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Dans une société décadente, l'Art,
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s'il est véritable, doit aussi refléter ce déclin.
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Et à moins qu'il ne veuille briser la foi dans sa fonction sociale,
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l'Art doit montrer le monde comme ouvert au changement.
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Et aider à le changer.
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- Ernst Fischer
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Emeutes meurtrières pendant le plan du gouvernement
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pour éviter un défaut sur ses prêts...
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c'est que le chômage ne cesse d'augmenter
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et il doit continuer d'augmenter
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simplement parce que nous avons un excès de biens...
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tout ça n'est que de l'argent emprunté...
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et cette dette est détenue par des banques dans d'autres pays...
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de l'A-R-G-E-N-T, sous la forme d'un prêt personnel commode ...
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...un filtre de cigarette qui n'altère pas le goût...
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Une liqueur de malt 45°... Ça vous excite ?!...
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les Etats-Unis projettent de bombarder l'Iran...
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...l'Amérique parraine des attaques terroristes en Iran...
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Ma grand-mère était une personne merveilleuse,
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elle m'a appris à jouer au Monopoly.
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Elle a compris que le but du jeu, c'est d'acquérir.
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Qu'en accumulant tout ce qu'elle pourrait,
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elle deviendrait "le maître du jeu".
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Après quoi, elle me disait toujours la même chose.
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Elle me regardait et disait :
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"Un jour, tu apprendras à jouer".
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Un été, j'ai joué au Monopoly presque chaque jour, toute la journée,
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et cet été là, j'ai appris à jouer.
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J'en suis venu à comprendre que la seule manière de gagner
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est de se dévouer totalement à l'acquisition.
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J'en suis venu à comprendre que l'argent et la possession
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sont les moyens de marquer des points.
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Et à la fin de cet été,
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j'étais plus impitoyable que ma grand-mère.
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J'étais prêt à détourner les règles s'il le fallait, pour gagner la partie...
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Et je me suis assis avec elle pour jouer et la battre.
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Je lui ai pris tout ce qu'elle avait. Je l'ai regardée
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donner son dernier dollar et sombrer dans une défaite totale.
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Et alors, elle avait une chose de plus à m'apprendre.
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Ainsi, elle m'a dit :
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"Maintenant tout retourne dans la boîte.
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Toutes ces maisons et ces hôtels.
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Tous les chemins de fer et entreprises de services publics...
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Tous ces biens et tout cet argent merveilleux...
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Maintenant tout retourne dans la boîte.
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Rien de tout ça n'était vraiment à toi.
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Tu étais excité par tout ça pendant un moment.
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Mais c'était là, avant que tu prennes place à cette table
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et ce sera là après ton départ - les joueurs viennent - les joueurs partent.
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Maisons et voitures...
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Titres et vêtements...
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Même ton corps."
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Car le fait est que tout ce que j'étreins, consomme et amasse
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va retourner dans la boîte et je vais tout perdre.
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Donc vous devez vous demander,
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quand vous obtenez finalement l'ultime promotion,
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quand vous avez fait l'achat ultime,
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quand vous avez acheté l'ultime maison,
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quand vous avez sécurisé vos économies
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et grimpé les échelons du succès vers
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les plus élevés que vous puissiez éventuellement atteindre...
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Et que le frisson disparaît;
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et il disparaîtra....
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"Et après ?"
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Quelle distance devez-vous parcourir sur cette route
-
avant de voir où cela mène ?
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Vous devez surement vous rendre compte
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que ça ne sera jamais assez.
-
Donc vous devrez vous poser la question :
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Qu'est-ce qui importe ?
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Elles sont attirantes !
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Elles sont riches !
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Et elles sont gâtées !
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Le show américain n° 1 est de retour !
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Gentle Machine Productions Présente
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Un Film de Peter Joseph
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Quand j'étais un jeune homme,
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grandissant à New-York,
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j'ai refusé de prêter serment d'allégeance au drapeau.
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Évidemment j'ai été envoyé au bureau du principal.
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Et il me demanda "Pourquoi ne veux-tu pas prêter allégeance ?
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Tout le monde le fait."
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Je répondis que tout le monde croyait autrefois que la Terre était plate
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mais cela ne veut pas dire qu'elle l'était.
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Je lui ai expliqué que l'Amérique devait tout ce qu'elle possède
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à d'autres cultures
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et à d'autres pays
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et que je préférais plutôt prêter allégeance
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à la Terre
-
et tous ses habitants.
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Inutile de dire qu'il ne fallut pas longtemps
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avant que je quitte complètement l'école
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et que j'installe un laboratoire dans ma chambre.
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Là, j'ai commencé à appréhender la science
-
et la nature.
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J'ai alors réalisé
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que l'Univers est régi par des lois
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et que l'être humain,
-
ainsi que la société elle-même,
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n'étaient pas exempts de ces lois.
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Puis vint la crise de 1929
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ou ce que nous appelons maintenant
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"La Grande Dépression".
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J'ai trouvé difficile de comprendre pourquoi des millions de gens
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étaient sans travail, sans-abri, affamés
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alors que toutes les usines étaient bien là,
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les ressources n'avaient pas changé.
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C'est alors que j'ai réalisé
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que les règles du jeu économique
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étaient intrinsèquement invalides.
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Peu de temps après vint la Seconde Guerre mondiale
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où les différentes nations se sont
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systématiquement détruites les unes les autres.
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Plus tard, j'ai calculé que toutes les destructions
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et les ressources gaspillées,
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consacrées à cette guerre,
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auraient pu facilement répondre à l'ensemble
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des besoins de chaque homme sur la planète.
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Depuis ce temps-là, j'ai observé l'humanité
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mettre en scène sa propre extinction.
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J'ai constaté que les précieuses ressources finies
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sont systématiquement gaspillées et détruites
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au nom du profit et du marché libre.
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J'ai vu les valeurs sociales réduites
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aux notions factices du matérialisme
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et de la consommation aveugle.
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Et j'ai observé les pouvoirs monétaires
-
prendre le contrôle des structures politiques
-
des sociétés prétendument libres.
-
J'ai 94 ans maintenant.
-
et je crains que ma disposition
-
soit la même que ce qu'elle fût
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il y a 75 ans.
-
Cette merde doit cesser.
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[ ZEITGEIST ]
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[ ZEITGEIST: ALLER DE L'AVANT ]
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Ne doutez jamais qu'un petit groupe de
-
citoyens réfléchis et engagés puisse changer le monde.
-
En effet, rien d'autre n'y est jamais parvenu.
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- Margaret Mead
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[ Partie 1 - Nature Humaine ]
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Alors vous êtes scientifique
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et quelque part sur la route, s'encastre dans votre tête
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l'inévitable dilemme "Nature contre Culture"
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et c'est au moins aussi confus que Coca contre Pepsi
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ou les Grecs contre les Troyens.
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Donc "Nature contre Culture", cela
-
simplifie à l'excès la vision de
-
la portée de nos influences.
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L'influence depuis la façon dont une cellule traite
-
une crise énergétique jusqu'à
-
ce qui fait de nous ce que nous sommes au niveau
-
le plus individualiste de la personnalité.
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Vous êtes face à cette dichotomie complètement faussée,
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construite autour du concept déterministe de la nature
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qui serait à la base des causalités.
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"La vie c'est l'ADN et le code des codes,
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et le Saint-Graal, et tout est dirigé par lui..."
-
Et d'un autre côté, une perspective beaucoup plus
-
scientifique des sciences sociales qui est :
-
Nous évoluons comme des "organismes sociaux"
-
et que la biologie n'est qu'un bouillon de culture.
-
Les hommes sont libres de leur condition biologique
-
et bien évidement, ces deux vues sont des non-sens.
-
Ce qu'il faut voir,
-
c'est qu'il est virtuellement impossible de comprendre
-
la façon dont la biologie fonctionne
-
en dehors du contexte environnemental.
-
[C'est génétique]
-
Une des idées reçues les plus folles
-
mais cependant répandue
-
est la notion potentiellement dangereuse du :
-
"Oh, ce comportement est génétique".
-
Qu'est-ce que cela veut dire ?
-
Cela veut dire toutes sortes de choses subtiles,
-
si vous connaissez la biologie moderne, mais
-
pour la plupart des gens ça signifie :
-
Oh, une vision déterministe de la vie
-
enracinée dans la biologie et la génétique,
-
les gènes sont égale aux choses qui ne peuvent changer,
-
les gènes sont égale aux choses
-
inévitables et l'on ne devrait pas gaspiller
-
de ressources pour essayer de réparer ces choses.
-
Impossible également de mettre à disposition les énergies de la société
-
pour l'améliorer, parce que c'est inéluctable et impossible à changer...
-
et c'est un pur non-sens.
-
[Maladie]
-
Il est largement admis que les conditions
-
du trouble du déficit de l'attention sont génétiquement
-
programmées ainsi que les conditions de la schizophrénie.
-
La vérité est à l'opposé.
-
Rien n'est programmé génétiquement.
-
Il y a des maladies très rares
-
- une petite poignée -
-
extrêmement peu répandues dans la population
-
qui sont vraiment déterminées génétiquement.
-
Les conditions les plus complexes
-
pourraient avoir une prédisposition aux composantes génétiques
-
mais une prédisposition diffère d'une prédétermination.
-
L'ensemble des recherches sur l'origine des maladies dans le génome
-
étaient vouées à l'échec avant même que quiconque y pense
-
parce que la plupart des maladies ne sont pas génétiquement prédéterminées.
-
Les maladies cardiaques, cancers, accidents vasculaires cérébraux,
-
conditions rhumatoïdes, maladies auto-immunes en général,
-
problèmes de santé mentale, toxicomanie...
-
Aucune d'entre elles ne sont génétiquement déterminées.
-
Le cancer du sein, par exemple, sur 100 femmes atteintes du cancer du sein
-
seulement 7 portent les gènes du cancer du sein.
-
93 ne les ont pas
-
et sur 100 femmes qui ont les gènes
-
toutes, n'auront pas le cancer.
-
[Comportement]
-
Les gènes ne sont pas juste des choses qui nous font nous comporter
-
d'une manière particulière indépendamment de notre environnement.
-
Les gènes nous donnent différentes façons de réagir à notre environnement.
-
Et, en fait, il semble que certaines des premières
-
influences dans l'enfance et le type d'éducation des enfants
-
affectent l'expression des gènes
-
en activant ou désactivant différents gènes
-
pour vous mettre sur une différente piste de développement
-
qui convienne au monde auquel vous devez faire face.
-
Donc, par exemple :
-
Une étude menée à Montréal auprès de victimes de suicides
-
a examiné les autopsies du cerveau de ces personnes
-
et il s'est avéré que, si une victime de suicide
-
(qui sont généralement de jeunes adultes)
-
a été maltraitée dans son enfance, l'abus
-
a provoqué une modification génétique dans le cerveau
-
qui est absente dans le cerveau des gens qui n'ont pas été maltraités.
-
C'est une atteinte épigénétique
-
"épi" signifie "au-dessus de", de sorte que
-
l'influence épigénétique est ce qui se passe
-
dans l'environnement pour activer ou désactiver certains gènes.
-
En Nouvelle-Zélande, une étude
-
a été faite dans une ville appelée Dunedin
-
dans laquelle quelques milliers d'individus
-
ont été étudiés de leur naissance à leur 20 ans.
-
Ils ont découvert qu'ils pouvaient identifier
-
une mutation génétique, un gène anormal
-
qui avait certaines corrélations avec
-
une prédisposition à commettre des actes de violence
-
mais seulement si l'individu avait également
-
été soumis à de sévères maltraitances infantiles.
-
En d'autre termes, un enfant doté de ce gène anormal
-
ne sera pas plus enclin à la violence que les autres
-
et, en fait, possède un taux de violence plus bas
-
que les personnes aux gènes normaux
-
à condition de ne pas avoir été maltraité durant son enfance.
-
Un autre très bon exemple de la façon
-
dont les gènes ne sont pas déterminants :
-
Une technique fantaisiste permet de
-
retirer un gène spécifique d'une souris
-
afin que cette dernière et sa descendance n'aient pas ce gène.
-
Vous avez neutralisé ce gène.
-
Donc, il y a ce gène qui encode
-
une protéine qui a quelque chose à voir avec
-
l'apprentissage et la mémoire, et avec cette fabuleuse démonstration
-
vous neutralisez ce gène et
-
vous avez une souris qui n'apprend plus aussi bien.
-
"Oh ! Une base génétique de l'intelligence !".
-
Ce qui fût beaucoup moins apprécié dans cette étude marquante
-
qui a été reprise par la presse à tort et à travers,
-
c'est de reprendre ces souris génétiquement affaiblies
-
et de les élever dans un environnement plus enrichi
-
et plus stimulant qu'une souris normale dans une cage de laboratoire
-
et elles ont complètement surmonté ce déficit.
-
Donc, lorsque l'on dit dans un sens contemporain
-
"Oh, ce comportement est génétique"
-
en allant jusqu'à penser que c'est encore une expression valable à utiliser,
-
ce qu'il faut plutôt dire c'est : "Il y a
-
une contribution génétique à la façon dont cet
-
organisme répond à l'environnement".
-
Les gènes peuvent influencer
-
la rapidité avec laquelle l'organisme fera
-
face à un certain défi environmental.
-
Vous savez, ce n'est pas la version que la plupart des gens ont en tête
-
et sans vouloir faire de grand discours,
-
mais fonctionner avec la vieille
-
rengaine "C'est génétique",
-
ce n'est pas si éloigné de l'histoire de l'eugénisme
-
et des choses de ce genre.
-
C'est un préjugé très répandu
-
et c'est potentiellement assez dangereux.
-
Une raison qui veut que
-
l'explication de la violence soit biologique
-
est une hypothèse qui est
-
potentiellement dangereuse, et pas seulement trompeuse
-
ça peut vraiment faire du mal...
-
parce que si vous croyez cela
-
vous pouvez très bien dire :
-
"Et bien, il n'y a rien que l'on puisse faire
-
pour changer la prédisposition
-
des gens à devenir violents;
-
tout ce que nous pouvons faire c'est les punir - les enfermer
-
ou les exécuter -
-
mais nous n'avons pas à nous soucier de changer
-
l'environnement social ou les pré-conditions sociales
-
qui peuvent mener beaucoup de gens à devenir violents parce que
-
"ce n'est pas pertinent".
-
L'argument génétique nous permet le luxe d'ignorer
-
le passé et le présent des facteurs historiques et sociaux.
-
Et, d'après les propos de Louis Menand
-
- qui a écrit dans le New Yorker -
-
il dit, très habilement :
-
"Tout est dans les gènes... une explication de la façon dont les choses sont faites
-
qui ne menace pas les choses comme elles sont.
-
Pourquoi quelqu'un devrait se sentir malheureux
-
ou s'engager dans un comportement antisocial,
-
quand cette personne vit dans
-
la plus libre et la plus prospère nation sur Terre ?
-
Cela ne peut être le système.
-
Il doit y avoir un défaut quelque part dans le câblage."
-
Ce qui est une bonne façon de le dire.
-
Donc, l'argument génétique est simplement un échappatoire
-
qui nous permet d'ignorer
-
les facteurs sociaux, économiques et politiques
-
qui, en fait, sont à la base
-
de nombreux troubles comportementaux.
-
[Etude de cas : Addiction]
-
Les dépendances sont généralement
-
considérées comme des problèmes liés à la drogue,
-
mais en regardant d'une manière générale,
-
je définis l'addiction comme tout comportement
-
qui soit associé à l'envie
-
avec un soulagement temporaire
-
et des conséquences négatives à long terme
-
avec une perte de contrôle de telle sorte que la personne
-
souhaite arrêter ou promet de le faire
-
mais ne peut s'y tenir
-
et quand vous comprenez cela, vous voyez
-
qu'il existe plusieurs autres dépendances
-
que simplement celles liées aux drogues.
-
il y a l'addiction au travail, l'addiction au shopping,
-
à Internet, aux jeux vidéo...
-
Il y a l'addiction au pouvoir. Les gens qui ont du pouvoir mais qui
-
en veulent toujours plus; rien n'est jamais suffisant pour eux.
-
L'acquisition - les compagnies qui doivent posséder toujours plus.
-
La dépendance au pétrole
-
ou, tout du moins, à la richesse et aux produits
-
rendus accessibles par le pétrole.
-
Regardez les conséquences négatives sur l'environnement.
-
Nous détruisons la terre où nous
-
habitons au nom de cette dépendance.
-
Maintenant, ces addictions sont, de loin, plus
-
dévastatrices dans leurs conséquences sociales
-
que les comportements cocaïnomanes ou héroïnomanes de mes patients des quartiers sensibles.
-
Néanmoins, ils sont récompensés et considérés comme respectables.
-
Le cadre d'une entreprise de tabac qui enregistre un bénéfice plus élevé,
-
obtiendra une récompense bien plus grande.
-
Il ne fera face à aucune conséquence négative, judiciaire ou autre.
-
En réalité, il est un membre respecté
-
du conseil d'administration de plusieurs autres sociétés.
-
Pourtant, les maladies liées à la fumée du tabac
-
tuent 5,5 millions de personnes à travers le monde chaque année.
-
Aux États-unis, elles tuent 400 000 personnes par an.
-
Et à quoi ces gens sont-ils dépendants ? Au profit.
-
Ils sont dépendants à un tel point
-
qu’ils sont en fait dans le déni
-
à propos de l'impact de leurs activités,
-
ce qui est typique des toxicomanes, le déni.
-
Et c'est une addiction respectable. C'est respectable
-
d'être dépendant du profit, peu importe ce qu'il en coûte.
-
Donc ce qui est acceptable et ce qui est respectable
-
est un phénomène hautement arbitraire dans notre société
-
et il semblerait que plus le mal est grand,
-
plus l'addiction est respectable.
-
[Le Mythe]
-
La croyance populaire dit que les drogues sont addictives en elles-mêmes.
-
En fait, la guerre contre la drogue repose sur l'idée
-
que si vous coupez l'approvisionnement des drogues,
-
vous pouvez agir contre la dépendance, de cette façon.
-
Maintenant, si vous concevez la dépendance plus largement,
-
nous constatons que rien n'est de nature addictive.
-
Aucune substance, aucune drogue ne sont en elles-mêmes addictives
-
et aucun comportement n'est en lui-même addictif.
-
Beaucoup de gens peuvent faire du shopping sans devenir des acheteurs compulsifs.
-
Tout le monde ne développe pas une addiction à la nourriture.
-
Tout le monde ne devient pas alcoolique en buvant un verre de vin.
-
La vraie question est donc de comprendre ce qui prédispose les gens
-
car c'est la combinaison d'un individu prédisposé
-
et de la substance ou du comportement potentiellement addictif
-
qui rendent pleinement possible l'apparition d'une addiction.
-
Pour faire court, ce n'est pas la drogue qui est addictive.
-
La question, c'est la prédisposition de l'individu
-
à être dépendant d'une substance particulière ou d'un comportement.
-
[Environnement]
-
Si nous voulons comprendre
-
ce qui prédispose certaines personnes,
-
nous devons observer les expériences vécues.
-
La vieille idée, bien que dépassée, mais qui reste
-
largement soutenue, que les addictions sont liées à des causes génétiques,
-
est simplement indéfendable scientifiquement.
-
Ce qu'il se passe en réalité, c'est que certaines expériences vécues
-
prédisposent les gens.
-
Les expériences de la vie non seulement forgent
-
la personnalité et les besoins psychologiques
-
mais également le cerveau d'une certaine façon.
-
Et ce processus commence in utero.
-
[Prénatal]
-
Il a été démontré, par exemple,
-
que si vous stressez les mères pendant la grossesse,
-
leurs enfants seront plus susceptibles d'avoir
-
des traits qui les prédisposeront à l'addiction
-
et ce, parce que le développement est façonné
-
par la psychologie et l'environnement social.
-
Ainsi, la biologie des êtres humains est très affectée
-
et programmée par les expériences de la vie, qui commence in utero.
-
L'environnement ne commence pas à la naissance.
-
L'environnement commence dès que vous avez un environnement,
-
dès que vous êtes un fœtus, vous êtes soumis à toutes sortes
-
d'informations arrivant par les circulations maternelles.
-
Hormones, niveau de nutriments...
-
Un exemple historique notoire est
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quelque chose appelé le "Dutch Hongerwinter".
-
En 1944, les Nazis occupaient la Hollande
-
et pour un tas de raisons, ils décidèrent de
-
prendre toute la nourriture et de la détourner vers l'Allemagne;
-
pendant trois mois tout le monde était affamé et
-
des dizaines de milliers de personnes moururent de faim.
-
Quel est l'effet de la famine hivernale Hollandaise :
-
si vous étiez un fœtus du deuxième ou du troisième trimestre pendant la famine
-
votre corps aurait 'appris' quelque chose de vraiment unique pendant cette période.
-
Il s'avère qu'au deuxième et troisième trimestre, votre corps
-
essaie d'en apprendre plus sur l'environnement.
-
Est-ce menaçant là-dehors ?
-
Est-ce abondant ? Combien de nutriments je reçois
-
par la circulation maternelle ?
-
Soyez un foetus affamé pendant cette période et votre corps
-
se programme pour toujours à être
-
vraiment, vraiment très avare de sucre et de graisse,
-
et à en stocker chaque petite portion.
-
Soyez un fœtus de la famine hivernale Hollandaise et
-
un demi-siècle plus tard, toutes choses étant égales,
-
vous êtes plus susceptible de souffrir d'hypertension artérielle,
-
d'obésité ou de syndrome métabolique.
-
C'est l'environnement arrivant dans un endroit très inattendu.
-
Vous pouvez stresser des animaux en laboratoire pendant leur grossesse
-
et leur progéniture sera plus susceptible
-
de consommer de la cocaïne ou de l'alcool une fois adulte.
-
Vous pouvez stresser des femmes enceintes. Par exemple,
-
dans une étude Britannique, les femmes qui ont été abusées pendant
-
leur grossesse auront un taux plus élevé de cortisol,
-
l'hormone du stress, dans le placenta et à la naissance,
-
leurs enfants seront plus susceptibles
-
d'être prédisposés à l'addiction dès l'âge de 7 ou 8 ans.
-
Donc, le stress in utero prépare le terrain
-
à toutes sortes de problèmes de santé mentale.
-
Une étude Israélienne a été réalisée sur des enfants
-
qui sont nés de femmes enceintes
-
avant le début de la guerre de 1967...
-
Ces femmes, évidemment, étaient très stressées
-
et parmi leurs enfants les cas de schizophrénie étaient plus élevés
-
que la population moyenne.
-
Donc, il y a actuellement de nombreuses preuves que les actions prénatales
-
ont un impact majeur sur le développement de l'être humain.
-
[La petite enfance]
-
Le point important sur le développement humain et
-
plus spécifiquement sur celui de son cerveau,
-
c'est qu'il se fait principalement sous l'influence de l'environnement
-
et surtout après la naissance.
-
Maintenant, si vous nous comparez à un cheval
-
qui est capable de courir le premier jour de sa vie,
-
nous voyons que nous sommes vraiment peu dévelopés.
-
Nous ne pouvons rassembler la coordination neurologique
-
de l'équilibre, de la force musculaire et de l'acuité visuelle
-
avant un an et demi voire deux ans.
-
Cela est dû au fait que le développement cérébral du cheval
-
se passe en sécurité dans l'utérus,
-
tandis que chez l'être humain, il doit se produire après la naissance
-
et cela s'explique par une simple logique évolutive
-
avec l'augmentation du volume crânien qui fait de nous des êtres humains,
-
le développement du cerveau antérieur est
-
ce qui crée l'espèce humaine, en réalité.
-
Au même moment, nous devenons bipèdes, donc notre bassin se rétrécit
-
pour s'y adapter. Désormais, nous avons
-
un bassin étroit et un crâne plus large.
-
Bingo : nous devons naître prématurément.
-
Et cela signifie que le développement du cerveau qui chez d'autres animaux
-
se produit in utero,
-
chez nous, se produit après la naissance
-
et en grande partie sous l'influence de l'environnement.
-
Le concept du Darwinisme Neuronal signifie simplement
-
que les circuits qui reçoivent les entrées appropriées de l'environnement
-
se développeront de manière optimale, alors que chez les autres,
-
ils ne se développeront pas de manière optimale, voire pas du tout.
-
Si vous prenez un enfant pourvu d'une bonne vision à la naissance
-
et que vous le placez dans une salle obscure pendant cinq ans,
-
il en ressortira aveugle pour le reste de sa vie
-
car les circuits liés à la vision requièrent des ondes lumineuses pour leur développement
-
et sans cela, même les circuits rudimentaires
-
présents et actifs à la naissance
-
seront atrophiés, mourront et de nouveaux ne pourront se développer.
-
[La Mémoire]
-
Il y a une façon significative d'expliquer comment
-
les premières expériences façonnent le comportement adulte,
-
mais aussi, et surtout,
-
les premières expériences dont on ne se souvient pas.
-
Il s'avère qu'il existe deux types de mémoire.
-
La mémoire explicite concerne le rappel,
-
c'est celle qui permet de se rappeler des faits passés,
-
des détails, des épisodes, et des circonstances.
-
Mais la structure du cerveau nommée l'Hippocampe,
-
qui programme la mémoire de rappel,
-
ne commence à se développer qu'à partir d'un an et demi
-
et ne sera pas complètement développée avant bien plus tard.
-
C'est pourquoi pratiquement personne
-
n'a de souvenirs de ses 18 premiers mois.
-
Mais il existe un autre type de mémoire
-
que l'on appelle mémoire implicite
-
qui est, en fait, une mémoire émotionnelle
-
où l'impact émotionnel et l'interprétation que l'enfant fait
-
de ses expériences sont ancrés dans le cerveau
-
sous forme de circuits nerveux prêts à s'activer
-
sans avertissement préalable.
-
Donc, pour vous donner un exemple clair,
-
les gens qui ont été adoptés ont,
-
très souvent, un sentiment de rejet tout au long de leur vie.
-
Ils ne peuvent se souvenir de leur adoption.
-
Ils ne peuvent se souvenir de la séparation de leur mère biologique
-
car il n'y a rien qui le leur permet.
-
Mais la mémoire émotionnelle de la séparation et du rejet
-
est profondément ancrée dans leur cerveau.
-
Par conséquent, ils sont beaucoup plus enclins
-
à éprouver un sentiment de rejet
-
et un grand bouleversement émotionnel
-
lorsqu'ils ont le sentiment d'être rejetés
-
par d'autres personnes.
-
Ce n'est pas propre aux personnes
-
adoptées, mais c'est particulièrement fréquent dans leur cas,
-
à cause de la fonction de la mémoire implicite.
-
Les gens dépendants, d'après toute
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la littérature scientifique et d'après mon expérience,
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les toxicomanes les plus endurcis ont pratiquement tous été
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maltraités étant enfant,
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ou ont subi de graves préjudices émotionnels.
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Leurs souvenirs émotionnels ou implicites
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sont ceux d'un monde incertain
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et hostile; les soignants ne sont pas dignes de confiance
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et les relations ne sont pas suffisamment
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réconfortantes pour s'ouvrir en toute confiance
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et donc leurs réactions ont tendance
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à les tenir éloignés de toutes
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relations vraiment intimes,
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à ne pas faire confiance aux soignants,
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aux médecins et à toute personne tentant de les aider
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et, généralement, à voir le monde comme un environnement hostile...
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Et c'est simplement une fonction de la mémoire implicite
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qui a parfois rapport à des incidents dont ils ne se souviennent même pas.
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[Le Toucher]
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Les nourissons nés prématurément sont souvent placés dans des incubateurs
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avec toute une panoplie de gadgets et
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de machines pendant des semaines, voire des mois.
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Il est désormais connu que si ces
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enfants étaient touchés et caressés dans le dos,
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seulement 10 minutes par jour, cela favoriserait le développement de leur cerveau.
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Donc, le contact humain est essentiel pour le développement
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et, en fait, les nourrissons n'ayant jamais été stimulés, mourraient.
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Cela prouve à quel point le toucher est un besoin
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fondamental pour les êtres humains.
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Dans notre société, il y a une tendance regrettable
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à dire aux parents de ne pas consoler leurs enfants, de ne pas les prendre dans leurs bras,
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de ne pas réconforter les nourrissons qui pleurent par peur de les gâter.
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Et pour les encourager à dormir la nuit entière,
-
vous ne les prenez alors pas dans vos bras...
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Ce qui est précisément à l'opposé des besoins d'un enfant
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et ces enfants se rendorment peut-être parce qu'ils abandonnent
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et que leur cerveau s'éteint comme une
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façon de se défendre contre la vulnérabilité
-
d'être complètement abandonnés par leurs parents
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mais leur mémoire implicite sera
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celle d'un monde qui n'en a que faire d'eux.
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[L'enfance]
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Un grand nombre de ces différences sont structurées très tôt dans la vie.
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Dans un sens, l'expérience parentale de l'adversité,
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la façon dont la vie peut être dure ou agréable,
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est transmise aux enfants
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que ce soit par la dépression maternelle
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ou par des parents colériques avec
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leurs enfants parce qu'ils ont eu une mauvaise journée
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ou tout simplement fatigués en rentrant chez eux...
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Et celles-ci ont un effet très puissant sur la programmation
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du développement des enfants, pour lequel nous savons beaucoup de choses aujourd'hui.
-
Mais cette première sensibilité n'est pas une erreur évolutive.
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Elle existe aussi chez de nombreuses espèces différentes.
-
Même chez les jeunes pousses, il y a un processus adaptatif précoce
-
au type d'environnement dans lequel elles croissent.
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Mais pour les hommes, c'est une adaptation à la qualité des relations sociales.
-
Et donc, tôt dans la vie :
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La manière dont vous êtes éduqué, les conflits et l'attention que vous recevez
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est un aperçu du genre de monde dans lequel il se peut que vous grandissiez.
-
Évoluez-vous dans un monde où :
-
vous devez vous battre pour obtenir ce que vous voulez,
-
surveiller vos arrières, vous inquiéter de vous-même, apprendre à vous méfier des autres...
-
ou si vous grandissez dans une société où vous dépendez de :
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la réciprocité, de l'interdépendance, de la coopération, où l'empathie est importante,
-
où votre sécurité dépend des bonnes relations entretenues avec les autres...
-
Et cela nécessite un développement
-
émotionnel et cognitif très différent
-
et c'est de cela dont il est question avec cette sensibilité précoce,
-
et le rôle des parents est presque, tout à fait inconsciemment,
-
un système pour leur faire passer cette expérience...
-
du genre de monde dans lequel ils sont.
-
Le pédopsychiatre de renom, D.W Winnicott, déclara
-
que, fondamentalement, deux choses peuvent mal se passer dans l'enfance.
-
L'une est "quand les choses arrivent alors qu'elle ne devraient pas arriver",
-
et l'autre, "quand les choses devraient arriver, mais n'arrivent pas".
-
Dans la première catégorie, ce sont les expériences traumatisantes,
-
de maltraitance et d'abandon de mes patients
-
des quartiers sensibles et de nombreux toxicomanes.
-
C'est ce qu'il ne devrait pas se passer, mais qui se passe.
-
Mais ensuite, il y a la sereine écoute
-
ainsi que l'attention, non-distraite,
-
des parents dont chaque enfant a besoin
-
mais qu'ils, très souvent, ne reçoivent pas.
-
Ils ne sont pas maltraités. Ils ne sont pas négligés
-
et ils ne sont pas traumatisés,
-
mais ce qui devrait se produire
-
est la présence de l'enrichissante disponibilité émotionnelle des parents
-
qui ne leur est pas accessible en raison du
-
stress dans notre société et dans le cercle parental.
-
Le psychologue Allan Schore appelle cela "L'Abandon de Proximité"
-
quand le parent est physiquement présent
-
mais émotionnellement absent.
-
J'ai passé environ...
-
...les 40 dernières années de ma vie
-
à travailler avec les plus violentes personnes que produits notre société :
-
meurtriers, violeurs et ainsi de suite.
-
Dans la tentative de comprendre ce qui cause de cette violence.
-
J'ai découvert que les plus violents des criminels de nos prisons
-
avaient eux-mêmes été victimes
-
d'un degré de violence dans leur enfance qui était au-delà de tout
-
ce que j'ai toujours imaginé de la violence infantile.
-
Je n'avais aucune idée de la profondeur
-
de la dépravation avec laquelle les enfants de notre société
-
sont trop souvent traités.
-
Les personnes les plus violentes que j'ai vu étaient elles-mêmes des survivants
-
d'une tentative d'assassinat, souvent des mains de leurs parents
-
ou d'autres personnes de leur environnement social,
-
ou étaient les survivants de familles dont les autres
-
membres avaient été tués par d’autres personnes.
-
Le Bouddha a fait valoir que tout dépend de tout le reste.
-
Il disait "l'unité contient le tout et le tout contient l'unité."
-
Que vous ne pouvez rien comprendre, si vous êtes isolé de votre environnement.
-
La feuille contient le soleil, le ciel et la terre, de toute évidence.
-
C'est maintenant démontré comme étant vrai. Bien sûr,
-
tout autour de nous et en particulier quand il s'agit du développement humain.
-
Le terme scientifique moderne pour ça,
-
c'est la nature "bio-psychosociale" du développement humain,
-
qui dit : la biologie des être humains
-
dépend beaucoup de l'interaction avec
-
l'environnement psychologique et social.
-
Plus précisément, le psychiatre et chercheur
-
Daniel Siegel de l'Université de Californie, Los Angeles, UCLA,
-
a inventé une expression : "Neurobiologie Interpersonnelle"
-
signifiant que la façon dont
-
fonctionne notre système nerveux
-
dépend beaucoup de nos relations personnelles.
-
En premier lieu, avec l'attention parentale, en second lieu,
-
avec d'autres figures importantes d'attachement dans nos vies,
-
et en troisième lieu, avec toute notre culture.
-
Pour que vous ne puissiez pas séparer
-
les fonctions neurologiques d'un être humain
-
de l'environnement dans lequel il ou elle a grandi
-
et continue d'exister,
-
et c'est vrai pour tout le cycle de la vie.
-
C'est particulièrement vrai quand vous êtes
-
dépendant et nécessiteux, quand votre cerveau se développe,
-
mais c'est aussi vrai pour les adultes et même à la fin de la vie.
-
[Culture]
-
Les êtres humains ont vécu dans presque tous les types de société.
-
Depuis les plus égalitaires... Les sociétés de chasseurs-cueilleurs
-
semblent avoir été très égalitaires,
-
par exemple, basées sur le partage de la nourriture, l'échange de biens...
-
De petits groupes de gens vivant principalement
-
de la cueillette et un peu de chasse,
-
essentiellement parmi les personnes qu'ils ont
-
au moins connues toute leur vie,
-
si ce n'est entouré de cousins du troisième degré ou plus proches;
-
dans un monde où il y a beaucoup
-
de fluidité entre différents groupes,
-
dans un monde où il n'y a pas
-
grand-chose en terme de culture matérielle...
-
C'est de cette façon que les humains ont vécu la plupart de leur histoire d'hominidé.
-
Et sans surprise, cela permet un monde très différent.
-
Une des choses qui en découle est une violence bien plus faible.
-
La violence en groupe organisé n'est pas
-
quelque chose qui a eu lieu à cette époque
-
de l'histoire humaine et qui semble plutôt évidente.
-
Alors, où nous sommes-nous trompés ?
-
La violence n'est pas universelle.
-
Elle n'est pas équitablement distribuée parmi les hommes.
-
Il y a une grande variation des niveaux de violence dans les différentes sociétés.
-
Il y a des sociétés pratiquement sans violence.
-
D'autres qui se détruisent elles-mêmes.
-
Certains groupes religieux Anabaptistes
-
qui sont parfaitement pacifistes
-
comme les Amish, les Mennonites, les Huttérites...
-
Parmi certains de ces groupes, les Huttérites,
-
il n'y a aucun cas d'homicide enregistré.
-
Durant nos grandes guerres, comme la Seconde Guerre Mondiale
-
où des gens ont été conscrits,
-
ils auraient refusé de servir dans l'armée.
-
Ils seraient allés en prison plutôt que d'être enrôlés.
-
Dans les Kibboutz d'Israël,
-
le niveau de violence est si bas que les cours criminelles sur place
-
enverront souvent les contrevenants violents,
-
qui ont commis des crimes,
-
s'installer dans les Kibboutz afin d'y
-
apprendre comment vivre une vie non-violente...
-
Parce que c'est la façon de vivre de ces gens.
-
Nous sommes donc largement modelés par la société.
-
Nos sociétés au sens large, incluant nos influences
-
théologiques, métaphysiques, linguistiques, etc.
-
Nos sociétés nous influencent à penser, si oui ou non,
-
la vie est fondamentalement affaire de péché ou de beauté;
-
si la vie après la mort sera marquée par
-
la vie que nous avons menée ou si cela est sans rapport.
-
De façons très diverses, les grandes sociétés peuvent
-
être définies comme individualistes ou
-
collectivistes et vous obtenez des gens très différents
-
avec autant de façons de penser et, je suspecte,
-
autant de types de cerveaux associés.
-
Nous, en Amérique, sommes l'une des sociétés les plus individualistes
-
et le capitalisme est un système qui vous permet d'aller
-
de plus en plus haut dans une pyramide potentielle,
-
en échange, il y a de moins en moins de filets de sécurité.
-
Par définition, plus une société est stratifiée,
-
moins vous avez de pairs, moins vous avez de personnes avec qui
-
avoir des relations réciproques et symétriques.
-
A la place, tout ce que vous avez ce sont des divergences et une hiérarchie sans fin...
-
Un monde dans lequel vous avez peu de partenaires réciproques
-
est un monde avec beaucoup moins d'altruisme.
-
[Nature Humaine]
-
Donc, cela nous mène à une conjoncture totalement impossible
-
qui essaie de donner un sens à une science de perspective...
-
Quelle est la nature de la nature humaine.
-
Vous savez, à un certain niveau,
-
la nature de notre nature, n'est pas d'être
-
particulièrement contraint par notre nature.
-
Nous avons plus de variantes
-
sociales que toutes les autres espèces.
-
Plus de systèmes de croyances, de styles de structures familiales,
-
de façon d'élever les enfants. La capacité
-
de variété que nous avons est extraordinaire.
-
Dans une société qui est fondée sur la compétition
-
et surtout, très souvent, sur l'exploitation impitoyable
-
d'un être humain par un autre.
-
Profiter des problèmes des autres,
-
et très souvent la création
-
de problèmes dans un but lucratif.
-
L'idéologie dominante justifie souvent ce comportement
-
par des appels à une nature fondamentale et inaltérable de l'homme.
-
Donc le mythe dans notre société est
-
que les individus sont compétitifs par nature
-
et qu'ils sont individualistes et qu'ils sont égoïstes.
-
La réalité est à l'exact opposé.
-
Nous avons certains besoins essentiels.
-
La seule façon dont vous pouvez parler concrètement de nature humaine,
-
c'est en reconnaissant qu'il y a certains besoins humains.
-
Nous avons humainement besoin de compagnie et d'intimité,
-
d'être aimé, de s'attacher à quelqu'un, d'être accepté,
-
d'être vu, d'être reconnu pour ce que nous sommes.
-
Si ces besoins sont remplis, nous devenons
-
des gens compatissants,
-
coopérants et ayant de l'empathie envers les autres.
-
Ainsi...
-
A l'opposé, ce que nous voyons souvent dans
-
notre société est, en réalité, une distorsion de la nature humaine.
-
Précisément, parce que très peu de gens voient leurs besoins satisfaits.
-
Donc, oui, vous pouvez parler de nature humaine,
-
mais uniquement dans le sens des besoins humains essentiels
-
qui sont évoqués instinctivement
-
ou, devrais-je dire, certains besoins essentiels
-
qui mènent à certains comportements, s'ils sont remplis,
-
et à différents comportements, s'il sont reniés.
-
Alors...
-
Quand nous acceptons le fait que notre organisme
-
qui présente une grande flexibilité adaptative,
-
nous permettant de survivre dans des conditions très variables,
-
est aussi strictement programmé pour certaines exigences environnementales
-
ou besoins humains,
-
un impératif social commence à naître.
-
Tout comme notre corps a besoin de substances nutritives,
-
le cerveau humain exige des formes positives de stimuli environnementaux,
-
à tous les stades du développement,
-
tout en ayant besoin d'être protégé
-
d'autres formes négatives de stimuli.
-
Et si les choses qui devraient se produire, ne se produisent pas...
-
Ou si les choses qui ne devraient pas arriver, arrivent...
-
Dès lors, il est évident que la porte peut être ouverte, non seulement
-
à un flot de maladies mentales et physiques,
-
mais aussi à beaucoup de comportements humains néfastes.
-
Donc, si nous orientons maintenant nos réflexions vers l'extérieur
-
et tenons compte de l'état actuel des choses,
-
nous devons nous poser la question :
-
Est-ce que la condition du monde moderne que nous avons créée
-
soutient vraiment notre santé ?
-
Est-ce que les fondements de notre système socio-économique
-
agissent comme une force positive
-
pour le développement humain, social, et le progrès ?
-
Ou, est-ce que le fondement central de notre société
-
va en réalité à l'encontre des bases de l'évolution
-
nécessaires pour créer et maintenir
-
notre bien-être personnel et social ?
-
[ Partie 2 - Pathologie Sociale ]
-
Alors, quelqu'un pourrait se demander où tout cela a commencé ?
-
Qu'est-ce qu'on a aujourd'hui... vraiment un monde dans un état
-
d'effondrements successifs.
-
[Le Marché]
-
Il commence avec John Locke.
-
Et John Locke introduit la propriété.
-
Il a trois conditions pour le droit privé et de propriété.
-
Et ces trois conditions sont :
-
Il doit en rester suffisamment pour les autres
-
et que vous ne devez pas le laisser se gâcher
-
et que vous devez surtout le mélanger avec votre travail.
-
Ca semble justifié : vous mélangez votre travail avec le monde
-
par la suite vous avez droit au produit
-
et tant qu'il en reste assez pour les autres
-
et tant que ça ne se gâte pas
-
et que vous ne laissez pas quelque chose se gaspiller, alors ça va.
-
Puis, il passe beaucoup de temps sur son fameux traité de gouvernement,
-
et depuis c'est le texte canonique
-
pour la compréhension économique et politique et juridique
-
c'est toujours le texte classique qui est étudié.
-
Bien - après qu'il donne les conditions,
-
sur le coup vous êtes presque en train de vous demander si vous
-
êtes pour la propriété privé ou pas
-
ici il a donné une très bonne défense plausible et impressionnante
-
de la propriété privée...
-
Et bien, il les laisse tomber!
-
Il les lâche comme ça. Tout dans une même phrase.
-
Il dit, "une fois que l'introduction
-
de l'argent est arrivée par le consentement tacite de l'homme
-
puis il est devenu..."
-
et il ne dit pas que toutes les conditions sont annulées ou effacées -
-
mais c'est ce qui arrive.
-
Alors maintenant on n'a plus
-
le produit et votre propriété gagnée par votre propre travail -
-
oh non - l'argent achète le travail maintenant.
-
Il n'y a plus la considération
-
s'il en reste assez pour les autres;
-
il n'y a plus de considération de savoir si elle se gâte
-
parce qu'il dit que la monnaie est comme
-
l'argent et l'or, et que l'or ne se détériore pas
-
et donc que la monnaie ne peut être tenue responsable du gaspillage...
-
Ce qui est ridicule, car nous ne parlons pas de monnaie
-
ni d'argent, mais nous parlons de ses effets.
-
Tout cela n'est qu'une suite de sophismes.
-
C'est la plus ahurissante des
-
manipulations logiques qu'il nous offre ici,
-
mais cela coïncide avec les intérêts des détenteurs de capitaux.
-
Puis Adam Smith entre en jeu et ce qu'il ajoute
-
à cela, c'est la religion...
-
Locke commença avec Dieu l'a fait de cette façon
-
c'est le droit de Dieu
-
Et maintenant, c'est Smith qui
-
ajoute "ce n'est pas seulement de Dieu..."
-
Il ne dit pas exactement cela, mais
-
c'est ce qui est philosophiquement exprimé, en principe
-
il dit "ce n'est pas uniquement une question de propriété privée..."
-
Tout est maintenant "présupposé" - C'est Donné.
-
"Il y a des investisseurs qui achètent du travail" - Donné.
-
Aucune limite n'est posée quant a combien de travail d'autrui ils peuvent acheter,
-
combien ils peuvent accumuler, combien d'inégalités.
-
Tout ceci est donné maintenant.
-
Voila donc qu'il avance sa grande idée,
-
simplement présentée entre parenthèses - comme si de rien n'était.
-
Voyez-vous, lorsque des gens mettent des biens en vente - l'Offre -
-
et que d'autres personnes les achètent - la Demande -
-
comment être sûr d'avoir une offre qui égale la demande,
-
ou une demande qui égale l'offre ?
-
Comment trouver cet équilibre ?
-
Et ceci est une des notions centrales de l'économie,
-
de savoir comment trouver l'équilibre...
-
Et il répond : c'est la "Main Invisible du Marché"
-
qui équilibre les choses.
-
Donc, maintenant nous avons "Dieu est en réalité imminent".
-
Il n'a juste pas énoncé les droits sur la propriété,
-
et mis en oeuvre tous ses moyens et ses "droits naturels",
-
en regard de ce que Locke a dit...
-
Mais maintenant, nous avons le système lui-même comme "Dieu".
-
En fait, ce que Smith dit,
-
et vous devez lire la totalité de
-
'La Richesse des Nations' pour trouver cette citation,
-
c'est que : "L'insuffisance des moyens de subsistance
-
détermine les limites de la reproduction des pauvres
-
et la nature ne peut s'occuper de cela d'aucune autre manière
-
que par l'élimination de leurs enfants."
-
Donc, il anticipe les théories de l'évolution dans le pire des sens...
-
et cela bien avant Darwin.
-
Et ensuite, il les appelle la "Race Ouvrières".
-
Alors vous constatez qu'il y avait un racisme inhérent à tout ça
-
et également un aveuglement inhérent à tuer
-
d’innombrables enfants
-
et il a pensé : "la Main Invisible fait les biens,
-
qui rencontrent la demande, et la demande rencontre l'offre."
-
Alors, voyez-vous combien ''Dieu'' est bon ?
-
Donc, vous pouvez observer de vraiment très virulentes
-
destructions de vies, les éco-génocides,
-
se déroulant actuellement qui sont, d'une façon,
-
aussi issues de la philosophie de Smith.
-
Quand nous reflétons le concept d'origine
-
du soi-disant marché libre - système capitaliste
-
initié par les premiers philosophes économiques
-
comme Adam Smith -
-
nous voyons que les intentions initiales d'un "marché"
-
étaient fondées autour de l'échange de véritables et tangibles marchandises de première nécessité.
-
Adam Smith n'a jamais songé que le plus
-
rentable des secteurs économiques de la planète
-
serait éventuellement dans l'arène des échanges financiers
-
ou du soi-disant investissement,
-
là où la monnaie elle-même est tout simplement
-
acquise par le mouvement d'une autre monnaie
-
dans un jeu arbitraire qui n'a
-
aucun mérite productif pour la société.
-
Pourtant, indépendamment de l'intention de Smith,
-
la porte de ces avènements apparemment anormaux,
-
a été laissée grande ouverte par le principe fondamental de cette théorie :
-
La monnaie est traitée comme un produit, en soi.
-
Aujourd'hui, dans toutes les économies du monde,
-
sans se soucier du système social revendiqué,
-
la poursuite du profit se fait dans l'intérêt de l'argent et rien d'autre.
-
L'idée sous-jacente, qui fut mystérieusement qualifiée
-
par Adam Smith avec sa déclaration religieuse de
-
"Main Invisible",
-
est que l'étroite, égoïste poursuite
-
de cette marchandise fictive,
-
va comme par magie se manifester
-
dans le bien-être humain et social, et dans le progrès.
-
La réalité est que l'intérêt de l'attrait monétaire,
-
ou ce que certains ont appelé "la valeur séquentielle de l'argent",
-
est maintenant totalement déconnecté des fondations
-
de l'intérêt vital - qui pourrait être appelé
-
"la valeur séquentielle de la vie".
-
Ce qu'il s'est passé, c'est qu'il y a eu une confusion totale
-
dans la doctrine économique
-
entre ces deux séquences.
-
Ils pensent que la valeur séquentielle de l'argent
-
fournit la valeur séquentielle de la vie
-
et c'est pourquoi, ils disent que si plus de marchandises sont vendues,
-
si le P.I.B augmente et ainsi de suite...
-
le bien-être en serait amélioré
-
et que nous pourrions prendre le P.I.B comme indicateur de base
-
de la santé sociale....
-
Alors, vous voyez donc la confusion.
-
Ils parlent de la valeur séquentielle de l'argent
-
qui est l'ensemble des revenus
-
dérivés de la vente de produits,
-
et ils mélangent ça avec la reproduction de la vie.
-
Donc, vous avez cette chose construite depuis le début,
-
un complet amalgame entre argent
-
et valeur séquentielle de la vie.
-
Ensuite, nous avons affaire à une sorte de délire structuré
-
qui devient de plus en plus meurtrier,
-
pendant que la séquence monétaire se désolidarise de la production
-
de quoi que ce soit.
-
C'est un trouble du système
-
et ce trouble du système semble être fatal.
-
[Bienvenue dans la Machine]
-
Dans la société d'aujourd'hui, vous entendez rarement quelqu'un parler
-
du progrès de leur pays ou société
-
en termes de bien-être physique, d'état de bonheur,
-
de confiance ou de stabilité sociale.
-
Plutôt, les mesures nous sont présentées
-
par le biais d'abstractions économiques.
-
Nous avons le produit intérieur brut, les prix à la consommation,
-
la valeur du marché boursier, le taux d'inflation
-
et ainsi de suite.
-
Mais, est-ce que cela nous dit quoi que ce soit
-
sur la qualité de vie des gens ?
-
Non. Toutes ces mesures interagissent avec
-
la séquence monétaire même et rien de plus.
-
Par exemple, le produit intérieur brut d'un pays
-
est une mesure de la valeur des biens et services vendus.
-
Cette mesure est supposée correspondre au
-
"standard de vie" des habitants d'un pays.
-
Aux États-Unis, le système de santé est comptabilisé
-
pour plus de 17% du P.I.B en 2009,
-
pour un total de plus de 2,5 mille milliards dépensés.
-
Créant, par le fait même, une réaction positive sur ces mesures économiques.
-
Et, basé sur cette logique,
-
il serait encore meilleur pour l'économie U.S
-
que les services de santé augmentent de..
-
peut-être 3 mille milliards...ou 5 mille milliards,
-
car cela créera plus de croissance,
-
plus d'emplois et par conséquent, vanté par les économistes
-
comme une augmentation du standard de vie dans leurs pays.
-
Mais, attendez une minute.
-
Qu'est ce que les services de santé représentent vraiment ?
-
Eh bien, DES GENS MALADES ET MOURANTS
-
C’est bien ça – plus il y a de gens malades en Amérique,
-
mieux l'économie se porte.
-
Maintenant, ceci n'est pas une exagération ou un point de vue cynique.
-
En fait, si nous regardons assez loin dans le passé,
-
vous réaliserez que le P.I.B,
-
non seulement ne reflète pas la richesse publique ou sociale,
-
sur tous les niveaux concevables,
-
c'est, en fait, surtout une mesure
-
de l’inefficacité industrielle
-
et de la dégradation sociale.
-
Et plus vous en voyez l'essor, pire les choses deviennent
-
par rapport à l'intégrité personnelle, sociale
-
et environnementale.
-
Vous devez créer des problèmes pour créer du profit.
-
Il n'y a pas de profit dans le paradigme actuel
-
à sauver des vies, mettre en place un équilibre sur cette planète
-
faire régner la justice, la paix ou quoi que ce soit d'autre.
-
Il n'y a simplement pas de profit là-dedans.
-
Il y a un vieux dicton qui dit :
-
"Faites adopter une loi et créez une entreprise".
-
Si vous créez une entreprise d'avocat ou autre,
-
alors, les crimes font marcher
-
les affaires, tout comme la destruction fait
-
tourner le business en Haïti.
-
Nous avons aujourd'hui environ deux millions de personnes incarcérées
-
dans ce pays.
-
Beaucoup d'entre elles sont enfermées dans des prisons dirigées
-
par des sociétés privées :
-
la Compagnie Correctionnelle d'Amérique, et la Wackenhut
-
font commerce de leur actions à Wall Street
-
basées sur le nombre de personnes en prison.
-
Alors ça, c’est une véritable maladie.
-
Mais ce n'est que le reflet de ce
-
que cherche ce paradigme économique.
-
Et que cherche exactement ce paradigme ?
-
Qu'est ce qui fait tourner notre système ?
-
La Consommation.
-
Ou plus précisément - La Consommation Cyclique.
-
Lorsque nous décomposons le
-
fondement de l'économie de marché classique -
-
on se retrouve avec un modèle d'échange monétaire
-
qui ne peut tout simplement pas être autorisé à s'arrêter
-
ou même sensiblement ralenti,
-
si la société telle que nous la connaissons
-
reste opérationnelle.
-
Il y a 3 acteurs principaux sur la scène économique :
-
l'employé, l'employeur
-
et le consommateur.
-
L'employé vend son travail à l'employeur contre salaire.
-
L'employeur vend ses services de production, et donc des biens
-
au consommateur contre rémunération
-
et le consommateur, bien sûr, est simplement un autre rôle
-
de l'employeur et de l'employé,
-
alimentant en retour le système
-
pour permettre à la consommation cyclique de continuer.
-
En d'autres mots, le système marchand mondial est basé sur
-
l'hypothèse qu'il y aura toujours assez
-
de demande pour les produits dans une société,
-
pour brasser assez d'argent à une fréquence suffisante
-
pour entretenir le processus de consommation.
-
Et plus rapide est le taux de consommation,
-
plus la soi-disante croissance économique est assumée
-
et la machine continue son chemin...
-
Mais, attendez -
-
Je pensais qu'une économie servait à ... je ne sais pas...
-
"Economiser" ?
-
Ce terme n'est-il pas en rapport avec les notions de conservation,
-
d'efficacité et de réduction des déchets ?
-
Alors, comment notre système qui vit de la consommation
-
excessive, peut-il prétendre à une conservation efficace
-
ou même "Economiser" ?
-
Et bien... il ne le fait pas.
-
L'intention du système marchand est, en réalité, l'exact contraire
-
de ce qu'une vraie économie est supposée élaborer -
-
c'est-à-dire orienter efficacement et avec un souci de conserver
-
les matériaux pour la production et la distribution
-
des biens de première nécessité.
-
Nous vivons sur une planète finie aux ressources finies,
-
où, par exemple, le pétrole que nous utilisons a mis
-
des millions d'années à se générer...
-
où les minéraux que nous exploitons ont mis plusieurs milliards d'années à se développer.
-
Alors... avoir un système qui promeut délibérément
-
l'accélération de la consommation
-
au nom de la soi-disante "croissance économique"
-
n'est que pure folie écocide.
-
L'absence de déchets, voila ce qu'est l'efficacité.
-
L'absence de déchets ?
-
Ce système produit plus de déchets que tous les autres
-
systèmes qui ont existé dans l'histoire de cette planète.
-
Chaque niveau de l'organisation de la vie et du système vivant
-
est en état de crise, de challenge,
-
de dégradation ou d'effondrement.
-
Aucune revue scientifique des 30 dernières années
-
ne vous dira quelque chose de différent :
-
tous les systèmes de vie sont en déclin
-
tout comme les programmes sociaux...
-
ainsi que notre accès à l'eau.
-
Essayez de nommer une seule forme de vie
-
qui ne soit pas menacée ou en danger...
-
Vous ne pouvez pas.
-
Il n'y en a vraiment pas une et c'est très, très désespérant.
-
Mais nous n'avons même pas encore envisagé le mécanisme de causalité.
-
Nous ne voulons pas faire face au mécanisme de causalité.
-
Nous voulons simplement continuer. Vous savez que c'est là où est la folie,
-
où vous continuez de faire les mêmes choses encore et encore,
-
même si de toute évidence cela ne fonctionne pas.
-
Vous n'avez vraiment
-
pas affaire à un système économique,
-
mais, j'irai jusqu'à dire, un système anti-économique.
-
[L'Anti-Economie]
-
Il y a un vieux dicton qui dit que
-
le modèle du marché compétitif cherche à
-
''créer le meilleur produit possible au plus bas prix possible''.
-
Cette déclaration est essentiellement une notion d'incitation
-
qui justifie la concurrence du marché,
-
basée sur l'hypothèse que son résultat
-
est la production de biens de meilleure qualité.
-
Si je devais me construire une table à partir de rien,
-
je voudrais naturellement la construire à partir des meilleurs
-
et plus durables matériaux possibles, non ?
-
Avec l'intention que cela dure le plus longtemps possible.
-
Pourquoi voudrais-je faire quelque chose de mauvais
-
en sachant que je devrais éventuellement le refaire,
-
et donc, dépenser plus de matériaux et plus d'énergie ?
-
Et bien, aussi rationnel que cela puisse paraître dans le monde réel,
-
quand il est question du monde du marché,
-
ce n'est pas seulement explicitement irrationnel,
-
ce n'est même pas une option.
-
Il est techniquement impossible de produire
-
la meilleure des marchandises,
-
si une entreprise doit maintenir un avantage concurrentiel
-
et ainsi demeurer abordable pour le consommateur.
-
Littéralement tout ce qui est créé et mis en vente,
-
dans l'économie mondiale, est immédiatement inférieur
-
au moment où il est produit,
-
car il est mathématiquement impossible
-
de créer les produits les plus scientifiquement avancés,
-
efficaces et stratégiquement durables.
-
Cela est dû au fait que le système de marché
-
exige ce rapport "coût-efficacité"
-
où la nécessité de réduire les dépenses
-
existe à tous les stades de la production.
-
Du coût du travail jusqu'au coût
-
des matériaux et de l'emballage, etc.
-
Cette stratégie compétitive est, bien sûr,
-
faite pour s'assurer que le public achète leurs produits
-
plutôt que ceux d'un producteur concurrent...
-
...qui fait exactement la même chose,
-
en rendant leurs produits à la fois compétitifs et abordables.
-
Cette conséquence du gaspillage immuable du système
-
pourrait être appelée : Obsolescence intrinsèque.
-
Cependant, ce n'est qu'une partie d'un problème plus vaste.
-
Un principe fondamental régissant l'économie de marché
-
que vous ne trouverez dans aucun manuel - soit dit en passant -
-
est le suivant :
-
"Aucun produit ne peut être autorisé à maintenir une durée de vie
-
supérieure que ce qu'il peut endurer
-
afin de poursuivre la consommation cyclique."
-
En d'autres termes, il est essentiel que les produits se cassent,
-
échouent et expirent dans un certain laps de temps.
-
Ceci est appelé "L'obsolescence planifiée".
-
L'obsolescence planifiée est le pilier de la stratégie de marché sous-jacente
-
de chaque société de production de biens existante.
-
Très peu, bien entendu,
-
admettraient purement et simplement une telle stratégie,
-
ce qu'ils font, c'est la masquer au sein du
-
phénomène d'obsolescence intrinsèque dont nous venons de parler,
-
en ignorant souvent, ou même en supprimant,
-
les nouvelles avancées technologiques
-
qui pourraient créer un produit plus soutenable, plus durable.
-
Ainsi, comme s'il n'y avait pas assez de gaspillage,
-
l'inhérence du système ne peut permettre aux marchandises
-
les plus durables et efficaces d'être produites.
-
L'obsolescence planifiée reconnaît délibérément
-
que plus l'espérance de vie des produits est longue,
-
plus c'est mauvais pour le système de consommation cyclique
-
et donc, pour le système de marché lui-même.
-
En d'autres termes, la durabilité d'un produit
-
est contraire à la croissance économique
-
et, partant de ce constat, il y a un véritable encouragement
-
à faire en sorte que la durée de vie de tous
-
les biens produits soit courte.
-
Et, en fait, le système ne peut pas fonctionner autrement.
-
Un coup d'oeil aux océans d'ordures qui se répandent maintenant à
-
travers le monde, montrent la réalité de l'obsolescence.
-
Il y a actuellement des milliards de téléphones portables,
-
ordinateurs et autres technologies.
-
Chacun plein de matériaux précieux, difficiles à extraire
-
comme l'or, le coltan, le cuivre...
-
qui pourrissent sur d'énormes amas.
-
Habituellement, en raison d'une simple défaillance ou de petites
-
pièces obsolètes, qui, dans une société conservatrice,
-
pourraient être réparées, mises à jour
-
et donc prolonger la vie du produit.
-
Malheureusement, aussi efficient que cela puisse paraître
-
dans notre réalité physique, en vivant sur une
-
planète finie aux ressources finies,
-
c’est explicitement inefficace, du point de vue du marché.
-
Pour dire ça en une phrase :
-
"L'efficacité, la durabilité et
-
la préservation sont les ennemies de notre système économique".
-
De même, les biens matériels doivent être constamment
-
produits et reproduits,
-
indépendamment de leur impact environnemental,
-
le secteur des services fonctionne selon la même logique.
-
Le fait est qu'il n'y a pas d'avantage monétaire
-
à résoudre un quelconque problème
-
qui est actuellement entretenu.
-
À la fin de la journée,
-
la dernière chose que l'institution médicale veuille vraiment,
-
c'est la disparition de maladies telles que le cancer
-
qui éliminerait d'innombrable emplois et des milliers de milliards de bénéfice.
-
Et puisque nous sommes sur le sujet...
-
Le crime et le terrorisme dans ce système, sont bons !
-
Du moins, économiquement...
-
car cela crée des postes dans la police,
-
permettant la production de marchandises onéreuses pour la sécurité,
-
sans mentionner la valeur des prisons,
-
qui sont des sociétés privées, pour le profit.
-
Et qu'en est-il de la guerre ?
-
L'industrie de la guerre en Amérique est un immense générateur de P.I.B
-
- une des industries les plus rentables -
-
en produisant des armes de mort et de destruction.
-
Le jeu favori de cette industrie c'est de tout faire exploser
-
et de revenir pour tout rebâtir, pour le profit.
-
Nous avons vu ceci avec la déferlante de contrats
-
en milliards de dollars générée par la guerre en Irak.
-
Le fin mot est que les aspects socialement
-
négatifs de la société
-
sont récompensés positivement dans l'industrie,
-
et tout intérêt pour la résolution de problèmes
-
ou la conservation et la préservation de l'environnement,
-
est alors intrinsèquement contraire à la durabilité économique.
-
Et c'est pourquoi
-
chaque fois que vous voyez le P.I.B croître dans un pays,
-
vous êtes témoin d'une hausse de la nécessité,
-
qu'elle soit réelle ou artificielle,
-
et par définition, une nécessité est enracinée dans l'inefficacité.
-
Par conséquent, accroître la nécessité signifie accroître l'inefficacité.
-
[Trouble du système de valeurs]
-
Le rêve américain est fondé sur
-
la consommation à outrance.
-
Il repose sur le fait que
-
les médias dominants
-
et surtout les publicités commerciales
-
- toute compagnie qui a besoin d'une croissance infinie -
-
nous ont convaincus ou ont lavé le cerveau
-
de la plupart des gens en Amérique et dans le monde
-
que nous devons avoir un nombre X de possessions matérielles
-
et la possibilité de gagner infiniment plus
-
de possessions matérielles, pour être heureux.
-
Ce n'est pas la réalité.
-
Alors, pourquoi les gens continuent-ils d'acheter de cette manière
-
qui est, en définitive, éco-génocidaire
-
dans ses effets systémiques, cumulativement ?
-
Ce n'est ici que le résultat d'un simple conditionnement.
-
Vous entrez les données du conditionnement dans l'organisme
-
et vous aurez en sortie les comportements,
-
buts et objectifs désirés.
-
Et, ils ont toutes les ressources technologiques
-
et ils se vantent de la manière dont ils
-
entrent dans l'esprit des nourrissons
-
pour qu'ils s'imprègnent déjà de ce qui les
-
conditionnera à la marque.
-
Ensuite, voyez-vous, c'est comme ça
-
que les gens sont devenus
-
fous. Ils ont été éduqués pour être des imbéciles.
-
C'est un trouble du système de valeurs.
-
Vous savez, s'il y a bien un testament de la plasticité
-
de l'esprit humain,
-
s'il y a une quelconque preuve de la malléabilité
-
des pensées humaines et à quel point il est devenu
-
facile de conditionner et guider les foules,
-
sur la base de la nature de leurs stimuli environnementaux
-
et de ce qui les renforce :
-
le monde de la publicité commerciale en est la preuve.
-
Vous ne pouvez que vous prosterner face
-
à l'intense lavage de cerveau
-
qui pousse ces robots programmés connus sous le nom de "consommateurs",
-
à errer dans le paysage
-
avec comme seul but d'entrer dans une boutique et dépenser,
-
disons, 4000 dollars pour un sac à main
-
qui doit coûter dans les 10 dollars à fabriquer
-
dans un atelier clandestin à l'étranger.
-
Et ce, seulement pour le statut que la marque est supposée
-
représenter dans la culture.
-
Ou peut-être à cause des anciennes traditions locales
-
qui augmentent la confiance et la cohésion dans la société -
-
qui ont maintenant été détournées par des valeurs
-
d'acquisition matérielle qui nous font échanger
-
des merdes inutiles quelques fois par an.
-
Et on peut se demander, pourquoi aujourd'hui tant de gens
-
ont une tendance compulsive au consumérisme
-
alors qu'il est clair qu'ils ont été conditionnés depuis l'enfance
-
à espérer des biens matériels
-
comme un signe de leur position sociale pour leurs amis et leur famille.
-
Le fait est que les fondements de toute société
-
sont les valeurs qui soutiennent son fonctionnement,
-
et notre société comme elle existe
-
peut opérer seulement si nos valeurs soutiennent
-
la consommation immodérée qu'elle
-
requière pour faire prospérer le système marchand.
-
Il y a 75 ans, la consommation en Amérique
-
et dans la plupart du Premier monde, était de moitié
-
ce qu'elle est aujourd'hui, par personne.
-
La nouvelle culture de la consommation d'aujourd'hui
-
a été manufacturée et imposée
-
à cause d'un réel besoin d'élever
-
le niveau de consommation toujours plus haut.
-
Et c'est pourquoi la plupart des entreprises dépensent maintenant
-
plus d'argent dans la publicité, que dans le processus
-
de création du produit lui-même.
-
Ils travaillent rigoureusement à créer de faux besoins qu'il vous faudra combler.
-
Et il se trouve que cela fonctionne.
-
[Les "Économistes"]
-
Vous savez, les économistes ne sont, en fait, pas des économistes du tout.
-
Ce sont des propagandistes des valeurs monétaires.
-
Vous vous rendrez compte que tous leurs
-
modèles se réduisent essentiellement à des échanges
-
d'unités, produisant du profit réel
-
pour un parti ou un autre, ou les deux... ou... peu importe
-
mais ils sont complètement déconnectés
-
de la réalité du monde de la reproduction.
-
En Ohio, un vieil homme n'a pas pu payer sa facture d'électricité,
-
cette affaire vous est peut-être familière,
-
la compagnie d'électricité a coupé le courant, et il en est mort.
-
La raison de cette décision a été que
-
ce n'était pas rentable pour eux
-
de laisser le courant, étant donné qu'il n'avait pas payé sa facture.
-
Pensez-vous qu'il s'agissait d'une bonne décision ?
-
Les responsabilités ne reposent pas vraiment
-
sur la compagnie électrique pour avoir coupé le courant
-
mais plutôt sur ses voisins, amis,
-
et associés
-
qui n'étaient pas assez charitables
-
pour lui permettre, en tant qu'individu
-
de payer ses factures d'électricité.
-
HMMMMMM...
-
Ai-je bien entendu ?
-
Vient-il juste de déclarer que la mort d'un homme,
-
causée par un manque d'argent,
-
relevait de la responsabilité...
-
d'autres personnes...
-
et donc, de la charité ?
-
Eh bien, je suppose que nous allons avoir besoin
-
de beaucoup d'infopublicités, de petits dons,
-
de piécettes pour les tirelires,
-
et un tas de bocaux à cornichons
-
pour les milliards de personnes qui meurent de faim
-
sur cette planète...
-
à cause du système que promeut Milton Friedman.
-
Que vous ayez à faire aux philosophies de
-
Milton Friedman, F.A. Hayek
-
John Maynard Keynes, Ludwig von Mises
-
ou d'autres économistes majeurs du marché,
-
le fondement de leurs raisonnements
-
quittent rarement la scène de l'argent.
-
C'est comme une religion.
-
Analyse de la consommation, politiques de stabilisation,
-
déficit budgétaire, demande globale...
-
Il existe comme un cercle vicieux, sans fin, auto-référent
-
et d'auto-rationalisation du discours
-
où les besoins universels humains, les ressources naturelles
-
et toutes autres formes probantes supportant la vie
-
sont exclus par défaut
-
et remplacés par cette notion singulière, où les humains
-
cherchant à prendre l'avantage les uns sur les autres pour de l'argent seulement,
-
motivés par leurs seuls intérêts égoïstes,
-
vont créer magiquement une société durable, saine et équitable.
-
Il n'y a pas de coordonnée vitale dans toute cette théorie,
-
dans toute cette doctrine.
-
Que font-ils ?
-
Ce qu'ils font, c'est suivre les séquences monétaires.
-
C'est tout ce qu'ils font, suivre les séquences monétaires,
-
présupposant tout ce qui compte.
-
Premièrement : Il n'existe aucune coordonnée vitale...
-
whoa... aucune coordonnée vitale !
-
Deuxièmement : Tous ces agents sont
-
des chercheurs de préférences auto-maximisantes.
-
C'est vrai, ils ne pensent à rien d'autre qu'à eux-mêmes
-
et à ce qu'ils peuvent gagner pour eux-mêmes.
-
C'est la notion reine de la rationalité :
-
le choix auto-maximisants.
-
Et les seules choses qui les intéressent dans l'auto-maximalisation
-
c'est l'argent et les marchandises.
-
Mais alors, quand est-ce que les relations sociales entrent en jeu ?
-
Elles n'entrent pas en jeu, sauf dans les transactions auto-maximisées.
-
A quel moment nos ressources naturelles sont-elles prises en compte ?
-
Elles ne le sont pas, sauf s'il s'agit de les exploiter.
-
Et quand est-ce que la famille est prise en compte dans notre capacité à survivre ?
-
Jamais. Elle se doit de posséder
-
de l'argent pour acheter des biens.
-
Mais une économie ne devrait-elle pas prendre en compte,
-
à un moment donné, les besoins humains ?
-
N'est-ce pas là, la question fondamentale ?
-
Oh, le "besoin" n'est même pas dans votre vocabulaire.
-
Vous le dissolvez dans le "désir"...
-
et qu'est-ce qu'un désir ? Cela signifie
-
que c'est l'argent qui crée le désir d'acheter.
-
Donc, si c'est l'argent qui crée le désir d'acheter,
-
ça n'a rien à voir avec le besoin,
-
parce que la personne n'a peut-être pas besoin d'argent
-
mais désespérément besoin, disons, d'eau potable.
-
Ou peut-être est-ce l'argent qui crée le désir d'avoir un siège de toilettes en or.
-
Bien, où cela nous mène-t-il ?
-
Au siège de toilettes en or.
-
Et vous appelez ça de l'économie ?
-
Vraiment, quand on y pense,
-
cela doit être la plus bizarre
-
illusion dans l'histoire de la pensée humaine.
-
[Le Système Monétaire]
-
Jusqu'ici, nous nous sommes concentrés sur le système marchand.
-
Mais ce système est en fait seulement
-
la moitié du paradigme de l'économie mondiale.
-
L'autre moitié étant le "Système Monétaire".
-
Bien que le système marchand gère l'interaction des populations
-
jouant pour le profit à travers le spectre du travail,
-
de la production et de la distribution,
-
le système monétaire est un ensemble sous-jacent de politiques,
-
définies par les institutions financières
-
qui créent des conditions pour
-
le système marchand, entre autre choses.
-
Il comprend des termes que nous entendons souvent
-
comme taux d'intérêt, prêt, dette, masse monétaire
-
inflation, etc.
-
Et vous pourriez vous arracher les cheveux à écouter
-
le charabia provenant des économistes monétaires :
-
"De modestes actions préemptives, peuvent obvier les besoins
-
d'actions plus drastiques, à une date ultérieure".
-
La nature et l'effet de ce
-
système sont en fait assez simples :
-
Notre économie a ...
-
ou l'économie mondiale a
-
trois choses fondamentales qui la régissent.
-
L'une est la réserve fractionnaire bancaire
-
- les banques imprimant de l'argent à partir de rien -
-
également fondé sur l'intérêt composé.
-
Lorsque vous empruntez de l'argent, vous devez rembourser plus
-
que ce que vous avez emprunté, ce qui signifie que vous
-
créez de l'argent à partir de rien,
-
qui doit être compensé par la création d'encore plus d'argent.
-
Nous vivons dans un paradigme de croissance infinie.
-
Le paradigme économique, dans lequel nous vivons aujourd'hui, est une Chaîne de Ponzi.
-
Rien ne peut grandir indéfiniment.
-
C'est impossible.
-
Comme le grand psychologue James Hillman l'a écrit :
-
"La seule chose qui grandit dans le corps humain après
-
un certain âge, c'est le cancer."
-
Ce n'est pas uniquement la quantité d'argent qui doit augmenter,
-
c'est aussi la quantité de consommateurs.
-
Des consommateurs empruntant de l'argent avec intérêts
-
pour générer plus d'argent et évidemment, ce n'est pas possible
-
sur une planète finie.
-
Les gens sont essentiellement des véhicules à création d'argent
-
qui doivent créer toujours plus d'argent,
-
pour empêcher tout le système
-
de tomber en morceaux, comme c'est le cas actuellement.
-
Il y a réellement deux choses que tout le monde devrait savoir
-
à propos du système monétaire :
-
1 : Tout l'argent est créé à partir de la dette.
-
L'argent est de la dette monétisée,
-
qu'elle soit matérialisée à partir de bons du trésor,
-
d'emprunts immobiliers ou de cartes de crédit.
-
En d'autres termes, si tous les encours de la dette devaient
-
être remboursés tout de suite
-
il n'y aurait plus un dollar en circulation.
-
Et 2 : Des intérêts sont ajoutés à tous les prêts effectués
-
et l'argent nécessaire pour rembourser cet intérêt
-
n'existe pas dans la masse monétaire totale.
-
Seul le principal est créé à partir d'un prêt
-
et le principal n'est autre que la masse monétaire.
-
Donc, si toutes ces dettes devaient être remboursées sur-le-champ
-
non seulement il n'y aurait plus un dollar en circulation,
-
mais il y aurait une gigantesque somme d'argent dûe
-
qui serait complètement impossible à rembourser, puisqu'elle n'existe pas.
-
La conséquence de tout ça est que deux choses sont inévitables :
-
l'Inflation
-
et la Faillite.
-
L'inflation peut être vue comme une tendance historique
-
dans pratiquement tous les pays de notre époque
-
et directement liée à sa cause qui est
-
la perpétuelle augmentation de la masse monétaire,
-
qui est requise
-
pour couvrir les taux d'intérêts et perpétuer le système.
-
Quant à la faillite,
-
elle apparaît sous la forme d'un effondrement de la dette.
-
Cet effondrement atteindra inévitablement une personne,
-
une entreprise ou un pays
-
et se produit généralement lorsque le paiement des intérêts
-
ne peut être couvert.
-
Mais l'on peut entrevoir un point positif à tout cela...
-
enfin, en tout cas aux yeux du système marchand.
-
Car la dette constitue une pression.
-
La dette crée des esclaves salariés.
-
Une personne endettée sera bien plus susceptible d'accepter un bas salaire
-
qu'une personne qui ne l'est pas,
-
devenant ainsi un produit bon marché.
-
Il est donc positif pour les entreprises d'avoir un groupe de gens
-
qui n'ont pas de mobilité financière.
-
Mais hey - Cette même idée s'applique aussi à des pays entiers...
-
La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International
-
qui servent d'intermédiaires pour
-
les intérêts des multinationales,
-
accordent de gigantesques prêts aux pays en difficulté
-
à de très hauts taux d'intérêts.
-
Et puis, une fois le pays
-
profondément endetté et ne pouvant plus payer,
-
des mesures d'austérité sont appliquées.
-
Les multinationales s'y précipitent,
-
établissent des ateliers de misère et prennent leurs ressources naturelles.
-
Voici l'efficacité du marché.
-
Mais attendez - il y a plus...
-
Voyez vous, il y a cet unique
-
hybride du système monétaire et marchand
-
appellé le marché boursier
-
qui, vous le savez, plutôt qu'effectivement produire quelque chose de réel,
-
achète et vend simplement l'argent lui-même.
-
Et quand il s'agit de dette, savez-vous ce qu'ils font ?
-
C'est vrai, ils la marchandent.
-
Ils achètent et vendent la dette pour du profit.
-
Depuis les dérivés sur évènements de crédit
-
et obligations adossés à des actifs pour la dette des consommateurs,
-
jusqu'aux mécanismes complexes de dérivés utilisés
-
pour masquer la dette de pays entiers,
-
telle que la collusion entre
-
la banque d'investissement Goldman Sachs et la Grèce
-
qui a presque détruit la totalité de l'économie Européenne.
-
Donc, quand il s'agit du marché boursier et de Wall Street,
-
nous avons un degré entièrement nouveau de folie
-
née de la valeur séquentielle de l'argent.
-
Tout ce que vous avez besoin de savoir à propos des marchés
-
a été écrit dans un éditorial du Wall Street Journal,
-
il y a quelques années.
-
Il était titré "Leçons de l'investisseur au cerveau endommagé".
-
Et dans cet éditorial, ils expliquaient pourquoi
-
les personnes atteintes de lésions cérébrales mineures
-
font de meilleurs investisseurs
-
que les personnes ayant un fonctionnement cérébral normal.
-
Pourquoi ? Parce que les personnes
-
aux lésions cérébrales mineures n'ont pas d'empathie,
-
et ça, c'est la clé. Si vous n'avez aucune empathie,
-
vous serez meilleur en tant qu'investisseur,
-
donc Wall Street produit des gens qui n'ont pas d'empathie.
-
Afin d'en arriver là et prendre des décisions,
-
et faire des transactions, sans scrupule
-
ni pensée sur la façon dont leurs actions
-
pourraient affecter leur semblables.
-
Donc, ils produisent des robots.
-
Des gens qui n'ont pas d'âme.
-
Mais puisqu'ils ne veulent même plus les payer,
-
ils se mettent à produire des robots - de vrais robots -
-
de véritables courtiers-algorithmes.
-
Goldman Sachs durant le scandale des transactions à haute fréquences :
-
Ils ont mis un ordinateur à coté du New York Stock Exchange.
-
Cet ordinateur "co-localisé", comme ils l'appellent :
-
analyse tous les échanges sur le marché
-
et le sature d'ordres de bourse,
-
de manière à "scalper"
-
le moindre centime du prix de l'échange.
-
C'est comme s'ils siphonnaient de l'argent toute la journée.
-
Ils ont passé un trimestre, l'an dernier,
-
30 ou 60 jours d'affilée sans un seul jour de baisse
-
et auraient fait des millions de dollars chaque jour ?
-
C'est statistiquement impossible !
-
Lorsque je travaillais à Wall Street, ça fonctionnait comme ça :
-
tout le monde donnait des pots de vins
-
à l'étage supérieur. Le courtier soudoie le directeur du bureau,
-
le directeur du bureau soudoie le directeur régional des ventes.
-
Le directeur régional des ventes
-
soudoie le directeur national des ventes.
-
C'est un commun accord.
-
Et qui obtient le plus gros bonus à Noël
-
pour son travail de courtier ? C'est le Directeur de Conformité.
-
Le directeur de conformité est assis là toute la journée;
-
il est supposé s'assurer que vous
-
ne violez aucune des règles d'encadrement,
-
et que vous êtes "conforme" à la loi.
-
Bien sûr, ouais, dans la mesure où
-
vous pouvez corrompre le directeur de conformité.
-
Oui, c'est ça, vous êtes conforme à la loi !
-
Alors, comment la fraude est-elle devenue le système ?
-
Cela n'est plus un sous-produit.
-
C'est le système.
-
C'est comme cette vieille blague de Woody Allen. Il dit :
-
"Docteur, mon frère pense qu'il est une poule."
-
Et le docteur répond "Prenez une pilule
-
et cela devrait résoudre le problème."
-
Et il dit, "Non docteur, vous ne comprenez pas,
-
nous avons besoin des oeufs."
-
Ok ?
-
Donc, l'échange de revendications frauduleuses
-
qui vont et viennent entre les banques
-
pour générer des frais,
-
pour générer des bonus,
-
est devenu le moteur de la croissance du P.I.B
-
de l'économie des États-Unis,
-
même si elles échangent essentiellement des revendications frauduleuses
-
qu'il n'y a absolument aucun espoir de voir un jour remboursées.
-
Elles ne traitent, génèrent et re-sécurisent rien du tout.
-
Si j'écris "20 milliards de dollars" sur une serviette en papier,
-
et qu'ensuite je la vends à J.P Morgan, et que J.P Morgan
-
écrit "20 milliards de dollars" sur une autre serviette en papier,
-
et que nous nous échangeons ces deux serviettes en papier dans un bar,
-
nous nous rémunérons chacun 0.25% en frais,
-
on se fait plein de fric pour notre bonus de Noël.
-
Nous avons chacun dans nos livres une serviette de 20 milliards de dollars
-
qui n'a aucune réelle valeur, jusqu'au jour où
-
le système n'est plus capable d'absorber des serviettes
-
factices, et dans ce cas, nous allons au gouvernement
-
pour nous faire renflouer.
-
Et à cause de Wall street et du marché boursier mondial,
-
il y a maintenant en réserve à peu près 700 mille milliards de dollars
-
de réclamations frauduleuses impayées
-
connues comme dérivées
-
qui attendent toujours de s'effondrer.
-
Une valeur de plus de 10 fois
-
le produit intérieur brut
-
de la planète entière.
-
C'est ainsi que nous avons vu le renflouement
-
des sociétés et des banques par les gouvernements...
-
qui, bien sûr, empruntent comiquement
-
leur argent aux banques au départ.
-
Nous voyons maintenant des tentatives de renflouement de pays entiers
-
par des conglomérats d'autres pays,
-
à l'aide des banques internationales.
-
Mais comment renfloue-t-on une planète ?
-
Il n'y a pas un pays qui ne soit pas actuellement saturé par la dette.
-
L'enchaînement des défauts de remboursement des dettes souveraines
-
que nous avons vu, ne peut être que le début, quand le calcul est pris en compte.
-
Il a été estimé pour les États-Unis seulement,
-
que l'impôt sur le revenu devrait être augmenté de 65%
-
par personne, rien que pour couvrir les intérêts dans un avenir proche.
-
Les économistes annoncent maintenant que d'ici quelques décennies,
-
60% des pays de la planète seront en faillite.
-
Mais attendez - permettez-moi de bien préciser ce point.
-
Le monde va à la faillite
-
quoi que cela puisse vouloir dire
-
à cause de cette idée appelée "dette"
-
qui n'existe même pas dans la réalité physique.
-
Cela fait seulement partie d'un jeu que nous avons inventé...
-
et pourtant le bien-être de milliards de personnes
-
est maintenant compromis.
-
Licenciements massifs - villes précaires - accélération de la pauvreté
-
mesures d'austérité imposées - écoles qui ferment -
-
famine infantile... et autres niveaux de privations familiales.
-
Tout ça à cause de cette fiction élaborée...
-
Mais alors… On est débiles ou quoi ?!
-
Hey ! Hey ! Mars, mon gars.
-
Aide-moi mon frère !
-
Grandis, gamin.
-
Saturne ! Quoi de neuf mec ?
-
Tu te rappelles cette nébuleuse qui déchire, je t'avais branché avec
-
il y a quelques temps ?
-
Hé - écoute, la Terre !
-
Tu commences à nous lasser.
-
Tu as tout reçu et pourtant tu as tout gaspillé.
-
Tu as plein de ressources et tu le sais ça.
-
Pourquoi tu grandis pas et prends pas
-
tes responsabilités, bon sang !
-
Tu fais beaucoup de peine à ta mère.
-
T'es tout seul, mon pote.
-
Ouais, c’est ça...
-
[Santé publique]
-
Maintenant, tout cela pris en considération...
-
de la machine à déchets connue sous le nom de système marchand -
-
à la machine à dette connue sous le nom de système monétaire -
-
se crée ainsi le paradigme monétaro-marchand
-
qui définit l'économie mondiale actuelle...
-
il y a une conséquence qui traverse
-
toute la machine :
-
L' inégalité.
-
Que ce soit le système marchand qui crée une attraction
-
naturelle vers le monopole et la consolidation du pouvoir,
-
tout en générant des poches de riches industries
-
qui dominent les autres,
-
quelle que soit leur utilité
-
à l'instar des plus importants
-
gestionnaires de fonds spéculatifs de Wall Street
-
gagnant maintenant plus de 300 millions de dollars par an
-
pour, littéralement, aucune contribution.
-
Tandis qu'un scientifique, cherchant un remède à une maladie,
-
essayant d'aider l'humanité
-
peut faire 60 000 dollars par an, s'il est chanceux.
-
Ou, que ce soit le système monétaire
-
qui a construit une division de classe intrinsèque à sa structure.
-
Par exemple :
-
Si j'ai 1 million de dollars à épargner sur un certificat de dépôt
-
à 4% d'intérêts -
-
je vais empocher 40 000 dollars par an.
-
Sans aucune contribution sociale - absolument rien.
-
Toutefois, si je suis une personne d'une classe inférieure et que je dois emprunter
-
pour acheter ma voiture ou ma maison,
-
je paye les intérêts qui,
-
en abstraction,
-
vont servir à payer ce millionnaire avec les 4% d'intérêts du certificat de dépôt.
-
Ce vol des pauvres pour donner aux riches
-
est un aspect fondamental, intégré au système monétaire.
-
Et il pourrait être étiqueté "Classisme structurel".
-
Bien sûr, historiquement, la stratification sociale
-
a toujours été jugée injuste,
-
mais évidemment acceptée globalement,
-
comme à l'heure actuelle où 1% de la population possède 40% des richesses planétaires.
-
Mais l'équité matérielle mise à part,
-
il y a une autre chose qui se passe
-
sous la surface des inégalités
-
qui cause une incroyable détérioration en masse dans la santé publique.
-
En effet, je pense que les gens sont souvent déconcertés par le contraste
-
entre le succès matériel de nos sociétés
-
- niveaux de richesses sans précédent -
-
et les nombreux échecs sociaux.
-
Si vous jetez un œil aux taux des
-
abus de drogues, violences ou auto-mutilations
-
parmi les enfants, ou les maladies mentales,
-
il y a clairement quelque chose qui va profondément mal
-
avec nos sociétés.
-
Les données que j'ai décrites
-
montrent simplement cette intuition que les gens
-
ont depuis des centaines d'années, que l'inégalité divise et
-
est socialement corrosive.
-
Mais cette intuition est, je pense, plus vraie que tout ce que nous avons jamais imaginé.
-
Il y a de puissants effets psychologiques et sociaux
-
dus aux inégalités. Plus en rapport, je pense, avec les sentiments
-
de supériorité et d'infériorité.
-
Cette sorte de division
-
- allant peut-être de pair avec le respect ou l'irrespect -
-
fait que les gens se sentent regardés de haut.
-
C'est pourquoi, soit dit en passant, la violence est
-
plus commune dans les sociétés plus inégalitaires.
-
Le déclenchement de la violence est si souvent dû aux gens se sentant
-
méprisés et non respectés.
-
S'il y a un principe que je souhaiterais accentuer,
-
ce serait le plus important principe à la base
-
de la prévention de la violence,
-
ce serait "l'Égalité".
-
Le facteur singulier le plus significatif
-
qui influe sur le taux de violence
-
est le degré d'égalité versus le degré d'inégalité
-
dans cette société.
-
Donc, ce que nous pouvons voir est une sorte de
-
dysfonctionnement social général.
-
Ce ne sont pas juste une ou deux choses qui ne vont pas
-
alors que les inégalités augmentent,
-
cela semble être général, que nous parlions de
-
crime, santé, maladie mentale ou autres.
-
Une des découvertes vraiment inquiétantes en matière de santé publique
-
est qu’il ne faut vraiment jamais faire l’erreur d’être pauvre
-
ou de naître pauvre.
-
Votre santé paye cela d'une multitude de façons :
-
quelque chose connu sous le nom de "gradient socio-économique de la santé".
-
Quand on descend des hautes strates
-
de la société, en terme de statut socio-économique,
-
à chaque marche vers le bas, la santé se détériore
-
par je ne sais combien de maladies différentes.
-
L'espérance de vie se dégrade.
-
- Le taux de mortalité infantile -
-
Toutes les choses que vous pouvez regarder.
-
Donc, la grande question a été de savoir
-
pourquoi ce gradient existe-t-il ?
-
Une réponse simple et évidente :
-
si vous avez une maladie chronique,
-
vous n'allez pas être très productif
-
donc les conditions de santé mènent à des différences socio-économiques.
-
Rien à voir – cela n’est pas ça du tout -
-
A un niveau très simple,
-
on pourrait regarder le
-
statut socio-économique d'un enfant de 10 ans
-
et prédire quelque chose sur ce que sera sa santé
-
des décennies plus tard.
-
C'est donc l'effet de causalité.
-
Ensuite - oh, "c'est parfaitement évident" -
-
les personnes pauvres ne peuvent pas se permettre d'aller chez le docteur...
-
Est-ce l'accès aux soins ?
-
Ça n'a rien à voir avec ça
-
parce que nous voyons ces mêmes gradients
-
dans les pays possédant une couverture de santé universelle
-
et une médecine socialisée.
-
Ok - prochaine "petite explication".
-
Donc, en moyenne, plus vous êtes pauvre,
-
plus vous êtes susceptible de fumer,
-
de boire, ou développer tout autre risque lié à votre mode de vie.
-
Oui, cela contribue, mais de sérieuses études ont montré
-
que cela n'explique, au mieux, qu'un tiers de la variabilité.
-
Donc, que reste t-il ?
-
Ce qu'il reste, c'est avoir à gérer
-
le poids du STRESS de la pauvreté.
-
Donc, plus vous êtes pauvre - en commençant par
-
la personne qui reçoit 1 dollar de revenu de moins que Bill Gates...
-
Plus vous êtes pauvre dans ce pays
-
comparé à la moyenne, moins bonne est votre santé.
-
Cela nous révèle quelque chose de vraiment important :
-
le lien entre santé et pauvreté
-
n'est pas le fait d'être pauvre, mais de se sentir pauvre.
-
Nous reconnaissons, de plus en plus, que le stress chronique
-
a une influence déterminante sur la santé.
-
Mais la plus importante source de stress
-
est la qualité des relations sociales.
-
Et s'il y a bien quelque chose
-
qui abaisse la qualité des relations sociales,
-
c'est la stratification socio-économique de la société.
-
Ce que la science nous a présentement démontré
-
est qu'indépendamment de la richesse matérielle,
-
le simple fait de vivre dans une société stratifiée
-
mène vers un large spectre de problèmes de santé publique
-
et plus grande est l'inégalité, plus grands sont les problèmes.
-
Espérance de vie : plus longue dans les pays plus égalitaires.
-
Abus de drogues : plus faibles dans les pays plus égalitaires.
-
Maladies mentales : plus faibles dans les pays plus égalitaires.
-
Capital social - ou encore
-
la capacité des gens à se faire confiance les uns les autres :
-
Naturellement plus élevé dans les pays plus égalitaires.
-
Niveau de l'éducation : plus élevé dans les pays plus égalitaires.
-
Taux d'homicides : plus faible dans les pays plus égalitaires.
-
Taux de crimes et d'emprisonnement :
-
plus faible dans les pays plus égalitaires.
-
Et ça continue :
-
Mortalité infantile, obésité, taux de natalité chez les adolescentes :
-
plus faibles dans les pays plus égalitaires.
-
Et peut-être le plus intéressant :
-
L'innovation : plus élevée dans les pays plus égalitaires.
-
Ce qui remet en cause la vieille notion qu'une société stratifiée
-
et compétitive est de quelque façon plus créative et inventive.
-
De plus, une étude réalisée au Royaume-Uni
-
appelée WhiteHall Study
-
a confirmé qu'il existe une répartition sociale de la maladie
-
depuis le plus haut échelon de la hiérarchie socio-économique
-
jusqu'au plus bas.
-
Par exemple, il a été remarqué que les plus bas échelons
-
de la hiérarchie étaient 4 fois plus soumis
-
à la mortalité par maladie cardiaque
-
comparée aux plus hauts échelons.
-
Et ce modèle existe indépendamment de l'accès aux soins.
-
Donc - plus la situation financière d'une personne est mauvaise
-
moins sa santé sera bonne en moyenne.
-
Ce phénomène est enraciné dans ce qu'on pourrait appeler
-
'Le stress psychosocial'
-
et il est à l'origine de la plus grande distorsion sociale
-
dont souffre notre société aujourd'hui.
-
Sa cause ?
-
Le Système Monétaire-Marchand.
-
Ne vous méprenez pas :
-
Le plus grand destructeur d'écologie...
-
la plus grande source de déchets, d'épuisement et de pollution...
-
le plus grand pourvoyeur de violence -
-
de guerre - de crime - de pauvreté - de maltraitance envers les animaux et d'inhumanité...
-
le plus grand générateur de névroses personnelles et sociales...
-
de troubles mentaux - de dépression, d'anxiété...
-
Sans oublier, la plus grande source de paralysie sociale
-
nous empêchant d'avancer vers de nouvelles méthodologies
-
pour la santé individuelle, la durabilité mondiale
-
et le progrès sur cette planète -
-
n'est pas une loi ou un gouvernement corrompu...
-
n'est pas une compagnie d'escrocs ou un cartel bancaire
-
n'est pas un vice de la nature humaine...
-
et non plus une quelconque cabale secrète qui contrôle le monde.
-
C'est, en réalité :
-
Le système socio-économique lui même
-
dans ses propres fondements.
-
[ Partie 3 - Le Projet Terre ]
-
Imaginons un instant que nous ayons la possibilité
-
de reconcevoir la civilisation humaine depuis le début.
-
Que se passerait-il, hypothétiquement,
-
si nous découvrions une réplique exacte de la planète Terre,
-
et que la seule différence entre
-
cette nouvelle planète et notre planète actuelle
-
serait que l'évolution humaine n'ait pas eu lieu.
-
Qu'elle soit une toile vierge.
-
Pas de pays, pas de villes, pas de pollution, pas de républicains...
-
juste un environnement immaculé et ouvert.
-
Alors que ferions-nous ?
-
Bien, d'abord il nous faut un "but", pas vrai ?
-
Et il est prudent de dire que ce but serait de survivre.
-
Et pas seulement survivre, mais le faire de manière prospère,
-
saine, et optimale.
-
La plupart des gens, en effet, désirent vivre et
-
ils préfèreraient le faire sans avoir à souffrir.
-
Par conséquent, la base de cette civilisation
-
doit être favorable et donc durable
-
à la vie humaine autant que possible -
-
en tenant compte des besoins matériels
-
de tous les habitants de la planète
-
tout en essayant d'éviter tout
-
ce qui peut nous nuire à long terme.
-
Avec le but assimilé d'une "Durabilité Maximale",
-
la prochaine question porte sur notre "méthode".
-
Quel genre d'approche allons-nous prendre ?
-
Et bien, voyons voir -
-
la dernière fois que j'ai vérifié, la politique était le mode d'organisation sociale sur Terre....
-
Donc, que disent les doctrines des républicains, libéraux
-
conservateurs ou socialistes à propos du design de la société ?
-
Hmmm... pas un traître mot.
-
Ok, alors - et à propos de la religion ?
-
Le Créateur a certainement dû nous laisser des plans quelque part...
-
Non, je ne trouve rien.
-
Bon, alors - que reste-t-il ?
-
Il apparaît une chose appelée ''Science''.
-
La science est unique du fait que ses méthodes n'exigent pas seulement
-
que les idées proposées soient testées et reproduites...
-
mais tout ce que la science amène est intrinsèquement falsifiable.
-
En d'autres termes, contrairement à la religion et à la politique
-
la science n'a pas d'égo
-
et tout ce qu'elle suggère admet la possibilité
-
d'être démenti par la suite.
-
Elle ne s'attache à rien et évolue constamment.
-
Vraisemblablement, cela semble assez naturel pour moi.
-
Alors - en se basant sur l'état actuel des connaissances scientifiques
-
du début du XXI° siècle
-
avec pour objectif une "Durabilité Maximale"
-
pour la population humaine.
-
Comment peut-on commencer le véritable processus de construction ?
-
Et bien, la première question à poser est :
-
De quoi avons-nous besoin pour survivre ?
-
La réponse est, bien sûr, les ressources planétaires.
-
Que ce soit l'eau que nous buvons, l'énergie que nous utilisons
-
ou les matières premières employées pour créer des outils et des refuges,
-
la planète héberge tout un inventaire de ressources -
-
dont bon nombre sont nécessaires à notre survie.
-
Donc, étant donnée cette réalité,
-
il devient alors essentiel de savoir ce dont nous disposons et où cela se trouve.
-
Cela signifie que nous devons mener une étude.
-
Nous devons simplement localiser et identifier au mieux toutes les ressources physiques
-
de la planète, avec les quantités disponibles à chaque endroit,
-
depuis les gisements de cuivre, aux endroits les mieux situés pour
-
des parcs éoliens afin de produire de l'énergie,
-
aux sources d'eau potable naturelles,
-
à l'évaluation de la quantité de poissons dans l'océan,
-
aux meilleurs terrains arables pour la culture alimentaire, etc.
-
Mais, puisque nous les humains sommes en allons
-
consommer ces ressources au fil du temps,
-
nous réalisons maintenant que nous n'avons pas seulement à localiser et identifier -
-
nous avons également besoin de faire un suivi.
-
Nous devons être certains de ne pas venir à manquer de tout ce genre de choses...
-
ce serait mauvais.
-
Et cela ne veut pas seulement dire tracer les quantités consommées
-
mais la vitesse de régénération naturelle également,
-
tel que le temps nécessaire à, par exemple,
-
un arbre pour grandir ou à une source pour se reconstituer.
-
Cela s'appelle "Equilibre Dynamique".
-
En d'autres termes, si nous utilisons les arbres plus vite qu'ils ne poussent
-
nous avons un sérieux problème, car ce n'est pas durable.
-
Donc, comment faire cet inventaire,
-
surtout si nous reconnaissons que toutes
-
ces choses sont dispersées aux quatre coins du monde ?
-
Nous avons de vastes mines de minerais dans ce que nous appelons l'Afrique,
-
de fortes concentrations d'énergie au Moyen-Orient,
-
un grand potentiel en énergie marémotrice sur la côte Atlantique d'Amérique du Nord,
-
la plus grande réserve d'eau potable au Brésil, etc.
-
Eh bien, encore une fois, la bonne vieille science a une suggestion :
-
cela s'appelle "Théorie des systèmes".
-
La théorie des systèmes établit que la structure du monde naturel,
-
de la biologie humaine à la biosphère terrestre,
-
en passant par la force gravitationnelle du système solaire lui-même,
-
est un énorme système synergétiquement connecté - entièrement interconnecté.
-
Tout comme les cellules humaines se connectent à nos organes,
-
et les organes se connectent pour former notre corps,
-
et puisque nos corps ne peuvent pas vivre sans les ressources terrestres
-
de nourriture, d'air et d'eau, nous sommes intrinsèquement connectés à la Terre.
-
Et ainsi de suite.
-
Donc – comme la nature l’indique, on fait cet inventaire et
-
on prend toutes ces données, puis on crée un "système" pour gérer le tout.
-
Un "Système global de gestion des ressources"
-
pour tenir compte de manière pertinente de chaque ressource de la planète.
-
Il n'y a simplement aucune autre alternative logique si notre but en tant qu'espèce
-
est de survivre sur le long terme. Nous devons tenir compte de l'ensemble.
-
Une fois cela compris, nous pouvons alors considérer la production.
-
Comment utiliser toutes ces matières ?
-
Quel sera notre processus de production et qu'avons-nous besoin
-
de prendre en compte pour s'assurer que cela est optimisé au possible
-
pour maximiser notre durabilité ?
-
Eh bien, la première chose qui saute aux yeux est le fait
-
que nous devons constamment essayer de préserver.
-
Les ressources planétaires sont essentiellement finies.
-
Il est donc important d'être "stratégique".
-
La "Préservation stratégique" est la clé.
-
La deuxième chose que nous reconnaissons est que certaines ressources
-
ne sont pas aussi performantes que d'autres.
-
En fait, l'utilisation de certaines d'entre-elles
-
a un terrible impact sur l'environnement,
-
ce qui nuit invariablement à notre santé.
-
Par exemple, le pétrole et les carburants fossiles finissent invariablement
-
par libérer des agents destructeurs dans l'environnement.
-
Il est donc essentiel que nous utilisions ces matières
-
uniquement lorsque nous y sommes obligés, voire pas du tout.
-
Heureusement, il y a un tas de possibilités : soleil, vent, marées, vagues,
-
écarts de chaleur et géothermie pour la production d'énergie.
-
De ce fait, nous pouvons objectivement élaborer une stratégie basée
-
sur ce que nous utilisons afin d'éviter certaines ''Rétroactions négatives'',
-
autrement dit, tout ce qui résulte de la production ou de l'usage
-
qui endommage l'environnement, et donc, nous-mêmes.
-
Nous l'appellerons ''Sécurité stratégique''
-
pour la coupler à notre ''Préservation stratégique''.
-
Mais les stratégies de production ne s'arrêtent pas là.
-
Nous allons avoir besoin d'une ''Stratégie d'efficacité''
-
en ce qui concerne les mécanismes de la production elle-même.
-
Et ce que nous constatons, c'est qu'il y a, en somme,
-
trois protocoles spécifiques auxquels nous devons adhérer :
-
1 - Chaque produit que nous manufacturons
-
doit être conçu pour durer aussi longtemps que possible.
-
Car en toute logique, plus les objets cassent,
-
plus il nous faut de ressources pour les remplacer,
-
et plus nous produisons de déchets.
-
2 - Quand les objets cassent
-
ou ne sont plus utilisés pour une quelconque raison,
-
il est essentiel de les récupérer ou les recycler au maximum.
-
Ainsi, la conception de la production doit en tenir
-
compte directement dans les étapes les plus précoces.
-
3 - Les technologies qui évoluent rapidement, comme l'électronique,
-
soumises au plus haut taux d'obsolescence technologique,
-
devraient être conçues
-
de façon à anticiper et permettre les mises à jour matérielles.
-
Le pire est de jeter un ordinateur complet juste parce qu'un
-
composant est endommagé ou technologiquement dépassé.
-
Concevons simplement des composants pouvant être mis à jour facilement,
-
élément par élément, standardisés et interchangeables universellement,
-
selon la tendance de l'évolution technologique du moment.
-
Et quand on réalise que les mécanismes de "Préservation stratégique",
-
"Sécurité stratégique" et "Efficacité stratégique"
-
sont purement des considérations techniques,
-
dépourvues de toute opinion ou préjugé humain,
-
on programme tout simplement ces stratégies dans un ordinateur
-
capable de mesurer et calculer toutes les variables pertinentes
-
nous permettant d'arriver toujours à
-
la méthode la plus aboutie pour une production durable
-
basée sur les connaissances actuelles.
-
Et bien que cela puisse paraître complexe,
-
il s'agit tout simplement d'un calculateur.
-
Sans mentionner que de tels systèmes polyvalents
-
de prise de décision et de surveillance
-
sont déjà utilisés à travers le monde aujourd'hui
-
pour des utilisations isolées. C'est simplement un processus de remise à niveau.
-
Donc...
-
Maintenant, nous n'avons pas seulement un système de gestion des ressources
-
mais aussi un système de gestion de production,
-
les deux étant facilement automatisés par ordinateur
-
pour maximiser l'efficacité, la préservation et la sécurité.
-
La réalité informative est que l'esprit humain
-
ou même d'un groupe d'humains, ne peut suivre ce qui doit être suivi.
-
Cela doit être fait par des ordinateurs et c'est possible.
-
Et cela nous mène au prochain niveau : la distribution.
-
Quelles stratégies durables ont un sens ici ?
-
Bien, puisque nous savons que la plus courte
-
distance entre deux points est une ligne droite
-
et puisque de l'énergie est requise pour alimenter les transports,
-
moins il y a de distance à parcourir, plus c'est efficient.
-
Produire des biens sur un continent et les expédier sur un autre
-
n'a de sens que si les marchandises en question ne peuvent
-
être produites dans la zone cible.
-
Autrement, ce n'est rien d'autre que du gaspillage.
-
On doit localiser la production, pour que la distribution soit simple,
-
rapide et nécessite le moins d'énergie possible.
-
On appellera ça la "Stratégie de proximité"
-
ce qui signifie simplement que l'on réduit
-
le transit des marchandises autant que possible,
-
que ce soit pour les matières premières ou les produits finis de consommation.
-
Bien sûr, il est peut-être également important de
-
savoir quels produits nous transportons et pourquoi...
-
Et ceci tombe dans la catégorie de la demande.
-
Et la demande est simplement ce dont les gens ont besoin
-
pour être en bonne santé et avoir une haute qualité de vie.
-
Le spectre des besoins matériels humains
-
vont des nécessités fondamentales supportant la vie,
-
telles que la nourriture, l'eau potable et le logement...
-
jusqu'aux commodités sociales et récréatives qui permettent la relaxation
-
et le plaisir personnel - ou social -
-
tous étant des facteurs importants pour la santé humaine et sociale en général.
-
Donc - très simplement - nous faisons un autre sondage.
-
Les gens décrivent leurs besoins, la demande
-
est évaluée et la production débute en fonction de cette demande.
-
Et, puisque le niveau de demande des différents biens sera
-
naturellement fluctuant et changeant suivant la région,
-
nous devons créer un "Système de traçabilité de demande et de distribution"
-
pour éviter les dépassements et les pénuries.
-
Bien sûr, cette idée n'est pas nouvelle,
-
elle est mise en œuvre de nos jours dans chaque chaîne de grands magasins,
-
afin qu'ils puissent assurer le suivi de leur inventaire.
-
Cependant dans notre cas, nous suivons les choses au niveau mondial.
-
Mais attendez une minute. Nous ne pouvons réellement définir la demande
-
si nous ne prenons pas en compte la véritable utilisation qui est fait du produit.
-
Est-il logique et durable pour chaque individu de, par exemple,
-
disposer d'un exemplaire de chaque produit ? Indépendamment de leur utilisation ?
-
Non. Cela serait du pur gaspillage et donc inefficace.
-
Si une personne a besoin d'un produit, mais seulement pour disons :
-
45 minutes par jour en moyenne,
-
ce serait beaucoup plus efficace si
-
ce produit était mis à la disposition de cette personne
-
et à d'autres quand le besoin s'en fait sentir.
-
Nombreux sont ceux qui oublient que ce n'est pas le produit qu'ils veulent,
-
mais les possibilités offertes par ce produit.
-
Lorsque nous réalisons que le produit lui-même
-
a autant d'importance que son utilité,
-
nous voyons que cette "restriction externe",
-
ou ce que nous pourrions appeler aujourd'hui "Propriété",
-
est un gaspillage environnemental extrême et illogique,
-
dans un sens économique fondamentale.
-
Donc, nous devons élaborer une tactique appelée : "Accès stratégique".
-
Ce serait la fondation de notre
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"Système de traçabilité de demande et de distribution"
-
qui garantit que nous pouvons satisfaire
-
la demande des besoins de la population,
-
pour l'accès à ce dont ils ont besoin, lorsqu'ils en ont besoin.
-
Et concernant l'obtention physique des biens,
-
les centres d'accès centralisés régionaux
-
prennent tout leur sens, pour la plupart
-
placés à proximité de la population,
-
et une personne y entrerait simplement, prendrait un objet,
-
l'utiliserait, et ensuite, le rendrait car elle n'en aurait plus besoin...
-
à la manière dont fonctionnent nos bibliothèques aujourd'hui.
-
En fait, ces centres ne pourraient exister dans la communauté
-
de la façon dont nous voyons les magasins locaux aujourd'hui,
-
mais ces centres d'accès spécialisés devront exister dans les zones spécifiques
-
où certains objets sont souvent utilisés,
-
économisant de l'énergie avec moins de transports répétitifs.
-
Et une fois ce système de suivi de la demande en place,
-
il sera lié à notre système de gestion de production
-
et, bien sûr, à notre système de gestion des ressources,
-
créant ainsi une machine unifiée mettant dynamiquement
-
à jour la gestion de l'économie mondiale
-
qui s'assure simplement que nous demeurons durable,
-
commençant par sécuriser l'intégrité de nos ressources finies
-
faisant en sorte de créer uniquement les meilleurs
-
biens les plus stratégiques possible,
-
tout en les distribuant de la manière
-
la plus intelligente et efficace possible.
-
Et le résultat unique de cette approche basée sur la préservation,
-
qui va intuitivement compter de nombreuses personnes
-
est que le logique processus de base
-
empirique de préservation et d'efficacité
-
qui peut seulement définir la véritable pérennité humaine sur la planète,
-
permettra vraisemblablement quelque chose de jamais vu auparavant dans l'histoire de l'humanité.
-
Accès à l'abondance...
-
Non seulement pour un pourcentage de la population mondiale...
-
mais pour la civilisation entière.
-
Ce modèle économique, tel qu'il vient d'être généralisé...
-
Cette responsable approche systémique totale
-
de gestion des ressources terrestres et des processus
-
conçus pour faire rien de moins
-
que prendre soin de l'humanité dans son ensemble
-
de la manière la plus efficace et durable
-
pourrait être appelée :
-
Une "ECONOMIE BASEE SUR LES RESSOURCES".
-
Le concept a été défini dans les années 1970 par
-
l'ingénieur en structure - Jacque Fresco.
-
Il comprit à l'époque que la société était sur une trajectoire de collision
-
entre la nature et elle-même - non soutenable à tous les niveaux
-
et que si les choses ne changeaient pas,
-
nous nous détruirions nous-mêmes, d'une manière ou d'une autre.
-
Toutes ces choses dont vous parlez, Jacque...
-
pourraient-elles être construites avec nos connaissances actuelles ?
-
Ou, vous avez deviné... basées sur nos connaissances actuelles ?
-
Non, toutes ces choses peuvent être construites avec nos connaissances actuelles.
-
Cela prendrait 10 ans pour changer la surface de la Terre.
-
Pour reconstruire le monde en un second "Jardin d'Eden".
-
Le choix repose sur vous.
-
La stupidité de la course aux armes nucléaires...
-
le développement de l'armement...
-
En essayant de résoudre vos problèmes politiquement,
-
en élisant tel ou tel parti politique...
-
Tous les politiques sont noyés dans la corruption.
-
Laissez-moi le répéter :
-
Le communisme, le socialisme, le fascisme... les démocrates
-
les libéraux - nous voulons rassembler tous les êtres humains.
-
Toutes ces organisations qui croient en une meilleure vie pour l'Homme :
-
ll n'y a pas de problèmes Noir ou problèmes Polonais
-
ou problèmes Juif ou problèmes Grec
-
ou problèmes de femmes - il y a des problèmes Humains!
-
Je n'ai peur de personne; je ne travaille pour personne;
-
personne ne peut m'en dispenser.
-
Je n'ai pas de patron.
-
J'ai peur de vivre dans la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui.
-
Notre société ne pourrait être maintenue par ce type d'incompétence.
-
C'était bien - le système de libre entreprise -
-
il y a 35 ans (1939). C'était la fin de son utilité.
-
Maintenant, nous devons changer notre manière de penser ou périr.
-
Les films d'horreur du futur représenteront notre société...
-
la manière dont elle n'a pas fonctionné
-
et la politique...
-
fera partie du film d'horreur.
-
En fait, beaucoup de gens aujourd'hui utilisent le terme de "Science froide"
-
parce qu'elle est analytique
-
et ils ne savent même pas ce qu'analytique veut dire.
-
La science signifie : approximations au plus près
-
de la manière dont le monde fonctionne vraiment.
-
Ainsi, elle dit la vérité - c'est ce qu'elle est.
-
Les scientifiques n'essaient pas d'être en bons termes avec les gens.
-
Ils leur révèlent ce que sont leurs découvertes.
-
Ils doivent questionner toutes choses
-
et si un quelconque scientifique arrive avec une expérience qui démontre
-
que certains matériaux ont certaines capacités,
-
d'autres scientifiques doivent être capables de répéter
-
cette expérience et aboutir aux mêmes résultats.
-
Même si des scientifiques ont le sentiment qu'une aile d'avion,
-
en raison de calculs mathématiques,
-
peut supporter une charge donnée,
-
ils mettent quand même des sacs de sable dessus
-
pour observer le moment où elle casse et ils disent :
-
"Vous savez nos calculs sont bons" ou "Ils ne sont pas corrects".
-
J'aime ce système parce qu'il est libre de parti-pris et libre
-
de penser que les mathématiques peuvent résoudre tous les problèmes.
-
Vous devez mettre vos Maths à l'épreuve également.
-
Je crois que chaque système qui peut
-
être mis à l'épreuve doit être mis à l'épreuve.
-
Et que toutes décisions devraient être basées sur la recherche.
-
Une Economie Basée sur les Ressources est simplement
-
la méthode scientifique appliquée aux préoccupations sociales -
-
une approche totalement absente dans le monde aujourd'hui.
-
La société est une invention technique.
-
Et les méthodes les plus efficaces pour optimiser santé humaine,
-
production matérielle, distribution, infrastructures urbaines et ainsi de suite,
-
résident dans le domaine de la science et
-
des technologies - pas dans la politique ou les économies monétaires.
-
Cela opère de la même manière systématique que, disons, un avion
-
et il n'y a pas de manière républicaine ou libérale de construire un avion.
-
Aussi, la nature elle-même est
-
la référence physique que nous utilisons pour prouver notre science
-
et c'est un système en place -
-
émergeant uniquement de notre compréhension accrue de celui-ci.
-
En fait, cela n'a rien à voir avec
-
ce que vous pensez subjectivement ou croyez être vrai.
-
Cela vous donne plutôt une option :
-
vous pouvez apprendre et vivre selon les lois naturelles
-
et vous conduire en adéquation avec celles-ci.
-
- créant du même coup bonne santé et durabilité -
-
ou vous pouvez nager à contre-courant, en vain.
-
Peu importe vos croyances, si vous
-
vous levez et essayez de marcher sur le mur,
-
la loi de la gravité vous en empêchera.
-
Si vous ne mangez pas, vous mourrez.
-
Si on ne vous touche pas durant votre petite enfance, vous mourrez.
-
Aussi impitoyable que cela puisse paraître, la nature est une dictature,
-
et nous pouvons soit l'écouter et vivre en harmonie avec elle,
-
soit subir les inévitables conséquences néfastes.
-
Ainsi, une Economie Basée sur les Ressources n'est rien de plus
-
qu'un ensemble de connaissances solides afin de préserver la vie,
-
au sein de laquelle toutes les décisions sont prises dans le but
-
d'optimiser le développement durable humain et environnemental.
-
Elle intègre la "Base vitale" empirique
-
dont chaque être humain partage le besoin, quelle que soit,
-
encore une fois, sa philosophie politique ou religieuse.
-
Il n'y a aucun relativisme culturel dans cette approche.
-
Ce n'est pas une question d'opinion.
-
Les besoins humains sont les besoins humains,
-
et avoir accès aux nécessités de la vie, comme un air pur,
-
une alimentation nutritive, de l'eau potable,
-
ainsi qu'un environnement positivement renforcé,
-
stable, nourrissant et non-violent, est exigé
-
pour notre santé mentale et physique,
-
pour notre aptitude à évoluer
-
et, par conséquent, la survie de l'espèce humaine elle-même.
-
Une Economie Basée sur les Ressources
-
serait fondée sur les ressources disponibles.
-
Il est impossible d'amener beaucoup de gens sur une île
-
ou construire une ville de 50 000 habitants sans avoir accès
-
aux nécessités de la vie.
-
Donc, quand j'utilise le terme "Approche complète des systèmes",
-
je parle de faire une étude de la zone en premier
-
et déterminer ce qu'elle peut fournir,
-
pas seulement une approche architecturale,
-
pas seulement une approche conceptuelle,
-
mais la conception doit être basée sur toutes les conditions
-
qui améliorent la vie humaine,
-
et c'est ce que je veux dire par "une façon de penser intégrée".
-
Nourriture, vêtements, abri, chaleur, amour -
-
Toutes ces choses sont nécessaires, et si
-
vous privez les gens d'une de ces choses,
-
vous avez un être humain aux capacités et au fonctionnement réduits.
-
Comme dit auparavant, le fondement global de l'Economie Basée sur les Ressources
-
- l'approche systémique de l'extraction, de la production et de la distribution -
-
est basé sur une série de mécanismes économiques réels, ou 'stratégies',
-
qui garantissent l'efficacité et
-
la durabilité dans tous les secteurs de l'économie.
-
Donc, en suivant ce cheminement de pensée qu'est la conception logique,
-
quelle est la suite de notre équation ?
-
Où tout cela se matérialise-t-il ?
-
Les villes.
-
L'avènement de la ville définit la caractéristique déterminante d'une civilisation moderne.
-
Son rôle est de permettre l'accès efficace aux nécessités de la vie,
-
ainsi qu'un accroissement du support social et de l'interaction communautaire.
-
Alors, comment concevrions-nous une ville idéale ?
-
Quelle forme lui donner ?
-
Carrée ? Trapézoïdale ?
-
Bien, étant donné que nous aurons à nous déplacer d'un point à l'autre,
-
nous devrions les rendre équidistants au possible, pour plus de facilité...
-
d'où le cercle.
-
Que devrait contenir la ville ?
-
Et bien, nous avons besoin d'une zone résidentielle, d'une zone de production des biens,
-
d'une zone de production d'énergie et d'une zone agricole.
-
Mais nous devons répondre aux besoins de l'être humain - d'où la culture,
-
la nature, les loisirs et l'éducation.
-
Alors incluons un agréable et vaste parc,
-
une zone de divertissements / d'évènements culturels et de rencontres sociales,
-
et des aménagements pour l'éducation et la recherche.
-
Et puisque nous travaillons avec un cercle,
-
il semble rationnel de placer ces fonctions en "ceintures"
-
basées sur la quantité de terrain requise pour chaque objectif,
-
ainsi que la facilité d'accès.
-
Très bien.
-
Maintenant, passons aux détails :
-
Premièrement, nous avons besoin d'analyser le coeur
-
de l'infrastructure ou les intestins de l'organisme de la ville.
-
Ce sont l'eau, les biens,
-
les déchets et les circuits de distribution d'énergie.
-
De même que nous avons des systèmes d'eau potable et d'égouts sous nos villes aujourd'hui,
-
nous étendrons ce concept de canalisations pour
-
intégrer le recyclage des déchets et la livraison elle-même.
-
Plus de facteurs ou d'éboueurs.
-
C'est intégré dans la conception. Nous pourrions même utiliser
-
des tubes pneumatiques automatisés et d'autres technologies semblables.
-
Il en irait de même pour les transports.
-
Ils doivent être intégrés et conçus stratégiquement pour réduire
-
voire même supprimer le gaspillage des automobiles individuelles.
-
Des tramways électriques, des transporteurs, des convoyeurs
-
et des trains MagLev peuvent vous transporter
-
pratiquement partout dans la ville, même de haut en bas
-
tout en vous reliant également aux autres villes.
-
Et bien sûr, dans le cas où une voiture serait demandée,
-
elle serait automatisée par satellite pour une sécurité et une intégrité optimum.
-
En fait, cette technologie d'automatisation fonctionne déjà aujourd'hui.
-
Les accidents de voitures tuent 1,2 million de personnes chaque année,
-
en blessent à peu près 50 millions.
-
C'est absurde et ça ne devrait pas arriver.
-
Entre une conception efficace des villes et des voitures sans conducteur,
-
ce nombre de victimes peut être pratiquement éliminé.
-
Agriculture.
-
Aujourd'hui, par le biais hasardeux des méthodes industrielles de réduction des coûts,
-
utilisant de manière excessive des pesticides, des engrais et d'autres moyens,
-
nous avons détruit avec succès beaucoup
-
de terres arables sur cette planète,
-
sans oublier également l'empoisonnement de nos organismes.
-
En fait, les toxines de l'agriculture et de l'industrie chimique
-
se retrouvent maintenant dans pratiquement chaque être humain testé, y compris les nourrissons.
-
Heureusement, il y a une alternative flagrante -
-
les cultures hors-sol telles l'hydroponie et l'aéroponie
-
qui réduisent les besoins en solutions nutritives et en eau
-
de 75% par rapport à notre utilisation actuelle.
-
La nourriture peut maintenant être cultivée biologiquement à une échelle industrielle
-
à l'intérieur de fermes verticales.
-
Sur 50 étages, avec 1/2 hectare par parcelle
-
qui élimineraient virtuellement le besoin
-
de pesticides et d'hydrocarbures en général.
-
C'est le futur de la production industrielle de la nourriture.
-
Efficace, propre et abondante.
-
Ainsi, de tels systèmes avancés constitueraient en partie
-
ce qui compose notre ceinture agricole,
-
produisant toute la nourriture nécessaire à la population entière de la ville,
-
supprimant ainsi le besoin d'importer quoi que ce soit,
-
économisant du temps, limitant le gaspillage et l'énergie.
-
Et en parlant d'énergie...
-
La ceinture énergétique fonctionnerait autour d'une approche systémique
-
afin d'extraire de l'électricité via d'abondants moyens renouvelables,
-
en particulier l'éolien, le solaire, la géothermie et les écarts de chaleur,
-
et si de l'eau est à proximité, l'énergie marémotrice et houlomotrice.
-
Pour éviter les coupures et s'assurer
-
que le réseau soit toujours alimenté,
-
tous ces médiums opéreraient dans un système intégré,
-
se suffisant les uns aux autres si nécessaire,
-
tout en stockant les surplus dans de grands
-
super condensateurs souterrains
-
afin que rien ne se gaspille.
-
Non seulement les villes s'auto-alimentent,
-
mais des structures particulières autonomes
-
génèreront aussi de l'électricité grâce à des panneaux photovoltaïques,
-
des convertisseurs de pression structurelle, l'effet thermocouple,
-
et d'autres technologies existantes mais actuellement sous-exploitées.
-
Mais, bien sûr, cela pose la question :
-
Comment cette technologie et les biens en général
-
sont-ils créés en premier lieu ?
-
Ceci nous amène à la Production :
-
la ceinture industrielle, en dehors des lieux comme les hôpitaux
-
sera le noyau des usines de production.
-
Entourant complètement la ville,
-
elle obtiendrait les matières premières
-
via le système de gestion globale des ressources, répondant
-
aux demandes exprimées par la population de la ville elle-même.
-
En ce qui concerne les mécanismes de production,
-
nous devons parler d'un nouveau phénomène puissant
-
qui s'est déclenché très récemment dans l'histoire de l'humanité
-
et qui est sur le point de tout changer.
-
Cela s'appelle la mécanisation,
-
ou l'automatisation du travail.
-
Si vous regardez autour de vous, vous remarquerez
-
que pratiquement tout ce que nous utilisons
-
aujourd'hui est fabriqué automatiquement.
-
Vos chaussures, vos vêtements, vos appareils électroménagers, votre voiture, et ainsi de suite...
-
sont fabriqués par des machines d'une façon automatique.
-
Pouvons-nous dire que la société n'a pas été
-
influencée par ces avancées technologiques majeures ?
-
Bien sûr que non.
-
Ces systèmes imposent réellement de nouvelles structures
-
et de nouveaux besoins, en rendant obsolètes de nombreuses autres choses.
-
Ainsi, nous avons accéléré le développement
-
et l'usage de la technologie de façon exponentielle.
-
Donc, l'automatisation va définitivement continuer. Vous ne pouvez arrêter
-
les technologies qui sont tout simplement logiques.
-
L'automatisation du travail par la technologie est à la source
-
de chaque transformation sociale majeure dans l'histoire humaine.
-
De la révolution agricole et l'invention de la charrue,
-
à la révolution industrielle et l'invention de la machine à vapeur,
-
en passant par l'âge de l'information dans lequel nous vivons aujourd'hui
-
grâce essentiellement à l'invention de l'électronique de pointe et des ordinateurs.
-
Et au regard des méthodes avancées de production actuelles,
-
la mécanisation évolue dorénavant d'elle-même.
-
S'éloignant de la méthode traditionnelle
-
d'assemblage de composants dans une configuration
-
- pour aller vers une méthode avancée de création
-
de produits finis en un seul processus.
-
Comme la plupart des ingénieurs, je suis fasciné par la biologie
-
car elle est pleine d'exemples d'ouvrages d'ingénierie extraordinaires.
-
Qu'est-ce que la biologie ? L'étude des choses qui se dupliquent d'elles-mêmes.
-
C'est la meilleure des définitions du vivant que nous ayons.
-
Encore une fois, en tant qu'ingénieur, j'ai toujours été
-
intrigué par l'idée de machines se dupliquant elles-mêmes.
-
Rep-Rap est une imprimante tri-dimensionnelle,
-
c'est-à-dire, une imprimante que vous branchez à votre ordinateur et
-
qui plutôt que d'imprimer sur des feuilles de papier bi-dimensionnelles,
-
produit des objets tri-dimensionnels physiques, réels.
-
Mais cela n'est pas nouveau,
-
les imprimantes 3D existent depuis une trentaine d'années.
-
Le plus intéressant avec le Rep-Rap est qu'il produit la plupart de ses propres pièces.
-
Donc, si vous en aviez un, vous pourriez
-
en fabriquer un autre et l'offrir à un ami,
-
tout comme imprimer des tas d'objets utiles.
-
De la simple impression d'objets de base de votre maison
-
à la fabrication du corps de votre voiture en une seule étape.
-
L'impression 3D automatisée a maintenant le potentiel
-
de transformer virtuellement tous les domaines de la production.
-
Y compris la construction des maisons.
-
Le Contour Crafting
-
est une technologie de fabrication
-
- d'impression 3D - qui consiste à fabriquer directement
-
des objets en 3D à partir d'un modèle numérique.
-
En utilisant le Contour Crafting, il sera possible
-
de construire une maison de 600m²
-
de façon entièrement automatisée, en une journée.
-
La raison pour laquelle les gens sont intéressés par la construction automatisée,
-
c'est qu'elle présente de nombreux avantages.
-
Par exemple, la construction nécessite beaucoup de main-d'œuvre,
-
et bien qu'elle crée des emplois dans un secteur de la société,
-
elle présente aussi de nombreux problèmes et complications.
-
A titre d'exemple, la construction est le métier le plus dangereux qui soit.
-
Pire que le travail à la mine ou l'agriculture.
-
Elle a le taux le plus élevé de mortalité dans presque tous les pays.
-
Un autre problème c'est le gaspillage.
-
Une maison ordinaire aux Etats-Unis produit de 3 à 7 tonnes de déchets.
-
Ceci est considérable si l'on tient compte de l'impact de la construction,
-
en sachant que 40% de tous les matériaux
-
utilisés dans le monde le sont pour la construction.
-
C'est donc un grand gaspillage d'énergie et de ressources;
-
et d'importants dommages causés à l'environnement.
-
Construire des maisons avec des marteaux, des clous et du bois
-
vu l'état actuel de notre technologie aujourd'hui, est vraiment absurde
-
et il en va de même pour les classes ouvrières,
-
du point de vue de la production aux Etats-Unis.
-
Récemment, une étude de l'économiste David Autor, du M.I.T,
-
établit que notre classe moyenne est obsolète
-
et se fait progressivement remplacer par l'automatisation.
-
Plus simplement, la mécanisation est plus productive,
-
efficace et durable que le travail humain
-
dans virtuellement tous les secteurs de l'économie aujourd'hui.
-
Les machines n'ont pas besoin de vacances, pauses, assurances, pensions
-
et elles peuvent travailler 24 heures sur 24, tous les jours.
-
La production potentielle et la précision,
-
comparées au travail humain, est inégalable.
-
Le fin mot : le travail répétitif devient obsolète
-
et inadapté à travers le monde.
-
Et le chômage que vous constatez autour de vous aujourd'hui
-
est fondamentalement le résultat de
-
l'évolution de l'efficacité dans la technologie.
-
Pendant des années, les économistes ont nié cette tendance croissante,
-
que l'ont peut qualifier de "Chômage technologique",
-
du fait que de nouveaux secteurs semblaient toujours
-
émerger pour ré-absorber les travailleurs déplacés.
-
Aujourd'hui, le secteur tertiaire est le dernier véritable bastion
-
qui emploie plus de 80% de la main-d'œuvre américaine,
-
et la plupart des pays industrialisés maintiennent une proportion similaire.
-
Toutefois, ce secteur est maintenant
-
menacé par l'augmentation des kiosques automatisés,
-
des restaurants automatisés et même des magasins automatisés.
-
Les économistes, aujourd'hui, reconnaissent enfin
-
ce qui a été nié pendant des années :
-
non seulement l'emploi technologique accentue l'actuelle
-
crise du travail que nous constatons partout
-
dans le monde à cause du ralentissement
-
économique mondial, mais plus la récession s'aggrave
-
plus les industries se mécanisent.
-
Le "hic", qui n'est pas pris en compte,
-
c'est que plus vite ils se mécanisent pour économiser de l'argent,
-
plus ils remplacent de gens,
-
plus ils réduisent le pouvoir d'achat public.
-
Cela signifie que lorsque les compagnies
-
peuvent tout produire bien moins cher,
-
de moins en moins de gens auront d'argent pour acheter quoique ce soit,
-
indépendamment de la réduction des prix.
-
Le fin mot de l'histoire est que le jeu
-
du "travail contre salaire" arrive lentement à sa fin.
-
En effet, si vous prenez un moment pour réfléchir
-
aux emplois qui existent aujourd'hui
-
et que l'automatisation pourrait remplacer tout de suite - si appliquée,
-
75% de la masse ouvrière mondiale pourrait être
-
remplacée par la mécanisation, demain.
-
Et c'est pourquoi dans une Economie Basée sur les Ressources,
-
il n'y a pas de système monétaire-marchand.
-
Pas d'argent du tout...
-
Car il n'y en a pas besoin.
-
Une Economie Basée sur les Ressources
-
reconnaît l'efficacité de la mécanisation
-
et l'accepte pour ce qu'elle offre.
-
Elle ne la combat pas, comme nous le faisons aujourd'hui.
-
Pourquoi ? Parce qu'il est irresponsable
-
de ne prêter aucun intérêt à l'efficacité et à la durabilité.
-
Ce qui nous ramène au système de la ville.
-
Au centre, se situe le dôme central
-
qui abrite non seulement
-
les pôles éducatifs et les centres de transport,
-
mais aussi l'unité centrale qui conduit
-
les opérations techniques de la ville.
-
La ville est, en fait, une grande machine automatisée.
-
Elle a des capteurs dans chaque ceinture
-
afin de suivre l'évolution de l'agriculture,
-
la collecte d'énergie, la production, la distribution, et autres.
-
Maintenant, serait-il nécessaire que des gens supervisent
-
ces opérations en cas de défaillances ou de problèmes ?
-
Très probablement, oui.
-
Mais le nombre diminuera
-
avec le temps au fur et à mesure des améliorations.
-
Toutefois, à compter d'aujourd'hui, peut-être 3% de
-
la population de la ville serait nécessaire pour effectuer
-
ce travail, si l'on fait une estimation.
-
Et je peux vous assurer
-
que dans un système économique qui est
-
vraiment conçu pour s'occuper de vous
-
et garantir votre bien-être,
-
sans être soumis à
-
une dictature privée chaque jour...
-
et régulièrement, à un travail qui est
-
techniquement inutile ou socialement insignifiant
-
en essayant d'échapper à une dette qui n'existe pas,
-
juste pour joindre les deux bouts...
-
Je vous le garantis : les gens seront volontaires de tout bord pour offrir leur temps
-
pour maintenir et améliorer un système
-
qui se soucie vraiment d'eux.
-
Et couplée à la question de la 'motivation',
-
vient l'hypothèse commune selon laquelle,
-
s'il n'y a pas de pression externe
-
pour pousser quelqu'un à "travailler pour vivre",
-
les gens s'assiéraient dans un coin à ne rien faire
-
et se transformeraient en gros tas paresseux.
-
Cela n'a aucun sens.
-
Le système du travail tel qu'il est aujourd'hui est,
-
en fait, le générateur de la paresse,
-
pas une solution à celle-ci.
-
Rappelez-vous de quand vous étiez enfant,
-
plein de vie, intéressé par de nouvelles choses à comprendre,
-
susceptible de créer et d'explorer...
-
mais avec le temps, le système vous a imposé
-
comme but de trouver comment faire de l'argent.
-
Et de l'éducation préscolaire
-
jusqu'à l'université, vous êtes restreint.
-
Seulement à émerger comme une créature servant
-
de rouage à l'engrenage de ce modèle qui
-
envoie tous ses fruits aux 1% les mieux placés.
-
Des études scientifiques ont montré que les personnes ne sont
-
pas motivées par la récompense monétaire
-
quand il s'agit d'ingéniosité et de création.
-
La création elle-même est la récompense.
-
L'argent, en fait, apparaît seulement comme motivation
-
pour des actions banales et répétitives,
-
un rôle qui, nous venons de le montrer, pourrait être remplacé par des machines.
-
Quand il s'agit d'innovation,
-
la véritable utilisation de l'esprit humain
-
la motivation monétaire s'est révélée être
-
un obstacle interférant et détraquant la pensée créatrice.
-
Et cela pourrait expliquer pourquoi Nicola Tesla, les frères Wright
-
et d'autres inventeurs qui ont massivement contribué
-
à notre monde actuel,
-
n'ont jamais montré d'incitation monétaire pour le faire.
-
L'argent est, en fait, une fausse incitation
-
qui cause 100 fois plus de distortions
-
qu'il ne fait de contributions.
-
Bonjour à tous. S'il-vous-plaît, installez-vous.
-
La première chose que j'aimerais, c'est faire le tour de la classe
-
et demander à chacun d'entre vous ce qu'il aimerait être quand il sera grand.
-
Qui veut passer en premier ?
-
Okay, pourquoi pas toi, Sarah ?
-
Quand je serais grande, je voudrais travailler chez McDo comme ma maman !
-
Oh, une tradition familiale, hein ?
-
Et toi, Linda ?
-
Quand je serais grande, je serais une
-
prostituée dans les rues de New York !
-
Oh ! Une fille glamour, hein ?
-
Très ambitieux.
-
Et toi, Tommy ?
-
Quand je serais grand, je serais un
-
riche homme d'affaires qui travaille
-
à Wall Street et qui profite
-
de l'effondrement des économies étrangères.
-
Entreprenant...
-
Et je suis contente de voir ton intérêt pour la diversité culturelle.
-
[Victimes de la culture]
-
Comme mentionné auparavant, une Economie Basée
-
sur les Ressources applique la méthode scientifique au domaine social,
-
et ça ne se limite pas simplement à l'efficacité technique.
-
Cela prend également en considération
-
le bien-être social et humain directement et ce que cela comporte.
-
Quel est l'intérêt d'un système social si, au final,
-
il ne produit pas de bonheur ou de coexistence pacifique ?
-
Ainsi, il est important de préciser
-
qu'avec la suppression du système monétaire
-
et les nécessités de la vie satisfaites,
-
nous verrons une réduction globale
-
de la criminalité, d'à peu près 95%, quasi-immédiate
-
car il n'y aurait plus rien à voler, détourner, escroquer, ou autre.
-
95% des personnes en prison aujourd'hui, le sont
-
à cause d'un crime monétaire ou d'abus de drogue,
-
or l'abus de drogue est un trouble, pas un crime.
-
Donc, qu'en est-il des autres 5% ?
-
Les réellement violents...
-
Souvent, il semble que certains
-
sont violents simplement pour être violents...
-
Sont-elles juste de "mauvaises" personnes ?
-
La raison pour laquelle je pense sincèrement que c'est une perte de temps
-
de s'engager dans des arguments moraux
-
au sujet de la violence des gens est,
-
parce que cela ne nous avance pas d'un iota
-
dans notre compréhension des causes
-
ou dans la prévention des actes violents.
-
Les gens me demandent parfois si je crois au "pardon" pour les criminels.
-
Ma réponse à cela est
-
"Non, je ne crois pas au pardon
-
pas plus que je ne crois à la condamnation".
-
Si seulement, en tant que société, nous pouvions
-
prendre la même attitude pour traiter la violence
-
que pour un problème de santé publique et de médecine préventive,
-
plutôt que comme un "mal" moral...
-
C'est seulement lorsque nous aurons opéré ce changement
-
dans nos attitudes, préjugés, et valeurs,
-
que nous réussirons à réduire effectivement
-
le niveau de violence, plutôt que le stimuler,
-
car c'est ce que nous faisons actuellement.
-
Plus vous cherchez la justice, plus vous vous faites du mal,
-
parce qu'il n'existe pas de véritable justice.
-
Il y a simplement une relation de cause à effet.
-
En d'autres termes, si les gens sont conditionnés pour être des bigots racistes,
-
s'ils sont plongés dans un environnement qui prône cela
-
pourquoi accusez-vous la personne ?
-
Ils sont victimes d'une sous-culture.
-
C'est pourquoi ils doivent être aidés.
-
Le fait est que nous devons re-concevoir l'environnement
-
qui produit ces comportements aberrants.
-
Voilà le problème.
-
Pas mettre une personne en prison.
-
C'est pourquoi les juges, les avocats
-
et les concepts tels que le "libre arbitre"
-
sont dangereux, car ils vous donnent des informations erronées.
-
Cette personne est "mauvaise"... ou cette personne est un "tueur en série".
-
Les tueurs en série sont fabriqués,
-
tout comme les soldats deviennent des tueurs en série une fois armés d'une mitraillette.
-
Ils deviennent des machines à tuer, mais personne
-
ne les considère comme des meurtriers ou des assassins,
-
car c'est "naturel".
-
Donc, nous blâmons les gens.
-
Nous disons : "Ce gars était Nazi, il a torturé des Juifs".
-
Non, il a été éduqué pour torturer des Juifs.
-
Une fois que vous acceptez le fait que les gens
-
aient des choix individuels et qu'ils soient libres
-
de faire ces choix... libres de faire
-
des choix, c'est-à-dire sans être influencés,
-
et que je ne peux pas comprendre ça du tout.
-
Nous sommes tous influencés dans l'ensemble de nos choix
-
par la culture dans laquelle nous vivons, par nos parents,
-
et par les valeurs qui dominent.
-
Donc, nous sommes influencés - ainsi, il ne peut y avoir de "libre arbitre".
-
Quel est le meilleur pays au monde ? - la véritable réponse :
-
"Je ne suis pas allé partout, je ne connais pas
-
assez les différentes cultures pour répondre à cette question".
-
Je ne connais personne qui parle de cette façon.
-
Ils disent "C'est les bons vieux Etats-Unis d'Amérique
-
le meilleur pays du monde !"
-
Il n'y a pas d'enquête... "Êtes-vous allé en Inde ? - Non.
-
Êtes vous allé en Angleterre ? - Non.
-
Êtes-vous allé en France ? - Non.
-
Alors sur quoi basez-vous cette déclaration ?"
-
Ils ne peuvent répondre et se fâchent contre vous.
-
Ils disent "Nom de dieu ! Qui diable
-
es-tu pour me dire comment penser ?"
-
Vous savez... N'oubliez pas : vous avez affaire à des gens aberrants.
-
Ils ne sont pas responsables de leurs réponses.
-
Ils sont victimes de la culture,
-
ce qui signifie qu'ils ont été influencés par leur culture.
-
[ Partie 4 - S'élever ]
-
Quand nous considérons une Economie Basée sur les Ressources,
-
il y a souvent de nombreux arguments qui tendent à arriver...
-
[EH!] (Interrompu)
-
[Eh! Hey!]
-
[Attends une minute !]
-
[Je sais ce que c'est. Ça s'appelle du Marxisme, mec !]
-
[Staline a tué 800 milliards de personnes à cause d'idées comme ça...]
-
[Mon père est mort au Goulag !]
-
[Communiste ! Fasciste !]
-
[Tu n'aimes pas l'Amérique, tu devrais dégager !]
-
C'est bon, tout le monde garde son calme...
-
[Mort au Nouvel Ordre Mondial !]
-
[Mort au Nouvel Ordre Mondial !]
-
Et tandis que l'irrationalité
-
de l'audience grandit, choquée et confuse :
-
"soudainement, le narrateur subit une fatale crise cardiaque."
-
Et le film qui était apparemment une propagande communiste n'est plus.
-
[Erreur système]
-
[Sauvegarde initialisée - Restaurée]
-
Mais vous savez, j'ai déjà dit ce genre de choses aux gens
-
dans des situations de type 'think thank',
-
vous les connaissez ces groupes comme le Club de Rome, etc...
-
"Marxiste !"
-
Quoi ? Marxiste ? Ça sort d'où ça ?
-
Ils n'ont que cet argument et s'y accrochent -
-
c'est leur Saint Graal,
-
et elle est tellement facile celle-là, vous savez.
-
Les gens me demandent si je suis Socialiste, Communiste ou Capitaliste.
-
Je réponds que je ne suis d'aucun de ces bords. Pourquoi
-
pensez-vous que ce sont là les seules options ?
-
Toutes ces constructions politiques
-
ont été créées par des auteurs qui pensaient
-
que nous vivions sur une planète aux ressources illimitées.
-
Pas une de ces philosophies politiques n'envisage
-
une quelconque pénurie de quoique ce soit.
-
Je crois que le communisme, le socialisme, la libre entreprise
-
et le fascisme font partie de l'évolution sociale.
-
On ne peut pas faire un bond
-
d'une culture à l'autre,
-
il y a des systèmes intermédiaires.
-
Avant d'avoir un quelconque "-isme", nous avons une base vitale
-
et cette base vitale est, comme je l'ai décrite
-
assez simplement, l'ensemble de toutes les conditions
-
requises afin que vous puissiez prendre votre
-
prochaine inspiration, et cela implique l'air que vous respirez,
-
l'eau que vous buvez, la sécurité que vous avez,
-
l'éducation à laquelle vous avez accès,
-
toutes ces choses que nous partageons et utilisons,
-
qu'aucune vie, quelle que soit sa culture, ne peut faire sans.
-
Donc, nous devons faire une remise à zéro jusqu'à la "base vitale",
-
et la base vitale n'est plus un quelconque "-isme".
-
C'est une "analyse des valeurs de la vie".
-
[Par-delà la palissade]
-
Ce n'est qu'une question de faits historiques,
-
que la culture intellectuelle dominante
-
d'une société donnée reflète les
-
intérêts du groupe dominant de cette société.
-
Dans une société esclavagiste,
-
les croyances à propos des êtres humains et des droits humains,
-
vont refléter les besoins des esclavagistes.
-
Dans la société, une fois encore, qui est fondée sur
-
le pouvoir de certains et leur capacité à contrôler et exploiter
-
les vies et le travail de millions d'autres,
-
la culture intellectuelle dominante va
-
refléter les besoins du groupe dominant.
-
Donc, si vous regardez attentivement le tableau,
-
les idées qui imprègnent la psychologie,
-
la sociologie, l'histoire,
-
l'économie politique et la science politique,
-
reflètent fondamentalement les intérêts d'une certaine élite.
-
Et les universitaires qui remettent trop cela en question
-
sont souvent écartés ou
-
considérés comme des "radicaux".
-
Les valeurs dominantes d'une culture
-
ont tendance à soutenir et perpétuer
-
ce qui est récompensé par cette culture.
-
Et dans une société où le succès et le statut
-
sont mesurés par la surabondance matérielle
-
- et non par la contribution sociale -
-
il est facile de comprendre pourquoi l'état du monde est ce qu'il est aujourd'hui.
-
Nous avons affaire à un trouble du système de valeurs
-
- complètement dénaturé -
-
dans lequel la recherche de la santé personnelle et sociale
-
est devenue secondaire au profit des notions préjudiciables
-
de la richesse artificielle et de la croissance sans limite.
-
Et, comme un virus, ce trouble imprègne
-
maintenant chaque facette du gouvernement,
-
les médias d'information, les divertissements, et même l'université.
-
Et dans sa structure existent
-
des mécanismes de protection
-
contre tout ce qui pourrait interférer.
-
Les disciples de la religion Monétaro-Marchande,
-
les gardiens auto-proclamés du Statu Quo,
-
cherchent constamment des façons d'éviter toute forme
-
de pensée qui pourrait interférer avec leurs croyances.
-
Les plus commune sont les "Dualités Projetées".
-
Si vous n'êtes pas Républicain, vous devez forcément être Démocrate.
-
Si vous n'êtes pas Chrétien, vous êtes peut-être Sataniste.
-
Et si vous avez le sentiment que la société peut être grandement améliorée
-
à envisager, peut-être - je ne sais pas -
-
de prendre soin de tout le monde ?
-
Vous n'êtes qu'un "Utopiste".
-
Et le plus insidieux de tout :
-
Si vous n'êtes pas pour le "Marché libre",
-
vous êtes forcément contre la liberté elle-même.
-
Je suis un croyant de la liberté !
-
Chaque fois que vous entendez le mot "Liberté"
-
par-ci, ou "ingérence du gouvernement"
-
par-là, il faut comprendre, une fois décodé :
-
"Bloquer la maximalisation de la transformation d'argent
-
en plus d'argent pour les possesseurs d'argent privé."
-
C'est comme ça. Pour toute autre chose, ils diront :
-
"Oh, nous avons besoin de plus de produits pour les gens",
-
"Oh, c'est la liberté contre la tyrannie", et ainsi de suite.
-
Chaque fois que vous voyez cela, vous pouvez le décoder
-
et vous trouverez une corrélation systématique
-
à chaque fois qu'ils l'utilisent.
-
Et ça, en un sens, nous pouvons le nommer :
-
c'est une syntaxe. Une syntaxe qui gouverne la compréhension et la valeur.
-
Donc, elle les gouverne inconsciemment de sorte
-
qu'ils puissent dire "Je ne voulais pas dire ça du tout",
-
mais c'est en fait ce qu'ils disent.
-
Comme si vous parliez une grammaire,
-
avec des règles grammaticales que vous suivez
-
sans savoir quelles sont ces règles...
-
Et ce que nous avons, c'est ce que j'appelle une "Règle de valeur syntaxique"
-
qui la sous-tend. Donc, chaque fois qu'ils utilisent ces mots :
-
"ingérence du gouvernement", "liberté" ou "manque de liberté",
-
"progrès" ou "développement",
-
vous pouvez les décoder pour revenir à cette signification.
-
Bien sûr, lorsque vous entendez le mot "Liberté",
-
il tend à être dans la même phrase
-
que ce que l'on appelle "Démocratie".
-
C'est fascinant comment les gens aujourd'hui semblent croire
-
qu'actuellement, ils aient une influence
-
significative sur ce que leur gouvernement fait,
-
oubliant ainsi qu'intrinsèquement
-
dans notre système tout est à vendre.
-
Le seul vote qui compte, c'est le vote de l'argent
-
et peu importe combien
-
d'activistes revendiquent l'éthique et la transparence.
-
Au sein d'une économie de marché, tous les politiciens, toutes les législations
-
et par conséquent, tous les gouvernements sont à vendre.
-
Et même avec les 20 mille milliards de dollars de renflouement des banques
-
commencé en 2007,
-
une somme d'argent qui aurait pu changer,
-
disons, toute l'infrastructure énergétique mondiale
-
vers des méthodes entièrement renouvelables,
-
au lieu de tendre vers une séries d'institutions
-
qui ne font strictement rien pour aider notre société,
-
des institutions qui pourraient être
-
retirées dès demain sans aucun recours...
-
Le conditionnement aveugle que la politique et
-
les politiciens existent pour le bien-être public se poursuit encore.
-
Le fait est que la politique est un business
-
- pas différent de toute autre chose dans un système marchand -
-
et ils se préoccupent de leurs propres intérêts avant tout.
-
Je ne pense vraiment pas, honnêtement, que nous puissions croire en l'action politique
-
je pense que le système se contracte et s'étend comme il veut.
-
Il s'accomode de ces changements.
-
Je pense que le mouvement des droits civiques est une accommodation
-
de ceux qui possèdent ce pays.
-
Je pense qu'ils voient où leurs intérêts se trouvent,
-
ils sentent qu'un certain degré de liberté semble favorable
-
- pour donner l'illusion de la liberté - donnez-leur un jour de vote chaque année
-
pour que le peuple ait l'illusion de choix insignifiants.
-
Choix insignifiants - que nous faisons, tels des esclaves en disant
-
"Oh, j'ai voté". Les limites du débat dans ce pays sont établies
-
avant même que le débat ne commence et toute autre
-
personne est marginalisée ou présentée comme
-
un communiste ou une sorte de personne
-
déloyale - un "idiot", c'est le mot...
-
et maintenant c'est "conspirationniste". Regardez ce qu'ils font !
-
Quelque chose qui ne devrait pas être amusant, même une minute :
-
que les gens puissants pourraient se réunir et avoir un plan !
-
Ça n'arrive jamais ! Vous êtes un "idiot" ! Vous êtes un "mordu de la conspiration" !
-
Et de tous les mécanismes de défense de ce système
-
il y en a deux qui apparaissent régulièrement.
-
Le premier est cette idée que le système est seul responsable
-
du progrès matériel que nous avons vu sur cette planète.
-
Et bien... Non.
-
Il y a essentiellement deux causes profondes qui
-
ont créé cette soi-disante "richesse" accrue
-
et la croissance de la population constatée aujourd'hui.
-
1 : l'avancement exponentiel des technologies de production
-
et par conséquent, l'ingéniosité scientifique.
-
Et 2 : l'initiale découverte d'abondantes énergies d'hydrocarbures,
-
qui est actuellement la pierre angulaire de tout le système socio-économique.
-
Le marché-libre / capitaliste / système
-
monétaire marchand - peu importe comment vous l'appelez -
-
n'a fait rien de plus que surfer sur la vague de ces avènements,
-
avec un système d'incitation biaisé et une hasardeuse
-
méthode grossièrement inégale de l'utilisation et de la distribution de ses fruits.
-
La seconde défense est un préjugé social agressif
-
généré par des années de propagande
-
qui voit tout autre système social
-
comme une route vers une soi-disante "tyrannie"
-
avec diverses évocations arbitraires telles que Staline, Mao, Hitler, ...
-
et le nombre de morts qu'ils ont engendrés.
-
Et bien, aussi despotiques que ces hommes puissent avoir été,
-
ainsi que les approches sociales qu'ils ont perpétrées...
-
Quand on en vient au jeu de la mort,
-
quand on en vient à la mort massive routinière
-
et systématique d'êtres humains.
-
Rien dans l'histoire ne se compare à ce que nous avons aujourd'hui.
-
Les famines - tout au long du dernier siècle de notre histoire,
-
n'ont pas été causées par un manque de nourriture.
-
Elles ont été causées par la pauvreté relative.
-
Les ressources économiques ont été si inéquitablement réparties,
-
que les pauvres n'ont tout simplement pas assez d'argent
-
pour s'acheter la nourriture qui aurait été
-
disponible s'ils en avaient eu les moyens.
-
Ce serait un exemple de violence structurelle.
-
Un autre exemple : en Afrique et dans d'autres régions
-
- mais je vais me concentrer sur l'Afrique -
-
des dizaines de millions de personnes meurent du Sida.
-
Pourquoi meurent-ils ?
-
Ce n'est pas parce que nous ignorons comment traiter le Sida.
-
Nous avons des millions de gens en bonne santé dans les pays riches
-
qui s'en sortent remarquablement bien parce qu'ils ont
-
des médicaments pour le traiter.
-
Les gens en Afrique mourant du Sida
-
ne meurent pas à cause du virus VIH...
-
Ils meurent parce qu'ils n'ont pas assez d'argent avec lequel
-
ils pourraient payer les médicaments qui les garderaient en vie.
-
Ghandi l'a vu. Il a dit :
-
"La forme de violence la plus meurtrière, c'est la pauvreté".
-
Et c'est absolument vrai.
-
La pauvreté fait plus de victimes que toutes les guerres dans l'histoire,
-
plus de victimes que tous les meurtres dans l'histoire,
-
plus de victimes que tous les suicides dans l'histoire...
-
Non seulement la violence structurelle tue plus de personnes
-
que toute la violence comportementale réunis,
-
mais la violence structurelle est aussi
-
la principale cause de violence comportementale.
-
[Au-delà du Pic]
-
Le pétrole est la fondation de
-
l'édifice de la civilisation humaine, il est présent partout.
-
Il y a 10 calories d'énergie d'hydrocarbures - pétrole et gaz naturel -
-
dans chaque calorie de nourriture que vous et moi mangeons dans le monde industrialisé.
-
Les fertilisants sont fabriqués à partir de gaz naturel.
-
Les pesticides sont fabriqués à partir de pétrole.
-
Vous conduisez des machines marchant au pétrole pour planter - labourer - irriguer
-
- récolter - transporter - empaqueter. Vous emballez la nourriture
-
avec du plastique - c'est du pétrole. Tout le plastique est du pétrole.
-
Il y a 27 litres de pétrole utilisé dans chaque pneu.
-
le pétrole est partout ; il est omniprésent. Et c'est seulement parce
-
qu'il y a du pétrole qu'il y a 7 milliards d'humains ou
-
presque 7 milliards d'humains sur cette planète en ce moment.
-
L'avènement de cette énergie pratique et bon marché,
-
qui est, soit dit en passant, équivalente à
-
plusieurs milliards d'esclaves travaillant sans relâche,
-
a changé le monde d'une manière radicale durant le siècle dernier,
-
et la population a été multipliée par 10.
-
Mais en 2050, les réserves de pétrole ne pourront même pas
-
soutenir la moitié de la population actuelle,
-
dans son mode de vie actuel.
-
Donc, l'ampleur du changement nécessaire de nos modes de vie est énorme.
-
Le monde utilise actuellement 6 barils de pétrole pour chaque baril découvert.
-
Il y a 5 ans, il utilisait 4 barils
-
de pétrole pour chaque baril découvert.
-
Dans un an à partir de maintenant, il utilisera
-
8 barils de pétrole pour chaque baril découvert.
-
Ce qui m'inquiète, c'est l'absence
-
d'efforts sérieux de la part des gouvernements du monde entier
-
et des leaders de l'industrie mondiale pour faire quelque chose de différent.
-
Il y a bien ces sortes de tentatives pour construire plus d'éoliennes,
-
et peut-être faire quelque chose avec la marémotrice...
-
On peut observer des tentatives pour rendre nos voitures un peu plus efficaces,
-
mais il n'y a rien qui ressemble de près ou de loin
-
à une révolution en marche. Toutes ces tentatives sont mineures,
-
et je trouve cela plutôt effrayant.
-
Et les gouvernements sont dirigés par des économistes
-
qui n'apprécient pas vraiment nos propos et essaient
-
de stimuler le consumérisme pour restaurer la prospérité d'antan,
-
dans l'espoir de ramener le passé.
-
Ils impriment encore plus de monnaie, sans apporter aucune garantie.
-
Donc, même si l'économie s'améliore
-
et se redresse, et que la fameuse croissance réapparaît,
-
ça ne fera pas long-feu, car
-
dans un court laps de temps, compté en mois
-
plutôt qu'en années, elle atteindra à nouveau la limite des réserves;
-
il y aura un nouveau choc des prix,
-
et une récession plus profonde. Donc, je pense
-
que nous allons entrer dans une série de cercles vicieux.
-
Nous avons donc la croissance économique qui grimpe,
-
une flambée des prix, et tout s'arrête. C'est là où nous en sommes aujourd'hui.
-
Puis, elle remonte encore, mais ce que nous avons maintenant c'est
-
une période où il n'y a plus la possibilité de produire de l'énergie bon marché.
-
Nous en sommes au pic, donc sur le déclin de la production de pétrole.
-
Vous ne pouvez plus en sortir du sol aussi vite.
-
Ce qui signifie que les marchés s'effondrent, le prix du pétrole chute,
-
comme ce fut le cas en 2009, mais comme vous avez un soi-disant "rétablissement",
-
le prix du pétrole commence à remonter.
-
Récemment, il tournait autour de 80 dollars le baril
-
et nous remarquons que même à 80 dollars le baril,
-
aujourd'hui, avec l'effondrement financier et économique,
-
les gens peinent à payer ce montant.
-
La production mondiale, actuellement, est de 86 millions de barils par jour.
-
Sur 10 années, cela donne environ
-
14 millions de barils par jour qui doivent être compensés.
-
Il n'existe rien qui pourrait satisfaire même
-
près de 1% de cette demande.
-
Si nous n'agissons pas très rapidement,
-
il y aura une immense carence énergétique.
-
Je pense que la grande erreur est de ne pas avoir reconnu,
-
il y a environ une décennie, qu'un effort concerté
-
devait être fait pour développer
-
des formes d'énergie renouvelable.
-
Je crois que c'est quelque chose que nos petits-enfants
-
vont ressasser avec une incrédulité totale. "Vous saviez
-
que vous aviez affaire à une ressource limitée...
-
comment avez-vous pu fonder votre économie
-
autour de quelque chose qui allait disparaître ?"
-
Pour la première fois dans l'histoire humaine,
-
l'espèce fait face à l'épuisement d'une ressource essentielle,
-
centrale à notre système de survie actuel.
-
Et le dénouement de tout cela sera :
-
malgré que le pétrole devienne de plus en plus rare,
-
le système économique continuera à perpétuer aveuglément
-
son modèle cancéreux de croissance...
-
pour que les gens puissent aller acheter plus de voitures à essence,
-
pour générer le P.I.B et les emplois... aggravant le déclin.
-
Y'a-t-il des solutions pour remplacer
-
l'édifice de l'économie des hydrocarbures ?
-
Bien sûr.
-
Mais la trajectoire requise pour accomplir ces changements
-
ne se manifestera pas au travers des protocoles que le système marchand exige.
-
Comme les nouvelles solutions peuvent seulement être
-
appliquées à travers le mécanisme du profit,
-
les gens n'investissent pas dans les énergies renouvelables
-
car il n'y a pas d'argent à se faire à court ou à long terme.
-
Et l'engagement nécessaire pour y parvenir
-
ne peut se produire qu'au prix d'une sévère perte financière.
-
Par conséquent, il n'y a pas d'incitation monétaire, et dans
-
ce système, s'il n'y a pas d'incitation monétaire, les choses ne se font pas.
-
Et pour couronner le tout, le pic pétrolier n'est
-
qu'une des nombreuses conséquences visibles
-
de l'hécatombe environnementale et sociale qui se profile à l'horizon.
-
Autres domaines en déclin : l'eau potable
-
- le fondement de notre existence -
-
qui montre actuellement des pénuries
-
pour plus de 2.8 milliards de personnes
-
et ces pénuries sont en passe d'atteindre 4 milliards de personnes d'ici 2030.
-
Production Alimentaire :
-
La destruction des terres arables, qui fournissent
-
99.7% de la nourriture humaine actuelle
-
se produit jusqu'à 40 fois plus vite qu'elles ne se reconstituent,
-
et lors des 40 dernières années, 30%
-
des terres arables sont devenues stériles.
-
Sans oublier que les hydrocarbures représentent le pilier central
-
de l'agriculture d'aujourd'hui et comme ceux-ci sont en déclin...
-
l'approvisionnement alimentaire suivra.
-
En ce qui concerne les ressources en général
-
et nos habitudes actuelles de consommation en 2030,
-
nous aurons besoin de deux planètes pour poursuivre ce rythme.
-
Sans mentionner la destruction continuelle
-
de la biodiversité indispensable à la vie,
-
causant des spasmes d'extinction et
-
une déstabilisation environnementale autour du globe.
-
Et à tous ces déclins,
-
se rajoute une croissance exponentielle de population :
-
Vers 2030 nous serons près de
-
8 milliards d'humains sur cette planète.
-
La production énergétique à elle seule devra
-
augmenter de 44% d'ici à 2030 afin de répondre à la demande.
-
Et là encore, l'argent étant l'unique incitation à l'action,
-
espérons-nous vraiment qu'un seul pays
-
sur la planète puisse être en mesure d'investir
-
dans le changement massif nécessaire pour révolutionner l'agriculture,
-
le traitement de l'eau, la production énergétique et autres ?
-
Alors que le schéma pyramidal de
-
la dette mondiale tire lentement le monde vers le bas...
-
Sans parler du fait que
-
le chômage que vous voyez actuellement
-
va devenir la norme, en raison
-
du chômage technologique.
-
Les emplois ne reviendront pas.
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Et finalement, dans une large perspective sociale...
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De 1970 à 2010, la pauvreté sur cette
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planète a doublé à cause de ce système...
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Et compte-tenu du contexte actuel,
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pensez-vous honnêtement que nous verrons
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autre chose qu'encore plus de pauvreté...
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plus de souffrance et plus de famines de masse ?
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[Le commencement]
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Il n'y aura aucune récupération.
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Ce n'est pas juste une longue dépression
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de laquelle nous nous sortirons un jour.
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Je pense que la phase suivante, que nous verrons après
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le prochain round de l'effondrement économique, sera
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les troubles civils massifs. Lorsque les chèques de chômage cesseront
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d'être payés car l'Etat n'aura plus d'argent.
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Et quand les choses deviendront si mauvaises que les gens perdront confiance
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en leurs dirigeants élus, il demanderont le changement...
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si on ne s'entretuons pas dans la foulée
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ou détruisons l'environnement.
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J'ai juste peur que nous puissions en arriver au point de non retour...
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et cela me dérange au plus haut point.
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Nous devons faire tout notre possible pour éviter cette condition.
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Il est évident que nous sommes au bord d'une grande transition dans la vie humaine...
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Ce à quoi nous faisons face maintenant est ce changement
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fondamental de la vie que nous avons connue au cours du siècle passé.
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Il doit y avoir un lien entre l'économie et
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les ressources de cette planète.
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Les ressources étant, évidemment, toute la faune,
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la flore, la santé des océans et tout le reste.
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C'est un paradigme monétaire qui ne lâchera pas prise
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avant d'avoir tué le dernier être humain.
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Le groupe de contrôle fera tout son possible pour conserver le pouvoir
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et ça vous devez toujours le garder à l'esprit.
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Ils utiliseront l'armée de terre, la marine et les mensonges
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ou tout ce qu'ils pourront utiliser pour rester au pouvoir.
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Ils ne sont pas prêts de renoncer,
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car ils ne connaissent aucun autre système qui puisse perpétuer leur genre.
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[En direct de New-York]
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[Des manifestations internationales font chuter l'économie mondiale]
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[En direct de Londres]
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[En direct de Chine]
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[En direct de l'Afrique du Sud]
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[En direct d'Espagne]
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[En direct de Russie]
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[En direct du Canada]
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[En direct d'Arabie Saoudite]
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[Le taux de criminalité de l'Occident monte en flèche]
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[L' O.N.U déclare l'état d'urgence mondial]
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[Le taux de chômage mondial atteint 65 %]
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[Les craintes d'une guerre mondiale persistent]
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[L'effondrement de la dette provoque des pénuries alimentaires]
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[Reprenez-le !]
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Alors qu'aucune violence n'a été signalée
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des protestations sans précédent continuent...
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Il semble que des milliers de milliards de dollars
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soient systématiquement retirés des banques
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autour du monde et ensuite...
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visiblement déversés
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devant les banques centrales du monde entier.
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[L'Histoire du Monde]
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[ C'EST VOTRE TERRE ]
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[ LA REVOLUTION C'EST MAINTENANT ]
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