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Guérison et pardon | Dolph Lundgren | TEDxFulbrightSantaMonica

  • 0:27 - 0:29
    J'aimerais vous raconter une histoire.
  • 0:29 - 0:31
    À propos d'un petit garçon
  • 0:31 - 0:35
    qui a grandi en Suède,
    dans les années 60 et 70.
  • 0:36 - 0:40
    Son père était un grand et bel
    officier de l'armée.
  • 0:40 - 0:43
    Sa mère était une jolie
    mais timide linguiste.
  • 0:44 - 0:46
    Il avait un frère et deux sœurs,
  • 0:46 - 0:49
    et ils vivaient dans
    la banlieue de Stockholm.
  • 0:51 - 0:53
    Et ce petit garçon, c'était moi.
  • 0:57 - 1:00
    Je pense que je me souviens
    la première fois où mon père m'a frappé.
  • 1:02 - 1:04
    J'avais trois ou quatre ans, je pense.
  • 1:05 - 1:07
    Je marchais devant la télé
    et il m'a frappé,
  • 1:07 - 1:09
    et j'ai volé dans les étagères.
  • 1:10 - 1:13
    Et je me souviens qu'il y avait
    du sang et que ma mère criait.
  • 1:14 - 1:18
    Mon père avait beaucoup de problèmes
    et il s'en prenait à moi et à ma mère.
  • 1:18 - 1:21
    Il n'a jamais touché
    à mon frère et mes sœurs.
  • 1:22 - 1:25
    Et cela a commencé quand
    j'avais trois ou quatre ans
  • 1:25 - 1:28
    jusqu'à mes 11 ou 12 ans.
  • 1:29 - 1:31
    Ça été une période
    très difficile de ma vie
  • 1:31 - 1:35
    parce que je devais aller à l'école
    avec un œil au beurre noir ou, vous savez,
  • 1:35 - 1:38
    certains de mes cheveux avaient disparu
    parce qu'il m'avait arraché la tête.
  • 1:40 - 1:43
    Je pense que certains d'entre vous
    savent de quoi je parle.
  • 1:44 - 1:46
    Je comprends ce que vous ressentez.
  • 1:48 - 1:50
    Quand on vous maltraite à la maison,
  • 1:50 - 1:53
    vous avez deux choix, tout comme
    un animal : se battre ou fuir.
  • 1:53 - 1:55
    Vous pouvez vous enfuir,
  • 1:55 - 2:00
    ce qui était impossible pour moi parce que
    j'étais un enfant qui vivait à la maison,
  • 2:00 - 2:02
    ou vous pouvez vous défendre,
  • 2:02 - 2:05
    ce que je ne pouvais pas faire
    car je n'étais qu'un petit enfant.
  • 2:05 - 2:07
    Mon père faisait ma taille.
  • 2:09 - 2:12
    Mais j'ai appris plus tard
    qu'il y a un troisième choix :
  • 2:13 - 2:15
    vous vous immobilisez.
  • 2:15 - 2:18
    Comme une gazelle prise par un lion.
  • 2:19 - 2:21
    On se fige et on fait le mort ;
  • 2:21 - 2:24
    toutes nos émotions
    sont enfouies à l'intérieur.
  • 2:25 - 2:26
    Je restais allongé.
  • 2:26 - 2:29
    Quand il me frappait,
    je ne pleurais même pas.
  • 2:31 - 2:35
    Et vers l'âge de 11 ou 12 ans,
    je fumais, je buvais,
  • 2:35 - 2:38
    je m'enfuyais de chez moi
    sur des motos volées,
  • 2:38 - 2:41
    je dormais dans un garage quelconque,
  • 2:42 - 2:44
    mais mon père me retrouvait toujours.
  • 2:45 - 2:47
    De retour à la maison
    pour une autre raclée.
  • 2:47 - 2:49
    Mes notes à l'école
    étaient catastrophiques,
  • 2:49 - 2:52
    et mon père disait :
    « Je dois faire quelque chose.
  • 2:52 - 2:55
    Je dois me débarrasser de ce gamin
    et le faire sortir d'ici. »
  • 2:55 - 2:58
    Il a décidé de m'envoyer dans le Nord,
    chez ses parents, mes grands-parents.
  • 2:58 - 3:01
    Ils vivaient dans une petite ville
    au nord de la Suède.
  • 3:01 - 3:05
    La Suède est un pays assez au Nord.
  • 3:06 - 3:10
    Je veux dire, à Stockholm en hiver,
    il fait nuit vers 14h30.
  • 3:10 - 3:15
    Stockholm, c'était Miami Beach,
    comparé à l'endroit où j'étais envoyé.
  • 3:16 - 3:19
    Mais mes grands-parents
    ont été très gentils avec moi,
  • 3:19 - 3:22
    ils ont pris soin de moi et
    mes notes se sont améliorées.
  • 3:23 - 3:26
    J'ai découvert le hockey sur glace,
    puis la musculation, le karaté
  • 3:26 - 3:28
    et j'ai commencé à guérir.
  • 3:29 - 3:32
    Et quand j'ai eu 17 ou 18 ans,
  • 3:32 - 3:35
    je me suis souvenu de
    ce que mon père m'avait dit.
  • 3:35 - 3:37
    Parce que mon père était
    un gars plutôt intelligent,
  • 3:37 - 3:40
    il était très charmant,
    c'était un gars gentil -
  • 3:40 - 3:44
    la plupart du temps, quand
    il ne devenait pas cinglé.
  • 3:44 - 3:46
    Et il m'a dit : « Écoute -
  • 3:46 - 3:51
    Écoute, gamin, ce pays socialiste,
    oublie-le, tu ne peux rien faire ici.
  • 3:51 - 3:54
    Si tu veux devenir quelqu'un,
    tu dois aller en Amérique. »
  • 3:54 - 3:55
    Je m'en suis toujours souvenu.
  • 3:55 - 3:59
    J'ai eu toutes les bourses possibles
    parce que je n'avais pas d'argent.
  • 3:59 - 4:03
    J'ai obtenu une bourse pour la WSU,
    l'Université de l'État de Washington
  • 4:03 - 4:04
    et une autre pour Clemson.
  • 4:04 - 4:07
    Enfin, j'ai obtenu une bourse
    Fulbright au MIT,
  • 4:07 - 4:09
    c'est la raison pour laquelle je suis ici.
  • 4:09 - 4:11
    Et il y avait juste un petit hic -
  • 4:11 - 4:15
    parce que, de ma quatrième
    à ma dernière année de master,
  • 4:15 - 4:18
    j'étais à Sydney,
    à l'Université de Sydney,
  • 4:18 - 4:21
    et j'étudiais l'ingénierie
    grâce à une bourse,
  • 4:21 - 4:25
    et je travaillais à côté comme videur
  • 4:25 - 4:27
    parce que, vous savez,
    ce traumatisme est vraiment utile
  • 4:27 - 4:29
    quand vous montez sur
    un ring face à quelqu'un.
  • 4:29 - 4:31
    Donc, je suis devenu un assez bon boxeur.
  • 4:31 - 4:33
    J'étais champion de karaté
  • 4:33 - 4:36
    et j'avais ce que vous appelez
    un « instinct de tueur ».
  • 4:36 - 4:38
    Donc, moi et mon pote
    qui était mon sparring-partner,
  • 4:38 - 4:41
    nous avons été engagés pour
    faire un travail spécial
  • 4:41 - 4:43
    à un concert de rock, différents artistes,
  • 4:43 - 4:47
    et l'une d'entre elles était
    cette belle chanteuse noire,
  • 4:47 - 4:50
    une femme magnifique nommée Grace Jones.
  • 4:50 - 4:52
    Nous y avons travaillé et par la suite,
  • 4:52 - 4:55
    elle a embauché certains d'entre nous
    pour faire la sécurité à sa fête
  • 4:55 - 4:59
    quand elle sortait dans
    les boîtes de nuit à Sydney.
  • 4:59 - 5:04
    Je n'ai pas tout de suite compris pourquoi
    elle avait choisi ce grand blond baraqué
  • 5:04 - 5:06
    pour être son garde du corps.
  • 5:06 - 5:09
    Mais, je l'ai découvert
    plus tard dans la soirée.
  • 5:09 - 5:12
    (Rires)
  • 5:12 - 5:13
    Je, heu -
  • 5:13 - 5:15
    (Rires)
  • 5:15 - 5:17
    J'ai fini dans sa chambre d'hôtel,
  • 5:18 - 5:21
    J'ai manqué quelques cours
    le lendemain, à l'université -
  • 5:21 - 5:25
    Et c'était une artiste de classe mondiale,
  • 5:25 - 5:26
    totalement hors de ma portée.
  • 5:26 - 5:29
    C'est ce que je pensais,
    mais elle n'était pas d'accord.
  • 5:29 - 5:31
    Donc, on a fini par avoir cette relation.
  • 5:31 - 5:35
    Je suis allé à Tokyo pour faire
    du karaté, elle y faisait une pub.
  • 5:35 - 5:37
    Puis j'ai fini par déménager à New York.
  • 5:37 - 5:40
    Donc, j'avais quelques mois avant
    de commencer à travailler au MIT,
  • 5:40 - 5:44
    et ces mois ont littéralement changé
    ma vie parce que ce qu'il s'est passé,
  • 5:44 - 5:47
    c'était à New York, au Studio 54.
  • 5:47 - 5:50
    J'ai rencontré David Bowie,
    Michael Jackson.
  • 5:50 - 5:52
    La première semaine,
    je suis allé à une fête.
  • 5:52 - 5:54
    Il y avait un petit gars
    avec des cheveux blancs.
  • 5:54 - 5:57
    Il est venu vers moi : « Salut !
    Pourquoi es-tu célèbre ? »
  • 5:57 - 6:00
    Il m'a pris en photo et j'ai dit :
    « Rien pour autant que je sache. »
  • 6:00 - 6:03
    Il a dit : « Hé, je veux te mettre
    dans mon magazine. »
  • 6:03 - 6:05
    C'était Andy Warhol, d'Interview Magazine.
  • 6:05 - 6:11
    Donc, finalement, quand il a fallu
    retourner à l'école, à Cambridge au MIT,
  • 6:12 - 6:16
    le génie chimique ne semblait pas
    aussi excitant, d'une certaine façon.
  • 6:16 - 6:17
    (Rires)
  • 6:17 - 6:19
    Donc -
  • 6:19 - 6:23
    Bref, j'ai pris la grosse moto noire
    que j'avais achetée, 1200CC,
  • 6:23 - 6:27
    j'ai mis Grace à l'arrière,
    toute habillée de cuir.
  • 6:27 - 6:28
    J'ai mis mon pantalon en cuir,
  • 6:28 - 6:31
    je ne portais pas souvent
    de chemise à l'époque.
  • 6:31 - 6:33
    J'ai roulé jusqu'à Cambridge,
  • 6:33 - 6:37
    et je pense que les professeurs du MIT
    avaient une idée légèrement différente
  • 6:37 - 6:39
    de qui était cet étudiant star suédois -
  • 6:39 - 6:41
    (Rires)
  • 6:41 - 6:45
    Quand ce truc - « vroom » -
    est passé devant la fenêtre,
  • 6:45 - 6:48
    je pense qu'ils ont été un peu choqués.
    Ils s'attendaient à quelqu'un d'autre,
  • 6:48 - 6:51
    plus petit, peut-être avec
    des verres en cul de bouteille
  • 6:51 - 6:52
    ou quelque chose du genre -
  • 6:52 - 6:57
    en tout cas, ils étaient aussi choqués
    que moi car je n'y avais pas ma place.
  • 6:57 - 6:59
    Je l'ai senti tout de suite
  • 6:59 - 7:01
    et trois semaines plus tard,
    j'étais parti.
  • 7:01 - 7:03
    Je suis retourné à New York,
  • 7:04 - 7:06
    j'ai trouvé un agent - comme
    tous les autres acteurs -
  • 7:06 - 7:09
    j'ai commencé à étudier, à jouer,
    à faire quelques films.
  • 7:09 - 7:11
    L'un était un film de « boxe ».
  • 7:11 - 7:15
    Il s'est avéré que c'était Rocky IV,
    et j'ai auditionné pour ça.
  • 7:15 - 7:17
    Finalement, j'ai eu le rôle,
    j'ai déménagé ici.
  • 7:17 - 7:22
    Je m'entraînais avec Sly Stallone ici,
    à environ deux kilomètres d'ici.
  • 7:23 - 7:28
    Et le film a été tourné et est sorti
    il y a 30 ans, le jour du Memorial Day.
  • 7:28 - 7:32
    Je sortais du cinéma avec Grace
    et les gens me prenaient en photo,
  • 7:32 - 7:34
    et je me dis :
    « Qu'est-ce qu'il se passe ?
  • 7:34 - 7:36
    Oh, je dois être une star
    de cinéma. OK, super. »
  • 7:36 - 7:40
    Mais le problème était le suivant :
    mes ennuis ne faisaient que commencer,
  • 7:40 - 7:43
    car ce qui arriva, c'est que
    cette part de moi insensible -
  • 7:43 - 7:44
    vous vous rappelez ? -
  • 7:44 - 7:46
    a commencé à sortir et à diriger ma vie.
  • 7:46 - 7:49
    Car lorsque vous avez ce traumatisme,
  • 7:49 - 7:52
    c'est comme un soldat avec
    un stress post-traumatique.
  • 7:52 - 7:54
    Vous finissez par agir
    sur ce qu'on appelle
  • 7:54 - 7:56
    un comportement d'évasion.
  • 7:56 - 7:59
    Vous essayez d'échapper à quelque chose
    auquel vous ne pouvez pas échapper
  • 7:59 - 8:01
    car c'est en vous :
  • 8:01 - 8:08
    boire, avoir des liaisons, la boulimie,
    la violence, tout ce que vous voulez.
  • 8:08 - 8:11
    Je me suis fait beaucoup de mal
  • 8:11 - 8:14
    et, 25 ans plus tard, 40 films plus tard,
  • 8:14 - 8:15
    oui, j'étais une star de cinéma,
  • 8:15 - 8:18
    mais la plupart du temps
    j'étais pitoyable.
  • 8:18 - 8:19
    J'ai eu un mariage raté,
  • 8:19 - 8:22
    deux filles que j'aimais, mais
    qui ne me connaissaient même pas.
  • 8:23 - 8:25
    Ma carrière était au plus bas.
  • 8:25 - 8:27
    C'était il y a seulement cinq ans,
  • 8:27 - 8:30
    et je ne savais pas comment m'en sortir.
  • 8:30 - 8:32
    Deux choses se sont passées.
  • 8:32 - 8:35
    J'ai reçu un appel de
    mon vieux pote Sly Stallone,
  • 8:35 - 8:37
    « Salut, Dolph, comment ça va ? »
  • 8:37 - 8:39
    (Rires)
  • 8:39 - 8:41
    « J'ai ce script, jettes-y un œil,
    vois ce que tu en penses. »
  • 8:41 - 8:44
    Le script s'appelait
    « Expendables : Unité spéciale ».
  • 8:44 - 8:48
    Ça été un grand succès, j'étais de retour
    sur le grand écran après 15 ans.
  • 8:49 - 8:51
    L'autre chose est que
    j'ai rencontré une fille,
  • 8:51 - 8:52
    j'en suis tombé amoureux,
  • 8:52 - 8:55
    et je savais que j'allais m'embarquer
    sur le même chemin stupide
  • 8:55 - 8:57
    que j'avais déjà emprunté.
  • 8:57 - 8:58
    Et puis, quelque chose arriva.
  • 8:58 - 9:01
    Une fille flirtait avec moi,
    je lui ai donné mon numéro -
  • 9:01 - 9:04
    Comme d'habitude : les messages,
    les photos ; elle les a vus -
  • 9:04 - 9:05
    certains savent ce que c'est.
  • 9:05 - 9:08
    Elle est devenue folle,
    nous allions nous séparer,
  • 9:08 - 9:11
    et j'ai dit : « Je ne peux pas faire ça.
    Je dois changer ma façon de vivre. »
  • 9:11 - 9:14
    Elle m'avait dit : « Pourquoi
    tu n'essaies pas une thérapie ?
  • 9:14 - 9:16
    - Oublie ça. C'est pour les tapettes.
  • 9:16 - 9:18
    - Et la méditation ?
  • 9:18 - 9:20
    - J'ai l'air d'être un gourou
    indien ? Je ne crois pas. »
  • 9:20 - 9:21
    (Rires)
  • 9:21 - 9:23
    Donc, pour faire court,
  • 9:23 - 9:26
    j'ai commencé la thérapie
    il y a trois ans, la méditation,
  • 9:26 - 9:29
    et cela a complètement changé ma vie.
  • 9:30 - 9:33
    Soudain, le brouillard dans
    lequel je vivais s'est levé.
  • 9:33 - 9:36
    J'ai fait la thérapie où
    vous remontez dans le temps,
  • 9:36 - 9:38
    vous revivez vos expériences,
  • 9:38 - 9:41
    vous pleurez, vous criez,
    vous vous roulez en boule,
  • 9:41 - 9:43
    vous frappez le canapé
    avec une batte de baseball,
  • 9:43 - 9:47
    tout ce que vous avez à faire pour
    attaquer cette partie de vous,
  • 9:47 - 9:50
    cette partie de moi insensible
    qui dirigeait ma vie.
  • 9:50 - 9:53
    Et doucement, elle a
    commencé à disparaître
  • 9:53 - 9:55
    et je pouvais voir ma vie me revenir.
  • 9:55 - 9:57
    Et la méditation m'a aussi aidé.
  • 9:57 - 10:00
    Donc, la première chose que j'ai faite :
  • 10:01 - 10:03
    je suis retourné voir mes enfants
  • 10:03 - 10:06
    et je leur ai demandé pardon
    pour ce que j'avais fait
  • 10:06 - 10:09
    parce que je leur ai raconté
    ce qu'il s'était passé avec mon père
  • 10:09 - 10:12
    et que j'étais un gars qui
    regrettait ce qu'il avait fait.
  • 10:12 - 10:13
    Elles ont commencé à pleurer.
  • 10:13 - 10:15
    Et j'ai réalisé qu'elles avaient
    beaucoup souffert,
  • 10:15 - 10:17
    et j'ai pleuré avec elles.
  • 10:17 - 10:19
    J'ai fait la même chose avec mon ex-femme
  • 10:19 - 10:22
    et quelques autres personnes
    que j'avais blessées.
  • 10:23 - 10:26
    Et à vrai dire, j'ai aussi, dans ma tête,
    pardonné à mon père
  • 10:26 - 10:28
    pour ce qu'il a fait,
  • 10:28 - 10:30
    et à ma mère, pour
    ce qu'elle n'a pas fait.
  • 10:30 - 10:32
    Et je me suis lancé dans
    cette nouvelle vie.
  • 10:32 - 10:34
    Comme un combat qui en valait la peine,
  • 10:34 - 10:35
    de s'accepter soi-même,
  • 10:35 - 10:36
    de se guérir soi-même.
  • 10:37 - 10:40
    Mais je n'avais pas réalisé
    qu'il y a un autre niveau à cela,
  • 10:40 - 10:42
    car quand vous commencez
    à guérir et à vous sentir mieux,
  • 10:42 - 10:46
    vous voyez d'autres personnes
    qui ont besoin d'aide, qui souffrent.
  • 10:46 - 10:48
    Et j'ai retrouvé la foi,
  • 10:48 - 10:52
    et j'ai écrit et produit un film
    sur le trafic d'êtres humains,
  • 10:52 - 10:54
    intitulé « Skin Trade ».
  • 10:54 - 10:56
    Et j'en ai appris plus sur
    le trafic d'êtres humains,
  • 10:56 - 10:58
    qui est un crime abominable.
  • 10:58 - 11:01
    Il y a 20 millions d'esclaves
    dans le monde aujourd'hui.
  • 11:01 - 11:03
    C'est une industrie de
    20 milliards de dollars,
  • 11:03 - 11:05
    la deuxième en importance dans le monde.
  • 11:05 - 11:10
    Ces gens sont physiquement humiliés,
    psychologiquement abusés.
  • 11:10 - 11:13
    Ils n'ont aucune estime de soi, un peu
    comme ce que je ressentais avant.
  • 11:13 - 11:16
    Et une sorte de foi m'a mis
    en contact avec cela,
  • 11:16 - 11:19
    avec le trafic d'êtres humains
    et ces victimes.
  • 11:19 - 11:21
    Quand je suis revenu à Los Angeles,
  • 11:21 - 11:23
    j'ai contacté une organisation
    appelée CAST,
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    pour leur proposer mon aide -
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    « Coalition to Abolish
    Slavery and Trafficking ».
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    Depuis, je les aide,
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    et c'est un sacré sentiment pour moi
    d'enfin pouvoir donner quelque chose.
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    Une grande partie de ce trafic
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    ne se produit pas seulement
    en Inde, en Afrique et là-bas.
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    En réalité, l'un des cas
    les plus intéressants
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    est celui d'une fille qui a été amenée ici
    d'un pays du Tiers-Monde
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    par une famille très riche.
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    Elle était retenue dans une maison,
    on lui a pris son passeport,
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    on l'a surveillée tout le temps,
    on l'a violemment menacée,
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    on a menacé sa famille.
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    Vous savez où était la maison ?
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    À Brentwood, juste ici,
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    à environ deux kilomètres d'ici.
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    Et elle ne savait pas quoi faire.
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    Ils ont amené cette nounou américaine
    pour s'occuper du petit enfant,
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    et elles ont parlé, et la nounou
    a dit qu'elle l'aiderait,
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    mais rien ne se passa,
    une semaine, un mois ont passé -
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    Et puis un jour, ils revenaient du parc.
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    Elle s'occupait de l'enfant,
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    et il y avait un garde du corps
    comme d'habitude,
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    et il y avait 15 agents du FBI
    à l'extérieur de la maison.
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    Ils l'ont emmenée à l'intérieur
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    et lui ont dit : « Tu veux rester
    ou tu veux partir ? »
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    Elle a dit : « Je veux partir. »
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    CAST l'a mise dans un refuge,
    l'a rééduquée, l'a remise sur pied.
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    Elle s'est formée pour un métier.
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    Elle a finalement obtenu une carte verte.
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    Pour tout dire,
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    elle a rencontré cet homme
    de son pays d'origine,
  • 12:49 - 12:50
    dont elle est tombée amoureuse,
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    et ils se sont mariés.
  • 12:54 - 12:58
    Et faire partie de quelque chose
    comme ça, c'est juste incroyable.
  • 12:59 - 13:04
    Et Alice est aussi enceinte
    de son nouveau bébé,
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    et comme j'arrive à la fin
    de ma conférence,
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    je voulais dire bonjour à Alice.
  • 13:08 - 13:10
    Tu peux te lever, s'il te plaît.
  • 13:10 - 13:13
    (Applaudissements)
  • 13:18 - 13:20
    Enfin,
  • 13:20 - 13:24
    je suppose que pour moi,
    l'expérience dont je vous ai parlé,
  • 13:25 - 13:28
    vous devez vous accepter vous-même.
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    Il faut s'aimer soi-même pour pouvoir
    apprécier ces choses chez les autres.
  • 13:33 - 13:36
    Si vous vous guérissez vous-même,
    vous pouvez guérir les autres.
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    Et...
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    Je pense que si vous prenez
    le temps de regarder
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    en vous et de trouver ce petit garçon,
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    cette petite fille en vous -
  • 13:47 - 13:50
    alors, traitez-les bien -
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    et soyez prêt à regarder
  • 13:52 - 13:55
    et voir ce petit garçon ou
    cette petite fille près de vous
  • 13:55 - 13:56
    qui pourrait avoir besoin d'aide ?
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    Parce que, si vous faites ça,
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    c'est juste
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    le plus beau sentiment du monde.
  • 14:05 - 14:06
    Merci.
  • 14:06 - 14:08
    (Applaudissements)
  • 14:19 - 14:21
    Merci beaucoup.
  • 14:21 - 14:22
    (Applaudissements)
Title:
Guérison et pardon | Dolph Lundgren | TEDxFulbrightSantaMonica
Description:

Le film Rocky IV a transformé Dolph Lundgren, alias le boxeur soviétique Ivan Drago, en star hollywoodienne. Exactement 30 ans plus tard, le Fulbrighteur Dolph Lundgren partage son combat personnel, valant la peine d'être combattu, avec un public sur la scène Broad Stage à Santa Monica. « Si vous vous guérissez vous-même, vous pouvez guérir les autres » est le message de ce surprenant discours de TEDxFulbright sur un combattant qui est devenu un activiste social.

Principalement connu pour sa performance dans Rocky IV dans le rôle d'Ivan Drago, Dolph a joué dans plus de 50 films. Il a obtenu un Fulbright au MIT après avoir été diplômé en tant que major de sa promotion en génie chimique à l'Institut Royal de Technologie de Stockholm. Il a également suivi un programme d'échange avec l'Université de Sydney.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:38

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