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Comment utiliser le syndrome de l'imposteur à votre avantage

  • 0:01 - 0:05
    J'ai connu beaucoup de succès
    au cours de ma vie.
  • 0:06 - 0:08
    Il y a plus de 10 ans,
  • 0:08 - 0:10
    j'ai lancé une entreprise
    à la sortie de l'université
  • 0:10 - 0:12
    avec mon ami Scott.
  • 0:12 - 0:15
    N'ayant aucune expérience
    professionnelle préalable
  • 0:15 - 0:17
    et sans grand projet.
  • 0:17 - 0:21
    Nos objectifs à nos débuts étaient
    de ne pas devoir avoir de vrai travail
  • 0:21 - 0:22
    (Rires)
  • 0:22 - 0:24
    et ne pas devoir porter
    un costume au travail.
  • 0:24 - 0:26
    Fait et fait.
  • 0:26 - 0:27
    (Rires)
  • 0:28 - 0:32
    Aujourd'hui, nous avons des milliers
    d'employés extraordinaires
  • 0:32 - 0:35
    et des millions de personnes sur Terre
    utilisent notre logiciel.
  • 0:35 - 0:37
    Techniquement, au-delà de sur Terre,
  • 0:37 - 0:40
    si vous comptez ceux qui sont
    en route pour Mars.
  • 0:40 - 0:43
    Vous penseriez que je sais
    ce que je fais au quotidien
  • 0:43 - 0:44
    quand je vais au travail.
  • 0:45 - 0:47
    Laissez-moi vous dire une chose :
  • 0:47 - 0:49
    la plupart des jours,
    j'ai encore l'impression
  • 0:49 - 0:52
    de souvent ne pas savoir ce que je fais.
  • 0:53 - 0:55
    J'ai cette impression depuis 15 ans
  • 0:55 - 0:59
    et depuis, j'ai appris que cela s'appelait
    le « syndrome de l'imposteur ».
  • 1:01 - 1:04
    Avez-vous déjà eu l'impression
    d'être dépassé,
  • 1:04 - 1:05
    d'être un imposteur
  • 1:06 - 1:10
    et d'avoir deviné et baratiné
    pour sortir d'une situation ?
  • 1:10 - 1:11
    (Rires)
  • 1:11 - 1:13
    Pétrifié qu'à n'importe quel moment,
  • 1:13 - 1:15
    quelqu'un allait dévoiler cela ?
  • 1:16 - 1:19
    Je peux penser à de nombreux exemples
    où j'ai eu cette impression.
  • 1:20 - 1:22
    Mener l'entretien
    de notre premier directeur RH
  • 1:22 - 1:25
    en n'ayant jamais travaillé
    dans une entreprise avec des RH,
  • 1:25 - 1:26
    (Rires)
  • 1:26 - 1:29
    terrifié en arrivant à l'entretien,
  • 1:29 - 1:32
    pensant : « Que vais-je demander
    à cette personne ? »
  • 1:32 - 1:35
    Ou assister aux conseils d'administration
    en t-shirt, entouré de costumes,
  • 1:35 - 1:37
    des acronymes dans tous les sens,
  • 1:37 - 1:39
    avec l'impression d'avoir cinq ans
  • 1:39 - 1:41
    alors que je les écrivais
    discrètement dans mes notes
  • 1:41 - 1:44
    pour pouvoir les chercher sur Wikipédia
    quand je rentrerais.
  • 1:44 - 1:45
    (Rires)
  • 1:45 - 1:47
    Ou, les premiers temps,
  • 1:47 - 1:49
    quand les gens appelaient
    et demandaient une créance,
  • 1:49 - 1:53
    je me figeais et me demandais
    s'ils demandaient de l'argent
  • 1:53 - 1:55
    ou s'ils nous en donnaient.
  • 1:55 - 1:57
    (Rires)
  • 1:57 - 2:00
    Je couvrais le téléphone,
  • 2:00 - 2:02
    je couvrais le micro du téléphone,
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    disais : « Scott, tu es à la compta »
  • 2:04 - 2:05
    et passais le téléphone.
  • 2:05 - 2:06
    (Rires)
  • 2:06 - 2:09
    Nous tenions tous deux
    beaucoup de rôles à l'époque.
  • 2:09 - 2:11
    Pour moi, le syndrome de l'imposteur,
  • 2:11 - 2:14
    c'est l'impression d'être
    complètement dépassé
  • 2:14 - 2:17
    mais déjà bien assis dans la situation.
  • 2:17 - 2:21
    Initialement, vous savez ne pas avoir
    assez de compétences, d'expériences
  • 2:21 - 2:24
    ou de qualifications
    pour justifier d'être là,
  • 2:24 - 2:25
    pourtant vous êtes là
  • 2:25 - 2:27
    et vous devez trouver une issue
  • 2:27 - 2:29
    car vous ne pouvez pas juste partir.
  • 2:30 - 2:32
    Ce n'est pas la peur de l'échec
  • 2:32 - 2:34
    et ce n'est pas la peur
    de ne pas être capable de le faire.
  • 2:35 - 2:38
    C'est plus une sensation de s'en tirer,
  • 2:38 - 2:41
    une peur d'être découvert,
  • 2:41 - 2:44
    qu'à n'importe quel moment,
    quelqu'un va tout comprendre.
  • 2:44 - 2:45
    Et si quelqu'un comprenait,
  • 2:45 - 2:48
    vous penseriez honnêtement :
    « C'est juste, à vrai dire. »
  • 2:48 - 2:50
    (Rires)
  • 2:50 - 2:54
    Un de mes écrivains préférés,
    Neil Gaiman, l'a très bien dit
  • 2:54 - 2:56
    dans un discours
    d'introduction à l'université
  • 2:56 - 2:58
    appelé « Faire de l'art de qualité ».
  • 2:58 - 3:00
    Je veux m'assurer
    de le citer correctement.
  • 3:01 - 3:04
    « J'étais convaincu
    qu'on frapperait à la porte
  • 3:04 - 3:08
    et qu'un homme avec un porte-bloc
    me dirait que tout était fini,
  • 3:09 - 3:11
    qu'ils m'avaient rattrapé
  • 3:11 - 3:13
    et que je devrais aller
    trouver un vrai travail. »
  • 3:14 - 3:17
    Quand on frappe à ma porte,
  • 3:17 - 3:21
    j'ai encore l'impression qu'un homme
    en costume sombre et avec un porte-bloc
  • 3:21 - 3:24
    sera là pour me dire
    que c'en est fini pour moi.
  • 3:24 - 3:25
    Étant mauvais cuisinier,
  • 3:25 - 3:29
    je suis soulagé quand ce n'est que
    quelqu'un avec une pizza pour les enfants.
  • 3:29 - 3:30
    (Rires)
  • 3:31 - 3:33
    Il faut noter que
    ce n'est pas que négatif.
  • 3:33 - 3:36
    Il y a beaucoup de positif
    dans ces impressions.
  • 3:36 - 3:42
    Ce n'est pas une sorte
    de discours motivationnel,
  • 3:42 - 3:43
    un « Commencez maintenant ».
  • 3:45 - 3:49
    C'est plus une introspection de mon vécu
    du syndrome de l'imposteur
  • 3:49 - 3:51
    et comment j'ai essayé
    d'apprendre à l'exploiter
  • 3:51 - 3:53
    et le transformer en une force positive.
  • 3:54 - 3:56
    Un très bon exemple de cela
  • 3:56 - 3:58
    est le début de l'histoire d'Atlassian.
  • 3:58 - 4:02
    Nous avions environ quatre ans
    et avions environ 70 employés.
  • 4:02 - 4:04
    Sur les conseils de nos auditeurs -
  • 4:04 - 4:08
    les bonnes histoires commencent
    avec un conseil d'un auditeur -
  • 4:08 - 4:10
    nous avons participé au concours
  • 4:10 - 4:12
    de l'entrepreneur de l'année
    de Nouvelle-Galles du Sud.
  • 4:12 - 4:15
    Nous avons été surpris de gagner
  • 4:15 - 4:17
    le concours de l'entrepreneur de l'année
  • 4:17 - 4:19
    dans la catégorie des entrepreneurs
    de moins de 40 ans.
  • 4:19 - 4:21
    Il y avait huit catégories.
  • 4:21 - 4:23
    Nous étions si surpris,
  • 4:23 - 4:25
    ayant regardé la liste des gens
    contre lesquels nous étions,
  • 4:25 - 4:28
    je ne suis même pas allé
    à la remise des prix.
  • 4:28 - 4:30
    C'est Scott qui l'a reçu.
  • 4:31 - 4:34
    Puis nous sommes allés
    à la remise de prix nationale.
  • 4:34 - 4:36
    J'ai pensé que je devrais y aller.
  • 4:36 - 4:38
    Nous avons loué des costumes,
  • 4:38 - 4:41
    j'ai invité une fille
    que je venais de rencontrer,
  • 4:41 - 4:42
    nous y viendrons dans un instant,
  • 4:42 - 4:43
    (Rires)
  • 4:43 - 4:46
    et nous sommes partis à ce gala.
  • 4:47 - 4:49
    Notre surprise
    s'est transformée en stupeur
  • 4:49 - 4:51
    au premier prix de la soirée,
    la catégorie jeune,
  • 4:51 - 4:53
    quand nous avons battu les autres États
  • 4:53 - 4:56
    et gagné le prix australien
    du jeune entrepreneur de l'année.
  • 4:56 - 4:58
    Quand la stupeur s'est dissipée,
  • 4:58 - 5:00
    nous avons commandé du champagne
    et la fête a commencé,
  • 5:00 - 5:02
    la soirée était finie.
  • 5:02 - 5:03
    Nous passions un très bon moment.
  • 5:03 - 5:06
    Avance rapide jusqu'au dernier
    prix de la soirée
  • 5:06 - 5:09
    et notre stupeur s'est transformée
    en stupeur collective
  • 5:09 - 5:12
    en gagnant le prix
    de l'entrepreneur australien de l'année
  • 5:12 - 5:13
    toutes catégories confondues.
  • 5:13 - 5:15
    Tout le monde était si étonné
  • 5:15 - 5:17
    que l'animateur, le PDG d'Ernst and Young,
  • 5:17 - 5:19
    a ouvert l'enveloppe
  • 5:19 - 5:23
    et les premiers mots qui sont sortis
    de sa bouche ont été : « Mon Dieu ».
  • 5:23 - 5:25
    Puis il s'est repris
    et a annoncé que nous avions gagné.
  • 5:25 - 5:27
    (Rires)
  • 5:27 - 5:29
    Nous savions que
    nous avions été trop loin.
  • 5:29 - 5:31
    De là, cela a été encore plus loin,
  • 5:31 - 5:33
    nous avons décollé pour Monaco
  • 5:33 - 5:36
    pour représenter l'Australie
    pour l'entrepreneur mondial de l'année
  • 5:36 - 5:38
    contre 40 autres pays.
  • 5:40 - 5:44
    Dans un autre costume de location,
    j'étais à l'un des dîners,
  • 5:44 - 5:48
    assis à côté d'un homme
    appelé Belmiro de Azevedo,
  • 5:48 - 5:49
    qui était le vainqueur portugais.
  • 5:49 - 5:51
    Un vrai champion.
  • 5:51 - 5:54
    A 65 ans, il dirigeait
    son entreprise depuis 40 ans.
  • 5:54 - 5:56
    Il avait 30 000 employés.
  • 5:56 - 5:58
    Ne l'oubliez pas, nous en avions alors 70.
  • 5:58 - 6:01
    Il avait quatre milliards d'euros
    de chiffre d'affaires.
  • 6:01 - 6:03
    Après quelques verres de vin,
  • 6:03 - 6:07
    je lui ai dit avoir l'impression
    que nous ne méritions pas d'être là,
  • 6:07 - 6:09
    que nous étions complètement dépassés
  • 6:09 - 6:12
    et qu'à un moment,
    quelqu'un allait le découvrir
  • 6:12 - 6:13
    et nous renvoyer en Australie.
  • 6:14 - 6:16
    Il a marqué un temps de pause,
    il m'a regardé
  • 6:16 - 6:20
    et il a dit avoir exactement
    la même impression
  • 6:20 - 6:23
    et qu'il soupçonnait que tous les gagnants
    avaient cette impression.
  • 6:23 - 6:27
    Bien qu'il ne connaissait pas Scott, moi
    ni quoi que ce soit aux technologies,
  • 6:27 - 6:29
    il a dit que nous devions
    faire quelque chose de bien
  • 6:29 - 6:31
    et que nous devrions continuer.
  • 6:31 - 6:32
    (Rires)
  • 6:32 - 6:36
    Cela a été un déclic pour moi
    pour deux raisons.
  • 6:36 - 6:39
    Un : j'ai réalisé que les autres
    avaient aussi cette impression.
  • 6:39 - 6:41
    Deux : j'ai réalisé
    que cela ne disparaissait pas
  • 6:41 - 6:43
    malgré la réussite.
  • 6:43 - 6:46
    J'avais supposé que les gens ayant réussi
    ne croyaient pas être des imposteurs
  • 6:46 - 6:49
    et je sais maintenant que le contraire
    a plus de chances d'être vrai.
  • 6:50 - 6:52
    Ce n'est pas une impression
    que je n'ai qu'au travail.
  • 6:52 - 6:54
    Je l'ai aussi dans ma vie personnelle.
  • 6:54 - 6:56
    Au début,
  • 6:56 - 6:59
    je faisais des allers-retours
    à San Francisco toutes les semaines,
  • 6:59 - 7:01
    j'ai accumulé beaucoup
    de points de fidélité
  • 7:01 - 7:03
    et j'ai eu accès
    au salon business de Qantas.
  • 7:03 - 7:06
    S'il y a un endroit
    où je n'ai pas ma place...
  • 7:06 - 7:07
    (Rires)
  • 7:07 - 7:12
    Cela n'aide pas quand j'entre et
    qu'ils me regardent, ou jeans et t-shirt,
  • 7:12 - 7:15
    et disent :
    « Je peux t'aider fiston ? Tu es perdu ? »
  • 7:15 - 7:18
    Parfois, la vie se déroule
    dans un salon de Qantas
  • 7:18 - 7:20
    quand vous vous y attendez le moins.
  • 7:20 - 7:22
    Un matin, il y a plus de dix ans,
  • 7:22 - 7:24
    j'étais assis là
    pour mon trajet hebdomadaire
  • 7:24 - 7:27
    et une femme magnifique,
    dans une catégorie bien supérieure,
  • 7:27 - 7:31
    est entrée dans le salon Qantas
    et a marché droit vers moi,
  • 7:31 - 7:33
    elle a fait erreur sur la personne.
  • 7:34 - 7:36
    Elle pensait que j'étais quelqu'un d'autre
  • 7:36 - 7:38
    donc cette fois, j'étais
    vraiment un imposteur.
  • 7:38 - 7:41
    (Rires)
  • 7:41 - 7:44
    Au lieu de me figer,
    comme je l'avais fait depuis toujours,
  • 7:44 - 7:48
    ou de l'informer de son erreur
    de façon chevaleresque,
  • 7:48 - 7:51
    j'ai essayé de maintenir la conversation.
  • 7:51 - 7:52
    (Rires)
  • 7:52 - 7:55
    Le baratin australien classique
    est devenu un pas vers l'avant
  • 7:55 - 7:57
    et un numéro de téléphone.
  • 7:57 - 8:01
    J'ai emmené cette fille
    à la cérémonie de remise des prix
  • 8:01 - 8:03
    quelques mois plus tard.
  • 8:03 - 8:05
    Plus de dix ans plus tard,
  • 8:05 - 8:07
    je suis incroyablement heureux
    qu'elle soit ma femme
  • 8:07 - 8:10
    et nous avons quatre
    enfants formidables ensemble.
  • 8:10 - 8:13
    (Applaudissements)
  • 8:15 - 8:18
    Vous penseriez qu'au réveil
    tous les matins,
  • 8:18 - 8:21
    je ne me tournerais pas pour la regarder
    et penser : « Elle va dire :
  • 8:21 - 8:24
    'Qui êtes-vous et qui vous a
    donné ce côté du lit ?
  • 8:24 - 8:25
    (Rires)
  • 8:25 - 8:26
    Sortez d'ici. »
  • 8:27 - 8:28
    Mais elle ne dit pas cela.
  • 8:28 - 8:31
    Et je pense que, parfois,
    elle a la même impression.
  • 8:32 - 8:34
    Apparemment, c'est l'une des raisons
  • 8:34 - 8:36
    pour lesquelles nous aurons
    un mariage heureux.
  • 8:36 - 8:38
    En faisant des recherches,
  • 8:38 - 8:41
    j'ai appris que l'un des attributs
    de la plupart des relations heureuses
  • 8:41 - 8:44
    est quand les deux conjoints
    ne se croient pas à la hauteur.
  • 8:44 - 8:46
    Ils ne se croient pas
    à la hauteur de leur conjoint,
  • 8:46 - 8:48
    se sentent comme des imposteurs.
  • 8:48 - 8:51
    S'ils ne se figent pas
    et sont reconnaissants,
  • 8:51 - 8:54
    qu'ils travaillent dur et font des efforts
    pour être le meilleur conjoint,
  • 8:54 - 8:57
    cela sera probablement
    une relation très heureuse.
  • 8:57 - 8:59
    Si vous avez cette impression,
    ne vous figez pas.
  • 8:59 - 9:01
    Essayez de maintenir la conversation,
  • 9:02 - 9:05
    même si elle pense que vous êtes
    quelqu'un que vous n'êtes pas.
  • 9:07 - 9:09
    Cette impression d'être
    quelqu'un que je ne suis pas
  • 9:09 - 9:11
    revient assez fréquemment.
  • 9:12 - 9:14
    Un très bon exemple
    issu de mon passé récent :
  • 9:14 - 9:17
    il y a quelques mois, j'étais debout tard
    avec un de mes enfants
  • 9:17 - 9:19
    et j'ai vu quelque chose sur Twitter
  • 9:19 - 9:22
    au sujet de Tesla disant
    qu'ils pouvaient résoudre
  • 9:22 - 9:24
    la série de crises de l'énergie
    dans le sud de l'Australie
  • 9:24 - 9:27
    avec l'une de leurs grosses
    batteries industrielles.
  • 9:27 - 9:30
    Sans réfléchir, j'ai envoyé
    quelques tweets,
  • 9:30 - 9:33
    les y mettant au défi et demandant
    s'ils étaient réellement sérieux.
  • 9:34 - 9:37
    Ce faisant, j'ai tapé
    dans un tout petit caillou
  • 9:37 - 9:39
    et à l'envoyer au bas d'une colline,
  • 9:39 - 9:42
    le transformant en avalanche
    au milieu de laquelle je culbutais.
  • 9:42 - 9:45
    Quelques heures plus tard,
    Elon m'a répondu en me disant
  • 9:45 - 9:47
    qu'ils étaient très sérieux,
  • 9:47 - 9:49
    que sous 100 jours
    après la signature du contrat,
  • 9:49 - 9:51
    ils pouvaient installer
    un centre de 100 MWh,
  • 9:51 - 9:54
    une batterie géante de classe mondiale,
  • 9:54 - 9:56
    l'une des plus grosses jamais créées.
  • 9:56 - 9:59
    L'enfer s'est alors déchaîné.
  • 9:59 - 10:02
    En l'espace de 24 heures,
    tous les médias importants
  • 10:02 - 10:05
    m'envoyaient des messages
    et essayaient d'entrer en contact
  • 10:05 - 10:08
    pour obtenir l'opinion
    d'un « expert » de l'énergie.
  • 10:08 - 10:10
    (Rires)
  • 10:10 - 10:14
    A l'époque, je n'aurais pas pu
    vous dire la différence
  • 10:14 - 10:19
    entre une pile AA de 1,5 V
    allant dans les jouets de mes enfants
  • 10:19 - 10:23
    et une installation
    industrielle de 100 MWh
  • 10:23 - 10:24
    dans le sud de l'Australie
  • 10:24 - 10:26
    et pouvant résoudre
    leur crise énergétique.
  • 10:27 - 10:29
    J'avais un cas chronique
    du syndrome de l'imposteur
  • 10:29 - 10:30
    (Rires)
  • 10:31 - 10:32
    et cela est devenu vraiment bizarre.
  • 10:33 - 10:35
    Je me souviens avoir pensé :
  • 10:35 - 10:39
    « J'ai démarré quelque chose
    et je ne peux pas vraiment m'en sortir.
  • 10:39 - 10:42
    Si j'abandonne,
  • 10:42 - 10:45
    je vais retarder les énergies
    renouvelables en Australie
  • 10:45 - 10:48
    et ressembler à un pur crétin,
  • 10:48 - 10:50
    du fait de mon bêtise sur Twitter. »
  • 10:50 - 10:52
    Je me suis dit que la seule chose à faire
  • 10:52 - 10:55
    était de ne pas me figer
    et d'essayer d'apprendre.
  • 10:55 - 10:56
    J'ai passé une semaine
  • 10:56 - 11:00
    à essayer d'apprendre ce que je pouvais
    sur les batteries industrielles,
  • 11:00 - 11:02
    le réseau électrique,
    les énergies renouvelables,
  • 11:02 - 11:03
    l'économie liée à cela
  • 11:03 - 11:06
    et si cela était même
    une proposition réalisable.
  • 11:06 - 11:08
    J'ai parlé au responsable
    de la science et de la recherche,
  • 11:08 - 11:13
    plusieurs ministres et premiers ministres
    m'ont donné leur version de l'histoire,
  • 11:13 - 11:14
    au sein des deux partis.
  • 11:15 - 11:18
    J'ai échangé des tweets
    avec le Premier ministre.
  • 11:18 - 11:21
    J'ai même réussi une vague imitation
  • 11:21 - 11:23
    d'un expert de l'énergie sur ABC Lateline.
  • 11:23 - 11:25
    (Rires)
  • 11:26 - 11:27
    Du fait de tout cela,
  • 11:27 - 11:30
    le sud de l'Australie a fait
    un appel d'offres pour une batterie
  • 11:30 - 11:33
    et a reçu plus de 90 candidatures.
  • 11:34 - 11:37
    La conversation nationale
    durant quelques mois
  • 11:37 - 11:41
    est passée du théâtre parlementaire
  • 11:41 - 11:44
    à une discussion pour savoir
    quelle batterie industrielle
  • 11:44 - 11:47
    était la meilleure en matière
    de développement durable.
  • 11:47 - 11:51
    La leçon importante est que,
    à ce moment-là de ma vie,
  • 11:51 - 11:53
    je savais bien être un imposteur.
  • 11:53 - 11:55
    J'étais largement dépassé.
  • 11:55 - 11:58
    Au lieu de me figer, j'ai essayé
    d'en apprendre autant que possible,
  • 11:58 - 12:02
    motivé par ma peur
    d'avoir l'air d'un idiot,
  • 12:02 - 12:05
    et j'ai essayé de transformer cela
    en une force pour le bien.
  • 12:06 - 12:08
    Une des choses que j'ai apprises,
  • 12:08 - 12:11
    c'est que les gens pensent
    que ceux qui réussissent
  • 12:11 - 12:14
    n'ont pas l'impression
    d'être des imposteurs.
  • 12:14 - 12:17
    Je pense, en connaissant
    beaucoup d'entrepreneurs,
  • 12:17 - 12:19
    que le contraire a
    plus de chances d'être vrai.
  • 12:20 - 12:25
    Mais les gens qui réussissent le mieux
    ne se remettent pas en question
  • 12:25 - 12:28
    mais ils remettent profondément
    et régulièrement en question leurs idées
  • 12:28 - 12:30
    et leurs connaissances.
  • 12:30 - 12:33
    Ils savent quand ils sont
    complètement dépassés
  • 12:33 - 12:35
    et ils n'ont pas peur
    de demander des conseils.
  • 12:35 - 12:37
    Ils ne voient pas ça comme un échec.
  • 12:37 - 12:40
    Ils utilisent ces conseils
    pour affiner, améliorer leurs idées
  • 12:40 - 12:41
    et pour apprendre.
  • 12:41 - 12:44
    C'est normal d'être parfois
    complètement dépassé.
  • 12:44 - 12:46
    Je le suis très souvent.
  • 12:46 - 12:48
    C'est normal d'être complètement dépassé.
  • 12:48 - 12:51
    C'est normal d'être dans une situation
    dont vous ne pouvez pas vous extraire
  • 12:51 - 12:54
    tant que vous ne vous figez pas,
  • 12:54 - 12:56
    que vous exploitez la situation,
    que vous n'êtes pas paralysé
  • 12:56 - 12:59
    et que vous en faites
    une force pour le bien.
  • 12:59 - 13:02
    Il est important de dire « exploiter »
  • 13:02 - 13:04
    car ce n'est pas un baratin
    de psychologie populaire
  • 13:04 - 13:07
    sur comment conquérir
    le syndrome de l'imposteur.
  • 13:07 - 13:08
    Il s'agit d'en être conscient.
  • 13:09 - 13:13
    J'ai parfaitement conscient d'avoir là
    l'impression d'être un imposteur,
  • 13:13 - 13:15
    en étant ici, une sorte de pseudo expert
  • 13:15 - 13:19
    sur une impression pour laquelle
    je n'avais pas de mots il y a peu,
  • 13:19 - 13:21
    quand j'ai accepté cette intervention.
  • 13:21 - 13:24
    Si vous y réfléchissez,
    c'est tout l'intérêt, non ?
  • 13:24 - 13:25
    (Rires)
  • 13:25 - 13:26
    Merci.
  • 13:26 - 13:29
    (Applaudissements)
Title:
Comment utiliser le syndrome de l'imposteur à votre avantage
Speaker:
Mike Cannon-Brookes
Description:

Avez-vous déjà douté de vos capacités, eu peur d'être découvert comme étant un « imposteur » ? Selon l'entrepreneur et PDG Mike Cannon-Brookes, cela s'appelle le « syndrome de l'imposteur » et vous n'êtes certainement pas seul à avoir cette impression. Dans cette intervention amusante et à laquelle on peut facilement s'identifier, il décrit comment son vécu du syndrome de l'imposteur l'a aidé à ouvrir la voie vers la réussite et comment, vous aussi, vous pouvez l'utiliser à votre avantage.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
13:42

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