Remixer l'art, la musique et la technologie | Raven Fox | TEDxGatewayArch

Raven parle d'utiliser les projections comme mode de création de communauté et de beauté. Ses années d'artiste ont abouti à sa passion de peindre avec la lumière.

Née en 1964, avec des racines indiennes espagnoles et amérindiennes, les plus grandes influences créatives de l'artiste Raven Fox sont sorties de l'ère du Pop Art de la fin des années 70 et du début des années 80. Il était en contact avec le regretté artiste Keith Haring, avec qui il s'est lié d'amitié tout en étudiant le graphisme à la School of Visual Arts de New York. Pendant ce temps, Raven a aidé Keith avec plusieurs de ses divers projets artistiques de haut niveau, y compris la campagne d'affichage « Afrique du Sud libre » de Central Park, en produisant divers événements dans les boîtes de nuit et en l'aidant à ouvrir « The Pop Shop ». À ce jour, il s'appuie toujours sur cette expérience du monde de l'art, adoptant un style haringuesque et une passion profondément profonde pour mélanger l'art, la musique et la technologie.

Cette conférence a été donnée lors d'un événement TEDx utilisant le format de conférence TED mais organisé indépendamment par une communauté locale. En savoir plus sur http://ted.com/tedx

Bonjour, je m'appelle Raven Fox,
et je suis un artiste immersif et visuel.

Je vois les choses autrement.

Quand j'ai décidé de devenir artiste,

ce n'était pas un artiste ordinaire
que j'avais en tête.

La lumière est ma peinture.

Projecteurs vidéo et lumières LED
sont mes pinceaux.

Le monde est ma toile.

Et sii, par exemple, on observait
le planétarium de Saint-Louis

d'une manière nouvelle et repensée,

comme une ré-interprétation de celui-ci,
comme une œuvre d'art,

comme un phare coloré
de lumière et de fierté ?

Et si on considérait
que le bâtiment Cinderella

dans la rue Cherokee
du quartier des arts de Saint-Louis

est le joyau de la communauté ?

En une architecture qui peut être
transformée avec la lumière,

en une pièce maîtresse
de revitalisation urbaine

qui a le potentiel d'illuminer notre
passé, notre présent et notre avenir.

Et si nous envisagions les Eleven Gates,

une installation que j'ai faite pour
la nouvelle World's Fair à Forest Park,

[comme un lieu] pour rendre hommage.

Je viens de New York.

Les artistes Christo et Jeanne-Claude
m'ont inspiré pour cet ouvrage.

Ma vision était de créer
une opportunité de s'unir.

Ce que je crois être une communauté

est devenu une pont
pour l'interaction sociale

et beaucoup de plaisir.

C'est inspirant.

Et si on observait les bâtiments,
monuments et œuvres d'art public

dans nos villes et quartiers ?

Et si on les célébrait ?

Et si on leur demandait plus,
de partager leurs histoires ?

L'image projetée est éphémère.

Quand les lumières s'allument
ou le soleil se lève,

elle disparaît, n'est-ce pas ?

Ses photons sont à la fois des ondes
et des particules.

Depuis près d'un siècle,

nous sommes limités par les formes
rectangulaires de nos télés et du cinéma

pour regarder des œuvres immuables,
comme des films.

Et puis, en boîte, la lumière a commencé
à battre au rythme de la musique.

Les boules miroirs et les faisceaux laser
ont font danser les gens.

Dans les musées,

la lumière devenue
générative et interactive

pour l'éducation et le divertissement.

C'est ce que j'appelle
l'« édusement ».

Ou avez-vous déjà entendu
le mot « éduc nat » ?

(Rires)

Dans les parcs d'attraction,

les hologrammes et de la lumière dirigée
donnent vie à des histoires imaginaires.

Et rappelez-vous

quand on et sur des montagnes russes
et que des trucs se précipitent sur nous !

C'est incroyable tout ce qu'on peut faire
avec la technologie.

Avec le mapping vidéo,

la lumière a commencé à s'étirer
le long des formes et les angles

et à fournir une scène pour
les grands événements mondiaux

comme les Jeux Olympiques
ou le Super Bowl.

Le temps est venu de brancher
le vidéoprojecteur dans l'esprit

tel un amplificateur de l'imagination.

Je suis un projectionniste du 21e siècle.

Je traduis les bits et les bytes
en visions nouvelles.

Je peins sur des textures patinées,

sur les surfaces qui vivent et respirent
dans notre environnement.

Les images se déroulent dans l'instant,

surgissant spontanément
des abysses ombreuses,

augmentant toutes les réalités nocturnes.

Les murs prennent vie.

Les bâtiments deviennent transparents
avec des images et des illusions vivaces.

Je suis directeur de cinéma en direct,

un peintre d'animation,

un musicien de lumière.

À travers cet art visuel immersif,

les médiums se heurtent.

En moi, il y a un réalisateur, un conteur,
un chanteur, un poète,

un DJs et des danseurs.

Je projette du hip hop, du rock and roll,
et de la musique house.

J'ai uni mes forces avec beaucoup d'autres
médiums créatifs et artistiques.

Les spectacles de lumière les plus
puissants sont créés pour les artistes.

Mon travail devient leur scène principale

et leur travail repose sur ma lumière.

Je mixe et remixe l'art, la musique
et la technologie

avec l'espoir de susciter admiration
et excitation.

Quand nous ré-interprétons, réinventons
et réécrivons à travers l'art

les choses qui nous sont si familières
dans le monde,

les panneaux publicitaires illuminés
entre autres,

notre monde change.

Il devient expansif,

entraînant dans la foulée nos perceptions
qui prennent de la hauteur.

À la fois inspiré et toujours inspirant.

Pour illuminer non seulement
notre environnement

mais aussi les uns des autres.

(Applaudissements)

Oh,

et il y a autre chose.

(Vidéo) Mais, le corbeau induisant encore
toute ma triste âme à sourire,

je roulai tout de suite
un siège à coussins

en face de l’oiseau
et du buste et de la porte ;

alors, m’enfonçant dans le velours,
je m’appliquai à enchaîner

les idées aux idées, cherchant ce que
cet augural oiseau des anciens jours,

ce que ce triste, disgracieux, sinistre,
maigre et augural oiseau des anciens jours

voulait faire entendre
en croassant son Jamais plus !

(Musique)

Je me tenais ainsi, rêvant, conjecturant,

mais n’adressant plus
une syllabe à l’oiseau,

dont les yeux ardents me brûlaient
maintenant jusqu’au fond du cœur ;

je cherchais à deviner cela,
et plus encore, ma tête reposant à l’aise

sur le velours du coussin
que caressait la lumière de la lampe,

ce velours violet caressé par la lumière
de la lampe que sa tête,

à Elle, ne pressera plus,
- ah ! jamais plus ! -

Alors il me sembla
que l’air s’épaississait,

parfumé par un encensoir invisible

que balançaient des séraphins dont
les pas frôlaient le tapis de la chambre.

« Infortuné ! - m’écriai-je,
- ton Dieu t’a donné

par ses anges, il t’a envoyé du répit,

du répit et du népenthès
dans tes ressouvenirs de Lénore !

Bois, oh ! bois ce bon népenthès,
et oublie cette Lénore perdue ! »

Le corbeau dit : « Jamais plus ! »

(Croassement)

« Prophète ! - dis-je, - être de malheur !
oiseau ou démon, mais toujours prophète !

que tu sois un envoyé du Tentateur,
ou que la tempête t’ait simplement échoué,

naufragé, mais encore intrépide,
sur cette terre déserte, ensorcelée,

dans ce logis par l’Horreur hanté,
- dis-moi sincèrement, je t’en supplie,

existe-t-il, existe-t-il ici un baume
de Judée ? Dis, dis, je t’en supplie ! »

Le corbeau dit : « Jamais plus ! »

« Prophète ! - dis-je, - être de malheur !
oiseau ou démon ! toujours prophète !

par ce Ciel tendu sur nos têtes,
par ce Dieu que tous deux nous adorons,

dis à cette âme chargée de douleur si,
dans le Paradis lointain,

elle pourra embrasser une fille sainte
que les anges nomment Lénore,

embrasser une précieuse et rayonnante
fille que les anges nomment Lénore. »

Le corbeau dit : « Jamais plus ! »

(Croassement)

« Que cette parole soit le signal
de notre séparation, oiseau ou démon !

- hurlai-je en me redressant.

- Rentre dans la tempête, retourne
au rivage de la Nuit plutonienne ;

ne laisse pas ici une seule plume noire

comme souvenir du mensonge
que ton âme a proféré ;

laisse ma solitude inviolée ;
quitte ce buste au-dessus de ma porte ;

arrache ton bec de mon cœur et précipite
ton spectre loin de ma porte ! »

Le corbeau dit : « Jamais plus ! »

Et le corbeau, immuable,
est toujours installé, toujours installé

sur le buste pâle de Pallas,

juste au-dessus de la porte
de ma chambre ;

et ses yeux ont toute la semblance
des yeux d’un démon qui rêve ;

et la lumière de la lampe,
en ruisselant sur lui,

projette son ombre sur le plancher ;

et mon âme, hors du cercle de cette ombre
qui gît flottante sur le plancher,

ne pourra plus s’élever, — jamais plus !

(Applaudissements)