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Wabisabi : la splendeur de l'imperfection | Cheryl Hunter | TEDxSantaMonica

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    Il y a des expériences que l'on partage.
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    Il y a des choses que l'on affronte
    parce que nous sommes humains.
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    Ces expériences communes nous unissent,
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    et peut-être que
    rien ne nous rapproche plus
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    que d'affronter des épreuves difficiles,
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    d'affronter des choses
    éprouvantes dans la vie.
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    Parfois, quand ça nous affecte,
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    notre seul recours est
    de nous demander : « Pourquoi ?
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    Pourquoi moi ? »
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    pour donner un sens à notre vie.
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    Je pense que la raison pour laquelle
    ces événements nous rapprochent,
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    comme rien d'autre ne le peut,
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    c'est parce qu'on est bien placé
    pour comprendre.
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    À un moment donné, nous serons tous
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    confrontés à ces situations.
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    Je ne fais pas exception.
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    Lorsque j'étais enfant,
    j'avais besoin de partir.
  • 1:04 - 1:08
    J'ai grandi dans un ranch équestre
    dans les montagnes isolées du Colorado.
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    Nous vivions en haut d'un pré montagneux
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    et dans chaque direction, exceptée une,
    à des kilomètres de distance,
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    il n'y avait pas la moindre trace
    de civilisation.
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    J'adorais cela, c'était idyllique.
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    J'ai passé mon enfance
    sur le dos d'un cheval
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    mais je devais partir.
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    J'avais soif de civilisation, de culture.
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    Je mourais d'envie de porter les vêtements
    que j'avais vus dans les magazines.
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    N'importe quoi d'autre
    que des jeans bootcut.
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    (Rires)
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    J'aspirais à partir quelque part
    où il y aurait des gens,
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    les rencontrer, les voir ou les connaître.
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    N'importe qui, du moment
    qu'on ne soit pas apparenté.
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    (Rires)
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    La ville m'appelait et je devais trouver
    un moyen de lui répondre.
  • 2:01 - 2:05
    Un jour, j'ai fait l'école buissonnière
    pour établir mon super plan,
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    je suis grimpée sur ma bicyclette
  • 2:08 - 2:11
    et j'ai pédalé pendant une heure quinze
    jusqu'à Colorado City,
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    c'était la ville la plus proche
    où trouver un magasin.
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    J'ai attrapé le magazine Glamour :
    mon nouveau guide de référence,
  • 2:19 - 2:22
    et évidemment, au milieu de ces pages,
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    se trouvait, clair comme
    de l'eau de roche, le plan de ma vie :
  • 2:27 - 2:29
    je pourrais devenir mannequin.
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    J'étais suffisamment grande,
  • 2:30 - 2:33
    je faisais partie de l'équipe
    masculine de basket.
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    Je devais juste aller quelque part
    où on a besoin de mannequins.
  • 2:39 - 2:40
    (Rires)
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    J'ai choisi l'Europe.
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    J'ai convaincu mon amie Lizzy
    de m'accompagner.
  • 2:46 - 2:50
    On a enchaîné quelques boulots,
    on a économisé.
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    Le grand jour est finalement arrivé.
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    À peine étions-nous arrivées en France
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    qu'un homme, avec un appareil photo
    autour du cou, m'approcha.
  • 3:02 - 3:04
    Il me demanda si j'étais mannequin
  • 3:04 - 3:07
    et me dit qu'il pourrait
    m'aider à le devenir
  • 3:07 - 3:10
    si j'acceptais de venir avec lui
    et son ami qui l'attendait là-bas.
  • 3:10 - 3:13
    C'est aussi simple que ça de devenir
    mannequin en France !
  • 3:13 - 3:14
    (Rires)
  • 3:15 - 3:18
    Lizzy répondit : « Jamais de la vie ! »
  • 3:18 - 3:21
    Ah, mais Lizzy ne savait rien
    de mon super plan.
  • 3:21 - 3:23
    Alors, je l'ai abandonnée
  • 3:23 - 3:27
    et je suis allée retrouver l'homme
    à l'appareil photo et son ami.
  • 3:31 - 3:32
    Ils m'ont droguée
  • 3:33 - 3:39
    et entraînée vers un chantier abandonné
    où ils m'ont battue impitoyablement.
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    J'ignorais que la tête émettait un bruit
    en recevant un coup de pied.
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    Ils m'ont droguée à nouveau
    et m'ont violée à plusieurs reprises.
  • 3:50 - 3:52
    Ils m'ont donné des coups de couteau.
  • 3:52 - 3:56
    Je ne pouvais faire qu'une seule chose,
    c'était de détourner le regard.
  • 3:57 - 4:01
    J'ai tourné la tête le plus possible
    vers la droite et j'ai fixé le mur.
  • 4:01 - 4:06
    Il y avait un spot de lumière virevoltant,
  • 4:06 - 4:11
    ça devait être un reflet provenant
    de l'extérieur, il était libre.
  • 4:11 - 4:17
    Quoi qu'il soit, j'ai fixé ce spot
    lumineux de toutes mes forces
  • 4:17 - 4:19
    et plus je fixais, plus je...
  • 4:21 - 4:24
    devenais ce spot lumineux.
  • 4:25 - 4:28
    Je n'étais plus une fille
    bonne pour la casse, volant en éclats.
  • 4:28 - 4:32
    J'étais une petite lumière dansante,
    brillante, scintillante
  • 4:32 - 4:35
    et je pourrais m'envoler
    quand je le voulais.
  • 4:40 - 4:43
    Ils m'ont jetée dans un parking
    trois jours plus tard.
  • 4:44 - 4:47
    C'est à ce moment-là
    que le « Pourquoi ? » s'est installé.
  • 4:48 - 4:50
    « Pourquoi fallait-il
    que je vienne ici ? »
  • 4:50 - 4:55
    « Pourquoi ne pouvais-je pas être
    heureuse chez moi comme tout le monde ? »
  • 4:56 - 4:58
    « Pourquoi Dieu a-t-il permis
    que cela m'arrive ? »
  • 5:00 - 5:03
    Je n'en ai parlé à personne,
    je ne pouvais le dire à personne.
  • 5:03 - 5:09
    Je me dégoûtais, je me sentais
    sale, anéantie et dépossédée
  • 5:09 - 5:14
    et si je le disais à quelqu'un,
    si on savait ce qu'il m'était arrivé,
  • 5:14 - 5:16
    tout cela se saurait, alors,
  • 5:17 - 5:18
    je me suis tue.
  • 5:19 - 5:21
    Je n'ai jamais rien dit.
  • 5:22 - 5:25
    J'ai tout enfoui
    au plus profond de moi-même.
  • 5:25 - 5:31
    Je suis devenue
    extrêmement froide et distante
  • 5:33 - 5:35
    et je suis devenue très solitaire.
  • 5:36 - 5:38
    J'ai fini par devenir mannequin.
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    La profession m'allait comme un gant.
  • 5:40 - 5:42
    Durant mes années de mannequinat,
  • 5:42 - 5:45
    jamais on ne m'a invitée
    à engager une discussion profonde.
  • 5:46 - 5:48
    J'avais trouvé les miens !
  • 5:48 - 5:49
    (Rires)
  • 5:50 - 5:55
    L'herbe est toujours plus verte ailleurs
    et c'est d'autant plus vrai dans la mode.
  • 5:55 - 5:59
    Où que je sois, on voulait,
    dans un court laps de temps,
  • 5:59 - 6:00
    m'envoyer ailleurs.
  • 6:00 - 6:02
    Là où nous n'étions pas,
  • 6:02 - 6:05
    était perçu comme beaucoup plus cool
    que là où nous nous trouvions.
  • 6:06 - 6:10
    Paris m'envoya à New York,
    Milan à Paris, Londres au Japon.
  • 6:11 - 6:15
    C'est au Japon que l'étape suivante
    de ma vie s'est déroulée.
  • 6:16 - 6:18
    À l'exception des fois
    où j'étais en shooting,
  • 6:18 - 6:23
    je passais la plupart du temps à l'agence.
  • 6:23 - 6:27
    Ils avaient une gigantesque
    salle de conférence inutilisée.
  • 6:28 - 6:29
    Il n'y avait jamais personne,
  • 6:29 - 6:33
    exceptés les grands-parents
    de la propriétaire de l'agence.
  • 6:33 - 6:36
    Ils ont cette formidable
    tradition au Japon.
  • 6:36 - 6:42
    Ils incluent leurs aînés dans leurs vies
    professionnelle et personnelle.
  • 6:43 - 6:48
    Ils les considèrent comme une ressource
    riche d'informations et de connaissances.
  • 6:49 - 6:50
    Quel concept étonnant !
  • 6:50 - 6:53
    Un jour, j'étais
    dans la salle de conférence,
  • 6:54 - 6:56
    honnêtement,
  • 6:56 - 7:01
    je tramais d'un air absent ma vengeance
    contre mes agresseurs français.
  • 7:01 - 7:05
    Je faisais semblant de lire un livre,
    perdue dans mes pensées,
  • 7:05 - 7:08
    assise à la grande table en bois.
  • 7:08 - 7:10
    Elle devait faire au moins trois mètres.
  • 7:10 - 7:14
    Elle avait été sculptée
    d'une seule pièce de bois.
  • 7:14 - 7:19
    Elle était magnifique, mais elle avait
    de grosses bosses, des ébréchures
  • 7:20 - 7:22
    et était déformée à une extrémité
  • 7:22 - 7:26
    comme si c'était
    là que l'arbre se rétrécissait.
  • 7:27 - 7:29
    J'étais assise là, l'esprit ailleurs,
  • 7:29 - 7:32
    caressant du bout des doigts
    un trou dans le bois
  • 7:32 - 7:36
    lorsque la grand-mère est entrée
    et m'a regardée fixement.
  • 7:36 - 7:42
    Elle s'est exclamée : « Ahh, wabi sabi ! »
  • 7:42 - 7:44
    Ça m'a sortie de ma torpeur :
  • 7:44 - 7:46
    de quoi me parlait-elle ?
  • 7:46 - 7:48
    « Wabi sabi, comme le wasabi ? »
  • 7:48 - 7:50
    (Rires)
  • 7:50 - 7:54
    Depuis l'autre pièce, mon agent, Miyoko,
    couvrit le téléphone et se mit à rire.
  • 7:54 - 7:57
    « Nooon », dit-elle.
  • 7:58 - 7:59
    À la grand-mère, j'ai dit :
  • 7:59 - 8:01
    « Je suis désolée mais, wabi sabi,
  • 8:01 - 8:06
    vous parlez du bureau,
    de la table ? Du bois ? »
  • 8:06 - 8:09
    Depuis l'autre pièce,
    Miyoko réagit de nouveau :
  • 8:09 - 8:13
    « Non, chérie, wabi sabi, c'est l'essence
    de l'esthétique japonaise. »
  • 8:14 - 8:19
    « Ohhhh » répondis-je,
    complètement déconcertée.
  • 8:20 - 8:21
    Un peu plus tard,
  • 8:21 - 8:24
    Miyoko est entrée dans la pièce,
    accompagnée de son grand-père
  • 8:24 - 8:30
    et chacun leur tour, ils m'ont donné
    leur interprétation de wabi sabi.
  • 8:30 - 8:32
    Selon le grand-père,
  • 8:32 - 8:36
    wabi sabi est le principe japonais
    le plus fondamental de tous.
  • 8:37 - 8:43
    Wabi sabi indique que la beauté
    d'un objet réside dans ses défauts,
  • 8:45 - 8:47
    ses erreurs,
  • 8:48 - 8:51
    ses blessures,
  • 8:54 - 8:56
    ou ses parties endommagées.
  • 8:56 - 8:59
    Elles font en réalité partie de nous.
  • 9:00 - 9:04
    La grand-mère déclara
    que la beauté recèle des contrastes,
  • 9:04 - 9:07
    que quelque chose ne peut être perçu
    comme incarnant la perfection
  • 9:07 - 9:12
    que s'il incarne aussi un degré
    d'imperfection similaire.
  • 9:12 - 9:14
    Ces gens me coupaient le souffle.
  • 9:14 - 9:15
    (Rires)
  • 9:15 - 9:16
    Je devais sortir de là.
  • 9:16 - 9:20
    J'ai ramassé toutes mes affaires,
    et je suis allée me promener.
  • 9:22 - 9:24
    Je me suis demandé :
  • 9:25 - 9:29
    « Cela veut-il dire que le terme
    wabi sabi s'applique à moi ? »
  • 9:31 - 9:32
    Nooon.
  • 9:33 - 9:34
    J'ai continué à marcher.
  • 9:35 - 9:38
    Je suis allée à un café en plein air,
  • 9:39 - 9:42
    j'ai commandé mon déjeuner,
    je suis allée m'asseoir à une table
  • 9:42 - 9:45
    et j'ai commencé à lire.
  • 9:45 - 9:47
    Après quelques instants,
    j'ai entendu des cris.
  • 9:47 - 9:50
    J'ai relevé la tête et j'ai vu
    une femme d'apparence négligée,
  • 9:50 - 9:54
    qui apparemment
    me criait dessus, elle hurlait :
  • 9:54 - 9:58
    « Naze sensô Nihon !
  • 9:59 - 10:01
    Sensô Nihon ! »
  • 10:02 - 10:06
    Je me suis retournée car cette femme
    ne devait sans doute pas s'adresser à moi.
  • 10:06 - 10:09
    Mais c'était indéniable,
    elle proférait ces paroles contre moi !
  • 10:10 - 10:13
    Un homme assis à la table d'à côté
    se pencha vers moi :
  • 10:13 - 10:17
    « Elle demande pourquoi, pourquoi
    vous avez fait la guerre au Japon ? »
  • 10:18 - 10:19
    (Rires)
  • 10:24 - 10:28
    « Je ne fais pas la guerre au Japon,
    je suis une adolescente !
  • 10:28 - 10:30
    Faire la guerre au Japon...
  • 10:30 - 10:34
    Qui croit-elle que je suis, un type
    de 60 ans en uniforme militaire ?
  • 10:34 - 10:38
    Je ne suis pas le Président,
    je suis une adolescente.
  • 10:38 - 10:40
    Je ne suis même pas
    en faveur de la guerre ! »
  • 10:40 - 10:44
    Je me suis replongée dans mon livre
    et j'ai fait comme si de rien n'était.
  • 10:45 - 10:51
    La femme n'a pas cessé :
    « Naze Sensô Nihon ! Sensô Nihon ! »
  • 10:52 - 10:55
    Elle a ôté une enveloppe de tissu
    d'un de ses sacs
  • 10:55 - 10:57
    et l'a ouverte délicatement.
  • 10:58 - 11:02
    Elle contenait deux photographies.
  • 11:02 - 11:06
    Elles étaient en noir et blanc,
    en piteux état et jaunâtres.
  • 11:07 - 11:10
    Une d'entre elles représentait
    un homme, l'autre une femme.
  • 11:10 - 11:14
    Elle a empoigné les photos
    et les a tenues au-dessus de sa tête.
  • 11:14 - 11:16
    Elle pleurait à présent.
  • 11:17 - 11:19
    Je ne pouvais plus l'ignorer maintenant.
  • 11:19 - 11:21
    J'ai levé la tête à nouveau.
  • 11:21 - 11:23
    Tous les regards étaient braqués sur nous.
  • 11:23 - 11:26
    La femme qui tenait ses photos
    au-dessus de la tête
  • 11:26 - 11:27
    et moi, la seule occidentale.
  • 11:27 - 11:30
    Elle a continué à crier et à pleurer.
  • 11:30 - 11:33
    L'homme assis à côté de ma table
    s'est penché une nouvelle fois,
  • 11:33 - 11:39
    mais cette fois, il a dit : « Elle demande
    pourquoi vous avez tué ses parents. »
  • 11:40 - 11:43
    Oh, la situation devenait incontrôlable.
  • 11:43 - 11:44
    « Tuer ses parents ? »
  • 11:44 - 11:47
    Cette femme est folle,
    il n'y a rien à ajouter.
  • 11:47 - 11:50
    J'ai refermé mon livre et commencé
    à ranger mes affaires dans mon sac.
  • 11:50 - 11:53
    Elle avait le nez qui coule,
  • 11:53 - 11:56
    des bulles de morve
    autour de sa bouche quand elle parle.
  • 11:56 - 11:58
    Regardez ses yeux déments !
  • 11:59 - 12:02
    Et là, j'ai accidentellement
    croisé son regard.
  • 12:04 - 12:06
    J'y ai vu
  • 12:08 - 12:09
    la confusion
  • 12:11 - 12:12
    et la frustration,
  • 12:14 - 12:17
    la colère, la rage, la fureur
  • 12:18 - 12:22
    et son incapacité totale
    à exprimer tout cela.
  • 12:25 - 12:30
    J'y ai vu les abysses de la solitude,
    profonds et obscurs,
  • 12:31 - 12:34
    et je n'ai plus vu de folie en elle.
  • 12:36 - 12:37
    Je me suis vue.
  • 12:40 - 12:44
    J'ai posé mes affaires sur la table
    et je me suis inclinée devant elle.
  • 12:48 - 12:52
    Elle a arrêté de pleurer et de crier,
    elle est devenue silencieuse.
  • 12:53 - 12:55
    Lorsque j'ai pu relever la tête,
  • 12:57 - 13:01
    j'ai prononcé les deux seuls mots
    qui me semblaient rationnels :
  • 13:02 - 13:04
    « Wabi sabi. »
  • 13:04 - 13:05
    (Rires)
  • 13:09 - 13:12
    J'ai pris mes affaires
    avec dignité, je me suis levée
  • 13:14 - 13:16
    et je me suis inclinée respectueusement.
  • 13:17 - 13:21
    Tout le monde, les jeunes comme
    les plus âgés, se sont inclinés en retour.
  • 13:24 - 13:26
    J'espérais que le concept
    du wabi sabi soit vrai
  • 13:27 - 13:30
    et que quelque part,
    d'une manière ou d'une autre,
  • 13:30 - 13:32
    il puisse s'appliquer à moi.
  • 13:33 - 13:36
    Pendant un temps, j'étais persuadée
    que pour ne plus me sentir cassée,
  • 13:36 - 13:39
    je devrais passer le reste
    de ma vie au Japon.
  • 13:39 - 13:40
    (Rires)
  • 13:42 - 13:44
    Je vois les choses autrement aujourd'hui.
  • 13:45 - 13:47
    Vous êtes magnifique.
  • 13:49 - 13:51
    Et ce qui vous rend magnifique,
  • 13:52 - 13:56
    c'est tout ce qui, selon vous,
    ne va pas chez vous.
  • 13:59 - 14:01
    Je terminerai en vous confiant
    mon souhait le plus cher.
  • 14:02 - 14:05
    C'est que vous reconnaissiez votre beauté,
  • 14:05 - 14:09
    que vous reconnaissiez votre magnificence,
  • 14:09 - 14:12
    que vous revendiquiez votre wabi sabi !
  • 14:13 - 14:16
    (Applaudissements)
Title:
Wabisabi : la splendeur de l'imperfection | Cheryl Hunter | TEDxSantaMonica
Description:

Cheryl Hunter part travailler le matin avec une approche pluridimensionnelle en tête, ayant articulé des carrières que tout oppose autour de l'idée maîtresse qu'« une simple histoire, habilement racontée et présentée, peut influencer, divertir et avoir un immense potentiel éducatif. »

Cheryl est éducatrice, auteure, intervenante et coach de haute performance. Elle a personnellement organisé et conduit des séminaires de développement personnel pour plus de 86 000 personnes depuis 1995.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:19

French subtitles

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