Zone to defend
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0:04 - 0:05…Je sais pas …Je sais pas ce que vous cherchez
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0:05 - 0:08Non non, ça c’est vrai parce que très bon
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0:08 - 0:11parce que… on n’a personne qui…
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0:11 - 0:14qui a à nous raconter ça
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0:14 - 0:14ouais.
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0:16 - 0:17c’est parti ?
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0:17 - 0:19c’est parti, oui.
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0:19 - 0:23eh bien, le projet d’aéroport est arrivé
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0:23 - 0:26dans la région, il a été annoncé dans le journal,
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0:26 - 0:29les gens ont appris ça en lisant le journal un matin
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0:29 - 0:31qu’ils voulaient faire un aéroport ici
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0:31 - 0:36et ça c’était en 70… en 69 peut-être même
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0:36 - 0:40et du coup c’est un projet qui a presque
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0:40 - 0:4540 ans là, qui était un projet très mégalo
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0:45 - 0:51à l’époque, ils imaginaient que l’aviation ça allait devenir
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0:51 - 0:56comme… il y allait avoir des… que toute personne
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0:56 - 0:58en fait allait tout le temps se déplacer par avion,
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0:58 - 1:01par hélicoptère, qu’on allait relier des villes très proches
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1:01 - 1:07par les airs, et… ils ont toujours eu plein d’arguments
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1:07 - 1:13pour expliquer que c’était une bonne idée.
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1:13 - 1:16Et du coup depuis 40 ans, cette région est menacée
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1:16 - 1:17par ce projet
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1:17 - 1:26À l’époque, les premiers à se mobiliser contre ce projet
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1:26 - 1:32c’était les paysans, et ils ont formé une association
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1:32 - 1:34qui s’appelle l’ADECA
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1:35 - 1:41Leur but principal était de maintenir une activité agricole
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1:41 - 1:46sur la zone, parce que la propagande de l’État
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1:46 - 1:48était que c’était une zone déserte
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1:48 - 1:50et qu’on pouvait faire ce qu’on voulait.
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1:50 - 1:52Eux ils disaient « ben non ici il y a de la vie,
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1:52 - 1:55il y a des agriculteurs qui travaillent »
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1:56 - 1:58Et du coup ça a été principalement ça
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1:58 - 2:02et l’époque des années 70 dans la région
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2:02 - 2:08c’est des mouvements des paysans travailleurs
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2:08 - 2:10et en fait c’est des paysans qui avaient
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2:10 - 2:13une conscience de la lutte des classes.
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2:13 - 2:15Ils ne pensaient pas… ils ne luttaient pas
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2:15 - 2:17juste pour leur outil de travail à eux.
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2:17 - 2:19Mais ils voyaient bien qu’il y avait des liens
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2:19 - 2:21avec la classe ouvrière
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2:21 - 2:24que leur situation n’était pas si différente que ça
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2:24 - 2:26et ils soutenaient les luttes
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2:26 - 2:27qu’il y avait dans les usines.
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2:27 - 2:30Et du coup, ça, c’était un mouvement assez fort
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2:30 - 2:31de l’époque
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2:33 - 2:35et une autre…
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2:36 - 2:38À l’époque aussi, ce qui était assez fort,
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2:38 - 2:40c’était des luttes anti-nucléaire
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2:40 - 2:47et dans la région il y a eu plusieurs victoires à ce sujet,
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2:47 - 2:49où il y a plusieurs projets de centrale nucléaire
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2:49 - 2:52qui ont avorté, qui ont été abandonnés
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2:52 - 2:55à la suite de luttes assez difficiles.
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2:57 - 3:01Ce qui s’est passé par la suite
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3:01 - 3:05c’est qu’ils ont déclaré la zone comme
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3:05 - 3:07Zone d’aménagement différé
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3:07 - 3:09c’est la ZAD
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3:09 - 3:10nous, on utilise encore ce mot-là
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3:10 - 3:12aujourd’hui, mais comme une
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3:12 - 3:14Zone À Défendre
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3:14 - 3:15ou pour eux une zone à détruire
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3:16 - 3:20Mais à l’époque, ça leur a permi à chaque fois
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3:20 - 3:24d’être premiers sur la liste à l’achat des terres.
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3:24 - 3:27Dès qu’il y avait quelque chose qui se vendait
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3:27 - 3:28Eux, ils étaient prioritaires,
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3:28 - 3:31et le Conseil Général rachetait les terres
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3:31 - 3:34Et ils ont fait ça pendant de nombreuses années.
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3:34 - 3:36Surtout que dans les années 70,
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3:36 - 3:39les gens ne croyaient plus en l’agriculture,
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3:39 - 3:40ils disaient « c’est foutu,
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3:40 - 3:44on va plus pouvoir vivre de l’agriculture ».
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3:45 - 3:47Et du coup depuis les années 70
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3:47 - 3:51il y a ce rachat des terres
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3:51 - 3:57mais, à la fois, le projet, ils n’en parlaient
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3:57 - 3:58plus concrètement.
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3:58 - 4:04Il n’était plus… ni les institutions, ni les médias
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4:04 - 4:05n’en parlait.
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4:05 - 4:07Et pendant longtemps, ils ont continué
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4:07 - 4:08à racheter les terres comme ça
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4:08 - 4:11sans que ça soit vraiment clair
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4:11 - 4:14que le projet allait avoir lieu.
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4:15 - 4:18Parce qu’ils n’ont pas terminé ce projet…
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4:19 - 4:21Parce que ils ont…
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4:21 - 4:25C’est aussi sûrement la crise économique
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4:25 - 4:29dans les années 70 qui a fait que ça s’est un peu…
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4:29 - 4:31ça donne l’impression qu’ils ont abandonné le projet
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4:31 - 4:33ils en parlaient plus, et en fait
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4:33 - 4:35pendant tout ce temps-là ils rachetaient les terres
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4:35 - 4:37et du coup petit à petit ils sont devenus
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4:37 - 4:40propriétaires d’une grande partie de la zone
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4:40 - 4:45je ne sais plus c’est quoi les… la totalité de…
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4:45 - 4:47Il y a qui dedans ?
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4:47 - 4:50C’est le conseil général, c’est la région
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4:50 - 4:53qui rachetait pendant tout ce temps-là
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4:53 - 4:55et ce qui s’est passé du coup
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4:55 - 4:57c’est que dans les mémoires ça s’est un petit peu éteint
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4:57 - 4:59les gens n’étaient plus très attentifs
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4:59 - 5:01à cette histoire-là
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5:01 - 5:02parce qu’on en parlait plus
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5:02 - 5:07Et c’est que en 2001 que le projet
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5:07 - 5:08est réapparu.
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5:08 - 5:11Le gouvernement a dit qu’ils allaient construire
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5:11 - 5:13un aéroport ici.
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5:13 - 5:15Et à ce moment-là ce qui s’est formé
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5:15 - 5:17c’est plus une opposition citoyenne
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5:17 - 5:18où il y a une association qui s’appelle
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5:18 - 5:20l’ACIPA
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5:20 - 5:20L’ACIPA ?
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5:20 - 5:21Ouais.
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5:21 - 5:23L’Association des Citoyens Impactés
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5:23 - 5:24par le Projet d’Aéroport
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5:24 - 5:28je crois, je suis pas très très sûre.
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5:30 - 5:33Eux ils ont travaillé sur plein de plans différents
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5:33 - 5:35beaucoup de recours juridiques
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5:35 - 5:39pour demander l’annulation du projet.
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5:41 - 5:43Ils ont beaucoup travaillé auprès des élus
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5:43 - 5:46pour faire qu’il y ait de plus en plus
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5:46 - 5:48de politiques, d’hommes politiques qui s’opposent
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5:48 - 5:51au projet et que petit à petit
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5:51 - 5:56ça remonte vers le gouvernement
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5:56 - 5:57Aussi, beaucoup, ils ont fait
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5:57 - 5:59des grandes campagnes d’information
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5:59 - 6:02Je pense qu’ils étaient assez actifs à une période aussi
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6:02 - 6:08au niveau… à faire des actions de part et d’autre
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6:08 - 6:12mais toujours sur un mode plutôt symbolique
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6:12 - 6:14à l’époque
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6:17 - 6:20Et au moment où les forages,
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6:20 - 6:22les premières études de terrain ont eu lieu,
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6:22 - 6:25les forages,
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6:25 - 6:30il a commencé à y avoir un peu plus de gens de l’extérieur
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6:30 - 6:32qui ont rejoint le mouvement
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6:32 - 6:36Mais peut-être, ce que j’oublie de dire,
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6:36 - 6:38c’est que dans les années 2000,
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6:38 - 6:41au niveau du gouvernement,
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6:41 - 6:44au niveau des institutions,
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6:44 - 6:47ils ont fait passer une déclaration d’utilité publique
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6:47 - 6:50pour dire que l’aéroport était reconnu comme utile
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6:50 - 6:52pour la population
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6:52 - 6:54et du coup à partir de ce moment-là
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6:54 - 7:00ils ouvraient la possibilité de réaliser le projet.
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7:00 - 7:02Ça c’était en 2008.
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7:02 - 7:05Et en 2009 ils ont commencé les études de terrain
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7:05 - 7:06Du coup, à ce moment-là, il y avait un petit peu
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7:06 - 7:08des gens qui venaient de l’extérieur
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7:08 - 7:10et à la fois les gens sur place
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7:10 - 7:13se rendaient compte qu’il y avait besoin de plus de monde
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7:13 - 7:19parce que dès la première résistance au forages
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7:19 - 7:24ils ont réagi en ramenant plus de gendarmes
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7:24 - 7:26et plus de militaires sur le terrain
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7:26 - 7:28pour permettre de faire les études
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7:28 - 7:31Et du coup il y avait comme ça quelque chose…
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7:31 - 7:35le nombre d’opposants présent, ça comptait
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7:35 - 7:38il y avait comme ça une espèce d’appel vers l’extérieur
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7:38 - 7:41à rejoindre la lutte
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7:43 - 7:49C’est que avant… ils ont dit que les citoyens ont soutenu
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7:49 - 7:53les projets avant de savoir même si le projet était…
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7:59 - 8:03réalisable, qu’on pouvait le faire ?
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8:03 - 8:03Ouais.
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8:04 - 8:07Avant de faire les études, ils ont dit que les citoyens…
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8:07 - 8:11Ils ont fait comme si ils demandaient aux citoyens
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8:11 - 8:14de dire si le projet leur convenait
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8:14 - 8:18mais en fait cette enquête ne dit rien
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8:18 - 8:20Même si tout le monde s’oppose,
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8:20 - 8:24en fait c’est eux qui décident si c’est d’utilité publique.
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8:24 - 8:29Et à cette époque-là, cette étape-là
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8:29 - 8:31est quand même importante parce que
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8:31 - 8:34c’est comme une…
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8:34 - 8:36c’est ce qui permet la réalisation concrète
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8:36 - 8:38du projet
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8:38 - 8:39et en fait à cette époque-là
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8:39 - 8:42les associations ont cru qu’ils pouvaient donner leur parole
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8:42 - 8:46dire « nous, on pense que ce projet
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8:46 - 8:48n’est pas intéressant et on veut pas donner
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8:48 - 8:50nos terres pour ça »
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8:50 - 8:51et ils sont allés vers les institutions
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8:51 - 8:52pour donner cette parole-là
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8:52 - 8:54mais ils ont pas été entendus
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8:54 - 8:56alors que par exemple
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8:56 - 8:58dans d’autres luttes contre des centrales nucléaires
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8:58 - 9:02par exemple à Plogoff à la pointe de la Bretagne
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9:02 - 9:06dès le départ les habitants étaient opposés
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9:06 - 9:08à ce projet-là et dès le départ ils ont dit
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9:08 - 9:12on va pas laisser l’enquête d’utilité publique se faire
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9:12 - 9:15mais ici elle a été acceptée
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9:15 - 9:17les associations citoyennes se sont dit
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9:17 - 9:19qu’ils pouvaient porter leur parole
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9:19 - 9:21là-dedans et ils se sont rendus compte après coup
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9:21 - 9:25que en fait même en disant qu’ils étaient contre le projet
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9:25 - 9:28ça avait rien changé
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9:28 - 9:32qu’ils étaient pas entendus.
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9:32 - 9:36And, what is it important to be here
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9:36 - 9:38and what would you to tell to the people
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9:38 - 9:41to mobilize, then to come?
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9:47 - 9:49Moi je sais pas si…
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9:49 - 9:51pendant longtemps on a appelé
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9:51 - 9:54à occuper ici
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9:54 - 9:57et c’était afin de se retrouver à plus nombreux
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9:57 - 10:00à squatter ici sur cette zone
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10:00 - 10:02et actuellement on est quand même…
-
10:02 - 10:06dans une sorte de dilemne
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10:06 - 10:12c’est que pour s’opposer au projet on a besoin d’être plus nombreux
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10:12 - 10:15et en même temps pour être un peu bien organisés
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10:15 - 10:18et efficaces il faut que ça soit plus dense
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10:18 - 10:20nos liens entre nous déjà.
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10:20 - 10:22Du coup je sais pas si j’ai envie de dire, tu vois,
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10:22 - 10:24là tu me demande si…
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10:24 - 10:25je sais pas si j’ai envie de dire
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10:25 - 10:27« venez à tout prix ici pour lutter avec nous »
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10:27 - 10:31moi je pense que… je suis contente de savoir
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10:31 - 10:34qu’il y a des gens qui luttent ailleurs aussi
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10:34 - 10:36et ça, pour moi, c’est riche aussi de savoir
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10:36 - 10:40et de pouvoir se mettre en lien peut-être
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10:40 - 10:42mais j’ai pas à tout prix envie de dire
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10:42 - 10:44aux gens de venir nous rejoindre
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10:44 - 10:45après…
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10:45 - 10:48nous on est arrivé après les premiers forages
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10:48 - 10:50en fait lors des premiers forages les associations
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10:50 - 10:52commençaient à comprendre qu’il y avait besoin
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10:52 - 10:54de plus de monde ici
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10:54 - 10:57et elles ont appelé, elles ont demandé
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10:57 - 10:59à des gens d’organiser un camp,
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10:59 - 11:01c’était un camp Action Climat
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11:01 - 11:02et à la suite de ce plan Action Climat
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11:02 - 11:05on a fait un appel à occupation
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11:05 - 11:08Et du coup à ce moment-là il y avait ce…
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11:10 - 11:12on l’a porté pendant longtemps
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11:12 - 11:13l’appel à occupation.
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11:13 - 11:15Aujourd’hui les gens commencent à connaitre le lieu
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11:15 - 11:16et ils viennent par eux-même
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11:16 - 11:18essayer de soutenir
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11:18 - 11:21et des fois de s’impliquer ou d’habiter
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11:21 - 11:23et de rejoindre la manière
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11:23 - 11:25dont on s’organiser ici.
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11:26 - 11:34Mais le mouvement d’occupation s’est intensifié depuis deux ans
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11:34 - 11:37Aujourd’hui on en est plus à la phase des expulsions
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11:41 - 11:44et, moi j’ai l’impression que s’il y a des gens
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11:44 - 11:46qui souhaitent participer à cette lutte avec nous
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11:46 - 11:49ils sont les bienvenus mais je veux pas faire de la propagande genre
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11:49 - 11:51« ouais, il faut à tout prix que tout le monde vienne ici
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11:51 - 11:52c’est le plus important du monde »
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11:52 - 11:55Nan, c’est pas le plus important du tout en fait.
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11:55 - 11:56Le capitalisme et l’État, on a à le faire tomber
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11:56 - 11:59partout dans le monde en fait
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11:59 - 12:02on doit lutter contre l’État et le capitalisme
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12:02 - 12:03partout dans le monde
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12:03 - 12:08pas plus ici qu’ailleurs.
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12:08 - 12:13Could you tell about the nature here like…
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12:13 - 12:17About the Nature… like… you protect…
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12:17 - 12:22En fait ce qui est particulier ici
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12:22 - 12:26c’est que du coup ce projet a été annoncé
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12:26 - 12:30il y a 40 ans et pendant 40 ans ils ont racheté les terres
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12:30 - 12:32et du coup ils ont interdit
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12:32 - 12:34la construction de nouveaux endroits,
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12:34 - 12:36de nouvelles maisons,
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12:36 - 12:38parce que à chaque fois c’est eux qui rachetaient
-
12:38 - 12:39ils rachetaient les maisons aussi
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12:39 - 12:41celles qui leur plaisaient pas ils les détruisaient
-
12:41 - 12:46et du coup, cet espace, d’une certaine manière, ce projet…
-
12:46 - 12:50il a protégé cet espace en fait, parce que…
-
12:50 - 12:53ça s’est pas tant urbanisé ici
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12:53 - 12:55les gens avaient pas accès aux terres,
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12:55 - 12:57avaient pas accès aux maisons ici,
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12:57 - 13:02parce que c’est le conseil général qui rachetait systématiquement
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13:02 - 13:07du coup c’est comme même une région où il y a de l’agriculture intensive
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13:07 - 13:12il y a beaucoup de prairies pour des vaches laitières…
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13:14 - 13:15différentes…
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13:15 - 13:18mais c’est quand même des grosses fermes
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13:18 - 13:21c’est de l’agriculture intensive
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13:21 - 13:22et après à l’intérieur de ça
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13:22 - 13:24il y a des parcelles qui ont été abandonnées
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13:24 - 13:26qui ont été oubliées en fait
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13:26 - 13:27et il y a du bocage.
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13:27 - 13:29Et c’est des endroits où il y a aussi
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13:29 - 13:32on est dans des zones très humides aussi
-
13:32 - 13:36il y a des terres qui sont pas cultivables, mais…
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13:37 - 13:41c’est comme un paradoxe
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13:41 - 13:43ils voulaient faire un projet d’urbanisme
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13:43 - 13:47et ils veulent toujours concrétiser un projet d’urbanisme gigantesque
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13:47 - 13:48et en fait, vu que ça fait 40 ans,
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13:48 - 13:53ça fait 40 ans que les terres sont laissées un peu plus tranquilles qu’ailleurs
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13:53 - 13:56Et il y a combien d’habitants ici ?
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13:56 - 14:00Je sais pas répondre à cette question
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14:00 - 14:01Dans la…
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14:01 - 14:02Dans les alentours ?
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14:02 - 14:03Oui.
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14:04 - 14:08Ça dépend parce que il y a différents bourgs
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14:08 - 14:13et nous on est entre trois bourgs
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14:13 - 14:18Et combien de personnes doit s’aller de sa maison ?
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14:18 - 14:20Doit partir de sa maison ?
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14:20 - 14:23Je sais pas exactement…
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14:23 - 14:24À peu près ?
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14:24 - 14:26Je dirais 80, mais…
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14:26 - 14:30C’est pas beaucoup parce qu’ils ont vidé la zone petit à petit
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14:30 - 14:35C’est pas énormément de personnes qui doivent partir
-
14:35 - 14:36Mais c’est quand même des gens
-
14:36 - 14:37C’est quand même des gens…
-
14:37 - 14:38Ben oui…
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14:38 - 14:40qui ont leur vie ici
-
14:41 - 14:43Would you like to [??]?
-
14:49 - 14:50Ou pas, je sais pas.
-
14:53 - 14:55J’sais pas, que la lutte continue, quoi.
-
14:58 - 14:58Merci.
- Title:
- Zone to defend
- Description:
-
AND THE VILLAGE, WHERE WILL IT BE ?
In April the Collective of struggle fighting an Airport (http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/) proposed us a space on the so called "Zone to defend" , LaZAD (zad.nadir.org /). The 2000 hectares of land threatened by the stupid idea to build a pharaonic international airport for the city of Nantes. Project useless, pompous verbiage hidden behind a pseudo-green flags (it would be a Aéoroport HQE - Environmental Quality - Ha Ha) that barely conceals it's true ambitions: develop a business at the expense of live, expand the concreted areas to create a Industrial zone from Nantes to Rennes, impose yet a little more the law of money against those who just want to live off the land.
It is a field that many of us are familiar with. Different groups and associations, numerous and heterogeneous, are fighting for up to 40 years. In addition, a Climate Action Camp was held there in 2009. The desire to make a place to experiment with radical struggles have emerged. A call to occupy the area has been sent out, and many people have responded ever since, helping to enhance the fight by the occupation of land and houses purchased by the General Council, for the establishment of autonomous collectives and experimentation on daily level our lifestyles and collective alternatives. The local struggle against the construction of the airport is vital (actioins took place in early May as well in june, works could start in September). It is therefore logic to do the village in July 2011 on this occupied ground and to try to build up a dynamic group with the various collective and individual who are fighting on the ZAD. Without claiming ownership of this fight, we hope to make it more visible and show that there is a clear link between the local project and the global economic system we are fighting. By making a village we hope to participate in the development of infrastructure to accommodate people wanting to settle for active resistance against the airport and its authoritarian world. - Video Language:
- French
- Duration:
- 15:01