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ABILITY House

  • 0:10 - 0:14
    Une personne sur cinq aux Etats-Unis
    vit avec un handicap.
  • 0:14 - 0:17
    La plupart de ces handicaps
    ne sont pas visibles.
  • 0:17 - 0:21
    On constate que les gens qui
    ne connaissent pas le handicap
  • 0:21 - 0:27
    dans leur propre vie,
    ont le sentiment de devoir
  • 0:27 - 0:33
    s'en tenir à l'écart, pour éviter les
    situations gênantes et mal connues.
  • 0:33 - 0:37
    C'est pourquoi on essaie de familiariser
    les gens avec le concept de handicap.
  • 0:38 - 0:41
    Il y a eu un fort élan national
  • 0:41 - 0:45
    afin d'aider les associations
    qui utilisent des bénévoles,
  • 0:45 - 0:51
    leur faire comprendre et
    les rendre capables de s'ouvrir
  • 0:51 - 0:54
    à chaque personne souhaitant venir aider,
  • 0:54 - 1:01
    quels que soit les talents
    dont il ou elle dispose.
  • 1:02 - 1:06
    Ce que les personnes en difficulté
    doivent comprendre,
  • 1:06 - 1:11
    c'est que s'il y a de l'aide,
    quelle que soit la personne,
  • 1:11 - 1:15
    cela reste de l'aide. C'est un symbole.
    C'est apporter l'espoir
  • 1:15 - 1:19
    que les choses s'améliorent
    ou deviennent plus simples
  • 1:19 - 1:23
    pour les personnes en difficulté,
    quels que soient les gens qui aident.
  • 1:23 - 1:26
    Des personnes handicapées
    qui construisent des maisons
  • 1:26 - 1:30
    pour des personnes handicapées,
    que demander de plus ?
  • 1:30 - 1:33
    C'est important de donner et de recevoir,
    dans les deux sens,
  • 1:33 - 1:35
    quelle que soit la personne
    et le handicap.
  • 1:35 - 1:40
    Quoi que je fasse pour aider,
    en terme de temps consacré,
  • 1:40 - 1:44
    je sais que j'ai en retour
    la gratitude, les remerciements
  • 1:44 - 1:48
    des personnes en difficulté
    et de ceux qui sont aidés.
  • 1:48 - 1:51
    Et cela me suffit.
    Chaque expérience est importante.
  • 1:51 - 1:54
    L'une des choses que l'on sait
    sur le bénévolat,
  • 1:54 - 1:57
    c'est que le fait de se rassembler,
    dans une communauté
  • 1:57 - 2:03
    qui crée des liens et donne
    l'opportunité de rendre en retour,
  • 2:03 - 2:06
    est vraiment bénéfique
    pour tout le monde.
  • 2:06 - 2:10
    D'un point de vue psychologique et
    spirituel, mais aussi physiquement.
  • 2:10 - 2:14
    Les gens vivent plus longtemps
    quand ils rejoignent leurs communautés
  • 2:14 - 2:16
    dans des activités comme
    le bénévolat.
  • 2:16 - 2:20
    Ils sont en meilleure santé,
    ressentent moins la douleur,
  • 2:20 - 2:21
    subissent moins le handicap.
  • 2:22 - 2:26
    On y est ! Sous le beau soleil d'Hawaii,
    je suis prêt à donner
  • 2:26 - 2:29
    des coups de marteaux.
    Je suis prêt à travailler.
  • 2:30 - 2:38
    Je trouve que la plupart du temps
    les gens sont réticents à m'approcher
  • 2:38 - 2:43
    et à me parler
    à cause de mon handicap.
  • 2:43 - 2:45
    Je ne pense pas qu'ils le fassent
    volontairement.
  • 2:45 - 2:51
    Parfois, lorsque je sors avec ma femme,
    les gens parlent à ma femme
  • 2:51 - 2:53
    plutôt qu'à moi.
  • 2:53 - 3:02
    Cela vient d'ailleurs de m'arriver quand
    j'étais à l'aéroport, à l'enregistrement.
  • 3:02 - 3:06
    L'homme ne m'a jamais rendu les tickets.
    Il les a toujours remis à ma femme
  • 3:06 - 3:11
    et lui a posé des questions sur moi.
    Et moi j'étais là: "Je suis là hein !
  • 3:11 - 3:15
    Je peux vous entendre !
    Je comprends ce que vous dites !"
  • 3:15 - 3:17
    Vous savez, je pense qu'on est
    tous un peu fier
  • 3:17 - 3:20
    lorsque l'on fait les choses
    par nous-mêmes,
  • 3:20 - 3:23
    lorsque l'on sort et que l'on
    donne de notre temps,
  • 3:23 - 3:26
    que l'on aide la communauté.
  • 3:26 - 3:29
    Vous savez, les gens pensent que
    si vous avez un handicap,
  • 3:29 - 3:32
    vous ne pourrez peut-être pas vraiment
    participer au bénévolat,
  • 3:32 - 3:33
    Ou à quoi que ce soit d'autre.
  • 3:33 - 3:36
    Je crois que c'est important,
    pour la société,
  • 3:36 - 3:41
    que les personnes handicapées soient là
    afin d'exister dans ce monde.
  • 3:41 - 3:45
    J'ai été contrôlé, et le policier,
    plutôt que de venir à ma portière
  • 3:45 - 3:48
    comme ils le font habituellement,
    en me disant
  • 3:48 - 3:51
    "Eh, comment vous conduisez ?",
    "Vous avez le permis ?"
  • 3:51 - 3:52
    et "Si c'est pas génial !",
  • 3:52 - 3:54
    à la place il m'a dit,
    avec son mégaphone,
  • 3:54 - 3:57
    "Je veux voir vos mains
    par la fenêtre tout de suite !".
  • 3:57 - 4:01
    Et quand j'ai hurlé
    "Je n'ai pas de bras !",
  • 4:01 - 4:02
    il a sorti son arme.
  • 4:02 - 4:05
    Je pouvais le voir dans mon rétroviseur
    derrière sa portière...
  • 4:05 - 4:06
    il était prêt à tirer !
  • 4:06 - 4:09
    La seule chose au monde qu'il
    m'a demandé était la seule chose
  • 4:09 - 4:14
    que je ne pouvais vraiment pas faire,
    même si je l'avais voulu...
  • 4:15 - 4:19
    Je crois que chaque fois qu'une personne
    handicapée sort et vit sa vie,
  • 4:19 - 4:25
    sans crainte et sans honte,
    elle délivre, dans un sens, un message.
  • 4:25 - 4:31
    Je trouve que les gens en vieillissant,
    en terme de stigmates sociales,
  • 4:31 - 4:37
    sont moins enclins à comprendre
    la diversité et les différences
  • 4:37 - 4:39
    entres les personnes.
  • 4:39 - 4:42
    Historiquement, il y a des idées reçues,
    comme dans tout mouvement
  • 4:42 - 4:44
    de droits civiques.
  • 4:44 - 4:49
    Les personnes handicapées représentent,
    d'une manière générale,
  • 4:49 - 4:53
    l'une des dernières fractures
    qui existe encore.
  • 4:53 - 4:55
    Probablement à cause de la peur
    que les gens ressentent,
  • 4:55 - 4:59
    le fait qu'ils ne soient pas à l'aise
    dans certaines situations.
  • 4:59 - 5:01
    Plus nous sommes à l'aise
    avec tous les aspects de la vie
  • 5:01 - 5:03
    qui nous paraissent gênants,
  • 5:03 - 5:06
    plus nous faisons preuve
    de compréhension et de compassion.
  • 5:06 - 5:10
    Quand on m'a pour la première fois
    demandé d'aider Nancie, je me suis dit:
  • 5:10 - 5:12
    "Qu'est ce qu'une personne
    aveugle pourrait bien faire ?"
  • 5:13 - 5:17
    Si vous leur demandez ce
    dont ils ont besoin pour travailler,
  • 5:17 - 5:19
    après avoir expliqué
    de quel travail il s'agit,
  • 5:19 - 5:21
    alors ils vous disent
    ce dont ils ont besoin,
  • 5:21 - 5:25
    ou si cela s'avère impossible.
    Ce n'est pas difficile à comprendre.
  • 5:25 - 5:28
    Vous devez en discuter
    directement avec la personne
  • 5:28 - 5:30
    que vous essayez d'engager
    pour une tâche particulière
  • 5:30 - 5:33
    et elle vous dira si elle a besoin
    de certains ajustements.
  • 5:34 - 5:37
    J'étais très nerveuse,
    je ne savais pas à quoi m'attendre.
  • 5:37 - 5:42
    Je n'avais jamais planté un clou.
    En plus, construire une maison !
  • 5:42 - 5:45
    Je me suis rendue compte,
    avec l'aide de personnes
  • 5:45 - 5:48
    qui savent ce qu'elles font,
    qu'elles pouvaient me guider.
  • 5:48 - 5:50
    Tout le monde était tellement incroyable !
  • 5:50 - 5:54
    Etre capable de travailler avec une
    personne atteinte de ce handicap m'a
  • 5:54 - 5:57
    ouvert l'esprit sur ce que ces personnes
    sont vraiment capables de faire.
  • 5:57 - 6:00
    Je travaille pour de grands
    groupes américains.
  • 6:00 - 6:04
    S'ils ont quelqu'un dans leur personnel
    atteint d'un handicap,
  • 6:04 - 6:07
    comment devraient-ils traiter
    cet individu ? Ma réponse est:
  • 6:07 - 6:10
    De la même manière que l'on traite
    n'importe qui d'autre.
  • 6:10 - 6:16
    Les gens se ressemblent plus
    qu'ils ne sont différents.
  • 6:16 - 6:20
    Quand vous remarquez quelqu'un
    qui a un handicap visible,
  • 6:20 - 6:25
    Vous pouvez avoir des idées préconçues
    sur ce qu'il sera capable de faire.
  • 6:25 - 6:27
    Ce que j'aimerais dire, c'est:
  • 6:27 - 6:29
    Essayez de vous débarrasser
    de ces idées préconçues.
  • 6:29 - 6:33
    Regardez plutôt les possibilités
    qu'ils peuvent apporter.
  • 6:33 - 6:36
    On peut changer le handicap
    en possibilités.
  • 6:36 - 6:40
    Dans la vie, différence
    n'est pas synonyme de déficit.
  • 6:40 - 6:42
    Ce ne sont que des différences.
  • 6:42 - 6:44
    Si je suis devenu bénévole,
    si j'ai voulu aider
  • 6:44 - 6:48
    c'est parce que je voulais être
    une partie de la solution et de l'équipe.
  • 6:48 - 6:51
    En fait, je voulais vraiment aider.
  • 6:51 - 6:55
    Il arrive que quelqu'un
    qui ne vous connait pas très bien,
  • 6:55 - 6:58
    qui n'a pas vécu à votre place
    toute sa vie,
  • 6:58 - 7:04
    croit mieux savoir que vous-même
    ce que vous êtes capable de faire.
  • 7:04 - 7:06
    C'est une erreur très courante.
  • 7:06 - 7:08
    Certaines personnes
    font des suppositions,
  • 7:08 - 7:11
    lorsque j'essaye de faire
    un travail en particulier.
  • 7:11 - 7:15
    Ils pensent que je ne serais
    peut-être pas capable de faire cela
  • 7:15 - 7:17
    à cause de mon handicap.
  • 7:17 - 7:20
    Les questions franches et directes
    sont la meilleure solution.
  • 7:20 - 7:24
    Ainsi, cela permet d'éliminer
    un maximum de maladresses.
  • 7:25 - 7:29
    Les ajustements proposés
    aux bénévoles handicapés
  • 7:29 - 7:32
    ne sont généralement
    qu'une manière de penser
  • 7:32 - 7:36
    plus créative de la façon dont
    les choses peuvent être faites.
  • 7:36 - 7:41
    Il suffit de s'approcher de ces bénévoles
    de la même manière qu'un autre,
  • 7:41 - 7:44
    en disant simplement
    "voila ce qui doit être fait.
  • 7:44 - 7:46
    Comment pensez-vous pouvoir le faire ?"
  • 7:46 - 7:51
    Si nous sommes ouverts à d'autres
    moyens de faire les choses,
  • 7:51 - 7:54
    alors les gens viennent
  • 7:54 - 7:57
    avec des solutions incroyablement
    créatives et efficaces.
  • 7:58 - 8:06
    Nous espérons que les gens, en réunissant
    des bénévoles pour leurs programmes,
  • 8:06 - 8:11
    se souviennent
    ...peut-être même pas se souviennent...
  • 8:11 - 8:13
    mais songent à inclure
    des personnes handicapées
  • 8:13 - 8:16
    dans n'importe lequel
    de leurs programmes.
  • 8:16 - 8:19
    C'est agaçant
    quand quelqu'un vous dit
  • 8:19 - 8:22
    "je pense que vous ne devriez
    pas faire ça.
  • 8:22 - 8:24
    Je ne pense pas
    que vous en soyez capable."
  • 8:24 - 8:29
    Par exemple, le fait de supposer
    qu'une personne en fauteuil roulant
  • 8:29 - 8:36
    ne peut effectuer qu'un travail de bureau
    est tout simplement faux.
  • 8:36 - 8:39
    De même que penser que je pourrais
    être un joueur de football professionnel
  • 8:39 - 8:44
    plutôt qu'un guitariste,
    n'est qu'une supposition erronée.
  • 8:44 - 8:48
    On ne juge pas un livre à sa couverture.
  • 8:48 - 8:52
    On ne devrait pas choisir nos rêves
    en fonction des limites que l'on perçoit.
  • 8:52 - 8:55
    On devrait décider
    de ce que l'on veut faire,
  • 8:55 - 8:57
    et trouver un moyen
    de le faire.
  • 8:57 - 9:00
    Et cela est valable, je pense,
    pour n'importe qui.
  • 9:00 - 9:04
    Il faut s'ouvrir, changer un peu
    notre vision des choses...
Title:
ABILITY House
Description:

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Video Language:
English, British
Team:
ABILITY Magazine
Duration:
09:57

French subtitles

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