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Production laitière : passion et mutation | Fabrice HEGRON | TEDxIleDeNantes

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    En France,
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    tous les trois jours, un agriculteur
    ou une agricultrice se suicide.
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    Pourtant, vous et moi,
    prenons deux à trois repas par jour.
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    Connaissez-vous vraiment les agriculteurs
    qui travaillent derrière ces repas ?
  • 0:32 - 0:33
    En 2010,
  • 0:34 - 0:38
    avec d'autres collègues agriculteurs,
    nous nous sommes posé une question :
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    comment être agriculteur en 2020 ?
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    Nous avons essayé d'y répondre.
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    Je vais vous expliquer ma renaissance,
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    celle qui fait que je suis là
    aujourd'hui avec vous.
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    Je m'appelle Fabrice Hégron.
  • 0:54 - 0:55
    Je suis agriculteur,
  • 0:55 - 1:00
    issu de trois à quatre générations
    d'agriculteurs viticulteurs paysans.
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    Et je suis très fier des gens qui
    dans ma famille ont fait ce métier.
  • 1:07 - 1:11
    Tellement fier, que lorsque j'étais petit,
    à l'école primaire,
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    cette fierté m'a joué des tours,
  • 1:14 - 1:15
    isolé,
  • 1:15 - 1:16
    harcelé,
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    mis de côté,
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    parce que dans les années 80, être
    fils d'agriculteur, ce n'était pas bien.
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    J'aurais pu devenir violent, me révolter,
  • 1:28 - 1:32
    Comme ça a été dit avant, j'ai choisi
    d'être le premier de la classe.
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    Mon parcours,
  • 1:37 - 1:40
    je voulais être sportif de haut niveau,
  • 1:40 - 1:43
    sportif après,
    des blessures sont arrivées.
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    Il a fallu changer.
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    École de compta, école de commerce.
  • 1:49 - 1:52
    J'ai trouvé un travail
    autour des agriculteurs.
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    Pendant 15 ans,
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    j'ai visité 300 exploitations laitières
    où je suivais des agriculteurs
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    qui tous les jours m'apportaient
    un vrai plaisir dans le travail.
  • 2:03 - 2:05
    Un jour, j'ai fait une rencontre.
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    12 décembre 2000.
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    D'un peu trop près peut-être.
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    C'était une voiture.
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    Choc frontal.
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    Coma.
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    Déclaré mort.
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    Une heure et demi de désincarcération,
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    hôpital,
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    trois mois alité,
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    trois autres mois pour s'en remettre.
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    Ces trois mois alité, le plafond.
  • 2:30 - 2:33
    Vous repensez à tout
    ce que vous avez fait.
  • 2:33 - 2:36
    Et vous pensez surtout
    à ce que vous allez pouvoir faire.
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    Pourquoi ? Parce que la vie est belle
    et vaut d'être vécue.
  • 2:40 - 2:42
    Comment donner du sens à ce qu'on fait ?
  • 2:43 - 2:47
    Comment ne pas accepter
    ce qu'on vous impose ?
  • 2:49 - 2:51
    En 2005, je fais le choix
  • 2:52 - 2:57
    de revenir sur l'exploitation familiale
    travailler avec mon frère et mes parents,
  • 2:57 - 3:00
    devenir agriculteur paysan.
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    Ce retour est voulu.
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    Ce retour, on a choisi de le faire
    différemment avec mon frère,
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    en modifiant notre modèle agricole.
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    Problème.
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    En 2009, une grave crise laitière arrive,
  • 3:14 - 3:17
    et je pense qu'ici,
    tout le monde s'en souvient,
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    des éleveurs ont décidé de faire
    la grève du lait et jeter leur production.
  • 3:22 - 3:25
    Ce jour-là, avec d'autres collègues,
  • 3:25 - 3:28
    nous avons compris que
    plus rien ne serait comme avant,
  • 3:28 - 3:30
    qu'on ne pouvait plus se laisser faire.
  • 3:31 - 3:35
    Et nous avons décidé de nous-mêmes
    monter notre propre projet.
  • 3:35 - 3:38
    Mais pas contre le système,
    pas contre les autres.
  • 3:39 - 3:41
    Démontrer qu'on pouvait faire autrement.
  • 3:42 - 3:46
    Donc, à quatre éleveurs,
    deux exploitations,
  • 3:46 - 3:52
    nous avons décidé de produire, transformer
    et vendre nous-mêmes notre production.
  • 3:53 - 3:54
    Faire nos propres choix.
  • 3:56 - 3:57
    Produire,
  • 3:58 - 4:00
    pas difficile pour un agriculteur.
  • 4:01 - 4:02
    Si pourtant.
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    La tradition,
  • 4:04 - 4:06
    faire ce que papa fait déjà depuis 25 ans,
  • 4:06 - 4:10
    lui-même faisait déjà depuis des années.
  • 4:11 - 4:14
    Changer le modèle de production :
    très difficile.
  • 4:14 - 4:17
    Produire autrement, sans OGM,
    sans huile de palme,
  • 4:17 - 4:20
    dans une filière où
    nous pouvons mesurer l'impact,
  • 4:20 - 4:24
    l'impact nutritionnel pour les animaux
    et aussi pour les hommes.
  • 4:24 - 4:27
    L'impact environnemental
    pour notre planète.
  • 4:28 - 4:30
    Nous faisons ce choix-là.
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    Mais nous faisons le choix
    d'aller plus loin
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    en voulant transformer
    notre propre production.
  • 4:37 - 4:39
    Et là, on nous prend pour de fous.
  • 4:40 - 4:43
    Imaginez des agriculteurs
    qui gagnent moins de 350 euros par mois,
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    vouloir monter une laiterie
    à 8,5 millions d'euros.
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    Imaginez les banques.
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    Imaginez l'entourage
    quand on leur a annoncé ça.
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    Il a fallu être créatifs et persévérants.
  • 5:01 - 5:04
    Une fois que vous vous faites ça
    et que vous avez envie,
  • 5:04 - 5:05
    vous allez le dire.
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    Et ce jour-là, nous avons lancé
    un financement participatif
  • 5:09 - 5:12
    qui nous a permis
    d'avoir 1,6 million euros
  • 5:13 - 5:15
    avec des consommateurs, des acteurs,
  • 5:15 - 5:17
    des gens qui voulaient eux aussi
    nous encourager à changer.
  • 5:18 - 5:21
    Et grâce à ça, nous avons pu
    construire notre laiterie.
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    Nous avions changé le modèle
    de production,
  • 5:24 - 5:27
    nous avons construit
    et il restait à vendre.
  • 5:28 - 5:31
    Vous connaissez le grand méchant loup,
    vu des agriculteurs ?
  • 5:32 - 5:34
    C'est le monde de la grande surface.
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    Interdit d'y aller.
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    On s'est serré les coudes
    et on est allé les voir.
  • 5:41 - 5:42
    Discuter.
  • 5:42 - 5:43
    Expliquer.
  • 5:44 - 5:45
    Expliquer que le modèle
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    est en train de disparaître
    et qu'il fallait en créer un autre.
  • 5:49 - 5:52
    Expliquer qu'il était important,
    pour eux comme pour nous,
  • 5:52 - 5:53
    de travailler ensemble.
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    Et on a trouvé des vrais partenaires.
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    Nous avions donc changé
    notre modèle de production,
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    obtenu notre outil de transformation
    et nous vendions.
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    Mais pour cela, il restait
    un énorme effort.
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    Celui de changer.
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    Changer humainement.
  • 6:12 - 6:16
    Parce que vouloir le changement,
    je pense que tout le monde ici le veut.
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    Mais êtes-vous prêt, vous,
    individuellement, à changer ?
  • 6:21 - 6:23
    Parce que changer demande
    beaucoup d'efforts.
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    Pour les agriculteurs,
    isolés dans leur ferme, seuls,
  • 6:27 - 6:30
    il fallait devenir agri-entrepreneurs,
  • 6:31 - 6:31
    se former,
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    apprendre de nouveaux métiers,
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    manager,
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    aller vendre mais aussi gérer.
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    Aujourd'hui,
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    je peux vous le dire,
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    je pense que nous avons réussi.
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    Nous avons réussi, pourquoi ?
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    Nous avons fait 9 millions
    de chiffre d'affaires l'année dernière,
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    l'entreprise est à l'équilibre.
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    13 collaborateurs travaillent
    avec nous tous les jours.
  • 6:59 - 7:02
    Nous pouvons mesurer
    notre impact environnemental.
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    Un litre de lait de notre production,
    c'est un km de voiture économisé.
  • 7:07 - 7:11
    Nous pouvons mesurer
    notre impact nutritionnel sur la santé,
  • 7:11 - 7:14
    sur la santé de nos animaux
    et sur la santé des hommes.
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    Tout ça s'est fait grâce à des rencontres.
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    Nous sommes partis du principe
  • 7:22 - 7:24
    que nous n'avions de limite
    que celle qu'on se fixait.
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    Alors je sais, les gens qui me connaissent
    disent que je n'en ai pas.
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    Et je n'en ai pas parce que
    j'ai toujours voulu aller de l'avant.
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    j'ai toujours voulu apprendre, plus.
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    Apprendre.
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    Difficile pour un agriculteur isolé.
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    Mais quand on prend conscience
    de qui on est,
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    de ce que l'on veut,
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    tout peut arriver.
  • 7:53 - 7:56
    À faire des rencontres,
    on croise plein de gens.
  • 7:56 - 8:00
    Mais ne croyez pas que les grands hommes
    sont là où vous pensez qu'ils sont.
  • 8:01 - 8:03
    Une de mes rencontres préférées,
  • 8:03 - 8:08
    celle qui a donné le plus de sens
    au projet dans sa globalité,
  • 8:08 - 8:09
    était haut comme ça.
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    Il avait neuf ans.
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    Rencontré au détour d'une animation
    dans un magasin.
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    Le petit bonhomme passe devant nous,
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    prend deux packs de lait,
    les met dans son caddie et s'en va.
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    Le papa, tout honteux, arrive derrière.
  • 8:22 - 8:26
    En lui demandant s'il connaissait
    notre lait, le petit fait demi-tour :
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    « Ouais ! Mais ton lait, il n'est pas bon,
    il a le goût de lait de vache. »
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    Comme aujourd'hui,
    j'ai fait un blanc, c'est rare.
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    Mais en fait, ce petit garçon,
    en disant ça,
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    venait de valider cinq ans de travail,
  • 8:43 - 8:45
    cinq ans de rencontres,
  • 8:45 - 8:48
    cinq ans de sacrifices
    pour construire ce qu'on voulait :
  • 8:48 - 8:50
    notre laiterie pouvant
    transformer notre lait.
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    Pour des agriculteurs,
    c'est une vraie fierté.
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    Donc, oui, des rencontres, on en a fait,
    des gens venus spontanément nous aider,
  • 9:01 - 9:03
    par le financement participatif
  • 9:03 - 9:06
    et aussi par la formation
    des agriculteurs.
  • 9:06 - 9:08
    Ce sont ces rencontres,
    qui font qu'aujourd'hui,
  • 9:09 - 9:11
    on peut vivre dignement de notre métier
  • 9:11 - 9:13
    et qu'on peut être fiers
    de ce qu'on a fait.
  • 9:13 - 9:15
    Donc aujourd'hui, ce pourquoi je suis là,
  • 9:15 - 9:19
    c'est aussi pour vous montrer que
    en étant apprenant, et non sachant,
  • 9:20 - 9:23
    on peut dépasser ses limites,
    on peut aller bien au-delà
  • 9:23 - 9:25
    des règles qu'on se fixe.
  • 9:25 - 9:27
    Et j'ai une fierté aujourd'hui,
  • 9:27 - 9:30
    une de plus peut-être, certains diront,
  • 9:32 - 9:35
    c'est que les éleveurs
    faisant partie de l'aventure,
  • 9:35 - 9:36
    sont devenus agri-entrepreneurs.
  • 9:37 - 9:38
    Et ma fierté,
  • 9:41 - 9:43
    elle s'appelle Alex, Dominique,
  • 9:43 - 9:47
    éleveurs qui aujourd'hui sont
    responsables ressources humaines.
  • 9:48 - 9:50
    Elle s'appelle Antoine et Simon,
  • 9:50 - 9:53
    responsables du recrutement
    de l'ensemble des éleveurs
  • 9:53 - 9:55
    et du suivi qualité de leur production.
  • 9:56 - 10:00
    Damien et Sébastien, mon petit frère,
    responsables du développement,
  • 10:00 - 10:02
    de la R&D, et de la maintenance
    de l'entreprise.
  • 10:04 - 10:05
    Yvan et Nicolas,
  • 10:06 - 10:08
    imaginez deux éleveurs,
    pour ceux qui sont en qualité,
  • 10:08 - 10:11
    ont pour projet d'emmener
    dans deux ans l'entreprise à l'IFS,
  • 10:11 - 10:14
    la norme agro-alimentaire
    la plus haute au monde.
  • 10:14 - 10:15
    Ce sont deux éleveurs.
  • 10:16 - 10:18
    Et enfin, Patrice et Yann,
  • 10:19 - 10:22
    qui sont responsables
    de notre développement
  • 10:22 - 10:24
    au niveau des cantines, restaurations
    et collectivités.
  • 10:25 - 10:28
    Ma fierté, elle est là aujourd'hui,
    ma fierté, c'est eux.
  • 10:28 - 10:31
    Eux qui ont décidé d'être
    des acteurs du changement,
  • 10:31 - 10:33
    qui ont décidé de sortir de leur isolement
  • 10:33 - 10:35
    et d'aller à la rencontre des autres.
  • 10:38 - 10:41
    Je terminerai par cette phrase qui nous
    touche beaucoup, dans le monde agricole,
  • 10:41 - 10:43
    car on est en lien avec la nature.
  • 10:43 - 10:45
    L'arbre qui tombe dans la forêt,
  • 10:45 - 10:47
    fait souvent plus de bruit
    que la forêt qui pousse.
  • 10:49 - 10:51
    C'est une partie de la forêt qui pousse.
  • 10:51 - 10:53
    Vous pouvez être
    une autre partie de cette forêt.
  • 10:54 - 10:55
    Merci.
  • 10:55 - 10:56
    (Applaudissements)
Title:
Production laitière : passion et mutation | Fabrice HEGRON | TEDxIleDeNantes
Description:

Après un accident qui l’a ramené à l’essentiel, Fabrice a décidé en 2006 de reprendre l’exploitation agricole familiale avec son frère. Face à la crise agricole et humaine de 2009, ils ont voulu démontrer qu’un autre modèle était possible. Un modèle qui n’était pas « contre » les géants des grandes surfaces, mais « pour » les éleveurs et les consommateurs.

Fabrice raconte son parcours professionnel et personnel, avec son entourage et les autres éleveurs de son territoire, jusqu’à arriver à créer une marque « En direct des éleveurs » qui domine toute la chaîne de valeur, de la fourche à la fourchette. Ainsi, les exploitants agricoles isolés dans leur ferme deviennent de véritables agri-entrepreneurs, parties prenantes d’une société créatrice d’emploi, financée au départ en mode participatif.

Fabrice nous fait comprendre que « nous n’avons de limites que celles que nous nous fixons » [Ludo Deparis] et qu'un modèle agricole en circuit court, soutenable, est possible.

Son succès a été couronné par un petit garçon dans un supermarché qui lui a dit : « Ton lait, il a le goût de lait de vache. »

Installé sur l’exploitation familiale avec son frère depuis 2006, Fabrice a créé en 2015 une laiterie qui compte une vingtaine de producteurs laitiers de Loire-Atlantique et autant de Nouvelle Aquitaine et de Bretagne. La mission : nourrir sainement les animaux pour produire, transformer et commercialiser leur lait localement dans les supermarchés de l’ouest de la France. L’objectif : changer le modèle agricole et commercial pour valoriser le travail des éleveurs et du territoire. En 2016, neuf exploitants laitiers s’y associent ; aujourd’hui, une quarantaine d’éleveurs pour 17 fermes laitières. Fabrice est lauréat de nombreux prix dans la catégorie Entrepreneur Social.

« Chacun de nous souhaite le changement, mieux vivre, meilleure planète. Mais sommes-nous prêts à changer ? Changer est parfois synonyme de risque, de peur. On oublie que l’on peut renaître de ce changement ? »

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus: http: //ted. com/tedx

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
11:16

French subtitles

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