Un regard honnête sur la crise financière personnelle
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0:02 - 0:03Vous me connaissez.
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0:04 - 0:09Je fais partie de votre cercle d'amis,
cachée sous vos yeux. -
0:09 - 0:11Mes vêtements restent impeccables,
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0:11 - 0:15achetés pendant les bonnes années,
quand je gagnais encore bien ma vie. -
0:15 - 0:17En m'observant, impossible de deviner
-
0:17 - 0:21qu'on m'a coupé l'électricité la semaine
dernière pour défaut de paiement, -
0:21 - 0:25ou que je remplis les conditions
pour solliciter des coupons alimentaires. -
0:25 - 0:27Si vous faites vraiment attention,
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0:27 - 0:29vous remarquerez mon regard triste,
-
0:29 - 0:34vous entendrez un soupçon de peur
dans ma voix, normalement assurée. -
0:34 - 0:38Maintenant, j'achète des petits
bidons de lessive pour 1,99 dollars -
0:38 - 0:40pour joindre les deux bouts.
-
0:40 - 0:44Vous ne saviez probablement pas
qu'une telle taille existait. -
0:44 - 0:47Vous continuez de m'inviter
dans des restaurants chers -
0:47 - 0:48que nous avons toujours appréciés
-
0:48 - 0:51mais je commande
de l'eau minérale avec un citron -
0:51 - 0:54à la place du verre
de chardonnay à 12 dollars. -
0:55 - 0:57Mes choix sont frugaux.
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0:57 - 1:01Je compte mentalement
et méticuleusement chaque centime. -
1:01 - 1:06Je m'oppose à partager la note en deux
pour couvrir le dessert, les cafés -
1:06 - 1:10et les deuxième et troisième verres de vin
que je n'ai pas consommés. -
1:10 - 1:15Je suis fatiguée de faire
semblant d'aller bien. -
1:16 - 1:20Une amie m'a dit que je suis fauchée
mais pas indigente, nuance ! -
1:20 - 1:22Je n'ai ni télé, ni d'abonnement
à un club de sport, -
1:22 - 1:23aucune manucure prévue.
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1:23 - 1:26J'ai découvert que je peux
me couper les cheveux. -
1:26 - 1:27Je n'ai aucune épargne-retraite,
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1:27 - 1:28aucun argent de côté.
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1:30 - 1:32Je l'ai épuisé il y a bien longtemps.
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1:32 - 1:35Je n'ai aucun appartement
qui apporte une rente, -
1:35 - 1:38et aucun mari pour aider mes finances.
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1:38 - 1:43Des mois de remboursements en retard
ou en défaut ont décimé mes économies. -
1:43 - 1:46Des agents de recouvrement
m'appellent sans cesse, -
1:46 - 1:48lisant leur texte à la lettre
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1:48 - 1:51avant d'exprimer leur sympathie
polie pour ma détresse -
1:51 - 1:55et continuer d'exiger un remboursement
que je ne peux pas honorer. -
1:55 - 2:00Mes amis se demandent secrètement comment
une personne munie d'une bonne formation -
2:00 - 2:02peut être en situation
de détresse économique. -
2:03 - 2:07J'ai toujours beaucoup de talent,
je suis toujours aussi maligne, -
2:07 - 2:09mais le travail est devenu rare,
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2:09 - 2:12principalement des petits
contrats de consultance. -
2:12 - 2:16À 55 ans, j'ai appris
à avoir l'air réjoui, -
2:17 - 2:21mais les opportunités de travail
ne sont plus si fréquentes. -
2:22 - 2:25Je ne me souviens plus précisément
quand la source s'est tarie, -
2:25 - 2:27mais je ne peux plus nier
avoir passé le seuil -
2:27 - 2:31du monde précaire des has-been.
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2:32 - 2:34Je ne sais plus quelle est ma communauté.
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2:35 - 2:39Je sais simplement que les dizaines
d'offres de recrutement en ligne -
2:39 - 2:42semblent s'évanouir dans un trou noir.
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2:42 - 2:46Je me demande ce qui va m'arriver.
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2:46 - 2:49Pour le moment, je reste en bonne santé,
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2:49 - 2:52mais j'ai mal partout,
ou bien est-ce mon esprit qui a mal ? -
2:53 - 2:56Les femmes sans abri étaient
invisibles jusqu'à présent. -
2:56 - 2:59Mais maintenant, je les observe
avec un regard curieux, -
2:59 - 3:02me demandant si leur histoire
a commencé comme la mienne. -
3:03 - 3:05J'ai dessiné ça il y a un an.
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3:05 - 3:09C'est une composition sur mon récit
et celui d'autres femmes que je connais. -
3:09 - 3:10Je l'ai dessinée car j'étais fatiguée
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3:10 - 3:14de faire semblant que tout allait bien
quand ce n'était pas le cas. -
3:14 - 3:16J'étais fatiguée de simuler la normalité.
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3:17 - 3:20Je ne me voyais pas
dans la presse populaire. -
3:20 - 3:25Personne autour de moi ne voyage autour du
monde ou n'achète de loft au Costa Rica. -
3:26 - 3:30Peu de mes amis ont
mis de côté les 15 à 20 % -
3:30 - 3:33que les experts nous affirment
être nécessaires -
3:33 - 3:36pour conserver notre niveau
de vie après la retraite. -
3:37 - 3:39Mes amis, dans la cinquantaine
ou la soixantaine, -
3:39 - 3:41sont face à une régression
professionnelle, -
3:42 - 3:43ont un boulot alimentaire ;
-
3:43 - 3:48il suffirait d'une perte d'emploi, d'une
maladie ou d'un divorce -
3:48 - 3:49pour qu'ils deviennent insolvables.
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3:51 - 3:54On n'a pas encore touché le fond,
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3:54 - 3:57mais nous sommes nombreux
à entrevoir une séquence d'événements -
3:57 - 4:00où les bas-fonds sont envisageables
pour la première fois. -
4:01 - 4:05En fait, il n'en faut pas beaucoup.
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4:05 - 4:07Le ménage moyen aux États-Unis
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4:08 - 4:12a assez d'économies
pour couvrir un mois de revenus. -
4:12 - 4:1447% d'entre nous
-
4:14 - 4:18sont incapables de trouver 400 dollars
pour gérer une urgence. -
4:18 - 4:20C'est presque la moitié d'entre nous.
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4:20 - 4:24Des réparation importantes sur la voiture
et on est au bord du précipice. -
4:25 - 4:27Impossible de le détecter ainsi,
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4:27 - 4:30mais je ne suis pas la seule
dans cette situation. -
4:30 - 4:34Certains parmi vous dans la salle
sont dans cette situation. -
4:34 - 4:35Si ce n'est pas vous,
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4:35 - 4:40il peut s'agir de vos parents,
de votre sœur, ou de votre meilleur ami. -
4:41 - 4:43On devient bon pour faire
semblant que tout va bien. -
4:44 - 4:47La honte nous pousse
au silence et nous isole. -
4:47 - 4:51Quand j'ai décidé de
raconter mon histoire, -
4:51 - 4:53j'ai monté un site Web
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4:53 - 4:56et une amie a remarqué
qu'il n'y avait aucune photo de moi, -
4:56 - 4:58rien que des dessins comme celui-ci.
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5:00 - 5:02Même au moment de mon coming-out,
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5:02 - 5:04je restais cachée.
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5:06 - 5:12Nous vivons dans un monde où le succès
se mesure à l'aune de nos revenus. -
5:13 - 5:17Quand on évoque des problèmes financiers,
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5:17 - 5:20on annonce en fait qu'on est un loser.
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5:20 - 5:23Si comme moi, vous êtes
diplômés de Harvard, -
5:23 - 5:25vous êtes doublement un loser.
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5:26 - 5:31On serine aux baby-boomers qu'ils ont
sous-alimenté leur épargne-retraite. -
5:31 - 5:33C'est de notre faute.
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5:33 - 5:37Pourquoi diable devrions-nous recourir
à notre épargne-retraite -
5:37 - 5:41pour payer les frais de maison
de retraite de notre belle-mère, -
5:41 - 5:46pour payer les frais scolaires
ou simplement pour survivre ? -
5:46 - 5:49On nous accuse de ne pas avoir
planifié correctement, d'être bon à rien. -
5:49 - 5:53Tout cet argent dépensé
en café et eau minérale ! -
5:53 - 5:57Délicieuse est la tentation d'humiliation
et de trouver un responsable. -
5:58 - 6:00On n'attend même pas
à ce que d'autre le fasse, -
6:00 - 6:03on se l'inflige à soi-même.
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6:03 - 6:05Je l'avoue,
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6:05 - 6:07on aurait tous pu épargner un peu plus.
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6:07 - 6:10Je sais que j'aurais pu épargner plus.
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6:10 - 6:16Si vous épluchez les 30 dernières
années de ma vie, -
6:16 - 6:19vous constaterez que j'ai pris quelques
mauvaises décisions financières. -
6:20 - 6:22Je ne peux plus revenir en arrière,
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6:22 - 6:24et vous non plus.
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6:24 - 6:29Mais ne mélangeons pas
les comportements individuels -
6:29 - 6:31avec les facteurs systémiques
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6:31 - 6:37qui sont la cause du trou
de 7,7 milliards de dollars. -
6:37 - 6:41Des millions de baby-boomers américains
ne sont pas arrivés à cette situation -
6:41 - 6:43à cause de trop de détours au Starbucks.
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6:44 - 6:49On gère depuis trente ans
des salaires stables ou décroissants, -
6:49 - 6:50des retraites qui s'évaporent,
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6:50 - 6:52et des coûts astronomiques
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6:52 - 6:55de logement, de santé et de scolarité.
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6:56 - 6:58Ça n'a pas toujours été ainsi.
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6:58 - 7:03On se souvient tous des trois piliers
des revenus de la retraite -
7:03 - 7:09couverts par l'épargne,
la retraite et la sécurité sociale. -
7:09 - 7:12Ces piliers avaient des pieds d'argile.
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7:12 - 7:13Prenez les économies.
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7:13 - 7:15Pour de nombreuses familles,
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7:15 - 7:18il ne reste plus rien pour épargner
une fois que les factures sont payées. -
7:19 - 7:22L'épargne-retraite aussi est fragile.
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7:22 - 7:25On se souvient de l'époque où la plupart
des gens recevaient une retraite. -
7:25 - 7:28Or, aujourd'hui, 13% seulement
des travailleurs américains -
7:28 - 7:32ont un employeur qui offre une retraite.
-
7:32 - 7:33Qu'avons-nous obtenu à la place ?
-
7:33 - 7:36Le programme retraite
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7:36 - 7:40et le glissement de la responsabilité
des entreprises vers nous -
7:40 - 7:42pour planifier notre retraite.
-
7:42 - 7:46On a pris les commandes, et les risques.
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7:46 - 7:50Il se fait que des millions d'entre nous
n'excellent pas tant que ça -
7:50 - 7:54à investir volontairement
pendant plus de 40 ans. -
7:54 - 7:59Des millions d'entre nous ne savent
pas bien gérer les risques. -
7:59 - 8:01Les chiffres sont explicites.
-
8:01 - 8:07La moitié des ménages américains
n'ont aucune épargne-retraite. -
8:07 - 8:08Absolument rien.
-
8:08 - 8:12Aucun plan d'épargne-retraite,
public ou privé, pas un centime. -
8:12 - 8:16Parmi les gens de 55 à 64 ans
qui ont un compte de retraite, -
8:16 - 8:22la valeur médiane de ce compte
est de 104 000 dollars. -
8:22 - 8:26104 000 dollars, c'est mieux que rien,
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8:26 - 8:30mais l'intérêt annuel génère 300 dollars.
-
8:30 - 8:34Inutile de préciser
qu'on ne peut pas vivre avec ça. -
8:34 - 8:37Avec si peu d'épargne,
-
8:37 - 8:40les retraites sont devenues
une relique du passé -
8:40 - 8:44et sans épargne-retraite,
des millions d'Américains, -
8:44 - 8:47dont beaucoup proches de la retraite,
dépendent de la sécurité sociale -
8:47 - 8:49pour couvrir leur retraite.
-
8:50 - 8:51C'est là qu'est le problème.
-
8:51 - 8:56La sécurité sociale n'a jamais été prévue
pour être l'épargne-retraite. -
8:56 - 8:57C'est loin de suffire.
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8:57 - 9:00Au mieux, ça remplace 40%
-
9:00 - 9:02du dernier revenu avant la retraite.
-
9:04 - 9:05Les choses ont beaucoup changé
-
9:05 - 9:10depuis l'introduction
de la sécurité sociale en 1935. -
9:10 - 9:14À l'époque, un homme de 21 ans
avait 50% de chance -
9:14 - 9:17de vivre jusqu'à l'âge de 65 ans.
-
9:17 - 9:20Il prenait sa retraite à 60 ans,
-
9:20 - 9:23se mettait à la pêche,
embrassait ses petits-enfants, -
9:23 - 9:24achetait une montre en or,
-
9:24 - 9:28et mourait cinq ans après avoir
commencé à recevoir sa retraite. -
9:29 - 9:31Ça ne se passe plus ainsi maintenant.
-
9:31 - 9:34Si vous êtes à la fin de la cinquantaine
et en bonne santé, -
9:34 - 9:38vous vivrez encore aisément
pendant 20 ou 25 ans. -
9:38 - 9:40C'est vraiment très long
pour joindre les deux bouts -
9:40 - 9:42quand on est fauché.
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9:42 - 9:45C'est quoi le scénario
si vous êtes dans cette situation -
9:45 - 9:48à l'âge de 50, 55 ou 60 ans ?
-
9:49 - 9:52C'est quoi le scénario
si vous ne voulez pas vous retrouver là -
9:52 - 9:55et que vous avez 22 ou 32 ans ?
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9:55 - 9:58Je vais vous dire
ce que j'ai appris à la dure : -
9:59 - 10:00la cavalerie ne viendra pas.
-
10:01 - 10:03Il n'y a pas de secours,
-
10:03 - 10:04ni de prince charmant,
-
10:04 - 10:07ni de sauvetage financier à espérer.
-
10:07 - 10:12Si on veut tenter autre chose
que vieillir pauvre en Amérique, -
10:12 - 10:16il va falloir qu'on se sauve soi-même
et qu'on s'entraide pour y échapper. -
10:17 - 10:21Je suis sortie de l'ombre,
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10:22 - 10:26je vous parle ouvertement,
-
10:26 - 10:29et je vous invite à faire pareil.
-
10:29 - 10:32Je ne vous dirai pas que c'est facile.
-
10:32 - 10:35Je relate mon histoire
-
10:35 - 10:40parce que je pense que ça aidera d'autres
à faire le récit de leur propre histoire. -
10:40 - 10:43Je suis convaincue que notre force
réside dans notre nombre -
10:43 - 10:48pour commencer à changer
le discours national creux -
10:48 - 10:51que l'on entend
sur la crise de la retraite, -
10:51 - 10:57alors que nous sommes nombreux
à être sous le choc et à la dérive. -
10:57 - 11:01Nous allons devoir
prendre le problème à la base -
11:01 - 11:04et créer ce que j'appelle
des cercles de résilience. -
11:04 - 11:08Ce sont des petits groupes
de personnes qui se réunissent -
11:08 - 11:11pour parler de ce qui leur arrive,
-
11:11 - 11:14pour partager ressources et informations
-
11:14 - 11:16et pour entrevoir un moyen de s'en sortir.
-
11:17 - 11:21Je crois qu'à partir de cette base,
on peut retrouver notre voix, -
11:21 - 11:23et sonner l'alarme,
-
11:23 - 11:27faire pression
sur nos institutions et nos élus, -
11:27 - 11:31pour s'attaquer à la crise de la retraite
avec l'urgence nécessaire. -
11:32 - 11:33Entretemps,
-
11:33 - 11:36et il y a un « entretemps »,
-
11:36 - 11:40nous allons devoir adopter
une attitude de vie frugale, -
11:40 - 11:44et couper drastiquement dans nos dépenses.
-
11:44 - 11:48Je ne parle pas de vivre selon nos moyens.
-
11:48 - 11:51Beaucoup de personnes
en sont déjà à ce stade. -
11:52 - 11:55Ce qui est nécessaire aujourd'hui,
-
11:55 - 11:57plus profondément,
-
11:57 - 12:00est de remettre en question
ce que signifie -
12:00 - 12:04de vivre une vie qui n'est pas
définie par les choses. -
12:04 - 12:06J'appelle ça : « réduire ».
-
12:07 - 12:10Réduire veut dire comprendre
ce dont on a vraiment besoin -
12:10 - 12:14pour se sentir satisfait et enraciné.
-
12:14 - 12:19J'ai un ami qui conduit une épave
-
12:19 - 12:24mais il va épargner chaque centime
pour avoir 15 000 dollars -
12:24 - 12:26pour s'acheter une flûte
-
12:26 - 12:28car la musique joue
un rôle central dans sa vie. -
12:29 - 12:30Il a réduit.
-
12:31 - 12:34J'ai aussi dû abandonner
la pensée magique, -
12:34 - 12:38cette idée que si j'étais
suffisamment patiente, -
12:38 - 12:39et me serrais la ceinture,
-
12:39 - 12:41la situation redeviendrait normale.
-
12:41 - 12:46Si j'envoyais un autre CV,
-
12:46 - 12:49si je répondais
à une autre offre en ligne -
12:49 - 12:52ou si je participais
à cette réception de networking, -
12:52 - 12:55j'obtiendrais le même genre de travail
que ceux que j'avais avant. -
12:55 - 12:58La situation allait redevenir normale,
sans aucun doute. -
12:59 - 13:03En fait, ce ne sera pas le cas,
et pour vous non plus. -
13:04 - 13:07La normalité que nous
connaissions fait partie du passé. -
13:08 - 13:10Dans cette nouvelle époque,
-
13:10 - 13:13on va nous demander de faire des
choses que nous ne voulons pas faire. -
13:13 - 13:16On va nous demander
d'accepter des engagements -
13:16 - 13:20qui nous paraissent être
en-dessous de notre talent, -
13:20 - 13:21de nos compétences.
-
13:21 - 13:24Je dois descendre de mon estrade.
-
13:25 - 13:28L'année dernière, une bonne amie
m'a demandé de l'aider -
13:28 - 13:30pour un boulot d'organisation.
-
13:30 - 13:33Je pensais qu'elle parlait
de l'organisation d'une communauté -
13:33 - 13:37comme ce que Barack Obama
a réalisé à Chicago. -
13:37 - 13:40Mais elle parlait de vider
le placard de quelqu'un. -
13:40 - 13:41Je lui ai répondu non.
-
13:41 - 13:45Elle m'a dit : « Descend de ton trône.
L'argent n'a pas d'odeur. » -
13:46 - 13:50Ce n'est pas facile de faire partie
de la première équipe -
13:50 - 13:54qui défriche cette nouvelle époque
de travail et vie. -
13:54 - 13:56Les pionniers ont toujours
le plus difficile. -
13:56 - 13:59Ils précèdent les réseaux,
-
13:59 - 14:03les sentiers battus et les modèles,
-
14:03 - 14:10les politiques et les exemples
qui montrent comment aller de l'avant. -
14:11 - 14:14Nous sommes dans l'œil du cyclone
-
14:14 - 14:18et il va falloir trouver
un moyen de le traverser. -
14:19 - 14:22En attendant, on construit des ponts.
-
14:22 - 14:23Les ponts, c'est ce qu'on fait
-
14:23 - 14:26tant qu'on essaie d'identifier
ce qui vient ensuite. -
14:26 - 14:29Les ponts, c'est abandonner la notion
-
14:29 - 14:34que notre valeur dépend de notre revenu,
-
14:34 - 14:36de nos titres et de notre travail.
-
14:36 - 14:40Les ponts peuvent paraître cool
selon la situation personnelle -
14:40 - 14:43au moment où la crise
financière nous a percutés. -
14:43 - 14:47J'ai des amis docteurs en science
qui travaillent chez Ikea, -
14:47 - 14:49qui sont chauffeurs Uber ou Lyft.
-
14:49 - 14:53D'autres amis se sont mis
en partenariat avec d'autres baby-boomers -
14:53 - 14:57et s'éclatent en créant des entreprises.
-
14:58 - 15:01Les ponts ne signifient pas
que nous ne voulons pas -
15:02 - 15:05construire sur les fondations
de notre carrière, -
15:05 - 15:08que nous ne voulons pas
de travail qui fasse sens. -
15:07 - 15:09Bien sûr qu'on en a envie.
-
15:09 - 15:12Les ponts, c'est ce qu'on fait entretemps,
-
15:12 - 15:15pendant qu'on cherche l'étape suivante.
-
15:16 - 15:20J'ai aussi appris à penser
stratégie au lieu d'échec -
15:20 - 15:25quand j'analyse toutes ces choses
que je ne veux pas faire. -
15:26 - 15:30C'est une approche que je vous recommande.
-
15:30 - 15:35Si vous devez emménager chez votre frère
pour joindre les deux bouts, -
15:35 - 15:36appelez-le.
-
15:36 - 15:41Si vous devez accepter un locataire
pour vous aider à rembourser votre prêt, -
15:42 - 15:43ou payer votre loyer,
-
15:43 - 15:44faites-le.
-
15:44 - 15:47Si vous avez besoin
de coupons alimentaires, -
15:47 - 15:49allez les chercher.
-
15:49 - 15:54Les ONG affirment qu'un tiers des adultes
éligibles seulement viennent les demander. -
15:55 - 15:59Faites ce qui est nécessaire
pour continuer. -
15:59 - 16:03Sachez que nous sommes
des millions dans cette situation. -
16:03 - 16:05Sortez de l'ombre.
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16:05 - 16:07Réduisez vos dépenses,
-
16:07 - 16:08réduisez.
-
16:08 - 16:10Pensez stratégie et pas échec.
-
16:11 - 16:13Descendez de votre trône
-
16:13 - 16:18et trouver des ponts à construire
pour traverser les moments difficiles. -
16:19 - 16:22En tant que nation,
nous avons allongé la durée de vie, -
16:22 - 16:28grâce aux milliards de dollars investis
dans les diagnostics, les soins, -
16:28 - 16:29et la gestion des maladies.
-
16:30 - 16:34Vivre seulement longtemps,
ça ne le fera pas. -
16:34 - 16:36Nous voulons vivre bien.
-
16:37 - 16:42Nous n'avons pas autant investi
dans l'infrastructure physique -
16:42 - 16:44pour garantir ça.
-
16:45 - 16:49Nous avons donc besoin
d'une nouvelle manière d'envisager -
16:49 - 16:52ce que signifie être vieux aux États-Unis.
-
16:53 - 16:58Nous avons besoin de conseils
et d'idées sur comment vivre -
16:58 - 17:00une vie enrichissante
-
17:00 - 17:02avec des revenus bien plus modestes.
-
17:03 - 17:06Je fais appel aux agents du changement,
-
17:06 - 17:08aux entrepreneurs sociaux,
-
17:08 - 17:12aux artistes, aux aînés
et aux investisseurs responsables. -
17:12 - 17:16Je fais appel aux développeurs
et aux perturbateurs du statu quo. -
17:17 - 17:20On a besoin de vous pour imaginer
-
17:22 - 17:27comment investir dans des services,
des produits et des infrastructures -
17:27 - 17:30qui maintiendront notre dignité,
-
17:30 - 17:33notre indépendance et notre bien-être
-
17:33 - 17:36durant les nombreuses années
que nous allons encore vivre. -
17:37 - 17:41Mon cheminement m'a conduite
d'un lieu de crainte et de honte -
17:41 - 17:45à un lieu d'humilité et de compréhension.
-
17:45 - 17:49Je suis prête à rejoindre
les rangs avec d'autres, -
17:49 - 17:51pour gagner ce combat,
-
17:52 - 17:54et je vous invite à me rejoindre.
-
17:54 - 17:55Merci.
-
17:55 - 17:59(Applaudissements)
- Title:
- Un regard honnête sur la crise financière personnelle
- Speaker:
- Elizabeth White
- Description:
-
Le secret : des millions de baby-boomers entrent dans le troisième âge confrontés à une crise financière personnelle. Juste derrière eux, il y a une génération plus jeune qui est face aux mêmes défis. C'est une histoire personnelle que nous relate Elizabeth White. Elle ouvre la boîte de Pandore sur les difficultés financières et proposent des conseils pratiques pour vivre une vie enrichissante malgré des ressources limitées.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 18:12
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Claire Ghyselen accepted French subtitles for An honest look at the personal finance crisis | ||
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