive selon Martin Seligman.
Speaker:
Martin Seligman
Description:

Martin Seligman nous parle de la psychologie, comme un champ d'étude et comment elle fonctionne de façon singulière pour chaque personne et chaque professionel. Alors qu'elle va au-delà de la maladie comme centre d'intérêt, qu'est-ce que la psychologie moderne peut nous aider à devenir ?

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English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
23:24
Duchesne Jean-francis added a translation

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