La longue route | Denis HOREAU | TEDxAnnecy
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0:11 - 0:15J'ai voulu appeler ce TED
aujourd'hui « La longue route », -
0:15 - 0:18qui est le titre d'un fameux livre
pour les marins, -
0:18 - 0:19que les marins connaissent,
-
0:19 - 0:22qui avait été écrit
par Bernard Moitessier. -
0:22 - 0:24Bernard était un homme libre
-
0:24 - 0:27qui aimait l'aventure,
qui aimait l'engagement. -
0:28 - 0:33Il aurait dû gagner la première
course autour du monde, en 1969, -
0:33 - 0:35mais, après le Cap Horn,
au lieu de remonter -
0:35 - 0:39vers les honneurs et la gloire
qui l'attendaient en Angleterre, -
0:39 - 0:43il continue vers le Pacifique,
-
0:43 - 0:47et là, il passe une vie
de méditation assez intense. -
0:49 - 0:52Ça montre un petit peu
la qualité de l'homme. -
0:52 - 0:57Le livre de Bernard a influencé, a créé
des milliers de vocation de marins. -
0:58 - 1:01J'en suis l'un, mais,
il y en a des milliers d'autres. -
1:01 - 1:03A la fin de sa vie, Bernard a payé -
-
1:03 - 1:07je dis bien « payé »
alors qu'il n'avait pas d'argent du tout - -
1:07 - 1:09les maires de France,
-
1:09 - 1:13pour que ceux-ci plantent des arbres
fruitiers le long des routes de France, -
1:13 - 1:16parce que Bernard pensait
que les arbres fruitiers, -
1:16 - 1:21ça allait améliorer la condition
de notre environnement. -
1:23 - 1:25C'est absolument
extraordinaire, je trouve, -
1:25 - 1:28et je suis toujours ému
en repensant à ce grand bonhomme -
1:28 - 1:30que j'ai eu la chance de côtoyer
un tout petit peu, -
1:30 - 1:33un tout petit peu seulement,
mais un tout petit peu quand même. -
1:34 - 1:36C'est d'une autre longue route
dont je vais parler, -
1:36 - 1:38qui commence sur les bancs de la scolarité
-
1:38 - 1:43et qui va nous amener, aujourd'hui,
vers le monde du futur. -
1:43 - 1:46Je ne sais pas si vous vous
souvenez de votre scolarité ; -
1:46 - 1:48la mienne a été désastreuse.
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1:48 - 1:53J'ai passé dix ans en pension
de 7, non pas à 77, -
1:53 - 1:56mais de 7 à 17 ans,
-
1:56 - 1:59dans des conditions d'un autre âge,
-
1:59 - 2:01d'un obscurantisme absolument terrible.
-
2:02 - 2:04Et dans ces cas-là, qu'est-ce qu'on fait ?
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2:04 - 2:06Eh bien, on s'invente
des mondes parallèles. -
2:06 - 2:08Donc je m'en suis inventé deux.
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2:08 - 2:10Le premier, c'était
de dessiner des bateaux à voile. -
2:10 - 2:12J'en ai dessiné des milliers.
-
2:13 - 2:15Ils étaient souvent
au près, contre le vent, -
2:15 - 2:18mais c'était des bateaux
qui étaient libres et très beaux. -
2:18 - 2:21Et pour moi, ça m'emmenait en dehors
de mes pensions épouvantables. -
2:22 - 2:26Et j'ai voyagé grâce à ces
petits bateaux en papier, -
2:26 - 2:32jours et nuits, pendant les dix ans
de cette scolarité. -
2:33 - 2:36J'avais un autre monde parallèle,
il s'appelait Ray Charles. -
2:36 - 2:38Vous le connaissez sûrement.
-
2:38 - 2:42Moi, j'étais un petit bonhomme blanc,
qui était plutôt en bonne santé, -
2:42 - 2:46et lui, c'était un grand
bonhomme noir, qui était aveugle. -
2:47 - 2:50Ray Charles, pour moi,
ça représentait la liberté, -
2:50 - 2:53l'engagement, et l'aventure.
-
2:53 - 2:56Il disait - je ne sais pas
si c'est vrai -, mais il disait que, -
2:56 - 3:00pendant qu'il était aveugle,
il conduisait son vélo et sa moto. -
3:00 - 3:02Il chantait évidemment,
-
3:02 - 3:07et il a juste révolutionné la musique
populaire américaine et mondiale. -
3:07 - 3:10A titre d'exemple,
c'est le premier qui a dit : -
3:10 - 3:14les artistes sont propriétaires
des droits de ce qu'ils créent. -
3:14 - 3:16Jusqu'à présent, c'était le producteur.
-
3:16 - 3:20Et il s'est battu jusqu'à la fin
de sa vie pour obtenir ça. -
3:20 - 3:24Il y a des états aux États-Unis
où il n'avait pas le droit d'aller -
3:24 - 3:27parce qu'il avait mis
du sexe dans le gospel, -
3:27 - 3:31ce qui était un outrage
absolument épouvantable. -
3:31 - 3:34Et à la fin de sa vie, on l'a accueilli
comme un prince dans les États du nord, -
3:34 - 3:38là où il n'avait pas eu
le droit d'aller jusqu'à présent. -
3:38 - 3:43Et c'est probablement ça qui m'a
donné un intense goût de la liberté. -
3:43 - 3:48C'est sans doute ces mondes parallèles
et cette aspiration de liberté -
3:48 - 3:51qui m'ont conduit juste
après les bancs de l'école - -
3:51 - 3:56alors, on est en mai 1968,
il y a 50 ans, -
3:56 - 3:59c'est assez terrifiant de penser
à ça, mais c'est la réalité - -
3:59 - 4:02à décider de devenir marin-pêcheur.
-
4:02 - 4:05Je ne suis pas issu
du milieu des marins-pêcheurs, -
4:05 - 4:08donc je vais faire le pied
de grue pendant six mois, -
4:08 - 4:10au Croisic, en Bretagne sud.
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4:10 - 4:14Et tous les jours, je vais
sur le quai, et je dis aux gars : -
4:14 - 4:16« Vous n'avez pas une place pour moi ? »
-
4:16 - 4:18Et tous les jours,
il n'y a pas de réponse. -
4:18 - 4:20Je vais dans les bistrots.
-
4:20 - 4:25C'est la plaque tournante, le bistrot,
de la vie sociale d'un port de pêche, -
4:25 - 4:27et quand je rentre, on parle breton.
-
4:27 - 4:30Je ne parle pas breton,
donc je ressors immédiatement. -
4:30 - 4:32Au bout de six mois,
il y en a un, gentil, -
4:32 - 4:36qui m'a embarqué
et j'y suis resté trois ans. -
4:36 - 4:39Trois ans extraordinaires
de liberté absolue, -
4:39 - 4:42d'un métier viril
où l'on pêche jour et nuit, etc., -
4:42 - 4:44c'était absolument merveilleux.
-
4:44 - 4:48J'avais des cheveux longs jusque là,
décolorés par le sel, par le soleil. -
4:49 - 4:50J'avais une barbe.
-
4:50 - 4:54J'avais un ciré rouge,
des bottes bleues Botalo, -
4:54 - 4:57pour ceux qui connaissent,
les meilleures bottes qui existent. -
4:57 - 5:00C'était la belle vie, sauf que...
-
5:02 - 5:05on pêchait dans le golfe de Gascogne,
où il y a des bateaux espagnols. -
5:05 - 5:08Les Espagnols à l'époque, Franco,
-
5:08 - 5:14avait créé une grande flottille
de bateaux qui marchaient au charbon. -
5:15 - 5:20Il m'est arrivé souvent de pêcher
des gros paquets de charbon -
5:20 - 5:23que les bateaux jetaient par-dessus bord.
-
5:23 - 5:27Donc, les fumées noires
à l'horizon, le charbon, -
5:27 - 5:29je trouvais ça moyen.
-
5:30 - 5:34Après, à bord, on jette
nos poubelles par-dessus bord. -
5:34 - 5:36Il n'y a pas que nous.
-
5:36 - 5:40Les cargos, tout le monde jette
ses poubelles par-dessus bord. -
5:40 - 5:43C'est quand même assez ennuyeux,
et il y a un autre ennui : la ressource. -
5:43 - 5:45C'est que nous, on pêche, on pêche,
-
5:45 - 5:48mais, on ne fait absolument pas
attention à la ressource. -
5:48 - 5:50Donc, ces trois éléments, plus d'autres,
-
5:50 - 5:54me font penser que je ne suis pas
vraiment à ma place, -
5:54 - 5:59que la liberté, c'est formidable, mais
que ça a un prix : la contradiction. -
5:59 - 6:01Et cette contradiction
est difficile pour moi. -
6:01 - 6:04Donc, je quitte la liberté
pour l'aventure. -
6:04 - 6:06Je sais naviguer,
-
6:06 - 6:09donc je n'ai pas trop de mal
à arriver sur les bateaux de course. -
6:09 - 6:13Je deviens, assez vite, un coureur
au large professionnel. -
6:13 - 6:15Je passe dix ans là,
-
6:15 - 6:18entre Dakar, la Nouvelle-Orléans,
-
6:18 - 6:22New York, Brest, Rouen, etc.
-
6:22 - 6:25J'écume les mers dans tous
les sens pendant dix ans. -
6:26 - 6:28C'est vraiment un métier
d'aventure extraordinaire. -
6:30 - 6:32On passe à la télé...
-
6:32 - 6:35Tout ça, c'est formidable, mais,
-
6:35 - 6:37il y a quelque chose
qui, au fond de moi, résonne, -
6:37 - 6:40une petite musique,
c'est la musique du sens. -
6:40 - 6:43Je me dis : « Au fond, à quoi ça
sert d'aller aussi vite, comme ça, -
6:43 - 6:46d'un bout de l'Atlantique
à l'autre, du nord au sud ? -
6:46 - 6:49Quelle est la signification
de tout ça ? ». -
6:49 - 6:52Passer à la télé ? Ça ne me satisfait pas.
-
6:52 - 6:54On passe à la télé,
mais ça ne me satisfait pas. -
6:54 - 6:56Et gagner de l'argent ?
On ne gagne pas un rond. -
6:56 - 6:58Donc, je me dis :
-
6:58 - 7:00« Je ne suis pas satisfait
avec cette histoire, -
7:00 - 7:06donc, je vais abandonner l'aventure,
qui est vide de sens, -
7:06 - 7:08et aller dans l'engagement.
-
7:08 - 7:11Alors ça, ça va être super !
L'engagement, ça me ressemble bien ». -
7:11 - 7:16Il se trouve que j'avais rencontré,
un peu avant, un certain Philippe Jeantot, -
7:16 - 7:20qui me dit : « Veux-tu monter
la 1e course autour du monde pour moi ? ». -
7:20 - 7:21Je dis : « Bien sûr ».
-
7:21 - 7:24Donc, je me retrouve à la tête
d'un petit équipage de sept personnes, -
7:24 - 7:26un petit commando,
-
7:26 - 7:28pour organiser le premier Vendée Globe.
-
7:28 - 7:30On est en 1989.
-
7:31 - 7:36Et voilà ! On se retrouve à sept
avec un principe de base : cogestion. -
7:36 - 7:38On est une start-up avant l'heure,
-
7:38 - 7:41et toutes les décisions
sont prises à sept, toujours, -
7:41 - 7:45parce qu'on est beaucoup plus
intelligent à sept que tout seul. -
7:45 - 7:46Ça marche plutôt pas mal.
-
7:46 - 7:50Je deviens organisateur de courses.
J'enchaîne les organisations. -
7:50 - 7:53J'en ai organisé pas mal,
des françaises, des internationales, -
7:53 - 7:56
des tours du monde, des ceci, des cela, -
7:56 - 8:00et je me dis : « Tout ça,
c'est formidable, mais... -
8:00 - 8:04en fait, pour moi, le sport,
l'aventure, tout ça, -
8:04 - 8:07ça doit avoir une autre signification ».
-
8:07 - 8:11C'est-à-dire que si ça ne sert qu'à faire
du bateau à voile, ce n'est pas suffisant. -
8:11 - 8:15Par exemple, il faudrait que ça serve
soit l'Histoire, soit l'économie, -
8:15 - 8:17soit un geste humain, ou quelque chose,
-
8:17 - 8:19mais qu'il y ait une signification
derrière tout ça. -
8:19 - 8:23Donc, je propose aux marins
du Vendée Globe, dès 2004, -
8:23 - 8:26d'équiper chaque bateau
avec quatre générateurs. -
8:26 - 8:29Un qui va marcher avec du vent,
l'autre avec du soleil, -
8:29 - 8:33le troisième avec de l'eau,
et le quatrième avec du fossile, -
8:33 - 8:36car l'électricité sur un bateau,
c'est le nerf de la guerre - -
8:36 - 8:38pas d'électricité, pas de course,
on arrête tout. -
8:38 - 8:41Je leur propose ça,
ce qui ferait un labo formidable. -
8:41 - 8:44On a 20 bateaux, 80 équipements,
ça va être génial. -
8:44 - 8:48On va en tirer la substantifique moelle,
on va progresser et apprendre vite. -
8:48 - 8:50Les marins me disent :
-
8:50 - 8:54« Ce n'est pas tellement notre truc.
Nous, on brûle du gasoil et tout va bien » -
8:54 - 8:55Bon, très bien.
-
8:55 - 8:58Donc, je suis assez peiné
de cette situation. -
8:58 - 9:01Après, je leur propose une autre idée.
-
9:01 - 9:05C'est de réduire le coût
des bateaux du Vendée Globe, -
9:05 - 9:09en faire des bateaux moins chers
pour remettre l'homme au centre, -
9:09 - 9:12et que la victoire ne soit pas
indexée au plus grand budget. -
9:12 - 9:15C'est ce qui se passe
aujourd'hui, très clairement. -
9:15 - 9:17Là encore, je ne suis pas suivi.
-
9:17 - 9:20L'inflation est galopante ;
les bateaux valent de plus en plus cher, -
9:20 - 9:22et sans budget excessivement élevé,
-
9:22 - 9:25vous ne pouvez pas gagner
cette fabuleuse course. -
9:26 - 9:30Donc, je me retrouve assez en difficulté,
ou pas à l'aise dans cette situation. -
9:31 - 9:35Je décide de quitter l'engagement -
en tout cas, cet engagement-là - -
9:35 - 9:39et je vais travailler dans une fondation
qui s'appelle la Fondation Hydros, -
9:39 - 9:41qui est une merveille,
-
9:41 - 9:46et dont le but est d'imaginer
le bateau de marchands de demain. -
9:47 - 9:51Tous vos biens de consommation, que
vous avez sur vous, sont venus par bateau. -
9:51 - 9:53Ils ont tous brûlé du gasoil.
-
9:53 - 9:58Vous avez tous payé des bateaux
qui traînent beaucoup, beaucoup d'eau, -
9:58 - 10:02et qui dépensent beaucoup de gasoil pour
pouvoir vous habiller, vous nourrir, etc. -
10:03 - 10:07Dans cette Fondation Hydros,
on invite 30 universités du monde entier -
10:07 - 10:09à plancher sur le bateau du futur.
-
10:10 - 10:15Comment améliorer les coques, les moteurs,
la résistance à l'avancement, etc. ? -
10:15 - 10:19Et on fait des trucs formidables,
vraiment formidables, -
10:19 - 10:23sauf que ces technologies
formidables restent sur l'étagère -
10:23 - 10:26et ne vont pas dans la vie de l'économie.
-
10:27 - 10:30Alors sans doute que le prix du gasoil
est beaucoup trop bas, aujourd'hui, -
10:30 - 10:34pour qu'on investisse vraiment
sur des technologies nouvelles. -
10:35 - 10:38Autrement, nos transporteurs
feraient un peu plus attention -
10:38 - 10:42et iraient plus vers un transport
beaucoup moins gourmand. -
10:43 - 10:47Toujours est-il que,
si la liberté avait ses contraintes, -
10:47 - 10:50l'aventure n'avait pas assez de sens,
-
10:50 - 10:52l'engagement était contraint
-
10:52 - 10:56et ne pouvait pas me permettre
de faire ce que je voulais, -
10:56 - 10:58donc, je décide alors,
-
10:58 - 11:03de passer à un engagement actif
et directement productif. -
11:03 - 11:08Je fais assez vite le constat que, que
ce soit dans les bateaux du Vendée Globe, -
11:08 - 11:12ou dans les bateaux
de la Fondation Hydros sur le Léman, -
11:12 - 11:14on a des technologies formidables,
-
11:14 - 11:17et il y a des start-up dans le monde
qui créent des trucs extraordinaires, -
11:17 - 11:19mais tout ça,
ça n'arrive pas dans nos vies. -
11:20 - 11:24Et donc, il faut faire
la promotion de ces technologies. -
11:25 - 11:26A partir de cette réflexion-là,
-
11:26 - 11:31je m'inscris dans la « filiation »
des marins dont vous connaissez le nom : -
11:31 - 11:34Isabelle Autissier qui est
devenue présidente du WWF, -
11:35 - 11:39Yves Parlier qui fabrique maintenant
des kites pour tirer les cargos, -
11:39 - 11:43Ellen MacArthur qui travaille
sur l'économie circulaire, -
11:43 - 11:47Catherine Chabaud qui est spécialisée
maintenant dans la mer et l'environnement, -
11:49 - 11:52Raphaël Dinelli qui crée un avion
-
11:52 - 11:54qui marche avec de la spiruline
et du photovoltaïque. -
11:54 - 11:58Tous ces grands marins se sont
mis maintenant au service de la planète. -
11:58 - 12:01Et je décide de faire
à peu près la même chose. -
12:01 - 12:03L'idée, c'est la suivante :
-
12:03 - 12:07réunir toutes les technologies
les plus formidables qui existent, -
12:07 - 12:09et en faire la promotion
-
12:09 - 12:13de façon à ce qu'elles arrivent
le plus vite possible dans nos vies, -
12:13 - 12:16de façon à ce qu'elles remplacent
nos vieilles technologies, -
12:16 - 12:18qui sont un peu à bout de souffle,
-
12:18 - 12:21de façon à ce que notre empreinte
sur notre environnement -
12:21 - 12:23soit très inférieure à celle
que nous avons aujourd'hui, -
12:23 - 12:26et de façon à relancer l'économie.
-
12:26 - 12:30Donc, nous avons créé un événement
appelé « International Clean Tech Week », -
12:30 - 12:32qui va avoir lieu.
-
12:32 - 12:37A partir de là, j'aimerais
vous inviter, tous, -
12:37 - 12:40à faire partie de ce grand mouvement
de changement de paradigme. -
12:40 - 12:44On l'a énoncé tout à l'heure le changement
de paradigme, c'est maintenant. -
12:44 - 12:47On voit bien que toutes
les populations sont d'accord pour ça, -
12:47 - 12:51qu'aujourd'hui tout le monde est d'accord
pour passer à une autre façon de voir, -
12:51 - 12:54une autre façon de se déplacer,
une autre façon de se loger, -
12:54 - 12:57une autre façon
de se nourrir, de penser, etc. -
12:57 - 12:59On est tous prêts à le faire.
-
13:00 - 13:03Et ce n'est que parce qu'on va tous
le faire ensemble que ça va marcher. -
13:03 - 13:05Ceci dit,
-
13:05 - 13:10il y a quand même quelque chose
que je voudrais vous dire, cet après-midi, -
13:10 - 13:12c'est une histoire de méthode.
-
13:12 - 13:14Je vous propose une méthode
pour embarquer ensemble -
13:14 - 13:16dans ce nouveau monde
et ce monde du futur. -
13:16 - 13:20La première chose, c'est :
-
13:20 - 13:22on va se baser
sur quatre points cardinaux. -
13:22 - 13:24Le premier, c'est la liberté,
la liberté de pensée. -
13:24 - 13:29Il va falloir qu'on pense absolument
autrement notre monde de demain. -
13:29 - 13:32On veut le changer, vous voulez tous
le changer, je veux le changer. -
13:32 - 13:36Il faut qu'on réfléchisse en toute liberté
par rapport à ce qu'on avait avant. -
13:37 - 13:39Deuxième point cardinal : l'aventure.
-
13:40 - 13:42On va se prendre des coups,
ça ne va pas être facile. -
13:42 - 13:44Ça ne va pas se passer tout seul.
-
13:44 - 13:47Il y a des gens qui n'ont pas
envie qu'on change de monde. -
13:47 - 13:52Et donc l'engagement,
il va être à 100 % ou à 200 %. -
13:52 - 13:55La troisième chose, ça va être
-
13:55 - 13:58qu'il va falloir
qu'on soit des aventuriers. -
13:59 - 14:02Mais attention, ne partons pas
à l'aventure tout seuls ! -
14:02 - 14:05Créons-nous - comment
je vais appeler ça ? - -
14:05 - 14:07une tribu.
-
14:07 - 14:09Échangeons, partageons,
-
14:09 - 14:11pour qu'on ne prenne pas
les coups tout seuls, -
14:11 - 14:15et qu'on soit très nombreux
à porter cette évolution, -
14:15 - 14:17ce changement de paradigme.
-
14:17 - 14:22Et dernier point cardinal
très important, ça va être le partage. -
14:23 - 14:28Il est évident qu'on a tous ici
des sensibilités très différentes, -
14:28 - 14:33on a tous des passions différentes,
des vues différentes. -
14:33 - 14:36Et si l'on commence
à parler avec un Indien, -
14:36 - 14:37un Papou,
-
14:38 - 14:40un Ouzbek, etc., etc.,
-
14:40 - 14:43ils auront aussi une vision
différente du monde. -
14:43 - 14:46Donc, là où je voudrais
attirer votre attention, -
14:46 - 14:49c'est que sur ces quatre points cardinaux,
-
14:49 - 14:55il va falloir qu'on soit très vigilants
et qu'on fasse tout pour que ça marche, -
14:55 - 14:58et qu'on change nos paradigmes
et qu'on change notre monde. -
14:59 - 15:02Et je vous souhaite une très bonne
après-midi. Merci beaucoup. -
15:02 - 15:05(Applaudissements)
- Title:
- La longue route | Denis HOREAU | TEDxAnnecy
- Description:
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Denis Horeau, autrefois organisateur du Vendée Globe, partage avec nous une réflexion philosophique construite après des années passées à travers les mers : comment peut-on allier le mieux vivre ensemble et notre bonheur personnel, afin de faire de demain une planète saine, dans le sens figuré et littéral ?
Denis Horeau a été marin, skipper, organisateur d'événement nautiques, directeur d'agences de communication, et il est maintenant organisateur de l'International Clean Tech Week, un événement dédié aux innovations technologiques de demain.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. Pour en savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- French
- Team:
closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 15:16
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Hélène Vernet approved French subtitles for La longue route | Denis HOREAU | TEDxAnnecy | |
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Hélène Vernet edited French subtitles for La longue route | Denis HOREAU | TEDxAnnecy | |
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Hélène Vernet accepted French subtitles for La longue route | Denis HOREAU | TEDxAnnecy | |
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Hélène Vernet edited French subtitles for La longue route | Denis HOREAU | TEDxAnnecy | |
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Elise LECAMP edited French subtitles for La longue route | Denis HOREAU | TEDxAnnecy | |
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eric vautier edited French subtitles for La longue route | Denis HOREAU | TEDxAnnecy | |
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eric vautier edited French subtitles for La longue route | Denis HOREAU | TEDxAnnecy |