La raison étonnante derrière l'échec de notre système pénitentiaire | Brandon W. Mathews | TEDxMileHigh
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0:12 - 0:15Je suis venu vous parler de divorce.
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0:15 - 0:17J'avoue
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0:17 - 0:18que je suis totalement,
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0:18 - 0:19positivement,
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0:19 - 0:21100%,
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0:21 - 0:22en faveur du divorce.
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0:22 - 0:24(Rires)
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0:24 - 0:25Que reste-t-il
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0:25 - 0:27quand un mariage est
dysfonctionnel, inefficace, -
0:27 - 0:29qu'il génère peu de bienfaits
aux conjoints ? -
0:29 - 0:30Rien.
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0:30 - 0:33Tournez la page et divorcez.
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0:33 - 0:35Je souhaite vous parler
d'un certain divorce, -
0:35 - 0:39sans doute différent
de celui auquel vous pensez. -
0:39 - 0:44Je parle d'un divorce au sein de notre
système pénitentiaire et d'incarcération. -
0:44 - 0:46Ces 12 dernières années,
-
0:46 - 0:49j'ai eu l'occasion de travailler
dans divers pans de la justice pénale, -
0:49 - 0:52avec un point focal sur les peines.
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0:52 - 0:54Le système pénal inclut les agences
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0:54 - 0:57qui supervisent les zones de prisons,
les centres de réinsertion, -
0:57 - 0:58et les programmes communautaires.
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0:58 - 1:02En général, deux types de personnes
s'engagent dans le système pénal : -
1:02 - 1:05ceux qui veulent faire respecter
les règles et les lois -
1:05 - 1:07et ceux qui veulent aider
avec la réinsertion. -
1:07 - 1:10J'ai débuté ma carrière
comme gardien de prison, -
1:10 - 1:12les personnes dans les tranchées.
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1:12 - 1:14Je m'assurais que les détenus
respectaient les règles -
1:14 - 1:17et qu'ils ne mettaient pas en péril
la sécurité de la prison. -
1:17 - 1:20Ensuite, je suis passé
aux enquêtes pénales. -
1:20 - 1:23J'étudiais des dossiers plus en profondeur
sur les violations de l'ordre -
1:23 - 1:27comme les attaques par du personnel
ou un usage abusif de la force. -
1:27 - 1:30Mais cela me frustrait énormément
car quoi que je fasse, -
1:30 - 1:33la situation ne semblait jamais
s'améliorer. -
1:33 - 1:36Alors, je suis passé
aux peines communautaires. -
1:36 - 1:38La deuxième ligne de front.
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1:38 - 1:39Contrairement à la prison,
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1:39 - 1:44on y a tendance à se focaliser
sur la réinsertion des délinquants. -
1:44 - 1:45Mais même là,
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1:45 - 1:47mes efforts ne semblaient pas
changer les comportements -
1:47 - 1:50ou avoir un impact positif et durable.
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1:51 - 1:52Je n'en pouvais plus.
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1:52 - 1:54Et il y a six ans environ,
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1:54 - 1:57j'ai décidé de chercher à comprendre
pourquoi notre système ne marche pas. -
1:57 - 1:59J'ai fait des recherches.
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1:59 - 2:02Mais au lieu de me concentrer sur
comment empêcher la criminalité, -
2:02 - 2:07j'ai regardé comment le système
gère les peines, structurellement, -
2:07 - 2:12les cultures, les styles de leadership
et les identités sociales des peines -
2:12 - 2:15et comment ceux qui sont au sein
du système envisagent leur rôle -
2:15 - 2:16et leurs responsabilités.
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2:16 - 2:18Et la raison est apparue clairement.
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2:18 - 2:22Si notre système ne fonctionne pas bien,
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2:22 - 2:24c'est parce que les pratiques pénales
-
2:24 - 2:29sont trop interconnectées avec
nos objectifs de réinsertion. -
2:30 - 2:34J'imagine que la plupart d'entre vous
n'avez jamais été en prison. -
2:34 - 2:35(Rires)
-
2:35 - 2:38Je vais donc vous expliquer
comment cela fonctionne. -
2:38 - 2:42On entre dans le système pénitentiaire
quand la Cour délivre sa sentence. -
2:42 - 2:46À votre entrée, on passe beaucoup de temps
à vous interviewer et évaluer -
2:46 - 2:49pour déterminer où vous intégrer :
la prison de basse ou de haute sécurité. -
2:49 - 2:52C'est la clé.
-
2:52 - 2:55On assigne les détenus à des prisons
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2:55 - 2:58selon notre anticipation
de leur comportement en prison. -
2:58 - 3:00Cela signifie, hélas,
-
3:00 - 3:02que la prison choisie pour un prisonnier
-
3:02 - 3:06n'est pas basée sur ses besoins
spécifiques en soins et en réinsertion. -
3:06 - 3:09Si ce sont des dépendances
qui vous ont mis dans le pétrin, -
3:09 - 3:10croisez les doigts
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3:10 - 3:13pour que votre prison ait
un centre thérapeutique -
3:13 - 3:15car ce n'est pas le cas partout.
-
3:15 - 3:18Et vous vous retrouvez coincé
dans une prison le temps de votre peine -
3:18 - 3:21sans aucun accès aux traitements adéquats.
-
3:21 - 3:24Ceci éclaire un problème fondamental
-
3:24 - 3:27de la philosophie d'incarcération
aux États-Unis. -
3:27 - 3:31La punition est le fondement
de la vie en prison -
3:31 - 3:34et la priorité absolue.
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3:34 - 3:36La réinsertion est une question secondaire
-
3:36 - 3:38saupoudrée avec parcimonie,
-
3:38 - 3:41comme un assaisonnement
sur un morceau de viande, -
3:41 - 3:45sur un système dont le but
principal est le châtiment. -
3:46 - 3:50Voilà pourquoi je propose de divorcer.
-
3:50 - 3:52Un divorce qui, une fois pour toutes,
-
3:52 - 3:57séparera les pratiques de châtiment
de celles de la réinsertion, -
3:57 - 3:59créant ainsi deux voies distinctes :
-
3:59 - 4:02une pour ceux qui nécessitent un châtiment
-
4:02 - 4:06et une pour ceux qui nécessitent
guérison avant de rejoindre la société. -
4:07 - 4:11Vous avez tous entendu parler
des portes tournantes du système pénal. -
4:11 - 4:13Quand on en parle, on évoque le fait
-
4:13 - 4:17que des 95% des contrevenants
qui seront libérés de prison -
4:17 - 4:19à la fin de leur peine,
-
4:19 - 4:2567% y retourneront pour un nouveau crime
-
4:25 - 4:27dans les trois ans après leur libération.
-
4:27 - 4:29On connaît ce cycle
sous le nom de récidive. -
4:30 - 4:31Et si je vous disais
-
4:31 - 4:37que vous avez perdu 67%
de vos investissements en trois ans ? -
4:38 - 4:40Ou que 67% des actes médicaux
que vous avez reçus -
4:40 - 4:43devront être réalisés à nouveau
d'ici trois ans ? -
4:43 - 4:46Vous allez vous trouver
un nouveau banquier ou médecin -
4:46 - 4:49car vous ne pouvez pas tolérer
des résultats aussi médiocres. -
4:49 - 4:52Mais quand il s'agit du système pénal,
-
4:52 - 4:53on tolère ça.
-
4:54 - 4:58Il faut donc une séparation,
créer un système pénal à deux voies : -
4:59 - 5:03une voie pour les châtiments
et une pour la réinsertion. -
5:03 - 5:06Parlons de la première voie :
-
5:06 - 5:07le châtiment.
-
5:08 - 5:13Il y a une population de criminels
qui présentent des risques élevés, -
5:13 - 5:16qui ont des tendances
aux comportements criminels, -
5:16 - 5:19qui commettent des fautes graves
-
5:19 - 5:21et qui ont un passé violent.
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5:22 - 5:26Un système de châtiment
et d'incapacité est totalement adéquat. -
5:27 - 5:30Cela ne signifie pas qu'il faille
les enfermer et jeter la clef. -
5:30 - 5:32Avec les criminels violents et dangereux,
-
5:32 - 5:37il convient d'envisager une incarcération
avec un accès aux programmes de base -
5:38 - 5:41dans un environnement carcéral sévère.
-
5:41 - 5:45Parlons de la philosophie pénale
aux États-Unis. -
5:47 - 5:50On remonte à la source philosophique
de notre système de punition -
5:50 - 5:52au milieu des années 1700
avant Jésus-Christ : -
5:52 - 5:54le Code de Hammarubi.
-
5:55 - 6:00Durant son règne, Hammarubi a mis
en place 282 lois tristement célèbres. -
6:00 - 6:02Certaines vous sont d'ailleurs familières.
-
6:03 - 6:08« Si quelqu'un a crevé un œil
à un notable, on lui crèvera un œil », -
6:08 - 6:09ou encore :
-
6:09 - 6:12« Si quelqu'un a fait tomber une dent
à un homme de son rang, -
6:12 - 6:15on lui fera tomber une dent. »
-
6:15 - 6:18Cela ne ressemble-t-il pas à :
« œil pour œil, dent pour dent » -
6:18 - 6:20que l'on trouve dans l'Ancien Testament ?
-
6:20 - 6:24Au cœur de ceci, se cache
un idéal du châtiment -
6:24 - 6:26qui a forgé la manière dont
les peines seraient établies -
6:26 - 6:28aux États-Unis des siècles plus tard.
-
6:28 - 6:32Projetons-nous dans l'époque qui
précède la révolution américaine en 1775. -
6:32 - 6:34On y trouve l'héritage
de cette philosophie du châtiment -
6:34 - 6:38incrusté dans le tissu des États-Unis
-
6:38 - 6:42à travers la flagellation publique,
l'humiliation, la mutilation -
6:42 - 6:46et parfois même la castration.
-
6:47 - 6:50Alors, le crime était considéré
comme un péché envers Dieu -
6:50 - 6:53et les réactions à ces violations
étaient souvent rapides et brutales. -
6:54 - 6:57Au début du 19e siècle,
-
6:57 - 7:00le système a évolué vers
moins de violence physique -
7:00 - 7:04mais en maintenant une structure
sévère de la peine. -
7:04 - 7:08Les premiers pénitenciers américains
étaient fondés sur le principe religieux -
7:09 - 7:13que l'isolement, le silence forcé
et le travail -
7:13 - 7:15autant que la contrition
-
7:15 - 7:17réformeraient les criminels
-
7:17 - 7:19et les pousseraient
à changer leurs comportements. -
7:19 - 7:23La réinsertion est enfin apparue
dans nos prisons dans les années 1870. -
7:23 - 7:27À l'époque, le système pénal observa
la communauté médicale -
7:27 - 7:29et leur usage des traitements
personnalisés -
7:29 - 7:31pour guérir les patients.
-
7:31 - 7:35Si on peut soigner des patients
individuellement et les guérir, -
7:35 - 7:40pourquoi ne pas faire pareil
avec les criminels et les soigner ? -
7:40 - 7:43Les prisons ont alors incorporé
des techniques de réinsertion, -
7:43 - 7:45la psychothérapie et le conseil,
-
7:45 - 7:48traitant les comportements criminels
comme une pathologie. -
7:48 - 7:51Cela a conduit à l'établissement
de la première maison de réforme -
7:51 - 7:53à Elmira, dans l'État de New York.
-
7:53 - 7:57Voilà pourquoi certains
parmi vous pensent : -
7:57 - 7:58« Mais oui !
-
7:58 - 8:01Nous avons donc bien
un système de réinsertion. -
8:01 - 8:04Pourquoi aurions-nous besoin
de deux voies séparées ? » -
8:05 - 8:08C'est un ramassis d'inepties !
-
8:08 - 8:10(Rires)
-
8:10 - 8:12Car rappelez-vous
-
8:12 - 8:15que notre système pénal
est né du châtiment, -
8:15 - 8:17a été modelé dans le châtiment
-
8:17 - 8:23et reste fondamentalement ancré
dans les idéaux du châtiment. -
8:23 - 8:27Dès lors, on n'a jamais envisagé
la réinsertion -
8:27 - 8:30comme un élément distinct de la peine.
-
8:30 - 8:35Comment espérer que nos efforts
de réinsertion portent leurs fruits -
8:35 - 8:40quand le châtiment reste au centre
de notre système pénal ? -
8:41 - 8:43Ce serait comme prendre un taco,
-
8:43 - 8:46le coincer entre deux tranches de pain
-
8:46 - 8:48et affirmer que c'est un sandwich.
-
8:48 - 8:51Techniquement, on a tous
les éléments d'un sandwich. -
8:51 - 8:53(Rires)
-
8:53 - 8:56Mais avouons quand même
que ça reste un très bon taco. -
8:56 - 8:59(Rires)
-
9:00 - 9:03J'ai ressenti cette tension en direct
il y a quelques années, -
9:03 - 9:06en visitant un programme
de thérapie dans une prison. -
9:06 - 9:09Le programme intégrait des gardiens
de prison en uniforme -
9:09 - 9:11pour maintenir la sécurité et l'ordre,
-
9:11 - 9:12et des spécialistes médicaux
-
9:12 - 9:16pour guider et faciliter la réinsertion
et les changements de comportements. -
9:16 - 9:17Pendant cette visite,
-
9:17 - 9:22j'ai croisé des détenus qui débattaient
de manière non violente. -
9:22 - 9:24Un des objectifs du programme
est d'enseigner aux détenus -
9:24 - 9:26comment mieux gérer de tels conflits
-
9:26 - 9:30et en acquérir les compétences
avant leur sortie de prison. -
9:30 - 9:32J'ai observé un médecin s'approcher
-
9:32 - 9:33et les guider
-
9:33 - 9:35à travers cette manière alternative
d'être en désaccord. -
9:35 - 9:37Ils ont essayé et résolu leur désaccord
-
9:37 - 9:39et puis tout le monde
a continué sa journée. -
9:39 - 9:42Je venais d'assister à un exercice
de changement de comportement. -
9:43 - 9:45Et puis, j'ai remarqué
-
9:45 - 9:48qu'il y avait un membre en uniforme
du personnel de la prison, haut gradé, -
9:48 - 9:49qui observait aussi.
-
9:49 - 9:53Le scientifique de l'organisation en moi
est ressorti et j'ai demandé son avis. -
9:53 - 9:57Elle m'a dit : « On donne trop
de latitude à ces détenus. -
9:57 - 10:00On ne leur demande pas assez de compte. »
-
10:00 - 10:01Elle me disait en fait :
-
10:01 - 10:03« Ce sont des détenus, pas des patients. »
-
10:04 - 10:06Traduction :
-
10:06 - 10:08ils ne sont pas suffisamment punis.
-
10:09 - 10:10Je me demande
-
10:10 - 10:13comment ce désaccord entre les détenus
aurait été géré par cette personne -
10:13 - 10:16si le médecin n'avait pas été
sur place rapidement ? -
10:17 - 10:24Voilà encore une illustration de notre
besoin d'un système à deux voies séparées. -
10:24 - 10:28Une voie pour les châtiments
et une pour la réinsertion. -
10:29 - 10:31Je viens d'évoquer le châtiment.
-
10:31 - 10:33Parlons donc de la deuxième voie :
-
10:33 - 10:35la réinsertion.
-
10:36 - 10:4153% des délinquants
sont considérés comme non violents - -
10:42 - 10:47ils ont une peine pour vol, possession
de drogue ou délits contre des biens. -
10:48 - 10:51Ce groupe devrait suivre
la voie de réinsertion. -
10:51 - 10:53Il est crucial de bien comprendre
-
10:53 - 10:57que la condamnation marque
dans ce cas, la fin de la peine -
10:57 - 11:00et que les décisions prises
après la condamnation -
11:00 - 11:02sont concentrées directement
et strictement -
11:02 - 11:07sur la réinsertion fructueuse
future de ces personnes. -
11:08 - 11:10Dans notre système actuel,
-
11:10 - 11:12les décisions d'inscription
dans des programmes communautaires -
11:12 - 11:14ou de mise en liberté conditionnelle
-
11:14 - 11:18ne font pas poids par rapport au temps
que ces personnes ont passé en prison. -
11:19 - 11:23Le temps passé en prison
est l'essence de la peine. -
11:24 - 11:25Dans une nouvelle structure,
-
11:25 - 11:26les critères sont basés
-
11:26 - 11:29non pas sur le temps d'emprisonnement
-
11:29 - 11:32mais sur la mise en œuvre
d'un traitement approprié -
11:33 - 11:37et sur la réduction des motivations des
conduites criminelles comme l'addiction. -
11:37 - 11:42La voie de réinsertion consiste donc
en des centres de soin -
11:42 - 11:43où des approches thérapeutiques
-
11:43 - 11:44sont mises en place
-
11:44 - 11:48sans être polluées par le châtiment,
-
11:48 - 11:51et où du personnel médical
spécialisé se concentre -
11:51 - 11:54sur les traitements, le travail social
et la santé comportementale. -
11:55 - 11:59Des spécialistes dont les attitudes,
les compétences et convictions -
11:59 - 12:02sont en phase avec des facteurs
tel le changement comportemental -
12:02 - 12:05et qui sont engagés à induire
les conduites appropriées -
12:05 - 12:08pour aider les détenus
à réintégrer nos communautés. -
12:08 - 12:12Ceci représente certes un changement
radical pour les États-Unis -
12:12 - 12:15mais ce type de réinsertion
existe déjà. -
12:16 - 12:20L'approche philosophique
de la Norvège par exemple. -
12:20 - 12:25Je comprends ceux qui critiquent
légitimement cette comparaison. -
12:25 - 12:28La taille, la démographie et l'histoire
de nos pays sont différentes. -
12:28 - 12:32Mais focalisons-nous
sur la philosophie carcérale. -
12:33 - 12:37En Norvège, celle-ci est concentrée
sur la réinsertion -
12:38 - 12:41avec le but ultime que tous les détenus
intègrent à nouveau la société -
12:41 - 12:44une fois les risques
de récidive diminués. -
12:45 - 12:51Cela a pour résultat un taux de récidive
incroyable de 20% seulement. -
12:51 - 12:53Et nous : 67%.
-
12:54 - 12:58Un ancien gouverneur de prison
en Norvège, Arne Nilsen, -
12:58 - 13:00similaire au directeur de prison
aux États-Unis, -
13:00 - 13:02a dit ceci :
-
13:02 - 13:06« Et même si nous avons créé des camps
de vacances pour les contrevenants, -
13:06 - 13:07où est le problème ?
-
13:08 - 13:10Nous devons réduire
les risques de récidive, -
13:10 - 13:11sans quoi,
-
13:11 - 13:13quel est l'objectif d'une peine
-
13:13 - 13:16hormis succomber aux penchants
primitifs de l'humanité ? » -
13:18 - 13:19Il a raison.
-
13:20 - 13:25Ce genre de changements
n'a pas lieu du jour au lendemain. -
13:26 - 13:28Nous ne deviendrons pas la Norvège demain.
-
13:30 - 13:32Mais un système pénal
avec deux voies séparées - -
13:33 - 13:35les peines et la réinsertion -
-
13:35 - 13:37est un pas dans la bonne direction.
-
13:38 - 13:44Au final, un tel changement radical
de notre système pénal -
13:44 - 13:46sera difficile,
-
13:46 - 13:48mais pas impossible.
-
13:49 - 13:55Ça commence en remettant en question
nos croyances sur le sens de la peine, -
13:56 - 13:59en initiant des conversations
dans nos communautés -
13:59 - 14:01avec des personnes mues
par le même esprit, -
14:01 - 14:04ou pas,
-
14:04 - 14:07les représentants civils
et de nos communautés -
14:07 - 14:11et ceux qui sont responsables
de concevoir notre système pénal. -
14:12 - 14:16Un changement structurel
exige une action collective. -
14:17 - 14:23Je vous invite donc à me rejoindre
pour imaginer un autre système pénal -
14:23 - 14:29où chaque voie à un but spécifique
et indépendant de celui de l'autre voie, -
14:29 - 14:32où le personnel peut s'épanouir
-
14:32 - 14:37car il est en phase
avec la voie qu'il a choisie -
14:38 - 14:40et où, vous, membre de la communauté,
-
14:40 - 14:42voyez vos attentes rencontrées
-
14:42 - 14:45par rapport aux peines
et à la réinsertion. -
14:46 - 14:51Et où, enfin, dans ce système
pénal à deux voies, -
14:51 - 14:55nous aurons ralenti radicalement
la vitesse des portes tournantes -
14:56 - 15:00et rendu nos communautés plus sûres.
-
15:01 - 15:02Merci.
-
15:02 - 15:05(Applaudissements)
- Title:
- La raison étonnante derrière l'échec de notre système pénitentiaire | Brandon W. Mathews | TEDxMileHigh
- Description:
-
Aux États-Unis, 67 % des détenus mis en liberté retourneront sous les verrous pour un nouveau crime avant trois ans. Pour faire bref, la justice pénale ne réalise pas ce pour quoi elle a été conçue. Quelle est la source de cet échec ? Brandon W. Mathews a travaillé dans la pénitentiaire et dans la réinsertion. Il pense que la solution pourrait être plus simple qu'on ne le pense.
Le docteur Brandon Mathews est un professionnel de la justice pénale, un domaine qui ne cesse de le passionner. Il est également chercheur actif pour l'Alliance pour l'Innovation dans la Justice Pénale. Il est l'auteur d'articles sur la réduction de la récidive la prise de décision structurée, l'évaluation des risques et de l'éducation de la justice pénale.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus: http: //ted. com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 15:18