-
On peut ressentir ce manque,
-
certains
-
peuvent ressentir ce manque.
-
Mais, pas tout le monde le ressent.
-
Certains vivent leur vie sans jamais ressentir ce manque.
-
Certaines personnes deviennent sensibles
-
et ressentent, en effet,
-
hum...
-
quelque chose qui va pas.
-
Ils savent pas quoi, mais c'est quelque chose qui va pas.
-
Est-ce que je suis à la bonne place ?
-
Qu'est-ce que je fais ici ?
-
Hum... Est-ce que tout ceci a du sens ?
-
Mes activités, mes relations, est-ce que ça a un sens ?
-
Et certaines personnes commencent à creuser,
-
et d'autres arrivent là,
-
parce qu'un évènement, euh...
-
un évènement surprise arrive dans leur vie,
-
donc, c'est souvent un évènement qui génère beaucoup
-
de souffrance,
-
une perte,
-
la perte de quelqu'un,
-
la perte, une perte matérielle,
-
hum...
-
parfois la perte,
-
d'un espoir, d'une idée,
-
d'un concept,
-
d'une croyance.
-
Et, dans cette souffrance,
-
hum... Quelqu'un peut aussi se demander
-
"mais, pourquoi ?"
-
"pourquoi moi ?", "pourquoi maintenant ?",
-
et ça crée comme une brèche !
-
Dans le... dans le quotidien, voilà.
-
On vit le quotidien
-
et
-
les choses
-
les choses coulent,
-
voilà
-
et puis tout
-
à coup, pam... Une bombe !
-
Une bombe !
-
Je suis gravement malade, par exemple. Ou,
-
j'ai perdu toutes mes finances, boum et quoi
-
maintenant ?
-
Et, quelque part,
-
on devient, dans ces instants-là, on devient
-
vulnérable.
-
On devient, on sent vraiment l'impuissance de...
-
de ce qu'on peut appeler l'égo ou du personnage, de l'individu.
-
Du moi, du je, on sent l'impuissance
-
et on sent aussi,
-
euh...
-
qu'on a pas le contrôle.
-
On a pas le contrôle !
-
Dans ces moments-là, la vie nous montre,
ppttt...
-
Ok.
-
Donc, oui.
-
Alors qu'est-ce qu'on manque ?
-
C'est quoi le manque ?
-
Est-ce qu'on a réellement un manque ?
-
Est-ce qu'on a réellement un manque ?
-
J'ai l'impression que tout le monde,
-
chaque... chaque humain,
-
a comme
-
tout au fond de lui,
-
un...
-
un vide !
-
Un vide qui mène,
-
vers l'absence de moi.
-
L'absence du personnage.
-
L'absence du "je"
-
L'absence de soi.
-
Mais, l'individu n'ose tout simplement pas
-
regarder ce vide, c'est trop effrayant.
-
Alors,
-
hum... On essaye de le combler.
-
On essaye de le combler
-
avec une identité,
-
avec des activités, tel travail,
-
on essaye de trouver,
-
de la satisfaction,
-
dans,
-
dans tout ce qui fait, notre vie !
-
Dans nos relations,
-
dans nos possessions,
-
mais même quand on a la femme idéale,
-
quand on a la voiture idéale,
-
quand on a le travail idéal,
-
très vite,
-
hein, au moment où,
-
on atteint cette sorte d'impression de perfection,
-
et maintenant j'ai tout.
-
Et, puis très peu après,
-
ppttt... Clac, c'est pas assez !
-
Une insatisfaction revient.
-
Et donc,
-
cette insatisfaction nous fait parfois poser la question,
-
mais alors, si rien de tout ceci, peut me rendre heureux,
-
peut me satisfaire, peut me combler,
-
qu'est-ce qui peut m'amener à la plénitude
-
authentique ?
-
Qu'est-ce qui peut m'amener à ça ?
-
Pour ça, il faut vouloir regarder,
-
en soi !
-
Il faut vouloir
-
s'arrêter.
-
Il faut vouloir
-
s'approcher.
-
Parfois d'une façon abrupte,
-
parfois petit à petit,
-
graduellement,
-
de
-
de cette
-
porte que nous avons en nous.
-
Ou, j'ai envie de dire plutôt, la porte que nous sommes.
-
Nous sommes cette porte.
-
Hum...
-
Alors, voilà c'est là que nait
-
le chercheur
-
spirituel.
-
C'est là que
-
malgré nos relations,
-
malgré
-
nos possessions,
-
malgré tout ce que nous
-
semblons posséder,
-
euh...
-
on...
-
on va à la recherche d'autre chose.
-
Le chercheur ne sait pas quoi !
-
Il ne sait pas ce que c'est.
-
Il ne peut pas le savoir, c'est impossible.
-
Mais, il sait qu'il cherche quelque chose.
-
Et, c'est un peu un mystère.
-
On appelle ça,
-
tu sais, tu le sais bien,
-
on appelle ça Dieu !
-
La conscience, le soi ou mon être véritable.
-
En tout cas quelque chose qui va nous...
-
nous sauver !
-
(Alex pouffe de rire)
-
Quelque chose qui va nous tirer hors de ce merdier.
-
Ah ah ah
-
Donc, vraiment...
-
Ppttt... Euh... Quelque chose qui va nous
-
sortir de...
-
de la souffrance,
-
voilà. On va le mettre...
-
On va le faire, on va le
-
prononcer ainsi. Quelque chose qui va nous délivrer,
-
de... de notre souffrance.
-
Ppttt...
-
... musique ...
-
Non, non...
-
Euh...
-
La réelle souffrance, c'est la souffrance d'être séparé !
-
Ça c'est la...
-
la plus
-
puissante,
-
des souffrances, la...
-
Cette impression d'être séparé, d'être un être séparé,
-
de ne pas être
-
un !
-
Ça c'est la plus grande souffrance.
-
S'approcher
-
pour l'individu
-
qui est une illusion,
-
qui est une imagination,
-
une imagination dans laquelle nous investissons,
-
à chaque instant.
-
Je,
-
je,
-
je vis,
-
j'aime,
-
je dors,
-
je travaille,
-
je suis même propriétaire d'un corps, apparemment,
-
voilà.
-
Hum...
-
A chaque instant on investit là-dedans et ça demande
-
énormément d'énergie.
-
Qu'on le sache ou pas.
-
Ca demande énormément d'énergie.
-
L'un n'a pas besoin d'énergie, l'un est,
-
tout simplement.
-
Euh...
-
S'approcher de l'un,
-
peut sembler
-
être
-
très effrayant.
-
Parce que l'individu
-
croit qu'il va mourir.
-
Et, c'est vrai, il va mourir.
-
Hum...
-
Mais le corps ne va pas s'effondrer.
-
Le corps ne va pas s'effondrer.
-
L'individu s'est totalement installé dans le corps,
-
il a pris ça comme refuge.
-
Hum...
-
Comme son refuge de préférence, donc,
-
le corps et le monde,
-
c'est le refuge de l'individu.
-
Hum...
-
Et donc si l'individu ou le personnage,
-
disparaît,
-
c'est pas pour ça que le corps s'effondre.
-
Mais, donc il y a cette peur de la mort,
-
que si,
-
le personnage s'efface, se dissout,
-
tout simplement, disparait dans le vide,
-
il y a cette peur de "je vais mourir" !
-
Je vais mourir. Et...
-
Et donc,
-
c'est presque,
-
"non" !
-
C'est totalement impossible
-
pour l'individu
-
de faire ce saut.
-
Donc, ce n'est pas l'individu qui entre dans le vide.
-
L'éveil...
-
L'éveil, c'est la disparition du personnage.
-
Le personnage
-
disparaît totalement.
-
Voilà ! Parti !
-
Et c'est extrêmement important
-
à... euh...
-
Ppttt... cette idée là
-
est extrêmement importante à apprivoiser.
-
Il faut
-
faut jouer avec,
-
faut méditer dessus.
-
Euh...
-
Personne ne s'éveille.
-
L'éveil,
-
c'est la
-
dissolution
-
du personnage,
-
qui est une illusion.
-
Qui est rêvé !
-
C'est un rêve, qui, piouuu...
-
qui disparaît.
-
Alors ce qui apparaît, ce qui semble apparaître,
-
c'était quelque chose
-
qui était toujours là,
-
toujours, toujours, toujours.
-
Et c'est ce que nous étions et ce que nous sommes.
-
C'est ce que nous étions pendant tout ce temps,
-
et ce que nous sommes maintenant.
-
Euh...
-
Cette...
-
Ce mystère.
-
Ce mystère, tout simplement.
-
Ce mystère pour lequel,
-
je n'ai pas beaucoup de mots.
-
Et je ne dis pas que c'est notre être véritable.
-
Ce mystère englobe vraiment tout.
-
Donc, y a pas quelque chose qui n'est pas ... musique ...
-
ce mystère, ce mystère englobe vraiment tout ! Tout ! ... musique ...
-
... musique ...
-
"Je" ne doit pas disparaître,
-
parce qu'il n'est jamais apparu !
-
Donc, ce n'est pas une obligation.
-
Hum... L'existence,
-
non, plutôt la vie,
-
peut avoir ce rêve d'être quelqu'un d'unique,
-
d'être un individu.
-
La liberté est totale.
-
Hum...
-
Donc, c'est une...
-
c'est une option.
-
C'est une option de se libérer
-
de...
-
de ce rêve.
-
Ça c'est très important.
-
Euh...
-
C'est pas une obligation, en tout cas.
-
Mais,
-
je n'aime pas beaucoup le mot destin parce que
-
ça implique une sorte d'évolution dans le temps,
-
mais, je vais quand même...
-
C'est notre destin à tous,
-
de nous éveiller.
-
L'entièreté s'éveille, c'est tout.
-
La seule raison d'être
-
de ce rêve,
-
c'est de s'en éveiller,
-
c'est tout !
-
C'est là, où on arrive à...
-
à la limite, à la frontière de ce qu'on peut exprimer,
-
mais en quelque sorte,
-
c'est la vie, l'amour,
-
elle-même qui a produit ce rêve
-
pour pouvoir s'en éveiller.
-
(Rires d'Alex)
-
C'est le seul,
-
c'est le seul sens du rêve.
-
c'est de s'en éveiller, c'est tout.
-
C'est vraiment, tout.
-
Euh...
-
Le sens de la vie ?
-
C'est la vie !
-
Le sens du rêve ?
-
C'est de s'en éveiller !
-
Et, de pour ainsi dire, naître à la vie,
-
naître à la vie, c'est disparaître du rêve.
-
Et donc,
-
il n'y a pas quelqu'un.
-
Naître à la vie c'est juste,
-
la vie est !
-
La vie est, donc, il y a plus cette contraction,
-
hum... cette croyance,
-
ou cette contraction énergétique de croire,
-
"je suis quelqu'un", et,
-
et tout de suite on a peur.
-
Il y a tout de suite, cette peur,
-
de...
-
parce qu'il y a cette séparation,
-
un tout petit être dans un monde immense.
-
Ppttt...
-
Bien sûr, qu'il y a la peur,
-
bien sûr, qu'il y a toutes les névroses qui remontent.
-
Bien sûr qu'on fait la guerre,
-
parce qu'on a peur !
-
Donc, l'égo n'existe pas.
-
C'est une illusion.
-
Le propre d'une illusion,
-
c'est qu'elle est illusoire.
-
C'est comme de la fumée de cigarette,
-
pffffttt...
-
Pffffttt... C'est rien !
-
Donc, en vérité,
-
qu'est-ce qui se passe ?
-
C'est la conscience,
-
hein ?
-
La conscience qui a projeté
-
en quelque sorte, la conscience qui a projeté,
-
un rêve au sein
-
d'elle-même,
-
et qui désire s'en...
-
s'en réveiller !
-
C'est ça,
-
la véritable recherche.
-
Donc,
-
ce n'est pas trouver quelque chose.
-
L'égo, le chercheur-égo,
-
l'égo-chercheur,
-
naturellement,
-
comme n'importe quoi,
-
du fric,
-
l'éveil
-
n'importe quoi...
-
Euh...
-
Mais, trouver réellement,
-
c'est
-
cette sorte d'attention
-
qui part
-
vers l'extérieur
-
et qui revient tout simplement,
-
qui revient, qui revient,
-
et qui...
-
pour... qui retombe,
-
pschouuu...
-
dans sa source.
-
Cette attention
-
tombe.
-
Voilà, se fond...
-
dans...
-
dans...
-
Voilà ! Ah ah ! Cette attention, cette conscience se fond dans...
-
dans ce qu'elle a toujours été.
-
La conscience doit simplement sortir de son rêve
-
de projection.
-
Donc,
-
la c... euh...
-
hum... ppttt... l'attachement à la projection
-
crée, euh... densifie, densifie le rêve.
-
Et, ce qui n'est qu'un simple mouvement de conscience
-
une simple
-
vibration,
-
totalement innocente,
-
spontanée et naturelle, devient
-
quelque chose d'extrêmement concret
-
et à distance.
-
Quelque chose de très dense,
-
et
-
ppttt...
-
Et donc,
-
le monde,
-
là, le monde est créé
-
le monde est en quelque sorte créé.
-
Et, il semble tellement réel que,
-
à l'infini le chercheur,
-
va chercher des maîtres, des techniques,
-
des méditations,
-
euh... des livres.
-
Et, et c'est pas faux.
-
c'est pas du tout faux de faire ça,
-
parce que,
-
au cœur
-
de...
-
de ce que nous appelons la matière
-
de cet univers densifié,
-
qui est en... en vérité, un mystère total.
-
Au cœur
-
de...
-
de chaque cellule
-
se trouve
-
simplement cette
-
rayonnance, cette êtreté,
-
innocente.
-
Et au cœur de cette êtreté innocente,
-
se trouve l'Absolu.
-
L'Absolu est ici !
-
il est au cœur de chaque cellule.
-
Ce n'est pas un pays lointain,
-
qu'on peut atteindre.
-
C'est ici,
-
c'est ça la... C'est ça...
-
la... la réalisation !
-
C'est... C'est ça le tour complet.
-
C'est revenir au point de départ,
-
et voir que rien n'a changé.
-
Voilà !
-
Y a simplement - ah ah - y a simplement...
-
Y a personne. Y a...
-
personne qui le voit.
-
C'est juste...
-
Je ne sais pas ce que c'est ?
-
Je ne le sais vraiment pas !
-
Je ne sais pas ce que c'est.
-
Et c'est ce que j'ai envie de donner
-
comme message,
-
c'est de ne pas savoir !
-
Ne pas s'encombrer l'esprit,
-
de revenir,
-
vers la simplicité.
-
Tout.
-
D'accord,
-
à un moment donné peut-être qu'il y a beaucoup
-
de livres, qu'il y a beaucoup d'enseignants,
-
qu'il y a beaucoup de recherche,
-
beaucoup d'outils,
-
mais, ça peut devenir un obstacle.
-
Pppouu...
-
Alors, revenir vers la...
-
la respiration,
-
peut révéler,
-
peut révéler, ce qu'on cherche.
-
Le regard qui tombe simplement par terre,
-
d'une façon détendue,
-
peut révéler ce qu'on cherche.
-
Vivre le quotidien,
-
la...
-
la soi-disant banalité,
-
avec...
-
sans se poser trop de questions, juste...
-
simplement être dans la présence.
-
Et, et rayonner cette présence,
-
sans se demander,
-
sans entrer dans les spéculations
-
métaphysiques, juste...
-
Voilà !
-
Sans vouloir
-
atteindre.
-
Qu'est-ce qu'il faut de plus ?
-
... musique ...
-
Rien !
-
... musique ...
-
Donc, je pense que...
-
je me suis dit...
-
... musique ...
-
Je me suis laissé envahir,
-
par la souffrance
-
totale !
-
Par la souffrance de...
-
de l'humanité.
-
C'était comme une obsession,
-
nuit et jour,
-
je n'arrêtais pas de penser
-
à...
-
à tout ce qui ne va pas, mais vraiment tout,
-
les camps de concentration,
-
les guerres,
-
les viols,
-
les cartels de drogue,
-
tout,
-
tout ce qui ne va pas,
-
la famine, vraiment...
-
Et, petit à petit,
-
hum...
-
quelque chose s'est refermé,
-
quelque chose s'est refermé !
-
Et,
-
l'Amour disparaissait.
-
L'Amour disparaissait !
-
Et je me suis retrouvé, dans
-
dans un
-
pays très sombre,
-
dans un endroit très sombre,
-
où toute la souffrance humaine
-
se trouve.
-
Et ça n'avait pas de sens,
-
c'était un non-sens total.
-
Donc,
-
j'ét...
-
j'étais englouti comme par cette souffrance. Et,
-
c'était en même temps,
-
universel et,
-
on peut le dire, personnel.
-
parce que,
-
il y a comme des...
-
Il y a eu une tentative de l'égo
-
de se recristalliser.
-
C'était flagrant !
-
Et,
-
le moyen qu'utilisait l'égo,
-
c'était de crier très fort,
-
de crier extrêmement fort.
-
C'était comme si,
-
si j'avais des bébés autour de moi, qui,
-
qui pleuraient de terreur.
-
Quelque chose comme ça.
-
Ahhhhh...
-
Euh...
-
Et, en entrant en contact avec
-
cette souffrance,
-
l'égo
-
qui
-
en quelque sorte,
-
l'égo éclaté,
-
qui est en train de mourir, totalement,
-
en train de mourir.
-
Euh...
-
En entrant avec ma propre souffrance,
-
c'était comme un... un passage vers la...
-
la souffrance totale.
-
Pendant cinq, six mois,
-
euh... j'ai vécu là-dedans.
-
Hum... Jusqu'au point où c'est devenu,
-
on pourrait dire, dangereux.
-
C'était dangereux,
-
parce que à un moment la conclusion logique
-
s'imposait.
-
Et, ça me...
-
ça me rend...
-
ça me soulageait même...
-
Ok...
-
Le suicide.
-
Il faut que j'arrête, faut que j'arrête tout ceci.
-
Donc,
-
euh... c'était ce qui semblait logique.
-
Ce qui m'a
-
hum...
-
Ce qui m'a sauvé,
-
c'est hum...
-
c'est deux entretiens téléphoniques,
-
avec
-
Tony Parsons.
-
Que j'avais déjà vu auparavant, c'est lui,
-
qui a, en quelque sorte, pu mettre des mots,
-
sur ce que j'avais vécu.
-
Et,
-
donc, maintenant j'en parle fluidement mais,
-
il y a deux ans j'étais impossible...
-
dans l'impossibilité d'en parler,
-
tellement c'est hors de tout ce qu'on connaît.
-
Hum... Et donc, j'ai décidé d'appeler Tony.
-
Parce que je me suis rappelé que je devais
-
l'appeler encore.
-
Et,
-
il m'a expliqué que la beauté ultime et l'horreur ultime
-
font partie de là.
-
C'était à peu près
-
ça, le message.
-
Et, donc ce que j'ai vu,
-
ce que moi
-
j'ai vu,
-
c'est que le...
-
la connaissance du monde,
-
la connaissance du monde,
-
le monde,
-
la connaissance du monde
-
essayait de se reconstruire,
-
et temporairement,
-
pendant quelques mois,
-
j'ai recommencé à croire mes pensées,
-
à croire
-
la connaissance du monde.
-
A la prendre pour vraie,
-
pour réalité ultime !
-
Et donc, je suis tombé dans une souffrance énorme.
-
Et j'ai vu que...
-
qu'en fait, c'est de là que provient toute la souffrance.
-
Croire que j'existe !?
-
Dans un monde qui existe !?
-
Et c'est, c'est donc...
-
c'est donc ça, qui m'a, projeté
-
le fait, le simple fait de recommencer à croire mes pensées,
-
qui devenaient de plus en plus sombres,
-
de plus en plus lourdes,
-
de plus en plus denses,
-
m'a plongé dans LA souffrance.
-
Euh... Quand Tony m'a dit mais Alex, ah ah ah...
-
il n'y a rien en dehors de là,
-
tout est le...
-
même la souffrance.
-
Alors, poum... Ah ah...
-
la... voilà... la lampe s'est allumée !
-
Hum...
-
Et j'ai vu...
-
compris, intuitivement compris,
-
on peut le mettre... on peut le dire comme on veut.
-
Qu'au cœur de la souffrance,
-
même de la pire des souffrances,
-
au cœur de la souffrance,
-
se cache l'Amour.
-
Et là je vais dire quelque chose de totalement,
-
peut-être, amoral.
-
C'est la conscience amour, conscience-amour,
-
cette conscience-amour...
-
cette conscience-amour qui met en place
-
l'obstacle, la souffrance, pour pouvoir amorcer
-
un retour vers elle-même.
-
C'est ce que j'ai vu, au cœur de la souffrance se cache
-
un message de l'Amour,
-
ce message dit simplement,
-
tu es allé trop loin dans ton rêve,
-
tu commences à souffrir,
-
retourne-toi.
-
Reviens vers l'Amour.
-
C'est la conscience, qui dit ça à elle-même.
-
Car, il n'y a rien en dehors de ça.
-
Seulement, illusoirement.
-
Et donc, je suis extrêmement reconnaissant que
-
j'ai eu le droit de vivre ces cinq, six mois
-
d'intenses souffrances.
-
Parce que,
-
en quelque sorte,
-
ça m'...
-
ça m'a donné accès
-
à la liberté totale.
-
Le cercle
-
est complet maintenant.
-
Euh... Quand...
-
déjà la pure conscience semble tellement complète,
-
alors,
-
l'absolu semble
-
tellement complet.
-
Mais, ce qui est réellement complet,
-
c'est quand les deux deviennent un.
-
Quand il n'y a plus aucune différence entre
-
le relatif et l'absolu,
-
y a plus aucune vibration
-
de séparation.
-
Plus rien.
-
Donc,
-
c'est revenir
-
ici.
-
Et, on ne peut... on peut le faire... on ne peut...
-
faire ce retour
-
que quand
-
toutes les réalisations,
-
comme des... des... des gouttes
-
tombent dans le cœur. Tch... tch... tch... tch...
-
Et se... se... disparaissent...
-
se dissolvent complètement.
-
dans le cœur.
-
Et... Et c'est ça,
-
qui est important.
-
C'est d'être
-
ici, avec un... un cœur
-
ouvert !
-
Y a rien de plus important que ça.
-
Je peux donner un exemple,
-
j'ai essayé par exemple, il y a...
-
Au début, j'ai essayé de convaincre des amis, que...
-
que je voyais les choses,
-
d'une façon complètement différente que...
-
qu'il s'était passé quelque chose
-
de radical !
-
Ppttt... Euh...
-
Mais, je n'avais pas encore les mots, et,
-
et souvent
-
je m'embrouillais dans ce que je disais.
-
et ça créé parfois plus de conflits qu'autre chose,
-
d'essayer de... de transmettre.
-
Alors, je me suis tu.
-
Mais, ce qui est, par exemple important, maintenant,
-
c'est l'amitié.
-
C'est...
-
toute simple,
-
l'amitié.
-
Ah, ah... C'est un sourire !
-
Euh... Parce que, chaque fois,
-
que l'amitié a lieu,
-
qu'un sourire a lieu,
-
pschhh...
-
Y a une rayonnance,
-
y a une présence.
-
Euh...
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Et cette impression d'être dans cette...
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dans la contraction de séparation,
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au moins temporairement se...
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Ffffff...
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se... se dissout.
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Et donc, le message...
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c'est ce retour vers la simplicité.
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L'amour n'est pas compliqué !
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L'amour est très simple.
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Quand l'amour devient compliqué... Je...
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... musique ...
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on s'en éloigne, ah, ah...
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Simplement...
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être cette rayonnance !
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Être Cela !
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... musique ...
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... musique ...