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J'ai juste changé d'attitude et tout a changé | Juan Bautista Segonds | TEDxSanIsidro

  • 0:12 - 0:15
    Bonjour !
    Waouh ! Ça fait plaisir d'être ici.
  • 0:16 - 0:19
    C'est bien de voir
    tant de visages attentifs !
  • 0:19 - 0:23
    Je vais commencer mon talk
    par un pacte avec vous.
  • 0:23 - 0:27
    La science a montré que
    nous sommes une source d'énergie,
  • 0:27 - 0:31
    et que lorsque nous pensons,
    nous émettons une onde électromagnétique.
  • 0:31 - 0:32
    Cela peut se mesurer.
  • 0:33 - 0:36
    On peut également mesurer
    la fréquence électromagnétique émise
  • 0:36 - 0:37
    par notre cœur, nos émotions.
  • 0:38 - 0:41
    Et il a été prouvé que nos émotions
  • 0:41 - 0:44
    sont mille fois plus puissantes
    que nos pensées.
  • 0:44 - 0:47
    La fréquence électromagnétique émise
    par nos pensées est mesurée,
  • 0:47 - 0:50
    et quand on mesure celle
    émise par notre cœur,
  • 0:50 - 0:51
    c'est mille fois plus.
  • 0:51 - 0:54
    Je vais faire comme disait ma grand-mère :
  • 0:54 - 0:56
    « Fiston, parle avec ton cœur. »
  • 0:57 - 0:58
    Mon engagement est donc
  • 0:58 - 1:00
    de parler avec mon cœur.
  • 1:01 - 1:04
    Si vous ouvrez le vôtre, vous
    recevrez sans doute 1 000%
  • 1:04 - 1:05
    de ce que je vais dire.
  • 1:05 - 1:09
    Si vous restez au niveau du cerveau,
    vous n'en recevrez qu'une partie.
  • 1:09 - 1:11
    Voici mon engagement.
  • 1:11 - 1:14
    Pour commencer, je vais vous
    poser une petite question,
  • 1:14 - 1:17
    - surtout pour les premiers rangs -
    pour vous mettre dans l'ambiance.
  • 1:17 - 1:19
    Comment va la société ?
  • 1:19 - 1:22
    Levez la main et donnez-moi
    trois réponses sur quatre.
  • 1:22 - 1:23
    Rapide,
  • 1:23 - 1:24
    Divisée,
  • 1:25 - 1:26
    Stressée,
  • 1:27 - 1:28
    Révolutionnée.
  • 1:29 - 1:31
    Perturbée. Agressive. Conflictuelle.
  • 1:34 - 1:36
    Un Occident décadent. Bien.
  • 1:36 - 1:41
    Dans mes conférences, je donne
    30 ou 40 possibilités de répondre
  • 1:41 - 1:43
    à ce type de questions.
  • 1:43 - 1:46
    Vous avez vu les réponses
    que j'ai obtenues ?
  • 1:46 - 1:48
    Et alors, je pose une autre question :
  • 1:49 - 1:53
    Qui dans la salle est heureux ?
    Levez la main si vous l'êtes.
  • 1:53 - 1:54
    Waouh !
  • 1:55 - 1:58
    Ceux qui sont heureux, levez la main !
  • 1:58 - 1:59
    Hé !
  • 1:59 - 2:02
    Il y a 500-600 personnes dans la salle,
    presque tout le monde a levé la main.
  • 2:03 - 2:04
    Je vous garantis que,
  • 2:04 - 2:07
    si je donne 100 possibilités
    de me dire comment va notre société,
  • 2:07 - 2:11
    aucun d'entre vous ne répond
    joyeuse ou heureuse.
  • 2:11 - 2:13
    Qui êtes-vous ? Qui sommes-nous ?
  • 2:14 - 2:16
    Où est notre société ?
  • 2:16 - 2:18
    Quand on parle de société,
    que disons-nous ?
  • 2:18 - 2:21
    Parce qu'ici, 100% sont joyeux et heureux.
  • 2:21 - 2:25
    Si je posais 100 autres questions,
    nous aurions 100 réponses de plus,
  • 2:25 - 2:30
    plutôt de cette teneur : perdue, sans foi,
    conflictuelle, démoralisée.
  • 2:31 - 2:33
    Vous savez comment ça s'appelle ?
  • 2:34 - 2:37
    Un esprit orienté vers la crise.
  • 2:37 - 2:40
    Quand on est interrogé,
    la première chose qu'on mentionne est
  • 2:40 - 2:43
    tout ce qui manque, tout
    ce qui va mal, ce que nous voyons.
  • 2:43 - 2:48
    Nous sommes pris dans ces médias
    où les réponses qu'ils fournissent…
  • 2:48 - 2:52
    Parfois, on va dans les écoles,
    on prend les journaux pour enfants,
  • 2:52 - 2:55
    et on leur demande de classer les infos
    en bonnes, mauvaises et neutres.
  • 2:55 - 2:57
    Le journal du jour, non ?
  • 2:57 - 3:02
    Vous pensez qu'ils trouvent combien de
    bonnes nouvelles, ou neutres ? Une, deux.
  • 3:03 - 3:08
    C'est ce qu'il arrive
    quand on pose une question,
  • 3:08 - 3:10
    ou on demande notre sentiment,
    sur la société.
  • 3:10 - 3:15
    On a un autre problème
    lié aux sports à la mode.
  • 3:15 - 3:18
    Quand je demande, on me répond :
    football, basket, rugby. OK, très bien.
  • 3:18 - 3:22
    Je vais vous dire quels sports
    sont à la mode, d'après moi.
  • 3:22 - 3:24
    Tout d'abord, le sport
    national : se plaindre.
  • 3:26 - 3:31
    On se plaint de tout, vous ne
    trouvez pas ? D'abord la météo.
  • 3:31 - 3:35
    Qu'est-ce qu'il fait chaud ! On est le
    3 janvier, il est 15 heures. C'est fou !
  • 3:35 - 3:39
    Qu'est-ce qu'il fait froid !
    Un 7 juillet, à sept heures.
  • 3:39 - 3:42
    D'abord on se plaint de la météo,
    ensuite on se plaint des bouchons.
  • 3:42 - 3:46
    Puis on se plaint du pays,
    puis de nos femmes.
  • 3:46 - 3:48
    Et si on ne se plaint pas,
    quelque chose ne va pas.
  • 3:48 - 3:50
    Quand on me demande :
    « Comment ça va ?
  • 3:50 - 3:52
    - Parfaitement, c'est le bonheur. »
  • 3:52 - 3:54
    On me répond : « Que se passe-t-il ?
  • 3:55 - 3:57
    Il n'y a rien qui n'aille pas ? »
  • 3:57 - 4:00
    Nous nous sommes transformés
    en une société de plaintifs.
  • 4:00 - 4:02
    Comme si on avait un diplôme :
    on se plaint de tout.
  • 4:03 - 4:06
    On a un deuxième sport national,
    lié à nos demandes :
  • 4:07 - 4:11
    Ça n'est pas possible. Ça doit changer.
    C'est lamentable. Vous avez vu ça ?
  • 4:11 - 4:15
    Ceci doit changer. Tout doit changer : le
    pays, la société, les femmes, le travail.
  • 4:15 - 4:17
    Nous faisons des demandes tout le temps.
  • 4:17 - 4:20
    Nous sommes devenus des demandeurs.
  • 4:20 - 4:22
    On est des plaintifs, des demandeurs,
  • 4:22 - 4:25
    et pire, des « opinionistes »
    et « sur-tout-istes ».
  • 4:25 - 4:28
    On a une opinion sur tout.
    Vous avez remarqué ?
  • 4:28 - 4:32
    Avez-vous déjà entendu : « Je n'ai pas
    d'avis car je n'en sais pas assez. »
  • 4:33 - 4:35
    On a un avis sur tout,
    je le vois chez mes amis.
  • 4:35 - 4:38
    Notamment avec un, Fernando.
    Je monte dans son camion
  • 4:38 - 4:40
    et mon téléphone est déchargé.
  • 4:40 - 4:43
    « Tu sais pourquoi ?
    Parce que les téléphones...
  • 4:43 - 4:46
    Tu as vu que le soja augmente ?
    Tu sais pourquoi ?
  • 4:46 - 4:50
    Tu as entendu que le dollar baissait ?
    Il baisse parce que… » On sait tout.
  • 4:50 - 4:53
    On a un avis sur l'économie,
    sur la politique -
  • 4:54 - 4:56
    et plus préoccupant,
  • 4:56 - 4:59
    on commence à avoir un esprit
    obnubilé par la crise,
  • 4:59 - 5:04
    on se plaint, on réclame
    et on est submergé d'opinons.
  • 5:04 - 5:09
    Ce qui nous a fait tomber
    dans une sorte de stagnation vitale.
  • 5:10 - 5:14
    On sort de chez soi
    avec son téléphone chargé à 100%,
  • 5:14 - 5:17
    mais on prend aussi le chargeur,
    juste au cas où il ne serait pas à 100%.
  • 5:17 - 5:20
    Mais notre énergie,
    c'est plutôt « Batterie faible ».
  • 5:21 - 5:27
    On commence la journée en stagnation,
    un type d'épuisement
  • 5:29 - 5:31
    qui nous fait perdre de l'énergie.
  • 5:31 - 5:35
    Parce que pour être bien, on doit tout
    changer, le pays doit bien fonctionner,
  • 5:35 - 5:37
    la météo ne doit pas être mauvaise…
  • 5:37 - 5:41
    Récemment, j'étais à Mendoza
  • 5:41 - 5:44
    pour donner un talk, j'étais en voiture
    et je dis : « Quelle belle journée. »
  • 5:44 - 5:48
    Le chauffeur répond : « Oui, mais
    la pluie est prévue pour demain. »
  • 5:48 - 5:49
    (Rires)
  • 5:51 - 5:55
    C'est ainsi, on perd de l'énergie,
    et il y a une chose sur laquelle
  • 5:55 - 5:57
    je voudrais me focaliser.
  • 5:57 - 6:00
    Non seulement nous sommes dans cette
    société que nous laisserons après nous,
  • 6:00 - 6:04
    particulièrement, notre génération laisse
    une société en crise morale,
  • 6:04 - 6:07
    que même les plus pervers de nos
    grands-parents n'auraient pu imaginer.
  • 6:07 - 6:09
    Conflictuelle, divisée.
  • 6:09 - 6:12
    Mais nous faisons croire à nos enfants
  • 6:12 - 6:15
    que nous ne sommes bons à rien,
    que nous sommes corrompus, menteurs,
  • 6:15 - 6:19
    que le modèle du succès est la gloire
    et l'argent, et qu'il n'y a pas d'avenir.
  • 6:19 - 6:22
    C'est notre héritage,
    et on le leur fait croire.
  • 6:22 - 6:26
    C'est bien résumé par la question : « Vous
    voyez comme nous sommes, les Argentins ?
  • 6:26 - 6:28
    Qu'est-ce que vous croyiez ?
    On est en Argentine ! »
  • 6:29 - 6:31
    Vous l'avez déjà entendu ?
  • 6:31 - 6:34
    Et si ça se passe comme ça dans
    le monde entier, qu'est-ce qu'on y peut ?
  • 6:34 - 6:39
    Non seulement nous laissons une société
    comme ça, mais on leur fait croire,
  • 6:39 - 6:42
    aux générations futures,
    qu'elles ne pourront rien y changer.
  • 6:43 - 6:46
    Horrible, comme prophétie
    auto-réalisatrice !
  • 6:47 - 6:51
    Je vis ici depuis très longtemps
    et j'ai commencé à croire
  • 6:51 - 6:53
    que la connaissance est importante.
  • 6:53 - 6:55
    Donc j'ai réfléchi : quelles compétences
  • 6:55 - 6:58
    étaient utiles pour sortir
    du monde où je vivais,
  • 6:58 - 7:00
    où je me plaignais tout le temps
    que c'était l'enfer.
  • 7:01 - 7:05
    Ce talent est important, je devais avoir
    un talent, de l'expérience.
  • 7:05 - 7:09
    J'ai étudié à fond ça, et j'ai vu
    que tout faisait sens.
  • 7:10 - 7:12
    J'ai donc cherché plus de connaissance,
  • 7:12 - 7:14
    et un jour, j'ai découvert quelque
    chose de merveilleux.
  • 7:14 - 7:18
    Toutes ces choses s'additionnent,
    mais l'attitude multiplie.
  • 7:19 - 7:20
    L'attitude multiplie.
  • 7:20 - 7:23
    Et vous savez que si on multiplie
    par zéro, ça donne zéro.
  • 7:23 - 7:27
    Si votre attitude face à la vie
    est nulle, vous êtes une personne nulle.
  • 7:29 - 7:32
    Si vous avez une attitude négative,
    vous êtes négatif.
  • 7:32 - 7:34
    Si vous avez une attitude pessimiste,
    vous êtes pessimiste.
  • 7:35 - 7:39
    Si vous avez une attitude de merde,
    vous êtes une personne de merde. Désolé.
  • 7:40 - 7:44
    J'ai commencé à me demander
    comment changer mon attitude.
  • 7:44 - 7:45
    Comment sortir de cet état de pensée ?
  • 7:45 - 7:48
    Au début, rien n'a changé,
  • 7:48 - 7:50
    et j'ai changé mon attitude,
    et ensuite tout a changé.
  • 7:50 - 7:55
    J'ai décidé de changer d'attitude,
    de sortir de ma mentalité de victime,
  • 7:55 - 7:59
    qui valait pour tout, et j'ai commencé
    à être acteur de ma propre vie.
  • 8:00 - 8:06
    J'ai décidé d'être celui qui chercherait
    les changements que je voulais.
  • 8:06 - 8:10
    Je suis sorti de ma posture de victime,
    d'excuses constantes, de critiques,
  • 8:10 - 8:14
    de plaintes, et j'ai commencé à montrer
    ce qu'il arrive quand on est acteur.
  • 8:14 - 8:18
    La première chose que j'ai vue est
    que l'acteur est maître de son espace.
  • 8:18 - 8:22
    Ce mètre carré autour de moi
    m'appartient. Chacun a le sien.
  • 8:22 - 8:25
    Le vôtre vous appartient, à vous
    et à personne d'autre.
  • 8:25 - 8:28
    Et vous savez quoi ?
    Dans ce mètre carré,
  • 8:28 - 8:31
    j'émets l'énergie
    que j'ai envie d'émettre.
  • 8:31 - 8:36
    Ce mètre carré est un monde de respect,
    c'est pourquoi je porte cette chemise
  • 8:36 - 8:38
    avec écrit « Je respecte. »
  • 8:38 - 8:40
    Je me fiche de ce que vous faites,
  • 8:40 - 8:44
    mais je veux vous donner mon exemple,
    parce que c'est mon mètre carré.
  • 8:44 - 8:46
    J'ai commencé à montrer ce que je voulais,
  • 8:46 - 8:48
    à décider de vivre
    dans un monde différent.
  • 8:48 - 8:51
    Parce que j'ai vécu en enfer,
    j'ai traversé l'enfer.
  • 8:51 - 8:53
    Une fois, dans le métro,
    j'ai dit à quelqu'un :
  • 8:53 - 8:56
    « Donne-moi trois raisons
    pour continuer à vivre. »
  • 8:56 - 8:57
    Qu'est-ce que j'allais mal !
  • 8:58 - 9:00
    J'étais en enfer
    et maintenant je suis au paradis.
  • 9:00 - 9:03
    Aujourd'hui, je rayonne de bonheur
    chaque jour de ma vie.
  • 9:03 - 9:05
    Je baigne dans l'amour, comblé.
  • 9:06 - 9:10
    Mais l'enfer et le paradis ne sont pas
    des lieux, c'est une décision.
  • 9:10 - 9:14
    Parce que l'enfer est maintenant,
    demain, c'est une décision.
  • 9:15 - 9:18
    Je commence à voir tout ce qu'il
    me manque, et pas tout ce que j'ai.
  • 9:18 - 9:21
    Je réclame, je donne mon avis,
    en permanence,
  • 9:21 - 9:25
    j'arrête de m'inquiéter de ce que je
    montre, ce que je gère, ce que j'enseigne.
  • 9:26 - 9:29
    Mon mètre carré vibre
    de la manière que je veux.
  • 9:29 - 9:33
    Et vous êtes ce que vous faites,
    mais aussi ce que vous ne faites pas.
  • 9:33 - 9:36
    Si on attend en permanence que
    quelqu'un d'autre change ça,
  • 9:36 - 9:38
    on est mal, les gars !
  • 9:39 - 9:42
    Nous sommes ce que nous faisons,
    mais aussi ce que nous ne faisons pas.
  • 9:43 - 9:48
    Tout le monde n'a pas les mêmes chances,
    nous n'avons pas tous les mêmes chances.
  • 9:49 - 9:52
    J'ai commencé à former, on dit
    qu'il y a plusieurs façons de former.
  • 9:52 - 9:54
    Pour moi, il n'y en a qu'une.
  • 9:54 - 9:55
    L'exemplarité.
  • 9:55 - 9:58
    Chaque fois qu'on fait quelque chose,
    quelqu'un nous regarde.
  • 9:58 - 10:02
    C'est la seule manière de former : être
    l'image de ce que l'on souhaiterait voir.
  • 10:02 - 10:07
    Il faut partir de son mètre carré,
    émettre de l'énergie,
  • 10:07 - 10:11
    avec une attitude active -
    je suis acteur de ma propre vie.
  • 10:12 - 10:16
    Je suis celui qui veut faire changer
    les choses, un agent du changement,
  • 10:16 - 10:18
    je n'attends pas que quelqu'un
    mettre de l'ordre dans sa vie.
  • 10:18 - 10:23
    Mon mètre carré est solidaire, je
    commence à émettre une énergie optimiste,
  • 10:23 - 10:27
    parce que les gens en contact
    avec vous vous contaminent.
  • 10:27 - 10:30
    Si on est dans un groupe de pessimistes,
    on devient un pessimiste.
  • 10:30 - 10:32
    Dans un groupe de losers,
    on devient un loser.
  • 10:32 - 10:35
    Dans un groupe malheureux,
    on devient malheureux.
  • 10:35 - 10:39
    Mais si, depuis votre mètre carré, vous
    diffusez de la solidarité, de l'optimisme,
  • 10:39 - 10:44
    vous commencez à émettre de l'énergie.
    Quelle énergie émet votre mètre carré ?
  • 10:44 - 10:46
    Où que vous soyez.
  • 10:46 - 10:48
    Ce que nous faisons n'est pas important.
  • 10:48 - 10:50
    Ce qui est important, c'est d'agir
  • 10:50 - 10:52
    avec tout l'amour du monde.
  • 10:52 - 10:57
    A Pâques, j'ai acheté de la glace
    dans un magasin - pas de pub.
  • 10:57 - 10:59
    J'ai dit à la caissière :
    « Joyeuses Pâques. »
  • 10:59 - 11:02
    Elle m'a répondu :
    « 300 personnes sont venues,
  • 11:02 - 11:04
    vous êtes la première
    à me le souhaiter.
  • 11:04 - 11:08
    -Vous avez dit « Joyeuses Pâques »
    à chacun d'eux ? - Non. »
  • 11:08 - 11:12
    Qu'attendez-vous ?
    Qu'est-ce que vous émettez ?
  • 11:12 - 11:15
    Qu'émet votre mètre carré ?
    Sur quoi vous focalisez-vous ?
  • 11:17 - 11:20
    Irradiez-vous du respect ?
    Une envie de connexion ?
  • 11:20 - 11:23
    De la gratitude ?
    Un amour inconditionnel ?
  • 11:23 - 11:26
    Qu'est-ce que vous émettez ?
  • 11:26 - 11:29
    Nous sommes des sources d'énergie,
    ce qu'on émet est ce qu'on reçoit.
  • 11:29 - 11:31
    C'est comme à la radio.
  • 11:31 - 11:35
    Si vous êtes sur les grandes ondes,
    vous n'entendrez que certaines radios.
  • 11:36 - 11:39
    Si vous passez sur la FM,
    vous entendrez d'autres radios.
  • 11:39 - 11:45
    Et parmi toutes ces radios FM, vous pouvez
    choisir celle que vous voulez entendre.
  • 11:45 - 11:49
    Mais si vous êtes en ondes courtes, même
    en cherchant, vous n'entendrez que ça.
  • 11:49 - 11:53
    Le monde est ce que l'on en fait.
  • 11:53 - 11:55
    Je vis au paradis, mais l'enfer
    n'est qu'à une décision près.
  • 11:55 - 12:00
    Si le matin, je commence en disant - si
    mon premier combat est contre moi-même :
  • 12:00 - 12:03
    « Oh ! Je me lève ou pas ?
    Bien, je me lève.
  • 12:03 - 12:06
    Je me lève du bon ou du mauvais pied ?
  • 12:06 - 12:08
    Du mauvais ? Non. Du bon pied.
  • 12:08 - 12:10
    J'adopte une bonne
    ou une mauvaise attitude ?
  • 12:10 - 12:13
    Je regarde tout ce que j'ai
    ou tout ce qui me manque ? »
  • 12:13 - 12:16
    Ce sont des décisions,
    toutes ces petites différences.
  • 12:16 - 12:19
    L'excellence et la médiocrité
    sont séparées de ça.
  • 12:19 - 12:21
    C'est comme un Y sur la route.
  • 12:21 - 12:25
    Dès le réveil, vous choisissez :
    êtes-vous une victime ou un acteur ?
  • 12:25 - 12:29
    Montrez-vous ce que vous voulez
    construire pour les générations futures
  • 12:29 - 12:32
    ou obéissez-vous aux intérêts
    qui nous dirigent
  • 12:32 - 12:34
    par le bout du nez, comme
    des animaux domestiques ?
  • 12:34 - 12:36
    Le peuple est maintenu
    en troupeau grâce à la peur.
  • 12:36 - 12:38
    Mon père m'a confié un héritage énorme.
  • 12:38 - 12:42
    Il m'a toujours dit : « Je n'ai jamais eu
    d'argent, et je n'ai jamais eu peur. »
  • 12:42 - 12:45
    Soyez formé, devenons chaque jour
    un peu plus sûr de nous.
  • 12:45 - 12:49
    Je vais vous raconter deux expériences
    avec la fondation Rugby sans frontières.
  • 12:49 - 12:51
    Une immense bénédiction.
  • 12:51 - 12:55
    Je vous invite à nous découvrir,
    à voir ce que nous faisons.
  • 12:55 - 12:58
    On a réuni des anciens combattants,
    argentins et britanniques,
  • 12:58 - 13:03
    un Royal Marine, un Gurkha,
    avec des anciens combattants argentins,
  • 13:03 - 13:06
    et ils ont envoyé un message
    de fraternité. Personne n'a gagné.
  • 13:06 - 13:09
    Vous savez qui a clos cet événement ?
    Mon neveu de 12 ans.
  • 13:09 - 13:10
    Vous savez ce qu'il a dit ?
  • 13:10 - 13:13
    « La Terre est en faveur de la vie.
    Quel référence prendre ?
  • 13:14 - 13:16
    On m'a appris que c'était
    eux les méchants,
  • 13:16 - 13:19
    et je vois que les méchants
    ont souffert autant que les gentils.
  • 13:20 - 13:23
    Non. Notre génération doit comprendre
    que la guerre n'est pas un outil. »
  • 13:23 - 13:27
    12 ans, Ignacio Segonds.
    Je vous invite à aller le voir.
  • 13:27 - 13:30
    Je vais vous raconter deux expériences
    que j'ai eu le bonheur de vivre
  • 13:30 - 13:32
    avec la fondation Rugby sans Frontières.
  • 13:32 - 13:35
    En 2012, je suis allé
    dans la bande de Gaza,
  • 13:35 - 13:38
    là où Israéliens et Palestiniens
    s'affrontent depuis 70 ans.
  • 13:39 - 13:45
    Un lieu où mon attitude était incomplète.
    J'ignorais plein de choses
  • 13:45 - 13:48
    et j'ai compris que j'étais inquiet
    à cause de ce que j'ignorais.
  • 13:48 - 13:52
    Un jour, j'ai vu une femme
    palestinienne, à Bethléem,
  • 13:52 - 13:55
    donner l'accolade à une autre femme,
    se congratuler.
  • 13:55 - 13:57
    J'ai demandé ce qu'elles fêtaient.
  • 13:58 - 14:02
    Le traducteur m'a dit que c'était parce
    que leur réservoir d'eau avait été rempli.
  • 14:02 - 14:05
    Et donc, elles auraient de l'eau potable
  • 14:05 - 14:07
    chez elles toute la semaine.
  • 14:08 - 14:11
    Elles se réjouissaient parce que
    leurs familles auraient à boire.
  • 14:11 - 14:13
    Et elles fêtaient ça.
  • 14:14 - 14:17
    L'après-midi, j'ai demandé
    à un enfant de 10 ans :
  • 14:17 - 14:20
    « Connais-tu le génie
    dans la lampe d'Aladin ? »
  • 14:20 - 14:22
    Avec l'aide du traducteur, bien sûr.
  • 14:24 - 14:25
    Il m'a répondu que non.
  • 14:26 - 14:29
    On lui a donc expliqué qui était ce génie.
  • 14:30 - 14:33
    Je lui ai demandé :
    « Si tu avais un vœu, quel serait-il ? »
  • 14:33 - 14:38
    L'enfant me regarde tout ému et répond :
    « Un bain avec de l'eau chaude. »
  • 14:39 - 14:41
    C'était son grand rêve !
  • 14:42 - 14:46
    A cet instant, j'étais connecté
    avec les choses qui me manquaient.
  • 14:46 - 14:50
    Et j'ai réalisé que depuis ma naissance,
    je n'avais pas pensé à ce qu'était boire,
  • 14:50 - 14:54
    à ce qu'était prendre un bain, à ce
    qu'était avoir un endroit pour dormir.
  • 14:55 - 14:58
    Je vivais dans le même espace,
    les mêmes situations,
  • 14:58 - 15:00
    mais mon attitude a changé.
  • 15:00 - 15:03
    Je suis passé d'un monde de manque
    à un monde d'abondance,
  • 15:03 - 15:05
    j'ai compris ce que j'avais.
  • 15:06 - 15:09
    Pour finir, je veux
    vous proposer un exercice.
  • 15:09 - 15:12
    A tous, dans notre état actuel.
  • 15:13 - 15:15
    L'exercice a trois étapes.
  • 15:15 - 15:19
    D'abord, fermez les yeux, tous,
  • 15:19 - 15:24
    fermez les yeux et imaginez
    tout ce que nous avons,
  • 15:24 - 15:28
    mais auquel nous ne pensons pas,
    comme, par exemple,
  • 15:28 - 15:31
    un endroit pour dormir, pour se laver,
    pour avoir de l'eau.
  • 15:32 - 15:35
    Commencez à faire une liste des choses
    que nous avons oublié posséder,
  • 15:35 - 15:39
    que nous ne chérissons pas, comme
    la santé, et les possibilités dans la vie,
  • 15:40 - 15:43
    comme nos sens, nos amis.
  • 15:43 - 15:49
    Toutes ces choses qui semblent acquises et
    auxquelles nous ne prêtons pas attention.
  • 15:50 - 15:53
    La deuxième partie de l'exercice,
  • 15:53 - 15:56
    pour toutes les personnes dans la salle
  • 15:57 - 16:05
    qui sentent qu'elle ont été bénies
    pour avoir tout ce qu'elles ont.
  • 16:06 - 16:09
    Que toutes les personnes qui sont
    profondément reconnaissantes
  • 16:09 - 16:12
    des choses qu'elles viennent de lister,
  • 16:12 - 16:15
    expriment leur gratitude en se levant,
  • 16:15 - 16:19
    en applaudissant le plus fort possible,
    en criant, en faisant du bruit.
  • 16:19 - 16:22
    Exprimez votre gratitude pour
    ce que vous avez reçu dans la vie,
  • 16:22 - 16:25
    si c'est ce que vous ressentez maintenant.
    Allez-y !
  • 16:25 - 16:27
    Levez-vous et applaudissez.
    (Applaudissements)
  • 16:27 - 16:31
    Je veux tous vous voir crier
    pour ce que vous avez,
  • 16:31 - 16:35
    pour ce que nous avons reçu,
    pour l'amour de ceux qui nous aiment,
  • 16:35 - 16:37
    pour l'abondance dont nous disposons,
  • 16:37 - 16:40
    pour les choses
    que nous ne remarquons pas.
  • 16:40 - 16:42
    Parce que nous pouvons
    être les acteurs de nos vies.
  • 16:42 - 16:44
    (Les applaudissements continuent)
  • 16:44 - 16:48
    Vous pouvez crier, monter sur les chaises,
    faire ce que vous voulez.
  • 16:49 - 16:52
    Nous vivons dans une époque
    et une société bénies.
  • 16:52 - 16:54
    Bravo ! Bravo là-bas ! Continuez.
  • 16:55 - 16:58
    C'est la gratitude
    que nous devons exprimer.
  • 16:58 - 17:00
    Pour tout ce que nous avons.
  • 17:01 - 17:03
    Super, super, c'est ça.
  • 17:03 - 17:03
    Bien.
  • 17:04 - 17:05
    Bien.
  • 17:05 - 17:06
    Restez comme ça.
  • 17:07 - 17:09
    Restez ainsi quelques instants.
  • 17:10 - 17:12
    La route la plus longue
  • 17:13 - 17:15
    est à quatre paumes de distance.
  • 17:15 - 17:19
    Quand nous arrivons à sortir de notre tête
    et nous connecter à notre cœur
  • 17:19 - 17:20
    ou avec nos émotions.
  • 17:21 - 17:25
    Quand nous reconnaissons tout ce que nous
    avons et non tout ce qu'il nous manque.
  • 17:25 - 17:28
    Quand nous réalisons que l'enfer
    et le paradis ne sont pas des lieux,
  • 17:28 - 17:30
    mais des décisions.
  • 17:31 - 17:33
    Nous arrivons à arrêter le moteur
    quelques instants.
  • 17:34 - 17:35
    Maintenant, je vais vous demander
  • 17:35 - 17:39
    d'ancrer dans l'instant ce sentiment
    que nous venons de ressentir,
  • 17:40 - 17:45
    et, à chaque fois que vous prendrez
    votre douche,
  • 17:45 - 17:49
    de vous rappeler que, quelque part
    dans le monde, il y a un enfant de 10 ans,
  • 17:50 - 17:52
    qui demande au bon génie
  • 17:53 - 17:56
    ce que vous êtes en train de faire.
  • 17:57 - 18:00
    Et c'est pourquoi vous devez comprendre
  • 18:00 - 18:04
    que nous pouvons choisir le chemin
    que l'on va emprunter,
  • 18:04 - 18:07
    que ce soit vers l'enfer
    ou vers le paradis.
  • 18:07 - 18:09
    Merci. Bonne journée.
  • 18:09 - 18:11
    (Applaudissements)
Title:
J'ai juste changé d'attitude et tout a changé | Juan Bautista Segonds | TEDxSanIsidro
Description:

Juan Bautista Segonds a lancé de nombreuses activités pour promouvoir la paix à travers les valeurs du rugby et partage avec nous des histoires précieuses pour nous inciter à résoudre les conflits par la non-violence. En 2009, il a fondé Rugby Without Borders dans le but de former les gens aux valeurs pour bâtir une communauté qui vit en harmonie et en paix, à travers des formations et des événements à fort impact.

Il convient de noter ses missions de paix aux Malouines, dans la bande de Gaza (où il a réuni des enfants israéliens et palestiniens), en France, sur le pont Fray Bentos, l'hommage rendu aux survivants de la tragédie des Andes, l'hommage à Nelson Mandela en Afrique du Sud et à Londres. La fondation a réuni des anciens combattants argentins et britanniques dans un match de rugby pour la paix. Il travaille actuellement comme coordinateur pour le programme « Values » dans l'équipe de développement de l'Association de tennis argentine et avec l'équipe argentine de la Coupe Davis. Il travaille également avec des athlètes de haut niveau, des chefs d’entreprise et des leaders sociaux.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
Spanish
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
18:21

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