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Chercheuse à La Réunion, ou comment y trouver sa voie | Sophie Técher | TEDxRéunion

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    On m'a toujours dit
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    que faire de longues études
    permettait d'assurer son avenir,
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    d'avoir un métier
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    et d'exister dans la société.
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    Alors moi, petite,
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    je me suis dit que
    j'avais vraiment tout intérêt
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    à bien travailler à l'école.
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    Et c'est ce que j'ai fait.
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    J'étais comme on dirait une bonne élève.
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    Au collège, j'ai obtenu mon brevet
    avant même de passer l'examen.
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    Au lycée,
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    il y a le baccalauréat.
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    Et tout le monde le sait, le bac,
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    c'est sacré.
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    C'est le diplôme tant redouté
    par les élèves
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    mais aussi, et surtout, les parents.
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    Dans toutes les familles
    réunionnaises, on peut entendre :
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    « Pourvu que nos enfants
    gagnent le bac ! »
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    La preuve :
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    le nombre de prières
    à Saint Expédit en cette période.
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    Impressionnant !
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    Pour ma part, je me suis orientée
    vers la filière scientifique,
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    le bac S.
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    Puisque les maths, la physique et
    la chimie étaient mes matières préférées.
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    A force de révisions, et peut-être
    aidée par Saint Expédit,
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    j'ai obtenu ce baccalauréat
    avec mention bien.
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    Mais par la suite,
    je ne savais pas quoi faire.
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    Je me suis dit :
    « Je n'ai qu'à poursuivre,
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    faire de longues études,
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    j'aurais plus facilement
    un travail par la suite. »
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    C'est ce que j'ai fait.
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    Direction l'Université de la Réunion
    pour trois années de licence en chimie.
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    Au cours de ces trois
    années universitaires,
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    je me suis rendu compte que la chimie
    était devenue pour moi une évidence.
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    C'était dans ce domaine
    que je voulais persévérer.
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    Ces trois années,
    je les ai obtenues du premier coup,
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    sans passer par les rattrapages,
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    mais par la suite, je ne savais pas
    quoi faire en termes de métier.
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    J'ai demandé donc conseil à un ami
    enseignant qui m'a dit :
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    « Sophie, ne te cloisonne pas
    à ce qu'il y a à la Réunion.
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    Pars, va voir ce qu'il se fait ailleurs.
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    Et tu verras, tu reviendras avec
    une expérience très enrichissante. »
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    Et c'est ce que j'ai fait
    et il avait raison.
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    Alors bien sûr, ça n'a pas été facile.
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    Moi, Sophie Técher, petite Réunionnaise,
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    quitter ma famille, mes amis,
    la langue créole, la cuisine, le climat,
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    tout ça pour l'inconnu,
    cela donnait à réfléchir.
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    Mais je l'ai fait.
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    Je l'ai fait, toujours soutenue
    par mes parents.
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    Alors mes parents sont des personnes
    qui ne m'ont jamais contrainte
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    ou forcée à faire de longues études.
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    Mais ils m'ont toujours soutenue
    dans les choix que je faisais.
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    Direction donc le plus au sud
    de la France, Montpellier,
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    pour deux années de
    master en cosmétologie.
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    Là-bas, j'ai appris beaucoup de choses.
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    La première :
    composter un billet de train.
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    Ça, je ne savais pas faire.
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    J'ai aussi appris à acquérir plus
    sérieusement une plus grande autonomie,
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    une plus grande confiance en moi
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    et une plus grande ouverture d'esprit.
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    Je me suis rendu compte
    aussi en métropole,
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    de la richesse que pouvait
    représenter la Réunion,
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    et notamment les plantes réunionnaises
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    dans des domaines de valorisation
    comme la cosmétique.
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    Master en poche, je suis donc retournée
    sur l'ile de la Réunion,
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    en sachant enfin ce que je voulais faire.
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    Mettre à profit mes compétences
    dans un domaine qui me plaisait :
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    la chimie, oui, mais la chimie des plantes
    à la recherche de principes actifs.
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    Il faut savoir qu'à la Réunion,
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    beaucoup de personne utilisent
    les plantes pour se soigner.
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    Et je trouvais ça intéressant d'identifier
    les composés responsables
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    de ces activités thérapeutiques.
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    Me voilà donc accueillie de nouveau
    à l'Université de la Réunion
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    pour cette fois-ci,
    trois années de doctorat.
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    pour ceux qui ne connaissent pas
    le doctorat,
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    il s'agit en réalité de trois années
    de recherche sur un sujet précis.
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    Pendant ces trois années,
    on s'enferme dans une bulle,
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    on est coupé du monde.
  • 4:33 - 4:36
    On lit des publications en anglais
    et on expérimente.
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    Le plus souvent, cela ne fonctionne pas.
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    Du coup, on s'énerve, on crise,
    on déprime, on pleure.
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    Et puis un jour, eurêka,
    on fait la découverte.
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    Et là, c'est tout le processus inverse
    qui se met en place.
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    On explose de joie, on rit bêtement,
    on repleure mais de joie cette fois.
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    Je me souviens de
    ma première molécule isolée.
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    Alors j'étais accueillie
    dans un grand laboratoire
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    de substances naturelles sur Paris.
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    Et eux bien sûr, ils ont l'habitude
    d'isoler des molécules.
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    Les moyens ne sont pas
    les mêmes qu'à la Réunion.
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    Toujours est-il que moi, je m'émerveillais
    devant leurs appareils
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    et eux, ils étaient tous amusés
    de me voir heureuse,
  • 5:20 - 5:23
    mais heureuse à ma première molécule.
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    Donc vous l'aurez compris, le doctorat,
    c'est un concentré d'émotions différentes
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    qui vous traversent, vous
    et votre famille pendant trois ans.
  • 5:33 - 5:35
    Le plus souvent,
    les proches ne comprennent pas.
  • 5:35 - 5:39
    « Mais c'est quoi un doctorat ?
    Tu ne sors plus, on ne te voit plus. »
  • 5:39 - 5:42
    Et je dirais que le plus difficile,
    c'est la fin d'une thèse.
  • 5:42 - 5:46
    Et je sais que beaucoup se reconnaitront
    dans ce que je vais dire.
  • 5:46 - 5:49
    Il me reste quelques semaines
    pour rédiger un manuscrit
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    qui doit résumer les trois années
    de recherche.
  • 5:53 - 5:56
    Là, je ne dors plus, je ne mange plus,
    je ne sors plus,
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    je ne vois plus mes parents,
    je suis dans une bulle.
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    Jusqu'à la soutenance finale
    devant des experts du domaine.
  • 6:08 - 6:12
    Là, c'est le plus grand stress
    de toute ma vie.
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    Mais paradoxalement,
    le plus beau jour également.
  • 6:15 - 6:20
    Moi, Sophie Técher,
    j'obtiens le plus haut diplôme d'État.
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    Je ne vous dis pas la fierté des parents
    à ce moment-là.
  • 6:25 - 6:28
    Et c'est à partir de ce moment précis
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    que les gens commencent
    à nous poser la question :
  • 6:32 - 6:37
    « Et maintenant, que vas-tu faire ?
  • 6:37 - 6:40
    Est-ce que tu as des projets
    pour la suite ? »
  • 6:40 - 6:43
    Et même si on nous demande
    d'y réfléchir pendant notre doctorat,
  • 6:43 - 6:47
    c'est vraiment à ce moment précis
    que l'on se pose cette question.
  • 6:48 - 6:51
    Eh oui, c'est vrai, et maintenant ?
  • 6:51 - 6:54
    Moi j'ai fait de longues études
    donc logiquement,
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    à moi le monde du travail et la réussite.
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    Pour beaucoup d'entre nous,
    c'est la douche froide.
  • 7:00 - 7:03
    Personnellement, je pensais que
    toutes les portes allaient s'ouvrir.
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    Il y en a une qui s'est ouverte :
  • 7:06 - 7:07
    le Pôle Emploi.
  • 7:07 - 7:09
    (Rires)
  • 7:09 - 7:13
    (Applaudissements)
    Merci.
  • 7:14 - 7:16
    Et quand j'y suis allée, ils m'ont dit :
  • 7:16 - 7:18
    « Eh bien, écoutez mademoiselle,
    nous sommes désolés,
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    mais vous ne rentrez pas dans les cases,
    donc on ne va pas pouvoir vous aider.
  • 7:22 - 7:25
    Donc il va falloir user de vos relations
    et faire du lobbying. »
  • 7:27 - 7:31
    Là débute ce que l'on appelle
    la déprime post-doctorale,
  • 7:31 - 7:34
    en anglais « The PhD blues ».
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    Avant, je ne dormais
    que quatre à six heures par nuit.
  • 7:38 - 7:40
    Je ne voyais pas mes journées passer.
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    Et brutalement, j'ai du temps.
  • 7:43 - 7:46
    Trop de temps, le rythme s'est ralenti.
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    Bien sûr, au début on apprécie,
    ce sont les vacances.
  • 7:50 - 7:51
    Mais au bout de quelques semaines,
  • 7:51 - 7:54
    cela devient tout
    simplement insupportable.
  • 7:56 - 7:58
    Combien de mes amis ont dû se réorienter
  • 7:58 - 8:02
    ou enchainer des CDD
    dans les quatre coins de la France.
  • 8:03 - 8:06
    Au début, quand on fait de longues études,
  • 8:06 - 8:10
    beaucoup d'entre nous sont dans
    l'incompréhension, voire la déception.
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    Déçus de voir qu'après tout ça,
    après tous ces efforts,
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    après tous ces sacrifices,
    trouver du travail n'est pas chose facile.
  • 8:18 - 8:22
    Mais où est cette place dans la société
    que l'on nous avait promise ?
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    Moi, j'ai fait le choix de rester.
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    Alors oui, ça n'a pas été facile.
  • 8:29 - 8:30
    La recherche dépend de financements
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    et des financements
    il y en a de moins en moins.
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    Mais je ne voulais pas me réorienter
    ou même quitter la Réunion.
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    Puisque ce que je voulais faire,
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    c'était améliorer les connaissances
    sur les plantes locales,
  • 8:42 - 8:44
    les plantes de la Réunion.
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    Le thème de cette année de TEDx
    est « Île et possibles ».
  • 8:50 - 8:53
    Et oui, je vous le confirme,
    il est possible.
  • 8:54 - 8:57
    Il est possible de trouver du travail
    quand on fait de longues études -
  • 8:57 - 8:58
    heureusement d'ailleurs -
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    mais aussi, il est surtout possible
    de trouver du travail dans son domaine
  • 9:02 - 9:04
    et dans sa région.
  • 9:04 - 9:05
    Je me suis rendu compte
  • 9:06 - 9:09
    que c'est la passion
    de ce que nous faisons
  • 9:09 - 9:10
    qui fait la différence.
  • 9:11 - 9:13
    Je me souviens, au début de mon doctorat,
  • 9:14 - 9:17
    par curiosité, j'ai adhéré
    à une association de plantes.
  • 9:18 - 9:22
    Avec eux, j'ai fait des sorties sur
    le terrain pour reconnaitre les plantes,
  • 9:22 - 9:25
    les plantes protégées,
    les plantes médicinales,
  • 9:25 - 9:26
    les plantes d'intérêt.
  • 9:26 - 9:30
    Ils avaient toujours une anecdote
    à me raconter sur ces plantes.
  • 9:30 - 9:34
    Je buvais donc les paroles de
    ces personnes passionnées et passionnantes
  • 9:35 - 9:37
    et j'avoue avoir été beaucoup
    émue et touchée
  • 9:37 - 9:40
    de les voir présents
    à ma soutenance de thèse.
  • 9:41 - 9:45
    Aujourd'hui, grâce à ce réseau
    de passionnés,
  • 9:45 - 9:47
    je suis actuellement en post-doc
  • 9:47 - 9:50
    au sein d'une autre association
    à but non lucratif.
  • 9:50 - 9:52
    Bien sûr, ce n'est pas simple.
  • 9:52 - 9:54
    Nous bénéficions d'une aide de l'État
  • 9:54 - 9:56
    et il ne s'agit pas
    d'un financement à 100 %.
  • 9:56 - 9:59
    Mais, ils ont fait le choix
    de croire en moi
  • 9:59 - 10:01
    et qui veut, peut.
  • 10:02 - 10:03
    Comme le disait Honoré de Balzac :
  • 10:04 - 10:07
    « Les gens qui croient
    fortement en une chose,
  • 10:07 - 10:11
    sont presque toujours
    toujours servis par le hasard. »
  • 10:13 - 10:15
    Trois réflexions se posent à nous
    aujourd'hui.
  • 10:16 - 10:18
    La première s'adresse aux parents.
  • 10:19 - 10:23
    Qu'allez-vous dire à vos enfants pour
    qu'ils s'épanouissent dans leur vie ?
  • 10:24 - 10:27
    Personnellement, je ferai comme
    mes parents l'ont fait pour moi.
  • 10:28 - 10:30
    Je lui dirai : « Fais ce qu'il te plait. »
  • 10:31 - 10:33
    Études longues, études courtes.
  • 10:33 - 10:36
    Car c'est en faisant ce qui nous plaît,
  • 10:36 - 10:38
    en étant passionné et motivé,
  • 10:38 - 10:41
    que l'on atteint ses objectifs
    et que l'on s'épanouit.
  • 10:42 - 10:45
    La deuxième réflexion s'adresse
    à mes amis doctorants.
  • 10:46 - 10:50
    Rassurez-vous, vous n'avez pas fait
    toutes ces études pour rien.
  • 10:50 - 10:52
    Les chiffres sont là pour le rappeler,
  • 10:52 - 10:57
    faire de longues études permet en effet
    de trouver plus facilement du travail.
  • 10:57 - 10:58
    Mais attention, il faut le savoir,
  • 10:59 - 11:01
    le diplôme seul ne suffit pas.
  • 11:01 - 11:04
    C'est à vous de jouer.
  • 11:04 - 11:07
    Vous devez montrer vos capacités,
    votre enthousiasme, votre engouement.
  • 11:08 - 11:10
    Vous devez vous engager dans la cité,
  • 11:10 - 11:11
    partir si vous le pouvez.
  • 11:11 - 11:13
    Car plus vous oserez les rencontres,
  • 11:14 - 11:16
    plus vous favoriserez le sort.
  • 11:16 - 11:21
    Enfin, la dernière réflexion
    s'adresse aux entrepreneurs
  • 11:21 - 11:23
    et aux politiques.
  • 11:23 - 11:27
    Vous avez devant vous une jeunesse
    pleine d'enthousiasme,
  • 11:27 - 11:29
    pleine d'espoir et pleine de compétence,
  • 11:30 - 11:32
    ne la laissez pas partir.
  • 11:32 - 11:35
    Et quand ils ont des projets
    comme les miens,
  • 11:35 - 11:37
    financez-les.
  • 11:38 - 11:43
    (Applaudissements)
    Merci.
  • 11:45 - 11:47
    Merci.
  • 11:47 - 11:50
    Je terminerai par une phrase
    que j'aime beaucoup :
  • 11:50 - 11:52
    « Vous devez chacun d'entre vous,
  • 11:52 - 11:55
    semer des graines tout au long
    de votre parcours,
  • 11:55 - 12:01
    pour voir un jour,
    un jour, éclore votre vie. »
  • 12:01 - 12:05
    (Applaudissements)
    Merci.
Title:
Chercheuse à La Réunion, ou comment y trouver sa voie | Sophie Técher | TEDxRéunion
Description:

Sophie est une jeune réunionnaise, Docteur en Sciences. Amoureuse de son île, elle a réalisé une thèse sur les plantes médicinales de La Réunion. En fin de parcours, avec ses amis diplômés, elle se rend compte que faire de longues études ne garantit pas de trouver un emploi facilement. On leur aurait menti ? Alors qu’elle a entendu depuis qu’elle était enfant « fais de bonnes études, tu auras un bon travail ». La Réunionnaise revient sur cette période de doctorat-blues ou déprime post-doctorale, et nous apporte un autre regard sur la réussite professionnelle.

Pour moi TEDx Réunion, c’est : un moyen de communication avec le Monde. Les TED talks nous permettent de réfléchir autour d’un sujet et de s’autoriser à concevoir les choses autrement grâce à l’expérience et au vécu d’une autre personne. Pour moi, il est possible de : faire ce que l’on veut à condition d’y
croire suffisamment et de se donner les moyens d’y arriver.
Parlez-moi de votre doctorat en 3 mots : plantes médicinales, La Réunion, la phytochimie.
Mon rêve d’enfant : être avocate ou vétérinaire, heureuse et entourée des gens que j’aime.
Mon rêve pour 2214 : 100 % de diplômés recrutés et pleinement épanouis dans leurs activités professionnelles.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. Pour en savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
12:11

French subtitles

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