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À force de regarder danser les chiffres,
on finit par écouter le monde.
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Bonjour.
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Plus de 152 minutes à un rythme endiablé
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où défilent environ 11 000 pictos animés
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pour raconter 44 histoires
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tirées au forceps
de cette folle machine qu'est le monde,
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voilà le résultat de
plus d'un an de Data Gueule.
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Mais de quoi Data Gueule est-il le résultat ?
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D'une équation simple :
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2 jours d'enquête + 2 jours d'éciture
pendant lesquels l'enquête continue
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+ 2 heures de brief de réalisation
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+ 6 jours de mise en images et d'animation
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+ 1 journée d'habillage sonore et mixage
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soit 11 jours a minima
d'un travail qui rassemble 7 personnes :
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deux journalistes auteurs,
une réalisation bicéphale,
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un motion designer,
un sound designer, un mixer,
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un directeur de prod,
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un producteur éditorial et un diffuseur.
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Pour nourrir ces 44 épisodes
en données fraîches et sourcées,
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on a fait chauffer les neurones
autant que les machines.
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En moyenne, dans les phases d'enquête,
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31 onglets étaient ouverts simultanément
sur nos navigateurs préférés.
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Au total, les sources récoltées
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représentent un roman fleuve de 528 pages.
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Tout à fait indigeste à l'état brut.
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Alors, après un élagage
aussi draconien que salvateur,
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ces 528 pages d'origine
sont devenues 52 pages de script.
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Et forcément, des infos
sont restées orphelines.
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Comme dans l'épisode sur le sommeil,
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l'histoire de ce satellite russe
mis en orbite en 1993.
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Sa fonction?
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Supprimer la nuit
en redirigeant les rayons solaires.
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Les premiers tests avaient permis
d'éclairer une zone terrestre de 4km.
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Ou encore,
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dans l'épisode consacré au sucre,
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ce lien étroit entre
l'exploitation du sucre
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et l'étymologie du mot "escalve".
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Mais, ces 52 pages de script
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ne deviendront réellement digestes
qu'à coups de tendinites métacarpiennes
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et de privations de sommeil,
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un lourd tribu payé par les 15 graphistes
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Qui ont chacun jonglé avec plus de
60 polices de caractère
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et 20 plugins d'animation,
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sur un total allant de 150 à 250
couches graphiques animées.
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Sans oublier la touche finale
et essentielle du sound designer
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et ses 9540 éléments sonores
ajoutés au fil des épisodes.
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Reste que les 509 sources
listées dans les descriptions des vidéos
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furent peut-être l'occasion pour vous
d'aller plus loin,
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et de découvrir des infos qui
nous avaient échappé.
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En tout cas, elles vous ont permis de
nous faire remonter quelques boulettes :
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erreurs de chiffres, de conversion,
d'orthographe ou même de prononciation
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des mots que nous avons
corrigées au fur et à mesure
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grâce à votre vigilance.
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Et puis, grâce à vous,
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DataGueule a aussi été récompensé
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en recevant le prix du public
des Data Journalism Awards,
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une bien belle fin de saison.
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Voilà donc un épisode pour
vous dire un grand merci
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d'avoir partagé avec nous ces explorations
près de 6,7 millions de fois.
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Un grand merci d'avoir pris le temps
d'écrire près de 16800 commentaires
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tout au long de ces 44 épisodes.
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Car DataGueule est avant tout
un point de départ à la discussion.
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Son principe est simple :
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décortiquer les petites
mécaniques du monde
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pour tenter d'en comprendre ses dérives
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et peut-être ensuite imaginer ensemble
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d'autres façons de faire,
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et il y a sans doute encore
d'autres histoires à raconter.
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Alors rendez-vous après l'été,
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pour continuer la discussion.