Le phénomène Donald Trump - une invention des médias ? | Ulrik Haagerup | TEDxLinz
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0:23 - 0:26Je suis journaliste - je sais, désolé.
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0:27 - 0:32Je pense que le monde a plus que jamais
besoin de meilleures nouvelles. -
0:32 - 0:36Je suis là aujourd'hui pour vous dire
comment et pourquoi je dois changer, -
0:36 - 0:40mes collègues et l'industrie
de l'information doivent changer, -
0:40 - 0:42et comment réinstaurer le journalisme
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0:42 - 0:46comme une autorité dans les sociétés
où personne n'est laissé de côté. -
0:47 - 0:49Ce n'est pas facile mais on doit le faire.
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0:50 - 0:55Parfois il faut se regarder dans le miroir
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0:55 - 0:58et regarder en face ce que l'on est.
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0:58 - 1:02Normalement, dans l'industrie de l'info,
on fait que briser la glace, -
1:02 - 1:05mais on a peut-être besoin
de s'améliorer un peu. -
1:05 - 1:08Je me suis lancé dans le journalisme
il y a 30 ans -
1:08 - 1:11parce que je voulais parler d'histoires
importantes aux gens, -
1:11 - 1:13de leurs vies et du monde,
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1:13 - 1:15pour qu'ils puissent inventer
leur propre vie. -
1:15 - 1:16Ma carrière a continué,
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1:16 - 1:21et j'ai soudain réalisé que je passais
peut-être la plupart de mon temps -
1:21 - 1:25sur des histoires bonnes pour ma carrière,
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1:25 - 1:26qui plaisaient à mes éditeurs,
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1:26 - 1:28créaient de bons titres,
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1:28 - 1:29qui étaient citées,
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1:29 - 1:30gagnaient des prix,
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1:30 - 1:34et faisaient partie de la culture
de l'info à laquelle j'avais pris part. -
1:34 - 1:37Et faire le bien pour la société -
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1:37 - 1:39je l'avais sans doute un peu oublié.
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1:39 - 1:43Non pas que je racontais des histoires
qui étaient fausses, -
1:43 - 1:47mais l'ambition de faire
quelque chose de bien, -
1:47 - 1:50je l'avais sans doute un peu oublié.
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1:50 - 1:52C'est ça, le problème.
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1:52 - 1:55Avez-vous déjà pensé au journalisme,
en vous disant : -
1:55 - 1:57« Pourquoi êtes-vous si négatif ? »
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1:57 - 1:58Avez-vous déjà pensé à ça ?
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1:58 - 2:00Si c'est le cas, vous n'êtes pas seul.
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2:00 - 2:04Des millions de gens dans le monde
ont délaissé l'actualité traditionnelle -
2:04 - 2:08parce qu'ils pensent
qu'elle est trop déprimante, -
2:08 - 2:09c'est désengageant.
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2:09 - 2:14En particulier les femmes, la jeunesse,
abandonnent l'actualité traditionnelle -
2:14 - 2:16parce qu'ils ont d'autres options.
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2:16 - 2:17Ils vont sur Facebook
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2:17 - 2:19et sont rassurés de leur vision du monde
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2:20 - 2:23d'après leur 255 amis les plus proches.
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2:23 - 2:25Est-ce bon pour la démocratie ?
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2:25 - 2:26Peut-être pas.
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2:26 - 2:28On devrait peut-être agir.
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2:28 - 2:31Mais chaque fois que quelqu'un
m'a reproché à moi ou mes collègues -
2:32 - 2:35d'être trop négatif, de mal faire
quelque chose, -
2:35 - 2:36on les ignore.
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2:36 - 2:38Et on dit aux politiciens :
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2:38 - 2:41« Vous voulez juste éviter
nos questions cruciales. » -
2:41 - 2:43Aux PDG qui nous critiquent, on dit :
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2:43 - 2:45« Vous voulez une diffusion gratuite. »
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2:46 - 2:49Des professeurs de journalisme,
peu importe, l'université dit : -
2:49 - 2:51« Vous vous trompez »,
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2:51 - 2:53on dit : « Assis en haut de votre tour,
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2:53 - 2:55vous ne savez rien du journalisme.
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2:55 - 2:57Vous n'êtes pas journaliste ;
on vous ignore. » -
2:57 - 3:00Et nos voisins -
ils sont simplement stupides. -
3:01 - 3:05Alors chaque fois que l'on nous accuse
de quelque chose, -
3:05 - 3:06on répond qu'on est des journalistes,
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3:06 - 3:09et que l'on fait
ce qu'ils ont toujours fait. -
3:09 - 3:10Donc taisez-vous.
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3:10 - 3:11On sait mieux que vous.
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3:12 - 3:13Aujourd'hui je vous le dis :
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3:13 - 3:15peut-être pas.
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3:15 - 3:18C'est un fait.
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3:20 - 3:23Vous connaissez la Fête des Éditeurs ?
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3:24 - 3:26Au Danemark, ça existe.
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3:26 - 3:28Vous savez, le jour du chat,
le jour du chien, -
3:28 - 3:31la Fête des Mères, etc.
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3:31 - 3:34La Fête des Éditeurs,
où ils sont gentils entre eux -
3:34 - 3:37parce que c'est le seul jour dans l'année
où quiconque est gentil avec eux. -
3:37 - 3:42On se fait de grands discours en se disant
qu'on est dans le marché de la confiance, -
3:42 - 3:43et tout le monde applaudit.
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3:43 - 3:45Mais regardez ça -
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3:45 - 3:48ça pourrait être votre pays
mais ce sont les chiffres danois. -
3:48 - 3:50Qui est-ce que l'on croit ?
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3:50 - 3:52En quelles professions a-t-on confiance ?
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3:52 - 3:54Tout en haut on peut voir les infirmières.
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3:54 - 3:56Et en bas, où sommes-nous ?
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3:56 - 4:03Agents immobiliers, journalistes,
vendeurs automobiles, politiciens. -
4:03 - 4:06Si les prostituées y étaient,
elles seraient quelque part au-dessus. -
4:07 - 4:11Les gens ne nous croient pas même si
on dit être un marché de confiance. -
4:11 - 4:13On est dans le pétrin.
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4:13 - 4:16Et si on continue à faire
comme à notre habitude, -
4:16 - 4:19on finira probablement par toujours avoir
les mêmes résultats. -
4:19 - 4:21On doit changer quelque chose.
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4:21 - 4:24J'ai eu la chance de parler
à Helmut Schmidt, -
4:24 - 4:26ancien Chancelier d'Allemagne de l'Ouest.
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4:26 - 4:27Il y a deux ans,
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4:27 - 4:29il avait 95 ans,
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4:29 - 4:32il venait d'avoir une copine
qui avait 80 ans. -
4:32 - 4:34Je me suis dit qu'il y avait de l'espoir
pour tous. -
4:34 - 4:36Et cet homme,
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4:36 - 4:39connaissant la démocratie, la politique,
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4:39 - 4:42étant éditeur de Die Zeit,
également dans les médias, -
4:42 - 4:44il a dit une chose très importante.
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4:45 - 4:47Il a dit que l'on vit dans
une démocratie médiatique, -
4:47 - 4:51où les médias sont devenus plus influents
que les politiciens. -
4:51 - 4:53Puisque dans une démocratie médiatique,
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4:53 - 4:56les politiciens se soucient plus
de leur propre réélection -
4:56 - 4:59que de résoudre les problèmes des gens
dans les cinq ans. -
4:59 - 5:04Alors ils concentrent leurs efforts
à parler selon les critères des médias. -
5:04 - 5:09Et ces critères, c'est :
conflit, bandit, drame et victime - -
5:09 - 5:14les critères de la presse à scandales,
adoptés même par les chaînes télé -
5:14 - 5:18et les journaux sérieux partout
dans le monde occidental, -
5:18 - 5:21alors journalisme et politique deviennent
une presse à scandales. -
5:22 - 5:26Puis Helmut Schmidt a dit :
« Les médias n'aident plus la démocratie. -
5:26 - 5:28C'est trop de négativité,
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5:28 - 5:32et les démocraties médiatiques produisent
des populistes, pas des dirigeants. » -
5:32 - 5:34Puis il a mentionné une personne -
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5:34 - 5:36Berlusconi -
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5:36 - 5:38comme exemple de populiste.
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5:38 - 5:42Je me suis demandé : si Helmut Schmidt
n'était pas mort il y a un an, -
5:42 - 5:44qui pensez-vous qu'il aurait mentionné ?
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5:46 - 5:50Et la question est : « Avons-nous créé
Donald Trump dans les médias ? » -
5:51 - 5:52On en faisait partie.
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5:53 - 5:59Donald Trump a eu une diffusion gratuite
dans les médias en 2015, -
5:59 - 6:01alors qu'il n'était rien,
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6:02 - 6:04pour 1,9 milliard de dollars américains.
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6:05 - 6:07Bien qu'il soit milliardaire,
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6:07 - 6:11il n'a pas dépensé un sou
parce qu'il a été diffusé gratuitement. -
6:11 - 6:14Et comme il le dit :
« Les médias m'adorent. » -
6:14 - 6:16Pourquoi ?
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6:16 - 6:18Parce qu'il crée du conflit,
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6:18 - 6:19il crée du drame,
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6:19 - 6:23et il divise les gens
en bandits et victimes. -
6:23 - 6:26Les bandits - ce sont les Mexicains
et les Musulmans - -
6:26 - 6:27et vous tous êtes les victimes.
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6:27 - 6:29Vous êtes perdants ; vous serez gagnants.
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6:29 - 6:30Votez pour moi.
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6:31 - 6:33Voilà ce qui est arrivé.
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6:34 - 6:37Nous devons nous poser
des questions importantes. -
6:37 - 6:39Comme qu'est-ce que le journalisme ?
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6:39 - 6:42Carl Bernstein de l'affaire Watergate
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6:42 - 6:44m'a dit un jour -
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6:44 - 6:45je n'ai jamais oublié,
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6:45 - 6:47ce qui est la meilleure
définition du journalisme - -
6:47 - 6:50« Le journalisme n'est pas
de la sténographie. -
6:50 - 6:54Le journalisme est la meilleure version
de la vérité que l'on puisse avoir. » -
6:55 - 6:58Alors mon moment de vérité
est arrivé un vendredi soir, -
6:59 - 7:02un an après avoir obtenu mon poste actuel
de directeur à la DR. -
7:02 - 7:04J'étais en charge de toute l'actualité,
à la télé également, -
7:04 - 7:07et je rentrais tard, le vendredi soir.
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7:07 - 7:09Vous voyez, vendredi soir,
vous rentrez tard. -
7:09 - 7:10« Ah, enfin le week-end ! »
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7:10 - 7:12Et vous êtes assis là -
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7:12 - 7:15la femme est belle,
et les enfants sont propres, -
7:15 - 7:18il y a du vin rouge dans un verre,
de la confiture dans le pot, -
7:18 - 7:21un film plus tard,
et qui sait ce qui va arriver ? -
7:21 - 7:22Ce sera un super week-end !
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7:22 - 7:26Mais il faut d'abord regarder les infos
car c'est ce que font les adultes -
7:26 - 7:29afin d'obtenir la meilleure version
de la vérité, pas vrai ? -
7:29 - 7:30Nous y voilà.
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7:30 - 7:32Bienvenu sur Avisen TV.
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7:32 - 7:34Menace terroriste sur le Danemark.
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7:34 - 7:35Fusillade à Copenhague.
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7:35 - 7:37Nouveaux trains régionaux en retard -
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7:37 - 7:40ils viennent d'Italie ;
ils s'attendaient à quoi ? -
7:40 - 7:42Cancer du col de l'utérus :
jeunes filles en danger. -
7:42 - 7:45La grève des chauffeurs de bus continue.
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7:45 - 7:48Une femme enlevée et maltraitée
dans un chalet en Suisse - -
7:48 - 7:50nous avons les clichés...
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7:50 - 7:52du chalet.
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7:52 - 7:54Crise du Parti Social Démocrate.
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7:54 - 7:57Un vieil homme candidat à la présidence
des États-Unis en crise. -
7:57 - 8:03Enquête judiciaire sur un accident
d'avion causant une centaine de morts. -
8:03 - 8:05Les Nord-Coréens opprimés s'entraînent.
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8:05 - 8:08Une araignée mécanique géante suscite
la peur à Liverpool. -
8:08 - 8:10Enfin, prévision météo :
la pluie continue. -
8:10 - 8:12Bonne soirée !
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8:12 - 8:13(Rires)
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8:13 - 8:15Et moi, je regardais ça.
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8:15 - 8:17Je me disais : « C'est quoi ça ? »
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8:17 - 8:19Aucune de ces histoires
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8:20 - 8:23n'est une histoire conforme
aux critères de bonne actualité, -
8:23 - 8:27mais est-ce une image fidèle du monde
au Danemark ce jour-là, -
8:27 - 8:30ou juste ce qu'on appelle l'actualité ?
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8:31 - 8:33L'ennui est que j'ai commencé
à lire les journaux, -
8:33 - 8:36à regarder la télé par satellite
partout dans le monde, -
8:36 - 8:38et j'ai vu une maladie généralisée.
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8:39 - 8:41Partout dans le monde,
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8:41 - 8:43on pense qu'une bonne histoire
est une histoire négative. -
8:44 - 8:46Le reste ne l'est pas.
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8:46 - 8:48Je suis allé à la BBC pour un entretien.
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8:48 - 8:49J'étais très fier,
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8:49 - 8:54et j'ai pris une capture d'écran de
la page bbc.com ce matin-là -
8:54 - 8:55pour qu'ils se rendent compte -
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8:55 - 8:57puisqu'on regarde tous la BBC
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8:57 - 8:59parce que leur journalisme est bon.
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8:59 - 9:01Alors on a regardé, et j'ai dit :
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9:01 - 9:05« Regardez le monde, la meilleure version
du monde ce jour-là. » -
9:05 - 9:08Et aujourd'hui, vous verriez sans doute
la même chose. -
9:08 - 9:11Regardez les mots utilisés
dans leurs titres : -
9:11 - 9:16il ne s'agit que de misère, guerres,
de personnes tuées, mauvais temps, -
9:16 - 9:17etc.
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9:17 - 9:21C'est la bonne actualité,
les mauvaises nouvelles. -
9:21 - 9:23Qui gagne des prix ?
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9:24 - 9:27Tout photographe dans le monde
veut remporter ce prix : -
9:27 - 9:30le concours World Press Photo.
-
9:30 - 9:31Alors ils pointent leur appareil
-
9:31 - 9:36vers ce qu'ils pensent être le bon
filtre du monde, n'est-ce pas ? -
9:36 - 9:40Regardez la catégorie photo
« Actualité » de 2015. -
9:40 - 9:42De superbes images !
-
9:42 - 9:47Mais c'est le seul genre de photos
que l'on pense être du bon journalisme. -
9:48 - 9:50Les gagnants du Prix Pulitzer en 2015.
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9:50 - 9:53Grand journalisme, mais regardez
les mots ici. -
9:53 - 9:56Pas de mauvaises histoires,
c'est du grand journalisme. -
9:56 - 9:58Mais c'est le seul genre
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9:58 - 10:01qui est le bon dans notre culture.
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10:02 - 10:05On doit comprendre que
le journalisme est un filtre, -
10:05 - 10:10un filtre entre la réalité
et sa perception par le public. -
10:10 - 10:13Si on regarde alors la perception
de la réalité par le public, -
10:13 - 10:15que trouve-t-on ?
-
10:15 - 10:17En demandant aux gens de ce pays,
ou mon pays : -
10:17 - 10:21« Êtes-vous plus ou moins en sécurité
maintenant qu'il y a 10 ans ? » -
10:21 - 10:25Ils répondent : « Je le suis moins.
C'est un monde effrayant. » -
10:25 - 10:26On leur demande « Pourquoi ? »
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10:26 - 10:28Ils disent : « A cause des meurtres,
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10:28 - 10:33à cause des crimes,
du terrorisme, des guerres. » -
10:33 - 10:35Et on dit : « Où ? Dans votre ville ? »
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10:35 - 10:36Ils disent : « Non, à la télé.
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10:37 - 10:39Et dans les titres et en ligne.
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10:39 - 10:41C'est partout ! »
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10:41 - 10:42Et on dit :
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10:42 - 10:47le fait est que le taux de meurtres
n'a jamais été aussi bas au Danemark. -
10:47 - 10:49Le taux de criminalité
n'a jamais été aussi bas. -
10:49 - 10:52Les accidents de voiture au plus bas
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10:52 - 10:54depuis l'invention de la voiture.
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10:54 - 10:56Dans l'histoire de l'Humanité,
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10:56 - 11:00on n'a jamais eu si peu de personnes
tuées dans des guerres, -
11:00 - 11:02malgré la Syrie.
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11:02 - 11:03Mais les gens le savent-ils ?
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11:03 - 11:05Non, parce qu'on n'en parle pas.
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11:05 - 11:11On n'a jamais eu si peu de morts dues
au terrorisme en Europe depuis 1954. -
11:12 - 11:13Les gens le savent-ils ?
-
11:13 - 11:15Non, parce qu'on ne le rapporte pas.
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11:15 - 11:20Pas parce qu'on raconte des mensonges
mais on oublie les autres points de vue. -
11:21 - 11:23Les gens ont commencé à s'y intéresser.
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11:24 - 11:26Les professeurs étudient les gens.
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11:26 - 11:28Cela affecte notre esprit.
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11:29 - 11:30La négativité contrôle l'actualité
-
11:30 - 11:33et donc aussi la politique
et le débat public. -
11:33 - 11:34L'apathie et la peur en résultent.
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11:34 - 11:38Le risque est pour les gens de renier
les médias comme source d'infos, -
11:38 - 11:42mais aussi de se retirer du débat public.
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11:42 - 11:46Et si je fais ça en tant que journaliste,
éditeur, directeur d'actualité, -
11:46 - 11:48je fais un très mauvais boulot.
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11:48 - 11:49Je dois faire différemment.
-
11:50 - 11:53Ce gars fait de l'analyse de contenu
partout dans le monde - -
11:53 - 11:57l'actualité imprimée, ce qui passe
à la télé ou en ligne. -
11:57 - 11:59Et il conclut ceci :
-
11:59 - 12:02« Le négativisme est une maladie
attrapée par les journaux, -
12:02 - 12:05magazines, et pas des moindres,
les chaînes d'actualité du monde. -
12:05 - 12:07Ce n'est pas que les chiffres sont faux ;
-
12:07 - 12:10le problème, c'est l'image
qui est erronée. » -
12:10 - 12:11Regardez ça.
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12:11 - 12:16Interroger des gens de différents pays
sur des enjeux importants - -
12:16 - 12:18quels sont les faits,
et comparer ça aux faits. -
12:18 - 12:20Voyez la France par exemple.
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12:20 - 12:22Combien de Musulmans en France ?
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12:22 - 12:25Le chiffre exact, en 2014
au moment de l'étude, est 8%. -
12:25 - 12:27Disons 8 et quelques aujourd'hui.
-
12:28 - 12:29Mais le Français votant moyen
-
12:29 - 12:33pense que près d'un tiers des français
est musulman aujourd'hui. -
12:34 - 12:38Si vous avez à l'esprit qu'un tiers
de votre pays est devenu musulman, -
12:38 - 12:40pour qui allez-vous voter ?
-
12:41 - 12:42Regardez les États-Unis -
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12:42 - 12:44une population de Musulmans de 1%,
-
12:44 - 12:48mais l'Américain votant moyen pense
que ce chiffre est de 15%. -
12:48 - 12:51Et regardez -
quelle est l'ampleur du chômage ? -
12:52 - 12:56En Italie - ils ont un taux
de chômage de 12%, -
12:56 - 12:57qui est élevé.
-
12:57 - 13:03Mais pour les Italiens, près de la moitié
de la population est sans emploi. -
13:03 - 13:04D'où est-ce que ça provient ?
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13:04 - 13:06Regardez les États-Unis -
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13:06 - 13:08ils avaient un taux de chômage de 6%.
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13:08 - 13:11Pendant les élections américaines,
il était tombé à 4,5%. -
13:11 - 13:17Mais les Américains pensent que le taux
de chômage est de 32%. -
13:18 - 13:19Pour qui votez-vous alors ?
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13:22 - 13:25Notre culture de l'actualité est encore :
-
13:25 - 13:29une bonne histoire est négative,
et si nul ne se fâche, c'est de la pub. -
13:29 - 13:31On dit - ça vient de l'Amérique -
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13:31 - 13:32« Si ça saigne, ça fera la une. »
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13:32 - 13:34C'est l'idée.
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13:34 - 13:37Plus maintenant, ce n'est plus vrai.
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13:37 - 13:38Les choses vont mal.
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13:38 - 13:40Alors on doit changer.
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13:40 - 13:42Einstein a dit : « Sans changer
notre schéma de pensée, -
13:42 - 13:45on ne sera pas en mesure de résoudre
les problèmes créés -
13:45 - 13:47avec ce schéma actuel de pensée. »
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13:48 - 13:50Introduction à l'actualité constructive.
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13:50 - 13:51Qu'est-ce que c'est ?
-
13:51 - 13:54Est-ce une sorte de version nord-coréenne
du journalisme, -
13:54 - 13:57où on ignore les problèmes
et on peint le ciel en bleu ? -
13:57 - 13:58Non, ce n'est pas ça.
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13:58 - 13:59Ce n'est pas joyeux.
-
13:59 - 14:02Ce n'est pas la jolie petite histoire
avant la météo -
14:02 - 14:07de chats descendant d'un arbre
ou de chats sur un skate de YouTube -
14:07 - 14:09pour aider à passer le temps.
-
14:09 - 14:11Non, il s'agit de sujets sérieux.
-
14:11 - 14:12C'est un complément.
-
14:13 - 14:15Il faut compléter
nos critères d'actualité. -
14:15 - 14:17Les gens ont besoin de solutions -
-
14:17 - 14:20des histoires se concentrant
sur d'autres voies et l'espoir. -
14:21 - 14:23L'actualité constructive
concerne les pistes -
14:23 - 14:26et ceux qui agissent et dont
on pourrait apprendre. -
14:26 - 14:28Il s'agit de ne pas voir le monde
que d'un seul œil, -
14:28 - 14:29cet œil
-
14:29 - 14:33qui ne confirme que la vision
qu'on avait au début de nos recherches. -
14:34 - 14:36Ce serait nouveau.
-
14:36 - 14:37Regardez ça :
-
14:39 - 14:41Actualité, flash info -
-
14:41 - 14:44de plus en plus d'organisations
se concentrent sur la vitesse. -
14:44 - 14:45On pense battre Twitter.
-
14:45 - 14:47On ne peut pas.
-
14:48 - 14:50L'accent est mis sur maintenant,
-
14:51 - 14:52objectif vitesse,
-
14:52 - 14:54les questions sont « Quoi ? Quand ? »,
le style est grave, -
14:54 - 14:57on joue le rôle de la police -
drame et conflit. -
14:57 - 15:00Le reportage d'enquête
est une chose différente - -
15:00 - 15:02selon moi, il n'y pas assez
de reportage d'enquête. -
15:02 - 15:04C'est coûteux et difficile.
-
15:05 - 15:08Mais il ne s'agit que d'hier ;
rejeter la faute -
15:08 - 15:09et trouver le coupable.
-
15:09 - 15:11On demande : « Qui ? Pourquoi ? »
-
15:11 - 15:12On a été critique.
-
15:12 - 15:14On a joué le rôle de procureur,
-
15:14 - 15:17parfois juge, et on cherche
les bandits et les victimes. -
15:17 - 15:21Le journalisme constructif
vient enrichir ça. -
15:21 - 15:23Il s'agit de demain, d'inspiration.
-
15:23 - 15:27On demande :
« Et maintenant ? Comment ? » -
15:27 - 15:28On est curieux,
-
15:28 - 15:31et facilitateurs du débat public
pour un avenir meilleur. -
15:31 - 15:34On se concentre sur les solutions
et les bonnes pratiques. -
15:34 - 15:38Lorsqu'on traite du manque de
médecins en zone rurale au Danemark, -
15:38 - 15:39on fait différents articles -
-
15:39 - 15:42les conséquences, les gens
meurent faute de médecin. -
15:42 - 15:44On demande au ministre qui ne sait pas.
-
15:44 - 15:47Ils disent : « C'est la faute
de mon prédécesseur. -
15:47 - 15:49Ou des régions, ou autre. »
-
15:49 - 15:50On fait différents articles.
-
15:50 - 15:53La vue constructive consiste
à regarder d'autres pays. -
15:53 - 15:55Ont-ils eu le même problème ?
Qu'ont-ils fait ? -
15:56 - 15:57Regardez la Norvège.
-
15:57 - 16:01Comment faire sortir les gens d'Oslo ?
-
16:01 - 16:05À 2 400 kilomètres, il y a un médecin.
-
16:05 - 16:07Il s'avère qu'ils avaient un problème.
-
16:07 - 16:09Personne ne voulait y vivre
parce que c'était dangereux - -
16:09 - 16:10sans médecin.
-
16:10 - 16:12Ils devaient agir.
-
16:12 - 16:14Et on a fait un article sur leurs actions.
-
16:14 - 16:16Baisser les taux d'intérêts
des prêts, etc. -
16:16 - 16:19ce qui a amélioré la qualité
du débat public. -
16:20 - 16:22Le journalisme est un filtre.
-
16:22 - 16:24C'est un mécanisme rétroactif
aidant la société à se corriger, -
16:24 - 16:26et on doit s'en rappeler.
-
16:26 - 16:28Est-ce que ça fonctionne ? Oui.
-
16:28 - 16:3293% des gens au Danemark utilisent
maintenant DR pour l'actualité. -
16:32 - 16:34Ils ne le faisaient pas.
-
16:34 - 16:38On est désormais l'enseigne d'actualité
favorite à la télé et en ligne. -
16:38 - 16:42Et on est aussi la plus grande émission
de la télé danoise, -
16:42 - 16:44on ne l'était pas avant, je vous l'assure.
-
16:46 - 16:47C'est une grande tendance.
-
16:48 - 16:51Les gens l'expérimentent
partout dans le monde. -
16:51 - 16:53Ce n'est pas vraiment un succès
-
16:53 - 16:55car c'est difficile de changer la culture.
-
16:55 - 16:57Le journalisme constructif est la preuve
-
16:57 - 17:00que les médias et un journalisme
de qualité comptent pour la société. -
17:00 - 17:02Il donne à l'actualité un but.
-
17:02 - 17:04« Les gens s'identifiant à ces articles
-
17:04 - 17:07y sont plus engagés que
l'actualité traditionnelle » -
17:07 - 17:10racontent les salariés du Huffington Post,
-
17:10 - 17:14qui devient le plus grand
fournisseur mondial d'actualité. -
17:14 - 17:15Même la BBC a,
-
17:15 - 17:16il y a un mois,
-
17:16 - 17:19décidé d'instaurer
un journalisme constructif -
17:19 - 17:21parce qu'ils ont pu voir leur problème.
-
17:21 - 17:23C'est le journalisme axé sur la solution.
-
17:25 - 17:27Il y a un livre - en allemand même,
-
17:27 - 17:30en chinois, en mandarin bientôt,
très bien. -
17:30 - 17:35Comme ça a changé,
il n'a fallu qu'un aperçu de l'actualité. -
17:35 - 17:38L'autre jour - 8 ans depuis
qu'on a commencé - -
17:38 - 17:42la mentalité a changé, la culture
a changé à la rédaction. -
17:42 - 17:44Et juste pour voir les mots ici -
-
17:44 - 17:46je ne les citerai pas,
-
17:46 - 17:49mais regardez les prévisions
météo à la fin. -
17:49 - 17:51Même le temps est meilleur !
-
17:51 - 17:53(Rires)
-
17:53 - 17:57Rien n'est plus puissant qu'une idée
dont l'heure est venue. -
17:57 - 17:59Et vous savez quoi ?
-
17:59 - 18:04Bob le Bricoleur a un slogan,
volé par Obama. -
18:04 - 18:05[Peut-on régler ça, oui on peut !]
-
18:06 - 18:09Je crois qu'il est temps
pour nous de changer, -
18:10 - 18:13maintenant plus que jamais.
-
18:13 - 18:18On doit se souvenir de ce que le
journalisme devrait faire dans la société. -
18:19 - 18:23On doit être une source d'actualité
de confiance pour avoir un sens. -
18:23 - 18:27Pas pour sauver le journalisme,
-
18:27 - 18:29pas pour sauver l'industrie de l'actualité
-
18:29 - 18:32mais pour aider la démocratie
et les sociétés que l'on sert. -
18:32 - 18:35Il est temps, peut-on régler ça ?
-
18:35 - 18:36Oui, on peut !
-
18:37 - 18:38Merci beaucoup.
-
18:38 - 18:41(Applaudissements) (Acclamations)
- Title:
- Le phénomène Donald Trump - une invention des médias ? | Ulrik Haagerup | TEDxLinz
- Description:
-
De nos jours nous sommes tous effrayés ; où que l'on regarde, il y a un gros titre sur la guerre, la crise économique, le meurtre, etc. Nous vivons dans un monde où les politiciens et les journalistes suivent les critères des médias pour devenir populaires et c'est de cette façon que l'on crée des populistes, pas des dirigeants. Jetez un œil au Prix Pulitzer ou au World Press Photo.
Ulrik Haagerup est le Directeur général de l'information à la Danish Braodcasting Corporation, où il a établi un programme de « journalisme constructif ».
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 18:42