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Les algues pourront-elles agir sur le réchauffement climatique ?

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    Oh, ça en fait beaucoup.
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    Ce sont des algues.
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    C'est une matière assez banale.
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    Mais elle a de remarquables qualités.
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    D'abord, elles poussent très vite.
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    Le carbone qui compose cette algue,
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    il y a quelques semaines,
  • 0:28 - 0:32
    flottait dans l'atmosphère
    sous forme de C02,
  • 0:32 - 0:35
    avec toutes les conséquences négatives
    liées au changement climatique.
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    Pour l'instant, ce carbone
    est séquestré dans cette algue,
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    mais quand elle se met à pourrir -
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    ce qui, à l'odeur,
    ne devrait plus tarder -
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    ce CO2 sera relâché dans l'atmosphère.
  • 0:49 - 0:53
    Ne serait-il pas fantastique
    si l'on pouvait trouver un moyen
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    de conserver ce C02
    séquestré pendant une longue durée,
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    contribuant ainsi significativement
    à résoudre les problèmes liés au climat ?
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    Je parle de ce qu'on appelle l'extraction.
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    C'est aujourd'hui devenu
    la moitié du défi climatique
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    parce que nous avons attendu
    trop longtemps
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    avant de nous y attaquer,
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    nous devons désormais faire deux choses
    immenses et très difficiles en même temps.
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    Nous devons réduire nos émissions
    et verdir nos sources d'énergie
  • 1:25 - 1:28
    tout en retirant simultanément
    des volumes significatifs
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    de dioxyde de carbone de l'atmosphère.
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    Si nous ne faisons pas cela, environ 25%
    du CO2 envoyé par nous dans l'atmosphère
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    y restera à jamais, du moins
    à l'échelle de l'humanité.
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    Nous devons donc agir.
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    C'est vraiment une nouvelle phase
    du traitement de la crise climatique,
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    et elle demande de nouvelles idées.
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    Des idées comme la compensation carbone
    ne font pas vraiment sens
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    à l'époque actuelle.
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    Vous savez, quand on compense,
  • 1:55 - 1:59
    on se dit : « J'envoie des gaz
    à effet de serre dans l'atmosphère,
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    mais je les compense
    en les retirant ensuite. »
  • 2:01 - 2:04
    Quand on doit à la fois
    réduire nos émissions
  • 2:04 - 2:05
    et retirer du CO2,
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    cette idée ne fait plus sens.
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    Quand on parle de retrait,
  • 2:10 - 2:15
    on parle de retirer de la circulation de
    grandes quantités de gaz à effet de serre,
  • 2:15 - 2:17
    particulièrement du C02.
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    Et pour cela, nous devons fixer
    un prix du carbone.
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    Et un prix significatif
    que nous payerons pour ce service
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    dont nous bénéficierons tous.
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    Nous n'avons presque fait aucun progrès
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    sur le second volet
    du changement climatique.
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    Presque personne ne s'en préoccupe.
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    Je dois avouer que j'entends
    parfois des gens dire :
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    « J'ai perdu espoir dans notre capacité
    à résoudre la crise climatique. »
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    Je vous assure que cela
    me donne quelques insomnies.
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    Mais je me tiens devant vous en tant
    qu'ambassadeur de cette modeste algue.
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    Je pense qu'elle a le potentiel
  • 2:55 - 3:00
    d'être un acteur clef
    du défi du changement climatique
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    et un acteur clef de notre futur.
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    Ce que les scientifiques nous disent
    de faire dans les 80 ans qui nous séparent
  • 3:07 - 3:08
    de la fin de ce siècle,
  • 3:08 - 3:11
    est de réduire nos émissions
    de gaz à effet de serre
  • 3:11 - 3:14
    de 3% par an,
  • 3:14 - 3:18
    et de retirer de l'atmosphère
    trois gigatonnes de CO2 par an.
  • 3:18 - 3:22
    Ces chiffres sont si énormes
    qu'ils en sont étourdissants.
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    Mais c'est ce que les scientifiques
    nous demandent de faire.
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    Je déteste vraiment montrer ce graphique,
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    mais, désolé, je dois le faire.
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    Il raconte éloquemment l'histoire
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    de mon échec personnel
  • 3:34 - 3:37
    dans la défense des actions
    en faveur du changement climatique,
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    et en fait, notre échec collectif
    sur cette question.
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    Vous voyez ici l'évolution
  • 3:43 - 3:46
    du réchauffement et de
    la concentration de gaz à effet de serre.
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    Vous voyez toutes les grandes
    déclarations scientifiques
  • 3:50 - 3:53
    pointant le risque
    face au réchauffement climatique.
  • 3:53 - 3:55
    Vous voyez les réunions politiques.
  • 3:55 - 3:58
    Rien de cela n'a modifié la trajectoire.
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    C'est pour cela
    qu'il faut de nouvelles idées,
  • 4:01 - 4:03
    une nouvelle approche.
  • 4:04 - 4:07
    Comment pourrions-nous donc retirer
  • 4:07 - 4:10
    les gaz à effet de serre
    en grandes quantités ?
  • 4:11 - 4:13
    Il n'y a que deux manières de le faire,
  • 4:13 - 4:17
    Et j'ai passé beaucoup de temps
    à chercher.
  • 4:20 - 4:25
    Je dirais que ces algues
    sentent la rose finalement.
  • 4:25 - 4:27
    C'est l'une des meilleures options,
  • 4:27 - 4:30
    mais il y a de nombreuses possibilités.
  • 4:30 - 4:34
    Il y a des options chimiques
    et des options biologiques.
  • 4:34 - 4:37
    Donc deux manières, vraiment, d'y arriver.
  • 4:37 - 4:39
    Les options biologiques sont fantastiques
  • 4:39 - 4:43
    car la source d'énergie nécessaire
    pour les développer - le soleil -
  • 4:43 - 4:44
    est gratuite.
  • 4:44 - 4:47
    On se sert du soleil pour
    déclencher la photosynthèse,
  • 4:47 - 4:50
    casser le CO2 et capturer le carbone.
  • 4:50 - 4:51
    Il y a aussi des options chimiques.
  • 4:51 - 4:54
    Elles font peur mais sont,
    en fait, plutôt acceptables.
  • 4:54 - 4:58
    Le facteur limitant est
    que nous devons en fait payer
  • 4:58 - 5:00
    l'énergie nécessaire
  • 5:00 - 5:02
    ou payer pour permettre cette énergie.
  • 5:02 - 5:06
    La capture directe d'air est un bon
    exemple d'une solution chimique,
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    et on s'en sert déjà pour
    retirer du CO2 de l'atmosphère
  • 5:09 - 5:12
    et fabriquer des biocarburants
    et des plastiques.
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    On a fait de grands progrès,
  • 5:14 - 5:16
    mais il faudra encore des décennies
  • 5:16 - 5:21
    avant que ces solutions chimiques
    ne retirent une gigatonne de CO2 par an.
  • 5:21 - 5:26
    Les solutions biologiques nous offrent
    beaucoup plus d'espoir à court terme.
  • 5:26 - 5:30
    Vous avez sûrement entendu parler
    de reforestation, de planter des arbres,
  • 5:30 - 5:32
    comme une solution au problème climatique.
  • 5:33 - 5:34
    Mais posons-nous la question :
  • 5:34 - 5:37
    est-ce que planter des arbres nous
    permettra de tout résoudre ?
  • 5:38 - 5:41
    J'en doute, et cela
    pour plusieurs raisons.
  • 5:41 - 5:43
    La première est l'échelle du problème.
  • 5:43 - 5:46
    Les arbres sont d'abord des graines,
    de toutes petites choses,
  • 5:46 - 5:48
    et il faut des décennies
    avant qu'ils n'atteignent
  • 5:48 - 5:51
    leur plein potentiel
    de capture du carbone.
  • 5:51 - 5:52
    Deuxièmement,
  • 5:52 - 5:56
    les terres arables sont
    déjà trop utilisées :
  • 5:56 - 6:00
    on en tire notre nourriture,
    nos produits forestiers,
  • 6:00 - 6:03
    il y a la protection de la biodiversité,
    la ressource en eau.
  • 6:03 - 6:06
    Éspérer trouver suffisamment
    de surfaces pour traiter ce problème
  • 6:06 - 6:08
    me paraît plutôt illusoire.
  • 6:09 - 6:11
    Mais si vous regardez en mer,
  • 6:11 - 6:15
    vous verrez une solution où
    il existe déjà une industrie,
  • 6:15 - 6:17
    où il y a un espoir de réussite.
  • 6:17 - 6:20
    Les océans recouvrent
    environ 70% de notre planète.
  • 6:20 - 6:24
    Ils jouent un rôle crucial
    dans la régulation du climat,
  • 6:24 - 6:27
    et si nous pouvons y améliorer
    la croissance des algues,
  • 6:27 - 6:28
    nous pourrons nous en servir
  • 6:28 - 6:31
    pour développer des récoltes
    améliorant le climat.
  • 6:31 - 6:33
    Il existe tellement de sortes d'algues,
  • 6:33 - 6:36
    elles ont une diversité
    génétique incroyable.
  • 6:36 - 6:37
    Elles sont très anciennes :
  • 6:37 - 6:41
    elles étaient parmi les premiers
    organismes multicellulaires à évoluer.
  • 6:41 - 6:44
    On utilise aujourd'hui
    des types spécifiques d'algues
  • 6:44 - 6:45
    pour certains usages,
  • 6:45 - 6:49
    dont le développement de produits
    pharmaceutiques de haute qualité.
  • 6:49 - 6:52
    Mais vous pouvez aussi utiliser
    les algues pour un bain d'algues.
  • 6:52 - 6:54
    C'est supposé être bon pour la peau -
  • 6:54 - 6:57
    je ne peux pas le confirmer,
    mais vous pouvez essayer.
  • 6:57 - 7:00
    Le passage à l'échelle est la difficulté.
  • 7:00 - 7:04
    Si nous pouvions couvrir
    9% de la surface de tous les océans
  • 7:04 - 7:05
    par des fermes d'algues,
  • 7:05 - 7:09
    nous pourrions retirer l'équivalent
    de tous les gaz à effet de serre
  • 7:09 - 7:10
    produits en une année,
  • 7:10 - 7:12
    plus de 50 gigatonnes.
  • 7:12 - 7:14
    Quand je l'ai lu,
    j'ai trouvé ça fantastique,
  • 7:14 - 7:17
    mais que représentaient ces 9% ?
  • 7:17 - 7:20
    En gros, quatre fois et demie
    la taille de l'Australie,
  • 7:20 - 7:21
    le pays où je vis.
  • 7:21 - 7:25
    A quel point en sommes-nous
    proche aujourd'hui ?
  • 7:25 - 7:29
    Combien de fermes d'algues
    existe-t-il actuellement ?
  • 7:29 - 7:30
    Zéro.
  • 7:30 - 7:33
    Mais il existe des prototypes,
    ce qui donne de l'espoir.
  • 7:33 - 7:38
    Ce dessin d'une ferme d'algues
    en cours de construction
  • 7:38 - 7:41
    vous montre des choses intéressantes
    sur les algues.
  • 7:41 - 7:43
    Vous voyez les algues sur ce rack,
  • 7:43 - 7:45
    à 25 mètres de profondeur.
  • 7:45 - 7:49
    C'est très différent
    de ce que l'on connaît à terre.
  • 7:49 - 7:53
    Tout simplement parce que
    les algues ne sont pas comme les arbres,
  • 7:53 - 7:56
    elles n'ont pas de parties improductives
  • 7:56 - 7:59
    comme les racines, le tronc,
    les branches et l'écorce.
  • 7:59 - 8:02
    Toute l'algue utilise la photosynthèse,
  • 8:02 - 8:03
    donc elle pousse vite.
  • 8:03 - 8:06
    Une algue peut pousser
    d'un mètre en une journée.
  • 8:07 - 8:09
    Et comment séquestre-t-on le carbone ?
  • 8:09 - 8:11
    Pas du tout comme à terre.
  • 8:11 - 8:14
    Tout ce qu'il y a à faire,
    c'est couper cette algue -
  • 8:14 - 8:16
    la faire descendre dans l'océan.
  • 8:16 - 8:17
    A 1 000 mètres de profondeur,
  • 8:17 - 8:22
    le carbone de l'algue sera sorti
    du système atmosphérique
  • 8:22 - 8:23
    pour des siècles ou des millénaires.
  • 8:24 - 8:25
    Si vous plantez une forêt,
  • 8:25 - 8:28
    vous devez vous préoccuper
    des incendies, des parasites, etc.
  • 8:28 - 8:30
    qui libèreront le carbone.
  • 8:31 - 8:32
    Le dispositif clé de cette ferme
  • 8:32 - 8:36
    est ce petit tuyau
    qui descend dans les profondeurs.
  • 8:36 - 8:40
    Vous savez, les eaux médio-océaniques sont
    globalement un vaste désert biologique.
  • 8:40 - 8:43
    Il n'y a pas de nutriments.
  • 8:43 - 8:45
    Mais à 500 mètres de profondeur,
  • 8:45 - 8:48
    l'eau est fraîche, riche en nutriments.
  • 8:48 - 8:51
    Et avec juste un peu d'énergie
    propre, renouvelable,
  • 8:51 - 8:53
    vous pouvez pomper cette eau
  • 8:53 - 8:57
    pour irriguer vos cultures d'algues
    avec ces nutriments.
  • 8:58 - 9:03
    Je pense que cela présente
    de nombreux avantages.
  • 9:03 - 9:07
    Il s'agit de transformer
    un désert biologique,
  • 9:07 - 9:08
    les eaux médio-océaniques,
  • 9:08 - 9:12
    en un lieu productif, peut-être
    une solution pour sauver la planète.
  • 9:13 - 9:15
    Alors, où est le piège ?
  • 9:15 - 9:18
    Eh bien, tout ce dont nous parlons,
    à cette échelle,
  • 9:18 - 9:21
    implique une intervention
    à l'échelle planétaire.
  • 9:21 - 9:22
    Nous devons prendre des précautions.
  • 9:23 - 9:25
    Je pense que ce tas d'algues nauséabondes
  • 9:25 - 9:27
    sera probablement le moindre
    de nos problèmes.
  • 9:27 - 9:29
    D'autres choses imprévues vont arriver.
  • 9:29 - 9:32
    Celle qui me soucie le plus,
    quand je parle de tout ça,
  • 9:32 - 9:35
    est l'avenir de la biodiversité
    de l'océan profond.
  • 9:35 - 9:38
    Si nous mettons des tonnes d'algues
    dans l'océan profond,
  • 9:38 - 9:40
    nous allons y modifier la vie.
  • 9:40 - 9:42
    La bonne nouvelle est que nous savons
  • 9:42 - 9:45
    que beaucoup d'algues
    finissent au fond de l'océan
  • 9:45 - 9:48
    après des tempêtes,
    via les canyons sous-marins.
  • 9:48 - 9:50
    Il ne s'agit donc pas
    d'un nouveau processus,
  • 9:50 - 9:53
    mais de son amélioration.
  • 9:56 - 9:57
    On apprendra en marchant.
  • 9:57 - 10:01
    Je veux dire que peut-être ces fermes
    d'algues devront être mobiles,
  • 10:01 - 10:04
    pour répartir les algues
    sur de larges étendues de l'océan,
  • 10:04 - 10:07
    plutôt que de créer un gros tas puant
    à un seul endroit.
  • 10:08 - 10:11
    On pourrait peut-être avoir
    à brûler les algues -
  • 10:11 - 10:15
    on créerait une sorte de bûcher
    naturel, inerte,
  • 10:15 - 10:17
    avant de le répandre dans les profondeurs.
  • 10:17 - 10:19
    On ne le saura pas avant de commencer,
  • 10:19 - 10:22
    et on apprendra en faisant.
  • 10:23 - 10:26
    Je voudrais vous emmener
    dans une ferme d'algues actuelle.
  • 10:26 - 10:27
    C'est un vaste marché -
  • 10:27 - 10:30
    six milliards de dollars par an.
  • 10:30 - 10:32
    Ces fermes d'algues en Corée du Sud -
  • 10:32 - 10:34
    on les voit depuis l'espace -
    sont gigantesques.
  • 10:34 - 10:37
    Etelles deviennent autre chose
    que des fermes d'algues.
  • 10:37 - 10:41
    Les gens y font ce que l'on appelle
    la permaculture marine.
  • 10:41 - 10:43
    Dans ce type de permaculture,
  • 10:43 - 10:47
    vous élevez des poissons, des crustacés,
    des algues dans le même espace.
  • 10:47 - 10:49
    Et cela marche très bien
  • 10:49 - 10:52
    parce que les algues
    rendent l'eau de mer moins acide.
  • 10:52 - 10:56
    Cela fournit ainsi un environnement idéal
    pour produire des protéines marines.
  • 10:56 - 10:59
    Si nous couvrions 9%
    de la surface des océans
  • 10:59 - 11:00
    de permaculture marine,
  • 11:00 - 11:05
    nous produirions assez de protéines
    sous forme de poissons et de crustacés
  • 11:05 - 11:08
    pour donner à chaque individu
    d'une population de 10 milliards
  • 11:08 - 11:12
    200 kilos de protéines de qualité par an.
  • 11:13 - 11:15
    On joue donc sur plusieurs tableaux.
  • 11:15 - 11:18
    On résout le changement climatique,
    la faim dans le monde,
  • 11:18 - 11:19
    l'acidification des océans.
  • 11:20 - 11:23
    Le montage financier sera difficile.
  • 11:23 - 11:26
    Nous devrons investir
    des milliards de dollars
  • 11:26 - 11:28
    dans ces solutions,
  • 11:28 - 11:31
    et elles mettront des décennies
    pour avoir l'impact attendu.
  • 11:31 - 11:34
    La raison pour laquelle je suis convaincu
    que cela va advenir,
  • 11:34 - 11:37
    est qu'à moins de retirer le gaz de l'air,
  • 11:37 - 11:40
    il va continuer à engendrer
    des conséquences négatives.
  • 11:40 - 11:42
    Nos villes vont être submergées,
  • 11:42 - 11:43
    on va manquer de nourriture,
  • 11:43 - 11:47
    il y aura des troubles sociaux.
  • 11:47 - 11:50
    Donc quiconque ayant
    une solution pour traiter ce problème
  • 11:50 - 11:51
    possède quelque chose de valeur.
  • 11:52 - 11:54
    Et en plus, comme je l'ai expliqué,
  • 11:54 - 11:59
    la permaculture marine est bien partie
    pour devenir économiquement viable.
  • 12:01 - 12:03
    Vous savez, dans les 30 ans à venir,
  • 12:03 - 12:07
    nous devons passer d'une
    économie émettant du carbone
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    à une économie qui l'absorbe.
  • 12:10 - 12:12
    Cette durée n'est pas si longue.
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    La moitié des gaz à effet de serre
    présents dans l'atmosphère
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    ont été émis dans les 30 dernières années.
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    Mon point de vue est que,
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    si nous avons su l'y mettre
    en si peu de temps,
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    nous saurons l'en enlever
    sur la même durée.
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    Si vous doutez qu'on soit
    capable de le faire en 30 ans,
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    replacez-vous mentalement
    il y a un siècle, en 1919,
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    et comparez avec 1950.
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    En 1919, ici à Édimbourg,
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    vous auriez vu un biplan
    en bois et en toile.
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    Trente ans plus tard,
    vous auriez vu un jet.
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    En 1919, on était transporté
    par des chevaux.
  • 12:46 - 12:49
    En 1950, par des véhicules à moteur.
  • 12:49 - 12:51
    En 1919, on avait la poudre ;
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    en 1950, la puissance nucléaire.
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    On peut accomplir
    beaucoup en peu de temps.
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    Mais cela dépend si nous croyons
    que nous pouvons trouver une solution.
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    Ce que j'aimerais faire,
    c'est réunir tous les gens
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    qui connaissent ce domaine.
  • 13:07 - 13:10
    Les ingénieurs qui savent
    construire des structures offshores,
  • 13:10 - 13:12
    les cultivateurs d'algues, les financiers,
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    les régulateurs,
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    les gens qui comprennent
    comment on fait les choses,
  • 13:17 - 13:19
    pour imaginer la suite :
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    comment passer de l'actuelle industrie
    des algues, située à terre,
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    à six milliards de dollars,
  • 13:25 - 13:29
    à cette nouvelle industrie
    à fort potentiel,
  • 13:29 - 13:32
    mais nécessitant des
    investissements élevés ?
  • 13:33 - 13:35
    Je ne suis pas un joueur, vous savez.
  • 13:35 - 13:37
    Mais si je l'étais,
  • 13:37 - 13:39
    je parierais mon argent sur ce projet,
  • 13:39 - 13:40
    sur ces algues.
  • 13:40 - 13:42
    Ce sont mes héros.
  • 13:42 - 13:43
    Merci.
  • 13:43 - 13:47
    (Applaudissements)
Title:
Les algues pourront-elles agir sur le réchauffement climatique ?
Speaker:
Tim Flannery
Description:

Il est temps d'intervenir à l'échelle planétaire pour lutter contre le changement climatique - et l'écologiste Tim Flannery pense que les algues peuvent y contribuer. Dans un discours audacieux, il partage l'énorme potentiel des algues en matière de capture de carbone, expliquant comment des fermes d'algues à grande échelle pourraient piéger tout le carbone que nous émettons dans l'atmosphère. Apprenez-en davantage sur cette solution susceptible de sauver la planète - et sur le travail qui reste à faire pour y parvenir.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
14:00

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