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Freeman Hrabowski : les 4 piliers du succès universitaire dans les sciences

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    Je vais vous parler du succès de mon campus,
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    l'Université du Maryland,
    Comté de Baltimore, UMBC,
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    dans l'éducation d'étudiants de tous types,
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    dans des domaines tels les arts et lettres,
    les sciences et l'ingénierie
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    Ce qui rend notre histoire
    particulièrement importante,
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    c'est que nous avons appris beaucoup
    d'un groupe d'étudiants
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    qui ne sont généralement pas
    en haut de l'échelle scolaire :
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    les étudiants de couleur, des étudiants sous-représentés dans certains domaines.
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    Ce qui rend l'histoire particulièrement unique
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    c'est que nous savons désormais comment aider les élèves afro-américains, latinos,
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    issus de milieux à faible revenu,
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    à devenir les meilleurs dans le monde
    en science et en génie.
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    Je débute donc avec une histoire sur mon enfance.
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    Nous sommes tous les produits
    des expériences de notre enfance.
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    Il est difficile pour moi de croire que cela fait 50 ans
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    qu'il m'a été donné l'expérience d'être un enfant de neuvième année à Birmingham, en Alabama,
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    un enfant qui aimait avoir des « A »,
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    un enfant qui aimait les mathématiques,
    qui aimait lire,
  • 1:06 - 1:08
    un gamin qui dit à l'enseignant,
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    quand l'enseignant dit à la classe :
    « Voici 10 problèmes »
  • 1:12 - 1:16
    ce petit gros dirait,
    « Donnez-nous en 10 de plus. »
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    L'ensemble de la classe dirait, « Tais-toi, Freeman ».
  • 1:19 - 1:23
    Il y avait quelque chose qui tournait mal tous les jours.
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    Je me posais donc toujours cette question :
  • 1:25 - 1:31
    « Comment pourrions-nous amener
    plus d'enfants à aimer apprendre? »
  • 1:31 - 1:34
    Étonnamment, une fois, à l'église,
  • 1:34 - 1:36
    alors que je n'avais vraiment pas envie d'être là
  • 1:36 - 1:41
    et que j'étais à l'arrière de la salle
    concentré dans mes problèmes de maths,
  • 1:41 - 1:43
    J'ai entendu cet homme dire ceci :
  • 1:43 - 1:46
    « Si nous pouvons amener les enfants
  • 1:46 - 1:52
    à participer à cette manifestation pacifique,
    ici, à Birmingham,
  • 1:52 - 1:57
    nous pouvons montrer à l'Amérique que même les enfants savent la différence entre le bien et le mal
  • 1:57 - 2:02
    et que les enfants tiennent vraiment à cœur d'avoir la meilleure éducation possible. »
  • 2:02 - 2:04
    J'ai levé les yeux et dit : « Qui est cet homme ? »
  • 2:04 - 2:07
    Ils ont dit que son nom était Dr Martin Luther King.
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    J'ai dit à mes parents, « Je dois y aller.
  • 2:09 - 2:10
    Je veux y aller. Je veux faire partie de ça. »
  • 2:10 - 2:12
    Ils ont dit : « Absolument pas ».
  • 2:12 - 2:13
    (Rires)
  • 2:13 - 2:15
    Nous avons eu un passage difficile.
  • 2:15 - 2:19
    A ce moment-là, très franchement,
    on ne répond pas à ses parents.
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    J'ai dit en quelque sorte,
    « Vous savez, vous êtes des hypocrites.
  • 2:21 - 2:23
    Vous me faites aller là. Vous me faites écouter.
  • 2:23 - 2:25
    Cet homme veut que j'y aille, et maintenant vous dites non. »
  • 2:25 - 2:27
    Ils y ont pensé toute la nuit.
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    Ils sont venus dans ma chambre le lendemain matin.
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    Ils n'avaient pas dormi.
  • 2:31 - 2:33
    Ils avaient pleuré, prié et pensé,
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    « Laisserons-nous notre fils de 12 ans
  • 2:37 - 2:41
    participer à cette manifestation
    et probablement aller en prison ? »
  • 2:41 - 2:43
    Ils ont décidé de le faire.
  • 2:43 - 2:44
    Quand ils sont venus me le dire,
  • 2:44 - 2:46
    J'ai premièrement été exalté.
  • 2:46 - 2:50
    Et puis tout d'un coup, j'ai commencé à penser
    aux chiens et aux tuyaux d'incendie,
  • 2:50 - 2:52
    j'ai eu vraiment peur, vraiment.
  • 2:52 - 2:55
    Une des choses que je fais
    souvent remarquer aux gens
  • 2:55 - 2:58
    C'est que parfois quand on
    fait des choses qui sont courageuses,
  • 2:58 - 3:00
    ça ne signifie pas vraiment qu'ils sont courageux.
  • 3:00 - 3:03
    Ça signifie simplement qu'ils croient
    que c'est important de le faire.
  • 3:03 - 3:05
    Je voulais une meilleure éducation.
  • 3:05 - 3:08
    Je ne voulais pas être obligé d'avoir des livres usagés.
  • 3:08 - 3:10
    Je voulais savoir que l'école où j'étudiais
  • 3:10 - 3:13
    avait non seulement de bons enseignants,
    mais les ressources dont nous avions besoin.
  • 3:13 - 3:15
    A la suite de cette expérience,
  • 3:15 - 3:17
    au milieu de la semaine,
    alors que j'étais là en prison,
  • 3:17 - 3:19
    Dr King vint et dit à nos parents,
  • 3:19 - 3:22
    « Ce que vous, enfants, faites aujourd'hui
  • 3:22 - 3:27
    aura un impact sur des enfants
    qui ne sont pas encore nés. »
  • 3:27 - 3:32
    J'ai réalisé récemment que
    deux tiers des américains aujourd'hui
  • 3:32 - 3:35
    n'étaient pas nés en 1963.
  • 3:35 - 3:38
    Donc, pour eux, quand ils entendent parler
    de la croisade des enfants à Birmingham,
  • 3:38 - 3:41
    à bien des égards, s'ils le voient à la télé,
  • 3:41 - 3:44
    c'est comme si nous regardions
    un film de 1863 « Lincoln » :
  • 3:44 - 3:46
    C'est l'histoire.
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    La vraie question est, quelles leçons avons-nous apprises ?
  • 3:48 - 3:51
    Bien étonnamment,
    le plus important pour moi était ça :
  • 3:51 - 3:57
    Que les enfants puissent prendre en main leur éducation.
  • 3:57 - 3:59
    Qu'on leur apprenne à être passionnés
  • 3:59 - 4:04
    d'apprendre et aimer l'idée de poser des questions.
  • 4:04 - 4:06
    Il est donc particulièrement significatif
  • 4:06 - 4:08
    que l'université que je dirige maintenant,
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    l'Université du Maryland,
    Comté de Baltimore, UMBC,
  • 4:11 - 4:17
    a été fondée la même année
    que je suis allé en prison avec le Dr King, en 1963.
  • 4:17 - 4:21
    Ce qui rend cette fondation
    particulièrement importante
  • 4:21 - 4:26
    c'est que le Maryland est au sud,
    comme vous le savez,
  • 4:26 - 4:30
    et, très franchement, c'était
    la première université dans notre état
  • 4:30 - 4:34
    fondée à une époque où les étudiants
    de toutes races pouvaient y aller.
  • 4:34 - 4:38
    Nous avons eu des Noirs, des Blancs et d'autres
    qui ont commencé à assister à nos cours.
  • 4:38 - 4:42
    Et pendant 50 ans c'est resté une expérience.
  • 4:42 - 4:44
    L'expérience est la suivante :
  • 4:44 - 4:48
    Est-il possible d'avoir des institutions
    dans notre pays, des universités,
  • 4:48 - 4:51
    où les gens de tous horizons
    peuvent venir apprendre,
  • 4:51 - 4:54
    apprendre à travailler ensemble et
    apprendre à devenir des leaders
  • 4:54 - 4:58
    et se soutenir mutuellement dans cette expérience ?
  • 4:58 - 5:03
    Ce qui est particulièrement important pour moi
    dans cette expérience est ceci :
  • 5:03 - 5:07
    Nous avons constaté que nous pourrions
    faire beaucoup dans les arts et les lettres,
    et les sciences sociales.
  • 5:07 - 5:10
    Alors nous avons commencé à travailler sur ce point, pendant des années, dans les années 60.
  • 5:10 - 5:14
    Nous avons produit un certain nombre de gens
    depuis le droit jusqu'aux sciences humaines.
  • 5:14 - 5:16
    Nous avons produit de grands artistes. Beckett est notre muse.
  • 5:16 - 5:18
    Beaucoup de nos étudiants entrent en théâtre.
  • 5:18 - 5:19
    C'est du beau travail.
  • 5:19 - 5:23
    Le problème auquel nous avons fait face
    était le même que celui auquel le reste
    des États-Unis fait encore face :
  • 5:23 - 5:25
    En science et en ingénierie,
  • 5:25 - 5:27
    les étudiants noirs ne réussissent pas.
  • 5:27 - 5:29
    Mais quand j'ai regardé les données,
  • 5:29 - 5:32
    ce que j'ai trouvé était que, franchement,
    les étudiants en général,
  • 5:32 - 5:34
    une bonne partie ne réussissait pas.
  • 5:34 - 5:36
    A la suite de cela,
  • 5:36 - 5:39
    nous avons décidé de faire quelque chose
    qui serait utile, d'abord,
  • 5:39 - 5:43
    pour le groupe en bas : les étudiants afro-américains et les étudiants hispaniques.
  • 5:43 - 5:48
    Robert et Jane Meyerhoff, philanthropes, ont dit:
    « Nous aimerions aider. »
  • 5:48 - 5:51
    Robert Meyerhoff a dit, « Pourquoi est-ce que
    chaque fois que je vois un jeune noir à la télévision
  • 5:51 - 5:54
    Si ce n'est pas au sujet du basket-ball,
    ce n'est pas positif ?
  • 5:54 - 5:56
    Je tiens à faire une différence,
    faire quelque chose de positif. »
  • 5:56 - 6:00
    Nous aimions ces idées et avons créé
    le programme de bourses Meyerhoff.
  • 6:00 - 6:02
    Et ce qui est important au sujet du programme
  • 6:02 - 6:05
    c'est que nous avons appris
    un certain nombre de choses.
  • 6:05 - 6:06
    La question est la suivante :
  • 6:06 - 6:10
    Comment se fait-il que nous menions désormais
    le pays en produisant des Afro-Américains
  • 6:10 - 6:15
    qui complètent leurs doctorats
    en sciences, ingéniérie et médecine ?
  • 6:15 - 6:18
    C'est une grosse affaire. Vous pouvez m'applaudir pour ça. C'est une grosse affaire.
  • 6:18 - 6:20
    C'est une grosse affaire. Vraiment.
  • 6:20 - 6:23
    (Applaudissements)
  • 6:23 - 6:25
    Vous voyez, la plupart des gens ne réalisent pas
  • 6:25 - 6:29
    que ce ne sont pas seulement les minorités
    qui ne réussissent pas en science et en génie.
  • 6:29 - 6:32
    Franchement, vous parlez d'Américains.
  • 6:32 - 6:36
    Si vous ne le savez pas,
    alors que 20 % des noirs et des hispaniques
  • 6:36 - 6:38
    qui débutent en science et en génie comme matières principales
  • 6:38 - 6:40
    seront effectivement diplômés en science et en génie,
  • 6:40 - 6:44
    seuls 32% des Blancs qui commencent
    dans ces domaines
  • 6:44 - 6:46
    réussiront et seront diplômés dans ces domaines,
  • 6:46 - 6:49
    et seulement 42 % des américains
    d'origine asiatique.
  • 6:49 - 6:51
    Donc, la vraie question est : quel est le défi ?
  • 6:51 - 6:54
    Et bien, une partie de ça, est bien sûr,
    la maternelle jusqu'au secondaire.
  • 6:54 - 6:56
    Nous devons renforcer le pré-universitaire.
  • 6:56 - 6:58
    Mais l'autre partie a à voir avec la culture
  • 6:58 - 7:00
    des sciences et du génie sur nos campus.
  • 7:00 - 7:04
    Que vous le sachiez ou non,
    un grand nombre d'étudiants avec de hauts résultats au Bac
  • 7:04 - 7:06
    et un grand nombre de crédits de placement anticipé
  • 7:06 - 7:09
    qui vont aux universités
    les plus prestigieuses de notre pays
  • 7:09 - 7:13
    commencent leur première année de médecine ou d'ingéniérie et finissent par changer de programme.
  • 7:13 - 7:16
    La raison numéro un, que nous avons trouvé,
    nous le pensons franchement,
  • 7:16 - 7:19
    est qu'ils n'ont pas bien réussi en cours
    de science de première année.
  • 7:19 - 7:23
    En fait, la première année en sciences et ingénierie, généralement en Amérique, est appelée
  • 7:23 - 7:25
    cours de désherbage ou cours barrières.
  • 7:25 - 7:26
    Combien d'entre vous dans cet auditoire connait quelqu'un
  • 7:26 - 7:28
    qui a débuté ses cours préparatifs
  • 7:28 - 7:30
    et a changé de domaine en un an ou 2 ?
  • 7:30 - 7:32
    C'est un défi américain. La moitié d'entre vous dans la salle.
  • 7:32 - 7:33
    Je sais. Je sais. Je sais.
  • 7:33 - 7:35
    Et ce qui est intéressant à ce sujet
  • 7:35 - 7:38
    c'est que tant d'élèves sont intelligents
    et ils peuvent le faire.
  • 7:38 - 7:40
    Nous devons trouver des moyens pour que ça se produise.
  • 7:40 - 7:43
    Quelles sont donc les quatre choses que nous avons fait pour aider les élèves de la minorité
  • 7:43 - 7:44
    qui maintenant aident les étudiants en général ?
  • 7:44 - 7:46
    Numéro un : des attentes élevées.
  • 7:46 - 7:51
    Il faut comprendre la préparation
    académique des étudiants:
  • 7:51 - 7:53
    leurs notes, la rigueur de la charge du cours,
  • 7:53 - 7:56
    leurs compétences en examens, leur attitude,
  • 7:56 - 7:58
    le feu dans leurs yeux, la passion pour le travail,
    pour le réaliser.
  • 7:58 - 8:03
    Donc faire des choses qui préparent les étudiants à ces situations, est très important.
  • 8:03 - 8:08
    Mais tout aussi important, il faut comprendre que c'est le fait de travailler dur qui fait la différence.
  • 8:08 - 8:10
    Je me fous à quel point vous êtes brillants
    ou que vous penser l'être.
  • 8:10 - 8:13
    Être brillant veut seulement dire
    que vous êtes prêts à apprendre.
  • 8:13 - 8:16
    Vous êtes excité au sujet de l'apprentissage
    et vous voulez poser les bonnes questions.
  • 8:16 - 8:20
    I. I. Rabi, un lauréat du prix Nobel,
    a dit que quand il a grandi à New York,
  • 8:20 - 8:23
    tous les parents de ses amis leur demandaient
  • 8:23 - 8:25
    « Qu'avez-vous appris à l'école? » à la fin d'une journée.
  • 8:25 - 8:29
    Il a dit qu'en revanche, sa mère juive lui disait :
  • 8:29 - 8:32
    « Izzy, as-tu posé une bonne question aujourd'hui ? »
  • 8:32 - 8:35
    Donc des attentes élevées sont liées à la curiosité
  • 8:35 - 8:37
    et au fait d'encourager les jeunes à être curieux.
  • 8:37 - 8:39
    A la suite de ces attentes élevées,
  • 8:39 - 8:41
    nous avons commencé à trouver
    des étudiants avec qui nous voulions travailler
  • 8:41 - 8:43
    et voir ce que nous pourrions faire pour les aider,
  • 8:43 - 8:45
    pas simplement pour survivre en science et en génie,
  • 8:45 - 8:48
    mais pour devenir le meilleur, pour exceller.
  • 8:48 - 8:50
    Fait intéressant, un exemple :
  • 8:50 - 8:55
    Un jeune homme a eu un C dans le premier cours
    et voulais aller en l'école de médecine,
  • 8:55 - 8:57
    nous lui avons dit, « Nous devons
    vous demander de recommencer le cours
  • 8:57 - 9:01
    parce que vous avez besoin de bases solides
    si vous voulez passer au niveau suivant. »
  • 9:01 - 9:04
    Chaque base fait la différence
    dans le niveau suivant.
  • 9:04 - 9:05
    Il reprit le cours.
  • 9:05 - 9:08
    Ce jeune homme a été diplômé de UMBC
  • 9:08 - 9:12
    pour devenir le premier noir à obtenir le doctorat
    de médecine à l'Université de Pennsylvanie.
  • 9:12 - 9:13
    Il travaille actuellement à l'Université Harvard.
  • 9:13 - 9:15
    Belle histoire. Il mérite bien
    des applaudissements pour ça.
  • 9:15 - 9:18
    (Applaudissements)
  • 9:18 - 9:20
    Deuxièmement, tout n'est pas seulement
    à propos des résultats.
  • 9:20 - 9:22
    Les résultats sont importants, mais ils ne sont pas la chose la plus importante.
  • 9:22 - 9:25
    Une jeune femme avait de très bonnes
    connaissances, mais ses résultats
    n'étaient pas aussi élevés.
  • 9:25 - 9:27
    Mais il y avait un facteur très important.
  • 9:27 - 9:31
    Elle n'a jamais manqué un jour d'école,
    de la maternelle à la terminale.
  • 9:31 - 9:32
    Il y avait le feu dans ses yeux.
  • 9:32 - 9:36
    Cette jeune femme a continué et elle a maintenant
    un doctorat de médecine de l'Université Hopkins.
  • 9:36 - 9:40
    Elle est à la faculté, en pré-titularisation en psychiatrie, doctorat en neurosciences.
  • 9:40 - 9:45
    Elle et son conseiller ont un brevet sur une deuxième utilisation du Viagra pour les patients diabétiques.
  • 9:45 - 9:48
    Des applaudissements pour elle.
    Des applaudissements pour elle.
  • 9:48 - 9:49
    (Applaudissements)
  • 9:49 - 9:52
    Donc de grandes attentes, c'est très important.
  • 9:52 - 9:55
    Deuxièmement, l'idée de construire
    une communauté parmi les étudiants.
  • 9:55 - 9:57
    Vous savez tous que si souvent en science et en ingénierie
  • 9:57 - 9:59
    on a tendance a penser à la compétition.
  • 9:59 - 10:01
    Les élèves n’apprennent pas à travailler en groupe.
  • 10:01 - 10:03
    C'est ce que nous voulons faire avec ce groupe,
  • 10:03 - 10:05
    les amener à se comprendre mutuellement,
  • 10:05 - 10:07
    pour établir la confiance entre eux,
    se soutenir mutuellement,
  • 10:07 - 10:09
    pour apprendre à poser les bonnes questions,
  • 10:09 - 10:13
    mais aussi apprendre à expliquer
    les concepts avec clarté.
  • 10:13 - 10:15
    Comme vous le savez, c'est une chose
    d'avoir un A vous-même,
  • 10:15 - 10:17
    c'en est une autre chose d'aider
    quelqu'un d'autre à réussir.
  • 10:17 - 10:21
    Ressentir ce sentiment de responsabilité
    fait toute la différence au monde.
  • 10:21 - 10:24
    Construire une communauté
    parmi les étudiants est donc vraiment important.
  • 10:24 - 10:29
    En troisième lieu, il faut des chercheurs
    pour produire des chercheurs.
  • 10:29 - 10:31
    Si vous parlez d'artistes produisant des artistes
  • 10:31 - 10:34
    ou que vous parlez des gens
    qui entrent dans les sciences sociales,
  • 10:34 - 10:39
    quelque soit la discipline, en particulier en sciences et en génie, comme en art, par exemple,
  • 10:39 - 10:42
    vous avez besoin de scientifiques pour pousser les élèves dans le travail.
  • 10:42 - 10:44
    Et si nos élèves travaillent dans
    des laboratoires régulièrement.
  • 10:44 - 10:47
    Un grand exemple que vous apprécierez :
  • 10:47 - 10:50
    Au cours d'une tempête de neige à
    Baltimore il y a plusieurs années.
  • 10:50 - 10:53
    le gars sur notre campus avec sa subvention de l'institut médical Howard Hughes
  • 10:53 - 10:58
    est revenu travailler dans son labo après plusieurs jours
  • 10:58 - 11:01
    et tous ses élèves avaient refusé de quitter le laboratoire.
  • 11:01 - 11:03
    Ils avaient de la nourriture qu'ils avaient amenée.
  • 11:03 - 11:05
    Ils étaient dans le laboratoire à travailler
  • 11:05 - 11:09
    et ils ont vu le travail, non pas comme le travail scolaire, mais comme leur vie.
  • 11:09 - 11:10
    Ils savaient qu'ils travaillaient
    sur la recherche sur le sida.
  • 11:10 - 11:14
    Ils regardaient cette conception
    étonnante de protéine.
  • 11:14 - 11:18
    Et ce qui était intéressant est que chacun d'eux
    se concentrait sur son travail.
  • 11:18 - 11:20
    Et, il a dit, « Ça ne peux pas être meilleur que ça. »
  • 11:20 - 11:22
    Et puis enfin, si vous avez la communauté
  • 11:22 - 11:26
    et vous avez de hautes attentes, et vous avez des chercheurs produisant des chercheurs,
  • 11:26 - 11:29
    vous devez avoir des gens qui sont prêts
  • 11:29 - 11:32
    à s'impliquer avec les élèves,
    même dans la salle de classe.
  • 11:32 - 11:34
    Je n'oublierai jamais un membre de la faculté appelant le personnel et dire:
  • 11:34 - 11:37
    « J'ai ce jeune homme dans ma classe, un jeune noir.
  • 11:37 - 11:40
    Il ne semble pas intéressé par le travail.
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    Il ne prends pas de notes. Nous avons besoin de lui parler. »
  • 11:42 - 11:46
    Ce qui était important était que le membre du corps professoral observait tous les étudiants
  • 11:46 - 11:49
    pour comprendre qui était vraiment impliqué et qui ne l'était pas
  • 11:49 - 11:51
    et disait, « Je voudrais voir comment
    je peux travailler avec eux.
  • 11:51 - 11:52
    Permettez-moi d'avoir accès au personnel pour m'aider. »
  • 11:52 - 11:54
    C'était cette connexion.
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    Ce jeune homme est maintenant chargé de cours au doctorat en neuro-ingénierie à Duke
  • 11:58 - 12:00
    Vous pouvez l'applaudir pour ça.
  • 12:00 - 12:02
    (Applaudissements)
  • 12:02 - 12:07
    Et donc l'important, c'est que
    nous avons développé ce modèle
  • 12:07 - 12:11
    qui nous aide, pas seulement avec l'évaluation,
    mais évaluer ce qui fonctionne.
  • 12:11 - 12:14
    Et ce que nous avons appris c'est qu'il fallait réfléchir à la refonte des cours.
  • 12:14 - 12:17
    Et donc nous avons repensé la chimie,
    nous avons repensé la physique.
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    Mais maintenant nous nous penchons sur la refonte des sciences humaines et sociales.
  • 12:20 - 12:23
    Parce qu'il y tant d'étudiants qui s'ennuient en classe.
  • 12:23 - 12:24
    Savez-vous ça ?
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    Beaucoup d'étudiants, pré-universitaires et universitaires,
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    ne veulent pas juste s'asseoir et écouter quelqu'un parler.
  • 12:28 - 12:30
    Ils doivent s'engager.
  • 12:30 - 12:33
    Ce que nous avons donc fait, si vous regardez sur notre site internet le centre de recherche de chimie,
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    vous verrez des gens venus de tout le pays
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    regarder comment nous refaisons les cours,
  • 12:38 - 12:41
    avec un accent sur la collaboration, l'utilisation de la technologie,
  • 12:41 - 12:45
    à l'aide de problèmes qui proviennent de nos entreprises de biotechnologie sur le campus,
  • 12:45 - 12:47
    et ne donnant pas les théories aux étudiants,
  • 12:47 - 12:49
    mais en leur donnant du mal avec ces théories.
  • 12:49 - 12:53
    Ca fonctionne si bien, que dans l'ensemble de notre système universitaire dans le Maryland,
  • 12:53 - 12:55
    de plus en plus de cours sont refaits.
  • 12:55 - 12:56
    On appelle ça l'innovation académique.
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    Et tout cela veut dire quoi ?
  • 12:58 - 13:00
    Ca signifie que maintenant, non seulement en sciences et en génie,
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    nous avons maintenant des programmes dans les arts, en sciences humaines, en sciences sociales,
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    dans la formation des enseignants, même particulièrement pour les femmes en informatique.
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    Si vous ne le savez pas, il y a eu une baisse de 79 %
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    dans le nombre de femmes avec spécialisation
    en informatique depuis 2000.
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    Et ce que je dis, c'est que ce qui fera la différence
  • 13:21 - 13:23
    sera la construction d'une communauté parmi les étudiants,
  • 13:23 - 13:26
    dire aux jeunes femmes, aux jeunes élèves de la minorité et aux étudiants en général,
  • 13:26 - 13:27
    vous pouvez faire ce travail.
  • 13:27 - 13:31
    Le plus important, c'est leur donner une chance de construire cette communauté
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    en les mettant dans le travail
  • 13:33 - 13:35
    et notre évaluation de ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
  • 13:35 - 13:39
    Plus important encore, si un élève a un sens du soi,
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    c'est incroyable comment les rêves et les valeurs
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    peuvent faire toute la différence dans le monde.
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    Quand j'étais un enfant de 12 ans dans la prison de Birmingham,
  • 13:48 - 13:51
    je pensais toujours, « Je me demande ce que pourrait être mon avenir. »
  • 13:51 - 13:57
    Je n'avais aucune idée qu'il était possible pour ce petit garçon noir de Birmingham
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    d'être un jour président d'une université qui accueille des élèves venant de 150 pays,
  • 14:02 - 14:04
    où les élèves ne sont pas là
    simplement pour survivre,
  • 14:04 - 14:08
    mais où ils aiment apprendre,
    où ils profitent d'être les meilleurs,
  • 14:08 - 14:11
    où ils changeront un jour le monde.
  • 14:11 - 14:14
    Aristote a dit,
    « L'excellence n'est jamais un accident.
  • 14:14 - 14:20
    C'est le résultat de la forte intention,
    l'effort sincère et l'exécution intelligente.
  • 14:20 - 14:24
    Elle représente l'option la plus sage parmi les nombreuses alternatives ».
  • 14:24 - 14:26
    Et puis il a dit quelque chose
    qui me donne la chair de poule.
  • 14:26 - 14:32
    Il a dit, « Les choix, pas la chance, déterminent votre destin. »
  • 14:32 - 14:40
    Les choix, pas la chance, déterminent votre destin, vos rêves et vos valeurs.
  • 14:40 - 14:41
    Je vous remercie tous beaucoup.
  • 14:41 - 14:52
    (Applaudissements)
Title:
Freeman Hrabowski : les 4 piliers du succès universitaire dans les sciences
Speaker:
Freeman Hrabowski
Description:

À 12 ans, Freeman Hrabowski a manifesté avec Martin Luther King. Il est maintenant président de l'Université du Maryland, Comté de Baltimore (UMBC), où il travaille dans le but de créer un environnement pour aider les élèves sous-représentés, notamment les Afro-Américains, Latinos et moins riches, a obtenir un diplôme en mathématiques et en sciences. Il partage les 4 piliers de l'approche de l'UMBC.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
15:10

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