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Janine Benyus partage les designs de la Nature

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    Cela fait quelque chose d’être ici à un colloque
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    consacré à "Inspiré par la Nature" -- vous pouvez l’imaginer.
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    Et je suis ravie d’être dans la section préliminaire.
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    Aviez-vous remarqué que cette section est préliminaire?
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    Parce que ça me donne l'occasion de parler d’un de mes animaux préférés,
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    qui est le grèbe élégant. Vous n’avez pas vécu
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    tant que vous n’avez pas vu ces animaux faire leur parade nuptiale.
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    J’étais au lac Bowman dans le Parc national des Glaciers, au Canada,
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    qui est un long lac étroit avec comme des montagnes retournées dedans,
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    et mon ami et moi faisions de l’aviron.
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    Et donc nous ramions, et l’un des ces grèbes élégants passa par là.
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    Et ce qu’ils font pour leur parade nuptiale, c’est qu’ils se rapprochent,
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    tous les deux, mâle et femelle, et qu’ils commencent à courir sous l’eau.
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    Ils battent des pattes de plus en plus vite, jusqu’à ce qu’ils aillent si vite
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    qu’ils s’élèvent littéralement hors de l’eau,
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    et qu’ils restent dressés, en battant la surface de l’eau.
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    Et l’un de ces grèbes passa par là alors que nous ramions.
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    Nous sommes dans un deux de couple, et nous allons vraiment, vraiment vite.
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    Et ce grèbe, j'imagine, nous à pris pour un partenaire potentiel,
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    et a commencé à courir sur l’eau à côté de nous,
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    en une parade nuptiale -- sur des kilomètres.
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    Il s’arrêtait, recommençait, s’arrêtait, recommençait.
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    Ça c’est des préliminaires.
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    (Rires)
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    OK. J’ai presque -- j’étais à ça de changer d’espèce à ce moment-là.
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    Évidemment, la vie peut nous apprendre des choses
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    dans le domaine du divertissement, OK. La vie a beaucoup à nous apprendre.
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    Mais ce dont j’aimerais parler aujourd’hui
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    c'est ce que la vie pourrait nous apprendre en technologie et en design.
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    Ce qui s’est passé depuis que le livre est sorti --
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    le livre parlait principalement de recherche en bio-mimétisme.
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    Depuis, des architectes, des designers, des ingénieurs --
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    des gens qui font notre monde -- ont commencé à nous appeler et à dire,
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    nous voulons qu'un biologiste s'asseye à la table à dessin
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    pour nous aider, en temps réel, à trouver l'inspiration.
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    Ou -- et c’est ce qui m'amuse -- nous voulons que vous nous emmeniez
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    dans la nature. Nous arriverons avec un défi de design
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    et nous trouvons les as de l’adaptation dans la nature, qui pourraient nous inspirer.
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    Voici une photo d’un voyage aux Galápagos que nous avons fait
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    avec quelques ingénieurs en traitement des eaux usées; ils purifient l’eau usée.
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    Et certains d’entre eux étaient très réticents, en fait, à être là.
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    Ils nous ont d'abord dit, vous savez, nous faisons déjà du bio-mimétisme.
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    Nous utilisons des bactéries pour nettoyer notre eau. Alors nous avons dit,
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    bon, il ne s’agit pas vraiment -- ce n’est pas vraiment être inspiré par la nature.
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    C’est de la bio-production, vous voyez; C’est de la technologie bio-assistée:
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    utiliser un organisme pour traiter votre eau usée
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    est une vieille, vieille technologie appelée "domestication".
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    Il s’agit d’apprendre quelque chose, une idée, d’un organisme et de l’appliquer.
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    Et ils ne comprenaient toujours pas.
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    Alors nous sommes partis faire une ballade sur la plage et j'ai dit,
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    bon, donnez-moi l’un de vos gros problèmes. Donnez-moi un problème de design,
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    un ralentisseur de durabilité, qui vous empêche d’être durable.
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    Ils ont dit l’entartrage, qui est l’accumulation de minéraux à l’intérieur des tuyaux.
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    Et ils ont dit, ce qui se passe, c’est que les minéraux --
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    exactement comme à la maison -- les minéraux s’accumulent.
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    Alors l’ouverture se ferme, et nous devons nettoyer les tuyaux avec des toxines,
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    ou les curer.
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    Et donc si nous avions un moyen de stopper cet entartrage --
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    et alors, j'ai ramassé quelques coquillages sur la plage. Et je leur ai demandé,
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    qu'est-ce ce qui s'accumule? Qu’y a-t-il dans vos tuyaux?
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    Ils ont répondu, du carbonate de calcium.
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    Et j'ai dit, ça c'en est; c'est du carbonate de calcium.
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    Et ils ne le savaient pas.
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    Ils ne savaient pas qu’une coquille de coquillage,
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    part d'une matrice de protéines, puis les ions de l’eau de mer
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    cristallisent sur place, OK, pour créer une coquille.
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    Un processus du même type, sans les protéines,
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    se passe à l’intérieur de leurs tuyaux. Il ne le savaient pas.
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    Ce n’est pas par manque d’information; c’est un manque d’intégration.
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    Vous savez, c’est un silo, des gens dans des silos. Ils ne savaient pas
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    que la même chose se produisait. Alors, l’un d’entre eux y a réfléchi
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    et a dit, OK, bon, si c’est juste de la cristallisation
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    qui se produit automatiquement à partir d’eau de mer -- de l'auto-assemblage --
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    pourquoi les coquilles ne sont-elles pas infinies? Qu’est-ce qui arrête leur formation?
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    Pourquoi ne croissent-elles pas encore et toujours?
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    J'ai répondu, bon, de la même façon qu’elles relâchent des pro --
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    qu’elles sécrètent une protéine, ce qui commence la cristallisation --
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    et ils ont tous commencé à boire mes paroles --
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    elles relâchent une protéine qui stoppe la cristallisation.
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    Ça adhère littéralement à la face croissante du cristal.
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    Et, en fait, il y a un produit appelé TPA
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    qui imite cette protéine -- cette protéine stoppante --
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    et c’est une façon écologique d’arrêter l’entartrage dans les tuyaux.
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    Ça a tout changé. Ensuite,
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    on ne pouvait plus ramener les ingénieurs au bateau.
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    Le premier jour, ils ont fait une excursion,
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    et c’était, click, click, click, click. Cinq minutes après, ils étaient dans le bateau.
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    On a fini. Vous savez, j’ai vu cette île.
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    Après ça,
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    ils marchaient à quatre pattes partout. Ils n’allaient pas --
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    ils nageaient avec leur tuba aussi longtemps qu’on les laissait faire.
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    Ce qui s'est passé, c’est qu’ils ont réalisé qu’il y avait des organismes
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    dans la nature qui avaient déjà résolu les problèmes
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    qu'ils ont essayé de résoudre durant toute leur carrière.
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    Apprendre sur le monde naturel est une chose,
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    apprendre du monde naturel – la différence est là.
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    Voilà le changement profond.
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    Ce qu’ils ont réalisé, c’est que les réponses à leurs questions sont partout;
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    ils devaient juste changer les lunettes avec lesquelles ils voyaient le monde.
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    3,8 milliards d’années d'essais sur le terrain.
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    10 à 30 -- Craig Venter vous le dira probablement;
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    Je pense qu’il y a beaucoup plus de 30 millions -- de solutions bien adaptées.
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    L'important selon moi, c’est que ces solutions sont trouvées en contexte.
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    Et le contexte, c'est la Terre --
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    le même contexte dans lequel nous essayons de résoudre nos problèmes.
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    Il s’agit de prendre modèle sur le génie de la vie.
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    Pas de le mimer servilement --
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    bien qu’Albert essaie d’avoir la même coupe --
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    ce n’est pas une imitation servile. C’est prendre les principes de design,
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    le génie de la nature, et en apprendre quelque chose.
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    Maintenant, dans un groupe avec autant d’informaticiens, je dois mentionner que --
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    il y a un domaine dont je ne vais pas parler, parce que votre domaine
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    en est un qui a énormément appris des choses vivantes,
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    du côté du logiciel. Ainsi, il y a des ordinateurs qui se protègent eux-mêmes,
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    comme un système immunitaire, et nous apprenons de la régulation des gènes
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    et du développement biologique. Et nous apprenons des réseaux de neurones,
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    des algorithmes génétiques, du calcul évolutionnaire.
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    Voilà pour le côté logiciel. Mais ce qui m’intéresse
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    c’est que nous n’avons pas autant regardé ça. Je veux dire, ces machines
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    ne sont vraiment pas très high-tech à mon avis
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    dans la mesure où il y a des dizaines de substances cancérigènes
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    dans l’eau de la Silicon Valley.
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    Ainsi le matériel
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    n’est pas du tout au niveau de ce que la vie appellerait un succès.
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    Que peut-on apprendre pour fabriquer des ordinateurs, et le reste?
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    L’avion qui vous a amené, les voitures, les sièges où vous êtes assis.
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    Comment repenser le monde que nous faisons, que les humains font?
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    Et surtout, quelles questions poser dans les 10 années à venir?
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    Et il y a beaucoup de chouettes technologies dont la vie dispose.
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    Quel est le programme?
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    Trois questions, selon moi, sont cruciales.
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    Comment la vie fait-elle les choses?
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    Voilà l’opposé; ça c’est comment nous faisons les choses.
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    Ça s’appelle chauffer, battre et traiter --
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    c'est comme ça que les spécialistes des matériaux l’appellent.
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    Et ça consiste à tailler les choses dans la masse, avec 96 pour cent de déchets
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    et seulement 4 pour cent de produit. Vous chauffez, vous battez sous haute pression,
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    vous utilisez des produits chimiques. OK. Chauffer, battre et traiter.
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    La vie ne peut pas se le permettre. Comment fait-elle les choses?
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    Comment la vie utilise-t-elle au mieux les choses?
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    C’est du pollen de géranium.
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    Et sa forme est ce qui lui donne la capacité
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    de planer si facilement, OK. Regardez cette forme.
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    La vie ajoute de l’information à la matière.
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    En d'autres termes : de la structure.
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    Elle lui donne de l’information. En ajoutant de l’information à la matière,
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    elle lui donne un rôle différent de celui qu'elle a sans cette structure.
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    Et troisièmement, comment fait la vie pour transformer les choses en système?
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    Parce que la vie ne traite pas vraiment des choses;
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    rien n’existe dans la nature séparé
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    de son système.
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    Un programme très rapide.
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    A mesure que je lis de plus en plus, et que je suis ce qui se passe,
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    il y a des choses surprenantes qui se présentent en sciences biologiques.
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    Et en même temps, j’écoute de nombreuses entreprises
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    et je découvre quels sont leurs défis suprêmes.
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    Les deux groupes ne se parlent pas.
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    Du tout.
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    Qu'est-ce qui dans le monde de la biologie pourrait être utile, là,
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    pour sortir de cette sorte de point mort de l'évolution où nous sommes?
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    Je vais tenter d'examiner 12 points, très rapidement.
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    OK, un que je trouve excitant c’est l’auto-assemblage.
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    Pour le moment, vous en avez entendu parler en termes de nanotechnologies.
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    Revenons à cette coquille: la coquille est un matériel auto-assemblant.
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    En bas à gauche, il y a une image de nacre
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    se formant à partir d’eau de mer. C’est une structure en couche qui est d’abord minérale
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    puis polymère, et ça la rend très, très dure.
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    C’est deux fois plus dur que nos céramiques high-tech.
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    Mais le plus intéressant: contrairement à nos céramiques qui sont cuites,
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    cela se produit dans l’eau de mer. Dans et à côté du corps de l’organisme.
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    OK, les gens commencent --
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    voici les laboratoires Sandia; un certain Jeff Brinker
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    a trouvé un moyen de programmer un processus d’auto-assemblage.
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    Imaginez être capable de fabriquer des céramiques à température ambiante
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    simplement en trempant quelque chose dans un liquide,
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    en l’en ressortant, et que l’évaporation
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    regroupe les molécules du liquide,
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    de manière qu'elles s'assemblent
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    de la même manière que cette cristallisation a lieu.
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    Imaginez produire tous nos matériaux durs ainsi.
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    Imaginez pulvériser les précurseurs d’une cellule solaire,
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    sur un toit, et qu'elle s’auto-assemble en une structure feuilletée qui collecte la lumière.
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    Ça c’est quelque chose d’intéressant pour le monde de l’informatique:
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    bio-silicium. Ceci est une diatomée, qui est faite de silicates.
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    Le silicium que nous produisons actuellement --
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    ça fait partie du problème des cancérigènes dans la fabrication de nos puces --
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    ceci est un processus de bio-minéralisation qui est actuellement imité.
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    C’est à l’Université de Californie à Santa Barbara. Regardez ces diatomées;
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    cela fait partie des travaux de Ernst Haeckel.
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    Imaginez pouvoir -- et c’est encore un processus qui part d'une matrice,
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    et qui solidifie à partir de liquide -- imaginez pouvoir faire apparaître
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    ce genre de structure à température ambiante.
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    Imaginez pouvoir faire des lentilles parfaites.
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    À gauche, c’est une ophiure; elle est recouverte de lentilles
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    dont les gens de Lucent Technologies ont découvert
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    qu'elles n'avaient aucune distorsion.
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    C’est l’une des lentilles avec le moins de distorsion que nous connaissions.
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    Et il y en a beaucoup, partout sur son corps.
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    L'intéressant est là encore qu’elle s’auto-assemble.
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    Une femme du nom de Joanna Aizenberg, à Lucent,
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    apprend actuellement à le faire à basse température pour créer
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    ce genre de lentilles. Elle étudie aussi les fibres optiques.
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    Voici une éponge de mer qui a une fibre optique.
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    Tout à sa base, il y a des fibres optiques
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    qui marchent mieux que les nôtres, en fait, pour déplacer de la lumière.
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    mais vous pouvez les nouer; elles sont incroyablement flexibles.
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    Encore une autre grande idée: le CO2 comme source de nourriture.
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    Un certain Geoff Coates, à Cornell, s’est dit,
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    les plantes ne voient pas le CO2 comme le plus grand poison de notre temps.
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    C'est nous qui le voyons ainsi. Les plantes font de longues chaînes
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    d’amidons et de glucose -n’est-ce pas- à partir de CO2. Il a trouvé un moyen --
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    il a trouvé un catalyseur, et il a trouvé un moyen de prendre le CO2
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    et de le transformer en polycarbonates. Des plastiques biodégradables
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    à partir de CO2 – tout comme les plantes.
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    Les transformations solaires : le plus excitant.
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    Il y a des gens qui imitent le dispositif de récolte d’énergie
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    des bactéries violettes, les gens de l’ASU. Encore plus intéressant,
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    récemment, ces deux dernières semaines, des gens ont vu
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    qu’il y a une enzyme appelée hydrogénase, capable de créer
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    de l’hydrogène à partir de protons et d’électrons, et capable d’oxyder l’hydrogène --
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    en gros ce qui se passe à l’anode d’une pile à combustible
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    et dans une pile à combustible réversible.
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    Dans nos piles à combustible, nous le faisons avec du platine.
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    La vie le fait avec un fer très très commun.
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    Et une équipe vient juste de parvenir à imiter
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    cette hydrogénase qui jongle avec l’hydrogène.
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    C’est très enthousiasmant pour les piles à combustible --
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    être capable de le faire sans platine.
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    Le pouvoir des formes: voilà une baleine. Nous avons remarqué que ses ailerons
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    présentent des tubercules à leur surface. Et ces petites bosses
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    augmentent vraiment l’efficacité, par exemple,
  • 14:35 - 14:40
    du bord d'attaque d'une aile d'avion -- d’environ 32 pour cent.
  • 14:40 - 14:42
    Ce qui est une économie de carburant fossile impressionnante,
  • 14:42 - 14:47
    juste en mettant ça sur le bord d’une aile.
  • 14:47 - 14:51
    La couleur sans pigments: ce paon crée de la couleur par la forme.
  • 14:51 - 14:54
    La lumière traverse et est réfléchie par les couches;
  • 14:54 - 14:57
    ça s’appelle de l’interférence par une couche mince. Imaginez pouvoir
  • 14:57 - 15:00
    auto-assembler des produits dont les quelques dernières couches
  • 15:00 - 15:04
    jouent avec la lumière pour créer de la couleur.
  • 15:04 - 15:09
    Imaginez pouvoir créer une forme à l’extérieur d’une surface,
  • 15:09 - 15:14
    qui la rende autonettoyante juste avec de l’eau. C’est ce qu’une feuille fait.
  • 15:14 - 15:16
    Vous voyez cette image en gros plan ?
  • 15:16 - 15:19
    C’est une goutte d’eau et ce sont des particules de saleté.
  • 15:19 - 15:22
    Et voici une image en gros plan d’une feuille de lotus.
  • 15:22 - 15:27
    Une entreprise fabrique un produit appelé Lotusan, qui imite --
  • 15:27 - 15:31
    quand la peinture de la façade sèche, elle imite les bosses
  • 15:31 - 15:36
    d'une feuille autonettoyante, et l’eau de pluie nettoie le bâtiment.
  • 15:36 - 15:42
    L’eau va devenir notre défi suprême:
  • 15:42 - 15:44
    étancher la soif.
  • 15:44 - 15:47
    Voici deux organismes qui extraient de l’eau.
  • 15:47 - 15:51
    Celui de gauche est le scarabée de Namibie qui extrait de l’eau du brouillard.
  • 15:51 - 15:54
    Celui de droite est un cloporte -- il extrait l’eau de l’air.
  • 15:54 - 15:57
    Il ne boit pas d’eau.
  • 15:57 - 16:04
    Extraire l’eau du brouillard de Monterey et de l’air moite d’Atlanta,
  • 16:04 - 16:08
    avant qu’elle ne rentre dans un bâtiment, sont des technologies cruciales.
  • 16:08 - 16:12
    Les technologies de séparation vont être extrêmement importantes.
  • 16:12 - 16:16
    Supposons que nous disions plus d’extraction minière?
  • 16:16 - 16:22
    Supposons que nous extrayions les métaux des flux de déchets --
  • 16:22 - 16:26
    de petites quantités de métal de l’eau? C’est ce que les microbes font,
  • 16:26 - 16:28
    ils fixent les métaux de l’eau.
  • 16:28 - 16:31
    Il y a une entreprise ici à San Francisco nommée MR3
  • 16:31 - 16:37
    qui incorpore aux filtres des imitations des molécules de ces microbes
  • 16:37 - 16:40
    pour extraire les métaux des flux de déchets.
  • 16:40 - 16:44
    La chimie verte est la chimie dans l'eau.
  • 16:44 - 16:46
    Nous faisons de la chimie dans des solvants organiques.
  • 16:46 - 16:50
    C’est une image des filières d’une araignée, OK,
  • 16:50 - 16:53
    et de la soie que l’araignée produit. N’est-ce pas magnifique?
  • 16:53 - 17:01
    La chimie verte remplace notre chimie industrielle par le livre de recettes de la nature.
  • 17:01 - 17:06
    Ce n’est pas facile, car la vie n’utilise
  • 17:06 - 17:10
    qu’une partie des éléments du tableau périodique.
  • 17:10 - 17:14
    Et nous les utilisons tous, même les toxiques.
  • 17:14 - 17:19
    Trouver d'élégantes recettes, utilisant le petit sous-ensemble
  • 17:19 - 17:25
    du tableau périodique, et créant des matériaux miracles comme cette cellule,
  • 17:25 - 17:27
    c'est la tâche de la chimie verte.
  • 17:27 - 17:31
    La décomposition programmée : un emballage qui soit bon
  • 17:31 - 17:35
    jusqu'à ce que vous ne vouliez plus qu’il le soit, et le dissoudre sur commande.
  • 17:35 - 17:38
    Voici une moule telle qu'on en trouve ici.
  • 17:38 - 17:42
    Les fils qui la tiennent au rocher ont une durée limitée -- au bout de deux ans,
  • 17:42 - 17:44
    ils commencent à se dissoudre.
  • 17:44 - 17:47
    Guérir : voilà un point intéressant.
  • 17:47 - 17:50
    Cette petite bête-là est un tardigrade.
  • 17:50 - 17:56
    Il y a un problème mondial de vaccins
  • 17:56 - 17:59
    qui n’arrivent pas jusqu’aux patients. La raison en est
  • 17:59 - 18:03
    que la réfrigération est rompue d’une façon ou d’une autre;
  • 18:03 - 18:05
    ce qu’on appelle la "chaîne du froid" est rompue.
  • 18:05 - 18:08
    Un certain Bruce Rosner a regardé le tardigrade --
  • 18:08 - 18:14
    qui se dessèche complètement, et pourtant reste vivant pendant des mois,
  • 18:14 - 18:17
    des mois et des mois, et est capable de se régénérer.
  • 18:17 - 18:20
    Et il a trouvé un moyen de dessécher les vaccins --
  • 18:20 - 18:24
    de les enfermer dans la même sorte de capsules de sucre
  • 18:24 - 18:27
    que le tardigrade a dans ces cellules --
  • 18:27 - 18:32
    ce qui signifie que les vaccins n’ont plus besoin d’être réfrigérés.
  • 18:32 - 18:36
    Ils peuvent être mis dans la boîte à gant, OK.
  • 18:36 - 18:41
    Apprendre des organismes. C’est une session à propos de l’eau --
  • 18:41 - 18:44
    apprendre sur les organismes qui n’ont pas besoin d’eau,
  • 18:44 - 18:51
    pour pouvoir créer un vaccin qui dure, dure et dure sans réfrigération.
  • 18:51 - 18:54
    Je ne vais pas aller jusqu’à 12.
  • 18:54 - 18:58
    Mais ce que je vais faire, c’est vous dire que la chose la plus importante,
  • 18:58 - 19:03
    en dehors de toutes ces adaptations, est le fait que ces organismes
  • 19:03 - 19:08
    ont trouvé un moyen de faire les choses incroyables qu’ils font
  • 19:08 - 19:11
    tout en prenant soin de l’endroit
  • 19:11 - 19:16
    qui va prendre soin de leur descendance.
  • 19:16 - 19:19
    Quand ils sont engagés dans les préliminaires,
  • 19:19 - 19:22
    ils pensent à quelque chose de très, très important:
  • 19:22 - 19:26
    que leur matériel génétique
  • 19:26 - 19:31
    existe pour encore 10 000 générations.
  • 19:31 - 19:33
    Et ça signifie trouver une façon de faire ce qu’ils font
  • 19:33 - 19:37
    sans détruire l’endroit qui va prendre soin de leur descendance.
  • 19:37 - 19:40
    C’est le plus grand défi en matière de design.
  • 19:40 - 19:46
    Par chance, il y a des millions et des millions de génies
  • 19:46 - 19:49
    prêts à nous faire don de leurs meilleures idées.
  • 19:49 - 19:52
    Bonne chance durant votre conversation avec eux.
  • 19:52 - 19:53
    Merci.
  • 19:53 - 20:07
    (Applaudissements)
  • 20:07 - 20:11
    Chris Anderson: en parlant de préliminaires, je -- nous avons besoin d’aller jusqu’à 12, mais vraiment vite.
  • 20:11 - 20:12
    Janine Benyus: Oh, vraiment?
  • 20:12 - 20:15
    CA : Oui. Juste avec, vous savez, avec la version 10 secondes
  • 20:15 - 20:18
    de 10, 11 et 12. Parce que nous -- vos transparents sont si beaux,
  • 20:18 - 20:20
    et les idées sont si fortes, je ne peux pas vous laisser repartir
  • 20:20 - 20:22
    sans voir 10, 11 et 12.
  • 20:22 - 20:26
    JB : OK, mettez ça -- OK, je vais juste tenir ce truc. OK, génial.
  • 20:26 - 20:29
    OK, donc c’est la partie guérison.
  • 20:29 - 20:32
    Sentir et réagir: le feedback est une chose essentielle.
  • 20:32 - 20:36
    Voilà un locuste. Il peut y en avoir 80 millions par kilomètre carré,
  • 20:36 - 20:39
    et pourtant ils n’entrent jamais en collision entre eux.
  • 20:39 - 20:44
    Et malgré tout nous avons 3,6 millions de collisions de voitures par an.
  • 20:44 - 20:46
    (Rires)
  • 20:46 - 20:50
    Entendu. Il y a une personne à Newcastle
  • 20:50 - 20:53
    qui a compris que c’est un très gros neurone.
  • 20:53 - 20:56
    Et elle cherche comment faire
  • 20:56 - 20:58
    un circuit électronique d’évitement de collision
  • 20:58 - 21:02
    basé sur ce très gros neurone du locuste.
  • 21:02 - 21:04
    Celui là est un point très important, le numéro 11.
  • 21:04 - 21:06
    Et c’est cultiver la fertilité.
  • 21:06 - 21:10
    Cela signifie, vous voyez, la culture de la fertilité.
  • 21:10 - 21:14
    Nous devrions cultiver la fertilité. Ah oui -- et nous obtenons de la nourriture, aussi.
  • 21:14 - 21:19
    Parce que nous devons augmenter la capacité de cette planète
  • 21:19 - 21:22
    à créer de plus en plus d’opportunités pour la vie.
  • 21:22 - 21:24
    Et vraiment, c’est ce que les autres organismes font aussi.
  • 21:24 - 21:27
    De façon générale, c’est ce que les écosystèmes entiers font:
  • 21:27 - 21:30
    ils créent de plus en plus d’opportunités pour la vie.
  • 21:30 - 21:33
    Notre agriculture a fait l’inverse.
  • 21:33 - 21:37
    Une agriculture basée sur la formation par la prairie de la terre,
  • 21:37 - 21:41
    l’élevage basé sur la manière dont un troupeau naturel d’ongulés
  • 21:41 - 21:43
    augmente effectivement la santé de la prairie.
  • 21:43 - 21:48
    Et même le traitement des eaux usées basé sur la façon dont un marais
  • 21:48 - 21:50
    non seulement nettoie l’eau,
  • 21:50 - 21:54
    mais crée aussi une productivité incroyablement foisonnante.
  • 21:54 - 21:58
    C’est la mission simple du design. Je veux dire, ça a l’air simple
  • 21:58 - 22:03
    parce que le système, durant 3,8 milliards d’année, l’a élaboré.
  • 22:03 - 22:08
    Autrement dit, ces organismes qui n’ont pas été capables de trouver
  • 22:08 - 22:12
    comment améliorer ou adoucir leurs milieux,
  • 22:12 - 22:15
    ne sont plus ici pour nous en parler.
  • 22:15 - 22:18
    C’est le douzième point.
  • 22:18 - 22:22
    La vie -- et c’est l'astuce ; le tour de magie --
  • 22:22 - 22:26
    la vie crée des conditions favorables à la vie.
  • 22:26 - 22:30
    Elle produit la terre, elle nettoie l’air, elle nettoie l’eau,
  • 22:30 - 22:33
    elle prépare le cocktail de gaz dont vous et moi avons besoin pour vivre.
  • 22:33 - 22:39
    Et elle fait ça en plein milieu de super préliminaires
  • 22:39 - 22:45
    et tout en satisfaisant leurs besoins. Ce n’est donc pas mutuellement exclusif.
  • 22:45 - 22:48
    Nous devons trouver un moyen de satisfaire nos besoins,
  • 22:48 - 22:54
    tout en faisant de cet endroit un Eden.
  • 22:54 - 22:55
    CA : Janine, merci beaucoup.
  • 22:55 - 22:56
    (Applaudissements)
Title:
Janine Benyus partage les designs de la Nature
Speaker:
Janine Benyus
Description:

Dans cette présentation inspirante de récents développements en bio-mimétisme, Janine Benyus donne des exemples encourageants de façons dont la Nature influence déjà les produits et les appareils que nous construisons.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
22:55
Toromanoff Olivier added a translation

French subtitles

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