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Majora Carter : 3 histoires d'éco-activisme local

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    Aujourd'hui, je vais vous parler de certaines personnes
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    qui n'ont pas quitté leurs quartiers.
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    Le premier cas se passe ici même, à Chicago.
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    Palms Brenda-Farber a été embauché
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    pour aider des ex-détenus à réintégrer la société
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    et les empêcher de retourner en prison.
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    Actuellement, les contribuables dépensent
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    environ $ 60.000 par an
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    pour envoyer une personne en prison.
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    Nous savons que les deux tiers d'entre eux vont y retourner.
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    Je trouve intéressant que, pour chaque dollar
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    que nous dépensons, cependant, pour l'éducation de la petite enfance,
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    comme Head Start,
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    nous économisons 17 $
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    sur des choses comme l'incarcération dans l'avenir.
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    Ou - pensez-y - que 60.000 $
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    est plus que ce qu'il en coûte
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    aussi pour envoyer une personne à Harvard.
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    Mais Brenda, qui ne se laisse pas impressionner par des trucs comme ça,
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    a jeté un coup d'oeil à ce défi
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    et a élaboré
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    une solution qui n'est pas si évidente:
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    créer une entreprise
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    qui fabrique des produits de soins à base de miel.
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    D'accord, il se pourrait que ce soit évident pour certains d'entre vous, ça ne l'était pas pour moi.
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    C'est la base pour développer une forme d'innovation sociale
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    qui a un réel potentiel.
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    Elle a embauché des hommes et des femmes apparemment inapte au travail
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    pour s'occuper des abeilles, récolter du miel
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    et fabriquer des produits à valeur ajoutée
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    qu'ils ont mis eux-mêmes sur le marché,
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    et qui ont ensuite été vendus chez Whole Foods.
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    Elle a combiné l'expérience de l'emploi et de la formation
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    avec des compétences de vie dont ils avaient besoin,
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    comme la gestion de la colère et le travail d'équipe,
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    et aussi la façon de parler à de futurs employeurs
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    de la manière dont leurs expériences
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    démontraient effectivement les leçons qu'ils avaient apprises
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    et leur désir d'en apprendre davantage.
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    Moins de quatre pour cent
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    des gens qui sont passés par son programme
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    sont en fait retournés en prison.
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    Donc, ces jeunes hommes et femmes ont appris à se préparer à l'emploi
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    et à développer des compétences de vie à travers l'apiculture
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    et sont devenus des citoyens productifs dans la foulée.
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    Ca c'est un bon début.
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    Maintenant, je vais vous emmener à Los Angeles.
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    Et beaucoup de gens le savent
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    que LA a ses problèmes.
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    Mais je vais vous parler maintenant des problèmes d'eau de Los Angeles.
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    Ils n'ont pas assez d'eau la plupart du temps
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    et trop à gérer quand il pleut.
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    Actuellement, 20 %
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    de la consommation d'énergie de la Californie
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    sont utilisés pour pomper l'eau
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    principalement en Californie du sud.
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    Ils dépensent aussi des sommes colossales,
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    pour canaliser cette eau de pluie jusqu'à l'océan
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    quand il pleut et qu'il y a des inondations.
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    Maintenant, Andy Lipkis travaille à aider
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    LA à réduire les coûts d'infrastructure
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    associés à la gestion de l'eau et de l'îlot thermique urbain,
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    en reliant les arbres, les gens et la technologie
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    pour créer une ville plus habitable .
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    Tout ce vert absorbe naturellement les eaux pluviales,
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    et contribue également à refroidir nos villes.
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    Parce que, quand on y réfléchit,
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    voulez-vous vraiment l'air conditionné,
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    ou est-ce une pièce plus fraîche que vous voulez?
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    Comment vous l'obtenez ne devrait pas faire beaucoup de différence.
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    Donc, il y a quelques années,
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    le Comté de Los Angeles
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    a décidé qu'ils avaient besoin de dépenser 2,5 milliards de dollars
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    pour rénover les écoles de la ville.
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    Et Andy et son équipe ont découvert
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    qu'ils allaient dépenser 200 millions de ces dollars
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    pour l'asphalte destinée à entourer les écoles elles-mêmes.
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    Et en présentant un projet économiquement fort,
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    ils ont convaincu le gouvernement de Los Angeles
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    que le remplacer l'asphalte
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    par des arbres et d'autre végétation
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    permettrait aux écoles elles-mêmes de faire économiser au système davantage en énergie
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    qu'il ne dépense en infrastructures horticoles.
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    Donc, en fin de compte, 1,85 million de mètres carrés d'asphalte
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    a été remplacé ou évité,
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    et la consommation d'électricité pour la climatisation a diminué,
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    tandis que l'emploi
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    des personnes qui entretiennent ces espaces a augmenté,
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    avec pour résultat une économie nette pour le système,
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    mais aussi des étudiants et des employés du système scolaire en meilleure santé .
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    Maintenant Judy Bonds
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    est la fille d'un mineur de charbon.
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    Sa famille vit depuis huit générations
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    dans une ville appelée Whitesville, dans l'ouest de la Virginie.
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    Et si quelqu'un doit s'accrocher
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    à l'ancienne gloire de l'histoire des charbonnages,
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    et de la ville,
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    c'est bien Judy.
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    Mais aujourd'hui le charbon est extrait d'une manière différente
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    des mines profondes dans lesquelles son père
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    et le père de son père descendaient
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    et qui employait essentiellement des milliers et des milliers de personnes.
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    A présent, une vingtaine d'hommes
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    peuvent abattre une montagne en quelques mois,
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    et seulement en tirer l'équivalent de quelques années de charbon.
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    Ce genre de technologie est appelée déplacement du sommet.
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    Ca peut faire passer une montagne de ceci à cela
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    en seulement quelques mois.
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    Imaginez que l'air environnant ces lieux -
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    il est rempli avec les résidus d'explosifs et de charbon.
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    Lors de notre visite, il a donné à quelques-unes des personnes qui nous accompagnaient
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    cette petite toux étrange
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    après à peine quelques heures sur place -
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    pas seulement les mineurs, mais tout le monde.
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    Et Judy a vu son paysage détruit
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    et son eau empoisonnée.
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    Et les entreprises charbonnières sont parties ailleurs
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    une fois la montagne vidée,
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    laissant encore plus de chômage dans leur sillage.
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    Mais elle a également vu la différence du potentiel éolien
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    sur une montagne intacte,
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    et une dont l'élévation a été réduite
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    de plus de 600 mètres.
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    Trois ans d'énergie sale, avec des emplois peu nombreux,
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    ou des siècles d'énergie propre
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    avec le potentiel pour développer les compétences et l'amélioration de l'efficacité
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    basée sur les compétences techniques,
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    et le développement des connaissances locales
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    sur la façon de tirer le meilleur parti du vent de cette région.
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    Elle a calculé le coût initial
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    et le retour sur investissement sur la durée,
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    et c'est un net avantage à bien des niveaux
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    pour l'économie locale, nationale et mondiale.
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    C'est un retour sur investissement qui est plus long que le déplacement de sommet,
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    mais l'énergie du vent dure et est rentable éternellement.
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    Maintenant le déplacement de sommet rapporte très peu d'argent à la population locale,
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    et il leur donne beaucoup de misère.
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    L'eau est transformée en boue.
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    La plupart des gens sont encore au chômage,
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    ce qui provoque les mêmes problèmes sociaux
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    que les chômeurs dans les centres-villes connaissent aussi --
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    la drogue et l'abus d'alcool,
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    les violences conjugales, les grossesses chez les adolescentes et aussi les problèmes de santé.
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    Maintenant, Judy et moi - je dois dire -
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    nous sommes pareilles.
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    Maintenant, c'est une alliance évidente.
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    Je veux dire, littéralement, sa ville natale s'appelle Whitesville, dans l'ouest de la Virginie..
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    Je veux dire, ils ne sont pas -
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    Ils ne sont pas en compétition pour le titre de berceau du hip-hop
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    ou quelque chose comme ça.
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    Mais le dos de mon T-shirt, celui qu'elle m'a donné,
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    dit, "Sauvez les péquenauds en voie de disparition."
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    Alors fille des quartiers et péquenauds nous nous sommes organisés
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    et comprenons parfaitement que c'est de cela qu'il s'agit.
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    Mais il y a quelques mois,
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    Judy a été diagnostiquée
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    avec un cancer du poumon en phase avancée.
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    Oui.
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    Et depuis il s'est propagé à ses os et son cerveau.
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    Et je trouve cela tellement bizarre
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    qu'elle souffre de la même chose
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    contre laquelle elle a tant essayé de protéger les gens.
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    Mais son rêve
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    de Coal River Mountain Wind
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    est son héritage.
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    Et elle pourrait ne pas
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    voir le sommet de cette montagne.
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    Mais plutôt que d'écrire
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    un manifeste de plus ou quelque chose du même genre,
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    elle laisse derrière elle
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    un plan d'affaires pour que ça se fasse.
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    C'est ce que ma copine fait.
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    Donc, je suis tellement fière de cela.
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    (Applaudissements)
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    Mais ces trois personnes
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    ne se connaissent pas,
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    mais elles ont énormément de choses en commun.
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    Toutes les trois résolvent des problèmes,
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    et ils ne sont que quelques-uns des nombreux exemples de personnes
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    que je suis vraiment privilégiée de voir, rencontrer et d'apprendre
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    des exemples du travail que je fais maintenant.
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    J'ai eu beaucoup de chance de les avoir tous en vedette
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    dans mon émission de radio Corporation For Public Radio
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    intitulée ThePromisedLand.org.
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    Maintenant, ce sont tous des visionnaires très pragmatiques.
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    Ils jettent un coup d'oeil à la demande qui existe --
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    produits de beauté, des écoles saines, de l'électricité -
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    et d'où vient l'argent pour répondre à ces exigences.
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    Et quand les solutions les moins coûteuses
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    consistent à réduire le nombre d'emplois,
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    vous vous vous retrouvez avec des chômeurs,
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    et ces gens-là coûtent cher.
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    En fait, ils font partie de ce que j'appelle les citoyens qui coûtent le plus cher,
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    et parmi eux on trouve des vétérans issus d'une génération appauvrie,
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    traumatisés depuis leur retour du Moyen-Orient,
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    des gens qui sortent de prison.
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    Et pour les anciens combattants en particulier,
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    l'association des vétérans dit il y a une six fois plus de
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    psychotropes prescrits aux vétérans depuis 2003.
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    Je pense que ce nombre va probablement augmenter.
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    Ils ne sont pas le plus grand nombre de personnes,
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    mais ils sont parmi ceux qui coûtent le plus cher.
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    Et en termes de probabilité de violence domestique, de drogue et d'abus d'alcool,
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    de mauvaises performances de leurs enfants à l'école
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    et aussi de mauvaise santé en raison du stress.
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    Donc, ces trois personnes comprennent tous
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    comment canaliser les dollars de façon productive
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    grâce à l'économie locale
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    pour répondre aux demandes existantes du marché,
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    réduire les problèmes sociaux que nous avons maintenant
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    et prévenir de nouveaux problèmes à l'avenir.
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    Et il y a beaucoup d'autres exemples comme ça.
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    Un problème: le traitement des déchets et le chômage.
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    Même lorsque nous pensons ou parlons de recyclage,
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    des tas de trucs recyclables finissent par être incinérés ou mis en décharge
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    et laissent de nombreuses municipalités, les taux de réacheminement,
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    elles laissent beaucoup à recycler.
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    Et où est-ce que ces déchets sont traités? En général dans les communautés pauvres.
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    Et nous savons que les entreprises éco-industrielles, ce genre de modèles d'affaires -
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    il y a un modèle en Europe, qu'on appelle le parc éco-industriel,
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    où soit les déchets d'une entreprise sont la matière première pour une autre,
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    ou on utilise des matériaux recyclés
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    pour fabriquer des produits qu'on utilise et vend vraiment.
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    Nous pouvons créer ces marchés locaux et des incitations
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    pour que les matériaux recyclés
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    soient utilisés comme matières premières pour la fabrication.
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    Et dans ma ville, nous avons effectivement essayé d'en faire un dans le Bronx,
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    mais notre maire a décidé que ce qu'il voulait voir
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    c'était une prison sur ce même emplacement.
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    Heureusement - parce que nous voulions créer des centaines d'emplois -
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    mais bien des années plus tard,
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    la ville a voulu construire une prison,
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    ils ont depuis abandonné ce projet, Dieu merci.
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    Un autre problème: les systèmes alimentaires malsains et le chômage.
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    La classe ouvrière et les américains pauvres des zones urbaines
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    ne bénéficient pas économiquement
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    de notre système alimentaire actuel.
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    Il repose trop sur les transports,
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    les engrais chimiques, l'utilisation massive de l'eau
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    et la réfrigération.
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    Les méga exploitations agricoles
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    sont souvent responsables de l'empoisonnement de nos rivières et de nos terres,
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    pour arriver à cette production incroyablement malsaine
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    qui nous coûte des milliards en soins de santé
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    et en perte de productivité.
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    Et donc nous savons que l'agriculture urbaine
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    est un sujet à la mode en ce moment,
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    mais c'est surtout le jardinage,
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    qui a une certaine valeur dans la construction de la communauté - beaucoup -
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    mais ce n'est pas en termes de création d'emplois
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    ou pour la production alimentaire.
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    Les chiffres ne sont tout simplement pas là.
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    Une partie de mon travail est maintenant de vraiment jeter les bases
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    pour intégrer l'agriculture urbaine et les systèmes alimentaires ruraux
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    pour hâter la disparition de la salade qui fait 4500 km
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    par la création d'une marque nationale de produits cultivés en zones urbaines
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    dans chaque ville
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    qui utilise la puissance de culture régionale
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    et l'augmente avec des installations de culture en intérieur ,
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    détenues et exploitées par les petits cultivateurs,
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    là où aujourd'hui il n'y a que des consommateurs.
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    Cela peut aider les agriculteurs saisonniers autour des grandes villes
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    qui perdent parce qu'ils ne peuvent vraiment pas répondre à
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    la demande toute l'année.
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    Ce n'est pas une compétition avec le milieu rural agricole
  • 10:25 - 10:27
    il s'agit en fait de renforts.
  • 10:27 - 10:29
    C'est une alliance avec un système alimentaire
  • 10:29 - 10:31
    vraiment positif et économiquement viable.
  • 10:31 - 10:33
    Le but est de répondre aux demandes urbaines institutionnelles
  • 10:33 - 10:35
    pour les hôpitaux,
  • 10:35 - 10:38
    les centres pour personnes âgées, les écoles, les garderies,
  • 10:38 - 10:41
    et de produire un réseau d'emplois régionaux.
  • 10:41 - 10:43
    Il s'agit d'une infrastructure intelligente.
  • 10:43 - 10:45
    Et la façon dont nous gérons notre environnement intégré
  • 10:45 - 10:48
    affecte la santé et le bien-être des personnes chaque jour.
  • 10:48 - 10:50
    Nos municipalités, urbaines et rurales,
  • 10:50 - 10:53
    jouent sur le parcours de fonctionnement de l'infrastructure -
  • 10:53 - 10:56
    des choses comme l'élimination des déchets, la demande d'énergie,
  • 10:56 - 10:59
    ainsi que les coûts sociaux du chômage, le taux d'abandon scolaire, les taux d'incarcération
  • 10:59 - 11:02
    et les impacts des divers coûts de santé publique.
  • 11:02 - 11:05
    Une infrastructure intelligente peut fournir des moyens de réduction des coûts
  • 11:05 - 11:07
    pour permettre aux municipalités de gérer
  • 11:07 - 11:09
    à la fois les besoins d'infrastructure et les besoins sociaux.
  • 11:09 - 11:11
    Et nous voulons déplacer les systèmes
  • 11:11 - 11:14
    qui permettent que les personnes qui étaient auparavant des charges fiscales
  • 11:14 - 11:16
    fassent désormais partie de l'assiette fiscale.
  • 11:16 - 11:18
    Et imaginez un modèle d'affaires national
  • 11:18 - 11:21
    qui crée des emplois locaux et une infrastructure intelligente
  • 11:21 - 11:24
    pour améliorer la stabilité économique locale.
  • 11:24 - 11:27
    J'espère donc que vous pouvez voir un thème ici.
  • 11:27 - 11:29
    Ces exemples indiquent une tendance.
  • 11:29 - 11:32
    Je ne l'ai pas créée, et elle n'apparait pas par accident.
  • 11:32 - 11:34
    Je constate que cela se passe dans tout le pays,
  • 11:34 - 11:36
    et la bonne nouvelle, c'est qu'elle se répand de plus en plus.
  • 11:36 - 11:38
    Et il nous faut tous y investir.
  • 11:38 - 11:41
    C'est un pilier essentiel de la reprise de ce pays.
  • 11:41 - 11:44
    Et j'appelle ça la sécurité de notre ville.
  • 11:44 - 11:47
    La récession nous a ébranlé et effrayé,
  • 11:47 - 11:49
    et il y a quelque chose dans l'air ces temps-ci
  • 11:49 - 11:51
    qui est aussi très stimulant.
  • 11:51 - 11:53
    Il s'agit d'une prise de conscience
  • 11:53 - 11:55
    que nous sommes la clé
  • 11:55 - 11:57
    de notre propre reprise.
  • 11:57 - 12:00
    Il est maintenant temps pour nous d'agir dans nos propres communautés
  • 12:00 - 12:03
    où nous pensons et nous agissons localement.
  • 12:03 - 12:05
    Et quand nous faisons cela, nos voisins -
  • 12:05 - 12:07
    qu'ils soient tout près, ou dans l'état à côté,
  • 12:07 - 12:09
    ou dans le pays à côté-
  • 12:09 - 12:12
    iront très bien.
  • 12:12 - 12:15
    La somme de ce qui est local est mondial.
  • 12:15 - 12:18
    La sécurité de notre ville, ça signifie reconstruire nos défenses naturelles,
  • 12:18 - 12:20
    mettre les gens au travail,
  • 12:20 - 12:22
    restaurer nos systèmes naturels.
  • 12:22 - 12:25
    La sécurité de notre ville, ça signifie des moyens de créer la richesse chez nous,
  • 12:25 - 12:27
    au lieu de la détruire à l'étranger,
  • 12:27 - 12:29
    S'attaquer aux problèmes sociaux et environnementaux
  • 12:29 - 12:32
    en même temps, avec la même solution
  • 12:32 - 12:34
    permet de faire de grandes économies,
  • 12:34 - 12:37
    la création de richesses et la sécurité nationale.
  • 12:37 - 12:39
    Beaucoup de grandes solutions stimulantes
  • 12:39 - 12:41
    ont été générées à travers l'Amérique.
  • 12:41 - 12:43
    Le défi pour nous maintenant
  • 12:43 - 12:46
    consiste à en identifier et soutenir beaucoup d'autres.
  • 12:46 - 12:49
    Maintenant, la sécurité de notre ville, ça signifie prendre soin des nôtres
  • 12:49 - 12:51
    mais ce n'est pas comme le dit le vieux proverbe,
  • 12:51 - 12:54
    charité bien ordonnée commence par soi-même.
  • 12:54 - 12:57
    J'ai lu récemment un livre intitulé "Love Leadership" par John Hope Bryant.
  • 12:57 - 12:59
    Et il s'agit de diriger dans un monde
  • 12:59 - 13:02
    qui ne semble vraiment pas fonctionner sur la base de la peur.
  • 13:02 - 13:05
    Et lire ce livre m'a fait réexaminer cette théorie
  • 13:05 - 13:08
    parce que j'ai besoin d'expliquer ce que je veux dire par là.
  • 13:08 - 13:10
    Vous voyez, mon père
  • 13:10 - 13:12
    était un grand, grand homme de bien des façons.
  • 13:12 - 13:14
    Il a grandi dans le Sud ségrégationniste,
  • 13:14 - 13:16
    échappé au lynchage et tout ce qui se passait
  • 13:16 - 13:18
    pendant des temps très durs,
  • 13:18 - 13:21
    et il nous a donné un foyer vraiment stable à moi et mes frères et sœurs
  • 13:21 - 13:24
    et tout un tas d'autres personnes qui ont connu des temps difficiles.
  • 13:25 - 13:28
    Mais, comme nous tous, il avait quelques problèmes.
  • 13:28 - 13:30
    (Rires)
  • 13:30 - 13:32
    Et son problème c'était le jeu,
  • 13:32 - 13:34
    il ne pouvait pas s'en empêcher.
  • 13:34 - 13:37
    Pour lui, cette phrase: «Charité bien ordonnée commence pas soi-même»,
  • 13:37 - 13:40
    signifiait que mon salaire - ou celui de quelqu'un d'autre -
  • 13:40 - 13:42
    tomberait pile en même temps que son jour de chance.
  • 13:42 - 13:44
    Vous devez donc l'aider à s'en sortir.
  • 13:44 - 13:46
    Et parfois je lui prêtais de l'argent
  • 13:46 - 13:49
    gagné avec mes petits boulots d'étudiante,
  • 13:49 - 13:51
    et il avait toujours la grande intention
  • 13:51 - 13:53
    de me rembourser avec intérêt,
  • 13:53 - 13:55
    bien sûr, après avoir touché le gros lot.
  • 13:55 - 13:57
    Et il l'a fait parfois, croyez-le ou non,
  • 13:57 - 13:59
    dans un hippodrome, à Los Angeles -
  • 13:59 - 14:02
    une raison d'aimer LA - dans les années 1940.
  • 14:02 - 14:04
    Il a gagné 15.000 $ en espèces
  • 14:04 - 14:06
    et a acheté la maison où j'ai grandi.
  • 14:06 - 14:08
    Donc, je ne suis pas malheureuse à ce sujet.
  • 14:08 - 14:11
    Mais écoutez, je me sentais obligée envers lui,
  • 14:11 - 14:14
    et j'ai grandi - puis j'ai grandi.
  • 14:14 - 14:16
    Et je suis maintenant une femme adulte.
  • 14:16 - 14:18
    Et j'ai appris quelques petites choses en cours de route.
  • 14:18 - 14:20
    Pour moi, la charité
  • 14:20 - 14:22
    est souvent simplement de donner,
  • 14:22 - 14:24
    parce que vous êtes censé le faire,
  • 14:24 - 14:26
    ou parce que c'est ce que vous avez toujours fait,
  • 14:26 - 14:29
    ou il s'agit de donner jusqu'à ce que ça fasse mal.
  • 14:29 - 14:31
    Pour moi, c'est donner les moyens
  • 14:31 - 14:33
    de construire quelque chose qui va grandir
  • 14:33 - 14:36
    et intensifier son investissement initial
  • 14:36 - 14:38
    au lieu d'avoir seulement besoin de plus l'année prochaine -
  • 14:38 - 14:40
    Je ne cherche pas à nourrir le besoin.
  • 14:40 - 14:42
    J'ai passé quelques années
  • 14:42 - 14:45
    à observer comment les bonnes intentions pour donner des moyens aux communautés,
  • 14:45 - 14:47
    qui étaient censées être là
  • 14:47 - 14:50
    pour soutenir la communauté et lui donner des moyens,
  • 14:50 - 14:52
    laissaient en fait les personnes
  • 14:52 - 14:55
    dans la même, sinon pire, situation où ils étaient avant.
  • 14:55 - 14:57
    Et au cours des 20 dernières années,
  • 14:57 - 14:59
    nous avons dépensé des sommes record en dollars philanthropiques
  • 14:59 - 15:01
    pour les problèmes sociaux,
  • 15:01 - 15:03
    ou encore les résultats scolaires,
  • 15:03 - 15:05
    la malnutrition, l'incarcération,
  • 15:05 - 15:07
    l'obésité, le diabète, la disparité des revenus,
  • 15:07 - 15:10
    ils ont tous augmenté à quelques exceptions près,
  • 15:10 - 15:13
    en particulier, la mortalité infantile
  • 15:13 - 15:15
    parmi les gens dans la pauvreté -
  • 15:15 - 15:18
    mais nous les amenons aussi dans un monde extraordinaire.
  • 15:19 - 15:21
    Et je connais un peu ces questions,
  • 15:21 - 15:24
    parce que, pendant de nombreuses années, j'ai passé beaucoup de temps
  • 15:24 - 15:26
    dans le complexe industriel à but non lucratif .
  • 15:26 - 15:28
    Et je suis directeur exécutif repenti,
  • 15:28 - 15:30
    et je n'ai pas replongé depuis deux ans.
  • 15:30 - 15:32
    (Rires)
  • 15:32 - 15:35
    Mais pendant ce temps, j'ai réalisé que c'était les projets
  • 15:35 - 15:37
    et leur développement au niveau local
  • 15:37 - 15:40
    qui feraient vraiment ce qu'il faut pour nos communautés..
  • 15:40 - 15:43
    Mais je ai vraiment lutté pour obtenir un soutien financier.
  • 15:43 - 15:45
    Plus notre réussite était grande,
  • 15:45 - 15:47
    moins nous recevions d'argent des fondations.
  • 15:47 - 15:49
    Et je vous le dis, être sur la scène TED
  • 15:49 - 15:51
    et gagner un MacArthur dans la même année
  • 15:51 - 15:54
    a donné à chacun l'impression que j'avais réussi.
  • 15:54 - 15:56
    Et quand j'ai terminé,
  • 15:56 - 15:58
    je couvrais en fait un tiers
  • 15:58 - 16:01
    du déficit budgétaire de mon agence avec les honoraires de mes conférences.
  • 16:01 - 16:03
    Et je pense que dès le début, franchement,
  • 16:03 - 16:05
    mes programmes ont été un peu en avance sur leur temps.
  • 16:05 - 16:07
    Mais depuis ce temps-là,
  • 16:07 - 16:10
    le parc qui n'était qu'une décharge et a été présenté lors d'une conférence TED2006
  • 16:10 - 16:13
    est devenu cette petite chose.
  • 16:13 - 16:15
    Mais en fait je m'y suis mariée.
  • 16:15 - 16:17
    Par ici.
  • 16:17 - 16:20
    Voilà mon chien qui m'a conduit au parc à mon mariage.
  • 16:23 - 16:25
    Cet espace vert dans le sud du Bronx
  • 16:25 - 16:28
    n'était également qu'un plan en 2006.
  • 16:28 - 16:30
    Depuis, nous avons obtenir
  • 16:30 - 16:32
    environ 50 millions de dollars de subvention
  • 16:32 - 16:34
    pour en arriver là.
  • 16:34 - 16:36
    Et nous aimons cela, parce que j'aime la construction maintenant,
  • 16:36 - 16:38
    parce que nous voyons ces choses se réaliser.
  • 16:38 - 16:40
    Je veux donc que chacun comprenne
  • 16:40 - 16:42
    l'importance cruciale
  • 16:42 - 16:45
    d'amener la charité dans les sociétés.
  • 16:45 - 16:48
    J'ai commencé ma société pour aider les communautés à travers le pays
  • 16:48 - 16:50
    à se rendre compte de leur propre potentiel
  • 16:50 - 16:53
    pour améliorer tout ce qui concerne la qualité de vie pour leurs membres.
  • 16:53 - 16:55
    La sécurité de nos propres villes
  • 16:55 - 16:57
    est la chose suivante sur ma liste de choses à faire.
  • 16:57 - 16:59
    Nous avons besoin de gens qui voient la valeur
  • 16:59 - 17:02
    de l'investissement dans ces types d'entreprises locales,
  • 17:02 - 17:04
    qui seront les partenaires de gens comme moi
  • 17:04 - 17:07
    pour identifier les tendances de croissance et d'adaptation au climat
  • 17:07 - 17:10
    ainsi que pour comprendre les coûts sociaux croissants
  • 17:10 - 17:12
    des affaires courantes.
  • 17:12 - 17:14
    Nous avons besoin de travailler ensemble
  • 17:14 - 17:16
    de nous engager et de réparer notre terre,
  • 17:16 - 17:18
    réparer nos systèmes énergétiques
  • 17:18 - 17:20
    et nous réparer nous-mêmes.
  • 17:20 - 17:22
    Il est temps d'arrêter de construire
  • 17:22 - 17:24
    des centres commerciaux, des prisons,
  • 17:24 - 17:26
    des stades
  • 17:26 - 17:29
    et d'autres hommages à tous nos échecs collectifs.
  • 17:30 - 17:32
    Il est temps que nous commencions à construire
  • 17:32 - 17:35
    des monuments vivants à l'espoir et aux possibilités.
  • 17:35 - 17:37
    Merci beaucoup.
  • 17:37 - 17:39
    (Applaudissements)
Title:
Majora Carter : 3 histoires d'éco-activisme local
Speaker:
Majora Carter
Description:

L'avenir de l'écologie est local -- et à TEDxMidwest, Majora Carter nous livre les histoires de trois personnes qui sauvent leurs propres communautés tout en sauvant la planète. On peut appeler ça "sécurité de sa propre ville".

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
17:39
Elisabeth Buffard added a translation

French subtitles

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