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Hans Rosling : Laissez mes données changer votre façon de voir les choses

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    Je vais parler de votre façon de voir les choses.
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    Est-ce que votre façon de voir correspond à l'ensemble de mes données ?
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    (Rires)
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    Sinon, l'un ou l'autre doit être mis à jour, n'est-ce pas ?
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    Quand je parle des problèmes mondiaux avec mes étudiants,
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    et que je les écoute pendant la pause café,
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    ils parlent toujours de « nous » et « eux ».
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    Et quand ils reviennent en salle de cours
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    je leur demande, « Que voulez-vous dire par « nous » et « eux » ?
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    « Oh, c'est très facile. C'est l'Occident et c'est le monde en voie de développement, » disent-ils.
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    « Nous l'avons appris à l'université. »
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    «Et quelle en est la définition, alors ?» « La définition?
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    « Tout le monde le sait, » disent-ils.
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    Mais alors, vous savez, je les pousse un peu.
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    Donc une fille a dit, très intelligemment: « C'est très facile.
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    L'Occident égale une longue vie dans une petite famille.
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    Le monde en développement égale une courte vie dans une grande famille. »
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    Et j'aime cette définition parce qu'elle m'a permis
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    de transférer leur façon de voir
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    dans l'ensemble de données.
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    Et ici vous avez l'ensemble de données.
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    Donc vous pouvez voir que sur cet axe-ci
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    il y a la taille de la famille. Un, deux, trois, quatre, cinq
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    enfants par femme sur cet axe.
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    Et ici, la durée de vie, l'espérance de vie,
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    30, 40, 50.
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    Exactement ce qui selon les étudiants était leur conception du monde.
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    En fait ceci concerne la chambre à coucher.
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    Si un homme et une femme décident d'avoir une petite famille,
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    et de s'occuper de leurs enfants, et de combien de temps ils vivront,
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    c'est à propos de la salle de bain et de la cuisine. Si vous avez du savon, de l'eau et à manger,
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    vous pouvez vivre longtemps.
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    Et les étudiants avaient raison. Le monde était composé
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    d'un ensemble de pays représentés ici
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    qui avaient de grandes familles et de courtes vies . Les pays en développement.
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    Et nous avions un ensemble de pays en haut, là,
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    qui était le monde occidental.
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    Ils avaient de petites familles et de longues vies.
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    Et vous allez voir maintenant
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    la chose fascinante qui s'est passée dans le monde au cours de ma vie.
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    Les pays en développement ont utilisé
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    le savon et l'eau, la vaccination.
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    Tous les pays en développement commencent à pratiquer la planification familiale.
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    En partie grâce aux États-Unis qui offrent
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    des conseils techniques et des investissements.
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    Et vous voyez que le monde entier passe à une famille avec deux enfants,
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    et à une vie de 60 à 70 ans.
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    Mais certains pays restent au fond, ici.
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    Vous pouvez voir qu'on a toujours l'Afghanistan en bas, ici.
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    On a le Libéria. On a le Congo.
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    Donc il reste des pays qui vivent là.
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    Le problème que j'avais, alors,
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    c'est que la vision du monde de mes étudiants
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    correspond à la réalité du monde
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    de l'année où leurs professeurs sont nés.
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    (Rires)
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    (Applaudissements)
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    Et, en fait, quand nous avons montré ça à travers le monde --
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    J'étais à la Conférence sur la santé mondiale ici à Washington, la semaine dernière,
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    et je pouvais voir que même les personnes impliquées
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    aux États-Unis avaient une perspective erronée.
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    Ils ne se rendaient pas compte que le progrès
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    du Mexique, là, et de la Chine, par rapport aux États-Unis.
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    Regardez, je vais les faire avancer.
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    Allons-y.
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    Ils ratrappent leur retard. Ça c'est le Mexique.
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    Il est au même niveau que les États-Unis dans ces deux dimensions sociales.
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    Moins de cinq pour cent
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    des spécialistes en santé mondiale étaient au courant de ce fait.
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    Cette grande nation, le Mexique,
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    a le problème des armes qui arrivent du nord,
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    à travers la frontière. Ils ont dû mettre fin à ça.
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    Parce que, vous savez, ils ont une relation étrange avec les États-Unis.
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    Mais si je change cet axe ici, regardez,
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    et au lieu de ça je mets le revenu par personne..
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    Revenu par personne. Je peux mettre ça ici.
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    Et nous allons voir alors
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    une image complètement différente.
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    Au fait, je suis en train de vous apprendre
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    comment utiliser notre site web, Gapminder World,
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    pendant que je corrige ça,
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    parce que c'est un utilitaire gratuit sur le net.
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    Maintenant que j'ai finalement réussi,
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    je peux retourner 200 ans en arrière.
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    Je peux retrouver les États-Unis là-haut.
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    Je peux afficher les autres pays.
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    Maintenant j'ai le revenu par habitant sur cet axe.
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    Le revenu moyen aux États-Unis n'était que de 2 000 dollars, à l'époque.
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    Et l'espérance de vie était de 35 à 40 ans,
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    au même niveau que l'Afghanistan aujourd'hui.
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    Maintenant je vais vous montrer ce qui s'est passé à travers le monde.
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    Au lieu de faire des études d'Histoire
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    à l'université pendant un an,
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    vous pouvez me regarder pendant une minute et vous verrez tout.
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    (Rires)
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    Vous pouvez voir comment les bulles marron, c'est-à-dire l'Europe de l'Ouest,
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    et la jaune, c'est-à-dire les États-Unis,
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    deviennent de plus en plus riches et
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    commencent aussi à être en meilleure santé.
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    Et voilà la situation il y a 100 ans
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    où le reste du monde restait en arrière.
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    Nous voilà. Et ça, c'était la grippe.
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    C'est pourquoi nous avons peur de la grippe, n'est-ce pas ?
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    On s'en rappelle encore. La baisse de l'espérance de vie.
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    Et ensuite nous remontons. Mais pas sans
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    avoir atteint l'indépendance.
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    Regardez, ici il y a la Chine,
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    de ce côté on a l'Inde,
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    et voici ce qui s'est passé.
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    Notez que le Mexique est là-haut.
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    Le Mexique n'est pas au niveau des États-Unis.
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    Mais ils sont quand même assez proches.
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    Et il est intéressant de regarder
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    la Chine et les États-Unis
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    au cours de 200 ans d'histoire.
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    Comme mon fils ainé travaille maintenant pour Google,
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    après que Google ait fait l'acquisition de son logiciel.
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    C'est du travail d'enfants. Mon fils et son épouse ont passé
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    plusieurs années dans un placard à développer ça.
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    Avec l'aide de mon plus jeune fils, qui a étudié le chinois à Pékin.
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    Ils apportent les deux perspectives que j'ai.
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    Et mon fils, le plus jeune qui a étudié à Pékin,
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    en Chine, il a une vision à long terme.
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    Tandis que mon fils ainé, celui qui travaille chez Google,
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    il doit développer des projets par trimestre, ou par semestre.
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    Ou alors, Google est très généreux, il a un ou deux ans pour mener sa barque.
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    Mais en Chine, ils regardent de génération en génération
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    parce qu'ils se souviennent
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    de cette période très embarrassante, pendant 100 ans,
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    où ils ont reculé.
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    Et ensuite ils se souviennent de la première partie
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    du siècle dernier, qui était terrible.
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    Et nous pourrions laisser passer ce soi-disant grand bond en avant.
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    Mais c'était 1963.
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    Mao Tse-Tung a apporté finalement la santé à la Chine.
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    Et puis il est mort. Et ensuite Deng Xiaoping a commencé
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    ce surprenant pas en avant.
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    N'est-il pas étrange que les États-Unis
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    ont d'abord fait croitre l'économie, et sont ensuite graduellement devenus riches?
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    Alors que la Chine a pu atteindre la santé bien plus tôt.
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    Parce qu'ils ont utilisé les connaissances de l'éducation, la nutrition,
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    et puis aussi les avantages de la pénicilline
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    et des vaccins, et du planning familial.
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    Et l'Asie a pu atteindre le développement social
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    avant d'atteindre le développement économique.
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    Pour moi, en tant que professeur de santé publique,
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    il n'est pas étrange que ces pays progressent si vite aujourd'hui.
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    Parce que ce que vous voyez ici,
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    c'est le monde plat de Thomas Friedman.
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    N'est-ce pas ?
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    Il n'est pas vraiment vraiment plat.
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    Mais les pays à revenu moyen --
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    c'est là que je suggère à mes étudiants :
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    arrêtez d'utiliser le concept de « pays en voie de développement. »
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    Parce qu'après tout, parler de pays en voie de développement
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    c'est comme avoir seulement deux chapitres dans l'histoire des États-Unis.
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    Le dernier chapitre concerne le présent, et le président Obama.
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    Et l'autre concerne le passé,
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    qui couvre tout, à partir de Washington
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    jusqu'à Eisenhower.
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    Parce que de Washington à Eisenhower,
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    c'est là qu'on retrouve les pays en développement.
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    On pourrait même aller du Mayflower
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    à Eisenhower,
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    et ce serait englober le tout dans les pays en développement.
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    Qui, à juste titre, font progresser ses villes de façon impressionnante.
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    Qui ont des entrepreneurs formidables,
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    mais qui ont aussi des pays qui s'écroulent.
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    Comment pourrions-nous donc mieux comprendre tout ça ?
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    Un moyen est d'essayer de voir s'il est possible
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    d'analyser la répartition des revenus.
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    Voici la répartition des revenus dans le monde,
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    à partir d'un dollar. C'est le niveau où vous avez de quoi manger.
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    Ces gens ont faim quand ils vont se coucher.
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    Et voici le nombre de gens.
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    Ça c'est 10 dollars, où vous ayez un service de santé
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    public ou privé. C'est le niveau où vous pouvez
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    fournir un service de santé à votre famille, et l'école à vos enfants.
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    Et voici les pays de l'OCDE.
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    En vert, l'Amérique latine, l'Europe de l'Est.
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    Ça c'est l'Asie de l'Est. Et en bleu clair, on a l'Asie du Sud.
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    Et voici comment le monde a changé.
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    Il a changé comme ça.
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    Vous voyez comment il grandit ? Et comment des centaines de millions
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    et des milliards de gens sortent de la pauvreté en Asie ?
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    Et ça bouge par ici.
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    Et j'arrive maintenant aux projections.
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    Mais je dois m'arrêter aux portes de Lehman Brothers ici. Vous savez. Parce que…
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    (Rires)
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    Parce qu'à partir de là les projections ne sont plus valides.
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    Le monde va probablement faire ça.
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    Et puis il va continuer à avancer comme ça.
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    Mais c'est plus ou moins ce qui va arriver.
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    Et nous avons un monde que l'on ne peut considérer comme divisé.
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    Nous avons les pays à haut revenu ici,
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    avec les États-Unis en tant que puissance dominante.
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    Nous avons les économies émergentes au milieu,
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    qui payent une grande partie du renflouement.
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    Et nous avons les pays à bas revenu ici.
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    Oui, en fait c'est d'ici que vient l'argent.
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    Ils ont épargné, vous savez, pendant dix ans.
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    Et ici nous avons les pays à faibles revenus
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    où sont les entrepreneurs.
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    Et ici nous avons les pays en ruine et en guerre,
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    comme l'Afghanistan, la Somalie, des parties du Congo, le Darfour.
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    Nous avons tout ça en même temps.
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    C'est pourquoi c'est si problématique de décrire ce qui s'est passé
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    dans les pays en développement.
  • 9:35 - 9:37
    Parce que c'est tellement différent, ce qui s'est passé là.
  • 9:37 - 9:39
    C'est pourquoi je suggère
  • 9:39 - 9:42
    une approche légèrement différente en terme de nomenclature.
  • 9:42 - 9:46
    Vous avez aussi des différences immenses à l'intérieur des pays.
  • 9:46 - 9:49
    J'ai entendu dire que vos départements étaient structurés par régions.
  • 9:49 - 9:52
    Ici l'Afrique sub-saharienne, l'Asie du Sud,
  • 9:52 - 9:54
    l'Asie de l'Est, les états arabes,
  • 9:54 - 9:56
    l'Europe de l'Est, l'Amérique latine, et l'OCDE.
  • 9:56 - 9:58
    Et sur cet axe le PIB.
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    Et ici, la santé, le taux de survie infantile.
  • 10:00 - 10:02
    Et il n'est pas surprenant
  • 10:02 - 10:05
    que l'Afrique sub-saharienne soit en bas.
  • 10:05 - 10:07
    Mais quand je l'éclate
  • 10:07 - 10:09
    en bulles représentant les pays,
  • 10:09 - 10:12
    la taille d'une bulle est la population,
  • 10:12 - 10:15
    alors vous voyez que la Sierra Leone et L'Ile Maurice sont complètement différentes.
  • 10:15 - 10:17
    Il y a tant de différence à l'intérieur d'Afrique sub-saharienne.
  • 10:17 - 10:20
    Et je peux diviser les autres. Ici l'Asie du Sud,
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    le monde arabe.
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    Ici tous les départements différents.
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    L'Europe de l'Est, L'Amérique latine, les pays OCDE.
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    Nous voilà. Nous avons un continuum dans le monde.
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    Nous ne pouvons pas le diviser en deux parties.
  • 10:32 - 10:35
    Ici, c'est Mayflower. Ici, c'est Washington,
  • 10:35 - 10:37
    construire, construire des pays.
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    Ici, c'est Lincoln qui les fait avancer.
  • 10:41 - 10:44
    Ici, c'est Eisenhower qui apporte la modernité aux pays.
  • 10:44 - 10:46
    Et là-haut, c'est les États-Unis aujourd'hui.
  • 10:46 - 10:48
    Nous avons des pays tout au long du chemin.
  • 10:48 - 10:51
    Ceci est très important
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    pour comprendre comment le monde a changé.
  • 10:55 - 10:59
    A ce moment-ci, j'ai décidé de faire une pause.
  • 10:59 - 11:01
    (Rires)
  • 11:01 - 11:04
    C'est mon devoir, de la part du reste du monde,
  • 11:04 - 11:08
    de remercier les contribuables américains
  • 11:08 - 11:10
    pour l'Étude démographique sur la santé.
  • 11:10 - 11:13
    Beaucoup de gens ne savent pas - non, ce n'est pas une blague.
  • 11:13 - 11:15
    C'est très sérieux.
  • 11:15 - 11:19
    C'est dû au soutien continu des États-Unis,
  • 11:19 - 11:22
    pendant 25 ans, de la méthodologie excellente
  • 11:22 - 11:24
    pour mesurer la mortalité infantile
  • 11:24 - 11:27
    que nous savons ce qui se passe dans le monde.
  • 11:27 - 11:34
    (Applaudissements)
  • 11:34 - 11:37
    Et c'est le gouvernement américain en pleine forme,
  • 11:37 - 11:40
    sans plaidoyer, apportant des faits,
  • 11:40 - 11:42
    qui est utile à la société.
  • 11:42 - 11:45
    Il met à disposition ces données gratuitement,
  • 11:45 - 11:48
    sur internet, pour que le monde les utilise. Merci beaucoup.
  • 11:48 - 11:50
    C'est le contraire de la Banque mondiale,
  • 11:50 - 11:53
    qui a rassemblé des données aux frais du gouvernement,
  • 11:53 - 11:56
    du contribuable, et les revend pour y gagner un peu,
  • 11:56 - 11:59
    de façon très inefficace, à la façon de Gutenberg.
  • 11:59 - 12:05
    (Applaudissements)
  • 12:05 - 12:07
    Mais les gens qui font ça à la Banque mondiale
  • 12:07 - 12:09
    sont parmi les meilleurs au monde.
  • 12:09 - 12:11
    Ce sont des professionnels hautement qualifiés.
  • 12:11 - 12:15
    Mais nous voudrions mettre à jour nos agences internationales
  • 12:15 - 12:18
    pour qu'elles s'occupent du monde de façon moderne, comme nous.
  • 12:18 - 12:21
    En ce qui concerne les données gratuites et la transparence,
  • 12:21 - 12:24
    les États-Unis sont parmi les meilleurs.
  • 12:24 - 12:27
    Et c'est difficile à avouer pour un professeur suédois de santé publique.
  • 12:27 - 12:30
    (Rires)
  • 12:30 - 12:33
    Je ne suis pas payé pour venir ici, non;
  • 12:33 - 12:35
    Je voudrais vous montrer ce qui se passe avec les données,
  • 12:35 - 12:37
    ce que nous pouvons démontrer avec ces données.
  • 12:37 - 12:39
    Regardez. Voici le monde.
  • 12:39 - 12:41
    Les revenus sont ici, et la mortalité infantile.
  • 12:41 - 12:43
    Qu'est-ce qui s'est passé au monde?
  • 12:43 - 12:46
    Depuis 1950, ces 50 dernières années,
  • 12:46 - 12:49
    la mortalité infantile a chuté.
  • 12:49 - 12:51
    C'est l'Etude démographique sur la santé qui nous permet de le savoir.
  • 12:51 - 12:53
    Les revenus ont augmenté.
  • 12:53 - 12:55
    Les pays bleus, anciennement en développement,
  • 12:55 - 13:00
    se mélangent à l'ancien monde industrialisé.
  • 13:00 - 13:03
    Il y a un continuum. Mais nous avons toujours
  • 13:03 - 13:06
    le Congo, là-haut. Nous avons toujours des pays pauvres,
  • 13:06 - 13:10
    comme nous les avons toujours eu, dans l'histoire.
  • 13:10 - 13:13
    C'est le milliard inférieur, sur lequel nous avons appris aujourd'hui
  • 13:13 - 13:16
    une approche entièrement nouvelle.
  • 13:16 - 13:19
    A quelle vitesse cela s'est-il passé?
  • 13:19 - 13:21
    Les Objectifs de Développement pour le Millénaire 4.
  • 13:21 - 13:23
    Les États-Unis n'ont pas eu hâte
  • 13:23 - 13:26
    à appliquer les Objectifs de Développement pour le Millénaire 4.
  • 13:26 - 13:29
    Mais vous avez été le sponsor principal qui nous permet de les mesurer.
  • 13:29 - 13:32
    C'est la seule mortalité infantile que nous pouvons mesurer.
  • 13:32 - 13:35
    A l'époque, nous disions qu'il fallait qu'elle descende de 4 pour cent par an.
  • 13:35 - 13:37
    Voyons ce que la Suède a fait.
  • 13:37 - 13:40
    Nous nous vantions du progrès social rapide.
  • 13:40 - 13:42
    Nous étions là, en 1900.
  • 13:42 - 13:44
    En 1900, la Suède était là.
  • 13:44 - 13:46
    La même mortalité infantile que le Bangladesh en 1990.
  • 13:46 - 13:48
    Même si leur revenu était inférieur.
  • 13:48 - 13:51
    Ils ont démarré très bien. Ils ont bien utilisé l'aide.
  • 13:51 - 13:53
    Ils ont vacciné les enfants. Ils ont de l'eau meilleure.
  • 13:53 - 13:55
    Et ils ont réduit la mortalité infantile
  • 13:55 - 13:58
    d'un pourcentage exceptionnel de 4,7 pour cent par an. Ils ont battu la Suède.
  • 13:58 - 14:02
    Je vous montre la Suède pour la même période de 16 ans.
  • 14:02 - 14:04
    Second tour, c'est la Suède 1916
  • 14:04 - 14:06
    contre l'Égypte 1990.
  • 14:06 - 14:09
    Allons-y. Une fois de plus, les États-Unis sont en partie à la base de ceci.
  • 14:09 - 14:13
    Ils reçoivent de l'eau propre. Ils ont de la nourriture pour les pauvres.
  • 14:13 - 14:15
    Ils font disparaître le paludisme.
  • 14:15 - 14:18
    5,5 pour cent. Ils vont plus vite que les Objectifs de Développement pour le Millénaire.
  • 14:18 - 14:21
    Troisième tentative pour la Suède, ici contre le Brésil.
  • 14:21 - 14:25
    Ici, le Brésil connaît un progrès social impressionnant,
  • 14:25 - 14:27
    ces 16 dernières années.
  • 14:27 - 14:29
    Ils vont plus vite que la Suède.
  • 14:29 - 14:31
    Cela veut dire que le monde converge.
  • 14:31 - 14:33
    Les pays à revenu moyen,
  • 14:33 - 14:35
    l'économie émergente, ils rattrapent leur retard.
  • 14:35 - 14:37
    Ils déménagent vers les villes,
  • 14:37 - 14:39
    où ils seront mieux assistés pour cela.
  • 14:39 - 14:42
    Ce que font les Suédois maintenant, c'est protester.
  • 14:42 - 14:44
    Il disent: "Ce n'est pas juste,
  • 14:44 - 14:46
    parce que ces pays avaient les vaccins et les antibiotiques
  • 14:46 - 14:48
    qui n'étaient pas à la disposition de la Suède.
  • 14:48 - 14:50
    Il faut faire une compétition en temps réel."
  • 14:50 - 14:53
    D'accord. Je vous donne Singapour, l'année de ma naissance.
  • 14:53 - 14:55
    Le taux de mortalité infantile de Singapour était le double de la Suède.
  • 14:55 - 14:57
    C'est le pays le plus tropical au monde.
  • 14:57 - 14:59
    Un marais sur l'équateur.
  • 14:59 - 15:02
    Et c'est parti. Il fallait un peu de temps pour qu'ils deviennent indépendants.
  • 15:02 - 15:04
    Mais ils ont commencé à développer leur économie.
  • 15:04 - 15:06
    Et ils investissent dans le social. Ils ont anéanti le paludisme.
  • 15:06 - 15:08
    Ils ont un système de santé magnifique
  • 15:08 - 15:10
    qui a battu à la fois les États-Unis et la Suède.
  • 15:10 - 15:13
    On n'aurait jamais cru qu'ils battraient la Suède!
  • 15:13 - 15:21
    (Applaudissements)
  • 15:21 - 15:24
    Tous ces pays verts atteignent les Objectifs de Développement pour le Millénaire.
  • 15:24 - 15:26
    Les jaunes sont sur le point de le faire.
  • 15:26 - 15:29
    Les pays rouges ne le font pas, et il faut améliorer la politique.
  • 15:29 - 15:32
    Il ne faut pas simplement extrapoler.
  • 15:32 - 15:34
    Nous devons vraiment trouver un moyen
  • 15:34 - 15:36
    d'apporter un soutien meilleur à ces pays.
  • 15:36 - 15:39
    Nous devons respecter les pays à revenu moyen
  • 15:39 - 15:41
    pour ce qu'ils font.
  • 15:41 - 15:44
    Et nous devons baser notre perspective du monde sur les faits.
  • 15:44 - 15:47
    Voici les dollars par personne. Voici le VIH dans les pays.
  • 15:47 - 15:49
    Le bleu, c'est l'Afrique.
  • 15:49 - 15:52
    La taille des bulles représente le nombre de personnes affectées par le VIH.
  • 15:52 - 15:54
    Ici, vous voyez la tragédie en Afrique du Sud.
  • 15:54 - 15:57
    Environ 20 pour cent de la population adulte sont infectés.
  • 15:57 - 16:00
    Malgré leur revenu plutôt élevé,
  • 16:00 - 16:03
    ils ont un nombre élevé d'infectés du VIH.
  • 16:03 - 16:06
    Mais vous voyez aussi qu'il y a des pays africains en bas, ici.
  • 16:06 - 16:10
    Il n'y a pas d'épidémie du VIH en Afrique.
  • 16:10 - 16:13
    Il y a 5 à 10 pays en Afrique
  • 16:13 - 16:16
    qui ont le même niveau que la Suède et les Etats-Unis.
  • 16:16 - 16:18
    Et il y en a d'autres avec un niveau extrêmement élevé.
  • 16:18 - 16:21
    Je vous montrerai ce qui s'est passé
  • 16:21 - 16:25
    dans l'un des meilleurs pays, avec l'économie la plus vibrante
  • 16:25 - 16:28
    en Afrique, et un bon gouvernement, c'est le Botswana.
  • 16:28 - 16:30
    Ils ont un niveau très élevé. Ça baisse.
  • 16:30 - 16:32
    Mais ici ça ne baisse pas.
  • 16:32 - 16:34
    Ici, avec l'aide du PEPFAR,
  • 16:34 - 16:37
    ils ont des traitements efficaces. Les gens ne meurent pas.
  • 16:37 - 16:40
    Vous pouvez voir que ce n'est pas facile,
  • 16:40 - 16:43
    c'est la guerre qui est à la base.
  • 16:43 - 16:45
    Parce qu'ici, au Congo, il y a la guerre.
  • 16:45 - 16:48
    Et ici, en Zambie, il y a la paix.
  • 16:48 - 16:51
    Et ce n'est pas l'économie. Un pays plus riche est un peu plus élevé.
  • 16:51 - 16:53
    Scindons la Tanzanie selon ses revenus.
  • 16:53 - 16:55
    Les 20 pour cents plus riches en Tanzanie
  • 16:55 - 16:57
    ont plus de VIH que les plus pauvres.
  • 16:57 - 17:00
    C'est vraiment différent endéans le pays.
  • 17:00 - 17:02
    Regardez les provinces du Kenya. Elles sont très différentes.
  • 17:02 - 17:05
    Et voici la situation.
  • 17:05 - 17:08
    Ce n'est pas la pauvreté extrême. C'est une situation spéciale.
  • 17:08 - 17:11
    Probablement les partenariats sexuels concurrents
  • 17:11 - 17:14
    parmi une partie de la population hétérosexuelle,
  • 17:14 - 17:16
    dans certains pays, ou dans certaines parties de pays,
  • 17:16 - 17:18
    en Afrique du Sud et de l'Est.
  • 17:18 - 17:21
    N'en faites pas l'Afrique. N'en faites pas une question de race.
  • 17:21 - 17:25
    Faites-en un problème local. Et faites de la prévention partout,
  • 17:25 - 17:27
    d'une façon adaptée à l'endroit.
  • 17:27 - 17:30
    Résumons.
  • 17:30 - 17:33
    Il y a des choses dans la souffrance
  • 17:33 - 17:36
    du milliard le plus pauvre, dont nous ne savons rien.
  • 17:36 - 17:38
    Ceux qui vivent au-delà du téléphone cellulaire,
  • 17:38 - 17:40
    ceux qui n'ont jamais vu un ordinateur,
  • 17:40 - 17:43
    ceux qui n'ont pas d'électricité à la maison.
  • 17:43 - 17:45
    Voici la maladie de Konzo que j'ai passé 20 ans
  • 17:45 - 17:47
    à l'élucider en Afrique.
  • 17:47 - 17:52
    Elle est causée par le traitement rapide de la racine toxique du manioc, en situation de famine.
  • 17:52 - 17:56
    Cela ressemble à l'épidemie de la pellagre au Mississippi, dans les années 30.
  • 17:56 - 17:59
    Cela ressemble aux autres maladies nutritionnelles.
  • 17:59 - 18:01
    Cela n'affectera jamais une personne riche.
  • 18:01 - 18:04
    Nous l'avons vu ici au Mozambique.
  • 18:04 - 18:07
    Voici l'épidémie au Mozambique. Voici l'épidémie en Tanzanie du Nord.
  • 18:07 - 18:09
    Vous n'avez jamais entendu parler de la maladie.
  • 18:09 - 18:11
    Mais beaucoup plus de gens ont été affectés
  • 18:11 - 18:13
    par cette maladie que par l'Ebola.
  • 18:13 - 18:15
    Elle cause des handicaps dans le monde entier.
  • 18:15 - 18:17
    Et pendant les deux dernières années,
  • 18:17 - 18:19
    2.000 personnes ont été handicapées
  • 18:19 - 18:21
    dans la pointe sud de la région de Bandunda.
  • 18:21 - 18:23
    A l'époque il y avait le trafic illégal de diamants
  • 18:23 - 18:26
    à partir de la zone dominée par UNITA en Angola.
  • 18:26 - 18:28
    Cela a disparu maintenant.
  • 18:28 - 18:30
    Ils ont de sévères problèmes économiques.
  • 18:30 - 18:33
    Il y a une semaine, pour la première fois,
  • 18:33 - 18:36
    il y avait quatre connexions Internet.
  • 18:36 - 18:39
    Ne vous laissez pas confondre par le progrès des économies émergentes,
  • 18:39 - 18:42
    et la grande capacité
  • 18:42 - 18:44
    des gens des pays à revenu moyen
  • 18:44 - 18:46
    et dans les pays paisibles à revenu faible.
  • 18:46 - 18:48
    Il reste un mystère d'un milliard.
  • 18:48 - 18:50
    Nous avons besoin de plus de concepts
  • 18:50 - 18:53
    que simplement les 'pays en développement' et le 'monde en développement'.
  • 18:53 - 18:56
    Nous avons besoin d'une autre façon de voir les choses. Le monde converge.
  • 18:56 - 18:59
    Mais, mais, mais, pas le milliard le plus bas.
  • 18:59 - 19:02
    Ils sont toujours aussi pauvres qu'ils l'ont été.
  • 19:02 - 19:07
    Ce n'est pas durable. Et cela ne dépendra pas d'une superpuissance.
  • 19:07 - 19:09
    Mais vous resterez
  • 19:09 - 19:12
    l'une des superpuissances les plus importantes.
  • 19:12 - 19:15
    La superpuissance la plus prometteuse, pour l'instant.
  • 19:15 - 19:17
    Cette institution
  • 19:17 - 19:19
    aura un rôle très crucial,
  • 19:19 - 19:21
    non pas pour les États-Unis, mais pour le monde.
  • 19:21 - 19:24
    Vous avez un nom très mal choisi,
  • 19:24 - 19:26
    Département d'État. Ce n'est pas le Département d'État.
  • 19:26 - 19:28
    C'est le Département du Monde.
  • 19:28 - 19:30
    Et nous avons grand espoir en vous. Merci beaucoup.
  • 19:30 - 19:35
    (Applaudissements)
Title:
Hans Rosling : Laissez mes données changer votre façon de voir les choses
Speaker:
Hans Rosling
Description:

Dans une présentation au Département d'État américain cet été, Hans Rosling utilise son fascinant logiciel de bulles de données pour détruire des mythes à propos du monde en voie de développement. Regardez cette nouvelle analyse sur la Chine et le monde après-renflouement, combinée avec une visualisation classique de données.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
19:37
Els De Keyser added a translation

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