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L'autisme : ce que nous savons (et ce que nous ne savons pas encore)

  • 0:01 - 0:02
    « Pourquoi ? »
  • 0:02 - 0:03
    « Pourquoi ? »
  • 0:03 - 0:04
    C'est une question
  • 0:04 - 0:06
    que les parents me posent tout le temps.
  • 0:06 - 0:09
    « Pourquoi mon enfant est-il
    devenu autiste ? »
  • 0:09 - 0:11
    En tant que pédiatres,
  • 0:11 - 0:13
    en tant que généticiens,
  • 0:13 - 0:14
    en tant que chercheurs,
  • 0:14 - 0:16
    nous essayons de trouver la réponse
    à cette question.
  • 0:16 - 0:17
    Mais l'autisme n'est pas
  • 0:17 - 0:18
    une pathologie unique.
  • 0:18 - 0:21
    En fait, c'est tout un spectre
    de troubles.
  • 0:21 - 0:23
    Un spectre qui va, par exemple,
  • 0:23 - 0:26
    de Justin, un garçon de 13 ans
  • 0:26 - 0:28
    qui est incapable de s'exprimer,
  • 0:28 - 0:29
    qui ne peut pas parler,
  • 0:29 - 0:31
    qui communique en utilisant un iPad
  • 0:31 - 0:33
    et touche des images pour communiquer
  • 0:33 - 0:35
    ses pensées et ses inquiétudes,
  • 0:35 - 0:37
    un petit garçon qui,
  • 0:37 - 0:38
    quand il est bouleversé,
  • 0:38 - 0:39
    va commencer à se balancer
  • 0:39 - 0:40
    et finalement,
  • 0:40 - 0:42
    quand il est vraiment troublé,
  • 0:42 - 0:43
    va se frapper la tête
  • 0:43 - 0:44
    à tel point qu'il peut s'ouvrir
  • 0:44 - 0:46
    et nécessiter des points de suture.
  • 0:46 - 0:49
    Ce même diagnostic d'autisme,
    pourtant,
  • 0:49 - 0:51
    s'applique également à Gabriel,
  • 0:51 - 0:53
    un autre garçon de 13 ans
  • 0:53 - 0:55
    qui doit faire face à des défis
    très différents.
  • 0:55 - 0:57
    En fait, il est incroyablement doué
  • 0:57 - 0:59
    en mathématiques.
  • 0:59 - 1:01
    Il peut facilement multiplier de tête
  • 1:01 - 1:02
    des nombres à trois chiffres entre eux
  • 1:02 - 1:03
    pourtant
  • 1:03 - 1:06
    quand il s'agit de tenir
    une conversation,
  • 1:06 - 1:08
    il rencontre de grandes difficultés.
  • 1:08 - 1:10
    Il ne regarde pas dans les yeux.
  • 1:10 - 1:12
    Il a du mal à commencer une conversation,
  • 1:12 - 1:14
    il est embarrassé
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    et quand il est nerveux,
    il se renferme
  • 1:16 - 1:18
    complètement sur lui-même.
  • 1:18 - 1:19
    Et pourtant, ces deux garçons
  • 1:19 - 1:22
    ont le même diagnostic
  • 1:22 - 1:25
    de troubles du spectre autistique.
  • 1:25 - 1:26
    Une des choses qui nous inquiètent
  • 1:26 - 1:28
    est de savoir s'il y a ou non,
  • 1:28 - 1:29
    une épidémie d'autisme.
  • 1:29 - 1:31
    De nos jours, un enfant sur 88
  • 1:31 - 1:34
    sera diagnostiqué comme autiste,
  • 1:34 - 1:35
    et la question est :
  • 1:35 - 1:37
    pourquoi cette courbe est-elle ainsi ?
  • 1:37 - 1:39
    Est-ce que ce nombre a augmenté
  • 1:39 - 1:41
    drastiquement au cours du temps ?
  • 1:41 - 1:43
    Ou bien est-ce parce que
  • 1:43 - 1:45
    nous avons commencé à désigner
  • 1:45 - 1:47
    les personnes comme autistes,
  • 1:47 - 1:50
    simplement en leur donnant le diagnostic
  • 1:50 - 1:52
    alors qu'elles existaient déjà avant mais
  • 1:52 - 1:55
    n'étaient simplement pas identifiées.
  • 1:55 - 1:56
    Et en fait, à la fin des années 80,
  • 1:56 - 1:58
    début des années 90,
  • 1:58 - 2:00
    une loi a été votée
  • 2:00 - 2:04
    pour fournir aux personnes
    atteintes d'autisme
  • 2:04 - 2:07
    les ressources et l'accès
    au matériel éducatif
  • 2:07 - 2:08
    qui les aideraient.
  • 2:08 - 2:10
    Grâce à cette reconnaissance accrue,
  • 2:10 - 2:12
    plus de parents,
  • 2:12 - 2:14
    plus de pédiatres, plus d'éducateurs
  • 2:14 - 2:16
    ont appris à reconnaître
  • 2:16 - 2:18
    les caractéristiques de l'autisme.
  • 2:18 - 2:20
    De ce fait, plus de personnes
  • 2:20 - 2:23
    ont été diagnostiquées et ont eu
  • 2:23 - 2:25
    accès aux ressources
    nécessaires.
  • 2:25 - 2:27
    De plus, nous avons modifié
  • 2:27 - 2:29
    cette définition au cours du temps,
  • 2:29 - 2:31
    nous avons élargi
  • 2:31 - 2:32
    la définition de l'autisme,
  • 2:32 - 2:34
    et cela explique en partie
  • 2:34 - 2:36
    la prévalence accrue observée.
  • 2:36 - 2:38
    L'autre question souvent posée est :
  • 2:38 - 2:40
    qu'est-ce qui cause l'autisme ?
  • 2:40 - 2:43
    Une fausse idée reçue
  • 2:43 - 2:46
    est que les vaccins causent l'autisme.
  • 2:46 - 2:49
    Mais permettez-moi d'être très claire :
  • 2:49 - 2:53
    les vaccins ne provoquent pas d'autisme.
  • 2:53 - 3:00
    (Applaudissements)
  • 3:00 - 3:02
    En fait, la première étude
  • 3:02 - 3:04
    qui a suggéré que c'était le cas
  • 3:04 - 3:07
    était complètement frauduleuse.
  • 3:07 - 3:10
    Elle a été retirée du journal Lancet,
  • 3:10 - 3:12
    dans lequel elle avait été publiée,
  • 3:12 - 3:13
    et son auteur, un physicien,
  • 3:13 - 3:17
    s'est vu retirer sa licence médicale.
  • 3:17 - 3:21
    (Applaudissements)
  • 3:21 - 3:22
    L'Institut de la Médecine et les
  • 3:22 - 3:24
    Centres de Contrôle des Maladies
  • 3:24 - 3:26
    ont enquêté plusieurs fois à ce sujet
  • 3:26 - 3:30
    et il n'y a pas de preuve tangible
  • 3:30 - 3:31
    montrant que les vaccins
  • 3:31 - 3:33
    provoqueraient l'autisme.
  • 3:33 - 3:34
    En outre,
  • 3:34 - 3:37
    l'un des ingrédients des vaccins,
  • 3:37 - 3:39
    quelque chose qui s'appelle le thimérosal,
  • 3:39 - 3:42
    qu'on imaginait être responsable
    de l'autisme,
  • 3:42 - 3:44
    ce composant a été retiré des vaccins
  • 3:44 - 3:46
    en 1992
  • 3:46 - 3:49
    et vous pouvez voir que
    ça n'a pas eu d'effet
  • 3:49 - 3:52
    dans ce qui s'est produit
    avec la prévalence de l'autisme.
  • 3:52 - 3:53
    Donc une fois encore,
    il n'y a pas de
  • 3:53 - 3:55
    preuve que les vaccins soient la réponse.
  • 3:55 - 4:00
    Donc la question demeure :
    qu'est-ce qui cause l'autisme ?
  • 4:00 - 4:02
    En fait, il n'y a probablement pas
    de réponse unique.
  • 4:02 - 4:04
    Tout comme l'autisme est un spectre,
  • 4:04 - 4:06
    il y a un éventail d'étiologies,
  • 4:06 - 4:08
    un éventail de causes.
  • 4:08 - 4:10
    A partir de données épidémiologiques,
  • 4:10 - 4:12
    nous savons que l'une des causes,
  • 4:12 - 4:14
    ou devrais-je dire l'une des associations,
  • 4:14 - 4:16
    est l'âge avancé de la paternité,
  • 4:16 - 4:18
    c'est-à-dire le recul de l'âge du père
  • 4:18 - 4:20
    au moment de la conception.
  • 4:20 - 4:22
    De plus, une autre période vulnérable
  • 4:22 - 4:25
    et critique en terme de développement
  • 4:25 - 4:27
    est lorsque la mère est enceinte.
  • 4:27 - 4:30
    Pendant cette période, lorsque le cerveau
    du fœtus se développe,
  • 4:30 - 4:32
    nous savons que l'exposition
    à certains
  • 4:32 - 4:35
    agents peut augmenter le risque d'autisme.
  • 4:35 - 4:38
    En particulier, il y a un médicament,
    l'acide valproïque,
  • 4:38 - 4:41
    que les mères épileptiques
    prennent parfois,
  • 4:41 - 4:44
    et qui peut augmenter
    le risque d'autisme.
  • 4:44 - 4:47
    De plus, il peut y avoir
    des agents infectieux
  • 4:47 - 4:49
    qui sont également des causes d'autisme.
  • 4:49 - 4:51
    L'une des choses sur lesquelles
  • 4:51 - 4:53
    je vais me concentrer plus longuement
  • 4:53 - 4:56
    est l'étude des gènes qui
    peuvent provoquer l'autisme.
  • 4:56 - 4:58
    Je me concentre là-dessus
    non pas parce que
  • 4:58 - 5:00
    les gènes sont la seule cause d'autisme,
  • 5:00 - 5:02
    mais c'est l'une des causes
  • 5:02 - 5:04
    que nous pouvons aisément définir
  • 5:04 - 5:06
    et nous pouvons mieux
    comprendre la biologie
  • 5:06 - 5:09
    et mieux comprendre
    comment le cerveau fonctionne
  • 5:09 - 5:11
    de manière à mettre en place
  • 5:11 - 5:13
    des stratégies pour pouvoir intervenir.
  • 5:13 - 5:16
    Un des facteurs génétiques
    que nous ne comprenons pas,
  • 5:16 - 5:19
    est la différence que nous observons
  • 5:19 - 5:21
    entre les hommes et les femmes.
  • 5:21 - 5:24
    Les hommes sont quatre fois
    plus atteints d'autisme
  • 5:24 - 5:25
    que les femmes
  • 5:25 - 5:29
    et nous ne comprenons
    vraiment pas quelle en est la cause.
  • 5:29 - 5:31
    Une des façons de comprendre
  • 5:31 - 5:33
    que la génétique est un facteur
  • 5:33 - 5:36
    est de regarder ce qu'on appelle
    le taux de concordance.
  • 5:36 - 5:39
    En d'autres termes,
    si un enfant est autiste,
  • 5:39 - 5:41
    quelle est la probabilité
  • 5:41 - 5:44
    qu'un autre enfant de cette famille
    soit aussi autiste ?
  • 5:44 - 5:45
    En particulier, on peut observer
  • 5:45 - 5:47
    trois types de frères et sœurs :
  • 5:47 - 5:49
    les vrais jumeaux,
  • 5:49 - 5:51
    des jumeaux qui partagent 100%
  • 5:51 - 5:53
    de leur patrimoine génétique
  • 5:53 - 5:56
    et qui ont partagé le même
    environnement intra-utérin,
  • 5:56 - 5:58
    face à de faux jumeaux,
  • 5:58 - 6:00
    qui partagent 50%
  • 6:00 - 6:02
    de leur patrimoine génétique
    face à des frères
  • 6:02 - 6:04
    et sœurs ordinaires,
  • 6:04 - 6:06
    frère-sœur, sœur-sœur,
  • 6:06 - 6:08
    qui partagent également 50%
    de leur patrimoine génétique
  • 6:08 - 6:12
    mais n'ont pas partagé
    le même environnement intra-utérin.
  • 6:12 - 6:14
    Lorsque l'on regarde
    ces taux de concordance,
  • 6:14 - 6:16
    une chose frappante
  • 6:16 - 6:18
    est que pour les vrais jumeaux
  • 6:18 - 6:21
    le taux de concordance est de 77%.
  • 6:21 - 6:22
    On remarque, cependant,
  • 6:22 - 6:25
    que ce n'est pas 100%.
  • 6:25 - 6:29
    Il n'y a pas que les gènes qui
    interviennent dans les risques d'autisme,
  • 6:29 - 6:31
    cependant ils comptent en grande partie,
  • 6:31 - 6:33
    parce que lorsqu'on observe
    de faux-jumeaux,
  • 6:33 - 6:36
    ce taux de concordance
    est seulement de 31%.
  • 6:36 - 6:38
    D'un autre côté, il y a une différence
  • 6:38 - 6:41
    entre les faux-jumeaux et
    les frères et sœurs ordinaires,
  • 6:41 - 6:44
    suggérant qu'il y a
    des expositions communes
  • 6:44 - 6:45
    à ces faux jumeaux
  • 6:45 - 6:47
    qui pourraient ne pas être partagées
  • 6:47 - 6:49
    par des frères et sœurs ordinaires.
  • 6:49 - 6:51
    Cela nous prouve que l'autisme
  • 6:51 - 6:53
    est partiellement génétique.
  • 6:53 - 6:55
    Mais à quel point ?
  • 6:55 - 6:57
    En le comparant à d'autres pathologies
  • 6:57 - 6:58
    qui nous sont familières,
  • 6:58 - 7:02
    comme le cancer, les maladies cardiaques,
    le diabète,
  • 7:02 - 7:06
    on constate que la génétique joue un rôle
    bien plus important dans l'autisme
  • 7:06 - 7:08
    que dans n'importe quelle
    autre de ces pathologies.
  • 7:08 - 7:12
    Mais ceci ne nous dit pas
    quels gènes sont en cause,
  • 7:12 - 7:14
    ni même si chez un enfant en particulier,
  • 7:14 - 7:18
    c'est un gène ou une combinaison
    de gènes qui est en cause.
  • 7:18 - 7:22
    Et en fait, chez certaines
    personnes autistes
  • 7:22 - 7:24
    la cause est génétique !
  • 7:24 - 7:27
    Ça veut dire que c'est un unique
  • 7:27 - 7:29
    et puissant gène déterminant
  • 7:29 - 7:31
    qui cause l'autisme.
  • 7:31 - 7:33
    Cependant, chez d'autres personnes,
  • 7:33 - 7:34
    c'est génétique signifie
  • 7:34 - 7:37
    que c'est une combinaison de gènes
  • 7:37 - 7:40
    couplée avec le processus
    de développement,
  • 7:40 - 7:44
    qui a finalement déterminé
    le risque d'autisme.
  • 7:44 - 7:46
    Nous ne savons pas
    chez une personne en particulier
  • 7:46 - 7:48
    laquelle de ces deux réponses est vraie
  • 7:48 - 7:51
    tant que nous ne creusons pas plus.
  • 7:51 - 7:52
    Alors la question devient :
  • 7:52 - 7:54
    comment peut-on commencer à identifier
  • 7:54 - 7:56
    quels gènes exactement sont en cause ?
  • 7:56 - 7:59
    Laissez-moi établir quelque chose
    qui pourrait ne pas être intuitif.
  • 7:59 - 8:02
    Certaines personnes
  • 8:02 - 8:03
    peuvent être autistes
  • 8:03 - 8:06
    pour une raison génétique
  • 8:06 - 8:09
    sans pour autant qu'il y ait
    de l'autisme dans la famille.
  • 8:09 - 8:12
    La raison est qu'il peut y avoir chez
  • 8:12 - 8:15
    certaines personnes
    des changements ou mutations génétiques
  • 8:15 - 8:18
    qui ne sont pas transmis par la mère
  • 8:18 - 8:19
    ni par le père
  • 8:19 - 8:22
    mais qui sont nouvelles.
  • 8:22 - 8:24
    Les mutations sont présentes
  • 8:24 - 8:25
    dans l'ovule ou le sperme
  • 8:25 - 8:27
    au moment de la conception
  • 8:27 - 8:28
    mais n'ont pas été transmises
  • 8:28 - 8:31
    de génération en génération
    dans la famille.
  • 8:31 - 8:34
    Nous pouvons utiliser cette stratégie
  • 8:34 - 8:36
    afin de connaître et identifier
  • 8:36 - 8:39
    les gènes à la cause
    de l'autisme chez ces personnes.
  • 8:39 - 8:41
    En fait, à la Fondation Simon,
  • 8:41 - 8:44
    nous avons pris 2 600 personnes
  • 8:44 - 8:46
    n'ayant pas d'historique
    d'autisme dans la famille,
  • 8:46 - 8:50
    et nous avons pris l'enfant,
    la mère et le père
  • 8:50 - 8:52
    et nous avons essayé de comprendre
  • 8:52 - 8:54
    quels étaient ces gènes
  • 8:54 - 8:56
    qui sont cause d'autisme dans ces cas-là.
  • 8:56 - 8:59
    Pour faire cela, nous avons dû examiner
  • 8:59 - 9:02
    toute cette information génétique
  • 9:02 - 9:04
    et déterminer quelles
    étaient les différences
  • 9:04 - 9:08
    entre la mère, le père et l'enfant.
  • 9:08 - 9:10
    En faisant cela, je m'excuse,
  • 9:10 - 9:12
    je vais utiliser une analogie dépassée
  • 9:12 - 9:14
    tirée d'encyclopédies
    plutôt que de Wikipédia,
  • 9:14 - 9:17
    mais je vais le faire dans le but
    de vous faire comprendre
  • 9:17 - 9:20
    que pendant que
    nous faisions cet inventaire, nous
  • 9:20 - 9:21
    devions être capables d'examiner
  • 9:21 - 9:23
    des quantités massives d'informations.
  • 9:23 - 9:26
    Notre génome est organisé
  • 9:26 - 9:28
    en un ensemble de 46 volumes.
  • 9:28 - 9:30
    Pendant le processus,
    nous devions
  • 9:30 - 9:32
    pouvoir considérer
    chacun de ces 46 volumes,
  • 9:32 - 9:34
    parce que dans certains cas d'autisme,
  • 9:34 - 9:37
    il y a un volume qui manque.
  • 9:37 - 9:39
    Nous devions être plus
    précis que cela, cependant,
  • 9:39 - 9:41
    et nous avons commencé
    à ouvrir ces livres,
  • 9:41 - 9:43
    et parfois,
    la modification génétique
  • 9:43 - 9:45
    était plus subtile.
  • 9:45 - 9:48
    Cela pouvait représenter
    un unique paragraphe manquant,
  • 9:48 - 9:51
    ou, encore plus subtil que cela,
  • 9:51 - 9:53
    une simple lettre
  • 9:53 - 9:56
    une parmi trois milliards
  • 9:56 - 9:58
    qui était manquante ou modifiée,
    et qui pourtant
  • 9:58 - 9:59
    avait des effets importants
  • 9:59 - 10:02
    sur la manière de fonctionner du cerveau
  • 10:02 - 10:03
    et le comportement.
  • 10:03 - 10:06
    En faisant cela au sein des familles,
  • 10:06 - 10:08
    nous avons fait un compte-rendu
  • 10:08 - 10:10
    pour environ 25% des personnes
  • 10:10 - 10:13
    et déterminé qu'il y avait un unique
  • 10:13 - 10:15
    et puissant facteur génétique
  • 10:15 - 10:18
    qui causait de l'autisme
    dans ces familles.
  • 10:18 - 10:20
    D'un autre côté, il y a encore 75%
  • 10:20 - 10:23
    que nous n'avons pas encore compris.
  • 10:23 - 10:24
    En faisant ceci, cependant,
  • 10:24 - 10:26
    nous avons été ramenés à la réalité,
  • 10:26 - 10:29
    parce que nous avons réalisé
    qu'il n'y a pas
  • 10:29 - 10:31
    un seul gène
    qui cause de l'autisme.
  • 10:31 - 10:32
    En fait, les estimations actuelles
  • 10:32 - 10:35
    sont qu'il y a entre
    200 et 400 gènes différents
  • 10:35 - 10:37
    qui peuvent causer de l'autisme.
  • 10:37 - 10:38
    Ceci explique en partie
  • 10:38 - 10:40
    pourquoi nous observons
    un spectre si étendu
  • 10:40 - 10:43
    quand il s'agit des effets.
  • 10:43 - 10:45
    Bien qu'il y ait autant de gènes,
  • 10:45 - 10:47
    il y a un certain ordre dans tout cela.
  • 10:47 - 10:49
    Ce n'est pas simplement du hasard
  • 10:49 - 10:51
    200, 400 gènes différents
  • 10:51 - 10:53
    mais en fait ils vont ensemble.
  • 10:53 - 10:55
    Ils forment une voie.
  • 10:55 - 10:56
    Ils forment un réseau
  • 10:56 - 10:58
    qui commence à avoir un sens maintenant
  • 10:58 - 11:01
    dans le fonctionnement du cerveau.
  • 11:01 - 11:03
    Nous commençons à avoir
    une approche ascendante
  • 11:03 - 11:05
    dans laquelle nous identifions ces
  • 11:05 - 11:07
    gênes, ces protéines, ces molécules,
    nous comprenons
  • 11:07 - 11:09
    comment elles interagissent entre elles
  • 11:09 - 11:11
    pour faire fonctionner
  • 11:11 - 11:13
    ce neurone, comment
    ces neurones interagissent entre eux
  • 11:13 - 11:15
    pour faire fonctionner
  • 11:15 - 11:17
    des circuits et comment ces circuits
  • 11:17 - 11:18
    fonctionnent, contrôlent le
  • 11:18 - 11:21
    comportement. Comprendre ceci
    chez des personnes autistes
  • 11:21 - 11:25
    et chez des personnes ayant
    des fonctions cognitives normales.
  • 11:25 - 11:28
    Mais un diagnostic précoce
    est la clé pour nous.
  • 11:28 - 11:29
    Être capable de faire ce diagnostic
  • 11:29 - 11:31
    à une personne prédisposée
  • 11:31 - 11:33
    durant un court laps de temps
  • 11:33 - 11:35
    où nous avons la possibilité
    de transformer,
  • 11:35 - 11:37
    où nous pouvons avoir un impact
  • 11:37 - 11:40
    sur ce cerveau en développement
    est crucial.
  • 11:40 - 11:44
    Donc des gens tels qu'Ami Klin
    ont développé des méthodes
  • 11:44 - 11:46
    afin de pouvoir prendre
    des enfants, des bébés,
  • 11:46 - 11:49
    et pouvoir utiliser des bio marqueurs,
  • 11:49 - 11:52
    ici le regard et la capacité
    à suivre des yeux,
  • 11:52 - 11:54
    afin d'identifier tout enfant à risque.
  • 11:54 - 11:57
    L'enfant que vous pouvez voir en train
  • 11:57 - 11:58
    de regarder
    cette femme dans les yeux
  • 11:58 - 12:01
    pendant qu'elle chante
    « L'araignée Gipsy »,
  • 12:01 - 12:04
    ne va pas développer d'autisme.
  • 12:04 - 12:07
    Ce bébé va être lavé de
    tout soupçon d'autisme.
  • 12:07 - 12:09
    D'un autre côté, cet autre bébé
  • 12:09 - 12:11
    va développer de l'autisme.
  • 12:11 - 12:14
    Cet enfant, vous pouvez le voir,
  • 12:14 - 12:16
    ne regarde pas correctement dans les yeux.
  • 12:16 - 12:18
    Au lieu d'avoir des yeux concentrés
  • 12:18 - 12:20
    et d'avoir cette connexion sociale.
  • 12:20 - 12:23
    Il regarde la bouche.
    Il regarde le nez.
  • 12:23 - 12:25
    Il regarde dans une autre direction
  • 12:25 - 12:27
    mais, encore une fois,
    il n'établit pas de connexion sociale,
  • 12:27 - 12:30
    et la capacité à faire
    ceci à grande échelle,
  • 12:30 - 12:33
    cibler les enfants qui
    ont des risques d'autisme,
  • 12:33 - 12:36
    au travers de quelque chose
    de robuste et fiable
  • 12:36 - 12:39
    va nous être d'une grande
    aide dans le but
  • 12:39 - 12:41
    de pouvoir intervenir à un stage précoce
  • 12:41 - 12:44
    où nous pouvons avoir
    l'impact le plus important.
  • 12:44 - 12:47
    Comment allons-nous intervenir ?
  • 12:47 - 12:49
    Ce sera probablement
    une combinaison de facteurs.
  • 12:49 - 12:51
    D'une part, chez certaines personnes,
  • 12:51 - 12:53
    nous allons essayer des médicaments.
  • 12:53 - 12:56
    Et donc, identifier les gènes
    pour l'autisme
  • 12:56 - 12:58
    est important pour nous afin de
  • 12:58 - 12:59
    pouvoir identifier ceux
    qui réagiront,
  • 12:59 - 13:02
    aux médicaments, ce qui pourrait
    avoir de l'impact
  • 13:02 - 13:04
    et être certain que c'est vraiment ce
  • 13:04 - 13:05
    que nous devons
    faire pour l'autisme.
  • 13:05 - 13:08
    Mais cela ne va pas être
    la seule démarche. Au-delà
  • 13:08 - 13:12
    de simples médicaments, nous
    allons utiliser des stratégies éducatives.
  • 13:12 - 13:13
    Parmi les personnes autistes,
  • 13:13 - 13:15
    certaines fonctionnent
    un peu différemment.
  • 13:15 - 13:17
    Ils apprennent différemment.
  • 13:17 - 13:19
    Ils absorbent leur
    environnement autrement,
  • 13:19 - 13:22
    et nous devons
    être capables de les éduquer
  • 13:22 - 13:25
    de la manière qui leur soit
    le plus profitable. D'autre part,
  • 13:25 - 13:27
    il y a beaucoup d'autres personnes
  • 13:27 - 13:29
    dans cette pièce qui ont de supers idées
  • 13:29 - 13:31
    concernant la technologie
    que nous pouvons utiliser,
  • 13:31 - 13:34
    les machines que nous pouvons utiliser
    pour entraîner le cerveau
  • 13:34 - 13:36
    pour le rendre plus efficace et
  • 13:36 - 13:38
    de compenser pour les domaines
  • 13:38 - 13:39
    où il rencontre des problèmes,
  • 13:39 - 13:42
    des choses, même, comme les Google Glass.
  • 13:42 - 13:43
    Vous pourriez imaginer, par exemple,
  • 13:43 - 13:45
    Gabriel, avec sa gêne sociale,
  • 13:45 - 13:47
    pourrait porter des Google Glass
  • 13:47 - 13:48
    avec un écouteur dans l'oreille,
  • 13:48 - 13:50
    et avoir un coach qui pourrait l'aider,
  • 13:50 - 13:53
    l'aider à réfléchir à comment converser,
    trouver des
  • 13:53 - 13:54
    amorces de conversation,
  • 13:54 - 13:56
    être capable peut-être même un jour
  • 13:56 - 13:59
    d'inviter une fille à un rencard.
  • 13:59 - 14:01
    Toutes ces nouvelles technologies
  • 14:01 - 14:03
    nous offrent des opportunités formidables
  • 14:03 - 14:05
    afin d'être capables d'avoir un impact
  • 14:05 - 14:07
    sur les personnes autistes,
  • 14:07 - 14:10
    mais pour l'instant
    le chemin est encore long.
  • 14:10 - 14:11
    De ce que nous en savons,
  • 14:11 - 14:14
    il y a encore tellement
    de choses que nous ignorons,
  • 14:14 - 14:16
    et donc je vous invite tous
  • 14:16 - 14:19
    à réfléchir pour nous aider à
  • 14:19 - 14:20
    améliorer ce que nous faisons,
  • 14:20 - 14:23
    utiliser notre connaissance
    collective en communauté
  • 14:23 - 14:25
    afin de faire changer les choses,
  • 14:25 - 14:26
    et en particulier, pour
  • 14:26 - 14:29
    les personnes dont
    la famille est touchée par l'autisme,
  • 14:29 - 14:32
    je vous invite à rejoindre
    le réseau interactif de l'autisme
  • 14:32 - 14:34
    pour faire partie de la solution,
  • 14:34 - 14:37
    car cela va nécessiter
    la contribution de beaucoup d'entre nous
  • 14:37 - 14:39
    pour penser à ce qui est important,
  • 14:39 - 14:41
    ce qui fera une différence significative.
  • 14:41 - 14:43
    Lorsque nous pensons à une chose
  • 14:43 - 14:44
    qui est une solution potentielle, à quel
  • 14:44 - 14:46
    point cela peut-il fonctionner ?
  • 14:46 - 14:48
    Cela va-t-il vraiment faire une différence
  • 14:48 - 14:50
    dans nos vies, en tant que personnes,
    en tant que
  • 14:50 - 14:52
    famille touchée par l'autisme?
  • 14:52 - 14:55
    Nous allons avoir besoin
    de personnes de tous âges,
  • 14:55 - 14:56
    des jeunes et des âgées,
  • 14:56 - 14:58
    de toutes sortes dans le spectre
  • 14:58 - 15:00
    du trouble autistique afin
  • 15:00 - 15:02
    d'être sûrs que
    nous pouvons avoir un impact.
  • 15:02 - 15:05
    Je vous invite donc
    tous à rejoindre la mission
  • 15:05 - 15:08
    et à nous aider pour être
    capables de rendre les vies
  • 15:08 - 15:09
    des personnes autistes
  • 15:09 - 15:11
    vraiment meilleures et plus riches.
  • 15:11 - 15:14
    Merci.
  • 15:14 - 15:18
    (Applaudissements)
Title:
L'autisme : ce que nous savons (et ce que nous ne savons pas encore)
Speaker:
Wendy Chung
Description:

Dans ce discours factuel, la généticienne Wendy Chung partage ce que nous savons du spectre du trouble autistique - par exemple, que l'autisme a de multiples causes, peut-être inter-agissantes. Regardant au-delà de l'inquiétude qui peut entourer le diagnostic, Chung et son équipe font le point sur ce que l'on a appris au travers d'études, de traitements et d'une écoute attentive.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
15:35
  • 2:32:44 pourquoi ne pas avoir traduit "increased"?
    cela donnerait "la prévalence accrue que nous observons."

    2:42.79
    vous avez oublié un c à "vaccin"

    9:09.64
    il y a une faute "utiliser" doit être à l'infinitif

    13:12.95
    "différemment"

    13:19.44
    "éduquer"

    cordialement
    Maylis

  • Bonsoir,

    je vous renvoie votre traduction car elle ne respecte pas la règle de 42 caractères par lignes de sous-titres. 116 lignes sont dans ce cas.

    Il faut aussi remplacer les " par « et ».

    Merci de jeter un œil aux recommandations :
    http://www.ted.com/participate/translate/guidelines

    Bonne soirée
    Eric

French subtitles

Revisions