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Repenser la démence - Des métaphores pour faire la différence | Vibeke Drevsen Bach |TEDxFrederiksberg

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    Je vous présente Jens.
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    Jens était un professeur de biologie
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    et aussi un jardinier.
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    il aimait voir les enfants se développer
    et grandir.
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    Mais à 58 ans,
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    Il est devenu dément.
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    Il a été diagnostiqué
    avec la maladie d' Alzheimer.
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    Pendant 18 ans,
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    Son corps et son cerveau
    se sont détériorés.
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    Il a commencé à changer.
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    Sa vie a changé.
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    Tout a changé.
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    C'était aussi très difficile
    pour sa famille
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    car ils voyaient leur père
    disparaître devant leurs yeux.
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    Aujourd'hui, des millions de familles
    dans le monde,
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    partagent, j'imagine, la même perte,
    la même douleur, que celles de Jens.
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    Ici au Danemark, il y a -environ-
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    89 000 personnes qui vivent
    avec une forme de démence,
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    et environ 400 000 personnes
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    qui vivent au cotés de personnes démentes.
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    Ces chiffres,
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    augmentent drastiquement
    à l'échelle mondiale.
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    On peux voir des millions de familles
    dans le monde
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    qui ont besoin d'être guidées
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    sur comment accompagner
    des personnes démentes
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    si l'on veux que leur maladie
    devienne un beau voyage.
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    Mais voici une information cruciale :
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    Sur beaucoup de familles,
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    rare sont celles
    qui ont reçu une formation.
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    Ces familles apprennent souvent
    « sur le tas ».
  • 1:53 - 1:55
    On connais tous cette méthode.
  • 1:55 - 2:00
    Beaucoup vont réussir à aider leur proche
    à se développer,
  • 2:00 - 2:02
    mais beaucoup ne réussiront pas.
  • 2:02 - 2:04
    Bien sûr, ils ne réussiront pas
  • 2:04 - 2:07
    car si vous ne savez à quoi faire face,
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    comment pouvez-vous aider la personne
    à se développer ?
  • 2:12 - 2:13
    Dans le pire des cas,
  • 2:13 - 2:19
    la famille contribue, malgré elle,
    à l’accélération du mal-être du malade
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    et à la progression de la maladie,
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    et c'est un paradoxe terrible
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    quand tout ce qu'on souhaite est,
    à l'inverse, d'aider ses proches.
  • 2:28 - 2:29
    J'ai rencontré une famille.
  • 2:29 - 2:32
    J'ai rencontré la famille de Jens
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    à une conférence sur la démence
    que j'animais en 2011.
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    Il était malade depuis 10 ans
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    à cette époque,
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    et j'ai vu toute sa famille assise là,
    dans la salle.
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    Et ce soir là,
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    où je parlais d'envisager la démence
    en utilisant des métaphores,
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    le fils, Thomas est venu et m'a demandé :
  • 2:52 - 2:55
    S'il te plait, Vibeke, peux tu nous aider ?
  • 2:55 - 2:58
    Peux tu devenir le guide
    de notre famille ?
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    Cela à débouché sur une aventure
    commune de 8 ans
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    et une très, très forte amitié.
  • 3:05 - 3:07
    Je suis devenue, en quelque sorte,
    la superviseure,
  • 3:07 - 3:10
    ou la superviseure métaphorique,
  • 3:11 - 3:14
    et Jens, est devenu notre professeur.
  • 3:15 - 3:17
    Il était professeur,
    il est redevenu professeur.
  • 3:17 - 3:21
    et c'est aussi devenu mon héro !
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    Mais laissez moi vous expliquer
    le travail de métaphore
  • 3:25 - 3:27
    que j'ai mis des années à créer
  • 3:27 - 3:33
    et que nous, avec Jens et sa famille
    avons développé pendant des années.
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    Voici deux images de cerveaux.
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    Quand les familles vont à l'hopital
  • 3:40 - 3:45
    pour que leur proches passent des examens
    médicaux qui conduisent au diagnostic,
  • 3:45 - 3:48
    on leur montre souvent
    une photo comme celle-ci.
  • 3:48 - 3:51
    Mais la plupart d'entre nous
    ne savent pas lire ça,
  • 3:51 - 3:53
    et les familles ne savent pas non plus.
  • 3:54 - 3:59
    Donc, je me suis posée la question :
  • 3:59 - 4:04
    Comment traduire ces photos médicales
    en images que tout le monde comprend ?
  • 4:04 - 4:06
    Voyons ce qui se passe
    quand on les traduit
  • 4:06 - 4:11
    en deux images totalement différentes,
    mais bien connues.
  • 4:12 - 4:14
    Ici, vous avez la Terre, et là, la Lune.
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    La Terre est une métaphore du cerveau sain
  • 4:17 - 4:23
    et la Lune est une métaphore d'un cerveau
    sévèrement atteint d’Alzheimer
  • 4:23 - 4:25
    ou d'un autre type de démence.
  • 4:25 - 4:28
    Si on ajoute une autre métaphore,
  • 4:28 - 4:31
    qui représente les années d’écart
    entre les deux cerveaux,
  • 4:31 - 4:36
    donc, si on ajoute ces années
    on peux parler d'un voyage.
  • 4:36 - 4:39
    Maintenant, on a une nouvelle phrase.
  • 4:39 - 4:44
    On peux parler de la démence
    comme un voyage de la Terre à la Lune.
  • 4:45 - 4:48
    La démence est un voyage
    de la Terre à la Lune.
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    C'est une continuité du voyage de la vie,
  • 4:53 - 4:58
    mais maintenant les conditions de voyage
    sont différentes et difficiles.
  • 4:59 - 5:04
    C'est un voyage d'une vie connue
    vers une vie inconnue,
  • 5:04 - 5:06
    une vie radicalement différente.
  • 5:06 - 5:09
    Si l'on veux rajouter une autre phrase
  • 5:09 - 5:13
    ça peux être le mot « VIP »
    very important person -
  • 5:13 - 5:15
    on a donc maintenant
  • 5:15 - 5:22
    « La démence est un voyage
    de la Terre à la Lune, pour des VIP ».
  • 5:24 - 5:28
    Si l'on devient des VIP
  • 5:28 - 5:31
    si les personnes démentes
    deviennent des VIP
  • 5:31 - 5:34
    on se rends compte
    qu'elles ont des besoins et des exigences.
  • 5:34 - 5:36
    et quand vous étes VIP,
  • 5:36 - 5:40
    vos exigences sont la priorité absolue
    de l’équipage.
  • 5:41 - 5:47
    J'ai donc présenté ce monde métaphorique
    et fantastique à Thomas, le fils de Jens.
  • 5:49 - 5:50
    Je me souviens d'un jour,
  • 5:50 - 5:54
    j'allais lui parler de la démence
    d'une nouvelle façon,
  • 5:54 - 5:56
    à l'aide de métaphores,
  • 5:56 - 5:58
    et j'ai dis quelque chose comme ça :
  • 5:59 - 6:03
    « Ton père à un billet
    pour un aller simple.
  • 6:03 - 6:08
    Il a reçu un billet aller pour la Lune,
    Thomas, le jour de son diagnostic.
  • 6:08 - 6:11
    Ce jour là, il est devenu
    un voyageur lunaire,
  • 6:11 - 6:13
    il est devenu explorateur,
  • 6:13 - 6:16
    et il est devenu astronaute,
  • 6:17 - 6:19
    ce jour où le diagnostic a été posé.
  • 6:20 - 6:25
    Il a une mission dangereuse,
    celle de guider votre famille
  • 6:26 - 6:29
    et les autres voyageurs
  • 6:29 - 6:34
    pour explorer les confins de l'espace,
    de l'espace intérieur.
  • 6:35 - 6:39
    Il va maintenant commencer
    à nous envoyer des informations cruciales
  • 6:39 - 6:41
    à vous, sa famille,
  • 6:41 - 6:43
    qui êtes restés sur Terre.
  • 6:44 - 6:46
    Et il va vous raconter son voyage,
  • 6:46 - 6:47
    il va tenter de communiquer,
  • 6:47 - 6:51
    tenter de vous apprendre à comment
    communiquer et rester en contact,
  • 6:51 - 6:53
    tout ça, depuis la Lune
  • 6:54 - 6:56
    si vous êtes connectés, Thomas. »
  • 6:57 - 7:00
    Voici un autre exemple
    de cette conversation avec Thomas.
  • 7:00 - 7:02
    Nous étions dans la cuisine,
  • 7:02 - 7:05
    j'allais lui expliquer ce qui se passe
    vraiment dans le cerveau
  • 7:05 - 7:08
    mais c'est difficile à comprendre
    pour le grand public.
  • 7:08 - 7:10
    Donc je lui ai dit :
  • 7:11 - 7:16
    « Plus ton père s'éloigne de la Terre,
  • 7:16 - 7:21
    plus il y aura de dommages à son cerveau
    et son système de navigation.
  • 7:21 - 7:25
    Ses mots, ses phrases, son attitude
    vont s'altérer.
  • 7:27 - 7:29
    Les mots et les phrases vont muter
  • 7:29 - 7:31
    mais il va devenir plus inventif,
  • 7:31 - 7:32
    ton père.
  • 7:32 - 7:35
    il va commencer à trouver d'autres mots.
  • 7:35 - 7:38
    Il va remplacer les mots par d'autres.
  • 7:39 - 7:42
    Il va avoir son propre langage codé ;
  • 7:43 - 7:45
    on pourrait appeler ça :
    la 'langue de la Lune'.
  • 7:46 - 7:48
    Lorsque quelqu'un parle
    la langue de la Lune
  • 7:48 - 7:52
    on peux croire que cela ne veux rien dire.
  • 7:52 - 7:56
    mais il faut écouter en profondeur,
    au niveau psychologique.
  • 7:57 - 8:00
    Il faut apprendre à traduire
    la langue de la Lune.
  • 8:00 - 8:03
    Et il faut s'entrainer
    pour adopter cette la langue
  • 8:03 - 8:05
    si vous voulez rester connectés ».
  • 8:05 - 8:07
    Ce jour là, Thomas et moi,
  • 8:07 - 8:13
    avons remarqué que son père
    avait une simple phrase.
  • 8:13 - 8:14
    c'était comme « Lalala ».
  • 8:14 - 8:16
    Tout le monde connait lalala,
  • 8:16 - 8:18
    mais pour Jens, ça voulait dire -
  • 8:18 - 8:25
    dès fois, cela ressemblait à ça :
    « La la la la la la la la la »,
  • 8:26 - 8:29
    et ça voulais dire :
    « Je suis content et satisfait ».
  • 8:30 - 8:32
    D'autres jours, il disait :
  • 8:33 - 8:38
    « Lalalalalalalalalalalalalala »,
  • 8:41 - 8:47
    et c'était : « J'ai peur.
    J'ai vraiment très peur. Aidez-moi ».
  • 8:49 - 8:51
    Pendant des années, Thomas et moi,
  • 8:51 - 8:53
    et je parle de huit ans,
  • 8:53 - 8:54
    pendant ces années,
  • 8:54 - 8:57
    Thomas et loi avons inventé
    de nouveaux mots,
  • 8:57 - 9:00
    et Thomas est un maître des mots,
  • 9:00 - 9:04
    donc il a ouvert tout un horizon,
    et ensemble nous essayions.
  • 9:04 - 9:07
    Comment peut on dire ça
    si l'on veux l'inclure à l'histoire ?
  • 9:07 - 9:09
    D'abord avec
    « Un aller simple pour la Lune »,
  • 9:09 - 9:11
    et « Un aller-retour pour la Lune »
  • 9:11 - 9:12
    « l'hôtesse de l'air »,
  • 9:12 - 9:14
    « le héro », « l’équipage »
  • 9:14 - 9:16
    et « les documents de voyage », etc.
  • 9:16 - 9:18
    On n a tous voyagé.
  • 9:18 - 9:19
    D'année en année,
  • 9:19 - 9:21
    Thomas, moi et sa famille
  • 9:21 - 9:24
    et l'équipage qui s'est joint
    au voyage de Jens,
  • 9:24 - 9:26
    nous avons tous voyagé dans sa réalité.
  • 9:27 - 9:30
    Nous avons appris à voyager
    dans son espace temps.
  • 9:30 - 9:33
    Nous sommes allés dans
    de nouvelles dimensions de la réalité
  • 9:33 - 9:35
    où tout est sens dessus dessous.
  • 9:36 - 9:39
    Nous étions connectés à lui
    par la langue de la Lune
  • 9:39 - 9:41
    et par le jeu et l'interaction,
  • 9:42 - 9:45
    et cela fait une énorme différence
  • 9:45 - 9:48
    dans la manière d'aider une personne
    à s'épanouir.
  • 9:51 - 9:54
    Une autre information importante
    concerne notre langue.
  • 9:54 - 9:59
    Quand une famille rend visite
    aux médecins et aux services de santé,
  • 9:59 - 10:02
    on leur parle dans une certaine langue.
  • 10:02 - 10:07
    Une langue que ces familles
    finissent par adopter.
  • 10:07 - 10:10
    C'est une terminologie
    et une façon de parler
  • 10:10 - 10:13
    utilisée pour des professionnels
    de la santé,
  • 10:13 - 10:16
    et cela n'est pas prévu pour
    que les familles vivent en l'utilisant.
  • 10:17 - 10:23
    Donc la personne diagnostiquée risque
    de devenir « le patient » de la famille
  • 10:23 - 10:27
    quand on amène ce langage professionnel
    dans la famille.
  • 10:28 - 10:31
    Car c'est comme si l'on mettait
    des lunettes.
  • 10:32 - 10:34
    Et c'est dur de voir
    un membre de sa famille
  • 10:34 - 10:38
    qui a du mal à poursuivre une belle vie.
  • 10:39 - 10:42
    Donc les familles finissent-elles
    par traiter leur proches
  • 10:43 - 10:47
    de « patient », « dément »,
    « personne avec une démence »,
  • 10:48 - 10:49
    ou « un voyageur de l'espace »,
  • 10:49 - 10:52
    ou « un vaillant astronaute en mission » ?
  • 10:54 - 10:58
    La bonne nouvelle : si l'on donne
    aux familles de nouvelles méthodes,
  • 10:58 - 11:02
    on peux vraiment les aider à contribuer
    à l'épanouissement de leur proche.
  • 11:02 - 11:04
    Mais il faut apporter
    de nouvelles méthodes de communication.
  • 11:04 - 11:08
    Si l'on combine les anciennes méthodes
    et l’expérience du terrain,
  • 11:08 - 11:10
    on peux créer une nouvelle approche,
  • 11:10 - 11:14
    on peux créer une nouvelle langue
    vivante : celle de la démence.
  • 11:15 - 11:17
    Pendant des millénaires,
    l'homme a parlé avec des mots :
  • 11:17 - 11:19
    avec des histoires, des poèmes,
  • 11:19 - 11:22
    des comédies et des chansons.
  • 11:23 - 11:27
    Tout ceci a été utilisé pour transmettre
    d'importantes informations,
  • 11:27 - 11:29
    des informations vitales,
  • 11:29 - 11:31
    des valeurs, des idées,
  • 11:31 - 11:33
    à la famille et à la société.
  • 11:34 - 11:36
    Nous avons utilisés tous ces outils,
  • 11:36 - 11:37
    tous,
  • 11:37 - 11:41
    pendant 15 ans, au Danemark,
    au profit de la recherche sur la démence.
  • 11:41 - 11:45
    Des milliers de personnes
    ont bénéficié de ce travail.
  • 11:46 - 11:48
    Si l'on utilise ces mots,
  • 11:48 - 11:51
    on peux vraiment ouvrir
    de nouvelles portes pour les familles,
  • 11:51 - 11:53
    mais aussi pour les soignants
    et pour moi.
  • 11:53 - 11:58
    Des portes qui s'ouvrent à
    l'entraide et à l'imagination -
  • 11:58 - 12:00
    une nouvelle langue.
  • 12:01 - 12:04
    Est-ce-que ça ne serait pas mieux,
    pour tout le monde
  • 12:04 - 12:08
    si nos proches étaient décrits
    comme « des voyageurs de l'espace »,
  • 12:09 - 12:13
    ou même « de courageux astronautes,
    envoyés en mission spéciale »,
  • 12:13 - 12:18
    sans plus être « un patient », « un dément
    qui s'évapore de jour en jour » ?
  • 12:19 - 12:20
    Si vous pouvions comprendre
  • 12:20 - 12:23
    la profondeur et le potentiel
    de cette méthode à l’échelle globale,
  • 12:23 - 12:25
    nous déplacerions des montagnes.
  • 12:25 - 12:27
    Nous pourrions aider des familles
    du monde entier
  • 12:27 - 12:30
    car nous parlons tous la langue
    des images et des histoires.
  • 12:30 - 12:33
    et tout le monde a déjà vu
    la Lune et la Terre.
  • 12:34 - 12:35
    Nous avons là une clé
  • 12:35 - 12:40
    et cette clé peut ouvrir des portes,
  • 12:40 - 12:41
    les portes de la famille,
  • 12:42 - 12:44
    les portes de l'imagination,
  • 12:44 - 12:45
    de l'intuition,
  • 12:45 - 12:46
    de la créativité, du jeu,
  • 12:46 - 12:48
    de l’empathie, de la compassion
  • 12:49 - 12:50
    et de l'amour.
  • 12:51 - 12:55
    La familles comprendraient intuitivement
  • 12:56 - 12:58
    à la fois les maladies mentales,
  • 12:58 - 13:01
    mais aussi toute l'expérience
    autour de la démence,
  • 13:01 - 13:03
    et elles connaissent maintenant
    le pire et le meilleur,
  • 13:04 - 13:06
    jusque parce que elles connaissent
    votre histoire.
  • 13:07 - 13:09
    Cela change tout.
  • 13:09 - 13:11
    Les familles deviennent visionnaires.
  • 13:11 - 13:13
    Elles deviennent inventives
    et courageuses,
  • 13:13 - 13:15
    Comme celle de Jens,
  • 13:15 - 13:17
    et c'est le but.
  • 13:18 - 13:21
    Donc maintenant je vous demande :
    allons nous oser ?
  • 13:22 - 13:27
    Oserions-nous amener une nouvelle langue
    dans le monde de la démence,
  • 13:27 - 13:31
    un nouveau niveau de prise de conscience
    à travers des métaphores ?
  • 13:32 - 13:34
    Jens est décédé il y a 5 mois.
  • 13:34 - 13:38
    Sa famille a voulu l'honorer.
  • 13:38 - 13:42
    Honorer un professeur très courageux
  • 13:42 - 13:45
    mais aussi un voyageur stellaire
    et un courageux astronaute
  • 13:45 - 13:48
    qui a su leur montrer, et à nous tous,
  • 13:49 - 13:53
    de nouvelles dimensions
    dans ce voyage vers la Lune.
  • 13:54 - 13:57
    Il a été honoré comme un héro.
  • 13:57 - 13:59
    Après 14 ans de maladie,
  • 13:59 - 14:05
    alors qu'il avait perdu la capacité
    de parler et de marcher
  • 14:05 - 14:07
    et se battait pour sa vie,
  • 14:07 - 14:10
    et il nous à subitement dit :
  • 14:10 - 14:12
    « Croyez en moi.
  • 14:13 - 14:15
    Je crois en moi.
  • 14:15 - 14:17
    Je crois en vous ».
  • 14:19 - 14:22
    Maintenant, c'est notre tour, à nous tous,
    nous avons tous des familles.
  • 14:22 - 14:26
    Nous pouvons être atteints,
    ou l'un de nos proches.
  • 14:26 - 14:30
    C'est à nous sur la planète Terre
    d’être courageux.
  • 14:30 - 14:34
    Faisons des métaphores le moyen
    de changer les choses.
  • 14:34 - 14:36
    À nous de viser la Lune !
  • 14:36 - 14:37
    Merci.
  • 14:37 - 14:42
    (Applaudissements)
  • 14:43 - 14:47
    [Merci]
Title:
Repenser la démence - Des métaphores pour faire la différence | Vibeke Drevsen Bach |TEDxFrederiksberg
Description:

Vibeke Drevsen Bach est visionnaire et spécialiste de la démence. Elle a développé un concept inspirant. Elle se présente comme intermédiaire au service du développement personnel.

Elle a réussi à rendre le monde complexe de la démence compréhensible, approchable et motivant, pour tout ceux qui y sont confrontés.
Elle traduit la théorie de la prise en charge de la démence en une approche plus humaine en créant des métaphores, des images et des histoires : toutes un procédé d’apprentissage simple et dynamique.

Vibeke a un diplôme d'une université étrangère. Elle possède la plus haute distinction en tant que superviseur et enseignant suivant la théorie et méthodes du professeur Tom Kitwoods (Université de Bradford, Royaume-Uni). Elle possède également un master en Organisation et développement, un diplôme de management et une licence Nutrition et santé.

Elle est une conférencière très demandée ainsi qu'une conseillère stratégique et fondatrice de l'organisme d’éducation et de conseil Energy2work.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus: https://www.ted.com/tedx

Pour plus d'informations, visitez sa page web: www.vibekedrevsenbach.com

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:47

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