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Les petites fusées sont la prochaine révolution spatiale

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    Je vais donc vous parler de ça :
    c'est une centrale électrique.
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    Si vous vous êtes déjà demandé
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    à quoi ressemble
    deux millions de chevaux-vapeur,
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    c'est à peu près à ça.
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    J'ai toujours été fasciné par les fusées.
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    En fait, à tel point
    que lorsque j'étais enfant,
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    l'école a appelé mes parents
    pour discuter un peu
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    car l'école pensait que mes aspirations
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    étaient irréalistes
    pour ce que je voulais faire.
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    (Rires)
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    Et ils m'ont suggéré de prendre un boulot
    à la fonderie d'aluminium du coin
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    car j'étais très habile de mes mains.
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    Mais pour moi, l'aluminium,
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    ou comme vous dites
    au Canada « aluminum »,
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    ne faisait pas du tout partie de mon plan.
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    Je me suis donc mis à créer
    des fusées à l'école.
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    De plus en plus grandes.
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    Je détiens un record officieux
    de vitesse au sol
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    pour un vélo-fusée et des rollers
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    avec un jet-pack.
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    (Rires)
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    Mais à mesure que les fusées grandissaient
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    et se complexifiaient,
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    j'ai commencé à penser
    que je pouvais en faire quelque chose.
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    Aujourd'hui, nous voyons
    de très grandes fusées
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    qui emmènent les hommes,
    ou qui essaient de les emmener,
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    vers la Lune, Mars ou au-delà.
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    Et c'est très important,
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    mais une révolution a lieu
    dans l'industrie spatiale :
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    ce n'est pas la révolution du grand,
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    c'est une révolution du petit.
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    Voici un vaisseau spatial de 1990
    de taille moyenne à grande.
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    On peut voir que c'est en 1990
    grâce aux blouses bleu pastel
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    du personnel de la salle blanche.
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    Un vaisseau spatial de 1990
    de taille moyenne à grande était ainsi.
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    Voici un vaisseau spatial
    qui sera lancé cette année.
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    Il contient quatre appareils photos
    haute résolution,
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    de nombreux capteurs
    et un système de communication CoMP.
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    Nous allons en lancer des milliers
    dans le système solaire
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    pour chercher la vie extraterrestre.
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    Assez différent.
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    La loi de Moore s'est vraiment
    appliquée aux vaisseaux spatiaux.
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    Cependant, les fusées
    que nous avons créées
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    sont conçues pour lancer en orbite
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    ces immenses vaisseaux spatiaux
    de la taille d'un bus scolaire.
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    Mais ce type de lanceur
    n'est pas très pratique
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    pour lancer quelque chose
    qui tient sur le bout de mon doigt.
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    Pour vous donner une idée de l'échelle,
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    cette fusée est si grande
    que j'ai inséré une photo de moi
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    en sous-vêtements, en toute confiance,
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    en sachant que
    vous ne pourrez pas la trouver.
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    Vous imaginez donc la taille de la fusée.
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    (Rires)
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    Continuons.
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    (Rires)
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    Donc, voici notre fusée --
    elle s'appelle Electron.
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    C'est un petit lanceur
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    pour envoyer en orbite
    ces petites charges.
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    Et la clé ici n'est pas
    la taille de la fusée --
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    la clé, c'est la fréquence.
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    En fait, si vous voulez
    démocratiser l'espace
  • 2:31 - 2:32
    et permettre d'y accéder,
  • 2:32 - 2:35
    la fréquence de lancement
    est la chose la plus importante
  • 2:35 - 2:37
    dans tout cela.
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    Pour vraiment démocratiser l'espace,
    il y a trois choses à faire.
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    Et chacune de ces trois choses
    demande environ le même effort.
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    La première est évidemment
    de construire une fusée.
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    La deuxième est d'ordre réglementaire
    et la troisième est l'infrastructure.
  • 2:53 - 2:55
    Parlons donc un peu de l'infrastructure.
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    Voici notre site de lancement –
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    ce n'est évidemment pas Cap Canaveral,
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    c'est un petit site de lancement –
  • 3:01 - 3:04
    c'est le seul site privé
    de lancement spatial au monde,
  • 3:04 - 3:05
    en Nouvelle-Zélande.
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    Vous pouvez penser
    que c'est un endroit étrange
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    pour construire des fusées
    et un site de lancement.
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    Mais, à chaque fois
    que vous lancez une fusée,
  • 3:12 - 3:16
    vous devez faire fermer
    environ 2 000 kilomètres d'espace aérien,
  • 3:16 - 3:18
    2 000 kilomètres d'espace maritime
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    et paradoxalement,
    en Amérique c'est une chose
  • 3:21 - 3:22
    qui n'est pas très possible,
  • 3:22 - 3:25
    car chaque fois qu'on ferme
    tout l'espace aérien,
  • 3:25 - 3:29
    on perturbe tous ces voyageurs
    cherchant à atteindre leur destination.
  • 3:29 - 3:31
    Les compagnies aériennes
    détestent les fusées
  • 3:31 - 3:34
    car elles leur coûtent
    environ 70 000 $ par minute.
  • 3:34 - 3:36
    Donc, il vous faut,
  • 3:36 - 3:38
    pour avoir un accès
    vraiment rapide à l'espace,
  • 3:38 - 3:41
    un accès fiable et fréquent.
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    une petite nation insulaire
  • 3:43 - 3:46
    au milieu de nulle part,
    sans voisins et sans trafic aérien.
  • 3:46 - 3:48
    D'où le choix de la Nouvelle-Zélande.
  • 3:48 - 3:50
    (Rires)
  • 3:50 - 3:53
    Voici donc pour l'infrastructure.
  • 3:53 - 3:56
    Le prochain sujet est
    d'ordre réglementaire.
  • 3:56 - 3:57
    Croyez-le ou non,
  • 3:57 - 4:00
    la Nouvelle-Zélande n'est pas connue
    pour ses exploits spatiaux
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    ou ne l'était pas.
  • 4:01 - 4:04
    Et on ne peut pas équiper un pays
  • 4:04 - 4:08
    avec ce qui est considéré comme étant
    un missile balistique intercontinental,
  • 4:08 - 4:11
    car hélas, si on peut
    mettre un satellite en orbite,
  • 4:11 - 4:14
    on peut aussi utiliser cette fusée
    à de mauvais desseins.
  • 4:15 - 4:18
    On se heurte donc vite
    à tout un tas de normes, de règles
  • 4:18 - 4:19
    et de traités internationaux
  • 4:20 - 4:23
    sur la non prolifération des armes
    de destruction massive et ainsi de suite.
  • 4:23 - 4:25
    Cela devient donc plutôt compliqué.
  • 4:25 - 4:28
    Pour que nous puissions
    lancer en Nouvelle-Zélande,
  • 4:28 - 4:31
    il a fallu que les gouvernements
    des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande
  • 4:31 - 4:33
    acceptent de signer un traité bilatéral.
  • 4:33 - 4:35
    Et, une fois que ce traité a été signé
  • 4:35 - 4:38
    pour protéger la technologie,
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    l’État néo-zélandais
    a reçu beaucoup d'obligations.
  • 4:40 - 4:43
    Il a dû créer plein
    de normes et de règles :
  • 4:43 - 4:46
    des lois ont été adoptées
    par un comité restreint
  • 4:46 - 4:48
    puis par le Parlement
    et ont été précisées à terme.
  • 4:48 - 4:51
    Une fois les lois établies,
    quelqu'un a dû les appliquer.
  • 4:51 - 4:53
    Une agence spatiale a donc été créée.
  • 4:53 - 4:55
    Alors, les Australiens
    se sont sentis exclus
  • 4:55 - 4:57
    et ils ont donc créé leur agence spatiale.
  • 4:57 - 4:59
    Et ainsi de suite.
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    Comme vous voyez,
    une grande part de tout ça en fait,
  • 5:01 - 5:04
    les deux tiers,
    ne concernent pas la fusée.
  • 5:05 - 5:06
    (Rires)
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    Maintenant, parlons de la fusée.
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    Je ne vous ai pas dit
  • 5:11 - 5:13
    que nous sommes autorisés à lancer
  • 5:13 - 5:16
    tous les trois jours
    pour les 30 prochaines années.
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    Notre entreprise a donc
    plus de créneaux de lancement
  • 5:19 - 5:21
    que les États-Unis en tant que nation.
  • 5:21 - 5:23
    Et avec un lancement tous les trois jours,
  • 5:23 - 5:26
    il faut construire une fusée
    tous les trois jours.
  • 5:26 - 5:29
    Malheureusement, une fusée
    ne s'achète pas en magasin.
  • 5:29 - 5:32
    Impossible d'aller acheter
    des pièces pour la construire.
  • 5:32 - 5:35
    Chaque fusée est entièrement sur mesure,
  • 5:35 - 5:37
    chaque composant
    est entièrement sur mesure.
  • 5:37 - 5:40
    C'est un combat de chaque instant
    contre la physique.
  • 5:40 - 5:43
    Chaque jour, je me réveille
    et je lutte contre la physique.
  • 5:43 - 5:44
    Et je vais vous en donner un exemple.
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    Sur le flanc de la fusée,
    on voit une bande argentée.
  • 5:47 - 5:51
    Elle est là pour recouvrir
    des composants d'avionique.
  • 5:51 - 5:53
    Il a fallu diminuer
    l'émissivité de la couche
  • 5:53 - 5:56
    afin que les rayons solaires
    ne cuisent pas les composants.
  • 5:56 - 5:58
    D'où la bande argentée peinte.
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    Toutefois, quand on navigue
    à travers l'atmosphère terrestre,
  • 6:01 - 6:03
    on génère beaucoup d'électricité statique.
  • 6:03 - 6:05
    Et sans peinture conductrice,
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    on enverrait des éclairs sur la Terre.
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    Donc même la bande argentée
    doit être triboélectrique,
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    certifiée, appliquée, etc.
  • 6:13 - 6:15
    sans parler des plaques adhésives...
  • 6:15 - 6:21
    Même la chose la plus simple
    est toujours une vraie bataille.
  • 6:22 - 6:25
    Au cœur de chaque lanceur
    se trouve le moteur.
  • 6:25 - 6:27
    Voici notre moteur-fusée Rutherford.
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    Habituellement, on mesure
    les moteurs de fusées
  • 6:29 - 6:32
    en temps de fabrication, en mois
  • 6:32 - 6:36
    ou même parfois en années
    pour les très gros moteurs.
  • 6:36 - 6:38
    Mais en lançant tous les trois jours --
  • 6:38 - 6:40
    il y a 10 moteurs par fusée --
  • 6:40 - 6:42
    alors il faut produire
    un moteur très rapidement.
  • 6:42 - 6:44
    Il a fallu trouver un tout nouveau procédé
  • 6:44 - 6:46
    et un tout nouveau cycle pour le moteur.
  • 6:46 - 6:50
    Nous avons imaginé un nouveau cycle :
    l'alimentation par pompes électriques
  • 6:50 - 6:54
    et nous avons aussi réussi à imprimer
    en 3D ces moteurs de fusées.
  • 6:54 - 6:57
    Chacun de ces moteurs est imprimé en 3D
    en superalliage Inconel
  • 6:57 - 7:02
    et aujourd'hui, il est possible d'imprimer
    environ un moteur toutes les 24 heures.
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    Le cycle d'alimentation
    par pompes électriques
  • 7:04 - 7:07
    est une façon totalement différente
    d'injecter le propulseur
  • 7:07 - 7:09
    dans le moteur de la fusée.
  • 7:09 - 7:12
    La batterie à bord a une charge
    d'environ un mégawatt.
  • 7:12 - 7:16
    Et les turbopompes électriques
    ont la taille d'une canette de Coca-Cola,
  • 7:16 - 7:17
    pas beaucoup plus grandes.
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    Elles tournent à 42 000 tr/min
  • 7:19 - 7:22
    et chacune de ces turbopompes
    de la taille d'une canette
  • 7:22 - 7:24
    produit environ la même puissance
  • 7:24 - 7:25
    qu'une voiture familiale classique
  • 7:25 - 7:27
    et nous en avons 20 sur la fusée.
  • 7:27 - 7:30
    Ainsi, même la chose la plus simple,
    comme injecter le propulseur
  • 7:30 - 7:33
    est presque toujours un casse-tête.
  • 7:33 - 7:35
    Voici Electron, elle fonctionne.
  • 7:36 - 7:37
    (Rires)
  • 7:37 - 7:43
    (Applaudissements)
  • 7:43 - 7:46
    Et pas qu'une seule fois :
    elle fonctionne souvent,
  • 7:46 - 7:49
    ce qui est pratique quand on a
    plein de clients à mettre en orbite.
  • 7:49 - 7:52
    En tout, nous avons lancé
    25 satellites en orbite.
  • 7:52 - 7:53
    La cerise sur le gâteau :
  • 7:53 - 7:55
    nous pouvons le faire très précisément.
  • 7:55 - 8:00
    En fait, nous plaçons les satellites
    avec une précision de 1,4 kilomètre.
  • 8:00 - 8:01
    Si vous roulez en taxi,
  • 8:02 - 8:03
    1,4 kilomètre n'est pas très précis.
  • 8:03 - 8:05
    Mais dans l'espace,
  • 8:05 - 8:08
    cela équivaut à environ 180 millisecondes.
  • 8:08 - 8:11
    Nous faisons 1,4 kilomètre
    en environ 180 millisecondes.
  • 8:12 - 8:13
    Donc, c'est assez dur de faire mieux.
  • 8:14 - 8:15
    (Rires)
  • 8:15 - 8:18
    Je veux vous parler maintenant
    des déchets spatiaux.
  • 8:18 - 8:23
    Depuis le début, j'ai beaucoup parlé
  • 8:23 - 8:25
    de comment lancer
    très fréquemment, tous les 3 jours,
  • 8:25 - 8:27
    et des conséquences.
  • 8:27 - 8:29
    Mais, je ne veux pas
    rester dans l'histoire
  • 8:29 - 8:32
    comme l'homme qui a mis en orbite
    le plus de déchets spatiaux.
  • 8:32 - 8:35
    C'est le petit secret peu reluisant
    de l'industrie spatiale :
  • 8:35 - 8:37
    les gens ne se rendent pas compte
  • 8:37 - 8:39
    que la majorité de la masse
    des déchets spatiaux
  • 8:39 - 8:42
    ne sont pas des satellites,
    mais d'anciennes fusées.
  • 8:42 - 8:44
    Car lors de la montée en orbite,
  • 8:44 - 8:46
    il faut se débarrasser
    de morceaux de fusée
  • 8:46 - 8:47
    en luttant contre la physique.
  • 8:47 - 8:50
    Je vais vous donner un cours
    de mécanique spatiale débutants
  • 8:50 - 8:52
    sur comment aller en orbite
  • 8:52 - 8:55
    et comment nous le faisons
    très différemment des autres.
  • 8:55 - 8:57
    Au cours de la deuxième étape,
  • 8:57 - 9:00
    nous larguons une pièce
    de la partie supérieure, la coiffe,
  • 9:00 - 9:03
    et nous effectuons cette étape
    dans une orbite très elliptique.
  • 9:03 - 9:06
    Au périgée de l'orbite,
    le point le plus bas,
  • 9:06 - 9:09
    la fusée plonge dans l'atmosphère
    terrestre et se réduit en cendres.
  • 9:09 - 9:12
    Il nous reste donc la coiffe,
  • 9:12 - 9:14
    cette pièce blanche au coin de l'écran.
  • 9:14 - 9:16
    Elle a son système de propulsion :
  • 9:16 - 9:18
    on l'utilise pour élever
    et ajuster l'orbite
  • 9:18 - 9:20
    afin de déployer le vaisseau spatial.
  • 9:20 - 9:23
    Puis, grâce à son propre moteur,
    elle retourne en orbite rétrograde,
  • 9:23 - 9:25
    elle se remet en orbite elliptique,
  • 9:25 - 9:28
    elle revient dans l'atmosphère
    et se consume
  • 9:28 - 9:30
    pour ne rien laisser derrière elle.
  • 9:30 - 9:33
    Le reste de l'industrie est très sale,
  • 9:33 - 9:35
    ils laissent leurs ordures
    partout là-haut.
  • 9:35 - 9:36
    (Rires)
  • 9:36 - 9:41
    (Applaudissements)
  • 9:41 - 9:43
    Je veux vous raconter une histoire
  • 9:43 - 9:44
    qui ne va pas me rajeunir,
  • 9:44 - 9:48
    mais je suis allé à l'école tout en bas
    de l'île du Sud en Nouvelle-Zélande,
  • 9:49 - 9:50
    une toute petite école
  • 9:50 - 9:52
    où nous avions un ordinateur
    un peu comme celui-ci.
  • 9:52 - 9:56
    Une petite boîte noire, un modem,
    était branchée à cet ordinateur.
  • 9:56 - 9:58
    Chaque vendredi, on se réunissait
    autour de l'ordinateur,
  • 9:58 - 10:02
    on envoyait un e-mail
    à une autre école aux États-Unis
  • 10:02 - 10:04
    qui avait la chance
    d'avoir la même installation
  • 10:04 - 10:06
    et nous répondait par e-mail.
  • 10:06 - 10:10
    On trouvait ça absolument incroyable.
  • 10:10 - 10:11
    Je me demande souvent
  • 10:11 - 10:13
    ce qui se passerait
    si je retournais dans le temps
  • 10:13 - 10:15
    pour m'expliquer à moi-même
  • 10:15 - 10:17
    tout ce qui allait se produire
  • 10:18 - 10:20
    grâce à cette petite boîte noire
    branchée à l'ordinateur.
  • 10:20 - 10:23
    On imaginerait
    que c'est tout à fait fantaisiste.
  • 10:23 - 10:27
    Et c'est précisément là
    où nous en sommes au sujet de l'espace.
  • 10:27 - 10:29
    Nous sommes sur le point
    de démocratiser l'espace
  • 10:29 - 10:32
    et nous venons d'envoyer
    notre premier e-mail vers l'espace.
  • 10:32 - 10:34
    Je vais vous donner des exemples.
  • 10:34 - 10:36
    L'an dernier, nous avons lancé
    un petit satellite
  • 10:36 - 10:40
    pour un groupe de lycéens
    qui l'avaient construit.
  • 10:40 - 10:43
    Les lycéens étudiaient
    l'atmosphère de Vénus.
  • 10:43 - 10:46
    Ces lycéens lancent leur propre satellite.
  • 10:46 - 10:47
    Un autre bon exemple :
  • 10:47 - 10:50
    il y a actuellement beaucoup
    de grands programmes
  • 10:50 - 10:53
    pour mettre en orbite de grandes
    constellations de petits satellites
  • 10:53 - 10:57
    afin de fournir un accès à Internet
    à chaque millimètre carré de la planète.
  • 10:57 - 10:59
    Pour à peu près tout le monde ici,
  • 10:59 - 11:00
    ce serait très pratique
  • 11:00 - 11:03
    car nous pourrions accéder à Netflix
    où nous souhaitons.
  • 11:03 - 11:05
    Mais si on pense
    aux pays en développement,
  • 11:06 - 11:08
    on pourrait diffuser
    toute la connaissance du monde
  • 11:08 - 11:10
    à chaque personne sur Terre.
  • 11:10 - 11:13
    Et cela aura un effet
    absolument considérable.
  • 11:13 - 11:15
    Merci beaucoup.
  • 11:15 - 11:19
    (Applaudissements)
Title:
Les petites fusées sont la prochaine révolution spatiale
Speaker:
Peter Beck
Description:

Nous sommes à l'aube d'une nouvelle révolution spatiale, nous dit l'ingénieur Peter Beck : la révolution du petit. Dans une intervention riche en informations sur la situation de l'industrie spatiale, Peter Beck nous décrit son travail de construction de fusées capables de lancer de petites charges dans l'espace rapidement et de manière fiable pour nous aider à rechercher la vie extraterrestre, à en savoir plus sur le système solaire et à créer un Internet mondial.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
11:32

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