Le Secret des Templiers : Le trésor perdu

Le Secret des Templiers : Episode 1. Qui étaient les templiers ? Pour le roi Philippe Le Bel, ces prêtres guerriers riches et puissants représentaient une menace. Il décida de les détruire en 1307, les accusant d'hérésie. Pourquoi ?

Pour voir le 2ème épisode c'est ici : https://www.youtube.com/watch?v=Du_kuTeMP8A

L'ordre du Temple était un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge. Les membres étaient appelés les Templiers. Cet ordre fut créé à l'occasion du concile de Troyes, ouvert le 13 janvier 1129 à partir d'une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les XIIe et XIIIe siècles à l'accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Après la perte définitive de la Terre sainte consécutive au siège de Saint-Jean-d'Acre de 1291, l'ordre fut victime de la lutte entre la papauté et le roi de France, Philippe le Bel. Il fut dissous par le pape Clément V le 13 mars 1312 à la suite d'un procès en hérésie. La fin tragique de l'ordre mena à nombre de spéculations et de légendes sur son compte.

Le secret des Templiers

Le trésor perdu

Suivez-moi.

Nous embarquons pour une chasse au trésor.

Un trésor enfoui, des sociétés secrètes,
de la magie, du mystère.

Ces mots captent l'imagination
raisonnant à travers les siècles,

tels les coups d'une cloche lointaine.

L'histoire qui va vous être comptée
renferme tous ces éléments

et bien d'autres encore.

Nous commençons
par une image ancienne et repoussante,

celle du diable.

Dans ce récit, nous découvrirons
que rien n'est aussi simple qu'il y paraît.

Le diable se révèle être davantage
qu'une notion religieuse,

plus qu'une simple force effrayante du mal.

Dans notre histoire,
le diable nous entraînera

dans des directions totalement inatendues.

À la fin de notre enquête,

il nous conduira vers l'éclat de l'or
et le parfum du mystère.

Nous découvrirons qu'aujourd'hui encore
il peut nous surprendre.

Le diable nous guidera à travers l'un
des mystères les plus obscurs

de notre temps.

Notre histoire débute au Moyen Âge

lorsque pour les chrétiens
aucun doute n'existait

sur la puissance et la réalité
des forces du mal.

Le diable régnait sur la terre

et l'humanité le combattait avec ardeur.

La foi, le feu et l'épée

étaient les armes qui devaient triompher
des hérétiques et des incroyants.

Les croisades incarnent cette lutte

et la plupart des gens imagine
qu'elle se déroulait

dans les déserts de la Terre Sainte.

Richard Cœur de Lion combattait Saladin.

Les chevaliers luttaient contre
les sarrasins infidèles

mais la Terre Sainte
n'était que l'un des sommets

d'un grand triangle guerrier.

Au nord les hordes païennes
étaient concentrées

sur les côtes de la Mer Baltique.

Le pape jugeait aussi important
de maintenir ces infidèles au nord

que de se battre pour Jérusalem.

Très loin, au sud-est s'étendait
l'autre frontière des terres chrétiennes,

les Pyrénées.

Au-delà de ces montagnes,
pesait la menace des forces mauresques

À chaque sommet de ce grand triangle

qui marque les avant-postes
de la chrétienté

se trouvent les trois endroits clés
de notre récit.

Jérusalem, en Terre Sainte,
forme l'extrémité est de ce triangle.

En France, la citadelle visigothe
de Redhae, jadis puissante,

constitue le sommet ouest.

C'est aujourd'hui un minuscule village
village perché sur une montagne,

Rennes-le-Chateau.

Bornholm, une île danoise
de la Mer Baltique

compose le troisième sommet.

Au début du Moyen-Âge,
au temps des croisades,

Bornholm avait déjà une longue histoire.

Les traces de ce long passé
révèlent une culture

qui florissait avant l'avènement
du christianisme.

Il existait alors une religion
plus ancienne, aujourd'hui oubliée,

qui pour nous est enveloppée de mystère

mais que nos recherches
éclairciront peut-être un peu.

Autrefois, plus d'un millier de mégalithes

étaient dispersés sur l'île.

Aujourd'hui on ne peut que présumer

de la signification
de ces pierres dressées.

Il ne reste actuellement que 250 environ.

Il y a plus de 2000 ans, ces pierres
étaient soigneusement dressées

au prix d'immenses efforts
et dans un but bien précis.

Pourquoi ?

Qu'est-ce que cet endroit
a de si précieux ?

Ce peut-t-il que nos ancêtres
les considéraient

comme une île sainte et sacrée ?

À partir de l'an 1200,

le roi danois Valdemar II envoya
de nombreuses flottes en croisade.

Les bateaux partaient de Lübeck

et Bornholm constituait pour eux

une formidable base stratégique
d'approvisionnement.

Telle était la situation
quand se développera

en Europe et au Moyen Orient

l'une des organisations
les plus mystérieuses

et les plus illustres du Moyen Âge,

les chevaliers de l'Ordre du Temple,

un ordre de moines guerriers.

C'est à la même époque
que furent construites

les églises de Bornholm.

Les 15 églises médiévales de Bornholm
diffèrent des autres églises du Danemark.

C'est là une énigme pour les historiens.

Quatre d'entre elles ont une forme ronde

et leur architecture rappelle
certaines églises de pays lointains

connues pour avoir eu des liens
avec les Templiers.

Ces églises laissent présumer
du passage des Templiers sur l'île

bien que les archives
n'en fassent pas état.

Ainsi cette église d'Osterlars
rappelle étrangement

l'architecture des édifices des Templiers
dénommés capelli militium.

Chaque commanderie des Templiers
comprenait un bâtiment circulaire

comme celui-ci, dans lequel,
semble-t-il,

avait souvent lieu l'initiation
des chevaliers rejoignant l'ordre.

Outre l'architecture de ces églises

certains faits historiques laissent
également présumer

de la présence des Templiers,

car il existait indéniablement
autour de la Mer Baltique,

en Estonie et en Lituanie, par exemple,

un ordre de chevaliers connu
sous le nom de Chevaliers de l'Épée.

Ces derniers observaient
les mêmes règles que les Templiers

et formaient ce qu'on pourrait appeler
un ordre nordique des Templiers

très engagé dans les croisades
sur les côtes est de la Mer Baltique.

Avant de clore notre enquête

nous verrons que les églises de Bornholm

dissimulent un secret
vraiment extraordinaire.

Pour le moment, nous ne pouvons
souligner qu'une seule chose,

la géométrie de leur construction.

Elles sont rondes

et près de chacune d'entre elles
s'élève une tour carrée.

Autrefois, ces configurations géométriques

renfermaient une forte
signification symbolique.

Le symbolisme du cercle et du carré
était investi d'un sens profond.

Nous verrons plus tard
que les activités des Templiers

ne se résumaient pas uniquement au combat.

Mais il nous reste encore
une longue route à parcourir

avant de comprendre la signification
de ces architectures étonnantes.

Puisque les Templiers constituent
un fil conducteur essentiel

dans les premières étapes
de notre enquête,

il convient d'en savoir
un peu plus sur leur histoire.

En 1099, les incroyants sarrasins
avaient finalement reconquis Jérusalem.

Au cours des années suivantes
les croisades se multiplient dans le monde.

En 1118, neuf chevaliers français
se présentèrent au roi de Jérusalem.

Ils désiraient se consacrer â la protection
des principales routes de la Terre Sainte,

à fin d'assurer la sécurité des pèlerins
qui venaient très nombreux

voir les endroits où le Sauveur avait vécu.

C'est ainsi que les chevaliers du Temple
firent leur entrée dans l'histoire.

Au fil des ans les commanderies
se développèrent dans toute l'Europe

et l'ordre devint immensément prospère.

Leur chute en 1307 constitue
une énigme supplémentaire.

Nul ne contestait que, pendant
les deux siècles de leur existence,

les Templiers avaient combattu
et péri vaillamment

au nom du Christ et de l'Église.

Ils finirent pourtant sur le bûcher,
accusés d'hérésie,

Ils reniaient le Christ
et piétinaient la Croix,

c'est au moins ce que prétendaient
leurs accusateurs.

Un autre mystère entoure
leur gigantesque fortune

Qu'a devint-il du trésor des Templiers
lorsque l'ordre fut supprimé

au début du 14ème siècle ?

Voilà une question qu'il nous faut
examiner de peu près.

À la fin du 13ème siècle

la Terre Sainte avait
depuis longtemps été perdue

et les Templiers rêvaient d'établir
leur propre état autonome

ici dans le Languedoc.

Pour le roi de France, Philippe le Bel,
ils représentaient une menace

mais aussi une tentation.

Ils étaient établis dans tout le royaume

et le roi n'avait aucun contrôle sur eux.

Ils ne se soumettaient à aucun souverain.

Outre cela, Philippe le Bel
leur devait de l'argent.

Il décida que les Templiers
devaient être anéantis.

Il envoya des instructions secrètes
à tous les sénéchaux du royaume.

Ses ordres devaient être exécutés
sur le champ

à travers tout le pays,
dans la nuit du 12 Octobre1307.

Le vendredi 13 Octobre, à l'aube,

les sénéchaux devaient arrêter
tous les Templiers

vivants sur leurs terres.

Les chevaliers tombèrent dans le piège.

Le roi n'avait plus à craindre leur menace.

Mais le roi avait nourri
de plus grands espoirs,

mettre la main sur l'immense trésor

qu'il pensait trouver
dans leurs quartiers-généraux à Paris.

Mais nul trésor ne fut jamais découvert

ni à Paris ni dans aucune
autre des commanderies,

un mystère qui à ce jour
demeure inéclairci.

Cet homme, le prêtre français
Bérenger Saunière

détient peut-être la clé de ce mystère.

Nous nous trouvons à présent

dans les contreforts
des Pyrénées françaises

à une quarantaine de minutes
au sud de l'ancienne cité de Carcassonne.

Voici le village de Montazels.

Bérenger Saunière naquît
dans cette maison, le 11 avril 1852.

Cet homme brillant et intelligent
était issu d'une famille de paysans.

Ce pauvre village offrait
de maigres perspectives d'avenir

à un jeune homme si doué.

Le clergé constituait
une excellente échappatoire.

Saunière devint prêtre
en 1885, à l'âge de 33 ans.

Il revint finalement chez lui.

Il fut nommé curé du minuscule
hameau de Rennes-le-Château,

situé en face de sa vallée natale.

Il était de retour
sur les lieux de son enfance.

La vie dans ce calme petit village rural

était difficile aussi bien
pour le prêtre que pour ses ouailles.

Tout comme eux, il était sans le sou.

Puis en 1891, après cinq années
de pénurie,

un évènement se produisit.

L'église de Saunière tombait en ruines.

Il emprunta une petite somme d'argent
au fond du village

et entreprit les principales réparations.

La pierre de l'autel
se fissurait et s'effritait.

Quand Saunière la fit retirer,
il s'aperçut

que l'un des deux piliers
qui la soutenaient était creux.

Ce pilier se trouve aujourd'hui
dans le petit jardin

où Saunière le plaça.

Il est surmonté d'une statue de la Vierge.

C'est à l'intérieur de ce pilier
que se trouvait, semble-t-il,

la clé d'un trésor.

Au cours des 25 dernières années de sa vie,
Saunière dépensait de l'argent

comme si ces ressources
étaient illimités.

Qu'y avait-t-il donc à l'intérieur
de ce pilier ?

Des documents, apparemment, des parchemins.

Au premier abord, ils semblent anodins.

Il s'agît de textes latins des Évangiles
qu'un prêtre catholique, tel que Saunière,

pouvait aisément déchiffrer.

Mais ces textes dissimulent
un message secret.

Si on regarde bien, on s'aperçoit
que certaines lettres

sont surélevées par rapport
au reste du texte.

Ces lettres forment d'un message

et ce dernier n'est pas en latin
mais en français.

"A Dagobert II

"roi et à Sion

"est ce trésor

"et il est la mort".

Voici donc notre premier indice.

Sion est l'autre nom de Jérusalem,

l'un des sommets de notre triangle.

Quel lien peut-il y avoir

entre ce village français
et la ville sainte ?

Serait-il en relation avec le trésor ?

Jérusalem renfermait en effet un trésor,

le trésor du Temple de Salomon
dérobé par les légions romaines

de l'empereur Titus

lorsqu'ils pillaient la ville
en 70 après Jésus Christ,

le trésor fut rapporté à Rome.

Trois siècles et demi plus tard

Rome fut à son tour
pillée par les wisigoths.

Le trésor du Temple s'ajouta alors
au butin qu'ils conservaient

dans la forteresse de Carcassonne.

Un siècle plus tard, Carcassonne
se trouve, à elle aussi, menacée

et c'est là que semble se perdre
la trace du trésor de Jérusalem,

Mais à seulement 40 km
au sud de Carcassonne

existait un autre bastion wisigoth
tout aussi puissant.

Il avait pour nom Rhedae.

Le trésor du Temple y fut peut-être
mis en sécurité

lorsque Carcassonne se trouva menacé.

Une éventualité fascinante

quand on pense que la puissante
ligne fortifiée de Rhedae

avec ses 40 000 habitants

se réduit aujourd'hui au minuscule
village de Rennes-le-Château,

le village de Saunière.

Cela pourrait-il expliquer
la fortune du prêtre ?

Est-il possible qu'il ait trouvé
le trésor du Temple de Salomon ?

Peut-être.

Mais le message secret
ne mentionnait pas

uniquement Jérusalem.

Ce trésor est à Sion
et au roi Dagobert II.

Mais qui était donc ce Dagobert ?

Possédait-il un trésor ?

Et ce roi, avait-il un lieu quelconque
avec Rennes-le-Château ?

À nouveau, la réponse est oui.

Il s'agît en fait du roi mérovingien
Saint Dagobert, roi des francs,

qui épousa Gisèle, la nièce
de l'empereur des wisigoths.

Quand Dagobert fut assassiné
en 679 après Jésus Christ,

son très jeune fils, Sigebert,
aurait été amené à l'abri

dans la famille de sa mère Gisèle.

Hors celle-ci vivait à Rhedae,
Rennes-le-Château.

On dit que cette pierre représente
un chevalier secourant le jeune Sigebert

et l'emmenant à l'abri.

Elle fut découverte par Saunière
alors qu'il poursuivrait

la restauration de l'église du village.

Rennes-le-Château est donc
bien lié à un trésor,

lui-même en rapport
avec Jérusalem et le roi Dagobert.

Et ensuite ?

Quand Saunière découvrit
le trésor, quel qu'il fut,

il se mit à dépenser
d'énormes sommes d'argent.

Il fit construire une élégante demeure,
la ville La Béthania.

Près de la ville-là, il fit planter
des arbres et dessiner un jardin.

Puis, tout en haut de la montagne,
il fit élever cet extraordinaire bâtiment

pour y loger sa bibliothèque.

Il l'appela la Tour Magdala

du nom de Sainte Marie Madeleine,
patronne du village

à qui l'église de Saunière est dédiée.

Marie Madeleine, cette prostituée
repentie qui a lavé les pieds du Christ

dans la maison de Lazare, en Béthanie.

En bon prêtre qu'il était, Saunière
partagea sans compter sa fortune

nouvellement acquise.

Il fit construire ce château d'eau

à fin que les villageois puissent
s'offrir le luxe de recevoir l'eau potable.

Il dépensa une somme colossale
pour faire du long sentier poussiéreux

qui menait à la vallée
une belle route moderne.

Mais il réserve à son geste
le plus généreux

au siège de sa première découverte.

Il restaura et redécora entièrement
la petite église du village

à ses propres frais.

Cet étonnant et chatoyant palais d'images

reflète bien la nature de ce prêtre
haut en couleurs.

Certains de ces détails sont surprenants,
parfois même choquants.

Qui s'attendrait, en poussant
la porte d'une église,

a être accueilli par ceci ?

Il ne s'agît pas d'un simple démon.

Voici Asmodée, gardien légendaire
du trésor de Salomon.

Rex mundi, roi et seigneur de la terre.

Saunière cherche-t-il à nous dire
quelque chose.

L'église regorge d'indices,
d'allusions, de messages secrets.

Mais il y a au préalable
d'autres éléments à prendre en compte.

Car, si Saunière a laissé des indices,

il semble surtout s'être appliqué
à les dissimuler.

Il a soigneusement effacé

l'inscription gravée
sur cette pierre tombale

qui fut autrefois celle d'une grande dame
du XVIIIème siècle,

vivant à Rennes-le-Château,

la Dame de Blanchefort.

Et voici que les Templiers
réapparaissent dans l'histoire

de façon soudaine mais discrète.

La Dame de Blanchefort était en effet
la dernière descendante

de Bertrand de Blanchefort,
4ème grand-maître des chevaliers du Temple.

Ce même grand-maître qui fit construire,
dit-on, une tour de guet sur cette montagne

de l'autre côté de la vallée,
sur cette crête,

qui porte toujours le nom de Blanchefort.

Plus au sud, par-delà la plaine,
se dresse un pic haut et bien visible,

le pic de Bézu.

Ici aussi, Bertrand de Blanchefort
aurait établi

une commanderie des Templiers.

L'ordre des Templiers s'éteignit
lorsque les sénéchaux du roi Philippe

les prirent au piège en 1307.

Toutes les commanderies
furent attaquées par surprise

et tombèrent dans les mains du roi,

sauf celle de Bézu
qui échappa au souverain.

Les Templiers de Bézu auraient-ils
été prévenus de l'attaque ?

Et si oui, par qui ?

Le non du commandeur nous livre un indice.

Il s'agît du Seigneur de Got.

Et le pape, complice de l'intrigue du roi,

qui, lors de son élection,
prit le nom de Clément V,

était en fait Bertrand de Got.

Se pourrait-il que la fibre familiale
a incité le pape à prévenir

un de ses parents ?

Ou bien y aurait-il autre chose ?

La boucle est bouclée

car Bertrand de Got avait pour mère
Ida de Blanchefort,

la Dame de Blanchefort.

Secrets de famille, secrets du pape ?

Quelle que soit la piste suivie,

tout nos ramène à Rennes-le-Château.

Mais, pour l'heure, une question
continue de nous tourmenter.

Cette tombe est celle de la dernière
descendante des Blancheforts,

elle portait jadis une inscription.

Pourquoi Saunière s'est-t-il donné
tant de mal à nous la dissimuler ?

Le Secret

En 1917, lorsque le prêtre français mourut,

il emporta son secret dans la tombe.

Un secret qui lui avait procuré
une incroyable fortune,

un secret qui se tenait apparemment
caché dans la pierre de ce pilier.

À l'origine extrêmement pauvre,

Saunière avait réussi à faire construire
cette tour majestueuse,

dans l'unique dessein
d'y loger sa bibliothèque.

D'énormes sommes d'argent
furent affectées à la redécoration

de sa minuscule église

dans laquelle chaque détail
semble vouloir nous livrer

des indices sur ce trésor secret.

Saunière a toutefois
dissimulé certains indices

et a notamment éfacé
l'inscription de cette pierre tombale.

Voici ce qu'il découvrit à l'intérieur
de ce pilier: des parchemins.

Ces derniers l'ont mené à un trésor.

Pour nous, qui désirons suivre sa trace

ces documents marquent le début
d'une histoire riche et extraordinaire.

Jérusalem, l'île danoise de Bornholm,

les contreforts des Pyrénées orientales,

les trois sommets d'un grand triangle

dans lequel se concentrait, au Moyen Âge,

la plupart des chrétiens.

Nous verrons que ces lieux
étroitement liés entre eux,

sont à l'origine d'un des mystères
les plus extraordinaires,

ressurgi au 20ème siècle.

Nous avons déjà suivi d'étranges pistes.

Nous avons rencontré
les chevaliers du Temple,

ces moines guerriers du Moyen Âge

et le diable a même daigné se montrer.

Les Templiers étaient en effet
accusés d'hérésie,

accusés d'idolâtrer un démon.

Or le prêtre Saunière
a placé dans son église

ce démon effrayant.

Il semble donc que nous soyons
confrontés à des phénomènes impies

ou plutôt contraires à l'esprit chrétien.

Les gardians du Graal

C'est ici, au cœur du Languedoc

que l'église romaine éradiqua
l'hérésie médiéval

avec une sanglante férocité,

lors d'une croisade qui s'acheva ici
à Monségur, en 1244.

Ces hérétiques étaient
des cathares, des albigeois.

Tout comme les templiers,
les cathares étaient accusés

de nier la crucifixion du Christ
et de vouer un culte au diable.

En Mars de 1244, les derniers cathares
furent assiégés ici

au château de Monségur.

Alors que tout espoir semblait perdu,

ils demandèrent une trêve
de deux semaines.

Contre toute atteinte,
elle leur fut accordée

mais l'ordre fut donnée d'anéantir
la garnison toute entière

si quiconque entrait
ou quittait le château.

Les cathares aidèrent pourtant
trois des leurs à s'enfuir.

Mais qu'auraient pu transporter
trois hommes

devant descendre le versant
d'une montagne abrupte

au bout d'une corde
et ce au milieu de la nuit ?

Quoi? Comment ils ont pu emmener ?

Le trésor des cathares, dit-on,

et le Saint Graal en aurait fait partie.

Les cathares soutenaient que Dieu
n'était pas le créateur tout puissant

de chaque élément sur terre.

Ils croyaient que l'univers physique
avait été créé par un dieu du mal,

rex mundi, le seigneur de la terre,

dont la tête orne l'église de Saunière,

mais reconnaître le pouvoir du diable

ne signifie pas forcément
lui vouer un culte.

Se peut-il que Bérenger Saunière
ait entretenu

la foi de ses ancêtres hérétiques
du 13ème siècle.

Nous voici une fois de plus
au royaume de la légende,

du mythe, de l'incertitude.

Si les fils de notre histoire
ne s'emmêlent pas davantage,

ils nous faut trouver, si nous le pouvons,
un indice concret.

C'est grâce au diable
que nous pourrons y arriver.

Pour déchiffrer le sens caché
de ce groupe de statues,

regardons ces deux petites bêtes
étranges et imaginaires

situées au-dessus de sa tête.

Ce sont des salamandres,

ces créatures mythiques
que l'on dit nées du feu,

les esprits élémentaires du feu.

Entre le diable, seigneur de la terre,
et ses symboles du feu,

se trouve l'eau bénite

et au-dessus, couronnant le tout,
se dressent des anges,

créatures de l'esprit pur,
symboles de l'air.

La terre, l'eau, le feu, l'air,

les quatre éléments.

Une notion fondamentale
dans les enseignements

des cabalistes, des astrologues
et des alchimistes du Moyen Âge.

Mais pourquoi Saunière,
un prêtre du 20ème siècle,

nous aiguille-t-il vers cette curieuse
notion médiévale ?

Cherche-t-il à brouiller les pistes,
en nous laissant penser

qu'il doit sa fortune à l' alchimie ?

Aujourd'hui, on considère, en général,
l'alchimie comme la croyance étrange

selon laquelle il était possible
de changer le métal en or.

Cependant ce que l'alchimiste
cherchait véritablement

c'était un moyen de transformer
la vil nature humaine en un esprit pur.

Il s'agissait là d'un concept religieux.

Et, en tant que tel, en tant que
vision particulière du monde,

ce concept mérite notre attention.

Souvenez-vous, les cathares étaient
accusés d'hérésie,

tous comme l'étaient les Templiers

qu'on a accusés de renier le Christ

de piétiner la Croix

et d'adorer un démon.

Il est également intéressant pour nous
de savoir que l'Église

s'est retournée contre Saunière
dans les dernières années de sa vie.

Pendant un temps, il fut même
suspendu de ses fonctions.

Se peut-il qu'il se soit
adonné à l'hérésie ?

Saunière a placé le diable,
seigneur de la terre,

dans son église, dans un but bien précis.

Il nous faut à nouveau considérer
ses actes et ses motivations.

Alors, nous comprendrons peut-être
ce à quoi il croyait vraiment.

Examinons une fois de plus
les parchemins

qui marquèrent le point de départ
de son étrange parcours.

Pour déchiffrer ce code enfantin,
il nous a suffi d'assembler en une phrase

les lettres surélevées.

Ce trésor est au roi Dagobert II et à Sion.

Mais ces documents ont évidemment
bien d'autres choses à nous apprendre,

notamment cet étrange signe.

Représenterait-il une flèche ?

Est-ce le "N" de Nord ?

Et que signifie NO IS ?

Mais observons le bas de la flèche.

C'est un A à l'envers.

En mettant le tout à l'endroit,

on peut lire S I O N

Sion, Jérusalem.

Regardons à présent
ces lettres minuscules

Il y en a huit.

Elles forment les mots
REX MUNDI

le diable, seigneur de la terre

Et maintenant,

toujours ce même mot clé dissimulé
de façon simpliste.

Toutefois, ces petites énigmes ne sont là
que pour attirer notre attention.

Elles semblent nous dire "Persévérez !"

Ce document contient trois petites croix,
à première vue anodines,

mais regardez.

Si on tire un trait,

S I O N

Nous devons être sur la bonne voie.

Où nous conduira-t-elle ?

Il y a en haut à droite
un tout petit triangle

qui paraît aussi anodin que ces croix.

Mais l'est-t-il vraiment ? Regardez.

Ce parchemin dissimule
une forme géométrique.

Quel en est donc le sens ?

À l'évidence, cette figure,
que beaucoup reconnaîtrons,

nous ramène au culte du diable,
à la magie, aux sciences occultes.

Lorsqu'un magicien invoque
le diable ou les esprits,

il le fait sous la protection
de l'étoile à cinq branches.

C'est elle qui lui confère son pouvoir.

Nous devons à présent
nous reposer cette question,

Saunière, vouait-il un culte au diable ?

Quand Saunière fit construire une tour
pour sa bibliothèque

il l'appela Tour Magdala.

Cela témoigne de l'importance
qu'il accordait

à Sainte Marie Madeleine,
la patronne de son église.

Or, au Moyen Âge, les adeptes
des sciences occultes

les astrologues, les alchimistes,
les initiés,

voyaient dans Marie Madeleine
le médium d'une révélation secrète.

Ce fut la première à annoncer
la résurrection du Christ

et les adeptes des sciences occultes
lui vouaient donc

une attention toute particulière.

Ils lui associaient
un symbole dans les cieux :

la planète Vénus.

Nos ancêtres avaient une vision du monde
bien différente de la nôtre.

Ils soutenaient, par exemple,
que la Terre était au centre de l'Univers.

En observant que les planètes effectuaient
des rotations dans les cieux,

ils s'aperçurent non seulement

que la Terre, le Soleil
et une autre planète

étaient à un certain moment
parfaitement alignés,

mais qu'ils pouvaient aussi anticiper

et déterminer avec précision
ces alignements.

Enfin, chaque planète se comportait
de manière unique.

Par exemple, Mercure marque
trois points précis dans son orbite,

formant ainsi un triangle irrégulier.

Une seule planète décrit
une forme géométrique

parfaite dans le ciel.

Il s'agît de Vénus, associée
à Marie Madeleine,

symbole de la révélation sécrète

que seul peuvent voir ceux
qui détiennent le savoir occulte et caché.

Sa trajectoire forme un pentacle,
une étoile à cinq branches

que dissimule si habilement
le parchemin de Saunière.

Vénus

le pentacle

Marie Madeleine, patronne
du village au trésor.

En quoi peut-elle éclairer notre mystère ?

Curieusement, à l'instar des cathares

elle aussi est étroitement liée
au Saint Graal.

La légende veut que Marie Madeleine

est fui la Terre Sainte
après la crucifixion

en portant avec elle le Saint Graal.

Elle aurait alors amené en France
ce calice mystique.

Pour certains, le Graal est une métaphore
de la pierre philosophale,

cette substance quasi magique
que recherchaient si ardemment

les alchimistes.

Est cela le lien
que nous cherchons, peut-être.

Néanmoins nous voyons déjà
que certains indices

qu'on pourrait croire indépendants
les uns des autres

entretiennent en fait
des relations cachées.

Restons-en, pour l'instant,
à ce lien établi entre Vénus,

Marie Madeleine et le pentacle,

cette figure géométrique
qu'on retrouve dans le parchemin.

Ces documents mystérieux
ont peut-être d'autres secrets

à nous révéler.

Ici, toutes personnes lisant le latin
remarquera immédiatement

quelque chose d'étrange.

Les mots sont régulièrement
entrecoupés des lettres rapportées.

140 en tout.

Ces lettres forment un code
incroyablement complexe,

un code indéchiffrable
pour qui n'en a pas la clé.

Heureusement, cette clé n'est pas perdue

et nous pouvons débrouiller ce message.

Que nous dit-il ?

"Bergère pas de tentation

"que poussin teniers gardent la clé

"pax DCLXXXI

"par la croix et ce cheval de Dieu

"j'achève ce démon de gardien

"à midi pommes bleues".

"Bergère pas de tentations

"que poussin teniers gardent la clé

"pax DCLXXXI

"par la croix et ce cheval de Dieu

"j'achève ou je détruits
ce démon de gardien

"à midi ou au sud pommes bleues".

Toujours plus de mystères,
de confusions.

Mais attendez.

Tout cela n'est pas complètement
ambigu ni dénué de sens.

"Poussin et teniers gardent la clé"

une phrase toute simple,

Mais comment Poussin et Teniers,
deux grands peintres du 17ème siècle

peuvent-ils détenir la clé de ce mystère ?

Les mots "bergère" et "pas de tentation"
ne font franchir une première étape.

Lorsque Saunière découvrit le parchemin

il alla consulter les experts à Paris
pour le déchiffrer.

Au musée du Louvre,

il acheta des reproductions
des œuvres de ces artistes.

Malheureusement, la piste de Teniers
ne nous mène nulle part

car l'original de la peinture
qui intéressait Saunière

est à présent perdu.

Quand à Poussin, son tableau
le plus célèbre, Les Bergers d'Arcadie,

nous livre un nouvel indice.

Voici la bergère.

Accompagnée de trois bergers,

elle contemple un tombeau
dans un paisible décor d'Arcadie.

Il exhibe l'inscription suivante :

"Et in Arcadia ego".

Même en Arcadie,
moi la mort suis présente.

Contre toute atteinte, nous voici
ramenés au 18ème siècle

et à la tombe de la Dame de Blanchefort

dernière descendante du grand-maître
des Templiers, Bertrand de Blanchefort.

Souvenez-vous. Lorsque Saunière
fit sa découverte

il s'appliqua à effacer l'inscription
gravée sur cette tombe.

Mais en vain. L'inscription avait
déjà été recopiée.

Voici l'inscription que Saunière
eu tant de mal à faire disparaître.

Seul ces deux lignes nous intéressent

Il nous suffit de changer
les lettres grecques en lettres romaines

pour à présent lire

ET IN ARCADIA EGO

la phrase écrite sur le tombeau
du tableau de Poussin

que Saunière souhaitait nos cacher.

Pourquoi ?

Les experts ont toujours affirmé
que le tableau représentait

un tombeau imaginaire
dans un paysage également imaginaire

mais ils se trompent.

Voilà ce qu'on trouve à proximité
du village perché de Saunière

ou plutôt ce qu'on y trouvait.

Cette tombe hélas fut détruite en 1988.

Même si elle a disparu, l'environnement
lui, est demeuré le même.

Et le paysage que peignit Poussin
est là, bien réel.

Voici le flanc de la montagne de Cardou.

Ici la crête de Blanchefort.

Et là Rennes-le-Château.

Pourquoi Poussin a-t-il reproduit
précisément ce paysage ?

Savait-il quelque chose du secret
de Rennes-le-Château ?

Cela paraît fort possible

car il a lui aussi employé tout son talent

à dissimuler l'image si importante
qui était cachée dans le parchemin.

Cette image qui reflète les mouvements
de la planète Vénus,

Marie Madeleine.

Il a construit sa toile
avec beaucoup de soin et de précision

à partir du pentacle mystique

dont le centre correspondrait
au visage de la bergère.

d'où tout semble rayonner.

Quel étrange chemin suivons-nous là ?

Où que nous allions tout nous ramène
à ce symbole mystique

et à Rennes-le-Château.

De quel genre de secret s'agit-il ?

Poussin en avait-il connaissance ?

En Avril 1655, Poussin reçut
la visite d'un prêtre français.

Il s'agissait de l'abbé Fouquet,
frère de Nicolas Fouquet

surintendant de finances
à la cour de Louis XIV.

L'abbé Fouquet écrivit ensuite
une lettre à son frère et ministre du roi

dans laquelle il disait:

"Monsieur Poussin et moi-même
avons discuté de certaines choses

"qui vous procureront des avantages

"que même les rois auraient
du mal à obtenir de lui

"et que personne d'autre
ne redécouvrira peut-être jamais

"dans les siècles à venir".

Poussin possédait donc bien un secret.

Un secret que même les rois
auraient du mal à lui extirper.

Il est probable que Nicolas Fouquet
a à son tour pris connaissance

de ce secret, alors qu'il était
à l'apogée de sa puissance

que sa fortune lui permettait
de mener un train de vie fastueux

rivalisant avec celui du roi.

Fouquet fut soudain arrêté.

Il passa les 20 dernières années
de sa vie en prison.

Le roi, dit-on, a personnellement
épluché les documents de Fouquet

et — fait digne d'intérêt pour nous —

il acquît le tableau de Poussin
Les Bergers d'Arcadie.

Mais la toile ne fut pas exposée,

elle fut mis sous clé, à l'abri,
dans le petit appartement du roi,

cachée, tenue secrète.

Dagobert, Sion, les Templiers,

le pape, Poussin, Fouquet,
à présent le roi, et enfin Saunière.

Quel est donc ce secret
qui a discrètement traversé les siècles ?

Restant toujours secret, gardé
transmis, jamais divulgué,

soigneusement préservé

tel une information précieuse.

Curieusement, les parchemins
font allusion à ce secret.

Ce passage de la Bible évoque
Jésus et ses disciples

parcourant des champs de blé,
plutôt anodins.

Mais vous remarquerez
que les deux derniers mots

sont séparés du reste du texte.

Solis sacerdotibus

et, au dessus, deux autres mots

qui sauteraient aux yeux
de tous les latinistes.

Ils n'appartiennent pas aux Évangiles

et ne sont même pas écrits en latin.

"Redis blés"

Si le mot "blés" désigne
bien sûr le céréale,

c'est également un terme d'argot
qui signifie "argent" et donc or, trésor.

"Redis", tout comme Redhae
est l'une des formes anciennes

du nom de Rennes-le-Château.

"Redis blés solis sacerdotibus",

le blé de Redis à Rhedae
est réservé au clergé.

Ou encore, le trésor de Rennes-le-Château
est réservé aux initiés.

Solis sacerdotibus,

seulement pour les initiés.

Tout ceci commence à prendre
l'allure classique d'une société secrète.

Mais existe-t-il vraiment
de telles organisations ?

Nous avons tous entendu parler
des francs-maçons

et des mystérieux rosicruciens
du début du 17ème siècle.

mais s'il existait une société
véritablement secrète ?

Pourquoi en aurions-nous entendu parler ?

Sur les parchemins apparaissent
des lettres énigmatiques.

P S.

La même chose sur la pierre tombale.

P S.

À présent, regardez.

Ce Calvaire fut érigé par Saunière
dans le jardin de son église

Saunière y a gravé quelques
phrases pieuses anodines.

Sur le devant, Christus vincit,
— le Christ conquiert —

sur les côtés, Christus imperat
— le Christ gouverne —

et Christus regnat
— le Christ règne.

Mais voici ce qu'on lit derrière:

Le Christ défend.

Quoi ?

A O M P S

Que peuvent bien signifier ces lettres ?

Les lettres A O M sont bien connues
dans le monde ésotérique.

Chez les rosicruciens modernes,
par exemple.

Ce sont les initiales de
Antiqus Ordo Misticusque,

l'ordre ancien et mystique.

Et à nouveau les lettres P S.

Quel est donc cet ordre
ancien et mystique ?

On a découvert aux archives
de la Bibliothèque Nationale de Paris

ce document extraordinaire
sur lequel figure une liste de deux noms.

Certains illustres, d'autres obscures.

Des noms tels que Léonard de Vinci

ou Isaac Newton, célèbre scientifique
anglais du 17ème siècle.

Et aussi Nicolas Flamel, l'alchimiste
le plus renommé du Moyen Âge.

Mais les trois derniers noms
sont de loin les plus surprenants.

Victor Hugo, Claude Debussy, Jean Cocteau.

Cette liste se veut
celle des grands-maîtres

d'une société secrète,
un ordre qui a pour nom

le Prieuré de Sion.

P S.

Antiqus Ordo Misticusque

Prioratus Sion

À Dagobert II et à Sion
est ce trésor.

Après tout, Sion ne fait peut-être pas
allusion à Jérusalem.

ni à ce mystérieux prieuré de Sion.

Et selon ce document le prieuré de Sion

serait le véritable
fondateur et instigateur

de l'ordre des chevaliers du Temple.

Les pistes de notre mystère
qui semblaient si divergentes

ont fini par se rejoindre.

Mais attendez.

On peut dire n'importe quoi.

On peut créer des documents.

N'est-ce pas là le gendre de liste
qu'une société secrète

pourrait fabriquer de toutes pièces,

à fin de se doter
d'une illustre ascendance ?

Ou bien se peut-il
que ce document soit authentique,

qu'il prouve l'existence d'un savoir
transmis au fil des siècles,

un savoir qui n'a jamais été divulgué,

celui d'une véritable société secrète.

Dans les prochaines étapes
de notre enquête

nous progresserons
sur des bases plus solides

et nous pourrons parcourir
jusqu'au bout ce chemin d'amour.

Mais ce chemin nous réserve encore
bien des embûches.