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Les droïdes nous volent-ils nos emplois ? | Andrew McAfee | TEDxBoston

  • 0:10 - 0:13
    Eric Brynjolfsson et moi
    avons publié un livre cet automne,
  • 0:13 - 0:15
    "Race Against the Machine",
  • 0:15 - 0:17
    et nous participons depuis
    à une discussion très animée.
  • 0:17 - 0:23
    En effet, lorsque dix millions de gens
    sont sans emplois ou sous-employés,
  • 0:23 - 0:26
    on peut logiquement s’intéresser
    de l'impact de la technologie
  • 0:26 - 0:27
    sur la main d’œuvre.
  • 0:27 - 0:29
    Et quand je regarde cette discussion,
  • 0:29 - 0:32
    je me rends compte
    qu'elle traite du bon sujet,
  • 0:32 - 0:36
    mais qu'elle passe aussi
    complètement à côté de l'essentiel.
  • 0:36 - 0:37
    La question est de savoir
  • 0:37 - 0:42
    si toutes ces technologies numériques
    affectent ou non
  • 0:42 - 0:44
    la capacité des gens à gagner leur vie,
  • 0:44 - 0:46
    ou, en d'autres termes,
  • 0:46 - 0:48
    les droïdes nous volent-ils
    nos emplois ?
  • 0:48 - 0:50
    Et il semble que oui.
  • 0:50 - 0:54
    La crise économique de 2008 s'est terminée
    lorsque le PIB américain a repris
  • 0:54 - 0:57
    sa lente et stable progression.
  • 0:57 - 1:00
    D'autres indicateurs économiques
    ont aussi commencé à remonter,
  • 1:00 - 1:02
    et sont devenus corrects
    assez rapidement.
  • 1:02 - 1:05
    Les bénéfices des sociétés
    sont assez élevés,
  • 1:05 - 1:06
    et si l'on inclut
    le profit des banques,
  • 1:06 - 1:08
    ils n'ont jamais été aussi importants.
  • 1:08 - 1:11
    L'investissement commercial
    pour s'équiper
  • 1:11 - 1:13
    en matériel informatique
    et en logiciels
  • 1:13 - 1:15
    a atteint un record historique.
  • 1:15 - 1:18
    Les entreprises ouvrent donc
    leur carnet de chèque.
  • 1:18 - 1:20
    En revanche, elles n'emploient pas.
  • 1:21 - 1:22
    Donc cette ligne rouge
  • 1:22 - 1:25
    représente le ratio
    entre l'emploi et la population,
  • 1:25 - 1:28
    ou le pourcentage de la population
    en âge de travailler aux États-Unis
  • 1:29 - 1:30
    qui a un emploi.
  • 1:30 - 1:33
    On peut observer qu'elle s'est effondrée
    pendant la crise mondiale,
  • 1:33 - 1:36
    et qu'elle n'a absolument pas repris
    sa progression.
  • 1:36 - 1:39
    Mais il ne s'agit pas seulement
    d'une question de récession.
  • 1:39 - 1:41
    Tout au long de
    cette dernière décennie,
  • 1:41 - 1:44
    la croissance de l'emploi
    a été assez faible,
  • 1:44 - 1:47
    surtout lorsqu'on la compare
    avec d'autres décennies.
  • 1:47 - 1:50
    De plus, les années 2000
    sont la seule fois où on a enregistré
  • 1:50 - 1:53
    moins de gens employés
    à la fin de la décennie
  • 1:54 - 1:55
    qu'à son début.
  • 1:55 - 1:57
    Ce n'est pas ce que l'on veut voir.
  • 1:57 - 2:00
    Lorsqu'on réalise un graphique
    sur le nombre potentiel d'employés
  • 2:00 - 2:03
    et le nombre d'emplois
    disponibles nationalement,
  • 2:03 - 2:06
    on peut observer le fossé qui se creuse
    de plus en plus avec le temps,
  • 2:07 - 2:10
    et pendant la crise économique,
    il s'est considérablement élargi.
  • 2:10 - 2:12
    J'ai fait quelques calculs.
  • 2:12 - 2:14
    J'ai pris les 20 dernières années
    de la courbe du PIB
  • 2:14 - 2:17
    et de la croissance
    de la productivité de travail
  • 2:18 - 2:20
    et les ai mises en relation
    assez simplement
  • 2:20 - 2:23
    afin d'obtenir une estimation du nombre
    d'emplois nécessaires
  • 2:23 - 2:25
    à la croissance économique.
  • 2:25 - 2:27
    Voici la courbe que j'ai obtenue.
  • 2:27 - 2:28
    C'est bon signe ou non ?
  • 2:29 - 2:30
    Voici l'estimation du gouvernement
  • 2:31 - 2:34
    pour la prochaine génération
    d'Américains en âge de travailler.
  • 2:34 - 2:39
    Si ces estimations sont correctes,
    le fossé n'est pas prêt de se refermer.
  • 2:39 - 2:42
    Mais je ne pense pas
    que ces projections soient correctes.
  • 2:42 - 2:45
    Je pense que mon estimation
    est bien trop optimiste,
  • 2:46 - 2:47
    car lorsque je l'ai faite,
  • 2:47 - 2:50
    j'ai considéré que le futur
    ressemblerait au passé
  • 2:50 - 2:53
    pour la croissance
    de la productivité du travail,
  • 2:53 - 2:55
    et je ne pense pas que ce soit le cas.
  • 2:55 - 2:56
    Car quand je fais le point,
  • 2:56 - 2:58
    je pense que nous n'avons encore rien vu
  • 2:58 - 3:01
    de l'impact de la technologie
    sur la main d’œuvre.
  • 3:02 - 3:06
    Rien que ces deux dernières années,
    on a vu des appareils numériques
  • 3:06 - 3:10
    disposer de compétences
    qu'ils n'avaient pas auparavant
  • 3:10 - 3:14
    et cela affecte profondément
    la façon dont l'être humain
  • 3:14 - 3:15
    subvient à ses besoins.
  • 3:15 - 3:17
    Laissez-moi vous donner
    quelques exemples.
  • 3:17 - 3:18
    Auparavant,
  • 3:18 - 3:22
    si on voulait faire traduire
    quelque chose dans une autre langue,
  • 3:22 - 3:24
    on devait faire appel à un être humain.
  • 3:24 - 3:27
    Maintenant, on possède
    des services de traduction automatique
  • 3:27 - 3:31
    multilingues, instantanés
    et disponibles gratuitement
  • 3:32 - 3:35
    sir de nombreux appareils,
    smartphones compris.
  • 3:35 - 3:37
    Et si vous vous en êtes servis,
  • 3:37 - 3:40
    vous savez qu'ils ne sont pas parfaits,
    mais ils sont acceptables.
  • 3:41 - 3:44
    Au cours de l'histoire,
    si l'on voulait écrire quelque chose,
  • 3:44 - 3:47
    un rapport ou un article,
    on devait faire appel à quelqu'un.
  • 3:47 - 3:48
    Plus maintenant.
  • 3:48 - 3:51
    Voici un article qui a été publié
    sur le site de Forbes
  • 3:51 - 3:52
    à propos des revenus d'Apple.
  • 3:53 - 3:55
    Il a été rédigé par un algorithme.
  • 3:55 - 3:58
    Et il n'est pas juste acceptable,
    il est parfait.
  • 3:58 - 4:01
    En regardant cet article,
    beaucoup disent :
  • 4:01 - 4:04
    « D'accord, mais il s'agit
    de tâches très pointues,
  • 4:04 - 4:07
    et les travailleurs intellectuels
    sont surtout des généralistes.
  • 4:07 - 4:10
    Ils possèdent une masse
    de connaissances et d'expertises
  • 4:11 - 4:14
    qui leur permet de réagir immédiatement
    face aux demandes improbables,
  • 4:14 - 4:16
    et c'est vraiment très dur
    à automatiser. »
  • 4:17 - 4:20
    Un des travailleurs intellectuels
    les plus impressionnants actuellement
  • 4:20 - 4:22
    s'appelle Ken Jennings.
  • 4:22 - 4:26
    Il a remporté le jeu télévisé "Jeopardy!"
    74 fois d'affilé.
  • 4:27 - 4:29
    Il a empoché trois millions de dollars.
  • 4:29 - 4:33
    Voilà Ken à droite,
    en train de se faire battre trois - un
  • 4:33 - 4:38
    par Watson, le superordinateur de Jeopardy
    créé par IBM.
  • 4:38 - 4:39
    En regardant ce que la technologie
  • 4:39 - 4:42
    peut faire
    face aux travailleurs intellectuels,
  • 4:42 - 4:45
    je commence à penser
    qu'il n' y a rien de vraiment spécial
  • 4:45 - 4:46
    concernant l'idée des généralistes,
  • 4:47 - 4:50
    particulièrement lorsqu'on commence
    à connecter Siri et Watson,
  • 4:51 - 4:54
    des technologies
    qui peuvent comprendre ce que l'on dit
  • 4:54 - 4:56
    et nous répondre ensuite.
  • 4:56 - 5:00
    Pour l'instant, Siri n'est pas parfaite,
    et on peut se moquer de ses défauts,
  • 5:00 - 5:02
    mais on doit aussi
    garder à l'esprit
  • 5:02 - 5:04
    que si des technologies
    comme Siri et Watson
  • 5:04 - 5:07
    s'améliorent en suivant la trajectoire
    de la loi de Moore,
  • 5:07 - 5:08
    ce qu'elles feront,
  • 5:09 - 5:12
    dans six ans, elles ne seront pas
    deux fois ou quatre fois meilleures,
  • 5:12 - 5:15
    mais 16 fois meilleures
    qu'elles ne le sont aujourd'hui.
  • 5:15 - 5:18
    Je commence donc à penser
    que beaucoup d'emplois intellectuels
  • 5:18 - 5:19
    vont en être affectés.
  • 5:19 - 5:23
    Et les technologies numériques n'affectent
    pas seulement les travaux intellectuels,
  • 5:23 - 5:27
    elles commencent aussi à débarquer
    dans le monde physique.
  • 5:27 - 5:31
    J'ai eu la chance de conduire récemment
    une voiture automatique de Google,
  • 5:31 - 5:33
    ce qui est aussi cool que ça en a l'air.
  • 5:33 - 5:35
    (Rires)
  • 5:35 - 5:37
    Je vous assure qu'elle gére
  • 5:37 - 5:40
    la circulation irrégulière
    sur l'autoroute US 101
  • 5:40 - 5:41
    sans problème.
  • 5:41 - 5:44
    Il y a environ trois millions et demi
    chauffeur de camions
  • 5:44 - 5:45
    aux États-Unis ;
  • 5:45 - 5:48
    certains d'entre eux vont sans doute
    être affectés par cette technologie.
  • 5:48 - 5:52
    Pour le moment, les robots humanoïdes
    sont encore incroyablement primitifs.
  • 5:52 - 5:54
    Ils sont très limités.
  • 5:54 - 5:56
    Mais ils s'améliorent assez rapidement
  • 5:56 - 5:59
    et DARPA, le bras d'investissement
    du département de la défense
  • 6:00 - 6:02
    essaie d'accélérer le processus.
  • 6:02 - 6:06
    En gros, oui, les droïdes s’apprêtent
    à nous voler nos emplois.
  • 6:07 - 6:10
    Nous pouvons à court terme
    stimuler la croissance de l'emploi
  • 6:10 - 6:12
    en encourageant l'entreprenariat
  • 6:12 - 6:14
    et en investissant
    dans l'infrastructure,
  • 6:14 - 6:18
    car pour l'instant les robots
    ne savent pas réparer les ponts.
  • 6:18 - 6:20
    Mais dans un avenir assez proche,
  • 6:20 - 6:23
    je pense qu'au cours de la vie
    de la plupart des gens dans cette salle,
  • 6:24 - 6:27
    nous allons assister à la transition
    vers une économie très productive,
  • 6:27 - 6:30
    mais qui n'aura pas besoin
    de beaucoup de travailleurs humains.
  • 6:30 - 6:33
    Et gérer cette transition sera
    le plus grand défi
  • 6:33 - 6:35
    auquel notre société devra faire face.
  • 6:35 - 6:37
    Comme Voltaire l'a dit :
  • 6:37 - 6:39
    « Le travail nous sauve
    de trois grands démons :
  • 6:39 - 6:42
    l'ennui, le vice et le besoin. »
  • 6:42 - 6:44
    Mais, malgré ce défi,
  • 6:44 - 6:48
    je demeure
    un fervent partisan du numérique,
  • 6:48 - 6:50
    et je suis absolument sûr
  • 6:50 - 6:52
    que les technologies numériques
    que nous développons,
  • 6:52 - 6:57
    vont nous amener
    vers un futur utopique et non dystopien.
  • 6:57 - 6:58
    Pour vous expliquer pourquoi,
  • 6:58 - 7:01
    je veux vous poser une question
    on ne peut plus générale,
  • 7:01 - 7:02
    je vous demande donc
  • 7:02 - 7:05
    quel a été le développement
    le plus important de l'histoire humaine ?
  • 7:05 - 7:07
    Je veux partager avec vous les réponses
  • 7:07 - 7:09
    que j'ai trouvées à cette question.
  • 7:09 - 7:12
    C'est une question formidable à poser
    pour commencer un débat sans fin,
  • 7:12 - 7:15
    car certaines personnes vont parler
  • 7:15 - 7:18
    des systèmes philosophiques
    de l'Occident et de l'Orient
  • 7:18 - 7:21
    qui ont changé la façon
    dont les gens voient le monde.
  • 7:21 - 7:22
    D'autres répliqueront :
  • 7:22 - 7:25
    « Non, en fait, les développements majeurs
    de l'histoire
  • 7:25 - 7:28
    sont la création des religions
    au rayonnement international
  • 7:28 - 7:30
    qui ont changé les civilisations
  • 7:30 - 7:34
    et ont influencé le mode de vie
    d'un nombre incalculable de gens. »
  • 7:34 - 7:36
    Ce à quoi d'autres répondront :
  • 7:36 - 7:38
    « En fait, ce qui a changé
    les civilisations,
  • 7:38 - 7:42
    et modifié la vie des gens
    ce sont les empires,
  • 7:43 - 7:45
    donc le plus grand développement
    historique,
  • 7:45 - 7:48
    ce sont les conquêtes et les guerres. »
  • 7:48 - 7:50
    Et comme d'habitude,
    certains blagueurs renchériront :
  • 7:50 - 7:52
    « Hé, n'oublions pas les épidémies ! »
  • 7:52 - 7:55
    (Rires)
  • 7:56 - 7:59
    Il a quelques réponses optimistes
    à cette question,
  • 7:59 - 8:01
    donc certains parleront
    des Grandes découvertes
  • 8:01 - 8:02
    et de l'ouverture du monde.
  • 8:02 - 8:05
    D'autres parleront
    des réussites intellectuelles
  • 8:05 - 8:07
    dans des disciplines
    comme les maths
  • 8:07 - 8:09
    qui nous ont aidé à mieux gérer
    notre monde,
  • 8:09 - 8:13
    et d'autres parleront des époques
    où les arts et les sciences
  • 8:13 - 8:14
    étaient en plein épanouissement.
  • 8:14 - 8:16
    Donc ce débat continuerait.
  • 8:16 - 8:17
    C'est un débat sans fin
  • 8:17 - 8:20
    qui n'a ni conclusion
    ni réponse unique.
  • 8:20 - 8:22
    Mais si vous êtes geek comme moi,
  • 8:22 - 8:25
    vous vous demandez ce
    que nous disent les données.
  • 8:25 - 8:29
    Vous créez alors des graphiques
    qui pourraient nous intéresser,
  • 8:29 - 8:32
    comme sur la population mondiale totale,
    par exemple,
  • 8:32 - 8:35
    ou sur un calcul du développement social
  • 8:35 - 8:37
    ou de l'état d'avancement de la société.
  • 8:37 - 8:40
    Vous commencez
    à représenter les données,
  • 8:40 - 8:41
    car, avec cette approche,
  • 8:41 - 8:44
    les plus grands développements
    de l'histoire humaine
  • 8:44 - 8:46
    sont ceux qui modifieront le plus
    ces courbes.
  • 8:46 - 8:49
    Donc, lorsque vous entrez les données,
  • 8:49 - 8:51
    vous arrivez rapidement
    à des conclusions assez étranges.
  • 8:51 - 8:53
    Vous concluez en fait,
  • 8:53 - 8:55
    qu'aucune de ces réponses
    n'a vraiment eu d'importance.
  • 8:55 - 8:58
    (Rires)
  • 8:59 - 9:03
    Elles n'ont absolument rien fait
    aux courbes.
  • 9:03 - 9:07
    Il y a eu une histoire, un développement
    dans l'histoire humaine
  • 9:07 - 9:10
    qui a modifié cette courbe
    d'environ 90 degrés,
  • 9:11 - 9:13
    et c'est celle de la technologie.
  • 9:13 - 9:16
    La machine à vapeur
    et les autres technologies associées
  • 9:16 - 9:18
    de la Révolution industrielle
  • 9:18 - 9:21
    ont changé le monde et ont
    tellement influencé l'Histoire,
  • 9:22 - 9:24
    que, comme le dit l'historien Ian Morris,
  • 9:24 - 9:27
    « ...elles tournent en ridicule
    tout ce qui existait auparavant. »
  • 9:28 - 9:30
    Elles l'ont fait en multipliant
    continuellement
  • 9:30 - 9:34
    la puissance de leurs muscles,
    en dépassant la limite de nos muscles.
  • 9:34 - 9:36
    Maintenant, nous sommes
    au milieu du processus
  • 9:36 - 9:39
    de dépassement des limites
    de nos cerveaux individuels
  • 9:39 - 9:42
    et nous multiplions continuellement
    notre puissance mentale.
  • 9:42 - 9:48
    En quoi cela peut-il être moins important
    que le dépassement de nos muscles ?
  • 9:48 - 9:51
    Donc, au risque de me répéter un peu,
  • 9:51 - 9:55
    quand je regarde ce qu'il passe maintenant
    avec la technologie numérique,
  • 9:55 - 9:58
    nous sommes encore loin
    d'en voir la fin.
  • 9:58 - 10:01
    Quand je regarde ce qui arrive
    à nos économies et nos sociétés,
  • 10:01 - 10:04
    ma seule conclusion est
    que nous n'avons encore rien vu.
  • 10:04 - 10:06
    Le meilleur est encore à venir.
  • 10:06 - 10:08
    Laissez-moi vous donner quelques exemples.
  • 10:08 - 10:11
    Ce n'est pas l'énergie
    qui fait tourner les économies.
  • 10:11 - 10:14
    Ni le capital ni le travail.
  • 10:14 - 10:17
    Ce sont les idées.
  • 10:17 - 10:20
    Donc, le travail d'innovation,
    la création de nouvelles idées,
  • 10:20 - 10:24
    est un des travaux les plus puissants
    et fondamentaux que nous pouvons effectuer
  • 10:24 - 10:25
    pour soutenir l'économie.
  • 10:25 - 10:28
    Voilà comment dans le temps
    on faisait des innovations.
  • 10:28 - 10:32
    On trouvait une bande de gens
    qui se ressemblaient pas mal...
  • 10:32 - 10:34
    (Rires)
  • 10:34 - 10:37
    On les sortait
    des institutions d'élite,
  • 10:37 - 10:39
    on les mettait dans
    d'autres institutions d'élite,
  • 10:39 - 10:40
    et on attendait les innovations
  • 10:41 - 10:42
    Maintenant,
  • 10:42 - 10:44
    (Rires)
  • 10:44 - 10:48
    en tant que Blanc qui a passé
    tout sa carrière au MIT et à Harvard,
  • 10:48 - 10:50
    ça ne me pose aucun problème.
  • 10:50 - 10:52
    (Rires)
  • 10:53 - 10:56
    Mais d'autres en ont ;
    ils se sont incrustés
  • 10:56 - 10:59
    et ont adopté un code vestimentaire
    de l'innovation plus décontracté.
  • 11:00 - 11:03
    Voici donc les gagnants d'un challenge
    de programmation Topcoder,
  • 11:03 - 11:06
    et je vous assure
    que tout le monde se moque
  • 11:06 - 11:09
    de savoir où ces gamins ont grandi,
    où ils sont allés à l'école,
  • 11:09 - 11:11
    ou à quoi ils ressemblent.
  • 11:11 - 11:15
    Tout ce qui compte, c'est la qualité
    du travail et celle des idées.
  • 11:15 - 11:17
    Nous voyons ça arriver
    de plus en plus
  • 11:17 - 11:20
    dans ce monde facilité
    par la technologie.
  • 11:20 - 11:22
    Le travail d'innovation
    s'ouvre de plus en plus,
  • 11:22 - 11:26
    est plus inclusif, plus transparent
    et davantage basé sur le mérite.
  • 11:26 - 11:29
    Cela va continuer, peu importe
    ce que le MIT et Harvard en pensent,
  • 11:29 - 11:32
    et je ne pourrais être plus heureux
    de ce développement.
  • 11:32 - 11:35
    J’entends parfois :
    « Oui, je suis d'accord avec toi
  • 11:35 - 11:38
    mais la technologie est toujours
    un outil pour les riches,
  • 11:38 - 11:42
    en revanche, ces outils numériques
    n'améliorent pas la vie
  • 11:42 - 11:44
    des gens en bas de la pyramide. »
  • 11:44 - 11:47
    Et j'y réponds très clairement :
    balivernes.
  • 11:47 - 11:50
    Le bas de la pyramide profite grandement
    de cette technologie.
  • 11:50 - 11:54
    L'économiste Robert Jensen a mené
    une merveilleuse étude il y a un moment
  • 11:54 - 11:56
    dans laquelle il observe en détails
  • 11:56 - 11:59
    ce qui est arrivé aux villages de pêcheurs
    de Kerala en Inde
  • 11:59 - 12:02
    lorsqu'ils ont eu des téléphones
    portables pour la première fois.
  • 12:02 - 12:05
    Lorsque vous écrivez pour
    le Quarterly Journal of Economics,
  • 12:05 - 12:08
    vous devez utiliser un langage
    très austère et prudent.
  • 12:08 - 12:09
    Cependant quand je lis son oeuvre,
  • 12:09 - 12:12
    j'ai l'impression que Jensen
    essaie de nous crier
  • 12:12 - 12:15
    « Regardez, ça a tout changé.
    Avec les prix stabilisés,
  • 12:15 - 12:18
    les gens ont pu planifier
    leur vie économique.
  • 12:18 - 12:21
    Le gâchis n'a pas été réduit,
    il a été éliminé.
  • 12:22 - 12:25
    Et la vie des acheteurs et vendeurs
    dans ces villages
  • 12:25 - 12:27
    s'est considérablement améliorée. »
  • 12:27 - 12:31
    Maintenant, je ne pense pas que Jensen
    a eu de la chance
  • 12:31 - 12:33
    et a atterri dans un
    des groupes de villages
  • 12:33 - 12:35
    où la technologie améliore la vie.
  • 12:35 - 12:38
    Il a plutôt fait des recherches poussées
    sur ce qui se produit
  • 12:38 - 12:42
    à chaque fois que la technologie débarque
    pour la première fois
  • 12:42 - 12:44
    dans un environnement et une communauté :
  • 12:44 - 12:48
    la vie de la population, son bien-être,
    s'améliorent de manière considérable.
  • 12:48 - 12:50
    J'ai donc examiné
    l'ensemble de ces indices
  • 12:50 - 12:52
    et quand je pense à ce qui nous attend,
  • 12:52 - 12:54
    je deviens
    un vrai optimiste du numérique
  • 12:54 - 12:57
    et je commence à penser que
    cette merveilleuse citation
  • 12:57 - 12:58
    du physicien Freeman Dyson
  • 12:58 - 13:00
    n'est finalement pas une hyperbole.
  • 13:00 - 13:03
    Ce serait plutôt une déclaration précise
    de ce qui se passe.
  • 13:03 - 13:06
    Nos technologies
    sont des dons incroyables,
  • 13:06 - 13:09
    et nous sommes, pour le moment,
    extrêmement chanceux
  • 13:09 - 13:12
    de vivre à cette époque
    où la technologie numérique se développe,
  • 13:12 - 13:17
    s'étend et s'enracinent
    de plus en plus à travers le monde.
  • 13:17 - 13:20
    Donc, oui, les droïdes sont en train
    de nous prendre nos emplois,
  • 13:20 - 13:24
    mais se concentrer seulement sur ce point,
    c'est être à côté de la plaque.
  • 13:24 - 13:27
    Le fait est que désormais
    nous sommes libres de faire autre chose.
  • 13:28 - 13:30
    Et ce que nous ferons, j'en suis sûr,
  • 13:30 - 13:32
    ce que nous ferons,
    ce sera réduire la pauvreté
  • 13:32 - 13:35
    et les corvées et la misère dans le monde.
  • 13:35 - 13:39
    Je suis sûr que nous allons apprendre
    à vivre plus agréablement,
  • 13:39 - 13:42
    et je suis convaincu
    que ce que nous allons faire
  • 13:42 - 13:44
    avec nos nouveaux outils numériques
  • 13:44 - 13:47
    s'avérera tellement profond
    et bénéfique
  • 13:47 - 13:50
    que tout le reste
    aura l'air d'être une blague.
  • 13:50 - 13:52
    Je vais terminer avec les mots
  • 13:52 - 13:55
    d'un homme qui fait partie des cerveaux
    de l'avancé numérique,
  • 13:55 - 13:56
    notre vieil ami Ken Jennings.
  • 13:56 - 13:58
    Je suis d'accord avec lui
    et je le cite :
  • 13:58 - 14:01
    « Je m'en remets à nos nouveaux seigneurs
    les ordinateurs. »
  • 14:01 - 14:02
    (Rires)
  • 14:03 - 14:04
    Merci beaucoup.
  • 14:04 - 14:05
    (Applaudissements)
Title:
Les droïdes nous volent-ils nos emplois ? | Andrew McAfee | TEDxBoston
Description:

Les robots et les algorithmes commencent à maîtriser la conception de voitures, la rédaction d'articles, la traduction, et l'ensemble des emplois qui nécessitaient auparavant l'intervention des humains. Quels métiers exerceront dont les humains dans le futur ? Andrew McAfee analyse des données récentes sur le travail et conclut : "Nous n'avons encore rien vu." Cependant, il prend ensuite du recul pour observer l'histoire dans son ensemble et présente un point de vue surprenant et même excitant du futur.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:09

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