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Ce que j'ai appris de 100 jours de refus | Jia Jiang | TedxMtHood

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    Les cadeaux.
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    Quelle merveille.
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    Qui peut y dire "non", n'est-ce pas ?
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    Quand j'avais six ans,
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    j'ai reçu des cadeaux.
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    Ma maîtresse de CP a eu
    cette brillante idée.
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    Elle voulait qu'on vive l’expérience
    de recevoir des cadeaux
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    mais apprendre aussi la vertu
    de se complimenter les uns les autres.
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    Alors elle nous a fait tous venir
    à l'avant de la classe,
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    elle nous a acheté à tous des cadeaux
    et les a empilés dans le coin et a dit :
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    « Et si on se levait et qu'on
    se complimentait les uns les autres ?
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    Si vous entendez votre nom,
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    prenez votre cadeau
    et allez vous asseoir. »
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    Quelle idée merveilleuse !
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    Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ?
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    (Rires)
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    Eh bien d'abord, nous étions 40,
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    et chaque fois que j'entendais
    le nom de quelqu'un,
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    j'acclamais jovialement.
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    Et il restait 20 personnes,
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    puis 10,
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    puis 5...
  • 1:11 - 1:12
    et 3.
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    Et j'en faisais partie.
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    Et les compliments s’arrêtèrent.
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    En fait, à ce moment-là, je pleurais.
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    Je ne voulais plus entendre "cadeaux".
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    Je ne voulais plus de compliments,
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    Je voulais juste aller m'asseoir.
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    Et la maîtresse a paniqué.
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    Elle a dit : « Hé, quelqu'un peut dire
    quelque chose de gentil sur eux ? »
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    (Rires)
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    « Personne ? Bon, allez prendre
    vos cadeaux et asseyez-vous.
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    Soyez sages, l'an prochain...
  • 1:40 - 1:42
    quelqu'un pourrait vous faire
    un compliment. »
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    (Rires)
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    Je vous raconte ça,
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    et vous devinez
    que je m'en rappelle très bien.
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    (Rires)
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    J'ignore qui était le plus mal ce jour-là.
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    Moi ou la maîtresse ?
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    Elle a dû se rendre compte que
    son exercice de cohésion de la classe
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    était devenu une humiliation publique
    pour des enfants de six ans.
  • 2:02 - 2:03
    Et sans humour.
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    Quand on voit des gens se faire
    ridiculiser à la télé, c'est drôle.
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    Il n'y avait rien drôle ce jour-là.
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    C'était donc une version de ma personne,
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    et plutôt mourir que de revivre ça,
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    d'être rejeté encore une fois en public.
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    C'est une version.
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    Si on avance à huit ans plus tard,
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    Bill Gates est venu dans ma ville natale,
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    Beijing, en Chine
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    pour faire un discours,
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    et j'ai vu son message.
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    Je me suis épris de cet homme.
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    Je me suis dit que je savais
    ce que je voulais faire maintenant.
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    Ce soir-là j'ai écrit
    une lettre à ma famille
  • 2:36 - 2:38
    leur disant : « quand j'aurai 25 ans,
  • 2:38 - 2:41
    je créerai la plus grande entreprise
    au monde,
  • 2:41 - 2:43
    et cette entreprise
    rachètera Microsoft. »
  • 2:43 - 2:45
    (Rires)
  • 2:45 - 2:48
    J'avais totalement adopté
    cette idée de conquérir le monde,
  • 2:48 - 2:49
    de domination.
  • 2:49 - 2:52
    Et je n'invente rien,
    j'ai vraiment écris cette lettre.
  • 2:52 - 2:53
    La voici.
  • 2:53 - 2:55
    (Rires)
  • 2:55 - 2:57
    Pas besoin de la lire jusqu'au bout.
  • 2:57 - 2:59
    (Rires)
  • 2:59 - 3:02
    C'est mal écrit mais j'ai souligné
    quelques mots importants.
  • 3:04 - 3:05
    Ça vous donne une idée.
  • 3:05 - 3:07
    (Rires)
  • 3:07 - 3:08
    Donc...
  • 3:09 - 3:11
    C'était une autre version de ma personne :
  • 3:11 - 3:13
    une qui va conquérir le monde.
  • 3:14 - 3:15
    Deux ans plus tard,
  • 3:15 - 3:19
    j'ai eu l'opportunité de venir
    aux États-Unis.
  • 3:19 - 3:21
    J'ai toute suite sauté sur l'occasion,
  • 3:21 - 3:23
    parce que c'est là que Bill Gates vit.
  • 3:23 - 3:24
    (Rires)
  • 3:24 - 3:27
    Je pensais que c'était le début
    de mon aventure d'entrepreneur.
  • 3:28 - 3:30
    Puis, avance rapide de 14 ans.
  • 3:30 - 3:31
    J'avais alors 30 ans.
  • 3:31 - 3:34
    Non, je n'avais pas créé cette entreprise.
  • 3:34 - 3:35
    Je n'avais même pas commencé.
  • 3:35 - 3:39
    J'étais en fait responsable marketing
    dans une entreprise du "Fortune 500"
  • 3:39 - 3:42
    et j'avais l'impression d'être bloqué,
    je stagnais.
  • 3:43 - 3:44
    Pourquoi ?
  • 3:44 - 3:47
    Où est le garçon de 14 ans
    qui a écrit cette lettre ?
  • 3:47 - 3:49
    Ce n'est pas faute d'essayer.
  • 3:49 - 3:52
    C'est parce que à chaque fois
    que j'avais une idée nouvelle,
  • 3:52 - 3:56
    chaque fois que je voulais d'essayer
    quelque chose de nouveau, même au travail,
  • 3:56 - 3:58
    je voulais faire une proposition,
  • 3:58 - 4:01
    je voulais parler devant
    un groupe de gens,
  • 4:02 - 4:03
    je sentais ce combat constant
  • 4:03 - 4:06
    entre le garçon de 14 ans
    et celui de 6 ans.
  • 4:06 - 4:08
    L'un voulait conquérir le monde,
  • 4:09 - 4:10
    changer les choses,
  • 4:10 - 4:12
    l'autre avait peur du rejet.
  • 4:13 - 4:15
    Le garçon de 6 ans gagnait à chaque fois
  • 4:17 - 4:21
    et cette peur a continué même après
    avoir fondé mon entreprise.
  • 4:21 - 4:24
    J'ai crée mon entreprise à 30 ans,
  • 4:24 - 4:27
    si vous voulez être Bill Gates,
    il faut commencer tôt ou tard.
  • 4:28 - 4:31
    Quand j'étais entrepreneur,
  • 4:31 - 4:34
    on m'a présenté
    une opportunité d'investissement,
  • 4:34 - 4:36
    et on ne m'a pas retenu.
  • 4:36 - 4:38
    Ce rejet m'a affecté.
  • 4:38 - 4:42
    à tel point que j'ai voulu tout arrêter
    toute de suite.
  • 4:42 - 4:44
    Mais après j'ai pensé :
  • 4:44 - 4:48
    est-ce que Bill Gates renoncerait
    après un simple rejet d'investissement ?
  • 4:48 - 4:51
    Un entrepreneur
    qui a réussi renoncerait-il comme ça ?
  • 4:51 - 4:52
    Sûrement pas.
  • 4:52 - 4:54
    C'est à ce moment que j'ai eu le déclic.
  • 4:54 - 4:56
    Je peux créer une meilleure entreprise,
  • 4:56 - 4:58
    une meilleure équipe
    ou un meilleur produit,
  • 4:58 - 5:00
    mais une chose est certaine :
  • 5:00 - 5:02
    je dois être un meilleur leader.
  • 5:02 - 5:04
    Je dois être une meilleure personne.
  • 5:04 - 5:07
    Je ne peux plus laisser ce garçon
    de six ans diriger ma vie.
  • 5:07 - 5:09
    Je dois le remettre à sa place.
  • 5:10 - 5:13
    C'est là que j'ai cherché
    en ligne de l'aide.
  • 5:13 - 5:14
    Google était mon ami.
  • 5:14 - 5:15
    (Rires)
  • 5:15 - 5:18
    J'ai cherché :
    « comment surpasser la peur du rejet ? »
  • 5:18 - 5:21
    J'ai trouvé un tas d'articles
    de psychologie
  • 5:21 - 5:24
    qui parlaient des origines de la peur et
    de la douleur.
  • 5:24 - 5:26
    Puis j'ai trouvé un tas
    d'articles inspirants
  • 5:26 - 5:30
    qui disaient « ne le prends pas
    personnellement et dépassez ça. »
  • 5:30 - 5:32
    Qui ne le sait pas ?
  • 5:32 - 5:34
    (Rires)
  • 5:34 - 5:36
    Mais alors pourquoi
    j'avais toujours aussi peur ?
  • 5:36 - 5:38
    Puis j'ai trouvé ce site web par hasard.
  • 5:38 - 5:40
    il s'agit de rejectiontherapy.com.
  • 5:40 - 5:43
    (Rires)
  • 5:43 - 5:47
    "Rejection Therapy" était un jeu inventé
    par un entrepreneur canadien.
  • 5:47 - 5:48
    Son nom est Jason Comely.
  • 5:49 - 5:54
    En gros l'idée, c'est d'aller chercher
    le rejet pendant 30 jours,
  • 5:54 - 5:56
    et d'être donc chaque jour rejeté
    pour quelque chose,
  • 5:56 - 5:59
    et à la fin, on est désensibilisé
    à la douleur.
  • 6:00 - 6:02
    J'adorais cette idée.
  • 6:02 - 6:04
    (Rires)
  • 6:04 - 6:06
    J'ai dit : « Je vais faire ça.
  • 6:06 - 6:09
    et je vais ressentir
    le rejet pendant 100 jours. »
  • 6:09 - 6:11
    Et j'ai trouvé mes propres idées de rejet.
  • 6:11 - 6:14
    J'en ai fait une vidéo blog.
  • 6:15 - 6:17
    Et voilà ce que j'ai fait.
  • 6:17 - 6:20
    Voici à quoi ressemblait le blog.
  • 6:21 - 6:22
    Premier jour...
  • 6:22 - 6:24
    (Rires)
  • 6:24 - 6:27
    Emprunter 100 dollars à un inconnu.
  • 6:28 - 6:31
    Donc je suis allé là où je travaillais.
  • 6:31 - 6:33
    Je suis descendu
  • 6:33 - 6:35
    et j'ai vu cet homme imposant
    assis à un bureau.
  • 6:35 - 6:37
    Il avait l'air d'être
    un agent de sécurité.
  • 6:37 - 6:42
    Je me suis approché de lui,
    (la marche la plus longue de ma vie)
  • 6:42 - 6:45
    mes cheveux se dressaient
    sur ma nuque,
  • 6:45 - 6:47
    j'étais en sueur
    et mon cœur battait la chamade.
  • 6:47 - 6:49
    Arrivé près de lui, j'ai dit:
  • 6:49 - 6:51
    « Monsieur, puis-je
    vous emprunter 100 dollars ? »
  • 6:51 - 6:52
    (Rires)
  • 6:52 - 6:54
    Il a levé les yeux et dit : « non ».
  • 6:55 - 6:56
    « Pourquoi ? »
  • 6:57 - 6:59
    J'ai juste répondu : « non ?
    Pardonnez-moi. »
  • 6:59 - 7:01
    Puis je me suis retourné et j'ai détalé.
  • 7:01 - 7:02
    (Rires)
  • 7:03 - 7:05
    Je me suis senti si gêné.
  • 7:05 - 7:07
    Mais comme je me suis filmé,
  • 7:07 - 7:10
    cette nuit-là je me regardais être rejeté,
  • 7:10 - 7:12
    j'ai vu à quel point j'étais effrayé.
  • 7:12 - 7:14
    On aurait dit le gamin
    dans "sixième sens".
  • 7:14 - 7:16
    Je voyais des morts.
  • 7:16 - 7:18
    (Rires)
  • 7:18 - 7:19
    Mais en suite j'ai vu cet homme.
  • 7:19 - 7:21
    Il n'était pas si effrayant.
  • 7:21 - 7:23
    C'était un gars joufflu et adorable.
  • 7:23 - 7:27
    Il m'a même demandé « pourquoi ? »
  • 7:27 - 7:29
    En fait, il m'a invité à m'expliquer.
  • 7:29 - 7:31
    J'aurais pu en dire des choses.
  • 7:31 - 7:33
    J'aurais pu expliquer,
    j'aurais pu négocier.
  • 7:33 - 7:35
    Je n'ai rien fait de tout ça.
  • 7:35 - 7:37
    Je n'ai fait que m'enfuir.
  • 7:38 - 7:41
    J'ai eu le sentiment que c'était
    comme un microcosme de ma vie.
  • 7:41 - 7:44
    à chaque fois que j'ai ressenti
    le moindre rejet,
  • 7:44 - 7:46
    je m'enfuyais aussi vite que je pouvais.
  • 7:46 - 7:47
    Et vous savez quoi ?
  • 7:47 - 7:49
    Le lendemain,
    peu importe ce qui arrivera,
  • 7:49 - 7:51
    je ne courrai pas.
  • 7:51 - 7:52
    Je resterai impliqué.
  • 7:53 - 7:55
    Deuxième jour : demander
    un deuxième burger gratuit.
  • 7:55 - 7:57
    (Rires)
  • 7:57 - 7:59
    C'était dans un fast food,
  • 7:59 - 8:01
    mon déjeuner fini,
    je suis allé à la caisse et j'ai dit :
  • 8:01 - 8:04
    « Bonjour, puis-je avoir
    un deuxième burger gratuit ? »
  • 8:04 - 8:05
    (Rires)
  • 8:05 - 8:08
    Ça l'a perturbé, il a répondu :
    « c'est quoi comme offre ? »
  • 8:08 - 8:09
    (Rires)
  • 8:09 - 8:13
    j'ai dit : « c'est une happy hour
    mais pour les burgers. »
  • 8:13 - 8:15
    Et il répondu :
    « Désolé, on ne fait pas ça. »
  • 8:15 - 8:17
    (Rires)
  • 8:17 - 8:21
    Donc ma demande a été rejetée et
    j'aurais pu m'enfuir, mais je suis resté.
  • 8:21 - 8:23
    J'ai dit : « j'adore vos burgers,
  • 8:23 - 8:24
    j'adore votre restaurant,
  • 8:24 - 8:26
    et si vous faisiez une telle offre,
  • 8:26 - 8:28
    je vous adorerais encore plus. »
  • 8:28 - 8:29
    (Rires)
  • 8:29 - 8:32
    Et il dit : « Ok,
    j'en parlerai à mon manager,
  • 8:32 - 8:35
    et on le fera peut-être,
    mais aujourd'hui on ne peut pas. »
  • 8:35 - 8:36
    Puis je suis parti.
  • 8:36 - 8:38
    Et à ce propos,
  • 8:38 - 8:40
    je ne pense pas qu'ils aient jamais
    fait cette offre.
  • 8:40 - 8:42
    (Rires)
  • 8:42 - 8:43
    Je crois qu'ils sont toujours là.
  • 8:44 - 8:47
    Mais le sentiment de vie ou de mort
    que je ressentais la première fois
  • 8:47 - 8:48
    n'était plus présent,
  • 8:48 - 8:50
    juste parce que je suis resté impliqué,
  • 8:50 - 8:52
    parce que je n'ai pas fui.
  • 8:52 - 8:54
    J'ai dit : « Super, j'apprends déjà.
  • 8:55 - 8:56
    Super. »
  • 8:56 - 8:59
    Et le troisième jour :
    avoir des donuts olympiques.
  • 8:59 - 9:02
    C'est là que ma vie
    a changé du tout au tout.
  • 9:03 - 9:06
    Je suis allé à Krispy Kreme,
    une boutique de donuts
  • 9:06 - 9:08
    présente principalement dans
    le sud-est des États-Unis.
  • 9:08 - 9:10
    Je suis sûr qu'il y en a aussi ici.
  • 9:10 - 9:11
    Je suis entré, et ai dit :
  • 9:11 - 9:15
    « pouvez-vous me faire des donuts
    en forme de symboles olympiques ?
  • 9:15 - 9:17
    En gros vous entre-liez
    cinq donuts ensemble... »
  • 9:17 - 9:20
    Il n'y avait aucune chance
    qu'ils disent oui.
  • 9:20 - 9:23
    La pâtissière m'a pris au sérieux.
  • 9:23 - 9:24
    (Rires)
  • 9:24 - 9:25
    Elle a sorti un papier,
  • 9:25 - 9:27
    et a commencé à noter
    les couleurs et les anneaux,
  • 9:27 - 9:29
    en se demandant
    comment elle allait faire.
  • 9:29 - 9:31
    Et 15 minutes plus tard,
  • 9:31 - 9:35
    elle est ressortie avec une boîte qui
    ressemblait aux anneaux olympiques.
  • 9:35 - 9:36
    J'étais si touché.
  • 9:36 - 9:38
    Je ne pouvais le croire.
  • 9:38 - 9:42
    Et cette vidéo a fait plus
    de cinq millions de vue sur Youtube.
  • 9:43 - 9:45
    Le monde ne pouvait pas y croire non plus.
  • 9:45 - 9:48
    (Rires)
  • 9:48 - 9:51
    Vous savez, à cause de ça,
    on parlait de moi dans les journaux,
  • 9:51 - 9:54
    je passais dans des émissions télé,
    et je suis devenu célèbre.
  • 9:54 - 9:57
    Des tas de gens se sont mis
    à m'envoyer des e-mails disant :
  • 9:57 - 9:59
    « ce que tu fais et génial. »
  • 9:59 - 10:02
    Mais sachez que la célébrité et
    la notoriété ne m'ont rien apporté.
  • 10:02 - 10:05
    Ce que je voulais vraiment
    c'était apprendre, et changer.
  • 10:06 - 10:08
    J'ai donc fait du reste
    de mes 100 jours de rejet
  • 10:08 - 10:10
    un terrain de jeu,
  • 10:10 - 10:12
    un projet de recherche.
  • 10:12 - 10:14
    Je voulais voir ce que
    je pouvais apprendre.
  • 10:15 - 10:17
    Et j'ai appris beaucoup de choses.
  • 10:17 - 10:18
    J'ai découvert plein de secrets.
  • 10:18 - 10:21
    Par exemple, j'ai appris
    que si je ne fuyais pas,
  • 10:21 - 10:24
    si j'étais rejeté, je pouvais en fait
    changer un "non" en "oui",
  • 10:24 - 10:26
    et le mot magique est "pourquoi".
  • 10:26 - 10:30
    Un jour je suis allé chez un inconnu,
    une fleur à la main,
  • 10:30 - 10:32
    j'ai frappé à la porte et dit:
  • 10:32 - 10:34
    « puis-je planter cette fleur
    dans votre jardin ? »
  • 10:34 - 10:35
    (Rires)
  • 10:35 - 10:37
    Il dit : « non. »
  • 10:38 - 10:40
    Mais avant qu'il parte, j'ai dit :
  • 10:40 - 10:42
    « puis-je savoir pourquoi ? »
  • 10:42 - 10:47
    et il dit : « mon chien déterre
    tout ce que je mets dans le jardin.
  • 10:48 - 10:49
    Je ne veux pas gâcher votre fleur.
  • 10:49 - 10:52
    Si vous voulez, allez voir Connie en face.
  • 10:52 - 10:54
    Elle adore les fleurs. »
  • 10:54 - 10:55
    C'est ce que j'ai fait.
  • 10:55 - 10:57
    Je suis allé en face et frappé.
  • 10:57 - 10:59
    Et elle était si heureuse de me voir.
  • 10:59 - 11:00
    (Rires)
  • 11:00 - 11:02
    Une demi-heure plus tard,
  • 11:02 - 11:04
    cette fleur était
    dans le jardin de Connie.
  • 11:04 - 11:06
    Je suis sûre qu'elle a
    meilleure allure maintenant.
  • 11:06 - 11:07
    (Rires)
  • 11:07 - 11:10
    Mais si j'étais parti
    après le premier rejet,
  • 11:10 - 11:13
    j'aurais pensé que c'était
    que l'homme ne me faisait pas confiance,
  • 11:13 - 11:14
    que j'étais fou,
  • 11:14 - 11:16
    que je n'étais pas bien habillé,
  • 11:16 - 11:18
    mais ce n'était rien de tout ça.
  • 11:18 - 11:21
    C'est que ce que je proposais
    ne correspondait pas à ses besoins.
  • 11:21 - 11:24
    Il me faisait assez confiance
    pour me "référer" à quelqu'un,
  • 11:25 - 11:27
    Je suis donc devenu un spécialiste.
  • 11:27 - 11:28
    Puis un jour,
  • 11:28 - 11:31
    j'ai aussi appris que je pouvais dire
    certaines choses
  • 11:31 - 11:33
    pour maximiser mes chances
    d'obtenir un oui.
  • 11:33 - 11:36
    Par exemple, un jour
    je suis allé dans un Starbucks,
  • 11:36 - 11:39
    j'ai demandé au manager : « puis-je
    être agent d'accueil Starbucks ? »
  • 11:39 - 11:42
    Il a dit : « c'est quoi
    un agent d'accueil Starbucks ? »
  • 11:42 - 11:45
    J'ai dit : « vous voyez
    les agents d'accueil Walmart ?
  • 11:45 - 11:47
    Ces gens qui vous disent
    bonjour devant le magasin,
  • 11:47 - 11:49
    et s'assurent que vous ne volez rien ?
  • 11:49 - 11:53
    Je veux donner un expérience Walmart
    aux clients de Starbucks. »
  • 11:53 - 11:55
    (Rires)
  • 11:55 - 11:57
    Je ne suis pas sûr que
    ce soit une bonne chose,
  • 11:58 - 12:01
    en fait je suis quasi sûr du contraire.
  • 12:01 - 12:03
    Il a fait : « oh ».
  • 12:03 - 12:05
    il faisait cette tête-là ;
    son nom est Eric.
  • 12:05 - 12:07
    Et il a dit : « pas sûr. »
  • 12:07 - 12:09
    C'est comme ça
    qu'il m'entendait. "Pas sûr."
  • 12:09 - 12:11
    Puis je lui ai demandé :
    « est-ce bizarre ? »
  • 12:11 - 12:13
    Il a dit : « oui, très bizarre. »
  • 12:14 - 12:16
    Mais il a tout de suite changé de ton.
  • 12:16 - 12:19
    Comme s'il mettait
    tous ses doutes de côté.
  • 12:19 - 12:23
    Et il a dit : « oui, tu peux le faire,
    mais ne sois pas trop bizarre. »
  • 12:23 - 12:24
    (Rires)
  • 12:24 - 12:27
    Dans l'heure qui suivit,
    j'étais agent d'accueil Starbucks,
  • 12:27 - 12:29
    saluais tous les clients qui entraient,
  • 12:29 - 12:31
    et leur souhaitais de bonnes fêtes.
  • 12:31 - 12:34
    Je ne sais pas où va votre carrière,
    mais ne soyez pas agent d'accueil.
  • 12:35 - 12:36
    (Rires)
  • 12:36 - 12:37
    C'était très rasoir.
  • 12:38 - 12:42
    Mais j'ai découvert que je pouvais
    le faire parce que j'ai dit
  • 12:42 - 12:45
    « est-ce bizarre ? »,
    j'ai évoqué les doutes qu'il avait.
  • 12:45 - 12:49
    Et dire ça signifiait
    que je ne l'étais pas,
  • 12:49 - 12:51
    ça voulait dire que je pensais
    en fait comme lui,
  • 12:51 - 12:53
    voyant ça comme quelque chose de bizarre.
  • 12:53 - 12:55
    Et encore, et encore,
  • 12:55 - 12:58
    j'ai appris que si je mentionnais
    les doutes que les gens pouvaient avoir
  • 12:58 - 13:00
    avant de poser ma question,
  • 13:00 - 13:01
    je gagnais leur confiance.
  • 13:01 - 13:03
    Les gens étaient plus susceptibles
    de dire oui.
  • 13:04 - 13:07
    Et puis j'ai appris que je pouvais
    réaliser mon rêve...
  • 13:07 - 13:08
    en demandant.
  • 13:08 - 13:11
    Vous savez, je viens de quatre
    générations de professeurs,
  • 13:11 - 13:14
    et ma grand-mère me disait toujours :
  • 13:14 - 13:17
    « Jia, tu peux faire tout ce que tu veux,
  • 13:17 - 13:19
    mais ça serait super
    si tu devenais professeur. »
  • 13:19 - 13:20
    (Rires)
  • 13:20 - 13:23
    Je voulais devenir entrepreneur,
    alors ça ne s'est pas fait.
  • 13:23 - 13:26
    Mais ça a toujours été mon rêve
    d'enseigner quelque chose.
  • 13:26 - 13:28
    Alors je me suis dit : « pourquoi
    je ne demanderais pas
  • 13:28 - 13:30
    d'enseigner à une classe de fac ? »
  • 13:30 - 13:32
    Je vivais à Austin à l'époque,
  • 13:32 - 13:34
    alors je suis allé à l'université
    du Texas à Austin
  • 13:34 - 13:37
    demander aux professeurs :
    « puis-je enseigner à votre classe ? »
  • 13:37 - 13:40
    Ça n'a rien donné les deux premières fois.
  • 13:40 - 13:42
    Mais parce que je ne suis pas enfui,
    j'ai continué,
  • 13:42 - 13:45
    et à la troisième tentative,
    le professeur était très impressionné.
  • 13:45 - 13:48
    Il a dit : « personne n'a jamais
    eu cette idée. »
  • 13:48 - 13:52
    Et je suis venu en ayant préparé
    des powerpoints et ma leçon.
  • 13:52 - 13:55
    Il a dit : « Oh, je peux utiliser ça.
    revenez dans deux mois,
  • 13:55 - 13:57
    je vous ajouterai dans mon programme. »
  • 13:57 - 14:00
    Et deux mois plus tard,
    j'enseignais à une classe.
  • 14:00 - 14:03
    C'est moi, vous ne voyez peut-être pas,
    c'est une mauvaise photo.
  • 14:03 - 14:06
    Vous savez, parfois vous êtes
    rejeté par l'éclairage ?
  • 14:06 - 14:07
    (Rires)
  • 14:08 - 14:13
    Mais quand j'ai fini d'enseigner
    à cette classe, je suis sorti en pleurant,
  • 14:13 - 14:14
    parce que j'ai pensé
  • 14:14 - 14:17
    je peux réaliser mon rêve
    simplement en demandant.
  • 14:18 - 14:20
    Je pensais que je devais accomplir
    toutes ces choses,
  • 14:20 - 14:24
    être un grand entrepreneur, ou obtenir
    un doctorat pour enseigner,
  • 14:24 - 14:26
    mais non, je n'avais qu'à demander,
  • 14:26 - 14:27
    et je pouvais enseigner.
  • 14:27 - 14:29
    Et dans cette photo,
    que vous ne pouvez pas voir,
  • 14:30 - 14:33
    j'ai cité Martin Luther King Jr.
  • 14:33 - 14:34
    Pourquoi ?
  • 14:34 - 14:37
    Parce que j'ai découvert que les gens
    qui ont réellement changé le monde,
  • 14:37 - 14:40
    qui changent la façon
    dont on vit et on pense,
  • 14:40 - 14:44
    sont ceux qui ont été rejetés initialement
    et souvent de manière violente.
  • 14:44 - 14:47
    Les personnes comme Martin Luther King Jr,
  • 14:47 - 14:49
    comme Mahatma Gandhi, Nelson Mandela,
  • 14:49 - 14:50
    ou même Jésus Christ.
  • 14:50 - 14:54
    Ces personnes n'ont pas laissé
    le rejet les définir.
  • 14:54 - 14:58
    Ils se sont laissés définir
    par leur réaction au rejet.
  • 14:59 - 15:00
    Et ils ont accepté le rejet.
  • 15:01 - 15:04
    Nous n'avons pas besoin d'être
    ces personnes pour apprendre du rejet,
  • 15:04 - 15:06
    et dans mon cas,
  • 15:06 - 15:08
    le rejet était ma malédiction,
  • 15:08 - 15:09
    était mon croque-mitaine.
  • 15:09 - 15:13
    ça a été une plaie pour moi toute ma vie
    parce que j'essayais de le fuir.
  • 15:13 - 15:15
    Puis j'ai commencé à l'accepté.
  • 15:16 - 15:18
    J'en ai fait la plus grande
    bénédiction de ma vie.
  • 15:19 - 15:24
    J'ai commencé à enseigner aux gens comment
    transformer les rejets en opportunité.
  • 15:24 - 15:26
    J'utilise mon blog, mon discours,
  • 15:26 - 15:28
    le livre que je viens de publier,
  • 15:28 - 15:32
    je crée aussi une technologie pour aider
    les gens à dépasser leur peur du rejet.
  • 15:34 - 15:36
    Quand vous êtes rejeté dans la vie,
  • 15:36 - 15:38
    quand vous faites face
    au prochain obstacle
  • 15:38 - 15:40
    ou prochain échec,
  • 15:40 - 15:42
    envisagez les possibilités.
  • 15:42 - 15:43
    Ne fuyez pas.
  • 15:43 - 15:47
    Si vous les acceptez, ils peuvent devenir
    une bénédiction pour vous aussi.
  • 15:47 - 15:48
    Merci.
  • 15:48 - 15:53
    (Applaudissements)
Title:
Ce que j'ai appris de 100 jours de refus | Jia Jiang | TedxMtHood
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Jia Jiang s'aventure avec courage sur un territoire craint par nombre d'entre nous : le refus. En demandant 100 dollars à un inconnu ou en exigeant un burger gratuit dans un restaurant, Jiang s'est désensibilisé à la douleur et à la honte souvent entraînées par le refus et a découvert par la même occasion qu'en demandant simplement ce que l'on veut, on peut trouver une possibilité là où l'on pensait trouver une impasse.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
16:00

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