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Pourquoi les entreprises peuvent réussir à résoudre les problèmes sociaux

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    Je pense que nous sommes tous conscients
  • 0:02 - 0:05
    que le monde d'aujourd'hui
    est plein de problèmes.
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    Nous en entendons parler
  • 0:07 - 0:11
    d'hier et d'aujourd'hui, bref,
    tous les jours depuis des lustres.
  • 0:11 - 0:15
    De graves problèmes, de gros problèmes,
    des problèmes urgents :
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    la mauvaise alimentation,
    l'accès à l'eau,
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    le changement climatique,
    la déforestation,
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    le manque de compétences,
    l'insécurité, la famine,
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    le manque de soins de santé,
    la pollution.
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    Il y a sans cesse de nouveaux problèmes,
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    mais ce qui différencie le moment présent
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    des autres moments que j'ai pu connaître
    depuis que je suis sur cette terre,
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    est la prise de conscience de ces problèmes.
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    Nous sommes tous très conscients.
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    Mais alors, pourquoi avons-nous tant de mal
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    à y faire face ?
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    C'est la question qui me taraude,
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    et que j’aborde sous un angle spécifique.
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    Je ne suis pas un spécialiste
    des problèmes sociaux.
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    Je suis quelqu'un qui travaille
    pour des entreprises,
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    et qui les aide à réaliser des bénéfices.
  • 1:02 - 1:05
    Dieu nous en préserve.
  • 1:05 - 1:08
    Alors pourquoi avons-nous tant de problèmes
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    avec ces problèmes sociaux,
  • 1:11 - 1:13
    et est-ce que les entreprises
    ont un rôle à jouer dans cela,
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    et si oui, lequel ?
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    Je pense que pour répondre
    à cette question,
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    nous devons prendre du recul
  • 1:23 - 1:27
    et réfléchir à la meilleure façon
    d'appréhender et de cerner
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    à la fois les problèmes et les solutions
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    à ces grands défis sociaux
    auxquels nous sommes confrontés.
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    Je pense que beaucoup de personnes
    ont identifié le monde des affaires
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    comme étant la cause,
    ou du moins l'une des causes
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    de la plupart des défis sociaux
    auxquels nous sommes confrontés.
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    Vous savez :
    l'industrie de la restauration rapide,
  • 1:43 - 1:45
    l'industrie pharmaceutique,
    le secteur bancaire.
  • 1:45 - 1:47
    Le respect envers le monde des affaires
  • 1:47 - 1:50
    est à son plus bas.
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    L'entreprise n'est pas considérée
    comme la solution.
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    De nos jours, elle incarne le problème
    pour la plupart des gens.
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    Et c'est souvent à juste titre.
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    Nombreux sont ceux qui,
    dans le monde des affaires,
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    ont mal agi
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    et ont de fait aggravé le problème.
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    Donc, cette perception est peut-être justifiée.
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    Comment voyons-nous
    généralement les solutions
  • 2:10 - 2:12
    à ces problèmes sociaux,
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    ces nombreux problèmes auxquels
    nous sommes confrontés dans la société ?
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    Eh bien, on a tendance
    à rechercher ces solutions
  • 2:17 - 2:19
    en termes d'ONG,
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    de gouvernement,
  • 2:21 - 2:23
    de fondations philanthropiques.
  • 2:23 - 2:26
    En fait, le type d'entité organisationnelle
    de cette époque
  • 2:26 - 2:31
    est cette énorme augmentation
    du nombre d'ONG
  • 2:31 - 2:33
    et d'organisations sociales.
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    Il s'agit d'une nouvelle sorte d'organisation,
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    dont nous avons vu l'expansion.
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    D'importantes innovations,
    d'énormes quantités d'énergie,
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    de nombreux talents ont été mobilisés
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    grâce à ce type de structure,
  • 2:45 - 2:50
    pour tenter de faire face à tous ces défis.
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    Et beaucoup d'entre nous
    sont profondément impliqués là-dedans.
  • 2:55 - 2:56
    Je suis professeur
    dans une école de commerce,
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    mais jusqu'à présent, je pense avoir fondé
    quatre organisations à but non lucratif.
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    A chaque fois que je me suis intéressé
    ou que j'ai pris conscience
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    d'un problème de société,
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    j'ai créé une organisation à but non lucratif.
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    C'est cette manière de procéder
    à laquelle nous pensons
  • 3:11 - 3:12
    pour traiter ce genre de problèmes.
  • 3:12 - 3:16
    Même un professeur d'école de commerce
    a intégré cette manière de procéder.
  • 3:16 - 3:18
    Mais actuellement, je pense
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    qu'on a agi durant trop longtemps
    de cette façon.
  • 3:21 - 3:24
    Nous sommes au courant de ces problèmes
    depuis des années.
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    Nous avons des années d'expérience
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    avec nos ONG et nos entités gouvernementales,
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    pourtant il existe une réalité embarrassante :
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    nous ne faisons pas
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    assez rapidement de progrès.
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    Nous sommes pas
    sur la voie de la victoire.
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    Ces problèmes semblent encore
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    ardus et intraitables,
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    et les solutions auxquelles nous arrivons
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    sont de petites solutions.
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    Nous faisons des progrès incrémentaux.
  • 3:51 - 3:54
    Quel est le problème fondamental
    qui nous empêche
  • 3:54 - 3:57
    de faire face à ces problèmes sociaux ?
  • 3:57 - 4:01
    Si l'on exclut la complexité,
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    on est confronté au problème d’échelle.
  • 4:04 - 4:07
    On ne peut pas passer à l'échelle supérieure.
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    On peut faire des progrès.
    On peut montrer des avantages.
  • 4:10 - 4:14
    On peut donner des résultats.
    On peut améliorer les choses.
  • 4:14 - 4:18
    On aide. On fait mieux.
    On fait du bon.
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    Mais on ne peut pas passer
    à l'échelle supérieure.
  • 4:20 - 4:25
    On ne peut pas avoir un impact
    à grande échelle sur ces problèmes.
  • 4:25 - 4:27
    Pourquoi cela ?
  • 4:27 - 4:31
    Parce que nous n'avons pas
    les ressources nécessaires.
  • 4:31 - 4:32
    Et c'est vraiment clair maintenant.
  • 4:32 - 4:35
    Et cela est plus flagrant maintenant
    que ça ne l'a été pendant les années passées.
  • 4:35 - 4:39
    Il n'y a tout simplement
    pas assez d'argent
  • 4:39 - 4:42
    pour faire face
    à l'ampleur de ces problèmes
  • 4:42 - 4:44
    en utilisant le modèle actuel.
  • 4:44 - 4:48
    Il n'y a pas assez
    de recettes fiscales,
  • 4:48 - 4:52
    il n'y a pas suffisamment
    de dons philanthropiques,
  • 4:52 - 4:54
    pour faire face à ces problèmes,
    de la façon dont nous y faisons face actuellement.
  • 4:54 - 4:59
    Nous devons accepter cette réalité.
  • 4:59 - 5:02
    Et la rareté des ressources
  • 5:02 - 5:06
    pour faire face à ces problèmes
    ne fait que croître,
  • 5:06 - 5:10
    ce qui est indéniable
    dans le monde avancé d'aujourd'hui,
  • 5:10 - 5:14
    avec tous les problèmes budgétaires
    auxquels nous sommes confrontés.
  • 5:14 - 5:18
    Donc, si c'est fondamentalement
    un problème de ressources,
  • 5:18 - 5:22
    où sont les ressources de la société ?
  • 5:22 - 5:25
    Comment peut-on créer ces ressources,
  • 5:25 - 5:27
    les ressources dont nous aurons
    besoin pour faire face
  • 5:27 - 5:30
    à tous ces défis sociétaux ?
  • 5:30 - 5:33
    Eh bien là, je pense que la réponse
    est très claire :
  • 5:33 - 5:37
    par le biais des entreprises.
  • 5:37 - 5:43
    En effet, toute richesse est créée
    par une entreprise.
  • 5:43 - 5:45
    Les entreprises créent de la richesse
  • 5:45 - 5:50
    quand elles répondent à des besoins lucratifs.
  • 5:50 - 5:53
    C'est ainsi que toute
    richesse est créée.
  • 5:53 - 5:55
    C'est en répondant aux besoins lucratifs
  • 5:55 - 5:58
    qui mènent à l'impôt
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    et qui conduisent à des revenus
  • 5:59 - 6:02
    et qui conduisent
    à des dons de bienfaisance.
  • 6:02 - 6:05
    C'est de là que toutes
    les ressources proviennent.
  • 6:05 - 6:07
    Seules les entreprises peuvent véritablement
    créer des ressources.
  • 6:07 - 6:09
    D'autres institutions
    peuvent utiliser ces ressources
  • 6:09 - 6:10
    pour effectuer un important travail,
  • 6:10 - 6:14
    mais seules les entreprises peuvent les créer.
  • 6:14 - 6:15
    Les entreprises les créent,
  • 6:15 - 6:23
    quand elles sont en mesure de répondre
    à un besoin et en tirer des profits.
  • 6:23 - 6:26
    Les ressources sont en grande majorité
  • 6:26 - 6:28
    générées par les entreprises.
  • 6:28 - 6:34
    La question est alors :
    comment pouvons-nous les utiliser ?
  • 6:34 - 6:36
    Comment pouvons-nous les utiliser ?
  • 6:36 - 6:39
    Les entreprises génèrent ces ressources
  • 6:39 - 6:44
    quand elles réalisent un bénéfice.
  • 6:44 - 6:47
    Ce bénéfice représente la différence
  • 6:47 - 6:52
    entre le prix et le coût de production
  • 6:52 - 6:54
    quelle que soit la solution
    que l'entreprise a créée,
  • 6:54 - 6:57
    pour tenter de résoudre
    un problème.
  • 6:57 - 7:04
    Mais ce bénéfice est la magie ici.
  • 7:04 - 7:09
    Pourquoi ? Parce que ce bénéfice
  • 7:09 - 7:11
    permet de faire de la solution
    que l'on a créée
  • 7:11 - 7:15
    quelque chose d'infiniment transposable.
  • 7:15 - 7:18
    Parce que si on peut faire un bénéfice,
  • 7:18 - 7:21
    on peut le faire pour 10, 100, un million,
  • 7:21 - 7:25
    100 millions, un milliard.
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    La solution se suffit à elle-même.
  • 7:29 - 7:32
    C'est ce qu'une entreprise réalise
  • 7:32 - 7:36
    quand elle génère un bénéfice.
  • 7:36 - 7:38
    Alors, quelle est la relation
  • 7:38 - 7:41
    avec les problèmes sociaux ?
  • 7:41 - 7:44
    Eh bien, une façon de voir les choses
    consiste à dire :
  • 7:44 - 7:50
    prenons ce bénéfice et redéployons-le
    vers les problèmes sociaux.
  • 7:50 - 7:51
    Les entreprises devraient donner plus.
  • 7:51 - 7:53
    Les entreprises devraient être
    plus responsables.
  • 7:53 - 7:55
    Cela a toujours été notre vision
  • 7:55 - 7:58
    dans les entreprises.
  • 7:58 - 8:00
    Mais encore une fois,
    cette façon de voir les choses
  • 8:00 - 8:04
    n'est pas en train de nous mener
    là où nous devrions aller.
  • 8:04 - 8:07
    J'ai commencé
    comme professeur de stratégie,
  • 8:07 - 8:09
    et je suis toujours
    professeur de stratégie.
  • 8:09 - 8:10
    Je suis fier de cela.
  • 8:10 - 8:11
    Mais au fil des ans, j'ai travaillé
  • 8:11 - 8:14
    de plus en plus souvent
    sur des projets à caractère social.
  • 8:14 - 8:17
    J'ai travaillé sur la santé,
    l'environnement,
  • 8:17 - 8:21
    le développement économique,
    la réduction de la pauvreté,
  • 8:21 - 8:25
    et à mesure que je travaille de plus en plus
    dans le domaine social,
  • 8:25 - 8:27
    j'ai commencé
    à percevoir quelque chose
  • 8:27 - 8:30
    qui a eu un impact profond sur moi
  • 8:30 - 8:34
    et sur toute ma vie, en quelque sorte.
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    L'idée la plus répandue en économie
  • 8:38 - 8:41
    dans la vision de l'entreprise
    a toujours été
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    qu'il existe un compromis
  • 8:45 - 8:50
    entre la performance sociale
    et la performance économique.
  • 8:50 - 8:52
    L'idée la plus répandue
    consistait à dire
  • 8:52 - 8:55
    que l'entreprise réalise un bénéfice
  • 8:55 - 8:57
    en induisant de fait un problème social.
  • 8:57 - 8:59
    L'exemple classique est la pollution.
  • 8:59 - 9:02
    Si l'entreprise pollue, elle fait plus d'argent
  • 9:02 - 9:06
    que si elle tentait de réduire cette pollution.
  • 9:06 - 9:08
    Réduire la pollution coûte cher,
  • 9:08 - 9:14
    donc les entreprises ne veulent pas le faire.
  • 9:14 - 9:17
    Il est rentable d'avoir un environnement
    de travail dangereux.
  • 9:17 - 9:19
    Cela coûte trop cher d'avoir
    un environnement de travail sûr.
  • 9:19 - 9:21
    Donc les entreprises gagnent plus d'argent
  • 9:21 - 9:23
    si elles n'ont pas
    un environnement de travail sûr.
  • 9:23 - 9:26
    C'est l'idée la plus répandue.
  • 9:26 - 9:29
    Beaucoup d'entreprises ont succombé
    à cette idée.
  • 9:29 - 9:31
    Elles ont résisté
    aux mesures écologiques,
  • 9:31 - 9:37
    à l'amélioration
    des conditions de travail.
  • 9:37 - 9:40
    Je crois que cette réflexion a conduit
  • 9:40 - 9:42
    à forger une grande partie du comportement
  • 9:42 - 9:44
    que nous critiquons chez les entreprises,
  • 9:44 - 9:46
    et que je critique moi-même.
  • 9:46 - 9:50
    Mais en fait, plus je m'investissais
    dans tous ces problèmes sociaux,
  • 9:50 - 9:53
    l'un après l'autre,
  • 9:53 - 9:55
    et plus je tentais d'y remédier
  • 9:55 - 9:57
    moi-même, personnellement,
    dans certains cas,
  • 9:57 - 10:00
    à travers des organismes à but non lucratif
    dans lesquels je me suis impliqué,
  • 10:00 - 10:03
    plus je trouvais effectivement que la réalité
  • 10:03 - 10:06
    se trouvait à l’opposé.
  • 10:06 - 10:07
    L'entreprise ne gagne rien
  • 10:07 - 10:09
    à induire des problèmes sociaux,
  • 10:09 - 10:13
    pas dans un sens fondamental.
  • 10:13 - 10:15
    C'est une vision très simpliste.
  • 10:15 - 10:18
    Plus on se penche
    sur ces questions,
  • 10:18 - 10:20
    plus on commence à comprendre
  • 10:20 - 10:22
    qu'en fait les entreprises gagnent
  • 10:22 - 10:24
    à résoudre les problèmes sociaux.
  • 10:24 - 10:26
    C'est de là que provient le véritable bénéfice.
  • 10:26 - 10:29
    Prenons l’exemple de la pollution.
  • 10:29 - 10:31
    Nous avons appris récemment que le fait
  • 10:31 - 10:34
    de réduire la pollution et les émissions
  • 10:34 - 10:37
    générait des bénéfices.
  • 10:37 - 10:39
    Cela fait économiser de l'argent.
  • 10:39 - 10:41
    Cela rend l'entreprise
    plus productive et efficace.
  • 10:41 - 10:42
    Cela évite de gaspiller les ressources.
  • 10:42 - 10:45
    Avoir des conditions de travail plus sûres
  • 10:45 - 10:46
    et éviter les accidents
  • 10:46 - 10:48
    rendent l'entreprise plus rentable,
  • 10:48 - 10:51
    parce que c'est la preuve de bons procédés.
  • 10:51 - 10:55
    Les accidents sont onéreux et coûteux.
  • 10:55 - 10:58
    Problème après problème,
    on commence à apprendre
  • 10:58 - 11:01
    qu'en réalité il n'y a pas de compromis
  • 11:01 - 11:04
    entre le progrès social
  • 11:04 - 11:07
    et l'efficacité économique
  • 11:07 - 11:09
    dans un sens fondamental.
  • 11:09 - 11:11
    Un autre problème est la santé.
  • 11:11 - 11:13
    J'entends par là
    que l'on a découvert que
  • 11:13 - 11:15
    la santé des employés est quelque chose
  • 11:15 - 11:16
    que les entreprises devraient soigner,
  • 11:16 - 11:19
    parce qu'un bon état de santé
    permet aux employés
  • 11:19 - 11:20
    d'être plus productifs
  • 11:20 - 11:23
    et moins souvent absents.
  • 11:23 - 11:26
    La recherche poussée, la récente recherche,
    la nouvelle pensée
  • 11:26 - 11:30
    sur l'interface entre les entreprises
    et les problèmes sociaux
  • 11:30 - 11:33
    montrent qu'il existe en réalité une fondamentale
  • 11:33 - 11:35
    et profonde synergie,
  • 11:35 - 11:39
    surtout si on ne raisonne pas
    à très court terme.
  • 11:39 - 11:41
    A très court terme, on peut parfois
  • 11:41 - 11:43
    se tromper en pensant
  • 11:43 - 11:45
    qu'il y a fondamentalement
    des objectifs opposés,
  • 11:45 - 11:48
    mais sur le long terme,
    en fin de compte, on apprend,
  • 11:48 - 11:52
    que ce n'est tout simplement pas vrai.
  • 11:52 - 11:55
    Alors, comment peut-on puiser dans
  • 11:55 - 11:58
    la puissance des entreprises
  • 11:58 - 12:00
    pour résoudre les problèmes fondamentaux
  • 12:00 - 12:03
    auxquels nous sommes confrontés ?
  • 12:03 - 12:05
    Imaginez qu'on puisse faire ça.
  • 12:05 - 12:07
    Parce que si on le pouvait,
    on pourrait passer à l'échelle supérieure.
  • 12:07 - 12:10
    On pourrait puiser dans
    cette réserve de ressources énormes
  • 12:10 - 12:13
    et cette capacité organisationnelle.
  • 12:13 - 12:18
    Et devinez quoi ?
    C'est ce qui se passe actuellement, enfin.
  • 12:18 - 12:22
    En partie à cause de gens comme vous
  • 12:22 - 12:24
    qui ont fait connaître ces problèmes
  • 12:24 - 12:27
    année après année
    et décennie après décennie.
  • 12:27 - 12:30
    On voit des entreprises telles
    que Dow Chemical
  • 12:30 - 12:32
    mener une révolution contre
    les graisses transgéniques
  • 12:32 - 12:35
    et les graisses saturées
    grâce à des produits innovants.
  • 12:35 - 12:37
    Ceci est un exemple de Jain Irrigation.
  • 12:37 - 12:39
    C'est une entreprise qui a apporté
    la technologie d'irrigation au goutte à goutte
  • 12:39 - 12:42
    à des milliers et des millions d'agriculteurs,
  • 12:42 - 12:45
    réduisant ainsi considérablement
    la consommation d'eau.
  • 12:45 - 12:48
    On voit des sociétés comme
    la société forestière brésilienne Fibria
  • 12:48 - 12:50
    qui a trouvé un moyen d'éviter
  • 12:50 - 12:52
    d'abattre les forêts anciennes
  • 12:52 - 12:54
    en se tournant vers les eucalyptus
    qui permettent
  • 12:54 - 12:56
    d'obtenir un meilleur rendement
    de pâte par hectare
  • 12:56 - 12:58
    et produire beaucoup plus de papier
    qu'on ne peut en obtenir
  • 12:58 - 13:01
    en abattant des arbres centenaires.
  • 13:01 - 13:03
    On voit des sociétés comme Cisco
    qui a formé, à ce jour,
  • 13:03 - 13:08
    quatre millions de personnes
    en informatique
  • 13:08 - 13:10
    pour, certes, être responsable,
  • 13:10 - 13:12
    mais aussi élargir la possibilité
  • 13:12 - 13:14
    de diffuser l'informatique,
  • 13:14 - 13:16
    et faire croître l'ensemble de l'entreprise.
  • 13:16 - 13:20
    Une opportunité fondamentale
    s’offre aux entreprises d'aujourd'hui
  • 13:20 - 13:24
    pour agir et s'attaquer à ces problèmes sociaux,
  • 13:24 - 13:26
    et cette opportunité
  • 13:26 - 13:29
    est la plus grande opportunité commerciale
  • 13:29 - 13:32
    qui s'offre aux entreprises.
  • 13:32 - 13:35
    La question est, comment peut-on
    transposer cette vision
  • 13:35 - 13:38
    du monde des affaires au problème
    de la valeur partagée ?
  • 13:38 - 13:40
    Voici ce que j'appelle une valeur partagée :
  • 13:40 - 13:44
    traiter des problèmes sociaux
    avec un modèle d'entreprise.
  • 13:44 - 13:46
    Voilà ce qu'est la valeur partagée.
  • 13:46 - 13:47
    La valeur partagée,
    c'est le capitalisme,
  • 13:47 - 13:50
    mais c'est un capitalisme
    de type supérieur.
  • 13:50 - 13:53
    Finalement, c'est le capitalisme tel
    qu'il était censé être :
  • 13:53 - 13:57
    la satisfaction des besoins importants,
  • 13:57 - 14:00
    pas la concurrence incessante
  • 14:00 - 14:03
    dans des différences
    insignifiantes sur les produits
  • 14:03 - 14:05
    et les parts de marché.
  • 14:05 - 14:07
    La valeur partagée, c'est quand on arrive
    à créer de la valeur sociale
  • 14:07 - 14:09
    et de la valeur économique simultanément.
  • 14:09 - 14:12
    Trouver ces opportunités
  • 14:12 - 14:15
    nous permettra d'atteindre
    la possibilité ultime
  • 14:15 - 14:17
    d'apporter une réponse réelle
    à ces problèmes sociaux
  • 14:17 - 14:19
    parce que nous pouvons passer
    à l'échelle supérieure.
  • 14:19 - 14:23
    Nous pouvons voir la valeur partagée
    à plusieurs niveaux.
  • 14:23 - 14:26
    C'est en train de se produire.
  • 14:26 - 14:29
    Mais pour que cette solution fonctionne,
  • 14:29 - 14:33
    on doit maintenant changer la façon
    dont les entreprises se perçoivent,
  • 14:33 - 14:35
    et cela est heureusement en cours.
  • 14:35 - 14:39
    Les entreprises se sont retrouvées
    prises au piège de l'idée répandue.
  • 14:39 - 14:41
    Elles ont pensé qu'elles ne devaient pas
    se soucier des problèmes sociaux,
  • 14:41 - 14:43
    que c'était en quelque sorte
    quelque chose de secondaire,
  • 14:43 - 14:45
    que quelqu'un d'autre s'en chargeait.
  • 14:45 - 14:47
    On voit maintenant des entreprises
  • 14:47 - 14:49
    adhérer à cette idée.
  • 14:49 - 14:51
    Mais on doit aussi reconnaître
    que l'entreprise
  • 14:51 - 14:54
    ne va pas le faire de manière aussi efficace
  • 14:54 - 14:56
    qu'elle pourrait le faire en collaborant
  • 14:56 - 14:59
    avec des ONG et l’État.
  • 14:59 - 15:02
    Les nouvelles ONG qui sont vraiment
    arrivées à faire la différence
  • 15:02 - 15:04
    sont celles qui sont arrivées à conclure
    ce genre de partenariats
  • 15:04 - 15:06
    et qui ont trouvé ces façons de collaborer.
  • 15:06 - 15:09
    Les gouvernements qui font le plus de progrès
  • 15:09 - 15:10
    sont ceux qui ont trouvé des moyens
  • 15:10 - 15:14
    d'introduire la valeur partagée dans l'entreprise
  • 15:14 - 15:17
    plutôt que de laisser le gouvernement
  • 15:17 - 15:20
    être seul aux commandes.
  • 15:20 - 15:22
    Et les États ont de nombreuses façons
    d'avoir une incidence
  • 15:22 - 15:25
    sur la volonté et la capacité des entreprises
  • 15:25 - 15:27
    à se lancer dans cette direction.
  • 15:27 - 15:30
    Je pense que si on pouvait faire en sorte
    que les entreprises se voient différemment,
  • 15:30 - 15:32
    et si on pouvait faire en sorte d'amener
    les autres à voir les entreprises différemment,
  • 15:32 - 15:35
    nous pourrions changer le monde.
  • 15:35 - 15:38
    Je le sais. Je le vois.
  • 15:38 - 15:40
    Je le sens.
  • 15:40 - 15:42
    Les jeunes, je pense,
  • 15:42 - 15:45
    comme mes élèves de l'école de commerce
    de Harvard, l'ont compris.
  • 15:45 - 15:49
    Si on pouvait briser ce genre de fossé,
  • 15:49 - 15:52
    ce malaise, cette tension,
  • 15:52 - 15:54
    ce sentiment que nous ne sommes pas
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    en train de collaborer fondamentalement
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    dans la prise en charge
    de ces problèmes sociaux,
  • 15:59 - 16:01
    on pourrait casser cette routine,
  • 16:01 - 16:03
    et je pense, qu'à ce moment-là
  • 16:03 - 16:06
    on pourra avoir des solutions.
  • 16:06 - 16:08
    Je vous remercie.
  • 16:08 - 16:11
    (Applaudissements)
Title:
Pourquoi les entreprises peuvent réussir à résoudre les problèmes sociaux
Speaker:
Michael Porter
Description:

Pourquoi a-t-on pris l'habitude de se tourner vers les organisations à but non lucratif, les ONG et l’État pour résoudre nos plus grands problèmes de société ? Michael Porter admet que sa position en tant que professeur d'école de commerce peut être biaisée, mais il veut vous convaincre de laisser les entreprises prendre en charge la résolution d'énormes problèmes comme le changement climatique et l'accès à l'eau. Pourquoi ? Parce que, quand une entreprise résout un problème, elle réalise un bénéfice -- ce qui permet à cette solution de croître.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
16:28

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