Return to Video

Pourquoi nous craquons sous la pression -- et comment éviter cela

  • 0:01 - 0:03
    L'une des choses les plus humiliantes
  • 0:03 - 0:08
    que vous pouvez dire au sujet de quelqu'un
    est qu'il n'a pas supporté la pression.
  • 0:08 - 0:10
    Et je sais ce que c'est.
  • 0:11 - 0:13
    Quand j'étais jeune,
    j'étais une athlète fervente.
  • 0:13 - 0:17
    Mon sport principal était le football
    et j'étais gardienne de but,
  • 0:17 - 0:22
    ce qui est la meilleure
    et la pire position sur le terrain.
  • 0:23 - 0:26
    Quand vous êtes gardien,
    vous avez cet uniforme spécial,
  • 0:26 - 0:30
    vous récoltez toute la gloire
    pour avoir arrêté un super tir
  • 0:30 - 0:34
    mais vous souffrez seul
    quand un tir atterrit dans le but.
  • 0:35 - 0:36
    Quand vous êtes gardien,
  • 0:36 - 0:38
    tous les yeux sont sur vous
  • 0:38 - 0:40
    et cela implique une certaine pression.
  • 0:41 - 0:44
    Je me souviens distinctement
    d'un match au lycée.
  • 0:44 - 0:47
    Je joue pour l'équipe
    de l'État de Californie
  • 0:47 - 0:49
    qui fait partie du programme
    de développement olympique.
  • 0:50 - 0:52
    Je passais un super match...
  • 0:52 - 0:55
    jusqu'à ce que je réalise
  • 0:55 - 0:59
    que le coach national
    était juste derrière moi.
  • 0:59 - 1:01
    A ce moment-là, tout a changé.
  • 1:02 - 1:04
    En quelques secondes,
  • 1:04 - 1:10
    j'ai arrêté de jouer de mon mieux
    et j'ai joué très mal.
  • 1:10 - 1:15
    Savoir que j'étais évaluée
    a changé ma performance
  • 1:15 - 1:21
    et ma vision sur l'aspect mental
    de nos performances.
  • 1:22 - 1:26
    Tout d'un coup, le ballon
    semblait aller au ralenti
  • 1:26 - 1:29
    et j'étais concentrée
    sur chacun de mes mouvements.
  • 1:30 - 1:32
    J'ai cafouillé sur le tir suivant
  • 1:32 - 1:35
    mais, heureusement,
    il n'a pas fini dans le but.
  • 1:35 - 1:37
    Le tir d'après,
  • 1:37 - 1:38
    je n'ai pas été si chanceuse :
  • 1:39 - 1:41
    je l'ai poussé dans le filet.
  • 1:42 - 1:44
    Mon équipe a perdu.
  • 1:44 - 1:46
    Le coach national est parti.
  • 1:47 - 1:52
    Je n'ai pas supporté la pression
    de ces yeux qui m'évaluaient.
  • 1:54 - 1:57
    Cela arrive à tout le monde
    de temps en temps --
  • 1:57 - 1:59
    il y a tant d'opportunités,
  • 1:59 - 2:01
    que ce soit passer un test,
  • 2:01 - 2:03
    donner un discours,
  • 2:03 - 2:05
    faire une présentation à un client
  • 2:05 - 2:10
    ou cette forme de torture particulière
    qu'est l'entretien d'embauche.
  • 2:10 - 2:11
    (Rires)
  • 2:11 - 2:13
    La question est : pourquoi ?
  • 2:13 - 2:17
    Pourquoi n'arrivons-nous parfois pas
    à fonctionner à notre plein potentiel
  • 2:17 - 2:18
    en étant sous pression ?
  • 2:18 - 2:21
    C'est particulièrement ahurissant
    dans le cas des athlètes
  • 2:21 - 2:25
    qui passent tant de temps
    à peaufiner leurs capacités physiques.
  • 2:26 - 2:28
    Et leur esprit ?
  • 2:28 - 2:30
    Pas tant que ça.
  • 2:30 - 2:33
    C'est également vrai en dehors du terrain.
  • 2:33 - 2:37
    Que nous passions un test
    ou faisions une présentation,
  • 2:37 - 2:38
    il est facile de se sentir prêt --
  • 2:38 - 2:40
    au maximum de son potentiel --
  • 2:40 - 2:44
    et que l'exécution soit mauvaise
    quand cela compte le plus.
  • 2:45 - 2:47
    Il s'avère que
    nous nous entraînons rarement
  • 2:47 - 2:51
    dans le genre de conditions
    dans lesquelles nous serons réellement
  • 2:51 - 2:52
    et le résultat est que,
  • 2:53 - 2:55
    quand tous les yeux sont sur nous,
  • 2:55 - 2:58
    nous torpillons notre performance.
  • 2:58 - 3:03
    Bien sûr, la question est : pourquoi ?
  • 3:03 - 3:06
    Mon expérience sur le terrain --
  • 3:06 - 3:08
    et dans d'autres importantes
    facettes de ma vie --
  • 3:08 - 3:11
    m'a vraiment poussée vers le domaine
    de la science cognitive.
  • 3:11 - 3:16
    Je voulais savoir comment nous pouvions
    atteindre notre potentiel illimité.
  • 3:16 - 3:20
    Je voulais comprendre comment
    nous pouvions utiliser nos connaissances
  • 3:20 - 3:22
    sur l'esprit et le cerveau
  • 3:22 - 3:24
    pour trouver des outils psychologiques
  • 3:24 - 3:27
    qui nous aideraient à être
    au meilleur de nos capacités.
  • 3:28 - 3:30
    Pourquoi cela arrive-t-il ?
  • 3:30 - 3:34
    Pourquoi n'arrivons-nous parfois pas
    à fonctionner à notre plein potentiel
  • 3:34 - 3:35
    en étant sous pression ?
  • 3:37 - 3:39
    Il n'est pas surprenant d'entendre
  • 3:39 - 3:42
    que dans des situations stressantes,
    nous nous inquiétons.
  • 3:42 - 3:44
    Nous nous inquiétons de la situation,
  • 3:44 - 3:45
    des conséquences,
  • 3:46 - 3:48
    de ce que les autres penseront de nous.
  • 3:48 - 3:52
    Il est cependant surprenant
    que, souvent, nous nous nuisons
  • 3:52 - 3:58
    précisément parce que nos inquiétudes
    nous poussent à trop nous concentrer.
  • 3:58 - 3:59
    Vous avez bien entendu --
  • 3:59 - 4:02
    nous prêtons trop attention
    à ce que nous faisons.
  • 4:03 - 4:06
    Quand nous nous préoccupons
    de faire de notre mieux,
  • 4:06 - 4:09
    nous essayons souvent de contrôler
    des aspects de ce que nous faisons
  • 4:09 - 4:12
    qu'il vaut mieux laisser
    en pilote automatique,
  • 4:12 - 4:14
    ne pas en avoir conscience,
  • 4:14 - 4:17
    et le résultat est
    que nous fichons tout en l'air.
  • 4:18 - 4:22
    Pensez à une situation
    où vous dévalez les escaliers.
  • 4:22 - 4:23
    Et si je vous demandais
  • 4:23 - 4:25
    de penser à ce que vous faites
    avec votre genou
  • 4:25 - 4:27
    pendant ce temps ?
  • 4:27 - 4:29
    Vous tomberiez probablement
    tête la première.
  • 4:30 - 4:34
    Nous, humains, avons
    une capacité d'attention limitée,
  • 4:34 - 4:36
    c'est d'ailleurs pour cela
  • 4:36 - 4:39
    que ce n'est pas une bonne idée
    de conduire et d'être au téléphone.
  • 4:39 - 4:41
    Sous pression,
  • 4:41 - 4:43
    quand nous nous préoccupons
    de faire de notre mieux,
  • 4:43 - 4:47
    nous essayons de contrôler
    des aspects de ce que nous faisons
  • 4:47 - 4:50
    qui devraient rester en dehors
    de notre contrôle conscient.
  • 4:51 - 4:53
    Résultat : nous fichons tout en l'air.
  • 4:54 - 4:58
    Mon équipe et moi avons étudié
    ce phénomène d'attention trop importante
  • 4:58 - 5:01
    et l'appelons la paralysie par analyse.
  • 5:02 - 5:03
    Pour une étude,
  • 5:03 - 5:06
    nous avons demandé à des
    footballeurs universitaires de dribbler
  • 5:06 - 5:09
    et de prêter attention
    à un aspect de leur performance
  • 5:10 - 5:12
    auquel ils ne prêteraient pas
    attention sinon.
  • 5:13 - 5:14
    Ils devaient prêter attention
  • 5:14 - 5:17
    à quel côté du pied
    était en contact avec le ballon.
  • 5:18 - 5:22
    Nous avons montré que la performance
    était plus lente et sujette aux erreurs
  • 5:22 - 5:26
    quand nous attirions leur attention
    sur les détails des étapes
  • 5:26 - 5:27
    de ce qu'ils faisaient.
  • 5:28 - 5:29
    Sous pression,
  • 5:29 - 5:32
    nous nous préoccupons souvent
    de faire de notre mieux
  • 5:32 - 5:36
    et nous essayons de contrôler
    ce que nous faisons
  • 5:36 - 5:38
    pour être au meilleur de nos capacités.
  • 5:38 - 5:41
    Le résultat est que nous foirons.
  • 5:42 - 5:43
    Au basket,
  • 5:43 - 5:45
    le terme « inconscient » est utilisé
  • 5:45 - 5:48
    pour qualifier un tireur
    ne pouvant pas louper.
  • 5:49 - 5:53
    La star des Spurs de San Antonio
    Tim Duncan a dit :
  • 5:53 - 5:57
    « Quand vous devez réfléchir,
    c'est là que vous foirez. »
  • 5:57 - 6:01
    En danse, le grand chorégraphe
    George Balanchine
  • 6:01 - 6:02
    exhortait ses danseurs :
  • 6:03 - 6:05
    « Ne réfléchissez pas,
    contentez-vous de faire. »
  • 6:06 - 6:07
    Sous pression,
  • 6:07 - 6:10
    quand nous voulons
    mettre en avant nos atouts,
  • 6:10 - 6:11
    ironiquement,
  • 6:11 - 6:14
    nous essayons souvent
    de contrôler ce que nous faisons
  • 6:14 - 6:17
    d'une manière qui mène
    à de moins bonnes performances.
  • 6:18 - 6:20
    Que faire ?
  • 6:20 - 6:23
    En sachant que nous avons
    cette attention hyperactive,
  • 6:23 - 6:27
    comment nous assurer
    que nous faisons de notre mieux ?
  • 6:28 - 6:30
    Cela repose beaucoup
    sur le cortex préfrontal,
  • 6:30 - 6:33
    la partie frontale de notre cerveau
    au-dessus de nos yeux
  • 6:33 - 6:36
    et en général nous aide
    à nous concentrer de façon positive.
  • 6:36 - 6:39
    Il s'attarde souvent
    sur les mauvaises choses.
  • 6:39 - 6:41
    Comment le détourner de cela ?
  • 6:42 - 6:44
    Quelque chose d'aussi simple
    que chanter une chanson
  • 6:45 - 6:47
    ou prêter attention à son petit orteil,
  • 6:47 - 6:51
    ce que les rumeurs disent
    que le golfeur Jack Nicklaus faisait,
  • 6:51 - 6:55
    peut nous aider à détourner
    notre attention de ces fichus détails.
  • 6:56 - 6:59
    Il est également vrai
    que s'entraîner dans des conditions
  • 6:59 - 7:01
    dans lesquelles nous allons être --
  • 7:01 - 7:04
    réduire l'écart entre l'entraînement
    et la compétition
  • 7:04 - 7:06
    peut nous aider à nous habituer
  • 7:06 - 7:09
    au sentiment d'avoir
    tous les yeux sur nous.
  • 7:09 - 7:12
    Cela est également vrai
    en dehors du terrain.
  • 7:12 - 7:14
    Que ce soit se préparer pour un examen
  • 7:15 - 7:17
    ou pour une présentation --
  • 7:17 - 7:20
    il peut y avoir un peu de pression
    associée à cela --
  • 7:20 - 7:21
    (Rires)
  • 7:21 - 7:25
    s'habituer aux genres de situations
    dans lesquelles vous serez
  • 7:25 - 7:26
    compte vraiment.
  • 7:26 - 7:29
    Quand vous passez un test,
    fermez le livre,
  • 7:29 - 7:32
    entraînez-vous à trouver la réponse
    de mémoire en un temps donné
  • 7:33 - 7:34
    et pour une présentation,
  • 7:34 - 7:36
    entraînez-vous devant du monde.
  • 7:36 - 7:38
    Si vous ne pouvez pas trouver
    quelqu'un pour écouter,
  • 7:38 - 7:41
    entraînez-vous devant une caméra
    ou même devant un miroir.
  • 7:41 - 7:46
    La capacité à s'habituer à ce que
    vous ressentirez fera la différence
  • 7:46 - 7:48
    entre le fait de craquer ou de réussir.
  • 7:50 - 7:53
    Nous avons des moyens de nous débarrasser
    de ces fichues inquiétudes
  • 7:53 - 7:57
    et de ces doutes qui s'immiscent
    dans des situations stressantes.
  • 7:57 - 8:01
    Les chercheurs ont montré que noter
    vos pensées et inquiétudes
  • 8:01 - 8:02
    avant un événement stressant
  • 8:03 - 8:05
    peut aider à les sortir de votre tête --
  • 8:05 - 8:08
    réduisant les probabilités
    qu'elles surgissent sur le moment.
  • 8:09 - 8:12
    C'est comme lorsque vous vous réveillez
    au milieu de la nuit
  • 8:12 - 8:15
    et vous vous inquiétez
    de ce que vous avez à faire le lendemain,
  • 8:15 - 8:18
    vous essayez de réfléchir
    à tout ce que vous devez effectuer,
  • 8:18 - 8:20
    vous l'écrivez et vous pouvez
    retourner dormir.
  • 8:21 - 8:23
    Tenir un journal ou écrire
    ces choses-là sur du papier
  • 8:23 - 8:27
    réduit la probabilité qu'elles surgissent
    et vous distraient sur le moment.
  • 8:27 - 8:31
    Le résultat est que vous pouvez faire
    de votre mieux quand cela importe le plus.
  • 8:33 - 8:35
    Jusqu'à maintenant,
  • 8:35 - 8:39
    j'ai parlé de ce qu'il se passait
    quand nous posions nos propres limites
  • 8:39 - 8:43
    et donné quelques conseils pour nous aider
    à être au maximum de notre potentiel.
  • 8:43 - 8:45
    Mais il faut se souvenir
  • 8:45 - 8:49
    qu'il n'y a pas que nous, individus,
  • 8:49 - 8:52
    qui pouvons poser des limites
    et avoir des performances médiocres,
  • 8:52 - 8:56
    notre environnement affecte le fait
    que nous craquions ou réussissions.
  • 8:56 - 9:01
    Nos parents, nos professeurs, nos coachs,
    nos patrons influencent tous
  • 9:01 - 9:05
    le fait que nous puissions mettre en avant
    nos atouts quand cela importe le plus.
  • 9:06 - 9:08
    Prenez l'exemple des maths.
  • 9:09 - 9:11
    Vous avez bien entendu :
  • 9:11 - 9:12
    les maths.
  • 9:12 - 9:17
    Beaucoup de gens disent craquer
    ou être anxieux au sujet des maths,
  • 9:17 - 9:21
    qu'il s'agisse de passer un examen
    ou de calculer le pourboire du dîner
  • 9:21 - 9:23
    pendant que nos amis intelligents
    nous regardent.
  • 9:25 - 9:27
    Il est socialement acceptable
  • 9:27 - 9:31
    de parler du fait de craquer
    ou d'être médiocre en maths.
  • 9:31 - 9:35
    Vous n'entendez pas
    de gens très éduqués parler du fait
  • 9:35 - 9:38
    ou se vanter du fait
    qu'ils ne sont pas de bons lecteurs,
  • 9:38 - 9:42
    mais vous entendez constamment des gens
    se vanter de ne pas être bons en maths.
  • 9:43 - 9:44
    Malheureusement,
  • 9:44 - 9:48
    aux États-Unis, cela a tendance à être
    plus vrai parmi les filles et femmes
  • 9:48 - 9:50
    que parmi les garçons et hommes.
  • 9:51 - 9:55
    Mon équipe de recherche et moi
    avons essayé de comprendre
  • 9:55 - 9:57
    d'où venait cette peur des maths
  • 9:58 - 10:00
    et nous avons regardé
    l'intérieur du cerveau,
  • 10:00 - 10:02
    via l'imagerie par résonance
    magnétique fonctionnelle,
  • 10:02 - 10:05
    de gens qui sont inquiets
    au sujet des maths.
  • 10:05 - 10:06
    Nous avons montré
  • 10:06 - 10:11
    que la phobie des maths est corrélée
    à une sensation viscérale concrète
  • 10:11 - 10:12
    telle que de la douleur,
  • 10:12 - 10:15
    au sujet de laquelle nous avons
    le droit de nous inquiéter.
  • 10:15 - 10:18
    Quand les gens qui sont inquiets
    au sujet des maths
  • 10:18 - 10:21
    se préparent à passer
    un examen de maths --
  • 10:21 - 10:23
    ils ne le passent pas,
    ils ne font que s'y préparer --
  • 10:23 - 10:25
    des zones du cerveau
  • 10:25 - 10:30
    impliquées dans la réponse
    neuronale à la douleur sont actives.
  • 10:30 - 10:32
    Les maths sont vraiment douloureuses
  • 10:32 - 10:34
    pour certaines personnes.
  • 10:36 - 10:39
    D'où vient l'anxiété liée aux maths ?
  • 10:39 - 10:44
    Il s'avère que l'anxiété
    liée aux maths est contagieuse.
  • 10:44 - 10:46
    Quand les adultes s'inquiètent
    au sujet des maths,
  • 10:46 - 10:48
    les enfants qui les entourent
    s'inquiètent aussi.
  • 10:49 - 10:51
    Dès le CP,
  • 10:51 - 10:53
    quand les enfants sont en classe
  • 10:53 - 10:56
    avec des enseignants s'inquiétant
    de leurs propres compétences en maths,
  • 10:56 - 10:59
    ces enfants apprennent moins
    au cours de l'année scolaire.
  • 11:00 - 11:04
    Il s'avère que cela prévaut plus
    chez les filles que les garçons.
  • 11:05 - 11:06
    Si jeunes,
  • 11:06 - 11:09
    les enfants ont tendance à imiter
    les adultes du même sexe
  • 11:09 - 11:11
    et, au moins aux États-Unis,
  • 11:11 - 11:15
    plus de 90% de nos enseignants
    en école primaire sont des femmes.
  • 11:16 - 11:19
    Bien sûr, il ne s'agit pas que
    de ce qu'il se passe en classe.
  • 11:20 - 11:23
    Les réseaux sociaux
    jouent également un rôle important.
  • 11:23 - 11:25
    Il n'y a pas si longtemps,
  • 11:25 - 11:28
    vous pouviez acheter une Barbie
  • 11:28 - 11:29
    qui, quand on tirait sur le fil,
  • 11:29 - 11:31
    disait des choses comme :
  • 11:31 - 11:33
    « Aurons-nous jamais
    assez de vêtements ? »
  • 11:33 - 11:35
    ou « Les maths, c'est difficile ».
  • 11:36 - 11:38
    Il y a quelques années,
  • 11:38 - 11:42
    de grands magasins commercialisaient
    des t-shirts pour nos jeunes filles
  • 11:42 - 11:43
    qui disaient des choses comme :
  • 11:43 - 11:46
    « Je suis trop mignonne
    pour faire des maths »
  • 11:46 - 11:48
    ou « Je suis trop mignonne
    pour faire mes devoirs
  • 11:48 - 11:50
    alors mon frère les fait pour moi ».
  • 11:52 - 11:54
    N'oublions pas les parents.
  • 11:54 - 11:55
    Oh, les parents.
  • 11:56 - 12:00
    Quand les parents s'inquiètent
    de leurs propres compétences en maths
  • 12:00 - 12:04
    et aident beaucoup leurs enfants
    à faire leurs devoirs de maths,
  • 12:04 - 12:07
    leurs enfants apprennent moins en maths
    au cours de l'année scolaire.
  • 12:09 - 12:11
    Comme un parent l'a dit :
  • 12:11 - 12:13
    « J'évalue les devoirs en maths
    de mon enfant en CP
  • 12:13 - 12:17
    selon si c'est un devoir avec un verre
    ou une soirée avec trois verres. »
  • 12:17 - 12:19
    (Rires)
  • 12:21 - 12:24
    Quand les adultes s'inquiètent
    de leurs compétences en maths,
  • 12:24 - 12:26
    cela déteint sur leurs enfants
  • 12:26 - 12:28
    et affecte le fait
    qu'ils craquent ou réussissent.
  • 12:29 - 12:31
    Tout comme nous pouvons
    limiter les autres,
  • 12:31 - 12:33
    nous pouvons ôter ces limites.
  • 12:33 - 12:35
    Mon équipe et moi avons montré que
  • 12:35 - 12:36
    quand nous aidons les parents
  • 12:36 - 12:39
    à faire des activités de maths
    amusantes avec leurs enfants --
  • 12:39 - 12:43
    plutôt que de raconter ou lire
    une histoire avant de dormir,
  • 12:43 - 12:45
    ils font des maths,
  • 12:45 - 12:48
    des histoires marrantes
    avec des problèmes à faire le soir,
  • 12:49 - 12:52
    l'attitude des enfants
    envers les maths s'améliore,
  • 12:52 - 12:56
    mais leurs performances en maths
    s'améliorent durant toute l'année.
  • 12:57 - 12:59
    Notre environnement compte.
  • 13:00 - 13:04
    De la classe aux parents
    en passant par les médias,
  • 13:04 - 13:10
    cela peut vraiment faire la différence
    entre le fait de craquer ou de réussir.
  • 13:11 - 13:16
    Passons de mon match de foot au lycée
  • 13:16 - 13:18
    à ma première année d'université.
  • 13:19 - 13:22
    J'étais dans la classe de chimie
    pour ceux ayant une majeure scientifique
  • 13:22 - 13:24
    et je n'y avais pas ma place.
  • 13:25 - 13:29
    Même si j'ai révisé pour mon premier
    examen de milieu de semestre --
  • 13:30 - 13:33
    je pensais être prête --
  • 13:33 - 13:34
    je l'ai foiré.
  • 13:35 - 13:40
    J'ai eu la pire note
    dans une classe de 400 étudiants.
  • 13:41 - 13:43
    J'étais convaincue
    que je n'étudierais pas les sciences,
  • 13:43 - 13:46
    que je devrais arrêter
    complètement l'université.
  • 13:47 - 13:49
    Mais j'ai changé ma façon d'étudier.
  • 13:50 - 13:51
    Au lieu d'étudier seule,
  • 13:51 - 13:54
    j'étudiais avec un groupe d'amis
  • 13:54 - 13:57
    qui, à la fin de chaque session,
    fermaient leurs livres
  • 13:57 - 13:59
    et concouraient pour avoir
    la bonne réponse.
  • 14:00 - 14:03
    Nous avons appris
    à nous entraîner sous pression.
  • 14:03 - 14:07
    Si vous aviez pu regarder mon cerveau
    durant ce premier examen,
  • 14:07 - 14:10
    vous auriez probablement vu
    une réponse neuronale à la douleur
  • 14:10 - 14:13
    similaire à celles des individus
    inquiets au sujet des maths.
  • 14:14 - 14:17
    Elle était probablement également là
    durant les révisions stressantes.
  • 14:18 - 14:21
    Mais quand je suis arrivée
    à l'examen final,
  • 14:21 - 14:22
    mon esprit était calme
  • 14:22 - 14:26
    et j'ai eu l'une des notes
    les plus élevées de la classe.
  • 14:28 - 14:32
    Il ne s'agissait pas que
    d'apprendre le contenu ;
  • 14:32 - 14:37
    il s'agissait d'apprendre à surmonter
    mes limites quand cela comptait le plus.
  • 14:38 - 14:41
    Ce qu'il se passe dans notre tête
    compte vraiment
  • 14:41 - 14:42
    et, sachant cela,
  • 14:43 - 14:49
    nous pouvons apprendre à nous préparer
    et à préparer les autres pour réussir,
  • 14:49 - 14:52
    pas seulement sur le terrain
    mais en salle de réunion
  • 14:52 - 14:54
    et en classe également.
  • 14:54 - 14:55
    Merci.
  • 14:55 - 14:59
    (Applaudissements)
Title:
Pourquoi nous craquons sous la pression -- et comment éviter cela
Speaker:
Sian Leah Beilock
Description:

Quand nous sommes sous pression, pourquoi n'arrivons-nous parfois pas à fonctionner à notre plein potentiel ? L'experte en science cognitive et présidente du Barnard College Sian Leah Beilock révèle ce qu'il se passe dans votre cerveau et votre corps quand vous craquez lors de situations stressantes. Elle partage des outils psychologiques qui peuvent vous aider à être au meilleur de nos capacités quand cela compte le plus.

more » « less
Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
15:13

French subtitles

Revisions