Quelle est votre tarte à la rhubarbe ? Comment les traumatismes affectent les choix | Jacy Imilkowski | TEDxFondduLac
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0:08 - 0:10Vous vous souvenez Halloween enfant
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0:10 - 0:13quand vous pouviez vous déguiser,
jouer à faire semblant -
0:13 - 0:15mais dans la vraie vie ?
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0:15 - 0:17Quel était votre costume préféré ?
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0:17 - 0:19Chaton ou super-héros
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0:19 - 0:22ou ce que je portais sur cette photo ?
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0:22 - 0:23(Rires)
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0:23 - 0:26Cette année-là,
c'était Princesse Blondine, je crois. -
0:27 - 0:29Halloween, c'était tellement génial.
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0:29 - 0:32C'était si amusant, drôle et excitant,
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0:32 - 0:35mais pas toujours.
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0:35 - 0:38Dans ma famille, on ne savait jamais
ce qui pouvait arriver -
0:38 - 0:39quand mon père était là.
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0:40 - 0:43Un instant, vous revenez tout excité
de votre chasse aux bonbons -
0:43 - 0:45et l'instant d'après,
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0:45 - 0:47votre panier de bonbons
vole à travers la pièce -
0:47 - 0:49parmi les cris et les pleurs,
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0:49 - 0:53les sentiments meurtris
et même les corps contusionnés. -
0:56 - 0:58Bon, c'est vite devenu assez sérieux,
n'est-ce pas ? -
0:59 - 1:00Pour être franche,
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1:00 - 1:04la conversation ne tournera pas autour
des violences domestiques, de mon père -
1:04 - 1:07ou des bonbons d'Halloween renversés.
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1:08 - 1:10Elle concerne les traumatismes
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1:10 - 1:15et leurs manières d'affecter nos capacités
à voir et faire des choix intentionnels. -
1:15 - 1:16Avant qu'on se lance,
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1:16 - 1:19je vais vous donner
un peu plus de contexte. -
1:20 - 1:23Ma famille était dysfonctionnelle,
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1:23 - 1:25s'il y avait eu des Olympiades,
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1:25 - 1:28on aurait ramené l'or à la maison
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1:28 - 1:32pour les épreuves types maladie mentale,
stratégie d'adaptation -
1:32 - 1:35et commentaire passif-agressif
dévastateur. -
1:35 - 1:37(Rires)
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1:38 - 1:40C'était toujours bizarre
d'aller chez des amis -
1:40 - 1:42où personne ne criait ou ne se détestait,
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1:42 - 1:45je me disais :
« Qu'est-ce qui cloche chez eux ? » -
1:45 - 1:46(Rires)
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1:47 - 1:50Et même si ça va aujourd'hui,
je ne savais pas à l'époque -
1:50 - 1:53qu'il y avait quelque chose
d'anormal dans ma famille. -
1:53 - 1:54Je ne savais pas
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1:54 - 1:57que je grandissais
dans la violence familiale. -
1:57 - 1:58Je ne savais pas
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1:58 - 2:01que je grandissais avec des traumatismes.
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2:03 - 2:05Bien sûr, on n'a pas tous
les mêmes antécédents, -
2:05 - 2:06mais il est très possible
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2:06 - 2:11que vous ou une personne de votre cercle
ait subi un traumatisme. -
2:11 - 2:15Certains pensent que seuls les soldats
ou les rescapés ont des traumas, -
2:15 - 2:19mais être harcelé, grandir pauvre
ou perdre un proche -
2:19 - 2:21ne sont que quelques-unes
des sources de trauma -
2:21 - 2:23qui nous entourent tous les jours.
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2:23 - 2:26Et les traumas changent nos cerveaux,
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2:26 - 2:29surtout ceux des enfants
encore en plein développement. -
2:29 - 2:34Les parties du cerveau dédiées au stress
et au danger se sur-développent, -
2:34 - 2:36tandis que d'autres parties
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2:36 - 2:40liées au contrôle des émotions
et des décisions se sous-développent. -
2:41 - 2:45L'un des plus grands impacts
du traumatisme que j'ai subi, -
2:45 - 2:50ça a été l'incapacité à voir
et faire des choix intentionnels. -
2:51 - 2:55Dans choix intentionnels,
le mot-clé « intentionnel » -
2:55 - 2:58exige que vous ayez conscience
de votre situation, -
2:58 - 3:00que vous considériez vos options,
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3:00 - 3:04et qu'ensuite vous fassiez un choix
basé sur cette réflexion. -
3:06 - 3:11Les traumatismes nous empêchent de penser
en activant notre réponse combat-fuite, -
3:11 - 3:13notre cerveau est noyé
de réactions chimiques -
3:13 - 3:17qui nous poussent à réagir sans réfléchir.
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3:18 - 3:21Normalement, notre réponse combat-fuite
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3:21 - 3:26passe de 0 à 10 lorsqu'elle est activée.
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3:27 - 3:29Imaginez-vous marcher dans la rue,
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3:29 - 3:33et un alligator fou sort des buissons
devant vous. -
3:33 - 3:36Votre réponse combat-fuite s'active
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3:36 - 3:39et va de 0 à 10 sans que vous y pensiez.
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3:40 - 3:41Idéalement, vous vous enfuyez,
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3:41 - 3:43mais les réponses peuvent varier.
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3:43 - 3:45(Rires)
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3:45 - 3:47Et quand vous êtes enfin en sécurité,
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3:47 - 3:50votre mode revient à la normale.
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3:50 - 3:53Maintenant, après un tel trauma,
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3:53 - 3:57il se peut que vous ne reveniez pas à 0.
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3:57 - 4:00Peut-être qu'après cela,
vous ne redescendez que jusqu’à 8. -
4:01 - 4:03Et maintenant, vous démarrez à 8,
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4:03 - 4:05et vous redescendez la rue à nouveau,
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4:05 - 4:09et soudain un lapin duveteux
sort d'un buisson devant vous. -
4:09 - 4:12Votre réponse qui est déjà activée
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4:12 - 4:15passe de 8 à 11.
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4:15 - 4:17Elle y reste plus longtemps,
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4:17 - 4:19et il faut plus de temps
à ce cerveau traumatisé -
4:19 - 4:22pour revenir à 8.
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4:23 - 4:25Donc grâce à mon vieil ami le traumatisme,
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4:25 - 4:29j'ai passé toute ma jeunesse
à réagir à mon environnement, -
4:29 - 4:30à ne pas penser,
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4:31 - 4:33et donc à ne pas faire
de choix intentionnels, -
4:34 - 4:38jusqu'au matin de la tarte à la rhubarbe.
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4:39 - 4:40Je dois d'abord vous dire
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4:40 - 4:45que ma mère fait la meilleure
tarte à la rhubarbe de la planète. -
4:45 - 4:48Et je suis sûre que votre mère aussi,
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4:48 - 4:50donc acceptons d'être en désaccord, ok ?
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4:51 - 4:52J'ai 15 ans.
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4:52 - 4:55Je vais dans la cuisine
me faire des tartines, -
4:55 - 4:58et sur le comptoir, il y a
une des tartes à la rhubarbe de ma mère. -
4:58 - 5:02Certains d'entre vous, rebelles,
voient déjà où je veux en venir. -
5:03 - 5:06Qui n'a jamais mangé
de la pizza froide au petit-déjeuner, -
5:06 - 5:10des restes ou du dessert ?
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5:11 - 5:12Eh bien, j'avais 15 ans
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5:12 - 5:16et je n'avais encore jamais expérimenté
ce mélange des repas. -
5:17 - 5:18D'abord, le petit-déjeuner.
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5:18 - 5:20C'était des œufs, des céréales
ou des tartines. -
5:21 - 5:22Et pour être clair,
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5:22 - 5:27je n'avais pas peur de faire une bêtise
en mangeant de la tarte à la rhubarbe. -
5:27 - 5:29Ce qui se passait,
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5:29 - 5:33c'était que les expériences traumatiques
avaient rendues mon cerveau si réactif -
5:33 - 5:39que je n'avais jamais
considéré la possibilité -
5:39 - 5:43de manger un aliment si peu standard
pour le petit-déjeuner. -
5:44 - 5:46Donc je fais mon toast,
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5:46 - 5:47et je la regarde :
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5:47 - 5:52«Ah, j'aimerais tellement prendre
une part pour le petit-déjeuner.» -
5:53 - 5:54Tartine stupide.
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5:54 - 5:56(Rires)
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5:56 - 5:58De la tarte pour le petit-déjeuner ?
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6:00 - 6:02Tartine stupide ?
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6:02 - 6:05Tarte pour le petit-déjeuner !
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6:05 - 6:08Je me suis servi une grosse part
et j'en ai pris une cuillerée, -
6:08 - 6:12et je vous le dis, la première bouchée
avait le goût de victoire. -
6:13 - 6:14À ce moment-là,
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6:14 - 6:19j'ai réalisé que j'avais fait un choix.
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6:19 - 6:22Il y a trois niveaux
de visibilité dans les choix : -
6:22 - 6:24les choix à haute visibilité,
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6:24 - 6:27comme une alarme folle
qu'on ne peut ignorer ; -
6:27 - 6:29les choix à faible visibilité,
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6:29 - 6:31quand vous répondez au téléphone
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6:31 - 6:33même si vous n'en avez pas envie ;
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6:33 - 6:36et les choix invisibles.
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6:36 - 6:39Il existe des choix invisibles
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6:39 - 6:43que nous n'avons ni l'expérience,
ni la capacité à voir. -
6:43 - 6:44Ils sont cachés,
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6:44 - 6:48dans mon cas,
par la réactivité de mes traumatismes. -
6:49 - 6:55Manger la tarte était un choix invisible
jusqu’à ce matin -
6:55 - 6:56où j'ai pris le temps,
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6:56 - 7:00réfléchi à mes options
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7:00 - 7:05et choisi la tarte à la rhubarbe
pour le petit-déjeuner. -
7:07 - 7:10Le choix, c'est l'une des seules choses
que nous ayons, -
7:10 - 7:14mais on ne peut pas faire de choix,
si on ne sait pas qu'il y en a un. -
7:15 - 7:17Alors, quelle est votre tarte à rhubarbe ?
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7:18 - 7:22Quel est le choix que vous ne voyiez pas
jusqu’à ce que vous le voyiez ? -
7:25 - 7:28Parce que les choix peuvent être cachés,
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7:28 - 7:32voici trois étapes pour vous aider
à voir vos choix : -
7:32 - 7:34Soyez indulgent avec vous-même.
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7:34 - 7:36Soyez honnête avec vous-même.
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7:36 - 7:39Et recherchez de nouvelles perspectives.
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7:40 - 7:42D'abord, soyez indulgent avec vous-même.
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7:42 - 7:45Quand on est dur avec soi-même,
on se blesse, -
7:45 - 7:47autant que si ça venait
de quelqu'un d'autre. -
7:47 - 7:50Et cela peut activer,
notre mécanisme de défense -
7:50 - 7:54et nous empêcher de penser,
et de faire des choix intentionnels. -
7:55 - 7:56La compétence à acquérir ici,
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7:56 - 8:00c'est de s'arrêter
et de réaliser qu'on se fait du mal. -
8:00 - 8:02Observez juste :
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8:02 - 8:05je me rends compte
que je suis en train de me faire du mal. -
8:06 - 8:08Tôt ou tard, ce moment d'observation
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8:08 - 8:13se transforme en une opportunité
de faire preuve de compassion : -
8:14 - 8:17je remarque
que je suis en train de me faire du mal, -
8:18 - 8:20et c'est une situation difficile.
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8:20 - 8:23Et j'ai le droit d'être triste,
en colère ou bouleversé. -
8:25 - 8:28Le Dr Richard Davidson
du Center for Healthy Minds dit : -
8:28 - 8:32« Nous pouvons changer le cerveau
en changeant l'esprit. » -
8:32 - 8:35Ses recherches montrent que
s'accorder de la compassion -
8:35 - 8:40peut aider à habituer le cerveau
à plus de compassion à l'avenir. -
8:42 - 8:44Quand j'étais dans la trentaine,
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8:44 - 8:47je suis allée voir un jour
un de mes thérapeutes préférés -
8:47 - 8:50et je dois vous dire
que j'adore l'idée d'en avoir eu tellement -
8:50 - 8:51que j'en ai un préféré.
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8:51 - 8:53(Rires)
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8:53 - 8:57Je vais voir le Dr Fish et lui dis
que je suis très frustrée et contrariée, -
8:57 - 9:01et il me dit : « Que vous dites-vous
quand vous êtes frustrée ? -
9:02 - 9:05- Eh bien, Dr Fish,
je me dis de la fermer, -
9:05 - 9:07de n'embêter personne avec mes problèmes,
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9:07 - 9:09de grandir, d'arrêter de me plaindre,
et de pleurer, -
9:09 - 9:12et de la fermer. »
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9:12 - 9:13(Rires)
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9:13 - 9:15Je ne suis pas la seule.
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9:15 - 9:17Je sais que certains d'entre vous
me comprennent. -
9:17 - 9:20Vous n'avez pas besoin
d'avoir eu une famille violente -
9:20 - 9:22pour vous blâmer.
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9:24 - 9:28« JC, vous ne semblez pas très aimable
avec vous-même. » -
9:28 - 9:31Et j'ai juste ri,
jusqu'à ce que je commence à pleurer : -
9:31 - 9:37« Mon dieu, Dr. Fish. Quoi ?
Les gens sont gentils avec eux-mêmes ? -
9:38 - 9:40- Oui, JC, ils le sont.
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9:41 - 9:43- Oh...
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9:44 - 9:45Oh...
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9:47 - 9:49Oh. »
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9:50 - 9:52Et à ce moment-là,
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9:52 - 9:56j'ai compris que je pouvais choisir
comment je me traitais. -
9:56 - 10:00Je pouvais choisir
d'être indulgente avec moi-même. -
10:00 - 10:02Avant ça,
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10:02 - 10:05être indulgente avec moi-même
était un choix invisible. -
10:05 - 10:09C'était ma nouvelle tarte à la rhubarbe.
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10:10 - 10:13Le choix, une des seules choses qu'on ait,
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10:13 - 10:16mais on ne peut pas faire de choix
sans savoir qu'il existe. -
10:18 - 10:20Quelle est votre tarte à la rhubarbe ?
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10:20 - 10:24Quel choix vous était invisible
jusqu'à ce qu'il ne le soit plus ? -
10:29 - 10:32Deuxième étape pour voir les choix :
« Être honnête avec soi-même. » -
10:33 - 10:35Parfois la vérité blesse et on se juge :
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10:35 - 10:37« Pourquoi tu es si bouleversé ?
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10:37 - 10:39Tu devrais pouvoir gérer ça. »
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10:39 - 10:44Et alors on réagit
en se focalisant sur notre douleur -
10:44 - 10:45et non sur nos choix.
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10:46 - 10:48Quand on arrive à être indulgent
avec soi-même, -
10:48 - 10:52alors on peut commencer à être honnête
avec soi-même, -
10:53 - 10:55honnête à propos de ce qu'on ressent,
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10:55 - 10:59de ce qu'on veut, de ce qu'on choisit.
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11:00 - 11:03Patty Hendrickson, experte
en transformation, dit : -
11:03 - 11:07« Je vis avec mes choix
et ils vivent avec moi. » -
11:07 - 11:11Patty a un outil extraordinaire appelé
le journal des choix, -
11:11 - 11:16on le prend le matin et on se demande :
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11:16 - 11:20« Quels sont les choix
que je vais avoir à faire aujourd'hui ? » -
11:20 - 11:22A la fin de la journée,
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11:22 - 11:25on y revient pour faire le point,
sans jugement. -
11:25 - 11:29C'est l'occasion d'être vraiment honnête
avec soi-même. -
11:30 - 11:32Quels sont les choix dont on est fier ?
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11:32 - 11:35Qu'est-ce qu'on aurait fait différemment ?
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11:35 - 11:39Est-ce qu'on a eu l'impression
de ne pas avoir de choix, -
11:40 - 11:42et est-ce que c'était vraiment le cas ?
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11:44 - 11:47Le choix, c'est l'une des seules choses
qu'on possède, -
11:48 - 11:51mais on ne peut pas faire de choix
si on ne sait pas qu'il existe. -
11:53 - 11:55Quelle est votre tarte à la rhubarbe ?
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11:56 - 12:00Quel est le choix
que vous ne voyiez pas avant de le voir ? -
12:05 - 12:09La troisième étape, c'est :
« Trouver des points de vue extérieurs. » -
12:10 - 12:14Avez-vous déjà eu très envie
de parler de quelque chose à quelqu'un -
12:14 - 12:16sans le faire, parce que vous aviez peur,
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12:17 - 12:21peur du jugement, des répercussions,
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12:21 - 12:24peur que ça ne change rien ?
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12:25 - 12:26La peur nuit aux relations,
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12:26 - 12:29et les réactions nerveuses
d'un cerveau effrayé -
12:29 - 12:31nous conduisent à nous isoler.
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12:31 - 12:35Il est indispensable de se lier
à d'autres personnes, -
12:35 - 12:36surtout lorsqu'on a peur,
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12:36 - 12:39parce qu'on a besoin de perspectives.
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12:39 - 12:42On ne peut pas voir notre propre vie.
On en est trop près. -
12:42 - 12:43Comme un poisson
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12:43 - 12:45qui ne sait pas qu'il nage dans de l'eau.
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12:45 - 12:47On a besoin de quelqu'un pour nous dire :
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12:47 - 12:49« Hé, tu sais que tu nages dans de l'eau
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12:49 - 12:51et que cette eau est bleue ? »
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12:53 - 12:55On doit être ouvert
à ces points de vue extérieurs -
12:55 - 12:57lorsqu'ils nous sont partagés.
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12:58 - 12:59Pour finir,
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12:59 - 13:01je vais vous raconter comment
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13:01 - 13:05le point de vue d'une personne extérieure
a changé ma vie. -
13:07 - 13:09Au début de ma trentaine,
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13:09 - 13:12j'ai eu une opération,
pour un disque vertébral rompu. -
13:12 - 13:14A cause des lésions nerveuses,
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13:14 - 13:17j'ai dû marcher avec un déambulateur
pendant les trois mois suivants. -
13:17 - 13:19Et les années qui ont suivi,
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13:19 - 13:21avec une attelle au genou et une canne.
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13:23 - 13:24J'étais au début de ma trentaine,
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13:24 - 13:26j'avais du mal à me déplacer,
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13:26 - 13:28je souffrais tous les jours.
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13:28 - 13:32Alors pour rééduquer ma jambe blessée,
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13:32 - 13:35j'ai rejoint une formation de gym de luxe.
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13:36 - 13:38Je suis allée au premier cours, légère,
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13:38 - 13:43tout excitée, sans savoir qu'il y avait
trois niveaux de cours : -
13:43 - 13:45faible, moyen, très intense.
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13:46 - 13:50Et, dans quel groupe,
est-ce que je suis allée me perdre ? -
13:50 - 13:52Le très intense, évidemment.
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13:54 - 13:57J'arrive à peine à suivre le cours
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13:57 - 14:01quand on arrive à la partie
où on marche en crabe. -
14:02 - 14:04Vous êtes en position de pompes
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14:04 - 14:07et vous traversez la pièce en travers.
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14:07 - 14:09Voilà, je le savais,
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14:10 - 14:12la marche de crabe signerait ma fin.
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14:13 - 14:14(Rires)
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14:16 - 14:17On y va chacun son tour,
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14:17 - 14:19il y a des gens devant et derrière moi.
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14:19 - 14:21Quand mon tour arrive, je me mets au sol,
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14:21 - 14:23je commence à traverser la pièce.
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14:23 - 14:25Et immédiatement, je me mets à transpirer,
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14:25 - 14:27je suis essoufflée,
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14:27 - 14:29je traîne ma jambe derrière moi,
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14:29 - 14:31« Continuez sans moi. »
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14:31 - 14:33(Rires)
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14:33 - 14:36Je m'arrête pour reprendre mon souffle,
regarde à ma droite, -
14:36 - 14:38et qui je vois
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14:38 - 14:41M. Super Musclé.
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14:41 - 14:44M. Super Musclé est gai comme un pinson.
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14:44 - 14:47Il s'affaire
sans perdre une goutte de sueur. -
14:48 - 14:51En le voyant, je pense :
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14:52 - 14:55« Qu'est-ce que tu fais ici ?
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14:56 - 14:58T'es tellement stupide.
T'as rien à faire ici. -
14:58 - 15:01Tu gênes tout le monde. »
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15:01 - 15:04En boucle...
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15:05 - 15:10Les yeux pleins de larmes
d'humiliation et de frustration, -
15:11 - 15:13je m'apprête à pleurer,
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15:13 - 15:15et M. Super Musclé regarde vers moi,
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15:16 - 15:18il sait exactement ce qu'il se passe.
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15:19 - 15:22Et il murmure juste assez fort :
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15:22 - 15:25« Hé, tu fais du bon boulot.
Tu vas y arriver. -
15:25 - 15:27Prends ton temps.
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15:27 - 15:28Ne t'en fais pas pour moi.
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15:28 - 15:30Un peu d'exercice me serait utile.
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15:30 - 15:32Tu me fais une faveur. »
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15:33 - 15:36(Rires)
-
15:38 - 15:40Et à ce moment-là, j'ai compris.
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15:41 - 15:46J'ai compris que je pouvais
faire le choix d'accepter sa compassion. -
15:47 - 15:51Sa gentillesse m'a rappelé
que j'avais le choix. -
15:52 - 15:57Je n'étais pas obligée
de subir mon horrible discours. -
15:57 - 16:02Alors j'ai choisi d'être bienveillante
et de croire en moi-même, -
16:02 - 16:04comme M. Super Musclé l'avait fait.
-
16:05 - 16:09J'ai traversé la salle en crabe
-
16:09 - 16:12et je me suis effondrée au sol
percluse de crampes. -
16:13 - 16:17Et le monde est devenu différent
de manière inexplicable. -
16:20 - 16:23Je m'étais ouverte
à une autre perspective, -
16:23 - 16:28et cet incroyable inconnu,
dont je ne connais même pas le nom, -
16:29 - 16:32a réussi à trouvé
une part de la tarte à la rhubarbe -
16:32 - 16:34à partager avec moi.
-
16:35 - 16:39Le choix, une des seules choses qu'on a,
-
16:39 - 16:42mais on ne peut faire de choix
si on ne sait pas qu'ils existent. -
16:44 - 16:46Quelle est votre tarte à la rhubarbe ?
-
16:47 - 16:50Quels sont les choix
que vous allez voir à présent ? -
16:51 - 16:53Et que va-t-il vous arriver ?
-
16:53 - 16:55Merci.
-
16:55 - 16:58(Applaudissements)
- Title:
- Quelle est votre tarte à la rhubarbe ? Comment les traumatismes affectent les choix | Jacy Imilkowski | TEDxFondduLac
- Description:
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Tarte a la rhubarbe ou tartine grillée ? Durant son intéressante conférence, Jacy Imilkowski nous montre qu'on ne peut pas faire de choix si on ne sait pas qu'ils existent.
Jacy Imilkowski, PMP, CPCC, ACC, CLL est une militante pour la santé mentale, une experte de la communication et une championne pour trouver des choix. Elle combine intelligence émotionnelle, anecdotes, et sciences cognitives pour aider les individus à trouver des choix qu'ils ne pensaient pas exister dans leurs manières de communiquer, leurs relations et leur vie.
Avide d'apprendre, Jacy a passé les 20 dernières années à s'essayer à différentes carrières afin de trouver ce qu'elle voudrait faire plus grande. Elle a été gérante d'un magasin et d'un restaurant, représentante d'un service client, masseuse, formatrice professionnelle, chef de projet, et coach. Jacy vit actuellement son rêve en tant que conférencière professionnelle. Elle est aussi co-doyenne de la National Speakers Association du Wisconsin pour la branche Speakers Academy et agit comme foyer d'accueil pour l'association Greyhound Pets of America du Wisconsin. Elle adore son chien et elle aime probablement le vôtre aussi.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 17:04