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Alatriste (2006) Full Movie (Eng Fr Por Subs)

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    Au 17ème siècle,
    quoique entourée d'ennemis,
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    l'Espagne dominait toujours le monde.
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    Le roi était Philippe IV,
    le "Roi de la planète",
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    et ses territoires étaient gouvernés
    d'une main de fer par son protégé,
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    le Comte-Duc d'Olivares.
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    En Flandre, les Amériques,
    les Philippines,
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    une partie de l'Italie
    et de l'Afrique du Nord,
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    le Portugal et ses colonies
    avaient été ajoutés,
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    mais c'était en Flandre,
    dans une guerre longue et cruelle,
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    que la bataille pour la survie de l'Empire
    était menée.
  • 0:47 - 0:50
    Un Empire maintenu
    par des armées professionnelles
  • 0:50 - 0:53
    dont le fer de lance était des vétérans
  • 0:53 - 0:56
    des redoutables régiments
    d'infanterie espagnols.
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    Voici l'histoire
    de l'un de ces hommes...
  • 1:37 - 1:40
    Flandre, hiver 1622
  • 4:32 - 4:35
    Par ici, Comte !
  • 4:39 - 4:42
    Comte, couvrez-nous!
  • 5:08 - 5:11
    Retraite !
  • 5:45 - 5:47
    Restez près de moi, comte.
  • 5:47 - 5:50
    Tenez-vous à ma chemise.
  • 7:35 - 7:38
    Meurt, chien de catholique !
  • 7:56 - 7:59
    Diable.
  • 8:01 - 8:04
    Lope.
  • 8:14 - 8:16
    Mon fils...
  • 8:16 - 8:18
    Mon fils, Diego...
  • 8:18 - 8:21
    Mon fils, Diego.
    Mon fils.
  • 8:35 - 8:38
    Don Diego Alatriste : conformément à
    la volonté de mon père,
  • 8:40 - 8:43
    qui est mort, que Dieu ait son âme,
    dans la terre des hérétiques,
  • 8:43 - 8:46
    Je vous envoie mon frère Iñigo, que
    je n'ai pas les moyens d'entretenir.
  • 8:47 - 8:50
    Il sait les mathématiques,
    lire et écrire,
  • 8:50 - 8:52
    il est docile et apprend vite,
  • 8:52 - 8:55
    bien que quelque peu sujet
    à la fantaisie, et têtu.
    MADRID, UN AN PLUS TARD
  • 8:55 - 8:57
    Comme vous le savez, mon père
    voulait qu'il fasse des études,
    MADRID, UN AN PLUS TARD
  • 8:57 - 9:00
    pour aller à l'université,
    mais il veut être un soldat.
  • 9:01 - 9:04
    Je prie que Dieu et Votre Honneur
    interdisent une telle chose.
  • 9:05 - 9:06
    Ana de Balboa,
  • 9:06 - 9:09
    Oñate, Guipuzcoa.
  • 9:41 - 9:43
    C'est laquelle, celle-là ?
  • 9:43 - 9:46
    "M".
  • 9:56 - 9:59
    Tu es bien sombre aujourd'hui,
    Don Francisco.
  • 10:04 - 10:07
    Comment va ton mémorial ?
  • 10:07 - 10:10
    Je pense que Philippe le Grand
    et son favori Olivares
  • 10:10 - 10:13
    se sont torché le cul avec.
  • 10:14 - 10:16
    C'est toujours un grand honneur.
  • 10:16 - 10:19
    Un honneur pour son Royal Cul.
  • 10:20 - 10:23
    C'était du bon papier,
    d'un demi-ducat par rame,
  • 10:23 - 10:25
    et de ma meilleure écriture.
  • 10:25 - 10:28
    Selon la rumeur, Olivares
    commence à te tenir en estime.
  • 10:29 - 10:30
    Oui.
  • 10:30 - 10:33
    Il me donne même le loisir
    de vivre à Madrid.
  • 10:34 - 10:36
    Il a besoin de tes vers.
  • 10:36 - 10:39
    Je t'emmerde, Capitaine !
  • 10:40 - 10:43
    Tu fais un meilleur ami
    qu'ennemi.
  • 10:45 - 10:48
    Paraît-il.
  • 10:48 - 10:50
    Excusez-moi, seigneur de Quevedo.
  • 10:50 - 10:53
    Mes amis et moi, on se demandait
    Si certains vers étaient les vôtres...
  • 10:59 - 11:02
    "Ci-gît, en tombe de noir ourlée,
    sans vie et condamné
  • 11:04 - 11:07
    celui qui vendit son âme au profit vil
  • 11:07 - 11:10
    et qui, même dans la mort,
    manque de flair et de style."
  • 11:11 - 11:14
    "En tombe de noir ourlée..."
  • 11:14 - 11:17
    Pourraient être améliorés s'ils étaient les miens.
    N'est-ce pas, Iñigo ?
  • 11:17 - 11:20
    Bien sûr, Don Francisco.
  • 11:20 - 11:21
    En tout état de cause,
  • 11:21 - 11:24
    Góngora est-il à ce point aux abois
    qu'on lui dédie des épitaphes ?
  • 11:24 - 11:25
    Pas que je sache.
  • 11:25 - 11:28
    J'ai entendu dire que Don Luis de Góngora
    jouit toujours d'une bonne santé.
  • 11:29 - 11:32
    Tellement bonne que c'est toujours celui
    qui écrit la meilleure poésie d'Espagne.
  • 11:35 - 11:38
    Ne gaspille pas ton acier si tôt
    dans la journée, Don Francisco.
  • 11:39 - 11:42
    Et sur une telle bagatelle.
  • 11:43 - 11:46
    L'amusement est fini.
  • 11:51 - 11:54
    L'alguazil cocu.
  • 11:54 - 11:55
    Du calme,
  • 11:55 - 11:58
    ou je te botterai le cul
    jusqu'au jugement dernier.
  • 12:14 - 12:17
    Retour au travail.
  • 12:27 - 12:30
    Diego, j'ai du travail pour toi.
  • 12:31 - 12:34
    Quelqu'un a besoin de toi.
  • 12:34 - 12:36
    Travail sûr,
  • 12:36 - 12:37
    pas de risques,
  • 12:37 - 12:40
    à part les risques habituels, bien sûr.
  • 12:41 - 12:44
    Et pour une bonne bourse...
    à partager.
  • 12:44 - 12:46
    À partager ?
  • 12:46 - 12:49
    Avec qui ?
  • 13:23 - 13:26
    Suis-moi.
  • 13:47 - 13:50
    Deux gentilshommes étrangers.
  • 13:50 - 13:53
    Ils vont entrer dans Madrid seul,
    à cheval, vendredi soir.
  • 13:56 - 13:57
    Le paiement de tes services
  • 13:57 - 14:00
    sera 60 escudos en doublons.
    À partager. D'accord ?
  • 14:02 - 14:05
    Cela me convient.
  • 14:05 - 14:08
    Nous aurons chacun
    trois médailles d'or.
  • 14:08 - 14:11
    À payer lorsque le travail
    sera fait de façon satisfaisante.
  • 14:12 - 14:14
    À la satisfaction de qui ?
  • 14:14 - 14:16
    Mon fils,
  • 14:16 - 14:19
    Je suis le père Emilio Bocanegra,
  • 14:19 - 14:22
    Président du Conseil
    de l'Inquisition.
  • 14:24 - 14:27
    Les deux hérétiques doivent mourir.
  • 14:39 - 14:41
    Pitié !
  • 14:41 - 14:42
    Pitié !
  • 14:42 - 14:45
    Pitié pour mon compagnon!
  • 14:48 - 14:51
    - Laissez-le !
    - Voulez-vous plaisanter ?
  • 14:53 - 14:56
    Rien de tout cela n'est clair.
  • 14:57 - 15:00
    Ce ne sont pas de simples hérétiques.
  • 15:01 - 15:04
    Nous les tuerons un autre jour.
  • 15:13 - 15:16
    Nous nous reverrons.
  • 15:36 - 15:39
    Diego, tu es dans un beau pétrin.
  • 15:40 - 15:43
    J'imagine.
  • 15:43 - 15:46
    La nouvelle va bientôt se propager et
    tout Madrid en sera ébranlé.
  • 15:52 - 15:55
    Maintenant venons-en au fait.
  • 15:55 - 15:56
    Qui t'a engagé ?
  • 15:56 - 15:57
    Des gens.
  • 15:57 - 16:00
    Ne m'ennuie pas, Diego.
    Quels gens ?
  • 16:00 - 16:03
    C'est ce que j'aimerais bien savoir,
    Excellence.
  • 16:03 - 16:04
    Je n'ai pas vu leurs visages.
  • 16:04 - 16:07
    Et ton compagnon dans l'embuscade ?
    N'as-tu pas vu son visage non plus ?
  • 16:08 - 16:11
    Comme Votre Excellence le sait,
    Je chasse toujours seul.
  • 16:12 - 16:15
    Diego, ce n'est pas
    un interrogatoire de l'Inquisition.
  • 16:16 - 16:18
    Eh bien, c'est toi qui décide.
  • 16:18 - 16:21
    C'est ton cou, pas le mien.
  • 16:25 - 16:28
    Mais, juste par curiosité...
  • 16:28 - 16:31
    Sais-tu qui tu as presque tué
    la nuit dernière ?
  • 16:31 - 16:33
    Non, comte. Je vous
    en donne ma parole.
  • 16:33 - 16:35
    Je te crois.
  • 16:35 - 16:37
    Alors, pourquoi ne les as-tu pas tués ?
  • 16:37 - 16:40
    J'ai eu un pressentiment.
  • 16:40 - 16:43
    Sire, une affaire d'une extrême gravité
    a eu lieu la nuit dernière.
  • 16:44 - 16:47
    Le Prince de Galles
    et le duc de Buckingham
  • 16:47 - 16:50
    sont entrés dans Madrid incognito.
  • 16:50 - 16:53
    Ils souhaitent être reçus
    par Votre Majesté.
  • 16:53 - 16:56
    Ils ont été presque
    tué dans une embuscade.
  • 16:56 - 16:59
    J'ai ordonné une enquête
    pour trouver les coupables.
  • 17:02 - 17:05
    Sire, cette visite inattendue
    nous oblige à prendre une décision
  • 17:06 - 17:09
    concernant la possible mariage
    de votre sœur,
  • 17:09 - 17:12
    la princesse Maria,
    et le Prince de Galles.
  • 17:12 - 17:15
    J'ai convoqué le Conseil d'Etat
  • 17:15 - 17:18
    et le Comité des théologiens
    pour vous donner leur avis.
  • 17:37 - 17:39
    Attaque !
  • 17:39 - 17:40
    Allez !
  • 17:40 - 17:41
    Tu n'es pas si bon que ça.
  • 17:41 - 17:44
    Vas-y, attaque !
  • 17:56 - 17:59
    Qu'y a-t-il, Iñigo ? Tu as l'air
    d'avoir vu un fantôme.
  • 18:00 - 18:02
    Non, non.
  • 18:02 - 18:05
    On dit que le prince anglais
    a été pris en embuscade.
  • 18:06 - 18:08
    Bien.
  • 18:08 - 18:11
    Sait-on qui a fait ça ?
  • 18:11 - 18:13
    On dit que c'est des voleurs.
  • 18:13 - 18:16
    Les gens ont
    trop d'imagination.
  • 18:26 - 18:29
    Va chercher du vin.
  • 18:47 - 18:48
    Brute.
  • 18:48 - 18:51
    Aidez-moi.
  • 18:55 - 18:58
    Je ne peux pas marcher.
  • 18:58 - 19:00
    Comment vais-je rentrer à la maison ?
  • 19:00 - 19:02
    Je vais vous porter.
  • 19:02 - 19:03
    Suis-je très lourde ?
  • 19:03 - 19:04
    Non.
  • 19:04 - 19:07
    Non.
  • 19:07 - 19:08
    Quel est ton nom ?
  • 19:08 - 19:10
    Iñigo de Balboa.
  • 19:10 - 19:13
    Page du capitaine Diego Alatriste.
  • 19:13 - 19:15
    J'aime bien les soldats.
  • 19:15 - 19:17
    Mon nom est Angélica.
  • 19:17 - 19:19
    Tu t'en souviendras ?
  • 19:19 - 19:21
    Bien sûr, que je m'en souviendrai.
  • 19:21 - 19:22
    Je l'espère.
  • 19:22 - 19:25
    Tu peux me poser maintenant.
  • 19:41 - 19:43
    J'espère que vous savez ce que vous faites.
  • 19:43 - 19:46
    Je sais, ne vous inquiétez pas.
  • 19:47 - 19:50
    Renvoyez ces hommes.
  • 19:50 - 19:53
    Ne tuez pas ce Batriste...
    Latriste, quel que soit son nom, pour le moment.
  • 19:55 - 19:58
    - Mais, madame...
    - J'ai fait des plans qui concernent Iñigo.
  • 19:58 - 20:01
    J'ai besoin que ce capitaine
    s'occupe de lui jusqu'au moment venu.
  • 20:03 - 20:06
    Ensuite, vous pourez le tuer.
  • 20:11 - 20:14
    Oui, Capitaine, c'est une comédie.
  • 20:14 - 20:16
    Commandé par Olivares
    pour la reine.
  • 20:16 - 20:19
    Et Don Rafael
    la produira.
  • 20:19 - 20:21
    - Un grand honneur.
    - Et vous serez payé
  • 20:21 - 20:24
    ou cela sera-t-il un accompte
    pour des faveurs futures, comme d'habitude ?
  • 20:25 - 20:28
    Je ne sais rien des faveurs. Aujourd'hui,
    c'est hier, demain est encore à venir.
  • 20:29 - 20:32
    Pour le présent
    Olivares a promis 5OO réals.
  • 20:32 - 20:34
    Une comédie...
  • 20:34 - 20:36
    Ce n'est pas ta spécialité.
  • 20:36 - 20:39
    -Comment osez-vous ?
    -Non, le Capitaine a raison.
  • 20:39 - 20:42
    Mais si même le pauvre Cervantes a essayé,
    Pourquoi pas moi ?
  • 20:45 - 20:48
    Don Francisco, ma femme,
    la grande actrice Maria de Castro.
  • 20:49 - 20:51
    Et le Capitaine...
  • 20:51 - 20:53
    Alatriste.
  • 20:53 - 20:56
    Diego et moi nous connaissons.
  • 20:57 - 21:00
    À quoi penses-tu ?
  • 21:00 - 21:03
    Je devrais éviter
    les femmes mariées.
  • 21:09 - 21:12
    Sauf si elle est la plus
    désirée des femmes d'Espagne.
  • 21:26 - 21:29
    Je ne l'avais jamais vue.
  • 21:31 - 21:34
    Cela fait longtemps.
  • 21:34 - 21:36
    Près de trois ans.
  • 21:36 - 21:38
    Tu m'as manqué.
  • 21:38 - 21:41
    Pas en Italie.
  • 21:41 - 21:44
    Ça a mal tourné.
    Elle a finalement épousé un autre.
  • 21:44 - 21:47
    J'en ai entendu parler.
  • 21:47 - 21:50
    Tu as changé, Diego.
  • 21:50 - 21:53
    Peut-être parce que je vieillis.
  • 22:02 - 22:05
    Ou est-ce à cause de ce garçon
    qui vit avec toi.
  • 22:07 - 22:09
    Tu sais que j'aime
    bien tout savoir.
  • 22:09 - 22:12
    C'est le fils d'un ami
    qui est mort en Flandre.
  • 22:13 - 22:16
    J'ai promis de m'occuper de lui.
  • 22:16 - 22:18
    Et ?
  • 22:18 - 22:21
    J'ai peur de tout gâcher, Maria.
  • 22:21 - 22:24
    Tout peut arriver
    avec un enfant.
  • 22:24 - 22:26
    Tu t'en sortiras bien.
  • 22:26 - 22:29
    Tu es un homme bon.
  • 22:35 - 22:38
    Je ne serais pas si sûr de cela.
  • 22:38 - 22:41
    Tu as peu de relations avec les gens.
  • 22:43 - 22:46
    Maria, il est temps!
    Préparez-vous!
  • 22:46 - 22:49
    Ne t'inquiètes pas, continue.
  • 22:49 - 22:51
    C'est un homme raisonnable.
  • 22:51 - 22:54
    Je lui fait gagner beaucoup d'argent.
  • 22:54 - 22:57
    En vaut-il la peine ?
  • 22:57 - 22:59
    Je suis une femme pratique.
  • 22:59 - 23:02
    Je dois penser à l'avenir.
  • 23:02 - 23:05
    Au diable l'avenir.
  • 23:05 - 23:08
    Dans l'avenir, nous serons tous morts.
  • 23:09 - 23:12
    Diego Alatriste, je vous arrête
    au nom de l'Inquisition.
  • 23:23 - 23:26
    Prenez ses armes.
  • 23:42 - 23:45
    Cherche des armes cachées.
  • 24:09 - 24:12
    Rien.
  • 24:13 - 24:16
    Il n'a rien.
  • 24:33 - 24:36
    À genoux.
  • 25:03 - 25:06
    Mon fils, vous êtes un traître
    et un incompétent.
  • 25:08 - 25:10
    Avec vos inopportun scrupules
  • 25:10 - 25:13
    vous avez aidé
    les ennemis de Dieu et de l'Espagne.
  • 25:13 - 25:16
    Actions que vous purgerez
    dans les pires tourments de l'enfer.
  • 25:17 - 25:20
    Mais d'abord, vous aurez à payer, ici,
    sur terre, dans votre chair mortelle.
  • 25:22 - 25:24
    Vous en avez trop vu.
  • 25:24 - 25:26
    Trop entendu.
  • 25:26 - 25:28
    Vous vous êtes aventuré trop loin.
  • 25:28 - 25:31
    Votre vie, capitaine,
    ne vaut pas plus qu'une figue.
  • 25:31 - 25:34
    Vous êtes un cadavre
  • 25:34 - 25:36
    qui, par certains caprice du destin,
  • 25:36 - 25:39
    tient encore debout.
  • 25:43 - 25:46
    Vous pouvez disposer.
  • 25:48 - 25:51
    Libre ?
  • 25:51 - 25:53
    D'un certain point de vue.
  • 25:53 - 25:56
    La colère de Dieu saura
    où vous trouver.
  • 26:47 - 26:49
    Laissez donc cela.
  • 26:49 - 26:51
    Ça ne vous sera d'aucune utilité.
  • 26:51 - 26:53
    Je ne suis pas venu pour vous tuer
  • 26:53 - 26:56
    mais pour vous sauver d'autres personnes.
    Je ne savais pas
  • 26:56 - 26:58
    que vous aviez peur des moutons.
  • 26:58 - 27:01
    Seulement quand ils viennent
    sans bergers.
  • 27:07 - 27:10
    Prenez ça, au cas où.
  • 27:17 - 27:20
    Étranges bergers.
  • 27:21 - 27:24
    Pas aussi étrange que vous.
  • 27:24 - 27:27
    Votre attitude m'attriste,
    mais j'ai bien peur que ce soit vrai.
  • 27:29 - 27:32
    Vous les Espagnols étes
    si vain et grossiers.
  • 27:33 - 27:36
    Vous manquez de finesse.
  • 27:38 - 27:40
    Peut-être est-ce pour ça
    que vous gouvernez le monde...
  • 27:40 - 27:43
    pour le moment.
  • 27:45 - 27:48
    Nous nous reverrons.
  • 27:49 - 27:51
    Je l'espère.
  • 27:51 - 27:54
    Je vous aime bien, Capitaine.
  • 27:54 - 27:57
    C'est la raison pour laquelle je me réjouis
    de vous combattre un jour.
  • 27:57 - 27:59
    Quand il vous plaira, señor...
  • 27:59 - 28:02
    Malatesta.
  • 28:02 - 28:05
    Gualterio Malatesta de Palerme.
  • 28:07 - 28:10
    S'il vous plait...
  • 28:15 - 28:18
    Ah, j'allais presque oublier...
  • 28:20 - 28:22
    Un souvenir,
  • 28:22 - 28:25
    pour me garder pour toujours
    dans vos pensées.
  • 29:00 - 29:02
    Alors ?
  • 29:02 - 29:05
    L'idée était celle
    de Frère Emilio Bocanegra.
  • 29:05 - 29:08
    Un secrétaire du roi a
    recruté et payé les assassins.
  • 29:13 - 29:15
    Je vois.
  • 29:15 - 29:18
    Je vois.
  • 29:18 - 29:19
    Quoi d'autre ?
  • 29:19 - 29:22
    L'un était un vétéran de Flandre,
  • 29:22 - 29:25
    un protégé du comte de...
  • 29:26 - 29:29
    Vous pouvez disposer.
  • 29:36 - 29:39
    Cela nous unit à jamais.
  • 29:39 - 29:42
    Maintenant, tu ne sera jamais libéré de moi.
  • 30:00 - 30:03
    Je mourrais pour vous.
  • 30:06 - 30:09
    Un jour, tu le pourrais.
  • 30:13 - 30:16
    Iñigo.
  • 30:16 - 30:19
    Tu devrais être prudent.
  • 30:19 - 30:22
    Pour un homme, la beauté d'une femme
    finit toujours par le tyraniser.
  • 30:22 - 30:24
    C'est la loi de la vie.
  • 30:24 - 30:26
    Je ne vous connais pas.
  • 30:26 - 30:29
    Tu vas me connaitre.
  • 30:29 - 30:32
    J'ai besoin d'une faveur.
  • 30:32 - 30:35
    Va chercher le capitaine,
    J'ai besoin de lui vivant.
  • 30:38 - 30:41
    Je devrais te tuer maintenant,
    tant que tu es encore un gamin.
  • 30:45 - 30:46
    Qu'en penses-tu ?
  • 30:46 - 30:49
    Je l'ai acheté à un peintre sévillan
    qui travaille pour le roi.
  • 30:53 - 30:55
    On dit qu'il ne sait peindre que des têtes
  • 30:55 - 30:58
    mais je pense qu'il a du talent.
  • 30:59 - 31:02
    Bien...
  • 31:02 - 31:04
    Revenons à nos affaires.
  • 31:04 - 31:07
    Une personne importante
    souhaite te voir.
  • 31:08 - 31:10
    C'est grave ?
  • 31:10 - 31:12
    Cela se pourrait.
  • 31:12 - 31:13
    Eh bien...
  • 31:13 - 31:15
    J'ai probablement déjà vu pire.
  • 31:15 - 31:18
    Non. tu n'as jamais rien vu de pire.
  • 31:18 - 31:20
    Vous ne pouvez pas éviter
    de croiser le chemin de celui-ci.
  • 31:20 - 31:22
    C'est le comte-duc Olivares.
  • 31:22 - 31:25
    Sois plus honnête avec lui
    que tu ne l'as été avec moi.
  • 31:26 - 31:27
    Je vais essayer.
  • 31:27 - 31:30
    Il le faut.
  • 31:45 - 31:48
    L'eau était froide comme la mort,
    Votre Excellence.
  • 31:48 - 31:50
    Oui...
  • 31:50 - 31:53
    Mais tu n'as pas tremblé.
  • 31:54 - 31:57
    J'ai tremblé à l'intérieur,
    comme tout le monde.
  • 31:57 - 31:59
    Je ne suis pas tout le monde.
  • 31:59 - 32:01
    Je suis un grand d'Espagne.
  • 32:01 - 32:03
    Dans le combat nous sommes tous égaux.
  • 32:03 - 32:06
    C'est là que tu as tort, Alatriste.
    Pas même dans le combat
  • 32:06 - 32:08
    nous ne sommes égaux.
  • 32:08 - 32:11
    Dieu ne l'a pas voulu ainsi.
    Tu devrais le savoir.
  • 32:14 - 32:17
    Si tu vas voir Olivares,
    achete-toi de nouvelles bottes.
  • 32:19 - 32:22
    Bien.
  • 32:22 - 32:25
    Je t'ai consacré plus qu'assez de temps.
    J'ai des choses à faire.
  • 32:29 - 32:31
    Et n'oublie pas pour les bottes.
  • 32:31 - 32:34
    Si tu n'as pas d'argent,
    demandes-en à mon majordome.
  • 32:38 - 32:41
    Merci.
  • 33:35 - 33:37
    "Capitaine" est un surnom,
    Je suppose.
  • 33:37 - 33:39
    Oui, Excellence.
  • 33:39 - 33:42
    Je vois que vous avez servi
    à Naples et en Flandre
  • 33:44 - 33:47
    et contre les Turcs
    dans le Levante
  • 33:48 - 33:51
    et sur la côte Barbaresque.
  • 33:53 - 33:55
    Une longue vie de soldat.
  • 33:55 - 33:58
    Depuis que j'ai treize ans, Excellence.
  • 34:01 - 34:04
    Est-il vrai que vous avez sauvé la vie
    d'un certain voyageur anglais
  • 34:05 - 34:08
    alors que votre compagnon
    était sur le point de le tuer ?
  • 34:09 - 34:12
    Excusez-moi, Excellence,
    Je ne m'en souviens pas.
  • 34:13 - 34:16
    Il serait préférable
    pour vous de vous en souvenir.
  • 34:16 - 34:18
    Ainsi que de ceux qui vous ont recruté,
    par exemple.
  • 34:18 - 34:21
    J'ai bien peur que je ne le puisse pas.
  • 34:21 - 34:23
    J'ai une très mauvaise mémoire.
  • 34:23 - 34:26
    Je vois...
  • 34:27 - 34:30
    Appelez Don Luis de Alquézar.
  • 34:41 - 34:44
    Il semble, Don Luis, qu'il ya quelques
    jours, il y a eu un complot
  • 34:45 - 34:48
    pour donner une leçon
    à deux gentilhommes Anglais.
  • 34:48 - 34:50
    En tant que secrétaire de Sa Majesté
  • 34:50 - 34:53
    et homme accoutumé
    à la bureaucratie de la cour,
  • 34:54 - 34:57
    peut-être avez-vous entendu
    quelque chose ?
  • 34:57 - 35:00
    J'ai bien peur de n'être ici
    que de peu d'utilité, Sire.
  • 35:01 - 35:04
    Effectivement.
  • 35:04 - 35:06
    Peut-être l'Église...
  • 35:06 - 35:09
    L'église est vaste.
  • 35:10 - 35:12
    Parleriez-vous du Père Bocanegra ?
  • 35:12 - 35:13
    Excellence, je...
  • 35:13 - 35:15
    Vous avez raison, Don Luis.
  • 35:15 - 35:17
    Le bon Père est un saint homme.
  • 35:17 - 35:20
    Comme nous le savons tous.
  • 35:22 - 35:24
    Dites-moi...
  • 35:24 - 35:27
    Est-ce que vos bottes signifient un manque
    de moyens, ou de l'arrogance soldatesque ?
  • 35:31 - 35:34
    Les deux, Excellence.
  • 35:35 - 35:38
    Comme vous le voyez, Don Luis,
  • 35:38 - 35:41
    le señor Alatriste
    est à la fois pauvre et hautain.
  • 35:42 - 35:44
    Mais il semble aussi être
  • 35:44 - 35:47
    courageux, discret
  • 35:47 - 35:49
    et digne de confiance.
  • 35:49 - 35:52
    Il serait dommage que quelques
    malheurs viennent à lui arriver.
  • 35:53 - 35:56
    Je ne voudrais pas qu'il en soit ainsi.
    J'imagine que vous êtes d'accord avec moi.
  • 35:57 - 35:59
    Bien sûr, Excellence.
  • 35:59 - 36:02
    Mais avec le genre de vie
    que j'imagine que mène le señor...
  • 36:03 - 36:05
    Batriste...
    ou quel que soit son nom,
  • 36:05 - 36:07
    il doit souvent
    être exposé au danger.
  • 36:07 - 36:10
    Nul ne pourrait alors
    assumer de responsabilité.
  • 36:10 - 36:12
    Bien entendu, Don Luis.
  • 36:12 - 36:15
    Afin de vous épargner de tels
    désagréments, j'ai décidé
  • 36:16 - 36:18
    que, dorénavant,
    vous servirez votre roi
  • 36:18 - 36:20
    dans les Indes.
  • 36:20 - 36:23
    Les hommes comme vous
    sont nécessaires là-bas.
  • 36:24 - 36:27
    Vous pouvez commencer les
    préparatifs du voyage.
  • 36:36 - 36:38
    Quant à vous...
  • 36:38 - 36:40
    Votre ancien général,
    Ambroise Spinola,
  • 36:40 - 36:43
    tient à gagner plus de batailles
    pour nous en Flandre.
  • 36:43 - 36:46
    Il serait délicat de votre part
    de vous faire tuer plutôt là-bas, pas ici.
  • 36:47 - 36:50
    Je garderai cela
    à l'esprit, Excellence.
  • 37:19 - 37:21
    Venez avec moi.
  • 37:21 - 37:24
    Pendant quatre longues années
  • 37:24 - 37:27
    J'ai étudié cette carte tous les soirs.
  • 37:27 - 37:29
    Je connais tous les ports,
  • 37:29 - 37:32
    chaque canal, chaque estuaire,
    chaque forteresse...
  • 37:36 - 37:39
    La Flandre me prive de sommeil.
  • 37:40 - 37:43
    Pourtant, je n'y suis jamais allé.
  • 37:55 - 37:58
    C'est la fin du monde,
    Excellence.
  • 37:59 - 38:02
    Lorsque le Seigneur Dieu a créé la Flandre,
    il l'éclaira avec un soleil noir.
  • 38:04 - 38:07
    Un soleil hérétique
  • 38:07 - 38:10
    qui ni ne vous réchauffe, ni ne sèche
    la pluie qui vous trempe jusqu'aux os.
  • 38:12 - 38:15
    C'est une terre étrange,
  • 38:15 - 38:18
    peuplée de gens étranges
    qui nous craignent et nous méprisent
  • 38:20 - 38:23
    et ne nous laisseront jamais en paix.
  • 38:25 - 38:28
    Elle en prive plus d'un de sommeil.
  • 38:30 - 38:33
    La Flandre est l'enfer même.
  • 38:36 - 38:39
    Sans la Flandre
    il n'y a rien, capitaine.
  • 38:40 - 38:43
    Nous avons besoin de cet enfer.
  • 38:44 - 38:47
    BREDA, 1625.
    APRÈS UN AN DE SIÉGE
    PAR LES ESPAGNOLS
  • 39:10 - 39:12
    Ils sont tout près maintenant,
    malédiction!
  • 39:12 - 39:15
    Ils soufflent nos boulets au large
    avec leurs mines.
  • 39:21 - 39:24
    Gardez-vous !
  • 39:24 - 39:27
    Fils de putes !
  • 39:30 - 39:31
    As-tu trouvé des oeufs ?
  • 39:31 - 39:32
    Oui.
  • 39:32 - 39:34
    Combien ?
  • 39:34 - 39:37
    Deux.
  • 39:37 - 39:40
    Du vin.
  • 39:51 - 39:54
    Maladroit !
    Donne-moi ça.
  • 39:56 - 39:59
    Je entendu que tu avais reçu
    une lettre des Indes.
  • 40:00 - 40:03
    Oui.
  • 40:03 - 40:06
    Et qui t'a écrit,
    si je puis demander ?
  • 40:07 - 40:10
    Angélica de Alquézar.
  • 40:11 - 40:14
    Alquézar...
  • 40:14 - 40:17
    Un nom qui nous porte malchance.
  • 40:17 - 40:19
    Je l'ai presque.
  • 40:19 - 40:22
    Donne-moi du pain.
  • 40:22 - 40:25
    Tu l'as ou pas, bon sang !
  • 40:25 - 40:27
    Pas encore.
  • 40:27 - 40:29
    Mais il jette un oeil de temps en temps.
  • 40:29 - 40:32
    Je serai prêt la prochaine fois.
  • 40:32 - 40:34
    Merde !
  • 40:34 - 40:37
    Le Portugais, va voir si
    tu peux le traîner dehors.
  • 40:40 - 40:43
    Hollandais !
  • 40:53 - 40:54
    Tu l'as tué ?
  • 40:54 - 40:57
    Un salaud de moins...
  • 41:00 - 41:03
    Un autre Hollandais
  • 41:03 - 41:05
    morts en état de péché mortel.
  • 41:05 - 41:06
    Comme toi quand ils te tueront.
  • 41:06 - 41:08
    Qu'as-tu dit ?
  • 41:08 - 41:10
    Qu'as-tu dit ?
  • 41:10 - 41:13
    Tu ne peux pas m'abuser,
    malgré toutes les fois que tu te signes.
  • 41:13 - 41:16
    Vous les Portugais
    vous êtes tous à moitié Juifs.
  • 41:17 - 41:20
    Tu veux mourir ?
  • 41:20 - 41:23
    Le capitaine !
  • 41:23 - 41:26
    J'apporte des ordres.
  • 41:29 - 41:32
    Peut-être que ces messieurs
    ont quelque chose à dire.
  • 41:32 - 41:34
    Personne n'a rien à dire.
  • 41:34 - 41:37
    Moi, si.
  • 41:37 - 41:40
    J'ai trois choses
  • 41:40 - 41:43
    à-dire au capitaine Bragado.
  • 41:44 - 41:46
    Premièrement, je me fiche de qui je combat.
  • 41:46 - 41:49
    Des Turcs, des Hollandais
    ou quiconque les a enfantés.
  • 41:55 - 41:57
    Et les deux autres choses ?
  • 41:57 - 42:00
    Deuxièmement, on ne nous a pas donné de
    vêtements et nous sommes vêtus de haillons.
  • 42:01 - 42:03
    Je vois cela.
  • 42:03 - 42:06
    Et la troisième chose ?
  • 42:06 - 42:09
    Troisièmement, et le plus important...
  • 42:12 - 42:15
    Restez là.
  • 42:17 - 42:20
    Troisièmement, ces messieurs
  • 42:20 - 42:23
    n'ont pas reçu leur solde
    depuis cinq mois. Cinq mois !
  • 42:24 - 42:27
    Personne n'a reçu son salaire.
  • 42:27 - 42:30
    Ni vous, Messieurs, ni moi.
  • 42:30 - 42:33
    Ni le maréchal
    ni le général Spinola.
  • 42:37 - 42:40
    Je pensais que je parlais
    à des Espagnols, pas à des Allemands.
  • 42:42 - 42:45
    Seuls les soldats d'autres nations
    demandent leur salaire à l'avance.
  • 42:50 - 42:52
    Quels sont les ordres ?
  • 42:52 - 42:55
    Vous devez descendre
    par les tunnels.
  • 45:48 - 45:51
    Du soufre !
  • 46:22 - 46:24
    Copons est manquant.
  • 46:24 - 46:26
    Sebastián !
  • 46:26 - 46:27
    Un seul suffit.
  • 46:27 - 46:30
    Diego !
  • 46:36 - 46:39
    Breda s'est rendu.
  • 47:15 - 47:18
    Crache !
  • 47:18 - 47:21
    Crache !
  • 47:26 - 47:29
    Breda s'est rendu.
  • 47:29 - 47:31
    Du butin ?
  • 47:31 - 47:34
    Non.
  • 47:50 - 47:53
    MADRID, 1O ANS PLUS TARD
  • 48:21 - 48:23
    Excellence.
  • 48:23 - 48:26
    Excellence.
  • 48:26 - 48:29
    Je suis Iñigo de Balboa.
    Vous m'avez fait appeler.
  • 48:36 - 48:38
    Pour le Capitaine Alatriste.
  • 48:38 - 48:41
    Urgent.
  • 48:51 - 48:54
    PORT CALETA, CÁDIZ.
    Débarquement des vétérans de Flandre
  • 48:59 - 49:02
    Allez !
  • 49:06 - 49:07
    Mère !
  • 49:07 - 49:09
    Que fais-tu ici ?
  • 49:09 - 49:12
    Mon fils, j'ai de mauvaises nouvelles.
  • 49:13 - 49:16
    Mauvaises nouvelles !
  • 49:34 - 49:37
    Regardez qui voilà.
  • 49:44 - 49:46
    Je croyais que tu étais à Madrid.
  • 49:46 - 49:48
    J'ai une lettre du palais.
  • 49:48 - 49:51
    Du travail ?
  • 49:51 - 49:52
    Je suppose.
  • 49:52 - 49:55
    Si tu as besoin de nous,
    tu sais où nous trouver, Diego.
  • 49:59 - 50:00
    Ne l'ouvrirez-vous pas ?
  • 50:00 - 50:03
    Pour quoi faire ? Ils nous veulent toujours
    pour la même chose.
  • 50:09 - 50:10
    Comment allez-vous ?
  • 50:10 - 50:13
    De plus en plus mal.
  • 50:15 - 50:17
    Tu as l'air bien.
  • 50:17 - 50:19
    Comment ça va à la cour ?
  • 50:19 - 50:21
    Je ne peux pas me plaindre.
  • 50:21 - 50:23
    Comment était le voyage ?
  • 50:23 - 50:26
    Mouvementé. Nous avons croisé une flotte
    hollandaise et, bien...
  • 50:27 - 50:30
    Tu sais que je n'aime pas
    beaucoup les combats en mer.
  • 50:30 - 50:33
    Je sais.
  • 50:33 - 50:34
    Dis-moi,
  • 50:34 - 50:37
    que s'est-il passé à Madrid
    pendant mon absence ?
  • 50:37 - 50:39
    Il va y avoir la guerre avec la France.
  • 50:39 - 50:41
    À ce que l'on dit.
  • 50:41 - 50:44
    Don Francisco a épousé une veuve.
  • 50:46 - 50:47
    Dieu, non !
  • 50:47 - 50:50
    Et Velazquez et fini
    "La reddition de Breda".
  • 50:51 - 50:53
    L'as-tu vu ?
  • 50:53 - 50:55
    Il a remplacé les drapeaux par des lances.
  • 50:55 - 50:58
    Et il a adouci les attitudes,
    d'une certaine manière.
  • 50:59 - 51:02
    Mais c'est un grand tableau.
    Vous allez adorer.
  • 51:02 - 51:05
    J'en suis sûr.
  • 51:06 - 51:08
    Autre chose ?
  • 51:08 - 51:11
    Angélica de Alquézar
  • 51:11 - 51:14
    est de retour en Espagne.
  • 51:36 - 51:39
    Il y aura des morts,
    et beaucoup.
  • 51:39 - 51:41
    Je n'ai que deux mains.
  • 51:41 - 51:42
    Quatre.
  • 51:42 - 51:44
    Nous verrons bien.
  • 51:44 - 51:46
    Pourquoi ?
  • 51:46 - 51:49
    J'ai dit que nous verrons.
  • 51:51 - 51:53
    Quel est le travail ?
  • 51:53 - 51:56
    Je suis juste de passage.
    Guadalmedina a les détails.
  • 51:56 - 51:58
    Mais l'or ne manquera pas.
  • 51:58 - 52:01
    La transaction est privée
    mais la commande est royale.
  • 52:01 - 52:03
    Quel honneur !
  • 52:03 - 52:05
    Avec ces hauts
    personnages en jeu,
  • 52:05 - 52:08
    ça doit être quelqu'un
    qui a volé plus qu'il n'aurait dû.
  • 52:09 - 52:11
    Tu as été absent trop longtemps, Capitaine.
  • 52:11 - 52:14
    Il y a toujours quelqu'un qui
    vole plus qu'il ne le devrait.
  • 52:14 - 52:17
    Oui.
  • 52:27 - 52:30
    Nous nous verrons plus tard.
  • 52:30 - 52:33
    Bien sûr.
  • 52:37 - 52:39
    Le navire est la "Vierge de Regla".
  • 52:39 - 52:42
    Il a 2OOO lingots d'or
    non déclaré dans la cale.
  • 52:43 - 52:46
    N'ont-ils rien à dire,
    à la douane ?
  • 52:49 - 52:52
    Je te trouve plutôt naïf
    ce soir, Diego.
  • 52:52 - 52:55
    Les pots-de-vin gardent les bouches
    fermées et l'esprit ouvert.
  • 52:57 - 53:00
    Y compris les courtisans
    de haut rang.
  • 53:01 - 53:04
    Le plan est le suivant :
    avant le déchargement
  • 53:04 - 53:06
    officiel à Séville, le navire
  • 53:06 - 53:09
    sera ancré au large et l'or
    sera transféré dans un bateau flamand,
  • 53:10 - 53:13
    le "Niklaasbergen".
  • 53:16 - 53:19
    Et je suppose que, pour que
    l'or revienne au roi,
  • 53:20 - 53:23
    le bateau flamand devra être
    arraisonné. Ai-je raison ?
  • 53:23 - 53:26
    Ce que j'aime chez toi, c'est que tu n'as
    jamais besoin qu'on t'explique les choses deux fois.
  • 53:34 - 53:37
    Et une fois l'or
    rendu au roi,
  • 53:38 - 53:41
    où ira-t-il ?
  • 53:44 - 53:47
    Je ne te comprends pas.
  • 53:48 - 53:50
    Je vous demande, Excellence,
  • 53:50 - 53:53
    si l'or paiera les travaux
    du Palais de Buen Retiro
  • 53:54 - 53:56
    ou les salaires des soldats
    qui meurent en Flandre
  • 53:56 - 53:59
    ou mourront en France.
  • 54:01 - 54:04
    Tu bois trop, Alatriste.
  • 54:05 - 54:08
    Les mots ne coûtent pas cher.
  • 54:08 - 54:09
    Que lui avez-vous dit ?
  • 54:09 - 54:11
    Comment, Teodoro,
  • 54:11 - 54:14
    les hommes versent-ils des
    compliments amoureux aux femmes ?
  • 54:16 - 54:19
    Vous déguisez mille de mensonges en vérité,
    comme si vous étiez amoureux,
  • 54:21 - 54:22
    et à peine cela.
  • 54:22 - 54:25
    Oui, mais avec quels mots ?
  • 54:25 - 54:28
    Étrangement vous m'appuyez,
    ma dame.
  • 54:29 - 54:31
    "Ces yeux," dit-je,
  • 54:31 - 54:34
    "ces adorables orbes sont la lumière
    avec laquelle mes propres yeux voient... "
  • 54:36 - 54:39
    Et "Le corail et de perles
    de votre bouche céleste... "
  • 54:39 - 54:41
    Céleste ?
  • 54:41 - 54:44
    De telles choses sont l'appat
    de tous ceux qui aiment et désirent.
  • 54:45 - 54:47
    Vous avez mauvais goût, Teodoro.
  • 54:47 - 54:50
    Vous me décevez.
  • 54:50 - 54:53
    Les qualités de Marcela
    sont surpassés par ses défauts.
  • 54:55 - 54:58
    Elle n'est pas propre de sa personne...
    Mais je ne voudrais pas que vous
  • 55:00 - 55:03
    cessiez de l'aimer, malgré quelques petites
    choses que je pourrais vous raconter...
  • 55:03 - 55:06
    Mais ne parlons plus
    de ses charmes... ou de leur absence.
  • 55:06 - 55:09
    Je veux que vous l'aimiez
    et que vous l'épousiez.
  • 55:09 - 55:12
    Bon, puisque que vous vous estimez
    un expert de l'amour, conseillez-moi.
  • 55:12 - 55:15
    Et possède ainsi Marcela.
  • 55:15 - 55:16
    Maintenant, en tant qu'amie
  • 55:16 - 55:19
    qui n'a plus de répis depuis qu'elle est
    amoureuse d'un homme d'humble condition
  • 55:20 - 55:23
    qu'il serait
    déshonorant d'aimer.
  • 55:23 - 55:26
    Pourtant, si elle le perdait,
    elle se consumerait de jalousie.
  • 55:26 - 55:29
    Et lui, ignorant de
    son amour, est timide
  • 55:30 - 55:33
    et la traite avec déférence.
  • 55:42 - 55:44
    Bonjour, jeune homme.
  • 55:44 - 55:45
    Tu as grandi.
  • 55:45 - 55:47
    Tu es un homme.
  • 55:47 - 55:50
    Je te croyais mort.
  • 55:50 - 55:53
    Peut-être que je le suis.
  • 55:53 - 55:56
    Cela ne me surprendrait pas.
  • 55:57 - 55:59
    Nous allons nous revoir, j'imagine.
  • 55:59 - 56:02
    Vous pouvez y compter.
  • 56:02 - 56:05
    Alors, nous verrons
    si vous êtes vivant...
  • 56:06 - 56:09
    ou mort.
  • 56:13 - 56:15
    Ne serait-il pas mieux
  • 56:15 - 56:18
    de le tuer ?
  • 56:24 - 56:27
    Il y a bien longtemps.
  • 56:29 - 56:32
    Très.
  • 56:37 - 56:40
    Qu'as-tu fait
    toutes ces années ?
  • 56:40 - 56:42
    Tué des hérétiques
  • 56:42 - 56:45
    et écris des vers.
  • 56:46 - 56:49
    Et ces vers sont-ils
    dignes d'être lus ?
  • 56:50 - 56:53
    Non, je ne le pense pas.
  • 56:53 - 56:56
    Mais c'était la seule manière
    de t'imaginer.
  • 56:58 - 57:01
    Je vois que tu sais toujours
    comment parler aux femmes.
  • 57:03 - 57:06
    J'ai cru ne jamais te revoir.
  • 57:09 - 57:12
    On dit que tu es encore
    avec ce capitaine.
  • 57:13 - 57:16
    Naturellement.
  • 57:20 - 57:23
    J'ai des plans pour toi, Iñigo.
  • 57:23 - 57:25
    Le problème est...
  • 57:25 - 57:28
    que j'ai également des plans pour toi.
  • 57:38 - 57:40
    Teodoro,
  • 57:40 - 57:42
    vous partez
  • 57:42 - 57:43
    Et Je vous aime.
  • 57:43 - 57:45
    Je pars à cause de vos manières cruelles.
  • 57:45 - 57:48
    Vous me connaissez,
    que dois-je faire ?
  • 57:48 - 57:50
    - Pleurez-vous ?
    - Non.
  • 57:50 - 57:52
    Il y a quelque chose dans mon œil.
  • 57:52 - 57:54
    Est-ce l'amour ?
  • 57:54 - 57:56
    Oui, ça doit être cela.
  • 57:56 - 57:58
    Il a été là un certain temps
    mais maintenant il est parti.
  • 57:58 - 58:01
    Je pars, ma dame,
    mais pas mon âme.
  • 58:02 - 58:04
    Je dois partir sans elle.
    Je n'ai
  • 58:04 - 58:07
    aucun regret pour votre amour,
    pour votre beauté qui commande l'âme.
  • 58:08 - 58:09
    Commandez-moi, car je suis à vous.
  • 58:09 - 58:12
    -Quelle triste journée!
    -Je pars, ma dame, je pars
  • 58:12 - 58:14
    mais pas mon âme.
  • 58:14 - 58:15
    Pleurez-vous ?
  • 58:15 - 58:17
    Non, il y a quelque chose dans mon œil,
  • 58:17 - 58:19
    comme ce qui a été dans le vôtre.
  • 58:19 - 58:21
    Mes larmes ont apporté le vôtre.
  • 58:21 - 58:24
    Cela doit être le cas.
  • 58:24 - 58:27
    J'ai mis mille choses enfantines
    dans un coffre pour vous.
  • 58:27 - 58:30
    Pardonnez-moi, j'avais à le faire.
  • 58:30 - 58:31
    Si vous l'ouvrez,
  • 58:31 - 58:34
    assurez-vous de dire, comme si elles étaient
    le butin d'un peu de victoire,
  • 58:36 - 58:38
    "Diana y a mis cela
  • 58:38 - 58:41
    avec des larmes dans les yeux. "
  • 58:41 - 58:43
    As-tu aimé la pièce ?
  • 58:43 - 58:46
    Tu as été merveilleuse.
  • 58:51 - 58:54
    As-tu vu
    ce que le roi m'a envoyé ?
  • 58:55 - 58:57
    Il va attendre
    quelque chose en retour.
  • 58:57 - 58:59
    Ne parle pas de ton roi comme cela.
  • 58:59 - 59:00
    Oui,
  • 59:00 - 59:03
    il est mon roi.
  • 59:03 - 59:06
    Mais il y a roi et roi
    et celui-ci doevrait gouverner.
  • 59:09 - 59:12
    Un jour, ils te tueront, mon amour.
  • 59:12 - 59:15
    Peut-être.
  • 59:20 - 59:23
    Mon mari est mourrant.
  • 59:26 - 59:28
    Je suis désolé.
  • 59:28 - 59:30
    Oui, c'est malheureux.
  • 59:30 - 59:33
    Et quand il sera mort,
    je devrai me remarier.
  • 59:33 - 59:36
    Je n'aime pas vivre seule.
  • 59:36 - 59:38
    Je pensais
  • 59:38 - 59:41
    comme tu es le premier
    homme que j'ai connu...
  • 59:42 - 59:45
    Maria, je suis extrèmement pauvre.
  • 59:46 - 59:49
    Je fournirait l'argent
    et toi tout le reste.
  • 59:53 - 59:56
    Et tes...
  • 59:56 - 59:58
    admirateurs ?
  • 59:58 - 60:01
    Diego, je suis une actrice
    et je commence à prendre de l'âge.
  • 60:02 - 60:05
    L'Espagne est pleine de jeunes filles
    désireuses de prendre ma place.
  • 60:05 - 60:07
    J'ai besoin d'amis qui me protégeront.
  • 60:07 - 60:09
    Si nous nous marions,
  • 60:09 - 60:12
    Je tuerai le premier homme
    qui t'approche, qui que ce soit.
  • 60:19 - 60:22
    Je finirai sur la potence
    et toi veuve, une fois de plus.
  • 60:24 - 60:27
    Ne sois pas vieux-jeu.
  • 60:27 - 60:29
    Quoi qu'il en soit, pourquoi t'inquièterais-tu ?
  • 60:29 - 60:32
    Tu n'es pas amoureux de moi.
  • 61:08 - 61:11
    Qu'en sais-tu ?
  • 61:27 - 61:30
    Faites place !
  • 61:41 - 61:42
    "Ainsi, ce jour,
  • 61:42 - 61:44
    cette phrase est lue
    au prisonnier
  • 61:44 - 61:47
    et demain il sera conduit
    de la prison sur une mule
  • 61:48 - 61:50
    à la Plaza de San Francisco,
  • 61:50 - 61:53
    où la potence sera
    érigée pour l'occasion,
  • 61:53 - 61:56
    et là il sera pendu par le cou
    jusqu'à ce que mort s'en suive.
  • 61:58 - 62:00
    J'ordonne que cette justice soit faite".
  • 62:00 - 62:03
    Signé par le roi, notre seigneur.
  • 62:15 - 62:17
    Avez-vous besoin de quelque chose ?
  • 62:17 - 62:20
    Un conseil.
  • 62:41 - 62:43
    J'ai besoin d'hommes pour un travail.
  • 62:43 - 62:46
    Des hommes courageux et discrets.
  • 62:47 - 62:49
    Tous ceux ici présents.
  • 62:49 - 62:51
    Vous pouvez tous leur faire confiance.
  • 62:51 - 62:54
    Le problème, c'est que la plupart
    d'entre eux purgent de longues peines.
  • 62:57 - 63:00
    Je peux tous les faire libérer.
  • 63:00 - 63:02
    Sauf toi.
  • 63:02 - 63:05
    Je suis désolé.
  • 63:09 - 63:12
    C'est dommage.
  • 63:16 - 63:18
    Bien...
  • 63:18 - 63:21
    La mort est une formalité.
  • 64:05 - 64:07
    J'ai des choses à faire.
  • 64:07 - 64:08
    Je te verrai sur la plage.
  • 64:08 - 64:10
    Je n'irai pas.
  • 64:10 - 64:12
    Pourquoi ?
  • 64:12 - 64:15
    L'Inquisition me recherche.
  • 64:16 - 64:19
    Ils ont déjà arrêté
    mon père et mon frère...
  • 64:23 - 64:25
    La torture...
  • 64:25 - 64:26
    Je ne pourrai pas la supporter...
  • 64:26 - 64:28
    Ils ont rien sur toi.
  • 64:28 - 64:31
    Tu as été soldat
    et tu es innocent.
  • 64:33 - 64:36
    Luis Pereira, je vous arrête
    au nom du Saint Tribunal de l'Inquisition.
  • 64:46 - 64:49
    Que la volonté de Dieu soit faite.
  • 64:50 - 64:53
    Dieu n'a rien à voir avec cela.
  • 64:53 - 64:56
    Rien !
  • 65:18 - 65:20
    Tu es en retard.
  • 65:20 - 65:23
    Une affaire m'a retenu.
  • 65:25 - 65:28
    Une affaire de sang ?
  • 65:31 - 65:34
    Que voulais-tu me dire ?
  • 65:34 - 65:37
    Tu sembles pressé.
  • 65:38 - 65:40
    Peut-être ma compagnie
    te mets mal à l'aise.
  • 65:40 - 65:43
    Non, j'ai quelques
    affaires à régler.
  • 65:45 - 65:48
    Tu devrais savoir que tu as
    quelques amis incommodes.
  • 65:50 - 65:53
    Des amis qui sont des ennemis
    de mes amis.
  • 65:53 - 65:56
    Le Capitaine Alatriste
  • 65:56 - 65:58
    est mon affaire.
  • 65:58 - 66:01
    À moi seul.
  • 66:05 - 66:08
    Reste avec moi.
  • 66:08 - 66:11
    Je ne peux pas.
  • 66:12 - 66:15
    Vous ne devez pas aller
    à ce rendez-vous.
  • 66:15 - 66:17
    Je ne dois pas ?
  • 66:17 - 66:19
    Dis-moi pourquoi.
  • 66:19 - 66:22
    Parce que je ne peux pas épouser un cadavre.
  • 66:26 - 66:29
    Ce groupe partira en premier
    et abordera la poupe.
  • 66:29 - 66:32
    Et qui seront les chefs ?
  • 66:32 - 66:34
    Sebastián abordera à la proue,
    et moi à l'arrière.
  • 66:34 - 66:36
    Ça me va.
  • 66:36 - 66:38
    Heureux de l'entendre.
  • 66:38 - 66:40
    Aucun prisonnier ne doit être pris.
  • 66:40 - 66:43
    Il n'y aura pas de pillage.
  • 66:43 - 66:45
    Et nul ne doit...
  • 66:45 - 66:48
    en aucune circonstance,
    descendre dans la cale.
  • 66:48 - 66:51
    Bonne chance.
  • 67:37 - 67:40
    Embuscade !
  • 67:40 - 67:43
    À couvert !
  • 70:05 - 70:06
    Merde !
  • 70:06 - 70:09
    Merde !
  • 70:27 - 70:30
    Je suis en retard. Désolé.
  • 70:36 - 70:38
    Diego...
  • 70:38 - 70:41
    Nous sommes des idiots.
  • 70:52 - 70:55
    Mère de Dieu!
  • 71:09 - 71:12
    Diego.
  • 71:21 - 71:24
    Ce n'est pas possible.
  • 71:25 - 71:27
    Et toi ?
  • 71:27 - 71:30
    Non.
  • 71:40 - 71:42
    Pitié.
  • 71:42 - 71:45
    Oui.
  • 71:55 - 71:58
    J'ai dû essayer.
  • 71:59 - 72:01
    Vous savez cela, n'est-ce pas ?
  • 72:01 - 72:04
    Oui, je sais.
  • 72:18 - 72:20
    Nous avons tous aimé une fois.
  • 72:20 - 72:22
    Ou plusieurs.
  • 72:22 - 72:25
    Puis, un jour, ça s'arrête.
  • 72:25 - 72:26
    Et c'est tout.
  • 72:26 - 72:29
    Aussi simple que cela ?
  • 72:31 - 72:34
    Aussi difficile que cela.
  • 72:38 - 72:41
    Écoute, Iñigo...
  • 72:41 - 72:42
    Elle a raison, de son point de vue.
  • 72:42 - 72:43
    Et moi du mien.
  • 72:43 - 72:45
    Vraiment ?
  • 72:45 - 72:48
    Explique moi.
  • 72:48 - 72:51
    Angélica de Alquézar
    est mon affaire.
  • 72:51 - 72:54
    Bien.
  • 72:54 - 72:57
    Assied-toi.
  • 73:00 - 73:03
    Ils ne te le permettraient pas,
    même si elle le voulait.
  • 73:04 - 73:05
    Elle a ses obligations.
  • 73:05 - 73:07
    Que voulez-vous dire par là ?
  • 73:07 - 73:10
    Que j'ai moi aussi mes obligations ?
  • 73:10 - 73:12
    Dieu ! Il ya des règles.
  • 73:12 - 73:14
    Quelles règles ?
  • 73:14 - 73:16
    Celles d'un capitaine
    qui n'est pas un capitaine ?
  • 73:16 - 73:19
    Ou celles de quelqu'un qui loue
    son épée pour tuer même ses amis ?
  • 73:40 - 73:43
    Nous nous retrouverons à Madrid.
  • 74:00 - 74:03
    Bien, bien.
  • 74:03 - 74:06
    Si ce n'est pas le Capitaine Alatriste !
  • 74:07 - 74:10
    Je vois que vos actes de charité
  • 74:10 - 74:12
    s'étendent à la visite des malades.
  • 74:12 - 74:14
    Je suis un bon catholique.
  • 74:14 - 74:17
    Êtes-vous venu pour me tuer ?
  • 74:17 - 74:20
    Ou préférez-vous attendre que
    vos dernières aventures
  • 74:20 - 74:23
    finissent ce que vous êtes venu faire ?
  • 74:23 - 74:26
    Pas besoin de me dire
    quoi que ce soit.
  • 74:26 - 74:29
    Je sais très bien
    Qui est derrière tout ça.
  • 74:35 - 74:36
    Alors...
  • 74:36 - 74:39
    finissons-en.
  • 74:46 - 74:49
    J'apprécierais considérablement si vous
    essayiez d'utiliser ce pistolet ou votre épée.
  • 74:59 - 75:01
    Aucune chance.
  • 75:01 - 75:04
    Ne pouvez-vous vraiment
    pas sortir de ce lit ?
  • 75:04 - 75:06
    Allez-y, capitaine.
  • 75:06 - 75:09
    Vous ressemblez à une nonne de Sainte-Claire.
  • 75:10 - 75:13
    Ne laissez pas votre conscience
    vous troubler maintenant.
  • 75:16 - 75:19
    Vous avez raison.
  • 75:22 - 75:25
    Dites vos prières.
  • 75:26 - 75:29
    Je n'ai jamais perdu mon temps
    sur de telles inepties.
  • 75:29 - 75:32
    Allez-y.
  • 76:12 - 76:15
    Je salue votre honneur.
  • 76:55 - 76:58
    Sa Majesté souhaite te
    donner cette chaîne.
  • 77:04 - 77:07
    Dois-je attendre toute la journée ?
  • 77:32 - 77:35
    Pourquoi es-tu habillée comme un homme ?
  • 77:35 - 77:38
    C'est interdit.
  • 77:38 - 77:41
    Me ferais-tu sortir la nuit
    avec une jupe et un farthingale ?
  • 77:45 - 77:48
    As-tu encore de la
    rancune contre moi ?
  • 77:48 - 77:50
    Je t'ai peut-être sauvé la vie.
  • 77:50 - 77:53
    Tandis que je trahissais
    mes proches ?
  • 77:55 - 77:58
    J'ai aussi perdu certains de mes proches.
    Alors nous sommes quittes.
  • 77:58 - 78:01
    Ce n'est pas pareil, Angélica.
  • 78:01 - 78:04
    Non.
  • 78:04 - 78:07
    Mais je suis sûr que vous ne m'avez
    pas appelé juste pour me gronder.
  • 78:12 - 78:14
    L'autre jour,
  • 78:14 - 78:15
    - vous avez dit...
    - Je sais ce que j'ai dit.
  • 78:15 - 78:18
    Et je le maintiens.
  • 78:18 - 78:21
    Mais tu en conviendras
    ce ne sera pas une mince affaire.
  • 78:21 - 78:24
    Je sais.
  • 78:24 - 78:27
    Je pense que vous savez
    que je suis Dame d'honneur de la reine
  • 78:28 - 78:30
    et qu'elle a de l'affection pour moi.
  • 78:30 - 78:32
    Où veux-tu en venir ?
  • 78:32 - 78:35
    Il y a un poste vacant de lieutenant
    en second dans la Garde Royale...
  • 78:38 - 78:41
    Pas pour le moment.
  • 78:41 - 78:44
    Pour quoi est-ce le moment, alors ?
  • 78:44 - 78:47
    C'est le moment d'être
    libre, Angélica.
  • 78:47 - 78:50
    Te libérer de tes obligations,
    et moi des miennes.
  • 78:50 - 78:53
    Il est un lieu où nous pouvons aller.
  • 78:54 - 78:57
    Demain un galion met
    les voiles pour Naples.
  • 78:57 - 78:59
    Il prendra des passagers.
  • 78:59 - 79:02
    Ne fais pas cela.
    Je ne peux pas réfléchir.
  • 79:02 - 79:05
    l'ai parlé à la reine
    et le poste est à toi.
  • 79:05 - 79:07
    Dans 2 à 3 ans
    vous serez capitaine...
  • 79:07 - 79:10
    Nous n'aurons plus jamais
    à nous cacher des gens.
  • 79:30 - 79:32
    Naples ?
  • 79:32 - 79:34
    Oui.
  • 79:34 - 79:37
    Ensemble.
  • 79:48 - 79:51
    Iñigo, vous devez prendre ce poste.
  • 79:56 - 79:59
    Non.
  • 80:00 - 80:03
    Alors, il n'y a plus rien à dire.
  • 80:04 - 80:07
    À partir de ce moment,
    vous êtes mort pour moi.
  • 80:27 - 80:30
    Dieu! Il fait froid comme un luthérien !
  • 80:30 - 80:33
    Oui.
    Cela refroidit l'âme.
  • 80:35 - 80:37
    Regarde ce que nous sommes devenus, capitaine.
  • 80:37 - 80:40
    Un pays de mendiants,
    autrefois le centre de l'univers.
  • 80:41 - 80:44
    Je maudis le jour où j'ai mis ma plume
    au service d'Olivares,
  • 80:45 - 80:48
    Ce tyran et un descendant des
    Juifs qui sucent l'Espagne.
  • 80:50 - 80:51
    Calmez-vous, Don Francisco.
  • 80:51 - 80:53
    Calmez-vous, dis-tu ?
  • 80:53 - 80:56
    N'as tu pas entendu les nouvelles
    de la guerre en France ?
  • 80:56 - 80:59
    Tandis que le Cardinal Richelieu
    éperonne son roi pour conduire ses armées,
  • 81:00 - 81:03
    Olivares a transformé le nôtre en
    prisonnier et en marionnette de palais,
  • 81:04 - 81:07
    tandis qu'il vole les pauvres
    et humilie nos nobles.
  • 81:07 - 81:10
    Venez maintenant, Don Francisco.
  • 81:10 - 81:13
    Notre infanterie a besoin d'argent,
    pas d'un roi pour la mener.
  • 81:13 - 81:16
    L'argent de ces nobles "humiliés"
    dépensent sur les fêtes et la chasse.
  • 81:20 - 81:23
    Et quant aux pauvres,
    que puis-je dire ?
  • 81:23 - 81:26
    En Espagne, la pauvreté
    a toujours été monnaie courante,
  • 81:26 - 81:29
    peut importe qui gouverne,
    Comte-Duc ou Vierge Marie.
  • 81:29 - 81:32
    Alors maintenant, vous soutenez Olivares ?
  • 81:35 - 81:38
    Allons, Don Francisco.
  • 81:38 - 81:41
    Nous nous connaissons depuis
    trop longtemps pour cela.
  • 81:43 - 81:45
    Oui, c'est vrai.
  • 81:45 - 81:48
    Mes excuses, capitaine.
  • 81:48 - 81:51
    Tu sais que je ne voulais pas dire ça.
  • 81:51 - 81:54
    Oui, je sais.
  • 81:55 - 81:58
    Prenez mon bras,
    le sol est gllissant.
  • 82:05 - 82:08
    Des nouvelles d'Iñigo ?
  • 82:08 - 82:09
    Oui.
  • 82:09 - 82:12
    Mais vous ne les aimerez pas.
  • 83:31 - 83:34
    C'est une pièce très précieuse.
  • 83:35 - 83:37
    Or pur des Indes.
  • 83:37 - 83:40
    Rassurez-vous,
    je ne l'ai pas volé.
  • 83:40 - 83:41
    Je vous crois, mais quand même...
  • 83:41 - 83:44
    Je ne veux pas que vous l'achetiez,
    seulement l'échanger contre un collier.
  • 83:47 - 83:50
    Vous pouvez échanger cette chaîne
    pour plusieurs colliers.
  • 83:51 - 83:54
    Peut-être, mais j'ai besoin d'un seul.
  • 83:56 - 83:58
    Vous perdrez au change.
  • 83:58 - 84:01
    C'est mon affaire.
  • 84:02 - 84:04
    Un collier pour une dame...
  • 84:04 - 84:06
    C'est ça.
  • 84:06 - 84:09
    La dame en question doit être...
  • 84:09 - 84:11
    vraiment magnifique.
    Ai-je raison ?
  • 84:11 - 84:12
    Vous avez raison.
  • 84:12 - 84:15
    Tant mieux.
    Cela rendra les choses plus faciles.
  • 84:18 - 84:20
    Je ne voudrais pas abuser de votre confiance...
  • 84:20 - 84:23
    Cependant me tromperais-je
    en supposant
  • 84:23 - 84:25
    qu'avec ce cadeau...
  • 84:25 - 84:28
    vous pensez à, dirons-nous...
  • 84:28 - 84:31
    ...un avenir avec cette belle dame ?
  • 84:31 - 84:33
    Non.
  • 84:33 - 84:36
    Vous ne seriez pas confondue.
  • 84:44 - 84:47
    Alors, ce ne peut être que celui-ci.
  • 85:09 - 85:12
    Bonjour, Diego.
  • 85:14 - 85:17
    Pouvons-nous parler ?
  • 85:19 - 85:22
    Nous le pouvons.
  • 85:22 - 85:25
    Je suis chargé de t'avertir.
  • 85:25 - 85:28
    Eh bien, j'écoute.
  • 85:30 - 85:33
    Vous devez changer de jument, Diego.
    La selle du occupée.
  • 85:34 - 85:35
    Par qui ?
  • 85:35 - 85:36
    Je ne peux pas vous le dire.
  • 85:36 - 85:37
    - Par qui ?
    - Non.
  • 85:37 - 85:39
    J'ai dit par qui !
  • 85:39 - 85:42
    Je ne peux pas vous le dire, Diego.
  • 86:12 - 86:14
    Je vous prie de ne pas continuer.
  • 86:14 - 86:16
    Qui l'ordonne ?
  • 86:16 - 86:19
    Quelqu'un qui le peut.
  • 86:20 - 86:23
    Je ne discuterai pas avec
    Votre Excellence. Laissez-moi passer.
  • 86:26 - 86:29
    Elle ne peut et ne va pas vous recevoir.
  • 86:29 - 86:32
    C'est à moi de le vérifier.
  • 86:35 - 86:38
    Vous ruineriez
    votre vie pour une actrice ?
  • 86:40 - 86:43
    Son métier n'importe pas.
  • 86:48 - 86:51
    Vous aurez à me tuer d'abord.
  • 86:53 - 86:55
    Laissez-moi passer,
  • 86:55 - 86:58
    ou bien...

    901
    01:27:43,960 --> 01:27:46,960
    Alba, Varela, Sessa
    et Don Fadrique s'opposent maintenant à lui.
  • 87:47 - 87:50
    Même Guadalmedina
    s'est distancé.
  • 87:50 - 87:53
    Le temps d'Olivares est venu.
    Ses jours sont comptés.
  • 87:53 - 87:56
    Vous devez rester à l'écart
    des complots de la cour.
  • 87:57 - 88:00
    Faites un don de 1OOOOO ducats
    pour la guerre contre la France.
  • 88:00 - 88:03
    Cela satisfera le roi
    et apaisera le tyran,
  • 88:03 - 88:06
    qui doit maintenant avoir
    entendu parler de vos actions.
  • 88:06 - 88:09
    La prudence est la meilleure politique.
  • 88:09 - 88:11
    Le comte-duc pourrait nous écraser
  • 88:11 - 88:13
    et nul ne soulèverait
    le petit doigt pour nous aider.
  • 88:13 - 88:16
    Pas même la reine.
  • 88:16 - 88:19
    Vous n'avez aucun titre de noblesse.
  • 88:19 - 88:21
    Mais vous, vous en aurez prochainement.
  • 88:21 - 88:24
    Comme vos enfants
    et les enfants de vos enfants.
  • 88:25 - 88:28
    La reine souhaite vous marier
    au comte Guadalmedina.
  • 88:34 - 88:37
    Iñigo, je dois vous informer
    d'un sujet grave.
  • 88:38 - 88:41
    La reine et mon oncle veulent
    me marier au comte de Guadalmedina.
  • 88:42 - 88:45
    Mon coeur est à toi seul. Si tu
    souhaites encore partir à Naples,
  • 88:46 - 88:49
    Viens ce soir chez moi.
    Mon domestique te mènera à moi.
  • 88:50 - 88:52
    De toute évidence,
    en dépit de ce que j'ai dit,
  • 88:52 - 88:55
    tu n'es pas morts à mes yeux.
  • 88:55 - 88:58
    Iñigo, j'ai peur.
  • 88:59 - 89:02
    Si nous ne partons pas maintenant,
    nous serons malheureux.
  • 89:04 - 89:07
    Nous irons dans un endroit
    où ils ne nous trouverons jamais.
  • 89:08 - 89:11
    Un endroit où nous ne serons personne.
  • 89:12 - 89:15
    Personne.
  • 89:15 - 89:18
    Juste toi et moi.
  • 89:28 - 89:31
    Nous vivrions dans le péché.
  • 89:31 - 89:34
    Il n'y a aucun péché, Angélica.
  • 89:35 - 89:38
    Il n'y en a jamais eu.
  • 89:38 - 89:41
    Ce sont eux qui sont dans le péché.
  • 89:55 - 89:58
    Ce n'est qu'une femme, capitaine.
  • 89:59 - 90:02
    Je ne fais pas ceci
    pour elle, mais pour moi-même.
  • 90:02 - 90:04
    Le roi est le roi...
  • 90:04 - 90:07
    Le roi est un fils de pute.
  • 90:08 - 90:10
    Tu devrais quitter Madrid.
  • 90:10 - 90:13
    Les rois sont vindicatifs,
    tu devrais le savoir.
  • 90:13 - 90:15
    Guadalmedina est un Grand d'Espagne
  • 90:15 - 90:17
    et vos épées se sont croisées...
  • 90:17 - 90:20
    Demain, je lui ferai mes excuses.
    J'espère qu'il les acceptera.
  • 90:22 - 90:23
    Même s'il le fait,
  • 90:23 - 90:25
    tu devrais quitter Madrid.
  • 90:25 - 90:28
    Et vous aussi.
  • 90:28 - 90:30
    Il y a certaines rumeurs...
  • 90:30 - 90:33
    Oui, c'est vrai.
  • 90:34 - 90:37
    J'ai récemment écrit des vers
    cela a pu compliquer les choses...
  • 90:39 - 90:42
    Mais je suis trop vieux pour me cacher,
    particulièrement pour cela...
  • 90:46 - 90:49
    Bonne chance, capitaine.
  • 90:50 - 90:53
    Et à vous aussi.
  • 91:00 - 91:01
    Diego,
  • 91:01 - 91:04
    Je suis un homme peu bavard.
  • 91:05 - 91:06
    Oui.
  • 91:06 - 91:09
    Je rentre chez moi.
  • 91:09 - 91:12
    Avec ce que j'ai gagné, je veux acheter
    un coin de terre et trouver une femme.
  • 91:14 - 91:16
    Viens avec moi si tu veux.
  • 91:16 - 91:19
    C'était plus que quelques mots.
  • 91:25 - 91:28
    O très catholique, très sainte
    et royale Majesté,
  • 91:28 - 91:31
    par la grâce de Dieu tout puissant,
  • 91:31 - 91:34
    un vieil homme simple, pauvre et honnête
  • 91:34 - 91:37
    implore, prosterné,
    dans le silence et l'humilité.
  • 91:37 - 91:40
    Je prie le ciel
  • 91:40 - 91:43
    que mon zèle
    obtienne sa juste récompense.
  • 91:43 - 91:46
    Un ministre vous avez
    de noblesse et de courage
  • 91:46 - 91:48
    dont le seul souhait
    est que vous régniez...
  • 91:48 - 91:51
    Sire.
  • 91:51 - 91:54
    Voyez, Philip IV,
    célèbre dans le monde entier,
  • 91:54 - 91:57
    ouvrez son cœur généreux
    et donnez-nous un héritier.
  • 91:57 - 92:00
    De celui qui jamais ne se lasse
    de prendre le pain des pauvres,
  • 92:00 - 92:03
    lui qui dévalorise nos valeurs, qui vend le
    royaume et vendrait Dieu lui-même,
  • 92:07 - 92:09
    délivrez-nous !
  • 92:09 - 92:12
    Délivrez-nous, Seigneur,
    de tous les maux.
  • 92:12 - 92:13
    Amen.
  • 92:13 - 92:15
    Amen.
  • 92:15 - 92:18
    Amen.
  • 92:34 - 92:37
    Mais vous serez
    une Grande d'Espagne,
  • 92:38 - 92:40
    et vos enfants...
  • 92:40 - 92:43
    et les enfants de vos enfants.
  • 92:55 - 92:58
    Vos enfants...
  • 93:01 - 93:04
    et vos petits-enfants...
  • 93:56 - 93:59
    Diego...
  • 94:01 - 94:04
    Don Francisco
    a été arrêté la nuit dernière.
  • 94:07 - 94:10
    Prison de San Marcos.
  • 94:15 - 94:18
    Alors, c'est sûr.
  • 94:18 - 94:21
    Nous aurions dû garder
    l'or pour nous.
  • 94:25 - 94:27
    Peut-être.
  • 94:27 - 94:28
    Je présume, Messieurs,
  • 94:28 - 94:31
    que vous connaissez
    les lois du jeu.
  • 94:33 - 94:36
    Alors, nul n'est besoin de dire que
    le prix des dettes est la mort.
  • 94:38 - 94:40
    Très bien.
  • 94:40 - 94:42
    Voilà la situation...
  • 94:42 - 94:45
    Monsieur de Balboa nous doit 2OO ducats
    et dit qu'il ne peut pas payer.
  • 94:47 - 94:50
    Il a dit également qu'il
    ne se soucie pas d'être tué.
  • 94:51 - 94:54
    Toutefois, j'ai entendu
    dire que Votre Grâce
  • 94:54 - 94:56
    pourrait s'inquiéter
    qu'il perde la vie.
  • 94:56 - 94:58
    Oui, je m'en inquièterait.
  • 94:58 - 95:01
    Alors nous avons tous à y gagner.
    Monsieur de Balboa,
  • 95:01 - 95:03
    en dépit de lui-même,
  • 95:03 - 95:04
    gardera la vie sauve
  • 95:04 - 95:07
    et nous récupéreront notre argent,
    aussi longtemps que vous, bien sûr,
  • 95:08 - 95:11
    paierez la dette.
  • 95:12 - 95:15
    Est-ce possible ?
  • 95:20 - 95:23
    C'est possible.
  • 95:26 - 95:29
    Nous sommes pas experts en bijoux.
  • 95:29 - 95:32
    Nous n'acceptons que les pièces.
  • 95:40 - 95:43
    Comme celles-là ?
  • 95:50 - 95:53
    Sebastián...
  • 95:53 - 95:56
    Quoi ?
  • 96:05 - 96:08
    Diego, je te dois une explication.
  • 96:09 - 96:12
    Rendez-vous au cloître
    de Las Minillas.
  • 96:20 - 96:23
    Tu es en état d'arrestation, Diego!
  • 96:40 - 96:43
    Désarmez-le.
  • 96:44 - 96:47
    Rends-toi ou nous te tuerons.
  • 96:51 - 96:53
    Une question, Martin.
  • 96:53 - 96:56
    Avec quelle tringle de bureau ta
    veuve se consolera-t-elle, maintenant ?
  • 96:58 - 97:01
    Pardon ?
  • 97:02 - 97:05
    Cocu !
  • 97:53 - 97:54
    Martin...
  • 97:54 - 97:57
    Quelle joie de vous voir
    combattre, capitaine.
  • 97:58 - 98:01
    Ça faisait longtemps.
    J'ai dû vous manquer.
  • 98:03 - 98:06
    Oui, et la catin
    qui vous couvait aussi.
  • 99:21 - 99:24
    Assez parlé.
  • 99:31 - 99:34
    Diego.
  • 99:35 - 99:38
    Es-tu en vie ?
  • 99:41 - 99:44
    Je pense que oui.
  • 99:49 - 99:52
    Ne tousse pas, fils de pute,
  • 99:52 - 99:55
    ou tu saigneras à mort.
  • 99:57 - 100:00
    Tu ne le pensais pas, n'est-ce pas ?
  • 100:02 - 100:02
    Pardon ?
  • 100:02 - 100:05
    Ce que tu as dit.
  • 100:05 - 100:07
    Que j'étais cocu.
  • 100:07 - 100:09
    Bien sûr que non.
  • 100:09 - 100:11
    J'ai dit ça pour t'irriter.
  • 100:11 - 100:13
    Tu me connais.
  • 100:13 - 100:16
    C'est toujours pareil...
  • 100:18 - 100:21
    Foutre !
  • 100:23 - 100:26
    Je vais mourir.
  • 100:26 - 100:29
    Martin.
  • 100:29 - 100:32
    As-tu remarqué
  • 100:33 - 100:36
    que nous finissons toujours
    par nous entre-tuer ?
  • 100:53 - 100:56
    Vie de merde.
  • 101:19 - 101:22
    Diego, ils m'ont forcé à le faire.
  • 101:25 - 101:28
    Ils m'ont forcé à le faire.
  • 102:01 - 102:03
    Je vous attendais, jeune homme.
  • 102:03 - 102:06
    Allons-y.
  • 102:06 - 102:09
    Juste un instant.
  • 102:11 - 102:14
    Si vous aviez l'amabilité...
  • 102:41 - 102:44
    Seras-tu de retour pour le souper ?
  • 102:47 - 102:50
    Je ne sais pas.
  • 103:53 - 103:56
    Vous savez qu'il n'y a
    rien après la mort ?
  • 103:56 - 103:58
    Oui.
  • 103:58 - 104:01
    Là est le problème.
  • 104:41 - 104:43
    Comme vous pouvez l'imaginer, Don Luis,
  • 104:43 - 104:46
    mes services au roi
    n'ont pas été sans aucun coût.
  • 104:48 - 104:51
    Excellence, chacun connait
    votre attachement profond
  • 104:52 - 104:54
    à défendre la réputation
    de notre monarchie
  • 104:54 - 104:57
    et à défendre la vraie foi.
    Ainsi, j'ai décidé
  • 104:58 - 105:01
    que la dot de ma nièce sera
    à l'égal de votre générosité.
  • 105:02 - 105:05
    Comme vous pourrez le constater,
    Votre Excellence, j'ai inclus
  • 105:05 - 105:08
    les mines d'argent de Tasco,
    les terres en Aragon...
  • 105:18 - 105:21
    Excellence, à propos
    de ce capitaine Alatriste...
  • 105:25 - 105:28
    Excellence...
  • 105:29 - 105:32
    Non.
  • 105:32 - 105:35
    Je ne veux pas qu'il meure.
  • 105:35 - 105:38
    Si vous me le permettez, Excellence,
  • 105:38 - 105:40
    J'ai une idée.
  • 105:40 - 105:43
    "L'Espagne a tué et emprisonné
  • 105:43 - 105:46
    celui qui a fait de la Fortune une esclave.
  • 105:48 - 105:50
    Ils ont pleuré son envie,
    un par un,
  • 105:50 - 105:53
    nations étrangères à nous.
  • 105:53 - 105:56
    Sa tombe, les campagnes en Flandre
  • 105:57 - 106:00
    et son épitaphe,
    la lune rouge-sang".
  • 106:04 - 106:07
    "Et son épitaphe,
    la lune rouge-sang".
  • 106:09 - 106:12
    On dit que la prison de San Marcos
    est la plus froide d'Espagne.
  • 106:12 - 106:15
    Oui, c'est ce qu'on dit.
  • 106:23 - 106:25
    Vous souvenez-vous de moi ?
  • 106:25 - 106:28
    Oui.
  • 106:31 - 106:34
    Monsieur Malatesta a dit que s'il venait
    à mourir le premier, je devrais vous donner ceci.
  • 106:45 - 106:48
    Il a également dit que vous pourriez
    me garder si vous le désirez.
  • 106:54 - 106:57
    Merci.
  • 106:57 - 106:59
    Ce n'est pas nécessaire.
  • 106:59 - 107:02
    Comme vous le souhaitez.
  • 107:05 - 107:08
    Ce fut un plaisir de
    vous revoir tous les deux.
  • 107:13 - 107:16
    Vous aussi.
  • 107:48 - 107:51
    Madrid
    Hôpital des syphilitiques
  • 108:38 - 108:41
    Diego, que fais-tu ici ?
  • 108:41 - 108:44
    Je voulais te voir.
  • 111:23 - 111:26
    J'aurais dû t'épouser.
  • 112:05 - 112:06
    Que se passe-t-il ?
  • 112:06 - 112:09
    Il est en état d'arrestation
    au nom du roi.
  • 112:09 - 112:10
    De quoi l'accuse-t-on ?
  • 112:10 - 112:13
    D'espionnage pour la France.
  • 112:41 - 112:44
    Vous ne pouvez pas entrer.
    Son Excellence est en Italie.
  • 112:44 - 112:47
    Je viens voir la comtesse.
  • 112:57 - 112:59
    Que faites-vous ici ?
  • 112:59 - 113:02
    Je viens vous demander une faveur.
  • 113:06 - 113:09
    J'ai besoin que vous donniez cette lettre
    au comte-duc Olivares.
  • 113:10 - 113:13
    J'ai essayé de la lui donner, mais on
    ne me laisse pas entrer dans le palais.
  • 113:17 - 113:20
    Il s'agit d'Iñigo.
  • 113:21 - 113:24
    Il a été condamné aux galères
    pour une année.
  • 113:34 - 113:37
    Je vous remercie, Excellence.
  • 113:40 - 113:43
    Ne m'appelez pas "Excellence".
  • 113:44 - 113:47
    Je déteste cela.
  • 113:47 - 113:50
    Iñigo m'a toujours appelée Angélica.
  • 113:56 - 113:58
    Ne pleurez pas, madame.
  • 113:58 - 114:01
    Excellence, ne pleurez pas.
  • 114:02 - 114:05
    Iñigo est fort.
  • 114:05 - 114:08
    Il survivra.
  • 114:09 - 114:12
    Je dois pleurer, capitaine.
  • 114:13 - 114:16
    La trahison est une tache
    qui ne vieillit jamais.
  • 114:18 - 114:21
    Judas s'est pendu
    mais je n'ai pas son courage.
  • 114:22 - 114:25
    C'est pourquoi je pleure.
  • 114:31 - 114:34
    Je donnerai la lettre
    au comte-duc.
  • 114:37 - 114:40
    L'honneur et la réputation
    de l'Espagne sont perdus, capitaine.
  • 114:42 - 114:45
    Le Seigneur Dieu
  • 114:45 - 114:47
    nous a abandonné.
  • 114:47 - 114:48
    Excellence...
  • 114:48 - 114:51
    Il n'y a pas d'autre explication.
  • 114:51 - 114:54
    Tout est malheur.
  • 114:55 - 114:58
    Casale aurait dû être prise,
  • 114:58 - 115:01
    Turin sauvé, Arras soulagés,
    et les Catalans et les Portugais
  • 115:02 - 115:05
    n'auraient jamais dû se rebeller
    contre leur roi.
  • 115:07 - 115:10
    C'est l'année la plus misérable
    qu'ai jamais vue la monarchie.
  • 115:10 - 115:13
    Excellence,
    la lettre que je vous ai envoyé...
  • 115:13 - 115:15
    Oui.
  • 115:15 - 115:17
    La lettre.
  • 115:17 - 115:18
    La lettre.
  • 115:18 - 115:21
    Je l'ai lue.
  • 115:21 - 115:24
    Mais les preuves étaient concluantes.
  • 115:24 - 115:26
    Le jeune homme était un espion français.
  • 115:26 - 115:27
    Excellence...
  • 115:27 - 115:30
    Mais tout n'est pas perdu.
  • 115:30 - 115:32
    Richelieu est malade
  • 115:32 - 115:35
    et les Néerlandais veulent la paix.
  • 115:36 - 115:38
    Si les troupes d'infanterie
    du Cardinal...
  • 115:38 - 115:41
    C'est le fils orphelin d'un
    de vos soldats, je l'ai élevé...
  • 115:41 - 115:44
    J'ai dit tout ce que j'avais
    à dire, capitaine.
  • 115:47 - 115:50
    Vous pouvez vous retirer.
  • 115:51 - 115:53
    "Lettre à l'infanterie du Cardinal..."
  • 115:53 - 115:55
    Excellence...
  • 115:55 - 115:58
    «Monsieur...
  • 115:58 - 116:00
    Lettres de Flandre... »
  • 116:00 - 116:03
    Excellence !
  • 116:05 - 116:08
    Regardez-moi dans les yeux.
  • 116:56 - 116:58
    Iñigo de Balboa.
  • 116:58 - 117:01
    Le roi t'a pardonné.
  • 118:20 - 118:23
    Rentrons à la maison, fils.
  • 118:50 - 118:53
    Rocroi, Mai 1643
  • 119:05 - 119:08
    Le REGIMENT D'INFANTERIE DE CARTAGENE
    APRES HUIT HEURES DE BATAILLE
  • 119:37 - 119:40
    Feu !
  • 119:41 - 119:42
    Prendre but!
  • 119:42 - 119:45
    Feu !
  • 119:57 - 120:00
    Feu !
  • 120:13 - 120:16
    Pour l'Espagne !
  • 120:58 - 121:01
    Piques !
  • 124:20 - 124:22
    Tu n'écris plus ?
  • 124:22 - 124:25
    Non, je n'écris plus.
  • 124:26 - 124:28
    Cette chose, l'écriture...
  • 124:28 - 124:30
    Tu n'oublies jamais comment on fait ?
  • 124:30 - 124:32
    Non.
  • 124:32 - 124:35
    Non.
  • 124:46 - 124:49
    Soldat !
  • 124:51 - 124:52
    Monsieur ?
  • 124:52 - 124:54
    Vous êtes ?
  • 124:54 - 124:57
    Alatriste, Excellence.
  • 124:57 - 125:00
    Je me souviens.
  • 125:00 - 125:03
    Ne vous ai-je pas récompensé
    avec huit escudos
  • 125:03 - 125:05
    pour avoir sauvé un
    sergent-major à Nördlingen ?
  • 125:05 - 125:08
    Ils les ont ramené à quatre,
    Excellence.
  • 125:08 - 125:11
    Bien, bien...
  • 125:11 - 125:13
    Pas de chance, soldat.
  • 125:13 - 125:16
    Oui, pas de chance, Excellence.
  • 125:37 - 125:40
    Bragado !
  • 125:54 - 125:56
    Diego...
  • 125:56 - 125:59
    Si je n'y arrive pas,
    continuez sans moi.
  • 126:21 - 126:24
    Messieurs.
  • 126:26 - 126:28
    Le duc d'Enghien
  • 126:28 - 126:31
    considère que vous avez combattu
    avec un courage qui dépasse les mots.
  • 126:32 - 126:34
    Par conséquent
  • 126:34 - 126:37
    il vous offre
    une honorable reddition.
  • 126:38 - 126:39
    Vous pouvez garder
  • 126:39 - 126:41
    vos drapeaux
  • 126:41 - 126:44
    et laisser le champ
  • 126:44 - 126:47
    en formation.
  • 126:47 - 126:50
    Qu'en dites-vous ?
  • 127:07 - 127:10
    Dites au duc d'Enghien
    que nous apprécions ses paroles,
  • 127:15 - 127:18
    mais c'est à un régiment
    espagnol qu'il s'adresse.
  • 127:28 - 127:31
    Diego...
  • 127:34 - 127:37
    C'est le plus loin que je puisse aller.
  • 128:10 - 128:13
    Iñigo.
  • 128:14 - 128:17
    Racontez-leur nos exploits.
  • 129:25 - 129:28
    Les vétérans, à l'avant-garde !
  • 129:29 - 129:32
    Les nouveaux soldats, à l'arrière-garde!
  • 131:03 - 131:06
    Il n'était pas le plus honnête homme, ni
    le plus pieux, mais il était brave.
  • 131:07 - 131:08
    Son nom était Diego Alatriste
  • 131:08 - 131:11
    et il avait combattu avec
    les régiments d'infanterie en Flandre.
  • 131:12 - 131:15
    Lorsque je l'ai rencontré, il vivait
    à Madrid d'emplois douteux,
  • 131:17 - 131:22
    et louait souvent son épée
    pour 4 maravédis.
  • 131:28 - 131:38
    (Sous-titres par David C...)
Title:
Alatriste (2006) Full Movie (Eng Fr Por Subs)
Video Language:
Spanish, Mexican
Duration:
02:18:39

French subtitles

Revisions