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Arguments en faveur de la pisciculture

  • 0:01 - 0:03
    Je viens de la population
    la plus grande du monde,
  • 0:03 - 0:04
    les Hollandais.
  • 0:05 - 0:07
    Il n'en a pas toujours été ainsi.
  • 0:07 - 0:10
    En fait, partout dans le monde,
    les gens ont grandi.
  • 0:10 - 0:12
    Lors des 150 dernières années,
  • 0:12 - 0:13
    dans les pays développés,
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    nous avons gagné en moyenne
    10 centimètres.
  • 0:16 - 0:19
    Les scientifiques ont
    de nombreuses théories là-dessus,
  • 0:19 - 0:21
    mais elles impliquent
    presque toutes la nutrition,
  • 0:21 - 0:24
    notamment la consommation
    de produits laitiers et de viande.
  • 0:24 - 0:26
    Durant les 50 dernières années,
  • 0:26 - 0:29
    la consommation mondiale de viande
    a plus que quadruplé,
  • 0:29 - 0:32
    de 71 millions de tonnes
    à 310 millions de tonnes.
  • 0:33 - 0:36
    Il se passe à peu près la même chose
    avec le lait et les œufs.
  • 0:36 - 0:38
    Partout où les revenus ont augmenté,
  • 0:38 - 0:41
    la consommation de protéine
    en a fait de même.
  • 0:41 - 0:44
    Nous savons que nous devenons
    globalement plus riches.
  • 0:44 - 0:47
    Et alors que la classe moyenne
    augmente, comme le reste du globe,
  • 0:47 - 0:52
    de 7 milliards aujourd'hui
    à 9,7 milliards d'ici 2050,
  • 0:52 - 0:54
    ce qui veut dire que d'ici 2050,
  • 0:54 - 0:56
    nous aurons besoin d'au moins 70%
    de protéine en plus
  • 0:56 - 0:59
    que ce qui est disponible
    pour l'Homme aujourd'hui.
  • 0:59 - 1:02
    Et la dernière prédiction de l'ONU
    place la population mondiale,
  • 1:02 - 1:05
    d'ici la fin de ce siècle, à 11 milliards,
  • 1:05 - 1:08
    ce qui veut dire que nous aurons besoin
    de beaucoup plus de protéine.
  • 1:09 - 1:11
    Ce défi est énorme,
  • 1:11 - 1:12
    tellement que, récemment,
  • 1:12 - 1:16
    une équipe de la Anglia Ruskin
    Global Sustainability Institute a dit
  • 1:16 - 1:17
    que si nous ne changions pas
  • 1:17 - 1:19
    de politiques mondiales
    et productions alimentaires,
  • 1:20 - 1:23
    nos sociétés pourraient s'effondrer
    dans les 30 prochaines années.
  • 1:24 - 1:28
    En ce moment, nos océans servent de
    source principale de protéine animale.
  • 1:28 - 1:32
    Plus de 2,6 milliards de personnes
    en dépendent chaque jour.
  • 1:33 - 1:34
    En même temps,
  • 1:34 - 1:37
    nos pêches mondiales
    sont 2,5 fois plus importantes
  • 1:37 - 1:40
    que ce que nos océans
    peuvent nous fournir,
  • 1:40 - 1:42
    ce qui signifie que nous prenons
    bien plus de poissons
  • 1:42 - 1:45
    qu'il n'en est naturellement
    produit par les océans.
  • 1:45 - 1:49
    Le WWF a récemment publié un rapport
    montrant que dans les 40 dernières années,
  • 1:49 - 1:52
    la vie marine globale
    a été réduite de moitié.
  • 1:53 - 1:57
    Et un autre rapport récent suggère
    que les plus grandes espèces prédatrices,
  • 1:57 - 2:00
    telles que l'espadon ou le thon rouge,
  • 2:00 - 2:03
    ont disparu à 90% depuis les années 50.
  • 2:04 - 2:07
    Et il y a de nombreuses bonnes mesures
    de pêche durables dans le monde
  • 2:07 - 2:11
    qui travaillent à de meilleures pratiques
    et pêches mieux gérées.
  • 2:11 - 2:12
    Mais au final,
  • 2:12 - 2:16
    ces mesures ne font que garder
    le rythme de pêche constant.
  • 2:16 - 2:18
    Il est peu probable,
  • 2:18 - 2:20
    même avec les pêches les mieux gérées,
  • 2:20 - 2:22
    que nous puissions prélever
    bien plus de l'océan
  • 2:22 - 2:24
    que ce que nous faisons déjà.
  • 2:24 - 2:26
    Il faut que nous arrêtions
    de piller les océans.
  • 2:26 - 2:29
    Il faut que nous relâchions la pression.
  • 2:29 - 2:30
    Et nous sommes à un point où,
  • 2:30 - 2:33
    si nous continuons à insister davantage
    pour produire plus,
  • 2:33 - 2:35
    nous ferons face à un effondrement total.
  • 2:35 - 2:40
    Nos systèmes actuels ne peuvent nourrir
    une population croissante.
  • 2:41 - 2:42
    Comment résoudre ça ?
  • 2:42 - 2:45
    A quoi ressemblera le monde
    dans 35 petites années
  • 2:45 - 2:49
    où il y aura 2,7 milliards de personnes
    de plus partageant les mêmes ressources ?
  • 2:49 - 2:51
    Nous pourrions tous devenir végétariens.
  • 2:51 - 2:53
    Ça semble être une bonne idée,
  • 2:53 - 2:54
    mais ce n'est pas réaliste
  • 2:54 - 2:56
    et il est très dur de régir de
    façon mondiale.
  • 2:57 - 3:00
    Les gens consomment des protéines animales
    qu'on le veuille ou non.
  • 3:00 - 3:03
    Et si on échoue
    à changer nos habitudes
  • 3:03 - 3:05
    et qu'on continue sur notre lancée,
  • 3:05 - 3:06
    on échouera à répondre aux exigences.
  • 3:06 - 3:09
    L'Organisation Mondiale de la Santé
    a indiqué
  • 3:09 - 3:13
    que 800 millions de personnes souffrent
    de malnutrition et de pénurie alimentaire,
  • 3:13 - 3:16
    ce qui est dû à cette même croissance
    de la population mondiale
  • 3:16 - 3:20
    et à l'accès plus difficile aux ressources
    comme l'eau, l'énergie et la terre.
  • 3:21 - 3:23
    Il suffit de peu d'imagination
  • 3:23 - 3:28
    pour imaginer un monde de malaise global,
    d'émeutes et de plus de malnutrition.
  • 3:28 - 3:30
    Les gens ont faim,
  • 3:30 - 3:33
    et nous manquons dangereusement
    de ressources naturelles.
  • 3:33 - 3:35
    C'est pour tellement de raisons
  • 3:35 - 3:38
    qu'il faut changer nos systèmes
    de production alimentaire.
  • 3:38 - 3:40
    Nous devons faire mieux
  • 3:40 - 3:41
    et il y a une solution.
  • 3:41 - 3:43
    Cette solution se trouve
    dans l'aquaculture,
  • 3:44 - 3:47
    l'élevage de poissons, de plantes,
    de mollusques et de crustacés.
  • 3:48 - 3:51
    Comme le grand Jacques Couteau l'a dit :
    « Nous devons utiliser l'océan
  • 3:51 - 3:53
    comme des fermiers,
    non comme des chasseurs.
  • 3:53 - 3:57
    C'est là le but de la civilisation,
    cultiver au lieu de chasser. »
  • 3:57 - 4:00
    Le poisson est le dernier aliment
    que l'on chasse.
  • 4:00 - 4:03
    Et pourquoi continuons-nous
    à entendre des répliques comme :
  • 4:03 - 4:05
    « La vie est trop courte
    pour la pisciculture »
  • 4:05 - 4:07
    ou « Capturé
    à l'état sauvage, bien sûr ! »
  • 4:07 - 4:09
    sur des poissons
    dont on ignore tout ?
  • 4:09 - 4:12
    On ne sait pas
    ce qu'il a mangé de son vivant,
  • 4:12 - 4:14
    et on ne sait pas
    s'il a été contaminé.
  • 4:14 - 4:16
    Et si c'était un grand prédateur,
  • 4:16 - 4:19
    il se peut qu'il soit passé
    par Fukushima la veille.
  • 4:19 - 4:20
    Nous n'en savons rien.
  • 4:20 - 4:21
    Peu de gens réalisent
  • 4:21 - 4:25
    que la traçabilité d'une pêche
    ne va jamais plus loin que celui
  • 4:25 - 4:26
    qui a pêché le poisson.
  • 4:26 - 4:28
    Mais revenons un peu en arrière
  • 4:28 - 4:31
    et voyons pourquoi le poisson
    est le meilleur choix alimentaire.
  • 4:31 - 4:33
    C'est sain,
    ça prévient des cardiopathies,
  • 4:33 - 4:35
    fournit des acides aminés clés,
  • 4:35 - 4:37
    et des acides gras comme les Omega-3,
  • 4:37 - 4:40
    ce qui est très différent de presque
    toute autre viande.
  • 4:40 - 4:42
    Et en plus d'être sain,
  • 4:42 - 4:44
    c'est aussi bien plus
    passionnant et varié.
  • 4:44 - 4:47
    Pensez-y, la plupart des
    élevages animaliers sont monotones.
  • 4:47 - 4:51
    Une vache est une vache, un mouton
    un mouton, un cochon un cochon
  • 4:51 - 4:54
    et la volaille, dinde, canard ou poulet,
    ça résume à peu près tout.
  • 4:54 - 4:59
    Alors qu'il y a 500 espèces de poissons
    actuellement élevées.
  • 4:59 - 5:02
    Les supermarchés occidentaux
    ne reflètent pas ça dans leurs rayons,
  • 5:02 - 5:04
    mais ce n'est pas la question.
  • 5:04 - 5:06
    Et vous pouvez élever du poisson
    de façon très saine,
  • 5:06 - 5:09
    de façon bonne pour nous, pour la planète
    et pour le poisson.
  • 5:10 - 5:12
    Je sais que j'ai l'air obsédé
    par le poisson.
  • 5:12 - 5:14
    (Rires)
  • 5:14 - 5:15
    Je vous explique :
  • 5:15 - 5:19
    ma partenaire et épouse, Amy Novograntz,
    et moi nous sommes impliqués
  • 5:19 - 5:21
    dans l'aquaculture il y a quelques années.
  • 5:21 - 5:23
    Nous étions inspirés par Sylvia Earle,
  • 5:23 - 5:25
    qui a gagné le prix TED en 2009.
  • 5:25 - 5:28
    Nous nous sommes rencontrés
    sur Mission Blue 1 aux Galapagos.
  • 5:29 - 5:31
    Amy était là avec le directeur
    du prix TED,
  • 5:31 - 5:34
    moi, un entrepreneur des Pays-Bas
    et citoyen concerné,
  • 5:34 - 5:37
    qui adore plonger,
    passionné par les océans.
  • 5:37 - 5:39
    Mission Blue a vraiment changé nos vies.
  • 5:39 - 5:41
    Nous sommes tombés amoureux,
  • 5:41 - 5:42
    nous nous sommes mariés
  • 5:42 - 5:44
    et nous sommes revenus vraiment inspirés,
  • 5:44 - 5:48
    pensant que nous voulions vraiment agir
    pour la conservation des océans,
  • 5:48 - 5:50
    quelque chose qui durerait,
  • 5:50 - 5:52
    qui changerait vraiment
    les choses
  • 5:52 - 5:55
    et quelque chose
    que nous pouvions faire ensemble.
  • 5:56 - 5:59
    Nous ne nous attendions pas à ce que
    ça nous mène à la pisciculture.
  • 6:00 - 6:02
    Quelques mois après,
    nous avons débarqué,
  • 6:02 - 6:05
    nous sommes allés à un meeting
    à la Conservation International,
  • 6:05 - 6:08
    où le directeur général de WorldFish
    parlait de l'aquaculture,
  • 6:08 - 6:12
    demandant à des environnementalistes
    d'arrêter de s'en détourner,
  • 6:12 - 6:14
    de réaliser de qu'il se passait
  • 6:14 - 6:15
    et s'engager réellement
  • 6:15 - 6:18
    parce que l'aquaculture a le potentiel
  • 6:18 - 6:20
    pour être ce dont nos océans
    et populations ont besoin.
  • 6:21 - 6:23
    Nous étions stupéfaits
    en entendant les statistiques,
  • 6:23 - 6:26
    que nous n'en savions pas plus que ça
    sur ce domaine,
  • 6:26 - 6:29
    et excités d'avoir la chance
    d'aider à faire ça correctement.
  • 6:29 - 6:31
    Et en parlant de statistiques,
  • 6:31 - 6:34
    actuellement, le nombre de poissons
    consommés mondialement,
  • 6:34 - 6:36
    en prise sauvage et en élevage réunis,
  • 6:36 - 6:38
    est de 2 fois plus
    que le nombre total de bœufs
  • 6:38 - 6:40
    produit sur la planète l'année dernière.
  • 6:40 - 6:43
    Les bateaux de pêche,
  • 6:43 - 6:45
    petits et grands, à travers le monde,
  • 6:45 - 6:49
    produisent à eux tous environ 65 millions
    de tonnes de fruits de mer
  • 6:49 - 6:50
    pour la consommation humaine.
  • 6:51 - 6:52
    Cette année, l'aquaculture,
  • 6:52 - 6:54
    pour la toute première fois,
  • 6:54 - 6:56
    produit plus que ce que nous attrapons
    à l'état sauvage.
  • 6:57 - 6:58
    Mais à présent,
  • 6:58 - 6:59
    la demande va augmenter.
  • 7:00 - 7:02
    Dans les prochaines 35 années,
  • 7:02 - 7:07
    nous aurons besoin de 85 millions de
    tonnes de plus pour répondre à la demande,
  • 7:07 - 7:09
    ce qui revient à presque 1,5 fois plus
  • 7:09 - 7:12
    que ce que nous attrapons dans les océans.
  • 7:13 - 7:14
    C'est un chiffre énorme.
  • 7:15 - 7:18
    Nous pouvons présumer
    que ça ne viendra pas de l'océan.
  • 7:18 - 7:20
    Ça doit venir de l'élevage.
  • 7:20 - 7:21
    Et en parlant d'élevage,
  • 7:21 - 7:24
    pour le mettre en place,
    il faut des ressources.
  • 7:24 - 7:27
    L'Homme a besoin de manger
    pour grandir et rester en vie,
  • 7:27 - 7:29
    il en est de même pour l'animal.
  • 7:29 - 7:32
    Une vache a besoin de
    8 à 9 livres de nourriture
  • 7:32 - 7:34
    et boit presque 8000 litres d'eau
  • 7:34 - 7:36
    pour ne créer qu'une livre de viande.
  • 7:36 - 7:39
    Les experts conviennent
    qu'il est impossible
  • 7:39 - 7:42
    d'élever des vaches pour chaque habitant
    de cette planète.
  • 7:42 - 7:45
    Nous n'avons simplement pas assez
    de patûre ou d'eau.
  • 7:45 - 7:47
    Et nous ne pouvons pas continuer
    à raser des forêts pour ça.
  • 7:48 - 7:50
    Et l'eau fraîche, la planète
    en a des réserves limitées.
  • 7:50 - 7:53
    Nous avons besoin de quelque chose
    de plus efficace
  • 7:53 - 7:56
    pour permettre à l'espèce humaine
    de survivre sur cette planète.
  • 7:57 - 7:59
    Comparons maintenant ça
    avec la pisciculture.
  • 7:59 - 8:03
    On peut élever une livre de poisson
    avec seulement une livre de patûre,
  • 8:03 - 8:05
    voire moins selon les espèces.
  • 8:06 - 8:07
    La raison à cela ?
  • 8:08 - 8:11
    Eh bien c'est parce que les poissons,
    premièrement, flottent.
  • 8:11 - 8:14
    Ils n'ont pas besoin de se tenir debout
    en résistant à la gravité comme nous.
  • 8:15 - 8:17
    Et la plupart d'entre eux
    ont le sang froid,
  • 8:17 - 8:18
    donc pas besoin de se réchauffer.
  • 8:18 - 8:19
    Les poissons sont cools.
  • 8:19 - 8:21
    (Rires)
  • 8:21 - 8:23
    Et ça a besoin de peu d'eau,
  • 8:23 - 8:24
    c'est qui est contre-intuitif,
  • 8:24 - 8:25
    mais comme on dit,
  • 8:25 - 8:28
    les poissons nagent dedans
    mais la boivent à peine.
  • 8:28 - 8:32
    Le poisson est la source de protéine
    la plus efficiente pour l'homme,
  • 8:32 - 8:34
    en dehors des insectes.
  • 8:35 - 8:37
    Qu'avons-nous appris depuis ?
  • 8:37 - 8:41
    Par exemple, en plus des
    65 millions de tonnes pêchées annuellement
  • 8:41 - 8:43
    pour la consommation humaine,
  • 8:43 - 8:47
    il y a 30 millions de tonnes
    capturées pour l'alimentation animale,
  • 8:47 - 8:50
    principalement des sardines et anchois
    pour l'industrie de l'aquaculture
  • 8:50 - 8:52
    transformées en farine
    et huile de poisson.
  • 8:53 - 8:54
    C'est de la folie.
  • 8:55 - 8:58
    65% de ces pêches, mondialement,
    sont mal gérées.
  • 8:58 - 9:01
    Certains des pires problèmes
    de notre époque viennent de là.
  • 9:01 - 9:02
    Ça détruit nos océans.
  • 9:02 - 9:05
    Les pires problèmes d'esclavage
    imaginables viennent de là.
  • 9:06 - 9:09
    Récemment, un article publié
    par Stanford
  • 9:09 - 9:11
    affirme que si 50%
    de l'industrie de l'aquaculture
  • 9:11 - 9:13
    n'utilisait plus de farine de poisson,
  • 9:13 - 9:15
    les océans seraient sauvés.
  • 9:15 - 9:16
    Pensez-y une minute.
  • 9:17 - 9:20
    Nous savons que les océans
    ont bien plus de problèmes,
  • 9:20 - 9:22
    ils sont pollués,
    ils sont acidifiés,
  • 9:22 - 9:24
    les récifs de corail sont détruits, etc.
  • 9:24 - 9:27
    Mais ça souligne l'impact de nos pêches,
  • 9:27 - 9:29
    et ça souligne à quel point
    tout est connecté.
  • 9:30 - 9:33
    Les pêches, l'aquaculture,
    la déforestation,
  • 9:33 - 9:36
    le changement climatique,
    la sécurité alimentaire, etc.
  • 9:37 - 9:38
    Dans la recherche d'alternatives,
  • 9:38 - 9:40
    l'industrie est revenue, à grande échelle,
  • 9:40 - 9:43
    sur des alternatives à base de plantes
  • 9:43 - 9:45
    telles que le soja,
    le traitement des déchets de poulets,
  • 9:46 - 9:47
    la farine de sang venant des abattoirs
  • 9:47 - 9:49
    et ainsi de suite.
  • 9:49 - 9:51
    Nous comprenons d'où viennent ces choix,
  • 9:51 - 9:53
    mais ceci n'est pas la bonne approche.
  • 9:53 - 9:55
    Ce n'est pas viable,
  • 9:55 - 9:56
    ce n'est pas sain.
  • 9:56 - 9:58
    Avez-vous déjà vu un poulet
    au fond de l'océan ?
  • 9:58 - 10:00
    Bien sûr que non.
  • 10:00 - 10:02
    Donnez à manger à un saumon
    du soja sans rien d'autre
  • 10:02 - 10:04
    et il explose littéralement.
  • 10:04 - 10:06
    Le saumon est carnivore,
  • 10:06 - 10:08
    il ne peut pas digérer le soja.
  • 10:09 - 10:11
    Aujourd'hui, la pisciculture est de loin
  • 10:11 - 10:14
    le meilleur élevage animal disponible
    pour l'Homme.
  • 10:14 - 10:16
    Mais elle a très mauvaise réputation.
  • 10:16 - 10:19
    Il y a eu un usage excessif
    de produits chimiques,
  • 10:19 - 10:22
    il y a eu des virus et maladies transmis
    à des populations sauvages,
  • 10:22 - 10:24
    des écosystèmes détruits
    et de la pollution,
  • 10:24 - 10:26
    des reproductions
    avec des poissons sauvages
  • 10:26 - 10:28
    altérant le pool génétique global,
  • 10:28 - 10:31
    et bien sûr, comme je l'ai mentionné,
  • 10:31 - 10:33
    les ingrédients alimentaires non viables.
  • 10:33 - 10:34
    Bénis étaient ces temps
  • 10:35 - 10:37
    où nous pouvions profiter
    de ce que l'on mangeait,
  • 10:37 - 10:39
    peu importe sa nature.
  • 10:39 - 10:40
    Une fois qu'on le sait,
  • 10:40 - 10:42
    on ne peut plus revenir en arrière.
  • 10:42 - 10:43
    Ce n'est pas amusant.
  • 10:43 - 10:46
    Il nous faut un système d'alimentation
    transparent de confiance,
  • 10:46 - 10:48
    qui produit une alimentation saine.
  • 10:49 - 10:50
    Mais la bonne nouvelle,
  • 10:50 - 10:53
    c'est que des décennies
    de développement et de recherche
  • 10:53 - 10:55
    ont mené à des nouvelles technologies
    et connaisances
  • 10:55 - 10:57
    qui nous permettent de faire bien mieux.
  • 10:57 - 11:00
    Nous pouvons maintenant élever du poisson
    sans tous ces problèmes.
  • 11:01 - 11:03
    Je pense à l'agriculture
    avant la révolution verte,
  • 11:03 - 11:06
    nous sommes à l'aquaculture
    et à la révolution bleue.
  • 11:07 - 11:09
    De nouvelles technologies, ça signifie
  • 11:09 - 11:13
    que nous pouvons maintenant produire
    de l'alimentation parfaitement naturelle,
  • 11:13 - 11:14
    avec un impact minimal,
  • 11:14 - 11:18
    qui consiste en des microbes, insectes,
    algues et micro-algues.
  • 11:19 - 11:20
    C'est sain pour l'Homme,
  • 11:20 - 11:21
    sain pour les poissons,
  • 11:21 - 11:23
    sain pour la planète.
  • 11:23 - 11:24
    Les microbes, par exemple,
  • 11:24 - 11:27
    sont une parfaite alternative
    à la farine de poisson de qualité
  • 11:27 - 11:28
    à grande échelle.
  • 11:29 - 11:31
    Les insectes sont,
  • 11:31 - 11:33
    premièment, du recyclage parfait
  • 11:33 - 11:35
    puisqu'ils se développent sur des déchets,
  • 11:35 - 11:36
    mais en plus,
  • 11:36 - 11:37
    pensez à la pêche à la mouche,
  • 11:37 - 11:41
    il est bien logique de les utiliser
    comme aliments pour poissons.
  • 11:41 - 11:43
    Pas besoin de larges étendues
    de terre pour ça
  • 11:43 - 11:45
    et on n'a pas non plus besoin
    de raser de forêts.
  • 11:46 - 11:49
    Et les microbes et insectes
    sont en réalité des producteurs d'eau.
  • 11:50 - 11:52
    La révolution est en marche
    à l'instant même.
  • 11:52 - 11:53
    Il faut juste plus d'ampleur.
  • 11:54 - 11:58
    Nous pouvons maintenant élever bien plus
    d'espèces qu'auparavant
  • 11:58 - 12:01
    dans des conditions adéquates,
    créant ainsi des poissons heureux.
  • 12:02 - 12:03
    J'imagine, par exemple,
  • 12:03 - 12:09
    un système fermé plus efficace
    que l'élevage d'insectes,
  • 12:09 - 12:12
    où l'on peut produire du poisson sain,
    heureux et délicieux,
  • 12:12 - 12:13
    avec peu ou sans effluent,
  • 12:14 - 12:16
    pratiquement sans énergie ni eau
  • 12:16 - 12:19
    et une alimentation naturelle
    avec un impact minimal.
  • 12:19 - 12:22
    Ou un système où on peut élever
    jusqu'à 10 espèces ensemble,
  • 12:22 - 12:24
    les unes avec les autres,
  • 12:24 - 12:25
    imitant la nature.
  • 12:26 - 12:27
    Il faut peu d'alimentation,
  • 12:27 - 12:29
    peu d'impact.
  • 12:29 - 12:32
    Je pense par exemple à des algues élevées
    dans les effluents des poissons.
  • 12:34 - 12:37
    De nombreuses grandes technologies
    émergent partout dans le monde.
  • 12:38 - 12:40
    En partant de celles qui combattent
    les maladies
  • 12:40 - 12:43
    en se passant d'antibiotiques
    et de produits chimiques,
  • 12:43 - 12:46
    jusqu'aux mangeoires automatiques
    détectant quand les poissons ont faim,
  • 12:46 - 12:50
    pour pouvoir économiser l'alimentation
    et limiter la pollution.
  • 12:50 - 12:53
    Des logiciels rassemblant
    les données de plusieurs élevages,
  • 12:53 - 12:55
    pour améliorer les pratiques d'élevage.
  • 12:55 - 12:58
    Il se passe de très bonnes choses
    dans le monde.
  • 12:59 - 13:01
    Et ne vous y trompez pas,
    tout cela est possible
  • 13:01 - 13:04
    à un coût qui concurrence celui
    qu'un fermier dépense aujourd'hui.
  • 13:05 - 13:09
    Demain, il n'y aura plus d'excuse pour
    quiconque ne faisant pas ce qu'il faut.
  • 13:10 - 13:12
    Il faut donc que quelqu'un fasse le lien
  • 13:12 - 13:15
    et donne à ces avancées
    un coup de pied au derrière.
  • 13:15 - 13:18
    C'est là-dessus que nous travaillons
    depuis ces dernières années,
  • 13:18 - 13:21
    et c'est là-dessus que nous devons
    travailler ensemble,
  • 13:21 - 13:23
    tout repenser depuis le début,
  • 13:23 - 13:26
    avec une vision globale
    de la chaîne de valeur,
  • 13:26 - 13:28
    connectant toutes choses
    à travers le monde,
  • 13:28 - 13:30
    aux côtés d'excellents entrepreneurs
  • 13:30 - 13:33
    prêts à partager une vision collective.
  • 13:33 - 13:36
    ll est temps de créer
    du changement dans cette industrie
  • 13:36 - 13:38
    et de la pousser
    dans une direction durable.
  • 13:38 - 13:40
    Cette industrie est jeune,
  • 13:40 - 13:42
    la majeure partie de sa croissance
    est à venir.
  • 13:42 - 13:45
    C'est une grande tâche, mais moins
    farfelue qu'il n'y paraît.
  • 13:45 - 13:46
    C'est faisable.
  • 13:47 - 13:49
    Il faut donc relâcher la pression
    sur les océans.
  • 13:49 - 13:51
    Nous devons manger sainement.
  • 13:51 - 13:53
    Et si nous mangeons un animal,
    il doit avoir vécu
  • 13:53 - 13:55
    une vie heureux et saine.
  • 13:55 - 13:57
    Il nous faut des repas
    sur lesquels on peut compter,
  • 13:57 - 13:58
    et vivre longtemps.
  • 13:59 - 14:02
    Et pas seulement pour les populations
    de San Francisco ou d'Europe du Nord,
  • 14:02 - 14:04
    mais pour nous tous.
  • 14:04 - 14:06
    Même dans les pays pauvres,
  • 14:06 - 14:08
    l'argent n'est pas le seul critère.
  • 14:08 - 14:11
    Les gens prefèrent ce qui est frais,
    sain et de confiance
  • 14:11 - 14:15
    plutôt que quelque chose qui vient de loin
    et dont ils ignorent tout.
  • 14:15 - 14:17
    Nous sommes tous pareils.
  • 14:18 - 14:19
    Un jour viendra
  • 14:19 - 14:23
    où les gens exigeront du poisson d'élevage
    dans leur assiette
  • 14:23 - 14:25
    qui a été cultivé correctement
    et sainement,
  • 14:26 - 14:27
    et refuseront toute autre chose.
  • 14:27 - 14:29
    Vous pouvez faire avancer les choses.
  • 14:29 - 14:32
    Posez des questions quand vous demandez
    des fruits de mer.
  • 14:32 - 14:33
    D'où vient le poisson ?
  • 14:33 - 14:35
    Qui l'a élevé
  • 14:35 - 14:36
    et qu'est-ce qu'il a mangé ?
  • 14:37 - 14:41
    Les informations sur la provenance
    du poisson et sur sa production
  • 14:41 - 14:43
    doivent être bien plus faciles d'accès.
  • 14:44 - 14:47
    Et les consommateurs doivent mettre
    la pression sur l'aquaculture
  • 14:47 - 14:48
    pour faire ce qu'il faut.
  • 14:49 - 14:51
    Donc, à chaque fois que vous commandez,
  • 14:51 - 14:52
    demandez des détails
  • 14:53 - 14:55
    et montrez que vous tenez vraiment
    à ce que vous mangez
  • 14:55 - 14:57
    et à ce qu'on vous donne.
  • 14:57 - 14:59
    Et finalement, ils écouteront.
  • 14:59 - 15:01
    Et nous en bénéficierons tous.
  • 15:02 - 15:03
    Merci.
  • 15:03 - 15:05
    (Applaudissements)
Title:
Arguments en faveur de la pisciculture
Speaker:
Mike Velings
Description:

Nous nous dirigeons vers une crise alimentaire mondiale. Près de 3 milliards de personnes dépendent de l'océan pour se nourrir et à ce rythme, nous prenons plus de poissons de l'océan qu'il ne peut en être remplacé naturellement.

Dans cette édifiante présentation pleine de faits concrets, l'entrepreneur et l'écologiste Mike Velings propose une solution : l'aquaculture, ou pisciculture. « Nous devons commencer à utiliser l'océan comme des fermiers plutôt que comme des chasseurs » dit-il, reprenant Jacques Cousteau. « Le jour viendra où les gens exigeront du poisson d'élevage dans leurs assiettes, du poisson qui a été élevé sainement et refuseront toute autre chose. »

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English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
15:18
eric vautier approved French subtitles for The case for fish farming
eric vautier edited French subtitles for The case for fish farming
eric vautier edited French subtitles for The case for fish farming
eric vautier edited French subtitles for The case for fish farming
ludovic benistant accepted French subtitles for The case for fish farming
Marc Boisban edited French subtitles for The case for fish farming
Marc Boisban edited French subtitles for The case for fish farming
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