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Le don et le pouvoir du courage émotionnel

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    Bonjour à tous.
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    Sawubona.
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    En Afrique du Sud, d'où je viens,
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    « sawubona » est le mot zoulou
    pour « bonjour ».
  • 0:14 - 0:17
    Il y a une intention magnifique
    et forte derrière le mot
  • 0:17 - 0:19
    car « sawubona » traduit
    littéralement signifie :
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    « je te vois et, en te voyant,
    je te fais naître ».
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    C'est si beau, imaginez être salué ainsi.
  • 0:28 - 0:31
    Mais qu'est-ce que cela requiert
    de notre vision de nous-mêmes ?
  • 0:31 - 0:34
    Nos pensées, nos émotions, nos histoires
  • 0:34 - 0:35
    nous aidant à nous épanouir
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    dans un monde de plus en plus
    complexe et tendu ?
  • 0:39 - 0:43
    Cette question cruciale a été au cœur
    du travail accompli durant ma vie.
  • 0:43 - 0:46
    Car notre relation avec
    notre monde intérieur dirige tout.
  • 0:47 - 0:50
    Tous les aspects de notre façon
    d'aimer, de vivre,
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    d'être un parent et de diriger.
  • 0:53 - 0:56
    Le point de vue conventionnel des émotions
    comme étant bonnes ou mauvaises,
  • 0:57 - 0:58
    positives ou négatives,
  • 0:58 - 0:59
    est rigide.
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    Et face à la complexité,
    la rigidité est toxique.
  • 1:04 - 1:07
    Nous avons besoin de plus
    d'agilité émotionnelle
  • 1:07 - 1:10
    pour avoir une vraie résistance
    et un vrai épanouissement.
  • 1:11 - 1:13
    Mon parcours avec cette vocation
  • 1:13 - 1:17
    n'a pas commencé
    dans les couloirs sacrés d'une université,
  • 1:17 - 1:19
    mais dans les affaires
    tendres et chaotiques de la vie.
  • 1:20 - 1:23
    J'ai grandi dans la banlieue blanche
    de l'Afrique du Sud ségréguée,
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    un pays et une communauté
    déterminés à ne pas voir.
  • 1:27 - 1:28
    Dévoués au déni.
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    C'est le déni qui rend 50 ans
    de législation raciste possibles
  • 1:33 - 1:37
    alors que les gens se persuadent
    qu'ils ne font rien de mal.
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    Et pourtant, j'ai découvert
    le pouvoir destructeur du déni
  • 1:41 - 1:43
    à un niveau personnel
  • 1:43 - 1:47
    avant de comprendre ce qu'il faisait
    au pays où j'étais née.
  • 1:50 - 1:52
    Mon père est mort un vendredi.
  • 1:53 - 1:55
    Il avait 42 ans et j'en avais 15.
  • 1:56 - 1:59
    Ma mère m'a chuchoté de partir
    et de dire au revoir à mon père
  • 1:59 - 2:00
    avant d'aller à l'école.
  • 2:00 - 2:04
    J'ai posé mon sac à dos
    et j'ai parcouru le passage
  • 2:04 - 2:05
    vers le centre de la maison
  • 2:05 - 2:08
    où mon père, atteint de cancer,
    gisait, mourant.
  • 2:08 - 2:10
    Ses yeux étaient fermés
    mais il savait que j'étais là.
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    En sa présence, j'avais toujours
    l'impression d'être vue.
  • 2:14 - 2:16
    Je lui ai dit que je l'aimais,
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    lui ai dit au revoir
    et suis partie pour la journée.
  • 2:20 - 2:23
    A l'école, je suis passée
    des sciences aux mathématiques
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    à l'histoire à la biologie,
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    alors que mon père
    s'échappait de ce monde.
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    De mai à juillet à septembre à novembre,
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    j'ai vaqué à mes occupations
    avec mon sourire habituel.
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    Aucune de mes notes n'a baissé.
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    Quand on me demandait comment j'allais,
  • 2:37 - 2:39
    je haussais les épaules
    et disais : « Ça va ».
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    On me félicitait pour ma force.
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    J'étais devenue maître
    dans l'art d'aller bien.
  • 2:47 - 2:48
    Mais à la maison, c'était dur --
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    mon père n'avait pas pu
    maintenir sa petite entreprise
  • 2:51 - 2:52
    durant sa maladie.
  • 2:52 - 2:55
    Ma mère, seule, faisait le deuil
    de l'amour de sa vie,
  • 2:55 - 2:57
    essayant d'élever trois enfants,
  • 2:57 - 2:59
    et les créanciers frappaient à la porte.
  • 2:59 - 3:03
    En tant que famille, nous nous sentions
    financièrement, émotionnellement dévastés.
  • 3:04 - 3:08
    Isolée, j'ai entamé une chute rapide.
  • 3:09 - 3:12
    J'ai commencé à utiliser la nourriture
    pour atténuer ma douleur.
  • 3:13 - 3:14
    Je mangeais et vomissais.
  • 3:15 - 3:18
    Je refusais d'accepter
    tout le poids de mon deuil.
  • 3:19 - 3:23
    Personne ne savait et, dans une culture
    valorisant la positivité constante,
  • 3:23 - 3:25
    je pensais que personne ne voulait savoir.
  • 3:27 - 3:32
    Mais une personne n'a pas cru
    à mon histoire de triomphe face au deuil.
  • 3:33 - 3:36
    Ma professeure d'anglais de 4ème
    m'a fixée de ses yeux bleus brûlants
  • 3:36 - 3:39
    en me donnant des cahiers vierges.
  • 3:40 - 3:42
    Elle a dit : « Écris ce que tu ressens.
  • 3:43 - 3:44
    Dis la vérité.
  • 3:45 - 3:47
    Écris comme si personne ne lisait. »
  • 3:48 - 3:49
    Et ainsi,
  • 3:49 - 3:53
    j'ai été invitée à faire face de façon
    authentique à ma peine et ma douleur.
  • 3:53 - 3:56
    C'était un acte simple
  • 3:56 - 3:58
    mais c'était une révolution pour moi.
  • 3:59 - 4:03
    C'est cette révolution
    démarrée dans ce cahier vierge
  • 4:03 - 4:06
    il y a 30 ans
  • 4:06 - 4:08
    qui a façonné l'œuvre de ma vie.
  • 4:08 - 4:11
    La secrète correspondance
    silencieuse avec moi-même.
  • 4:13 - 4:14
    Telle une gymnaste,
  • 4:14 - 4:18
    j'ai commencé à aller au-delà
    de la rigidité du déni
  • 4:18 - 4:21
    vers ce que j'en suis venue à appeler
  • 4:21 - 4:22
    l'agilité émotionnelle.
  • 4:26 - 4:29
    La beauté de la vie
    est inséparable de sa fragilité.
  • 4:31 - 4:34
    Nous sommes jeunes
    jusqu'à ce que nous ne le soyons plus.
  • 4:34 - 4:36
    Nous marchons dans la rue, sexy,
  • 4:36 - 4:39
    jusqu'à réaliser un jour
    que nous ne sommes pas vus.
  • 4:41 - 4:44
    Nous houspillons nos enfants
    et un jour réalisons
  • 4:44 - 4:46
    qu'il y a du silence là où l'enfant était,
  • 4:46 - 4:48
    il ou elle taillant son chemin
    à travers le mode.
  • 4:49 - 4:52
    Nous sommes en bonne santé
  • 4:52 - 4:55
    jusqu'à ce qu'un diagnostic
    nous mette à genoux.
  • 4:55 - 4:57
    La seule certitude est l'incertitude
  • 4:57 - 5:00
    et pourtant, nous ne naviguons pas
    cette fragilité avec succès
  • 5:00 - 5:01
    ou durablement.
  • 5:02 - 5:05
    L'Organisation Mondiale de la Santé
    nous dit que la dépression
  • 5:05 - 5:09
    est la première cause
    d'invalidité dans le monde --
  • 5:10 - 5:11
    devançant le cancer,
  • 5:11 - 5:13
    devançant les maladies cardiaques.
  • 5:14 - 5:19
    A une époque de grande complexité,
  • 5:19 - 5:22
    de changements technologiques,
    politiques et économiques sans précédents,
  • 5:23 - 5:25
    nous observons la propension des gens
  • 5:25 - 5:27
    à se refermer de plus en plus
  • 5:27 - 5:30
    dans des réponses rigides
    face à leurs émotions.
  • 5:30 - 5:33
    D'un côté, nous pourrions
    couver nos sentiments.
  • 5:34 - 5:36
    Nous enfermer dans notre tête.
  • 5:37 - 5:38
    Voulant avoir raison.
  • 5:39 - 5:41
    Ou victimisés par notre fil d'actualités.
  • 5:43 - 5:45
    D'un autre, nous pourrions
    refouler nos émotions,
  • 5:45 - 5:47
    les mettre de côté
  • 5:47 - 5:50
    et n'autoriser que les émotions
    considérées légitimes.
  • 5:52 - 5:55
    Dans un sondage récemment conduit
    auprès de 70 000 personnes,
  • 5:55 - 5:57
    j'ai découvert qu'un tiers d'entre nous --
  • 5:58 - 5:59
    un tiers --
  • 5:59 - 6:04
    portent un jugement sur eux-mêmes
    pour de soi-disant « mauvaises émotions »
  • 6:04 - 6:06
    comme la tristesse,
  • 6:06 - 6:08
    la colère ou même la peine.
  • 6:10 - 6:14
    Ou essayent de mettre de côté
    ces sentiments.
  • 6:15 - 6:17
    Nous le faisons envers nous-mêmes,
  • 6:17 - 6:19
    mais aussi ceux que nous aimons
    comme nos enfants --
  • 6:19 - 6:22
    nous leur infligeons
    par inadvertance de la honte
  • 6:22 - 6:24
    pour des émotions vues
    comme étant négatives,
  • 6:24 - 6:26
    en tirons une solution
  • 6:26 - 6:27
    et ne les aidons pas
  • 6:27 - 6:30
    à voir ces émotions
    comme intrinsèquement utiles.
  • 6:33 - 6:38
    Des émotions normales, naturelles
    sont vues comme bonnes ou mauvaises.
  • 6:40 - 6:45
    Être positif est devenu une nouvelle forme
    de correction morale.
  • 6:48 - 6:51
    On dit automatiquement à ceux
    atteints de cancer de rester positifs.
  • 6:54 - 6:57
    Aux femmes, d'arrêter d'être en colère.
  • 6:59 - 7:01
    Et la liste continue.
  • 7:02 - 7:03
    C'est une tyrannie.
  • 7:04 - 7:06
    C'est une tyrannie de positivité.
  • 7:09 - 7:10
    Et c'est cruel.
  • 7:11 - 7:12
    Méchant.
  • 7:13 - 7:15
    Et inefficace.
  • 7:16 - 7:18
    Nous nous l'infligeons
  • 7:18 - 7:20
    et nous l'infligeons aux autres.
  • 7:21 - 7:24
    S'il y a une caractéristique commune
  • 7:24 - 7:28
    entre la couvaison, le refoulement
    et la fausse positivité, c'est ceci :
  • 7:29 - 7:31
    ce sont toutes des réponses rigides.
  • 7:33 - 7:35
    S'il y a une unique leçon à tirer
  • 7:35 - 7:37
    de la chute inévitable de l'apartheid,
  • 7:38 - 7:40
    c'est que le déni rigide
    ne fonctionne pas.
  • 7:42 - 7:43
    Ce n'est pas durable.
  • 7:44 - 7:47
    Pour les individus, pour les familles,
  • 7:47 - 7:48
    pour les sociétés.
  • 7:49 - 7:53
    Et alors que nous voyons
    la banquise fondre,
  • 7:53 - 7:56
    cela n'est pas durable pour notre planète.
  • 7:58 - 8:00
    La recherche sur
    la suppression émotionnelle
  • 8:00 - 8:03
    montre que quand les émotions
    sont mises de côté, ignorées,
  • 8:03 - 8:04
    elles deviennent plus fortes.
  • 8:05 - 8:07
    Les psychologues appellent cela
    « amplification ».
  • 8:07 - 8:10
    Comme ce délicieux
    gâteau au chocolat dans le frigo --
  • 8:11 - 8:13
    plus vous essayez de l'ignorer...
  • 8:14 - 8:18
    (Rires)
  • 8:19 - 8:21
    plus il a d'emprise sur vous.
  • 8:23 - 8:26
    Vous croyez contrôler vos émotions
    indésirables en les ignorant,
  • 8:26 - 8:29
    mais ce sont elles qui vous contrôlent.
  • 8:30 - 8:32
    La douleur intérieure
    finit toujours par sortir.
  • 8:33 - 8:34
    Toujours.
  • 8:35 - 8:36
    Et qui en paye le prix ?
  • 8:37 - 8:39
    Nous.
  • 8:39 - 8:40
    Nos enfants,
  • 8:41 - 8:42
    nos collègues,
  • 8:43 - 8:45
    nos communautés.
  • 8:49 - 8:51
    Ne vous méprenez pas,
  • 8:51 - 8:53
    je ne suis pas contre le bonheur.
  • 8:54 - 8:56
    J'aime être heureuse.
  • 8:56 - 8:57
    Je suis plutôt quelqu'un d'heureux.
  • 8:58 - 9:01
    Mais quand nous mettons de côté
    des émotions normales
  • 9:01 - 9:04
    pour embrasser une fausse positivité,
  • 9:04 - 9:08
    nous perdons notre capacité à développer
    l'aptitude de faire face au monde
  • 9:08 - 9:12
    tel qu'il est et non
    comme nous aimerions qu'il soit.
  • 9:13 - 9:16
    Des centaines de personnes m'ont dit
    ne rien vouloir ressentir.
  • 9:17 - 9:19
    Ils disent des choses comme :
  • 9:19 - 9:22
    « Je ne veux pas essayer
    car je ne veux pas être déçu. »
  • 9:23 - 9:26
    Ou : « Je veux juste
    que ce sentiment disparaisse. »
  • 9:29 - 9:31
    Je leur dis que je comprends
  • 9:32 - 9:34
    mais que ce sont
    des objectifs de gens morts.
  • 9:35 - 9:41
    (Rires)
  • 9:41 - 9:47
    (Applaudissements)
  • 9:47 - 9:49
    Seuls les gens morts
  • 9:49 - 9:53
    n'ont jamais de sentiments
    indésirables ou incommodes.
  • 9:53 - 9:54
    (Rires)
  • 9:54 - 9:56
    Seuls les gens morts
    ne sont jamais stressés,
  • 9:57 - 9:59
    n'ont jamais le cœur brisé,
  • 9:59 - 10:03
    ne connaissent jamais la déception
    qui accompagne un échec.
  • 10:05 - 10:09
    Les émotions difficiles font partie
    de notre contrat avec la vie.
  • 10:10 - 10:12
    Vous n'aurez pas de véritable carrière,
  • 10:12 - 10:14
    n'élèverez pas de famille
  • 10:14 - 10:17
    ou ne laisserez pas derrière vous
    un monde meilleur
  • 10:17 - 10:19
    sans stress et inconfort.
  • 10:20 - 10:25
    L'inconfort est le prix d'entrée
    dans une vie qui a du sens.
  • 10:28 - 10:30
    Comment entamer
    le démantèlement de la rigidité
  • 10:30 - 10:32
    et embrasser l'agilité émotionnelle ?
  • 10:34 - 10:35
    En tant que jeune écolière,
  • 10:35 - 10:39
    alors que je me penchais
    au-dessus de ces pages vierges,
  • 10:39 - 10:41
    j'ai commencé à me débarrasser
    des sentiments
  • 10:41 - 10:44
    que je devais ressentir.
  • 10:45 - 10:49
    Au lieu de cela, j'ai ouvert mon cœur
    à ce que je ressentais vraiment.
  • 10:49 - 10:50
    De la douleur.
  • 10:51 - 10:52
    Et de la peine.
  • 10:53 - 10:54
    Et la perte.
  • 10:54 - 10:56
    Et des regrets.
  • 10:58 - 11:01
    La recherche montre
  • 11:01 - 11:04
    que l'acceptation radicale
    de toutes nos émotions --
  • 11:04 - 11:06
    même les compliquées, difficiles --
  • 11:06 - 11:08
    est la pierre angulaire
    de la résistance, l'épanouissement
  • 11:08 - 11:12
    et le bonheur vrai et authentique.
  • 11:13 - 11:18
    Mais l'agilité émotionnelle est plus
    qu'une simple acceptation des émotions.
  • 11:18 - 11:20
    Nous savons aussi que l'exactitude compte.
  • 11:21 - 11:26
    Durant ma recherche, j'ai trouvé
    que les mots sont essentiels.
  • 11:26 - 11:29
    Nous utilisons des termes rapides,
    faciles pour décrire nos sentiments.
  • 11:29 - 11:31
    « Je suis stressé »
    est ce que j'entends le plus.
  • 11:31 - 11:35
    Mais il y a énormément de différences
    entre du stress et de la déception
  • 11:35 - 11:39
    ou du stress et cette peur quand on sait
    qu'on suit la mauvaise carrière.
  • 11:40 - 11:42
    En qualifiant précisément nos émotions,
  • 11:42 - 11:45
    nous pouvons mieux discerner
    la cause précise de nos sentiments.
  • 11:46 - 11:49
    Ce que les scientifiques appellent
    le potentiel de disponibilité
  • 11:49 - 11:52
    est activé, nous permettant
    de prendre des mesures concrètes.
  • 11:53 - 11:55
    Pas n'importe quelles mesures --
    les bonnes pour nous.
  • 11:55 - 11:57
    Car nos émotions sont des données.
  • 11:58 - 12:02
    Nos émotions contiennent des lumières
    vers les choses qui nous importent.
  • 12:03 - 12:06
    Nous avons tendance
    à ne pas ressentir d'émotions fortes
  • 12:06 - 12:09
    envers des choses
    pas importantes dans notre monde.
  • 12:10 - 12:13
    Si vous ressentez de la rage
    en lisant les informations,
  • 12:13 - 12:17
    cette rage indique peut-être
    que vous valorisez l'équité et la justice
  • 12:18 - 12:20
    et c'est une opportunité d'agir
  • 12:20 - 12:22
    pour façonner votre vie
    dans cette direction.
  • 12:23 - 12:25
    Quand nous sommes ouverts
    aux émotions difficiles,
  • 12:25 - 12:29
    nous pouvons générer des réponses
    alignées avec nos valeurs.
  • 12:30 - 12:32
    Un avertissement important :
  • 12:32 - 12:35
    les émotions sont des données,
    non pas des directives.
  • 12:35 - 12:38
    Nous pouvons exploiter
    nos émotions pour leurs valeurs
  • 12:38 - 12:40
    sans avoir besoin de les écouter.
  • 12:40 - 12:44
    Tout comme je peux être présente
  • 12:44 - 12:47
    pour mon fils et sa frustration
    envers sa petite sœur --
  • 12:47 - 12:49
    sans soutenir son idée
    de pouvoir la donner
  • 12:49 - 12:52
    au premier inconnu
    qu'il voie dans un centre commercial.
  • 12:52 - 12:53
    (Rires)
  • 12:53 - 12:56
    Nous possédons nos émotions,
    elles ne nous possèdent pas.
  • 12:58 - 12:59
    Quand nous internalisons la différence
  • 12:59 - 13:01
    entre ce que je ressens
    dans toute ma sagesse
  • 13:01 - 13:05
    et l'action que je prends
    en alignement avec mes valeurs,
  • 13:05 - 13:08
    nous générons des chemins
    vers nos meilleurs nous
  • 13:08 - 13:10
    grâce à nos émotions.
  • 13:12 - 13:15
    A quoi cela ressemble-t-il en pratique ?
  • 13:16 - 13:19
    Quand vous ressentez
    une émotion forte, dure,
  • 13:19 - 13:21
    ne courez pas vers une issue émotionnelle.
  • 13:21 - 13:25
    Apprenez-en les contours, soyez présents
    pour le journal de votre cœur.
  • 13:26 - 13:28
    Que vous dit l'émotion ?
  • 13:30 - 13:33
    Essayez de ne pas dire « je suis » :
    « je suis en colère », « je suis triste ».
  • 13:33 - 13:35
    En disant « je suis »,
  • 13:35 - 13:37
    on dirait que vous êtes l'émotion.
  • 13:37 - 13:40
    Alors que vous êtes vous
    et l'émotion est une source de données.
  • 13:41 - 13:43
    Essayez plutôt de remarquer
    ce qu'est le sentiment :
  • 13:43 - 13:45
    « je remarque que je me sens triste »
  • 13:45 - 13:47
    ou « je remarque
    que je me sens en colère ».
  • 13:48 - 13:50
    Ce sont des compétences
    essentielles pour nous,
  • 13:50 - 13:52
    nos familles, nos communautés.
  • 13:52 - 13:55
    Elles sont aussi cruciales
    sur le lieu de travail.
  • 13:56 - 13:57
    Durant ma recherche,
  • 13:57 - 14:01
    quand j'ai considéré ce qui aide les gens
    à amener le meilleur d'eux au travail,
  • 14:01 - 14:03
    j'ai trouvé un contributeur clé :
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    la considération individualisée.
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    Quand les gens ont le droit
    de ressentir leur vérité émotionnelle,
  • 14:09 - 14:12
    l'engagement, la créativité, l'innovation
    fleurissent dans l'organisation.
  • 14:14 - 14:15
    La diversité n'est pas que des gens,
  • 14:15 - 14:18
    c'est aussi ce qu'ils ont en eux.
  • 14:18 - 14:20
    Y compris la diversité des émotions.
  • 14:22 - 14:26
    Les individus, équipes, organisations,
    familles et communautés
  • 14:26 - 14:29
    les plus agiles et résistants
  • 14:29 - 14:32
    sont fondés sur une ouverture
    aux émotions humaines normales.
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    C'est ce qui nous permet de dire :
  • 14:35 - 14:37
    « Que me dit cette émotion ? »
  • 14:37 - 14:40
    « Quelle action me mènera
    dans la direction de mes valeurs ? »
  • 14:40 - 14:42
    « Quelle action m'éloignera
    de mes valeurs ? »
  • 14:43 - 14:47
    L'agilité émotionnelle est la capacité
    à être avec vos émotions
  • 14:47 - 14:50
    avec curiosité, compassion
  • 14:50 - 14:54
    et surtout, le courage de prendre
    ces mesures liées à vos valeurs.
  • 14:56 - 14:57
    Quand j'étais petite,
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    je me réveillais la nuit
    terrifiée par l'idée de la mort.
  • 15:00 - 15:03
    Mon père me réconfortait
    avec de douces caresses et des bisous.
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    Mais il ne mentait jamais.
  • 15:07 - 15:09
    « Nous mourons tous, Susie, disait-il.
  • 15:10 - 15:12
    C'est normal d'avoir peur. »
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    Il n'essayait pas d'inventer
    un amortisseur entre moi et la réalité.
  • 15:17 - 15:19
    Il m'a fallu du temps pour comprendre
  • 15:19 - 15:22
    le pouvoir de sa façon
    de me guider à travers ces nuits.
  • 15:22 - 15:26
    Il m'a montré que le courage
    n'est pas une absence de peur ;
  • 15:28 - 15:31
    le courage, c'est une peur en mouvement.
  • 15:33 - 15:35
    Aucun de nous ne savait
    que 10 courtes années après,
  • 15:35 - 15:36
    il serait parti.
  • 15:37 - 15:40
    Et ce temps pour chacun d'entre nous
    est beaucoup trop précieux
  • 15:40 - 15:41
    et beaucoup trop bref.
  • 15:42 - 15:45
    Mais quand le moment viendra
  • 15:45 - 15:48
    de faire face à notre fragilité,
  • 15:48 - 15:49
    cet instant ultime
  • 15:49 - 15:51
    nous demandera :
  • 15:51 - 15:53
    « Es-tu agile ? »
  • 15:53 - 15:55
    « Es-tu agile ? »
  • 15:56 - 15:59
    Que le moment soit
    un « oui » sans réserve.
  • 16:00 - 16:05
    Un « oui » né d'une correspondance
    de toute une vie avec votre propre cœur.
  • 16:06 - 16:08
    Et à vous voir vous-même.
  • 16:09 - 16:11
    Car en vous voyant vous-même,
  • 16:11 - 16:14
    vous êtes aussi capable
    de voir les autres :
  • 16:15 - 16:19
    la seule façon durable d'aller de l'avant
  • 16:19 - 16:21
    dans un monde fragile et magnifique.
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    Sawubona.
  • 16:24 - 16:26
    Et merci.
  • 16:26 - 16:27
    (Applaudissements)
  • 16:27 - 16:28
    Merci.
  • 16:28 - 16:30
    (Applaudissements)
  • 16:30 - 16:31
    Merci.
  • 16:31 - 16:35
    (Applaudissements)
Title:
Le don et le pouvoir du courage émotionnel
Speaker:
Susan David
Description:

La psychologue Susan David partage comment notre façon de faire face à nos émotions façonne tout ce qui compte : nos actions, notre carrière, nos relations, notre santé et notre bonheur. Dans cette présentation émouvante, pleine d'humour et qui a le potentiel de changer votre vie, elle remet en question une culture qui récompense la positivité plutôt que la vérité émotionnelle et parle des formidables stratégies d'agilité émotionnelle. Une présentation à partager.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
16:48

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