Dépasser ses peurs, c'est oser être soi-même | Paul-Henri de Le Rue | TEDxValenciennes
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0:19 - 0:22J'ai une émotion qui me fascine :
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0:22 - 0:24c'est la peur.
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0:26 - 0:31Comment transformer nos peurs
en moteur plutôt qu'en freins ? -
0:32 - 0:38Pour moi, dépasser ses peurs,
c'est oser être soi-même. -
0:39 - 0:43Être moi-même, c'est un peu
ce que j'ai essayé de faire toute ma vie. -
0:44 - 0:47Je vais donc vous proposer trois clés.
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0:47 - 0:52Trois clés qui m'ont permis à moi,
de vivre mes rêves de gosse. -
0:54 - 0:58Très jeune, j'ai compris de manière
intuitive que pour être heureux, -
0:58 - 1:02pour être épanoui, je devais pouvoir
dépasser mes peurs au quotidien. -
1:03 - 1:07À l'époque, j'avais deux peurs
naturelles, après la mort. -
1:07 - 1:09L'une d'entre elles était le vertige.
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1:10 - 1:13Pour dépasser cette peur du vide,
il a fallu que je commence par la base, -
1:13 - 1:15à l'âge de 6 ans.
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1:15 - 1:18J'ai d'abord appris à sauter
depuis le rebord de la piscine. -
1:18 - 1:20Une fois que j'ai bien
maîtrisé les techniques, -
1:21 - 1:23que j'ai été capable
de faire de jolis sauts, -
1:23 - 1:28je me suis élancé sur le plongeoir de un
mètre, puis de 3 mètres, puis de 5 mètres. -
1:28 - 1:31À 18 ans, je sautais de 23 mètres
de haut dans les Gorges du Verdon. -
1:32 - 1:34À 20 ans, je sautais
depuis 4 500 mètres de haut, -
1:35 - 1:37depuis la fenêtre d'un avion,
en chute libre. -
1:38 - 1:41Et aujourd'hui, c'est un peu
comme si je sautais depuis la Lune : -
1:42 - 1:46parce que la première de mes peurs,
c'est la prise de parole en public. -
1:47 - 1:49(Applaudissements)
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1:49 - 1:50Merci beaucoup.
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1:54 - 1:56Mais pourtant, je suis là ici,
devant vous, -
1:57 - 2:02un TEDx, 18 minutes,
surtout, il ne faut pas les dépasser. -
2:02 - 2:05Je peux vous promettre que
je vais les dépasser. (Il rit.) -
2:07 - 2:12Comme vous avez pu le lire,
je suis un ancien athlète. -
2:12 - 2:14Je faisais du snowboardcross.
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2:14 - 2:16Le snowboardcross est
une discipline toute bête. -
2:16 - 2:18C'est du snowboard.
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2:18 - 2:21Mais avec un mot en plus qui
vient foutre le bordel : c'est le cross. -
2:22 - 2:25On est quatre ou six,
sur le départ, en même temps, -
2:25 - 2:27ça dépend des formats de course.
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2:27 - 2:31Et il faudra arriver dans les premiers
des huitièmes de finale jusqu'à la finale. -
2:32 - 2:35En fait, entre le départ et l'arrivée,
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2:36 - 2:40il y a une cinquantaine d'obstacles :
des virages relevés, des bosses, -
2:40 - 2:41des ruptures de pente.
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2:41 - 2:46Comment est-ce que je me positionne
face à chacun de ces obstacles ? -
2:46 - 2:50En gros, comment est-ce que
je me positionne face à l'adversité ? -
2:50 - 2:52Est-ce que c'est 50 raisons
de faire une petite faute ? -
2:53 - 2:5550 raisons de ne pas être performant ?
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2:55 - 2:5750 raisons de subir le tracé ?
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2:57 - 3:0050 raisons de me blesser,
50 raisons de me tuer ? -
3:01 - 3:04Ou au contraire, est-ce que
ce n'est pas plutôt : -
3:04 - 3:0650 raisons de prendre du plaisir ?
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3:06 - 3:0850 raisons de m'accélérer ?
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3:08 - 3:1250 raisons de devenir performant,
50 raisons d'avoir une vision ? -
3:12 - 3:1650 raisons de s'inventer un nouveau rêve ?
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3:16 - 3:1950 raisons de vivre son rêve,
tout simplement. -
3:21 - 3:24On est ici sur le départ
des X Games en 2008. -
3:24 - 3:28Je suis sur le départ numéro 5,
j'ai le dossard blanc. -
3:28 - 3:32Le starter dit : « Attention, 5 secondes »
et ça peut s'ouvrir n'importe quand. -
3:32 - 3:34Et donc là, je suis dans le troupeau.
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3:35 - 3:37Je suis ni devant, ni derrière.
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3:37 - 3:41Du coup, je décide de laisser de la marge
aux adversaires pour ne pas être gêné. -
3:41 - 3:43Il faut que j'emmagasine de la vitesse.
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3:43 - 3:46Et là, j'arrive sur la phase de plat,
je suis à l'aspiration, -
3:46 - 3:50et petit pas après petit pas, je vais
passer de la 5e place à la 3e place. -
3:50 - 3:52Je suis en position de chasseur.
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3:52 - 3:54Devant moi Graham Watanabe l'Américain,
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3:54 - 3:57c'est l'actuel leader mondial,
c'est l'homme à battre, -
3:57 - 3:58c'est ma bête noire.
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3:58 - 4:02Et quoi qu'il arrive, j'ai un objectif,
c'est de me faire Graham Watanabe. -
4:02 - 4:04Et donc je suis dans l'action.
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4:04 - 4:06On est à 3 000m d'altitude
à Aspen aux États-Unis. -
4:06 - 4:09C'est une course très physique,
mais en même temps, il faut être fin. -
4:09 - 4:13La difficulté de notre sport, c'est
qu'il faut être fidèle à sa stratégie -
4:13 - 4:16et à l'écoute de la conjoncture.
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4:16 - 4:20La stratégie, c'est être sur la ligne
la plus rapide du début jusqu'à la fin. -
4:20 - 4:23La conjoncture, c'est les cinq bourrins
qui sont autour de moi -
4:23 - 4:25et qui veulent ma peau.
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4:25 - 4:28Je suis dans un environnement
qui change toujours. -
4:28 - 4:31Mais là, je passe petit à petit
à la première place. -
4:31 - 4:33Ce que je vous ai pas dit, c'est que....
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4:33 - 4:37autant j'adore être un chasseur,
mais dès que je suis chassé, -
4:37 - 4:38je perds mes moyens.
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4:38 - 4:41Des pensées parasites
commencent à arriver, -
4:41 - 4:43d'autant que je commence
à avoir mal aux jambes. -
4:43 - 4:45Là, je fais une petite faute,
pas grand-chose, -
4:45 - 4:48mais je vais passer
de la 1e à la 5e place. -
4:48 - 4:50Je suis dans l'action,
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4:50 - 4:53je me dis que quoi qu'il arrive
il faut que je ne lâche rien. -
4:53 - 4:54Je vais pas baisser les bras,
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4:54 - 4:57je n'ai pas passé l'arrivée
et je vais encore me battre. -
4:57 - 5:01Le maillot jaune, il est devant moi,
et je vais me le faire quoi qu'il arrive. -
5:01 - 5:03Je reste concentré,
je respire, je respire. -
5:03 - 5:06Le dernier saut : 40m de long 8m de haut.
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5:07 - 5:09Mon adversaire va se faire
déséquilibrer par le vent, -
5:09 - 5:12je vais passer la ligne
d'arrivée en premier. -
5:12 - 5:15(Applaudissements)
-
5:15 - 5:18Merci beaucoup.
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5:18 - 5:20Vous savez pourquoi je me tape la tête ?
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5:20 - 5:23Parce qu'il y a un an, sur cette course,
j'étais en finale, -
5:23 - 5:25j'avais gagné les qualifications,
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5:25 - 5:29j'ai chuté lourdement sur la tête
et je ressors d'une hémorragie cérébrale. -
5:29 - 5:32En gros, sur cette course,
j'avais 50 raisons d'avoir peur. -
5:32 - 5:3450 raisons de ne pas y aller.
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5:34 - 5:37Et pourtant, j'ai affronté
la mort ce jour-là. -
5:37 - 5:40Et j'ai gagné mon pari.
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5:41 - 5:43(Applaudissements)
-
5:43 - 5:44Merci.
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5:47 - 5:49Nous sommes en février 92.
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5:49 - 5:52Je suis avec mes quatre frères
et sœurs devant la télé. -
5:52 - 5:54C'est les JO d'Albertville.
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5:54 - 5:56Si vous vous en rappelez,
c'était immanquable à l'époque. -
5:56 - 6:00Et donc, il était 8 heures moins 2.
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6:00 - 6:04Chez nous, on a une règle : à 8 heures,
quand notre mère rentre du boulot, -
6:04 - 6:06si on n'a pas mis le couvert, on est mort.
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6:07 - 6:12Et Xavier me dit ce jour-là: « Polo,
t'as une minute 30 pour mettre le couvert -
6:12 - 6:14et t'iras aux Jeux Olympiques. »
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6:14 - 6:17Et donc, moi j'adore les défis, je mets
le couvert en moins d'une minute 30. -
6:17 - 6:20Je vais aux Jeux Olympiques, lui aussi.
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6:20 - 6:26Le lendemain, il me dit : « Polo, 45
secondes et tu seras médaillé olympique. » -
6:27 - 6:29Chanmé ! OK.
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6:29 - 6:32Mais, J'avais anticipé son défi
parce que je le connais -
6:32 - 6:36et j'ai beau être jeune, en amont,
j'avais déjà rempli la carafe d'eau, -
6:36 - 6:39j'avais rapproché le pain, mis les verres
et couverts sur les assiettes. -
6:40 - 6:42J'ai mis le couvert
en moins de 45 secondes. -
6:42 - 6:44Et je suis devenu médaillé olympique.
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6:44 - 6:46Et pas lui.
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6:46 - 6:48(Rires) (Applaudissements)
-
6:50 - 6:52Merci.
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6:52 - 6:55Est-ce que vous savez pourquoi
il a les boules encore aujourd'hui ? -
6:56 - 6:59Parce qu'il a jamais mis le couvert
en moins de 45 secondes. -
6:59 - 6:59(Rires)
-
7:00 - 7:01C'est ma pensée magique.
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7:02 - 7:05La pensée magique,
c'est mon premier outil, ma première clé. -
7:05 - 7:09La pensée magique, c'est celle
qui vous conditionne, -
7:09 - 7:11c'est celle qui vous porte,
-
7:11 - 7:15qui vous permet de toujours
vous rappeler qui vous êtes. -
7:16 - 7:19Petit pas après petit pas, je grandis.
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7:20 - 7:23Je suis en finale de mon premier
championnat du monde junior. -
7:23 - 7:25Je suis 2e juste avant le dernier saut.
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7:25 - 7:27On arrive avec de la vitesse
et au lieu d'amortir le saut, -
7:27 - 7:30tellement heureux d'être
vice-champion du monde junior, -
7:30 - 7:32je mets une impulsion,
j'attrape ma planche, -
7:32 - 7:34je fais une figure.
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7:34 - 7:35J'avais le « style ».
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7:35 - 7:36C'est ce qu'on disait à l'époque.
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7:36 - 7:38J'avais trop la classe.
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7:38 - 7:40Je me rappelle avoir
regardé mon ombre en l'air. -
7:40 - 7:43Pas de bol, j'ai réceptionné trop loin
je pose les fesses -
7:43 - 7:45et je passe la ligne d'arrivée 3e.
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7:46 - 7:47Bon, troisième, c'est pas grave.
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7:47 - 7:50J'ai ma planche, j'attends
pour monter sur le podium. -
7:50 - 7:51Et personne ne m'appelle.
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7:51 - 7:53Un journaliste vient et me dit :
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7:53 - 7:57« Non Polo, en fait tu n'es pas 3e
t'es 4e, t'étais 5 cm derrière le 3e. » -
7:57 - 8:01Et là... pouf, gros sentiment de désarroi,
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8:01 - 8:06d'injustice, de colère,
de tristesse, il y avait tout. -
8:06 - 8:09Et en fait, vous savez
ce qu'il s'est passé ? -
8:10 - 8:14Juste avant cette bosse,
j'étais heureux, j'étais dans la joie. -
8:14 - 8:17Mais je n'ai pas pu identifier
cette émotion de manière assez fine -
8:17 - 8:20et je n'ai pas été capable
de la maîtriser. -
8:20 - 8:22Cette joie s'est transformée en euphorie,
-
8:22 - 8:25et l'euphorie a engendré
un comportement destructeur. -
8:25 - 8:29En gros, au lieu de regarder l'objectif,
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8:29 - 8:31d'être pleinement
dans ce que j'avais à faire, -
8:31 - 8:33pour atteindre mon résultat,
-
8:33 - 8:36eh bien, j'ai préféré
me regarder le nombril. -
8:38 - 8:41En rentrant chez moi,
je croise mon cousin Nicolas -
8:41 - 8:44qui a 8 ans de plus que moi,
le philosophe de la famille. -
8:44 - 8:46Il me dit : « Polo, baisse pas les bras,
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8:46 - 8:49tu sais très bien que l'échec
fait partie de la construction. -
8:49 - 8:52Ce n'est pas moi
qui vais te l'apprendre. » -
8:52 - 8:54Et donc, il me cite Oscar Wilde :
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8:54 - 8:56« Dans la vie, il faut toujours
viser la Lune -
8:56 - 8:59car même en cas d'échec,
tu atterriras dans les étoiles. » -
8:59 - 9:03OK, très bien, donc, ça veut dire quoi ?
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9:03 - 9:06« Ben, c'est évident Polo.
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9:06 - 9:09Fixe-toi des objectifs extrêmement hauts
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9:09 - 9:11et tant que tu es dans des
comportements constructifs, -
9:12 - 9:15même si tu n'atteins pas
ni ton objectif ni la Lune, -
9:15 - 9:17tu iras peut-être encore plus loin. »
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9:17 - 9:19Moi, ce n'est pas vraiment
ce que j'ai compris. -
9:19 - 9:22Ce que j'ai compris : pour atteindre
la Lune, il faut viser les étoiles. -
9:22 - 9:26Donc, vise le plus haut possible,
et tu auras fait des choses incroyables. -
9:26 - 9:28Donc mon rêve, c'est quoi ?
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9:28 - 9:30C'est d'être snowboarder professionnel.
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9:30 - 9:33Et pour être snowboarder professionnel,
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9:33 - 9:36je me convaincs qu'il faut que je sois
champion olympique. -
9:36 - 9:39Pour atteindre la Lune,
il faut viser les étoiles. -
9:39 - 9:44C'est la pensée motivante qui m'a habité
tout au long de ma carrière sportive, -
9:44 - 9:47qui m'a tiré, tellement souvent.
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9:48 - 9:52Petit pas après petit pas,
j'arrive en finale des Jeux Olympiques. -
9:53 - 9:55À trois minutes du départ,
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9:55 - 9:57je vais voir mes adversaires,
je les prends dans mes bras -
9:57 - 10:00et je leur dis : « Putain, les mecs,
on vit notre rêve. -
10:00 - 10:02Savourons cet instant. »
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10:02 - 10:06On part dans la course,
le départ est lancé. -
10:06 - 10:08Je suis tout à gauche.
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10:09 - 10:12Je ne suis pas habituellement
un super starter. -
10:13 - 10:16Et donc, là je pars, je me dis :
« Oh mon dieu c'est la finale ! » -
10:16 - 10:19et j'amortis mal ce premier saut.
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10:19 - 10:21Du coup, je perds une vitesse,
c'est très stratégique. -
10:22 - 10:25Je sens l'Espagnol Jordi Font
qui est 4e me revenir dessus. -
10:25 - 10:27Jordi a toujours des trajectoires
intérieures. -
10:27 - 10:31Et moi je me dis : « OK, d'abord tu vas
déstabiliser Jordi -
10:31 - 10:34en l'obligeant à aller à l'extérieur,
et ensuite tu te feras les autres. » -
10:34 - 10:37Manque de bol,
je l'ai tellement déstabilisé -
10:38 - 10:41qu'il est monté sur ma planche,
on est tombés tous les deux. -
10:42 - 10:46Heureusement pour moi, je me relève
devant lui et je termine 3e. -
10:46 - 10:49Je termine médaillé olympique.
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10:50 - 10:53Cette médaille va changer
beaucoup de choses pour moi. -
10:54 - 10:56Et elle va surtout changer une chose :
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10:56 - 10:59le regard de la totalité de mon
entourage proche ou lointain. -
10:59 - 11:01Les gens ne me voient plus pareil.
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11:01 - 11:05Je passe de l'outsider au seul médaillé
olympique du snowboard français. -
11:06 - 11:10Quatre ans plus tard, j'arrive donc sur
ces nouveaux Jeux Olympiques de Vancouver -
11:10 - 11:15en 2010 avec un nouveau statut
et avec une nouvelle peur. -
11:16 - 11:20Je n'ai pas été capable d'identifier
cette peur qui était centrale. -
11:20 - 11:23C'était la peur de perdre mon statut
de médaillé olympique, -
11:23 - 11:26qui revient à la peur de ne plus exister.
-
11:26 - 11:29Je ne l'ai pas regardée dans les yeux,
je ne l'ai pas maîtrisée. -
11:29 - 11:33C'est comme ça que je suis passé
de la 3e place à la 25e place. -
11:34 - 11:36Après une énorme remise en question,
-
11:36 - 11:41un gros travail sur mes faiblesses
tant sur le plan physique que technique, -
11:43 - 11:46je remonte les marches
les unes après les autres. -
11:47 - 11:50J'arrive en 2014, je fais à nouveau
partie du top 10 mondial. -
11:50 - 11:55Et manque de bol, 35 jours avant
les Jeux Olympiques, c'est l'accident. -
11:56 - 11:58C'est la conjoncture qui vient
me frapper de plein fouet. -
11:58 - 12:02Donc je suis dans l'action,
tout va bien, je suis dossard jaune. -
12:02 - 12:07Et un Italien vient toucher ma planche
encore une fois sur le sommet de la bosse -
12:07 - 12:13et je tombe de trois mètres de haut
sur la tête, sur le plat, sur la glace. -
12:13 - 12:16En gros, je suis dans l'action
je me dis : « Ouh merde, pas bon. » -
12:17 - 12:19Je ferme les yeux, j'ouvre les yeux
-
12:20 - 12:23et j'entends un « bip bip » derrière moi.
-
12:23 - 12:25J'ai des menottes et des tuyaux partout
-
12:25 - 12:28et le neurochirurgien qui vient me voir.
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12:28 - 12:32« État des lieux : OK, triple fracture
du plancher orbital, œdème pulmonaire. -
12:32 - 12:34Vous allez cracher du sang
pendant 3 semaines, -
12:34 - 12:37vous ne contrôlerez pas vos yeux
pendant un moment, -
12:37 - 12:40et c'est surtout vos maux de tête,
votre concentration. » -
12:40 - 12:42Bon bref, j'en passe ;
en gros, c'était la merde. -
12:43 - 12:46Et donc, là, je le regarde
-
12:46 - 12:50et puis je me répète dans ma tête
de manière instinctive : -
12:51 - 12:54« Pour atteindre la Lune,
il faut viser les étoiles. » -
12:54 - 12:55C'est ma pensée motivante.
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12:55 - 12:59Et je lui dis : « Très bien docteur,
ai-je une hémorragie cérébrale ? » -
12:59 - 13:01Il me dit que non.
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13:01 - 13:04Je lui dis : « Très bien mais soyez bon,
car dans 34 jours, il y a les JO. -
13:04 - 13:06Il faut que vous me remettiez sur pieds. »
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13:06 - 13:11Et donc, il part, je l'entends
glousser dans le couloir. -
13:11 - 13:14Mais moi j'ai une toute petite fenêtre
et il faut que je la saisisse. -
13:14 - 13:16Je vais mettre toutes les chances
de mon côté. -
13:16 - 13:18C'est l'élaboration de la stratégie.
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13:18 - 13:21Quels sont mes forces, mes faiblesses,
mon environnement actuel ? -
13:21 - 13:24Mon objectif précis, je sais ce que c'est.
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13:24 - 13:27Pendant 10 jours, je vais dormir
18 heures par jour. -
13:27 - 13:29Je vais m'entourer des meilleurs,
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13:29 - 13:32aller à Cap Breton au CERS,
au meilleur centre de rééducation. -
13:32 - 13:35Je connais ces gens,
j'ai l'habitude de travailler avec eux. -
13:35 - 13:40Mais il y a une angoisse qui me tétanise
et qui m'habite sans cesse. -
13:40 - 13:43C'est : est-ce que je serai
prêt le jour J ? -
13:43 - 13:47Je ne sais pas, pour vous tous,
vous avez déjà tous géré -
13:47 - 13:49ou en tout cas organisé des projets.
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13:49 - 13:51À chaque fois, on se pose la question :
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13:51 - 13:54« Est-ce que ce que je fais
est la meilleure des solutions ? -
13:54 - 13:56Est-ce cela qu'il faut que je fasse ? »
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13:56 - 13:58Et en fait, vous vous dites plutôt :
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13:58 - 14:00« Est-ce que je serai vraiment prêt ? »
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14:00 - 14:03Un ancien entraineur
est venu me voir et m'a dit : -
14:03 - 14:05« Polo, remets le doute à sa place.
-
14:05 - 14:08Tu as assez douté durant ta stratégie
et tu sais ce que tu dois faire. -
14:08 - 14:10Maintenant, sois dans l'instant présent.
-
14:10 - 14:14Savoir si tu seras prêt ? Tu te poseras
la question en temps et en heure, -
14:14 - 14:15la veille de la compétition. »
-
14:15 - 14:17Et donc à partir du moment
où il me dit ça, -
14:17 - 14:21mes épaules descendent de 10 cm.
-
14:21 - 14:23Je suis beaucoup plus serein,
et je suis dans l'instant. -
14:23 - 14:26J'avance micro pas après micro pas.
-
14:26 - 14:29Quand je dois faire mes tractions,
je fais mes tractions. -
14:29 - 14:32Quand je dois faire mes étirements,
je les fais et je les fais bien. -
14:32 - 14:36La veille de la course, j'arrive devant
mon docteur et mon entraineur, -
14:36 - 14:38et c'est l'état des lieux :
-
14:38 - 14:39neurologiquement, ça passe,
-
14:39 - 14:42mais si jamais tu te blesses,
tu sais que ça peut t'être fatal. -
14:43 - 14:45Et donc mon entraineur me dit :
« Pas question. » -
14:45 - 14:48Personne ne voulait prendre
la responsabilité que je parte. -
14:48 - 14:52Et donc en fait, les écouter,
c'était encore 50 raisons d'avoir peur. -
14:53 - 14:55Si on m'avait dit formellement :
« Non, tu n'y vas pas », -
14:55 - 14:57je n'y serais pas allé.
-
14:57 - 15:00Mais j'étais capable d'être fidèle
à une stratégie -
15:00 - 15:02tout en étant à l'écoute
de la conjoncture. -
15:02 - 15:04Je l'avais déjà démontré dans le passé.
-
15:04 - 15:07Et je savais que j'allais
le montrer encore une fois. -
15:08 - 15:10Du coup, mon entraineur me dit :
-
15:10 - 15:15« OK, mais si tu fais la moindre faute
entre les entrainements et la demi-finale, -
15:15 - 15:16je te sors. »
-
15:16 - 15:20Très bien, donc du coup,
petit pas après petit pas, -
15:20 - 15:23je suis en finale. Je suis contre
les 5 meilleurs mondiaux. -
15:23 - 15:24Pour eux la course commence,
-
15:24 - 15:28et moi je suis assis, j'ai plus d'énergie,
j'ai la tête qui tourne, -
15:28 - 15:31je suis au bout de ma vie,
mais ça va quand même. -
15:33 - 15:35On est en finale olympique , allez !
-
15:35 - 15:38Je suis le plus éloigné
de la ligne la plus rapide. -
15:38 - 15:41Je n'ai aucune chance d'être devant
donc je suis dans le troupeau. -
15:41 - 15:44Je respecte un minimum de distance
entre mes adversaires et moi, -
15:44 - 15:46je ne fais rien d'idiot,
je suis bien concentré. -
15:46 - 15:48Je laisse glisser ma planche.
-
15:48 - 15:49Je suis quatrième.
-
15:49 - 15:53Vous savez que dans ma préparation,
je n'ai pas pu travailler physiquement -
15:53 - 15:56sur le plan de la force,
ni sur l'endurance, ni sur l'explosivité. -
15:56 - 15:58Mais j'avais une vraie force.
-
15:58 - 16:01C'était ma proprioception,
une finesse musculaire. -
16:01 - 16:05Et donc c'est ce que j'arrivais à faire
entre le 2e virage et le 3e virage, ici. -
16:06 - 16:09À chaque run, j'ai réussi à redoubler
mes adversaires. -
16:09 - 16:11Je passe de quatrième à troisième.
-
16:11 - 16:14Et je me dis: « Oh mon dieu,
Polo, tu revis Turin, -
16:14 - 16:15Oh mon dieu, c'est maintenant.
-
16:15 - 16:18Non Polo, te laisse pas déconcentrer.
-
16:18 - 16:20T'as le Russe devant toi,
tu vas te le faire. -
16:20 - 16:22Tu vas faire la première place
avec Pierrette. -
16:22 - 16:24Allez, prends la trajectoire extérieure,
-
16:24 - 16:26Souffle, souffle,
surtout, mets-toi à l'aspiration. -
16:26 - 16:29Joue, non, mais allez Polo,
t'es en finale. -
16:29 - 16:32Non, non, non enlève
cette pensée parasite. -
16:32 - 16:34Continue, continue, bats-toi. »
-
16:34 - 16:38Là, je suis dans les rollers,
Et attention, c'est maintenant. -
16:39 - 16:42(Rires) (Applaudissements)
-
16:48 - 16:51Est-ce que vous savez ce qu'il se passe
à ce moment précis ? -
16:52 - 16:56Je suis en l'air, et c'est la lutte
entre le conscient et l'inconscient. -
16:56 - 16:59L'inconscient qui dit : « Vas-y Polo,
t'es un dingue, tu vas te le faire. » -
17:00 - 17:03Et à côté : « Mais ouais, t'as pas envie
de crever quand même. » -
17:03 - 17:04(Rires)
-
17:04 - 17:06C'est bon tu peux relancer.
-
17:07 - 17:11Et donc j'absorbe mal mon saut,
et je fais une petite faute. -
17:12 - 17:15Je me retrouve de 3e à 4e.
-
17:15 - 17:18Je serre les dents, et je me dis :
« Oh putain, j'en peux plus ! -
17:18 - 17:20Allez , glisse et sois concentré. »
-
17:20 - 17:22Regardez ma position en l'air :
-
17:22 - 17:25je suis tout tendu, j'ai plus de jus
et je dois tomber sur mes pieds. -
17:25 - 17:28Je franchis la ligne, et je me dis
« Pierrette a gagné, -
17:28 - 17:30et moi je suis allé
le plus loin possible. » -
17:30 - 17:33Je suis tellement content pour mon pote.
-
17:34 - 17:37Vous savez, notre sport peut
paraître aléatoire, mais finalement, -
17:37 - 17:39il n'est pas si aléatoire que ça.
-
17:40 - 17:42En trois Olympiades, j'en ai réussi deux.
-
17:42 - 17:45Même si la deuxième fois, je ne suis pas
médaillé olympique. -
17:45 - 17:47Par contre dans mon travail
d'introspection, -
17:47 - 17:51vous vous rappelez, la pensée motivante
qui m'a tiré si souvent ? -
17:51 - 17:53C'était ma résilience.
-
17:53 - 17:55C'était également une pensée limitante.
-
17:55 - 17:58Je me suis rendu compte que
deux fois dans ma vie, -
17:58 - 18:02j'étais à deux doigts de me battre
pour le titre de champion olympique, -
18:02 - 18:05et deux fois dans ma vie, j'ai renoncé
avant même d'avoir essayé. -
18:06 - 18:08Pour atteindre la Lune,
il faut viser les étoiles. -
18:08 - 18:12À trop relativiser vos objectifs,
finalement, vous acceptez l'échec. -
18:12 - 18:16Et en en discutant autour de moi,
tous les gens qui ont identifié -
18:16 - 18:21leur pensée motivante ont tous
dans celle-ci une pensée limitante. -
18:21 - 18:25Donc, quelle est la première
de vos pensées motivantes -
18:25 - 18:27qui vous a amené jusqu'à
aujourd'hui, jusqu'ici ? -
18:28 - 18:31Et quelle est la pensée limitante
qui se cache derrière elle ? -
18:32 - 18:34J'ai donc trois clés.
-
18:35 - 18:38La première, c'est la pensée magique.
-
18:39 - 18:42La pensée magique est celle
qui vous conditionne. -
18:43 - 18:46C'est celle qui vous porte
et qui vous rappelle qui vous êtes. -
18:46 - 18:50La deuxième clé,
c'est la pensée motivante. -
18:51 - 18:54C'est celle qui vous tire,
du plus profond des abysses, -
18:54 - 18:57qui vous remet en action,
qui vous donne de l'énergie, -
18:57 - 19:01qui vous permet de ne jamais oublier
où est-ce que vous allez. -
19:01 - 19:06Et enfin, la troisième de mes clés :
eh bien, l'instant présent, -
19:06 - 19:10qui vous ancre, ici et maintenant,
-
19:10 - 19:12qui vous permet de vivre
pleinement votre vie, -
19:12 - 19:17qui vous permet de ne pas réfléchir
à la peur de la peur de demain. -
19:19 - 19:23Vous savez, quand j'étais enfant,
le monde pour moi était magique. -
19:24 - 19:27Aujourd'hui il est encore
plus que magique. -
19:27 - 19:29Je suis père de deux enfants, je m'éclate.
-
19:30 - 19:32Vous savez pourquoi ?
-
19:32 - 19:37Parce que je n'ai jamais renoncé
à ma capacité à vivre mes rêves. -
19:38 - 19:42Hier, comme aujourd'hui, comme demain.
-
19:42 - 19:44C'est ce qui me définit,
c'est mon identité. -
19:45 - 19:48Et vous, quels sont vos rêves ?
-
19:49 - 19:51Merci beaucoup.
-
19:51 - 19:55(Applaudissements).
- Title:
- Dépasser ses peurs, c'est oser être soi-même | Paul-Henri de Le Rue | TEDxValenciennes
- Description:
-
Dépasser ses peurs, c'est oser être soi-même. Être moi-même, c'est ce que j'ai essayé de faire toute ma vie. Les 3 clés m'ayant le plus aidé ? La pensée magique, celle qui me porte ; je pose mon intention. La pensée motivante, celle qui me tire ; j'irai jusqu'au bout ! Enfin, l'instant présent : c'est ici et maintenant que je commence à vivre mon rêve !
Quelle que soit la difficulté, elle peut tous nous tétaniser. Quelle que soit notre force, le mur peut nous faire peur. Paul-Henri de Le Rue, médaillé olympique de Snowboardcross par le biais de sa carrière de sportif de haut niveau nous fait vivre avec passion, simplicité et humour, ses expériences qui auraient pu le bloquer mais qu’il a su dépasser. Il décortique avec pédagogie et joie de vivre le chemin complexe des émotions qu’il faut savoir gérer pour aller au succès.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus: http: //ted. com/tedx
- Video Language:
- French
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 20:09