< Return to Video

Pourquoi l'argument disant qu'on est « né ainsi » n'est pas bénéfique à l'égalité LGBT | Dr Lisa Diamond | TEDxSaltLakeCity

  • 0:10 - 0:11
    Vrai ou faux :
  • 0:11 - 0:14
    (Rires)
  • 0:14 - 0:18
    l'orientation sexuelle
    est définie à la naissance.
  • 0:18 - 0:22
    Si vous soutenez les droits LGBT,
    il y a des chances
  • 0:22 - 0:24
    pour que vous ayez dit « vrai ».
  • 0:24 - 0:25
    Des études ont révélé
  • 0:25 - 0:31
    que ceux qui voient l'orientation sexuelle
    comme innée, comme la couleur des yeux,
  • 0:32 - 0:35
    ont tendance à soutenir davantage
    les droits LGBT.
  • 0:35 - 0:37
    Pourquoi ça ?
  • 0:38 - 0:40
    Quand on leur demande,
    ils répondent souvent :
  • 0:40 - 0:43
    « Ben, c'est juste mal
    de discriminer quelqu'un
  • 0:43 - 0:44
    pour la façon dont il est né.
  • 0:44 - 0:47
    C'est comme la discrimination ethnique. »
  • 0:47 - 0:49
    C'est logique.
  • 0:49 - 0:50
    Et donc, pendant des années,
  • 0:50 - 0:55
    l'argument disant qu'on est né ainsi a été
    utilisé pour défendre l'égalité LGBT.
  • 0:55 - 0:58
    La chanson « Born This Way » de Lady Gaga
  • 0:58 - 1:02
    est même devenue un hymne non officiel
    de la communauté gay.
  • 1:02 - 1:06
    Mais il y a trois problèmes
    avec l'argument disant qu'on est né ainsi.
  • 1:07 - 1:10
    Premièrement : il n'est pas
    scientifiquement correct.
  • 1:11 - 1:15
    Deuxièmement : il n'est pas
    légalement nécessaire.
  • 1:15 - 1:18
    Et troisièmement, le plus important :
  • 1:18 - 1:20
    il est en fait injuste,
  • 1:20 - 1:22
    et il est temps
    que l'on abandonne cet argument
  • 1:22 - 1:24
    dans la lutte pour l'égalité LGBT.
  • 1:25 - 1:27
    Mon intérêt pour cette question
  • 1:27 - 1:31
    me vient de ma propre recherche
    sur l'orientation sexuelle.
  • 1:31 - 1:34
    Il y a plus de 20 ans,
    j'ai commencé une étude
  • 1:34 - 1:35
    suivant au fil du temps
  • 1:35 - 1:38
    100 femmes aux identités
    sexuelles différentes.
  • 1:38 - 1:42
    Et au cours des années, j'ai été surprise
  • 1:42 - 1:45
    de certains changements
    qu'elles ont traversés.
  • 1:45 - 1:49
    Certaines lesbiennes ont fini
    par fréquenter des hommes.
  • 1:49 - 1:54
    Certaines femmes hétérosexuelles
    ont fini par fréquenter des femmes.
  • 1:54 - 1:58
    Et face à ce genre de choses,
    il y a des femmes qui m'ont dit
  • 1:58 - 2:02
    qu'il devait y avoir
    un problème avec elles
  • 2:02 - 2:03
    parce que leurs expériences
  • 2:03 - 2:07
    ne correspondaient pas
    à l'idée conventionnelle
  • 2:07 - 2:10
    que l'orientation sexuelle
    est définie à la naissance.
  • 2:11 - 2:17
    Ce qui nous amène au premier problème
    de l'argument disant qu'on est né ainsi :
  • 2:17 - 2:19
    qu'il n'est pas scientifiquement correct.
  • 2:20 - 2:25
    Alors, il est vrai que l'orientation
    sexuelle s'exprime souvent
  • 2:25 - 2:28
    très tôt et de manière très constante.
  • 2:29 - 2:32
    Mais parfois, ce n'est pas le cas.
  • 2:32 - 2:35
    Et ça me brise le cœur
    quand j'entends des gens
  • 2:35 - 2:41
    dire qu'ils se méfient des personnes LGBT
    qui ont fait leur coming out tard,
  • 2:41 - 2:44
    par exemple, après
    un mariage hétérosexuel.
  • 2:44 - 2:46
    Les gens disent des choses comme :
  • 2:46 - 2:49
    « Comment ont-ils fait
    pour ne pas le savoir tout ce temps ? »
  • 2:49 - 2:52
    « Est-ce qu'ils sont sûrs
    d'être vraiment homosexuels ? »
  • 2:52 - 2:53
    (Rires)
  • 2:53 - 2:59
    Imaginez que quelqu'un à qui vous venez
    de faire votre coming out vous dise ça.
  • 3:00 - 3:04
    Mais la vérité, c'est que le développement
    autour de la sexualité et du genre
  • 3:04 - 3:08
    est bien plus variable
    que ce que pensent la plupart des gens.
  • 3:08 - 3:11
    Et cette variabilité mène souvent
  • 3:11 - 3:14
    à des changements
    d'attirance dans le temps.
  • 3:14 - 3:17
    Des études nationales et internationales
  • 3:17 - 3:19
    menées par des chercheurs
    à l'université de Cornell,
  • 3:19 - 3:21
    à l'université pour la santé
    publique de Harvard
  • 3:21 - 3:24
    et à l'université de Virginie,
    entre autres,
  • 3:24 - 3:28
    ont suivi collectivement des dizaines
    de milliers d'individus
  • 3:28 - 3:32
    sur cinq, dix, quinze ans.
  • 3:33 - 3:34
    Et devinez quoi ?
  • 3:35 - 3:39
    L'attirance sexuelle
    se révèle plutôt fluide.
  • 3:40 - 3:44
    Au début, certains individus
    sont attirés par un seul genre
  • 3:44 - 3:45
    et, avec le temps,
  • 3:45 - 3:49
    réalisent qu'ils sont attirés
    par les deux genres, ou vice-versa.
  • 3:50 - 3:52
    Certaines personnes bisexuelles
  • 3:52 - 3:57
    sont d'abord plus attirées par un genre,
    puis plus tard par l'autre.
  • 3:57 - 4:01
    Alors, qu'est-ce que cette fluidité
  • 4:01 - 4:06
    nous dit de la nature innée
    de l'orientation sexuelle ?
  • 4:08 - 4:09
    Rien.
  • 4:09 - 4:10
    (Rires)
  • 4:10 - 4:12
    Rien du tout.
  • 4:12 - 4:15
    Parce qu'il n'y a absolument
    aucun lien entre elles.
  • 4:15 - 4:18
    Certes, il y a de fortes preuves
  • 4:18 - 4:21
    de la contribution génétique
    à l'orientation sexuelle.
  • 4:21 - 4:27
    Mais ces contributions ne fixent pas
    toute votre vie sexuelle dès la naissance.
  • 4:27 - 4:28
    Ce qu'elles font,
  • 4:28 - 4:32
    c'est orienter son développement
    dans une certaine direction.
  • 4:32 - 4:35
    Si la sexualité était complètement
    verrouillée par les gènes,
  • 4:35 - 4:38
    alors, si vous aviez deux vrais jumeaux
  • 4:38 - 4:39
    et que l'un était homosexuel,
  • 4:39 - 4:43
    alors le deuxième serait
    homosexuel 100% du temps
  • 4:43 - 4:45
    parce qu'ils ont les mêmes gènes.
  • 4:45 - 4:47
    Mais en réalité, des études
    de jumeaux ont montré
  • 4:47 - 4:52
    que si vous avez deux vrais jumeaux,
    et que l'un est homosexuel,
  • 4:52 - 4:57
    l'autre sera homosexuel
    30 à 40% du temps.
  • 4:57 - 5:01
    Alors, c'est bien plus élevé que ce à quoi
    on s'attendrait statistiquement
  • 5:01 - 5:03
    et c'est donc une preuve claire
  • 5:03 - 5:06
    que vos gènes jouent
    sur votre orientation sexuelle.
  • 5:07 - 5:10
    Mais vos gènes n'ont pas le dernier mot
  • 5:10 - 5:13
    sur chaque sensation sexuelle
    que vous allez jamais ressentir.
  • 5:13 - 5:15
    (Rires)
  • 5:15 - 5:17
    Alors, avant de changer de sujet,
  • 5:17 - 5:21
    je veux souligner clairement
    quelque chose :
  • 5:21 - 5:24
    que la sexualité puisse être fluide
  • 5:24 - 5:31
    ne veut pas dire que des thérapeutes
    peuvent guérir l'attirance de même sexe.
  • 5:31 - 5:35
    C'est ce qu'on appelle parfois
    la « thérapie de conversion »
  • 5:35 - 5:39
    et d'innombrables études
    ont montré qu'elle ne marche pas,
  • 5:39 - 5:43
    et qu'elle fait d'énormes
    dégâts psychologiques,
  • 5:43 - 5:48
    augmentant les taux de dépression,
    d'anxiété, de tentatives de suicide.
  • 5:49 - 5:53
    Raisons pour lesquelles la thérapie
    de conversion a été rejetée
  • 5:53 - 5:58
    par toutes ces grandes organisations
    médicales et psychologiques.
  • 5:58 - 6:03
    Et c'est pourquoi tous ces anciens
    praticiens de la thérapie de conversion
  • 6:03 - 6:06
    ont non seulement fermé leurs portes,
  • 6:06 - 6:11
    mais se sont également excusés
    publiquement envers la communauté LGBT
  • 6:11 - 6:16
    et se sont engagés dans les efforts légaux
    pour bannir l'usage de cette thérapie
  • 6:16 - 6:18
    chez les enfants et les adolescents.
  • 6:18 - 6:21
    (Applaudissements)
  • 6:26 - 6:29
    Donc, qu'il n'y ait pas malentendu :
  • 6:29 - 6:33
    bien que l'attirance sexuelle
    puisse fluctuer d'elle-même,
  • 6:33 - 6:37
    essayer d'éliminer de force
    les attirances de même sexe
  • 6:37 - 6:41
    est inefficace, dangereux, et immoral,
  • 6:41 - 6:42
    point.
  • 6:43 - 6:46
    (Applaudissements)
  • 6:47 - 6:53
    Passons donc au deuxième problème
    de l'argument disant qu'on est né ainsi :
  • 6:53 - 6:55
    il n'est pas légalement nécessaire.
  • 6:56 - 6:59
    L'une des raisons pour lesquelles
    nous utilisons cet argument
  • 6:59 - 7:02
    est pour invoquer la clause
    de protection égale de la constitution,
  • 7:02 - 7:06
    qui interdit toute discrimination
    d'un individu
  • 7:06 - 7:09
    sur la base de certains de ses traits.
  • 7:09 - 7:14
    Mais comment les tribunaux définissent
    quels traits sont protégés ?
  • 7:14 - 7:18
    Eh bien, un des facteurs
    que les tribunaux considèrent
  • 7:18 - 7:22
    est celui de l'immuabilité,
    c'est-à-dire la fixité, du trait,
  • 7:22 - 7:24
    qu'il soit un hasard de la naissance,
  • 7:24 - 7:26
    comme l'ethnie ou le sexe.
  • 7:26 - 7:28
    C'est essentiellement
    l'argument disant qu'on est né ainsi.
  • 7:28 - 7:31
    Mais ce que beaucoup de personnes
    ne réalisent pas,
  • 7:31 - 7:35
    c'est que l'immuabilité
    n'est pas le seul facteur,
  • 7:35 - 7:37
    ni même le facteur le plus important,
  • 7:37 - 7:39
    que les tribunaux peuvent examiner
  • 7:39 - 7:42
    pour décider si un trait,
  • 7:42 - 7:47
    que ce soit l'orientation sexuelle,
    l'âge ou le handicap,
  • 7:47 - 7:50
    mérite d'être protégé
    de toute discrimination.
  • 7:50 - 7:52
    Et depuis plusieurs décennies,
  • 7:52 - 7:56
    les tribunaux se concentrent
    de moins en moins
  • 7:56 - 7:59
    sur l'immuabilité
    de l'orientation sexuelle
  • 7:59 - 8:02
    et de plus en plus
  • 8:02 - 8:06
    sur un autre élément clé
    des revendications de protection égale :
  • 8:06 - 8:13
    de savoir s'il y a aucune base rationnelle
    à la discrimination des individus LGBT
  • 8:13 - 8:19
    ou bien si ce sont juste de bons vieux
    préjugés de haine anticonstitutionnels.
  • 8:19 - 8:22
    Et c'est sur cette base
    que nous avons gagné
  • 8:22 - 8:25
    nos batailles les plus importantes
    pour l'égalité LGBT.
  • 8:26 - 8:29
    Depuis l'arrêt Romer vs Evans en 1996,
  • 8:29 - 8:32
    Lawrence vs Texas en 2003
  • 8:32 - 8:36
    et les deux victoires historiques
    de la Cour suprême
  • 8:36 - 8:37
    pour le mariage homosexuel.
  • 8:37 - 8:41
    Donc même si on continue à crier :
    « On est né ainsi ! »,
  • 8:41 - 8:45
    les tribunaux nous disent :
    « On s'en fiche ! »
  • 8:45 - 8:48
    (Rires)
  • 8:49 - 8:52
    Et donc, le troisième problème,
    et le plus important,
  • 8:52 - 8:54
    de l'argument disant qu'on est né ainsi :
  • 8:55 - 8:56
    il est injuste.
  • 8:57 - 9:02
    Gardez en tête qu'on a commencé à utiliser
    cet argument dans les années 60 et 70
  • 9:02 - 9:06
    en réponse à des militants anti-gays
  • 9:06 - 9:09
    qui disaient que les personnes LGBT
  • 9:09 - 9:14
    choisissaient un mode de vie
    immoral, déviant et dégoûtant,
  • 9:14 - 9:17
    et qu'en gros, on méritait de souffrir.
  • 9:18 - 9:20
    Mais c'était il y a plus de 50 ans,
  • 9:20 - 9:24
    quand la haine des personnes homosexuelles
    était bien plus répandue,
  • 9:24 - 9:28
    et il paraissait donc impossible
    qu'on se défende en disant :
  • 9:28 - 9:34
    « Eh, nous ne sommes pas dégoûtants,
    nous sommes même géniaux en fait ! »
  • 9:34 - 9:35
    (Rires)
  • 9:35 - 9:37
    Donc à la place, on a répondu :
  • 9:37 - 9:40
    « On ne l'a pas choisi,
    on est né comme ça.
  • 9:40 - 9:42
    Vous ne pouvez pas nous punir
  • 9:42 - 9:45
    pour quelque chose
    qui n'est pas de notre faute. »
  • 9:46 - 9:52
    Est-ce que vous voyez comment
    cet argument ne fait qu'encourager
  • 9:52 - 9:57
    l'idée qu'être LGBT est un défaut,
  • 9:57 - 10:01
    que c'est quelque chose
    de triste et de tragique ?
  • 10:01 - 10:03
    C'est comme si on avait
    une maladie horrible
  • 10:03 - 10:06
    et qu'on devait avoir pitié de nous
    au lieu de nous punir.
  • 10:07 - 10:10
    Heureusement, les temps ont changé,
  • 10:10 - 10:14
    et s'il y a une chose que veulent
    les individus LGBT aujourd'hui,
  • 10:14 - 10:16
    ce n'est certainement pas de la pitié.
  • 10:17 - 10:22
    Ce qu'on veut, et ce qu'on mérite,
    c'est de la dignité,
  • 10:22 - 10:26
    de l'autonomie, de l'autodétermination.
  • 10:26 - 10:30
    Et c'est notre argument le plus fort
    en faveur de l'égalité.
  • 10:31 - 10:33
    L'argument disant qu'on est né ainsi
    est aussi injuste
  • 10:33 - 10:38
    parce qu'il sous-entend
    que les personnes LGBT
  • 10:38 - 10:41
    qui correspondent
    à un certain stéréotype culturel,
  • 10:41 - 10:46
    ceux qui ont été exclusivement homosexuels
    aussi longtemps qu'ils se souviennent,
  • 10:46 - 10:49
    méritent plus d'être acceptés
  • 10:49 - 10:51
    et traités de manière égale
  • 10:51 - 10:55
    que ceux qui ont fait
    leur coming out à 60 ans,
  • 10:55 - 10:57
    ceux dont l'attirance a été plus fluide
  • 10:57 - 11:01
    ou ceux qui sont bisexuels plutôt
    que strictement homosexuels.
  • 11:01 - 11:05
    Il y a d'ailleurs un passé
    assez long et honteux
  • 11:05 - 11:10
    de rejet et de négation des expériences
    d'individus bisexuels.
  • 11:10 - 11:12
    Ils sont parfois dénigrés
  • 11:12 - 11:15
    comme ne faisant pas vraiment partie
    de la communauté homosexuelle
  • 11:15 - 11:19
    parce qu'ils ont parfois des relations
    avec des gens de sexe opposé.
  • 11:19 - 11:22
    Vous rigolez ?
  • 11:22 - 11:24
    On va taper sur les bisexuels
  • 11:24 - 11:26
    parce qu'ils ont l'audace
  • 11:26 - 11:30
    de faire leurs propres choix
    en matière de relations ?
  • 11:30 - 11:31
    N'est-ce pas précisément
  • 11:31 - 11:34
    ce pour quoi la communauté LGBT
    se bat depuis tout ce temps ?
  • 11:35 - 11:36
    (Rires)
  • 11:36 - 11:39
    C'est ce qu'on appelle jeter
    quelqu'un aux lions.
  • 11:39 - 11:42
    Et il en faudrait d'ailleurs
    un assez grand nombre
  • 11:42 - 11:47
    parce que toutes ces études à grande
    échelle sur la population ont montré
  • 11:47 - 11:52
    qu'il y a en fait plus de personnes
    d'attirance bisexuelle
  • 11:52 - 11:55
    que d'attirance
    exclusivement homosexuelle.
  • 11:56 - 12:00
    Et l'argument disant qu'on est né ainsi
    peut vraiment se retourner contre nous
  • 12:00 - 12:01
    par rapport aux bisexuels.
  • 12:02 - 12:04
    Il y avait une femme dans mon étude
  • 12:04 - 12:07
    qui avait fait son coming out
    à ses parents à 19 ans,
  • 12:07 - 12:09
    quand elle a rencontré sa première copine.
  • 12:09 - 12:12
    Ils ont eu beaucoup de mal à l'accepter,
  • 12:12 - 12:14
    mais ils ont rejoint
    le groupe de soutien pour familles,
  • 12:14 - 12:16
    et le responsable du groupe a soutenu :
  • 12:16 - 12:19
    « Votre fille est simplement
    née comme ça. »
  • 12:19 - 12:22
    Eh bien, quelques années plus tard,
  • 12:22 - 12:25
    elle a commencé à fréquenter un homme
  • 12:25 - 12:28
    et elle faisait tout pour cacher
    cette relation de ses parents.
  • 12:28 - 12:31
    (Rires)
  • 12:31 - 12:33
    Pourquoi ?
  • 12:33 - 12:34
    Elle m'a dit :
  • 12:34 - 12:35
    « Ils m'ont seulement acceptée
  • 12:35 - 12:39
    parce qu'ils pensaient que je n'avais pas
    d'autre choix que d'être avec des femmes.
  • 12:39 - 12:42
    Et maintenant j'ai peur qu'ils me disent :
  • 12:42 - 12:43
    "Attends une minute.
  • 12:43 - 12:47
    Pendant tout ce temps, tu aurais
    aussi pu être avec des hommes ?
  • 12:48 - 12:54
    Si tu peux choisir l'hétérosexualité,
    alors c'est ce que tu devrais faire." »
  • 12:56 - 13:00
    Je n'ai pas besoin de vous dire que ça,
    ce n'est pas de l'acceptation.
  • 13:00 - 13:03
    Et ce n'est clairement pas de l'égalité.
  • 13:03 - 13:08
    Au final, comment, pourquoi,
    quand et pour combien de temps
  • 13:08 - 13:10
    une personne est LGBT
  • 13:10 - 13:14
    peut être fascinant
    pour des scientifiques tels que moi,
  • 13:14 - 13:16
    mais ne devrait avoir aucun impact
  • 13:16 - 13:19
    sur la manière dont ses parents
    l'aiment et l'acceptent.
  • 13:20 - 13:24
    Et cela ne devrait certainement pas avoir
    d'impact sur les politiques publiques.
  • 13:24 - 13:28
    Nous méritons tous
    d'être acceptés et égaux.
  • 13:28 - 13:31
    (Applaudissements)
  • 13:35 - 13:37
    Nous méritons tous l'égalité,
  • 13:37 - 13:41
    qu'on soit homosexuel,
    hétérosexuel, bisexuel ou transgenre,
  • 13:41 - 13:43
    ou toutes ces options,
  • 13:43 - 13:44
    ou aucune de ces options,
  • 13:44 - 13:48
    ou qu'on l'ait compris
    il y a 20 ans, il y a un an
  • 13:48 - 13:50
    ou aujourd'hui, pendant cette conférence.
  • 13:51 - 13:53
    (Rires)
  • 13:53 - 13:56
    Nos gènes ne sont pas le problème :
  • 13:57 - 14:00
    ce sont nos vies qui sont en jeu.
  • 14:01 - 14:03
    Soit nous sommes une société
  • 14:03 - 14:08
    qui protège et défend l'autonomie
    sexuelle de tous les individus,
  • 14:09 - 14:10
    soit nous n'en sommes pas une.
  • 14:11 - 14:18
    Donc la prochaine fois que vous parlerez
    à un ami, un voisin, un professeur,
  • 14:18 - 14:22
    un médecin, un politicien ou une mère
  • 14:22 - 14:23
    et que l'on vous dit :
  • 14:24 - 14:29
    « Je soutiens l'égalité LGBT parce que,
    eh bien, ils sont nés ainsi »,
  • 14:30 - 14:32
    j'espère que vous direz :
  • 14:32 - 14:36
    « Moi, je supporte l'égalité LGBT
  • 14:36 - 14:40
    juste parce que
    c'est la bonne chose à faire. »
  • 14:41 - 14:42
    (Applaudissements)
  • 14:42 - 14:43
    Merci.
  • 14:43 - 14:46
    (Applaudissements)
Title:
Pourquoi l'argument disant qu'on est « né ainsi » n'est pas bénéfique à l'égalité LGBT | Dr Lisa Diamond | TEDxSaltLakeCity
Description:

Lady Gaga l'a dit. Le pape l'a dit. Mais est-ce qu'on naît vraiment gay ? Lisa Diamond, professeur en psychologie et en études sur le genre, déconstruit l'argument disant qu'on est né ainsi, ou « Born This Way », et montre qu'il n'est pas bénéfique à l'égalité LGBT.

Lisa Diamond est auteure et professeure de psychologie et d'études de genre à l'Université de l'Utah. Elle étudie l'expression des attraits sexuels et de l'identité sexuelle au cours de la vie d'une personne, ainsi que les influences des premières expériences de vie sur le développement sexuel ultérieur. La professeure Diamond est connue pour ses recherches sur la fluidité sexuelle, qui décrivent la capacité des individus à subir des changements dans leur schéma d'attractions homosexuelles et non sexuelles au fil du temps. Elle est co-éditrice du manuel APA sur la sexualité et la psychologie et est membre de deux divisions de l'APA. Elle a publié plus de 100 articles et chapitres de livres et a été invitée à présenter ses recherches dans le monde entier. Elle a reçu des prix des divisions de psychologie du développement et de psychologie LGBT de l'APA, de l'American Association of University Women, de l'International Association for Relationship Research, de la Society for the Scientific Study of Sexuality et de la Society for the Psychological Study of Social Issues.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

more » « less
Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:54

French subtitles

Revisions