Maisons numérique de Rachel Rossin

Comment créer du confort et des soins dans le domaine du numérique ?

Synthétiser les médiums traditionnels de la peinture et de la sculpture avec de nouvelles technologies comme la réalité augmentée et virtuelle, Rachel Rossin estompe de manière fluide
De son studio de Brooklyn, DUMBO, Rossin travaille sur une nouvelle peinture et joue avec le logiciel de capture de mouvement sans marque qu’elle utilise souvent pour ses œuvres virtuelles. Pour des travaux de VR tels que "Skin Suits" (2019) et "Man Mask" (2016), Rossin a tiré d’une archive de personnages et d’images qu’elle a piraté des jeux vidéo, y compris l’avatar masculin de son adolescence jouant le jeu de tir à la première personne populaire, Call of Duty. Pour Rossin, l’avatar masculin n’est pas seulement un choix créatif, mais une réaction à la réalité d’être une jeune femme dans une culture de jeu en ligne dominée par les hommes et la nécessité de se protéger contre le harcèlement et l’intimidation en ligne.

Travaillant sur une série de sculptures en plexiglas pour une exposition avec Rhizome et Hyundai Motor Company, Rossin utilise son propre corps pour façonner et mouler les panneauxen sculptures tridimensionnelles. Les formes qui en résultent agissent comme des empreintes de corps creux de l’artiste et des boucliers protecteurs. L’image centrale incrustée dans la surface du plexi — un avatar de harpie mi-femme mi-oiseau que Rossin a utilisé tout au long de sa vie créative — est fondamentale pour le sens d’elle-même de l’artiste et l’expérience culturelle plus vaste d’être à deux endroits à la fois. "Une grande partie de notre espace émotionnel et cognitif [est] vécu dans des espaces virtuels," dit l’artiste. "Pour moi, cela revient toujours à ma propre incarnation et comment ancrer cet espace [numérique] très abstrait dans la même dimension que moi."

La façon dont je faisais de l’art

sans m'en rendre compte,

c’était comme recréer des foyers.

J’essaiai juste de trouver ma maison.

La Floride est déjà un endroit étrange

rempli de beaucoup de contradictions
et de strates de chaos.

Enfant, tout était très intense

et mes parents en étaient
complètement renversés.

Donc c'est à partir de cette idée,

que l'évasion s'avère nécessaire.

C'est étrange, parce que j'en retrouve
tellement dans mon travail actuel.

Les mêmes choses reviennent sans cesse.

["Foyer numérique de Rachel Rossin"]

J'ai commencé à programmer
quand j'avais environ 8.

J'abordais la ligne de commande

et si je tapais 'imprimer',
voici l’impression

Je fais ASCII Art:

c'est à dire organiser lettres en format
en tapant bien sur 'Entrée'.

Je voulais juste jouer.

Avec l'arrivée de W95,

j'ai ouvert packages EXE,
et donc j'ai vu la moteur.

J’ouvrais des jeux vidéo.

J’ouvrais les jeux
qui étaient chargés

J’essayais de trouver comment ouvrir ça

et ensuite essayer de le réparer

C’est juste beaucoup de choses à casser

Je pense que c’est la meilleure
façon d’apprendre.

Bien sûr, rien ne fonctionne.
dès que vous êtes ici

Je dois le calibrer.

L'outil pour l’animation

parce que je veux être capable
de voir quelque chose vivre derrière

quelque chose qui est
généralement assez stérile.

.. c’est amusant parce que c’est comme...

Vous travaillez aussi de la façon
il se brise.

C’est comme si j’avais affiné cet homme
pour qu’il vive dans ma main

--Donc l’algorithme essaie de rechercher
une figure humanoïde

--en utilisant la capture de mouvement
sans repère.

Et la seule chose où s'accrocher:

mes doigt.

Quand j’ai commencé,

J’ai sauvait les actifs: les modèles 3D

j’ai donc accumulé une bibliothèque
à partir de quand J’étais assez jeune

et récupéré beaucoup d’actifs de
disques durs.

["Skinsuits," 2019]

Le premier avatar que jai utilisé
était un avatar masculin

et il essayait de trouver une neutralité dans
l’Internet que je viens de naviguer.

C’est ce qui a conduit à "Man Mask."

Je regardais en arrière et je pensais à.
quand je jouais à Call of Duty,

J’ai pris cet avatar masculin.
pour vivre en quelque sorte à l’intérieur

C’était comme la sécurité...

vous essayez de trouver
une sorte de. point de neutralité.

Il y a cet avatar virtuel

que j’ai plus ou moins gardé dans le studio
juste pour moi.

C'est cette harpie,

qui est moitié humain,
moitié oiseau.

Elle, pour moi, représente ce que
je ressens beaucoup. à deux endroits à la fois

Elle parle d’une réalité
que la plupart des gens ressentent,

qui est tellement de notre émotionnel et cognitif espace vécu dans des espaces virtuels.

Mais encore...

être attaché à une "bobine mortelle."

[ROSSIN]
Avez-vous attrapé ce type?

[ASSISTANT]
--Oui.

Le travail est

huit pièces de plexiglas que j’ai formées

et une pièce d’accompagnement AR

D’abord, ils commencent
comme des tableaux...

peinture numérique.

Ils proviennent de rendus 3D,

des espaces entièrement virtuels.

Ensuite, on les imprime
sur le plexiglas...

juste imprimé UV.

La façon dont les UV fonctionnent est incrustée
à l’intérieur du plexi,

pour que je puisse le chauffer,

et ensuite le modeler.

Ils agissent autant que ces corps creux
empreintes de moi-même.

J’utilise physiquement mon corp
pour les former.

Je les vois comme

des boucliers.

La façon dont le travail est installé est

il est important qu’il soit montré
avec son ombre

parce que la pièce AR se fond
avec les ombres

qui sont fabriqués par le plexiglas

Lorsque vous entrez dans l’installation
vous voyez les sculptures

et puis vous voyez cette fenêtre.
c’est la pièce AR.

Une fois que vous avez demandé
à l’élément AR de commencer,

il y a cette scène qui se déroule
en face de vous.

Pour moi, cela revient toujours
à ma propre incarnation

et comment ancrer ce très abstrait,
espace libre

dans la même dimension que moi

C’est très gentil comment,
à bien des égards,

le travail ne change pas,
il a justejuste...

l’air différent...

Le cœur est toujours là
de plusieurs façons.

["tout le monde est connecté"]

C'est bon.