Return to Video

Nouvelles preuves que les Évangiles sont basés sur des témoignages oculaires - Conférence du Dr Peter Williams -

  • 0:01 - 0:04
    Sous-titres: www.NotreEglise.com
  • 0:04 - 0:07
    Traduction: Fidji P-L.
  • 0:10 - 0:15
    «De nouvelles preuves que les Évangiles sont basés sur des témoignages oculaires.»
  • 0:18 - 0:19
    Je suis vraiment heureux d’être là
  • 0:19 - 0:20
    Ce que nous allons faire ce soir,
  • 0:20 - 0:23
    c'est nous pencher sur la question:
  • 0:23 - 0:27
    «Les Evangiles sont-ils basés sur des témoignages oculaires?»
  • 0:27 - 0:30
    Et je veux apporter des preuves anciennes
  • 0:30 - 0:31
    mais également des nouvelles preuves
  • 0:31 - 0:31
    mais également des nouvelles preuves
  • 0:31 - 0:36
    que les Evangiles sont en effet basés sur des témoignages oculaires.
  • 0:36 - 0:38
    Mais je veux commencer
  • 0:38 - 0:41
    en citant un de mes compatriotes britanniques:
  • 0:41 - 0:42
    C.S Lewis, l’auteur des Chroniques de Narnia,
  • 0:42 - 0:48
    il a proposé un argument sur la personne de Jésus.
  • 0:48 - 0:49
    Il disait que
  • 0:49 - 0:53
    lorsque l’on examine les propos que Jésus tenait sur sa propre personne
  • 0:53 - 0:56
    on doit en conclure qu'il est soit:
  • 0:56 - 0:57
    Seigneur
  • 0:57 - 0:58
    ou Menteur,
  • 0:58 - 1:00
    ou Fou...
  • 1:00 - 1:05
    car toutes les choses qu’il prétend être ou faire sont tellement hallucinantes
  • 1:05 - 1:09
    qu’elles ne peuvent pas être l’œuvre d’un grand homme seulement.
  • 1:09 - 1:13
    Car un grand homme ne s’attribue pas autant.
  • 1:13 - 1:16
    Mais on se rend compte que récemment,
  • 1:16 - 1:19
    les gens ajoutent une quatrième possibilité aux trois premières:
  • 1:19 - 1:21
    c’est que Jésus serait en fait une légende.
  • 1:21 - 1:24
    Notre question est donc:
  • 1:24 - 1:26
    a-t-on des preuves que les Evangiles sont fiables?
  • 1:26 - 1:30
    Premièrement je vais utiliser une source dont l’auteur est un sceptique.
  • 1:30 - 1:32
    Bart Ehrman, est un des sceptiques
  • 1:32 - 1:36
    les plus connus et influent aux USA actuellement,
  • 1:36 - 1:37
    un érudit de la Bible.
  • 1:37 - 1:39
    Il dit ceci en parlant des Evangiles:
  • 1:39 - 1:42
    «Selon vous qu’est-il arrivé à ces histoires [au sujet de Jésus]
  • 1:42 - 1:45
    au fil des années, et au fur et à mesure qu’elles ont été racontées
  • 1:45 - 1:47
    et re-racontées, non pas comme un banal fait divers
  • 1:47 - 1:51
    provenant d’un témoignage oculaire mais comme propagande pour convertir à la foi chrétienne,
  • 1:51 - 1:53
    venant de personnes qui elles même avaient entendu cette histoire
  • 1:53 - 1:55
    de 5ème, 6ème ou 19ème main?
  • 1:56 - 2:00
    Avez vous déjà joué au jeu du téléphone avec vos enfants lors d’une fête?»
  • 2:00 - 2:02
    Le jeu du téléphone c’est ce qu’on appelle chez nous en Angleterre
  • 2:02 - 2:04
    le «téléphone arabe».
  • 2:04 - 2:06
    Vous n’avez surement pas le droit de l’appeler comme ça ici,
  • 2:06 - 2:08
    mais là-bas on l’appelle comme ça.
  • 2:08 - 2:10
    Et ça ne dérange personne!
  • 2:10 - 2:12
    Vous savez bien comment fonctionne ce jeu.
  • 2:12 - 2:16
    C’est un jeu inventé spécifiquement pour corrompre le message pour nous faire rire.
  • 2:16 - 2:19
    Il y a donc certaines règles:
  • 2:19 - 2:21
    1. On doit chuchoter, pour être sûr
  • 2:21 - 2:22
    que le message sera corrompu.
  • 2:22 - 2:26
    2. On n’a pas le droit de répéter, pour être sûr que le message sera déformé.
  • 2:26 - 2:28
    3. On ne peut entendre le message que d’une personne!
  • 2:28 - 2:31
    Alors pourquoi utiliserais-je ce jeu
  • 2:31 - 2:34
    comme une analogie de la propagation du christianisme à l’origine?
  • 2:34 - 2:36
    Je préfère utiliser l’analogie du karaté.
  • 2:36 - 2:38
    Vous avez déjà entendu quelqu’un vous dire que
  • 2:38 - 2:42
    le karaté doit être corrompu car son enseignement
  • 2:42 - 2:44
    ne peut être transmis que d’une personne à une autre?
  • 2:44 - 2:46
    Et bien non!
  • 2:46 - 2:48
    Car le karaté s’accompagne de discipline,
  • 2:48 - 2:50
    les professeurs enseignent avec attention,
  • 2:50 - 2:53
    il y a un système de contrôle pour s’assurer que c’est bien transmis.
  • 2:53 - 2:55
    Je trouve que c’est une bien meilleure analogie.
  • 2:55 - 2:58
    Mais nous reviendrons sur cette question…
  • 2:58 - 3:01
    nous explorerons la possibilité que le christianisme ai en effet pu
  • 3:01 - 3:03
    commencer comme le téléphone arabe.
  • 3:03 - 3:05
    Mais la première chose que nous allons faire,
  • 3:05 - 3:08
    c’est regarder où ont été écrit les Evangiles.
  • 3:09 - 3:13
    Selon les traditions chrétiennes primitives,
  • 3:13 - 3:16
    les Evangiles n’ont pas été écrits
  • 3:16 - 3:18
    dans leur territoire d’origine, à savoir Israël ou la Palestine
  • 3:18 - 3:23
    (l’utilisation de ces mots n’a pas de connotation politique, je parle juste de lieux)
  • 3:23 - 3:26
    Selon les traditions chrétiennes primitives
  • 3:26 - 3:31
    Marc a été écrit à Rome, Luc à Antioche ou Achaïe ou Rome,
  • 3:31 - 3:35
    Jean à Ephèse (en Turquie) c'est à dire en Asie Mineure,
  • 3:35 - 3:40
    et une tradition chrétienne plus ancienne, du 2 ou 3ème siècle
  • 3:40 - 3:43
    nous dit que Mathieu aurait été écrit en Judée.
  • 3:43 - 3:49
    Autrement dit, le consensus général est que la majorité des Evangiles n’ont pas été écrits en Israël.
  • 3:49 - 3:52
    Si l’on demande à un érudit moderne,
  • 3:52 - 3:56
    plutôt sceptique, en regardant les Evangiles, il nous dit:
  • 3:56 - 4:04
    «Je pense qu’aucun n’ont été écrits depuis les territoires d’Israël ou de la Palestine»
  • 4:04 - 4:05
    L’Evangile de Jean à peut-être commencé comme
  • 4:05 - 4:08
    un écrit collectif, avec un groupe en
  • 4:08 - 4:12
    Palestine ou Syrie, puis ils se sont déplacés
  • 4:12 - 4:17
    en Asie Mineure mais à part ça, en dehors d’Israël.
  • 4:17 - 4:20
    Bart Erhman, lui même dit:
  • 4:20 - 4:22
    «Où donc est-ce que ces auteurs anonymes,
  • 4:22 - 4:28
    parlant le grec, et vivant probablement en dehors de la Palestine quelques 36 à 64 ans après
  • 4:28 - 4:31
    les évènements qu’ils relatent, vont -ils chercher leur information?»
  • 4:31 - 4:36
    Les auteurs des Evangiles étaient donc selon lui,
  • 4:36 - 4:38
    probablement en dehors de Palestine.
  • 4:39 - 4:40
    Les érudits sceptiques
  • 4:40 - 4:43
    et la tradition chrétienne primitive sont donc d’accords sur le fait
  • 4:43 - 4:44
    que la plupart des Evangiles
  • 4:44 - 4:47
    ont été écrits en dehors des territoires
  • 4:47 - 4:48
    où ont eu lieux les évènements qu’ils relatent.
  • 4:48 - 4:51
    C’est intéressant et cela nous pousse à nous demander
  • 4:51 - 4:54
    à quel point connaissaient-ils ce pays dont ils parlent?
  • 4:56 - 4:59
    Demandons nous: connaissent-ils cette terre?
  • 4:59 - 5:01
    Connaissent-ils l’agriculture?
  • 5:01 - 5:04
    L’architecture? la botanique? les rites funéraires?
  • 5:04 - 5:07
    Toutes ces choses culturelles.
  • 5:07 - 5:10
    Comment voulez vous écrire quelque chose d’intelligent
  • 5:10 - 5:13
    sur un lieu où vous n’avez jamais mis les pieds?
  • 5:13 - 5:15
    Nous allons donc faire un ensemble de tests ce soir
  • 5:15 - 5:18
    pour voir si ces personnes connaissaient cette terre…
  • 5:18 - 5:22
    parce que cela nous dira s’ils étaient potentiellement proches des évènements.
  • 5:22 - 5:27
    S’ils étaient à des milliers kilomètres, en train de tout inventer,
  • 5:27 - 5:31
    ils n’auraient pas tout ce genre d’information et de détails.
  • 5:31 - 5:33
    Je n'avais jamais été dans votre
  • 5:33 - 5:36
    bel état du Texas jusqu'à il y a près de 3 ans.
  • 5:36 - 5:37
    Je ne savais pas grand chose du Texas,
  • 5:37 - 5:38
    même si j'en avais entendu parler
  • 5:38 - 5:41
    Je ne savais pas qu’il pouvait pleuvoir à ce point
  • 5:41 - 5:42
    Vraiment pleuvoir !
  • 5:42 - 5:43
    C’était complètement nouveau pour moi.
  • 5:43 - 5:46
    Autrement dit, quand vous n’êtes jamais allés quelque part
  • 5:46 - 5:49
    même à l’ère de l’information,
  • 5:49 - 5:52
    vous êtes souvent surpris par des choses que vous voyez là-bas.
  • 5:52 - 5:54
    Maintenant imaginez à l’époque, quand vous n’aviez même pas internet.
  • 5:54 - 5:59
    C’était même avant Wikipédia, dingue, non!?
  • 5:59 - 6:04
    Donc comment est ce que quelqu’un qui invente une histoire sur un lieu où il n’a jamais été,
  • 6:04 - 6:07
    qui ne connait personne qui n’y ai jamais été,
  • 6:07 - 6:10
    saura-t-il ce qu’il doit écrire?
  • 6:10 - 6:12
    Nous allons voir ce soir que les Evangiles
  • 6:12 - 6:15
    sont tout particulièrement exacts,
  • 6:15 - 6:19
    malgré le fait qu'ils aient été écrits de si loin.
  • 6:19 - 6:24
    Je vais passer beaucoup de temps sur le «test de comment se nomment les gens»,
  • 6:24 - 6:27
    après nous verrons quelques autres tests.
  • 6:27 - 6:31
    Donc regardons s'ils appellent les personnes par des prénoms adéquats.
  • 6:31 - 6:33
    Y'a-t-il un Michael ce soir?
  • 6:33 - 6:36
    Mike? Levez la main.
  • 6:36 - 6:38
    Oui, ok… il y en a.
  • 6:38 - 6:40
    Je m’attendais à ce qu’il y ai des Michael ici.
  • 6:40 - 6:48
    Vous savez pourquoi? Parce qu’on sait qu’en 1970, 1 garçon sur 25 né aux USA était un Mike.
  • 6:48 - 6:51
    C’était un prénom très répandu.
  • 6:52 - 6:58
    A l’époque, Jacob n’était pas un prénom si fréquent…
  • 6:58 - 7:04
    mais on voit qu’entre 1967 et 1997, la fréquence de ce prénom a été multiplié par un facteur de 100.
  • 7:05 - 7:10
    Clairement la fréquence des prénoms change avec le temps.
  • 7:10 - 7:17
    Et pas seulement maintenant. A l’époque également, bien que peut-être pas aussi vite.
  • 7:17 - 7:21
    On peut donc se demander si les auteurs des Evangiles ont mis les bons prénoms.
  • 7:21 - 7:25
    Imaginez que vous ayez à écrire une histoire
  • 7:25 - 7:27
    sur les gens en France il y a 100 ans.
  • 7:27 - 7:29
    Seriez vous capables de donner les bons prénoms?
  • 7:29 - 7:32
    Ok… Jacques est français, vous seriez surement capables
  • 7:32 - 7:36
    d’en trouver d’autres mais seriez vous capable de les mettre dans une juste proportion et fréquence?
  • 7:36 - 7:39
    Et cela pour d’autres pays?
  • 7:39 - 7:40
    Seriez vous capables de le faire,
  • 7:40 - 7:45
    ne serait-ce que pour votre propre état, avec les prénoms d’il y a 100 ans?
  • 7:45 - 7:49
    Et bien on a été capable récemment d’étudier les prénoms anciens
  • 7:49 - 7:55
    grâce à l’archéologie et une étude a été faite pour 3000 prénoms.
  • 7:55 - 8:01
    Il s’avère que les prénoms juifs en Palestine étaient différents des prénoms juifs ailleurs…
  • 8:01 - 8:08
    Les Evangiles sont écrits ailleurs et pourtant ils utilisent les bons prénoms.
  • 8:08 - 8:10
    C’est la chose remarquable que nous observons.
  • 8:10 - 8:13
    Ils ont la juste distribution de prénoms.
  • 8:13 - 8:15
    Creusons un peu plus…
  • 8:15 - 8:20
    L’étude commença avec un chercheur allemand qui avait au départ
  • 8:20 - 8:24
    seulement une liste des prénoms de l’époque,
  • 8:24 - 8:27
    qu'on pouvait consulter pour obtenir des informations
  • 8:27 - 8:30
    Ensuite vint un chercheur britannique qui essaya
  • 8:30 - 8:34
    de mettre cela en relation avec l’Evangile et voir
  • 8:34 - 8:37
    s’il y avait une corrélation entre comment les gens étaient appelés
  • 8:37 - 8:42
    en dehors du Nouveau Testament et à l’intérieur du Nouveau Testament.
  • 8:42 - 8:44
    Et ce que l’on trouve est fascinant.
  • 8:44 - 8:48
    On a un petit tableau ici, tout le monde ne peut peut-être pas le lire,
  • 8:48 - 8:53
    mais pour faire simple, le prénom le plus répandu dans le Nouveau Testament
  • 8:53 - 8:56
    pour les males juifs palestiniens est Simon.
  • 8:56 - 8:59
    C'est le prénom le plus répandu dans le Nouveau Testament,
  • 8:59 - 9:02
    le plus utilisé par Flavius Josèphe également (un historien juif du premier siècle),
  • 9:02 - 9:11
    dans les ossuaires et le deuxième plus utilisé dans les parchemins de la mer morte.
  • 9:11 - 9:17
    Regardons le deuxième prénom le plus commun du Nouveau Testament, Joseph.
  • 9:17 - 9:19
    Et bien c’est également le deuxième prénom le plus utilisé par Josèphe,
  • 9:19 - 9:23
    dans les ossuaires, et c’est le numéro un dans les parchemins de la mer morte.
  • 9:23 - 9:26
    On voit une corrélation significative.
  • 9:26 - 9:29
    Regardons les choses autrement, en additionnant
  • 9:29 - 9:31
    les 2 prénoms les plus employés parmi les hommes juifs palestiniens,
  • 9:31 - 9:35
    vous constatez que presque 16% des hommes de l’époque avaient un de ces 2 prénoms.
  • 9:35 - 9:37
    Dans le Nouveau Testament, c’est 18%.
  • 9:37 - 9:45
    Dans le top 9 des prénoms masculins les plus répandus, on obtient 41% en dehors du Nouveau Testament.
  • 9:45 - 9:49
    Dans le Nouveau Testament, c’est 40%. C’est incroyablement proche!
  • 9:49 - 9:51
    Et cela relève d’une importance statistique
  • 9:51 - 9:56
    car alors que notre base de donnée s’agrandie, les chiffres sont plus proches.
  • 9:56 - 10:01
    Rappelez-vous que ces données concernent 4 auteurs:
  • 10:01 - 10:06
    Mathieu, Marc, Luc, Jean qui écrivent 5 livres: Mathieu, Marc, Luc, Jean et Actes.
  • 10:06 - 10:08
    Et ce que l’on peut dire également
  • 10:08 - 10:14
    c’est que chacun de ces écrits, reflètent individuellement ce motif de prénoms,
  • 10:14 - 10:18
    bien que les statistiques ne sont pas aussi bonnes, l’échantillon n’est pas aussi grand.
  • 10:18 - 10:20
    Avec les prénoms de femmes,
  • 10:20 - 10:24
    la base de donnée n’est pas aussi grande, mais il y a aussi une corrélation:
  • 10:24 - 10:26
    Prénom le plus donné en dehors du Nouveau Testament: Marie.
  • 10:26 - 10:30
    Prénom le plus donné dans le Nouveau Testament: Marie.
  • 10:30 - 10:34
    Alors on peut se dire qu’ils avaient moins d’imagination pour les prénoms féminins!
  • 10:34 - 10:38
    Mais… presque 29% des femmes portaient un des 2 prénoms les plus portés
  • 10:38 - 10:41
    et presque 50% un des 9 les plus portés.
  • 10:41 - 10:42
    Et il y a une corrélation assez satisfaisante
  • 10:42 - 10:47
    avec les 40% et 61% que l’on trouve dans le Nouveau Testament pour ces mêmes choses.
  • 10:47 - 10:51
    Avec un peu plus de variation, certes, car l’échantillon est plus petit.
  • 10:51 - 10:56
    Donc maintenant on peut regarder le classement des prénoms.
  • 10:56 - 11:01
    Regardons les males juifs palestiniens.
  • 11:01 - 11:05
    Ce classement est celui que l’on obtient dans le NT
  • 11:05 - 11:09
    et maintenant regardons dans un autre pays où il y a beaucoup de juifs: En Egypte.
  • 11:09 - 11:13
    Et on trouve un classement des prénoms différent. C’est remarquable.
  • 11:13 - 11:14
    J’ai une question ce soir,
  • 11:14 - 11:17
    elle n'aboutirait à aucune réponse dans la société,
  • 11:17 - 11:20
    mais peut-être qu'au moins dans cette chapelle j'aurais un résultat.
  • 11:20 - 11:24
    Quelqu’un ici connait-il une personne qui s’appelle Sabbataius?
  • 11:24 - 11:26
    Non? Personne?
  • 11:26 - 11:35
    Pappus? Ptolomé? Un chien? Non? Même pas un animal domestique?
  • 11:35 - 11:40
    Pourquoi pas? Parce que l’Evangile n’était pas une histoire sur les hommes Juifs en Egypte.
  • 11:40 - 11:45
    Si c’était le cas, ces prénoms seraient devenus communs pour nous,
  • 11:45 - 11:47
    mais ça n’est pas le cas.
  • 11:47 - 11:53
    Bref, si quelqu'un est dans un territoire différent, on trouve une autre liste de prénoms.
  • 11:53 - 11:57
    Repensez à cela, si vous deviez inventer cette histoire sur le peuple
  • 11:57 - 12:00
    français il y a 100 ans, auriez vous eu les bons prénoms?
  • 12:00 - 12:05
    Si vous deviez inventer une histoire sur le peuple égyptien il y a 100 ans,
  • 12:05 - 12:07
    auriez vous eu les bons prénoms?
  • 12:07 - 12:10
    Vous auriez peut-être une vague idée de prénoms arabes,
  • 12:10 - 12:14
    mais sauriez-vous en quelle proportion ces prénoms diffèrent de ceux en Jordanie ou en Syrie?
  • 12:14 - 12:18
    Sans avoir vécu dans ces pays c’est impossible.
  • 12:18 - 12:21
    Et même si vous avez vécu dans ces pays,
  • 12:21 - 12:25
    je ne suis pas sûr que votre intuition aurait été correcte quant aux prénoms les plus utilisés.
  • 12:25 - 12:27
    J’ai un autre sondage.
  • 12:27 - 12:30
    J’ai plein de sondages ce soir.
  • 12:30 - 12:38
    Quelqu’un ici a-t-il déjà donné un prénom qu'il pensait original à son enfant
  • 12:38 - 12:42
    pour se rendre compte très rapidement, que beaucoup d’enfants sont appelés pareil?
  • 12:42 - 12:46
    On en a au moins une ici. Un autre là. Un autre ici.
  • 12:46 - 12:50
    Pourquoi cela arrive-t-il?
  • 12:50 - 12:54
    C'est parce que notre intuition n’est pas toujours fiable en ce qui concerne la fréquence des prénoms,
  • 12:54 - 13:01
    c'est quelque chose qui arrive souvent, car nous nous basons sur un échantillon très petit.
  • 13:01 - 13:04
    Donc même si les auteurs étaient en train d’inventer une histoire sur les personnes de ce lieu,
  • 13:04 - 13:08
    ils auraient été incapables d’inventer les prénoms.
  • 13:08 - 13:13
    A l’époque il n’y avait pas ces magazines qui vous disent quels sont les prénoms les plus populaires.
  • 13:15 - 13:17
    C’est remarquable!
  • 13:17 - 13:22
    Et c'est pas tout. Non seulement ils avaient la bonne proportion de prénoms
  • 13:22 - 13:25
    mais aussi la juste physionomie de prénoms.
  • 13:25 - 13:29
    Que se passe-t-il si vous criez «SIMON !»?
  • 13:29 - 13:31
    Wow il y a beaucoup de Simon n’est ce pas?
  • 13:31 - 13:33
    On a donc recours à ce que Wikipedia
  • 13:33 - 13:36
    appelle la «désambiguïsation», («homonymie» sur Wikipédia France).
  • 13:36 - 13:38
    il faut distinguer un Simon d’un autre Simon.
  • 13:38 - 13:42
    Et c’est ce qu’ils font dans le Nouveau Testament.
  • 13:42 - 13:44
    Jésus avait 2 de ses 12 disciples qui s’appelaient Simon.
  • 13:44 - 13:48
    L’un deux était Simon avec un petit suffixe Pierre ou Céphas,
  • 13:48 - 13:52
    l’autre avec un suffixe le Zélote ou le Cananéen.
  • 13:52 - 13:54
    Il y a donc une désambiguïsation.
  • 13:54 - 13:56
    On voit d’autres désambiguïsations.
  • 13:56 - 13:58
    Jésus alla manger avec un autre Simon, le lépreux
  • 13:58 - 14:04
    mais il n’était pas lépreux à cet instant car les gens mangeait avec lui -il se peut que Jésus l’ai guéri-
  • 14:04 - 14:07
    Simon de Cyrène a porté la croix.
  • 14:07 - 14:11
    Il y avait beaucoup de Simon dans la foule donc on devait le distinguer.
  • 14:11 - 14:13
    Simon Pierre dans le livre des Actes,
  • 14:13 - 14:15
    à logé chez un Simon le tanneur ou le travailleur du cuir.
  • 14:15 - 14:17
    On se rend compte qu'ils les distinguent.
  • 14:17 - 14:19
    Marie!
  • 14:19 - 14:23
    Marie Magdalène ou Marie la mère de Jacques et Joses.
  • 14:23 - 14:30
    Ils s’assurent que ces prénoms les plus communs soient personnalisés et pas les moins courants.
  • 14:30 - 14:32
    Ça peut être rajouter le nom d'un père,
  • 14:32 - 14:35
    une profession, un lieu de naissance, peu importe
  • 14:35 - 14:39
    mais il doit y avoir quelque chose qui les différencie.
  • 14:39 - 14:44
    Alors comment quelqu’un qui invente une histoire en dehors du territoire pourrait-il faire cela?
  • 14:44 - 14:47
    J’ai un autre sondage.
  • 14:47 - 14:52
    Quelqu’un ici a t-il du mal à retenir les prénoms?
  • 14:52 - 14:56
    OK on a 2, 3, 4 personnes honnêtes... D’autres?
  • 14:56 - 15:00
    Ne soyez pas timides. D’autres personnes honnêtes.
  • 15:00 - 15:02
    Levez la main.
  • 15:02 - 15:06
    J’ai eu moi-même du mal depuis mon arrivée hier
  • 15:06 - 15:12
    et j’ai été témoin aussi de 5 situations où quelqu'un avait oublié un prénom. Où ils m'ont dit:
  • 15:12 - 15:15
    «Je ne peux pas me rappeler du prénom de cette personne,
  • 15:15 - 15:17
    mais je peux te raconter toutes sortes de choses sur elle.»
  • 15:17 - 15:19
    Je peux te dire quelle voiture elle conduit,
  • 15:19 - 15:24
    combien de membres elle a dans sa famille; quel état elle a habité, ....TOUT!
  • 15:24 - 15:28
    Sauf cette petite partie d’information vitale pour la présenter dans un contexte social.
  • 15:28 - 15:34
    Je vous parie que ce soir, l’un de vous va vivre cette expérience.
  • 15:34 - 15:36
    Ça vous arrive peut-être en ce moment.
  • 15:36 - 15:39
    Vous regardez cette personne au loin et pensez:
  • 15:39 - 15:43
    c’est là, je l’ai sur le bout de la langue, ça m’a juste échappé…
  • 15:43 - 15:48
    oui je sais, sa fille est restée chez nous pendant 1 mois...
  • 15:48 - 15:52
    Les prénoms sont tellement faciles à oublier.
  • 15:52 - 15:53
    Pourquoi?
  • 15:54 - 15:59
    Ça arrive parce qu’il n’y a aucune connexion logique entre un prénom et une personne.
  • 15:59 - 16:02
    Il n’y a pas de raison logique pour laquelle cette personne a ce nom.
  • 16:02 - 16:07
    Et parfois il y a beaucoup de raisons logiques pour lesquelles elle ne devrait pas avoir ce prénom!
  • 16:07 - 16:09
    Voilà pourquoi on oublie les prénoms!
  • 16:09 - 16:12
    On se souvient de choses à propos des gens,
  • 16:12 - 16:15
    mais les prénoms sont une des choses les plus difficiles à retenir.
  • 16:15 - 16:18
    Les histoires sont faciles à retenir, les prénoms sont difficiles à retenir.
  • 16:18 - 16:21
    C’est pourquoi quand vous regardez un film,
  • 16:21 - 16:23
    vous vous rappelez du déroulement principal,
  • 16:23 - 16:24
    vous vous rappelez ce que font les personnes secondaires mais
  • 16:24 - 16:26
    vous rappelez-vous des prénoms des personnages secondaires?
  • 16:26 - 16:27
    Non!
  • 16:27 - 16:29
    Vous rappelez-vous ne serait-ce que du prénom du personnage principal?
  • 16:29 - 16:31
    Pas toujours!
  • 16:31 - 16:34
    Vous partez en vacances et vous rencontrez des gens supers!
  • 16:34 - 16:37
    Et vous rentrez, et vous parlez d'eux à vos amis
  • 16:37 - 16:39
    mais vous allez peut-être laisser tomber leurs prénoms
  • 16:39 - 16:43
    parce que la chose intéressante à raconter c’est l’histoire.
  • 16:43 - 16:47
    Les prénoms sont la première chose que l’on laisse de côté.
  • 16:47 - 16:50
    Qui peuvent êtres facilement oubliés.
  • 16:50 - 17:00
    Donc pensez à cela, si les Evangiles sont fiables sur les détails les plus difficiles à retenir,
  • 17:00 - 17:04
    y a t il une seule raison qui nous pousserait à penser qu’ils sont faux sur tout le reste?
  • 17:04 - 17:06
    Qui était avec qui?
  • 17:06 - 17:08
    Où sont-ils allés ?
  • 17:08 - 17:10
    Qu’ont-ils fait ?
  • 17:10 - 17:13
    C’est facile, comparé à avoir les bons prénoms.
  • 17:13 - 17:16
    Mais nous découvrons qu'ils utilisent les bons prénoms.
  • 17:16 - 17:24
    Ce qui à mon avis prouve que nous n’avons pas ces histoires de 5ème, 6ème ou 19ème main...
  • 17:24 - 17:29
    Parce que si c’était de 19ème main, ou même de 5ème main, vous n’auriez pas les bons prénoms.
  • 17:31 - 17:34
    Ce n'est donc pas une explication suffisante.
  • 17:34 - 17:36
    La seule façon d'avoir un motif de prénoms comme celui-ci
  • 17:36 - 17:42
    est non seulement d’avoir des témoins oculaires mais des témoins oculaires de haute qualité.
  • 17:42 - 17:44
    C’est ce que nous avons!
  • 17:44 - 17:49
    Je veux pousser un peu plus ce raisonnement.
  • 17:49 - 17:51
    Je suis sûr que vous avez entendu parler des évangiles apocryphes,
  • 17:51 - 17:54
    des gens qui se sont dit «Allez rajoutons des évangiles au Nouveau Testament»...
  • 17:54 - 17:57
    Voyons comment ils se débrouillent au niveau des prénoms.
  • 17:57 - 18:00
    Prenons l’évangile de Thomas, l'un des plus populaires, dont on parle souvent.
  • 18:00 - 18:03
    Comment se débrouille-t-il au niveau des prénoms males juifs palestiniens?...
  • 18:03 - 18:04
    Pas si bien que ça.
  • 18:04 - 18:08
    Le personnage principal s’appelle Didyme Judas Thomas,
  • 18:08 - 18:13
    c’est à dire le jumeau de Judas, ce qui ne se faisait tout simplement pas à l’époque.
  • 18:13 - 18:16
    Dans un autre évangile, l’évangile de Marie,
  • 18:16 - 18:18
    elle n’appelle pas Jésus par son nom «Jésus»
  • 18:18 - 18:21
    et ne parle de lui que comme «le Sauveur» et de quelle Marie s’agit-il?
  • 18:21 - 18:23
    On n’en sait rien!
  • 18:23 - 18:26
    Maintenant l’évangile de Judas, publié récemment.
  • 18:26 - 18:30
    Il a 2 prénoms juifs palestiniens: Jésus et Judas.
  • 18:30 - 18:35
    et ensuite une foule de gens sortis de nulle part! [litt. des extra-terrestres]
  • 18:35 - 18:38
    Pas très impressionnant.
  • 18:38 - 18:42
    Je ne le regarde pas en pensant «Woah, ils connaissaient vraiment bien l’endroit et l’époque!»
  • 18:42 - 18:44
    Allons plus loin.
  • 18:44 - 18:46
    Prenons l’Evangile de Mathieu.
  • 18:46 - 18:49
    Prenons la liste des prénoms des 12 disciples dans l‘Evangile de Mathieu.
  • 18:49 - 18:51
    On remarque une incroyable corrélation
  • 18:51 - 18:56
    entre cette liste de prénoms et des statistiques découvertes dans les 10 dernières années.
  • 18:56 - 18:59
    J’ai mis entre crochets à côté du prénom sa place
  • 18:59 - 19:04
    dans le classement des prénoms juifs palestiniens s’il fait partie des 99 premiers.
  • 19:04 - 19:09
    Il s’avère que si c’est l’un des prénoms les plus utilisés, il est suivi d’un qualificatif,
  • 19:09 - 19:12
    si ce n’est pas l’un des plus fréquents il n’a pas de qualificatif.
  • 19:12 - 19:14
    Parcourrons la liste.
  • 19:14 - 19:17
    Simon, numéro 1 au classement, a un qualificatif «appelé Pierre»
  • 19:17 - 19:23
    et André, pas classé, son frère, donc il n’est donné que comme référence à son frère.
  • 19:23 - 19:26
    Jacques, classement élevé 11ème, «fils de Zebédé»
  • 19:26 - 19:28
    et Jean, 5ème au classement, «son frère».
  • 19:28 - 19:32
    Philippe, classement faible 61 ex aequo pas de qualificatif,
  • 19:32 - 19:36
    Barthélémy 50 ex aequo, classement faible, pas de qualificatif.
  • 19:36 - 19:40
    Thomas, même pas dans le top 99, classement faible, pas de qualificatif
  • 19:40 - 19:44
    et Mathieu, élevé dans le classement, 9ème, «le collecteur d’impôts».
  • 19:44 - 19:47
    Jacques, haut classement, 11ème «le fils d’Alphée».
  • 19:47 - 19:51
    Thadée, 39ème ex aequo, classement faible, pas de qualificatif.
  • 19:51 - 19:54
    Simon, première place du classement, «le Cananéen».
  • 19:54 - 19:57
    Et Judas, 4ème au classement, «Iscariote, qui l’a aussi trahi».
  • 19:57 - 19:59
    Je sais qu'il y a d'autres choses qui se passent dans ce texte,
  • 19:59 - 20:05
    mais ces statistiques ne sont connues que depuis 2003.
  • 20:05 - 20:12
    Et ce que l’on découvre c’est une corrélation entre ces prénoms anciens et des statistiques récentes.
  • 20:12 - 20:20
    C’est remarquable, car cela m’apprend que ce que l’on a dans cette liste est une liste de Palestine,
  • 20:20 - 20:23
    une liste créée dans le pays.
  • 20:23 - 20:27
    Si c’était inventé, ils auraient des prénoms différents.
  • 20:27 - 20:34
    Très tôt, les apôtres n’étaient plus connus par leurs prénoms originaux.
  • 20:34 - 20:37
    Pierre devint connu simplement comme «Pierre».
  • 20:37 - 20:40
    Il n’était plus Simon avec le suffixe Pierre.
  • 20:40 - 20:43
    Les prénoms se sont développés
  • 20:43 - 20:47
    car ils deviennent plus distinctifs en sortant du territoire
  • 20:47 - 20:52
    mais ici la liste a exactement le bon motif pour l’époque et le lieu.
  • 20:52 - 20:56
    Cela fonctionne aussi avec les dialogues.
  • 20:56 - 21:01
    Jean est assez commun, c’est le 5ème prénom sur la liste
  • 21:01 - 21:04
    donc, quand Hérode veut dire
  • 21:04 - 21:07
    qu’il croit que Jésus est Jean le Baptiste revenu d’entre les morts,
  • 21:07 - 21:10
    il ne peut tout simplement pas se réduire à dire à ses serviteurs: «C’est Jean».
  • 21:10 - 21:12
    Parce que ses serviteurs auraient répondu:
  • 21:12 - 21:15
    «Quel Jean? Nous avons plusieurs Jean qui travaillent dans le palais… Ça ne nous avance pas!»
  • 21:15 - 21:21
    Donc il dit «C’est Jean le Baptiste» et le narrateur continue «Hérode saisit Jean» sans qualificatif,
  • 21:21 - 21:26
    car dans ce cas la narration sous-entend de qui nous parlons.
  • 21:26 - 21:30
    Et la narration continue «Et Jean dit».
  • 21:30 - 21:33
    Mais quand la fille d’Hérode veut la tête de Jean,
  • 21:33 - 21:38
    elle doit spécifier, ou alors elle risque d’avoir la tête du mauvais Jean,
  • 21:38 - 21:43
    elle dit donc: «Donne moi la tête de Jean le Baptiste.»
  • 21:43 - 21:48
    Et la narration continue: «il donna l'ordre qu'on la lui donnât.» (Matthieu 14:9)
  • 21:48 - 21:52
    On voit la différence entre la manière dont le narrateur s’exprime
  • 21:52 - 21:55
    et la façon dont les personnages s’expriment dans les dialogues.
  • 21:55 - 21:58
    Il est vrai que cela ne pourrait être qu’une figure de style littéraire bien trouvée
  • 21:58 - 22:00
    pour rendre la narration authentique
  • 22:00 - 22:03
    mais plus vous pensez que les évangélistes étaient intelligents,
  • 22:03 - 22:07
    plus ça devient difficile de dire qu’ils se sont trompés par incompétence.
  • 22:07 - 22:09
    Gardez cette ligne de pensée en compte.
  • 22:10 - 22:13
    Et ce que je peux dire, c’est que c'est exactement la manière
  • 22:13 - 22:16
    dont les gens se seraient exprimés à l’époque.
  • 22:16 - 22:23
    et cela est peut-être une preuve que ce que nous avons là est un récit fidèle de comment les gens parlaient.
  • 22:23 - 22:28
    Intéressons-nous maintenant au personnage principal des Évangiles, la personne la plus importante,
  • 22:28 - 22:30
    je ne vais pas dire son nom pour l’instant, vous savez de qui je veux parler.
  • 22:30 - 22:35
    Nous allons voir comment il est appelé.
  • 22:35 - 22:38
    Comment est-il appelé dans la narration ?
  • 22:38 - 22:40
    Comment est-il appelé par les autres ?
  • 22:40 - 22:43
    Et comment s’appelle-t-il lui même ?
  • 22:43 - 22:47
    D’abord comment il est appelé dans la narration.
  • 22:47 - 22:54
    Nous avons 4 Evangiles, Matthieu, Marc, Luc et Jean et nous avons Thomas et Judas là dedans.
  • 22:54 - 22:57
    Tous avec le même prénom principal pour le même personnage, Jesus.
  • 22:57 - 23:03
    Puis nous avons l’Evangile de Philippe, un peu plus tardif,
  • 23:03 - 23:09
    entre 150 et 200 ans après les évènements, qui évoque une relation,
  • 23:09 - 23:13
    bien que le texte soit inachevé - ce qui enthousiasme les gens,
  • 23:13 - 23:18
    parce qu’ils peuvent inventer les parties manquantes - évoque une relation entre Jésus et Marie Magdalène
  • 23:18 - 23:25
    et il a donc été cité dans le DaVinci Code et dans cet évangile, le personnage principal est appelé «Christ»,
  • 23:25 - 23:27
    c’est son titre principal.
  • 23:27 - 23:31
    Dans l’Evangile de Pierre, on l’appelle «Seigneur», dans l’Evangile de Marie «le sauveur».
  • 23:31 - 23:36
    Et les Evangiles de Pierre et de Marie n’appellent même pas ce personnage «Jésus».
  • 23:36 - 23:40
    A mon sens, cela est un développement plus tardif,
  • 23:40 - 23:43
    quand le nom de Jésus a été abandonné.
  • 23:43 - 23:46
    C'est comme ça que je comprends cela.
  • 23:46 - 23:50
    Ensuite nous pouvons regarder les apparitions du nom «Jésus» dans les 4 Evangiles.
  • 23:50 - 23:54
    Et nous voyons ici à gauche, Matthieu, Marc, Luc et Jean
  • 23:54 - 23:58
    avec Jean qui a de loin le plus d’occurrence du nom «Jésus»,
  • 23:58 - 24:01
    mais on voit que d’autres évangiles, comme Thomas, ont aussi le prénom «Jésus»,
  • 24:01 - 24:05
    mais Marie et Pierre ne l’ont pas du tout.
  • 24:05 - 24:09
    Comment le fondateur du christianisme était-il appelé dans les récits non-chrétiens ?
  • 24:09 - 24:19
    Tacite écrit sur le feu à Rome en l’an 64, il dit que le fondateur du christianisme était appelé «Christ»,
  • 24:19 - 24:22
    «Christus» en latin.
  • 24:22 - 24:25
    Pline écrit à l’empereur en l’an 112 et dit
  • 24:25 - 24:33
    que les «Chrétiens», «chrétiens» - au passage ce nom à vraiment pris - appellent Jésus «Christus», «Christ».
  • 24:33 - 24:39
    Et Josèphe, un écrivain juif, montre un peu plus de connaissance et dit:
  • 24:39 - 24:43
    «Il est Jésus, avec le suffixe le Christ» pour le distinguer.
  • 24:43 - 24:48
    En d’autres mots, le nom qui domine parmi les sources non chrétiennes primitives est «Christ»,
  • 24:48 - 24:51
    c’est pour cela que ça s’appelle le christianisme.
  • 24:51 - 24:56
    Contrastons cela avec ce que l’on trouve dans les Evangiles,
  • 24:56 - 25:00
    regardez la famille de Jésus dans Matthieu et Marc.
  • 25:00 - 25:03
    Nous trouvons une famille très typique.
  • 25:03 - 25:07
    La mère s’appelle Marie (première position pour les femmes),
  • 25:07 - 25:09
    le père s’appelle Joseph (deuxième position pour les hommes),
  • 25:09 - 25:18
    les enfants Jésus, Jacques, Joseph, Simon et Judas avec les positions 6, 11, 2, 1 et 4.
  • 25:18 - 25:21
    Et si vous voulez en choisir un pour être le sauveur du monde,
  • 25:21 - 25:23
    le prénom avec le meilleur sens serait Jésus,
  • 25:23 - 25:26
    parce que l’étymologie parle un peu de salut, les autres n’ont pas ça.
  • 25:26 - 25:31
    Mais ça n’était peut-être qu’une coïncidence. On va admettre ça pour le moment.
  • 25:31 - 25:35
    On utilise l’ironie parfois en Grande Bretagne, mais bon...
  • 25:35 - 25:37
    Il y a beaucoup de choses ironiques à propose de l’histoire britannique aussi…
  • 25:37 - 25:40
    mais on ne va pas commencer avec ça.
  • 25:40 - 25:48
    Quand on regarde les écrits de l'âpotre Paul, le titre «Christ» prédomine par rapport à «Jésus».
  • 25:48 - 25:53
    Je vous ai mis en vert «Jésus» et en bleu «Christ»,
  • 25:54 - 25:57
    et bien sûr parfois nous avons «Jésus Christ» ou «le Christ Jésus»
  • 25:57 - 26:01
    mais toujours est-il que pour Paul, «Christ» est plus utilisé.
  • 26:01 - 26:05
    Pour les non chrétiens, le nom «Christ» est le plus commun.
  • 26:05 - 26:07
    Grace à quoi, j’en conclue que très rapidement,
  • 26:07 - 26:13
    bien que «Jésus» ait été le premier prénom, le nom «Christ» en est venu à être majoritaire.
  • 26:13 - 26:15
    Si donc les Evangiles avaient été écrits plus tard,
  • 26:15 - 26:18
    ils auraient très bien pu omettre «Jésus» également,
  • 26:18 - 26:21
    mais ils emploient correctement le mot «Jésus».
  • 26:21 - 26:24
    Les groupes éloignés de l’origine du christianisme,
  • 26:24 - 26:29
    omettent très facilement le nom «Jésus», comme l’Evangile de Pierre, ou l’Evangile de Marie.
  • 26:29 - 26:33
    Regardons maintenant comment le personnage principal est appelé par les autres personnages.
  • 26:33 - 26:37
    Nous avons déjà vu combien de mots il y a dans chaque Evangile.
  • 26:37 - 26:41
    L'Évangile de Luc est le plus long, celui de Marc est le plus court.
  • 26:41 - 26:45
    Comparons cela avec le nombre d’occurrences du nom «Jésus» dans les Evangiles
  • 26:45 - 26:48
    et il s’avère que Jean a le plus de fois le nom «Jésus», et Marc en a le moins.
  • 26:48 - 26:51
    Mais, eh! Marc est l'Évangile le plus court.
  • 26:51 - 26:56
    Regardons donc ça: prénom de Jésus en proportion de la longueur de chaque Évangile.
  • 26:56 - 27:00
    Et il s'avère que Luc utilise le moins le prénom «Jésus»
  • 27:00 - 27:02
    Et Jean en a le plus.
  • 27:02 - 27:08
    Mais ça c’est simplement parce que Luc dit fréquemment «Il», plutôt que «Jésus».
  • 27:08 - 27:12
    Ce que j’essaye de montrer et qui sera important pour la suite,
  • 27:12 - 27:17
    c’est que les 4 Evangiles utilisent le nom «Jésus» différemment.
  • 27:17 - 27:19
    Pourquoi j’essaye de montrer ça?
  • 27:19 - 27:27
    Pour montrer qu’il n’y a pas de conspiration pour essayer de présenter Jésus de la même façon,
  • 27:27 - 27:34
    car ils ont des façons très différentes d'appeler Jésus.
  • 27:34 - 27:40
    Mais nous allons voir qu’ils le nomment aussi de la même manière.
  • 27:40 - 27:46
    Jésus était un prénom populaire (6ème dans le classement)
  • 27:46 - 27:48
    Jésus, ou autrement dit Josué.
  • 27:48 - 27:49
    Il y avait d’autres Jésus dans le Nouveau Testament.
  • 27:49 - 27:51
    Jésus nommé Justus, Bar Jésus,
  • 27:51 - 27:57
    certains manuscrits du livre de Matthieu appellent Barabbas: «Jésus Barabbas».
  • 27:57 - 28:00
    C’est donc un prénom commun.
  • 28:00 - 28:06
    Et donc dans la narration souvent, Jésus est juste décrit comme Jésus.
  • 28:06 - 28:12
    Matthieu 21, «Ils firent comme Jésus leur dit» mais bien sûr à l’oral Jésus aurait été ambigüe,
  • 28:12 - 28:18
    donc on voit que les foules ne disaient pas juste «Hey! Jésus arrive le long de la route»
  • 28:18 - 28:23
    mais «C’est le prophète Jésus de Nazareth en Galilée».
  • 28:23 - 28:25
    Ils enlèvent l'ambiguité.
  • 28:25 - 28:30
    Mais le verset d’après la narration reprend «Jésus entra dans le temple».
  • 28:30 - 28:34
    Le narrateur n’a pas besoin de dire plus que «Jésus», parce que si vous arrivez au chapitre 20 de l’Evangile
  • 28:34 - 28:39
    sans savoir de qui vous parlez, y’a comme un problème.
  • 28:39 - 28:43
    C’est évident ! On sait de quel Jésus on parle.
  • 28:43 - 28:47
    Mais pour les foules à l’époque il y avait beaucoup de Jésus
  • 28:47 - 28:52
    on voit donc qu'elles parlent de manière authentique.
  • 28:54 - 28:56
    Regardez un autre exemple, Mathieu 26.
  • 28:56 - 28:58
    Le narrateur écrit «Jésus lui dit»
  • 28:58 - 29:03
    mais après «et une jeune servante vient à Pierre (qui est sur le point de trahir Jésus) et lui dit
  • 29:03 - 29:06
    "Tu étais avec Jésus le Galiléen"»
  • 29:06 - 29:11
    Tous les Jésus ne venaient pas de Galilée, donc elle pouvait distinguer cette personne.
  • 29:11 - 29:14
    «Je sais qu'il vient d'ailleurs»: Jésus le Galiléen.
  • 29:14 - 29:17
    Une servante un peu plus futée apparait ensuite.
  • 29:17 - 29:21
    Et dit: «Cet homme était avec Jésus de Nazareth».
  • 29:21 - 29:25
    Mais ensuite, le narrateur continue simplement: «Et Pierre se rappela les paroles de Jésus».
  • 29:25 - 29:31
    Donc, un personnage parle d’une manière, et le narrateur parle d’une autre manière.
  • 29:31 - 29:34
    On continue, Pilate dit à la foule:
  • 29:34 - 29:40
    «Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus, qu'on appelle Christ?»
  • 29:40 - 29:43
    et «Que ferai-je donc de Jésus, qu'on appelle Christ?»
  • 29:43 - 29:49
    En d’autres mots, pas tous les Jésus sont appelés «Christ», le «Messie». Celui-ci est distinct.
  • 29:49 - 29:52
    Sur la croix «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs».
  • 29:52 - 29:54
    Et même un ange a besoin de désambiguïser,
  • 29:54 - 29:57
    «car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié.»
  • 29:57 - 30:00
    Tout ça on le tire de l’Evangile de Matthieu
  • 30:00 - 30:03
    Plus rapidement on peut parcourir les autres Evangiles.
  • 30:03 - 30:05
    La même chose s’applique à Marc.
  • 30:05 - 30:07
    «Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth?» et
  • 30:07 - 30:11
    «Il entendit que c'était Jésus de Nazareth, et il se mit à crier; Fils de David, Jésus aie pitié de moi».
  • 30:11 - 30:16
    Dans ce cas, il est intéressant de noter que le narrateur utilise «Jésus de Nazareth»
  • 30:16 - 30:21
    mais bien sûr il dit cela en rapportant ce que quelqu’un avait entendu.
  • 30:21 - 30:25
    Sous entendu: un discours d'un autre .
  • 30:25 - 30:31
    Il n’a pas entendu que Jésus arrivait mais que Jésus de Nazareth arrivait
  • 30:31 - 30:35
    et donc il était impatient et cria «Fils de David, Jésus»
  • 30:35 - 30:39
    car pas tous les Jésus avaient une généalogie remontant à David.
  • 30:39 - 30:43
    Ou comme quelqu’un d’autre à dit «Et toi, tu étais avec le Nazarénien Jésus.»
  • 30:43 - 30:46
    et l’ange «vous cherchez Jésus de Nazareth»
  • 30:46 - 30:51
    Dans l’Evangile de Luc : «Ah! Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth?»
  • 30:51 - 30:52
    «Qu'y a-t-il entre moi et toi, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut?»
  • 30:52 - 30:56
    «Jésus, maître» Tous les Jésus n’étaient pas des rabbins.
  • 30:56 - 30:59
    «Et on lui apprit que c'était Jésus de Nazareth qui passait.
  • 30:59 - 31:02
    Alors il s'écria: Jésus, Fils de David, aie pitié de moi!»
  • 31:02 - 31:05
    Alors vous pensez peut-être que c'est une exception quand le brigand mourant dans Luc 23
  • 31:05 - 31:09
    se tourne vers Jésus et lui dit « Jésus, souviens-toi de moi»
  • 31:09 - 31:11
    mais là nous ne sommes pas dans une situation de foule,
  • 31:11 - 31:15
    où l’on essaye de faire sortir quelqu’un du lot.
  • 31:15 - 31:19
    La discussion est en un à un. La désambiguïsation n’a donc pas lieu d’être.
  • 31:19 - 31:23
    De plus, les gens crucifiés comptent leurs mots.
  • 31:23 - 31:32
    Et ensuite, nous avons Jésus, qui sur le chemin d'Emmaüs, rencontre deux disciples,
  • 31:32 - 31:36
    et il agit comme s’il ne savait pas ce qui se trame.
  • 31:36 - 31:40
    Et ils lui disent:
    «Ne sais-tu pas ce qui s'est produit au sujet de Jésus de Nazareth?»
  • 31:40 - 31:42
    Voilà donc pour l’Evangile de Luc.
  • 31:42 - 31:44
    On trouve le même modèle dans Jean:
  • 31:44 - 31:49
    «Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont
  • 31:49 - 31:51
    les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph.»
  • 31:51 - 31:55
    «N'est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère?»
  • 31:55 - 31:58
    Vous pensez peut être que c’est une exception quand dans Jean 9,
  • 31:58 - 32:02
    quand l’homme né aveugle qui est guéri dit quand on lui demande qui l'a guéri:
  • 32:02 - 32:05
    «L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue».
  • 32:05 - 32:07
    Pourquoi l’appelle-t-il seulement Jésus?
  • 32:07 - 32:12
    L’intérêt justement de cette narration est que si vous regardez attentivement,
  • 32:12 - 32:17
    cet homme se voit offerte la vue physique mais pas encore spirituelle,
  • 32:17 - 32:21
    et au fil du récit il comprend de mieux en mieux.
  • 32:21 - 32:26
    Et le narrateur, afin de montrer qu’il est encore dans une certaine mesure ignorant,
  • 32:26 - 32:31
    fait comprendre: il sait juste que l’homme s’appelle Jésus il ne sait rien d’autre.
  • 32:31 - 32:33
    C’est un Australien qui s’appelle Bruce…
  • 32:33 - 32:41
    Ça vous avance pas trop. Et donc pour montrer l’ignorance, il n’y a pas plus de détails.
  • 32:41 - 32:45
    Et ensuite dans le jardin : «Qui cherchez-vous?»
  • 32:45 - 32:48
    «Ils lui répondirent: Jésus de Nazareth» ça se produit deux fois.
  • 32:48 - 32:49
    Sur la croix,
  • 32:49 - 32:52
    il y était écrit: «Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs»
  • 32:52 - 32:55
    C'est donc un motif qu'on retrouve à travers les 4 Evangiles.
  • 32:55 - 33:02
    A l’oral, dans le contexte d’une foule, Jésus est désambiguïsé
  • 33:02 - 33:09
    et cela était nécessaire à l’époque, mais complètement superflu 100 ans plus tard
  • 33:09 - 33:12
    ou dans un contexte totalement différent.
  • 33:12 - 33:16
    Nous sommes en présence de quelque chose qui colle au lieu et au moment.
  • 33:16 - 33:20
    Bien sûr vous pouvez dire «Ah ils étaient juste vraiment intelligents ces auteurs,
  • 33:20 - 33:22
    ils maitrisaient l’art narratif»...
  • 33:22 - 33:25
    Les quatre?! Vraiment intelligents?
  • 33:25 - 33:28
    Ça devient assez improbable pour moi.
  • 33:28 - 33:30
    Et le plus vous les considérez intelligents,
  • 33:30 - 33:33
    le plus difficile cela devient de dire qu’ils se trompaient à cause de leur incompétence.
  • 33:34 - 33:39
    OK. Comment le personnage principal se désigne-t-il?
  • 33:39 - 33:41
    Ce qui est intéressant c’est que le personnage principal
  • 33:41 - 33:45
    a un style d'expression différent au style de l’Eglise primitive.
  • 33:45 - 33:50
    Par exemple, il ne passe aucun temps à enseigner sur que doit-on faire avec les non-juifs.
  • 33:50 - 33:53
    Il y avaient beaucoup de non-juifs dans l’église primitive,
  • 33:53 - 33:55
    mais il n’y a pas d’enseignement direct sur cela.
  • 33:55 - 33:59
    Il n’explique pas comment diriger un culte.
  • 33:59 - 34:01
    Heureusement, n'est-ce pas?
  • 34:01 - 34:07
    Mais ce qu’il fait, c'est enseigner en paraboles.
  • 34:07 - 34:09
    Mais combien de paraboles nous donne Paul,
  • 34:09 - 34:11
    ou l’Eglise primitive?
  • 34:11 - 34:14
    Bon il y a le berger de Hermas, c’est un peu une parabole
  • 34:14 - 34:19
    mais de manière générale l’Eglise primitive n’accrochait pas aux paraboles
  • 34:19 - 34:23
    l’idée donc que l’Eglise primitive a inventé les paraboles a posteriori n’a pas de sens,
  • 34:23 - 34:28
    vu qu’elle ne les utilisaient pas plus tard.
  • 34:28 - 34:30
    Ce n'est donc pas seulement son enseignement qui est différent,
  • 34:30 - 34:33
    mais la manière dont il parle de lui-même aussi est différente.
  • 34:33 - 34:39
    Car son auto-désignation favorite est «Le fils de l’Homme».
  • 34:39 - 34:45
    Ce titre est utilisé très rarement de la part de quelqu’un d’autre que Jésus lui-même.
  • 34:45 - 34:48
    Ce n’est donc pas un titre qui est devenu très populaire dans l’Eglise primitive,
  • 34:48 - 34:49
    c’est en réalité complètement différent.
  • 34:49 - 34:51
    On a donc trois choses
  • 34:51 - 34:53
    Les narrateurs s’expriment d’une façon authentique,
  • 34:53 - 34:55
    les personnages des récits s’expriment d’une façon plausible,
  • 34:55 - 35:01
    et le personnage principal s’exprime d’une façon différente dont on parle de lui plus tard.
  • 35:01 - 35:06
    Pour moi, cela se rejoint pour dire «Oui, ce que nous avons est un récit fiable»
  • 35:08 - 35:11
    Regardant la distribution de comment la phrase «le fils de l’homme» est utilisée,
  • 35:11 - 35:15
    nous voyons que c’est très fréquent dans Mathieu, Marc et Luc et Jean à gauche.
  • 35:15 - 35:18
    Quand on regarde les Evangiles apocryphes à droite, c’est assez rare.
  • 35:20 - 35:23
    Donc ma conclusion, n’est pas que je peux prouver que l’Evangile est vraie sur cette base
  • 35:23 - 35:28
    mais plutôt que les prénoms dans l’Evangile ont l'aspect qu’ils devraient avoir
  • 35:28 - 35:35
    si l'Évangile rapportait effectivement ce que les gens faisaient et disaient
  • 35:35 - 35:41
    et qu’il serait très difficile pour un faussaire qui essaye de rendre l’histoire plausible
  • 35:41 - 35:47
    de créer ce genre de modèle. C’est juste un motif trop complexe.
  • 35:47 - 35:50
    La complexité necessaire pour une contre-façon antique est incroyable.
  • 35:50 - 35:53
    Enfin, plus rapidement, regardons d’autres tests.
  • 35:53 - 35:57
    Le test qui suit est le test de la géographie.
  • 35:57 - 35:59
    Connaissent-ils tout simplement les lieux?
  • 35:59 - 36:03
    Une des choses que l’on découvre,
  • 36:03 - 36:08
    c’est à quel point la connaissance des gens en géographie peut être… aléatoire…
  • 36:08 - 36:11
    dès qu'il s'agit de lieux loins de là où ils habitent.
  • 36:11 - 36:16
    Ma connaissance de la géographie du Texas est assez mauvaise.
  • 36:16 - 36:21
    Je dois reconnaître qu’il y a un tas d’endroits très grands dont je n’ai jamais entendu parlé.
  • 36:21 - 36:23
    Donc on peut s’attendre à ce que
  • 36:23 - 36:29
    si les gens écrivent une histoire loin de chez eux, ils ne vont pas connaître le nom des lieux.
  • 36:29 - 36:32
    Mais regardez la liste des lieux que l’on trouve dans les quatre Evangiles.
  • 36:32 - 36:35
    Le nom de ville le plus fréquent est Jérusalem, la capitale.
  • 36:35 - 36:40
    La deuxième, Nazareth, la ville associée à Jésus.
  • 36:40 - 36:46
    Mais on ne cite pas que ces 2 villes, il y a aussi des petits villages assez reculés,
  • 36:46 - 36:54
    comme Bethphagé, un petit village près de Jérusalem, Chorazin, en Galilée du nord.
  • 36:55 - 36:56
    Voici la question:
  • 36:56 - 37:06
    Comment quelqu’un en Syrie, en Turquie ou en Grèce, en Italie, en Egypte connaitrait les noms de ces villages?
  • 37:06 - 37:08
    Je ne parviens pas à comprendre comment ils les connaitraient.
  • 37:08 - 37:11
    Eh bien à Rome, le meilleur endroit est peut-être d’aller dans une librairie.
  • 37:11 - 37:14
    Mais si vous deviez acheter un livre de géographie,
  • 37:14 - 37:19
    ils vous diraient quelles sont les destinations à visiter à tout prix avant votre mort,
  • 37:19 - 37:23
    … Bethphagé ou Chorazin ne seraient donc certainement pas cités…
  • 37:23 - 37:31
    Alors comment est-ce quelqu’un de très éloigné saurait cela?
  • 37:31 - 37:34
    Et ils ne connaissent pas uniquement le nom de ces endroits; ils savent des choses à propos de ces lieux.
  • 37:34 - 37:39
    Ils savent que Capernaüm est proche de la mer, ils savent si le paysage monte ou descend,
  • 37:39 - 37:43
    les heures de voyages, toutes ces choses.
  • 37:43 - 37:46
    Comment ont-ils su cela correctement?
  • 37:46 - 37:50
    On compare ça avec les Evangiles apocryphes:
  • 37:50 - 37:55
    les 4 Evangiles, 12 à 14 villes chacun, pour un total de 23 villes.
  • 37:55 - 37:59
    Evangile de Philippe, 2 villes: Jérusalem et Nazareth
  • 37:59 - 38:04
    mais il croit que Nazareth est le deuxième prénom de Jésus, donc c’est pas si bon.
  • 38:04 - 38:07
    Il n’y a donc qu’un lieu bien mentionné: Jérusalem.
  • 38:07 - 38:09
    et c’est la capitale.
  • 38:09 - 38:13
    Qu'en est-il des évangiles de Pierre et du Sauveur?
  • 38:13 - 38:15
    ils n'ont qu'une ville… et c'est Jérusalem, la capitale.
  • 38:15 - 38:19
    Et qu'en est-il de 13 autres évangiles apocryphes les plus anciens?
  • 38:19 - 38:21
    Combien de villes placent-ils correctement?
  • 38:21 - 38:22
    Zéro.
  • 38:23 - 38:26
    Donc de tous les noms de villes correctement placés
  • 38:26 - 38:35
    dans les 16 premiers évangiles apocryphes et fragments principaux, il n’y en a qu’une: Jérusalem, la capitale de toute la région.
  • 38:35 - 38:39
    Pour moi, cela n’est pas révélateur d’une très bonne connaissance géographique;
  • 38:39 - 38:43
    mais cela veut aussi dire qu’au lieu d’être des arguments contre les 4 Evangiles,
  • 38:43 - 38:49
    les évangiles apocryphes sont en réalité en faveur des Evangiles;
  • 38:49 - 38:53
    parce qu’ils montrent ce qui se passerait si les gens, en effet, inventaient des histoires.
  • 38:53 - 38:58
    Ils sont en quelque sorte l'expérience en laboratoire, et viennent attester de la fiabilité des 4 Évangiles.
  • 38:59 - 39:06
    Je veux que nous regardions le nombre de mots qu’il y a dans les 4 Evangiles.
  • 39:06 - 39:08
    Les 4 colonnes de gauche: Matthieu, Marc, Luc et Jean.
  • 39:08 - 39:11
    Et 5 Evangiles non bibliques à droite.
  • 39:12 - 39:16
    Fixez les 4 de gauche et regardez leur forme,
  • 39:16 - 39:18
    je viens de changer la diapo
  • 39:19 - 39:20
    aux noms de lieux.
  • 39:20 - 39:23
    Ce n'est pas juste des noms de villes, c'est de lieux
  • 39:23 - 39:24
    comme Golgotha, des noms de rivières, etc.
  • 39:24 - 39:26
    Avez-vous remarqué le changement de forme?
  • 39:26 - 39:29
    Ceci est le nombre de mots par Evangile…
  • 39:30 - 39:33
    et ici, le nombre de noms de lieux par Evangile…
  • 39:33 - 39:35
    Remarquez-vous le grand changement ici?
  • 39:35 - 39:38
    Les apocryphes disparaissent… ils ne sont pas très bons en géographie.
  • 39:38 - 39:40
    Et que se passe-t-il
  • 39:40 - 39:44
    si on compare "nombre de lieux" à leur longueur?
  • 39:45 - 39:49
    Les 4 Evangiles ont une égalité incroyable
  • 39:49 - 39:52
    en terme de lieux cités pour 1000 mots.
  • 39:52 - 39:56
    J’ai commencé à regarder cela dans une version anglaise,
  • 39:56 - 39:59
    j’avais quelqu’un qui faisait de la recherche pour moi et je lui ai dit:
  • 39:59 - 40:03
    «Ecoute j’ai le pressentiment que les noms de lieux apparaissent plus
  • 40:03 - 40:05
    dans les 4 Evangiles canoniques que dans les autres».
  • 40:05 - 40:08
    Donc elle a travaillé la dessus dans une version anglaise (ESV) et elle a trouvé
  • 40:08 - 40:11
    que dans les 4 Évangiles canoniques
  • 40:11 - 40:14
    il y a entre 4,6 et 4,9 noms de lieux pour 1000 mots.
  • 40:14 - 40:16
    C’est ce que vous vouliez tous savoir ce soir, n’est ce pas?
  • 40:16 - 40:21
    Ce qui est génial avec ça, c’est que vous pouvez faire le même constat chez vous ce soir.
  • 40:21 - 40:23
    Prenez une version numérique des 4 Evangiles,
  • 40:23 - 40:28
    prenez tous les noms de l’index, supprimez ceux qui ne sont pas des lieux et trouvez par vous même.
  • 40:28 - 40:32
    C’est pas difficile. C'est le genre de chose que vous pouvez faire vous même.
  • 40:32 - 40:36
    Et en plus, les 4 Evangiles ont une égalité incroyable.
  • 40:36 - 40:39
    Comment expliquer ça?
  • 40:39 - 40:42
    J’ai une superbe explication. Vous voulez l'entendre?
  • 40:42 - 40:43
    Ok, c’est parti.
  • 40:43 - 40:50
    Luc parle à Marc: «Marc, combien de mots as-tu dans ton Evangile?»
  • 40:50 - 40:56
    Marc compte très consciencieusement ses mots.
  • 40:56 - 41:00
    Au passage, les mots n’étaient pas séparés par des espaces dans les manuscrits grecs
  • 41:00 - 41:02
    ça a donc du être assez dur pour Marc de compter,
  • 41:02 - 41:07
    mais il le fait diligemment, il compte et il trouve le nombre de noms de lieux.
  • 41:07 - 41:15
    Et Luc lui dit ensuite: Je veux le nombre de mots, le nombre de lieux, et une proportion sur 1000 mots.
  • 41:15 - 41:20
    Et avec toutes ces informations Luc a crée une narration avec la même proportion de noms de lieux.
  • 41:20 - 41:22
    Mathieu et Jean ont entendu parler de ça.
  • 41:22 - 41:27
    Ils se sont dits «C’est une idée géniale! On va faire pareil!»
  • 41:27 - 41:32
    Et avant l’informatique, avant la télé, les gens n’avaient pas grand-chose à faire
  • 41:32 - 41:36
    c’est donc ce qu’ils faisaient pour s’occuper…
  • 41:36 - 41:38
    Allez, plus sérieusement, est-ce vraiment plausible?
  • 41:38 - 41:41
    Auraient-ils ce motif géographique si crédible
  • 41:41 - 41:44
    s’ils avaient juste ajouté des noms de lieux pour rendre le récit authentique?
  • 41:44 - 41:47
    Un en mettrait trop, l’autre pas assez.
  • 41:47 - 41:49
    Ça ne fonctionnerait pas.
  • 41:49 - 41:56
    Mais… Et si ils racontent juste les choses comme elles se sont passées?
  • 41:56 - 42:03
    Ils racontent l’Evangile, mettant naturellement les noms de lieux quand ils sont nécessaires,
  • 42:03 - 42:09
    est-ce plausible que si leurs récits sont plus ou moins longs, ils auraient grosso modo la même proportion?
  • 42:09 - 42:13
    Cela me semble une explication bien plus crédible.
  • 42:13 - 42:16
    Il n’ont pas la même proportion dans tous les passage,
  • 42:16 - 42:20
    Matthieu: sermon sur la montagne, AUCUN nom de lieux,
  • 42:20 - 42:25
    mais sur l’ensemble de la narration, on trouve le même intérêt pour la géographie,
  • 42:25 - 42:32
    pas de manière exagérée, donnant des détails inutiles, mais juste ce qu’il faut.
  • 42:32 - 42:37
    On parle de vrai espace et temps. Pour moi, voilà une explication.
  • 42:37 - 42:40
    J’ai un autre test, le test de la botanique.
  • 42:40 - 42:43
    Quelqu’un connait-il l’histoire de Zachée, le petit homme?
  • 42:43 - 42:46
    Vous savez quel arbre il a escaladé?
  • 42:46 - 42:47
    Un sycomore.
  • 42:47 - 42:50
    Quelqu’un peut nous chanter la chanson [d'école du dimanche]?
  • 42:50 - 42:54
    Allez, on le fait tous ensemble... Non!
  • 42:54 - 42:56
    OK.
  • 42:56 - 42:59
    Question plus difficile, le niveau supérieur:
  • 42:59 - 43:03
    dans quelle ville était-il quand il est monté sur le sycomore?
  • 43:03 - 43:05
    Jéricho, Génial!
  • 43:05 - 43:08
    J’ai un bon public ce soir.
  • 43:08 - 43:10
    Il était à Jéricho.
  • 43:10 - 43:12
    C’est dans l’Evangile de Luc.
  • 43:12 - 43:16
    Ma question est… quelle va être la question?
  • 43:16 - 43:21
    Vous l'aurez compris: Y-a-t-il des sycomores à Jéricho?
  • 43:21 - 43:24
    La réponse est : Tu m’étonnes.
  • 43:24 - 43:29
    Regardez, vous voyez là, il y a des hommes dans ce sycomore à Jéricho,
  • 43:29 - 43:32
    ils se trouvent dans Jéricho.
  • 43:32 - 43:35
    Comment Luc pouvait-il savoir ça?
  • 43:35 - 43:37
    J’ai 2 possibilités, 3 possibilités en fait.
  • 43:37 - 43:39
    Mais commençons avec les 2 premières:
  • 43:39 - 43:42
    1. La première possibilité est qu’il est allé à Jéricho et qu’il a vu des sycomores
  • 43:42 - 43:46
    2. La deuxième est qu’il ait parlé avec quelqu’un qui était allée à Jéricho et avait vu des sycomores.
  • 43:46 - 43:49
    3. Troisième option, des extraterrestres de l’espace le lui ont dit.
  • 43:49 - 43:53
    Je vais éliminer cette troisième option, il y en a peut-être d’autres.
  • 43:53 - 43:56
    Concentrons nous sur les 2 premières,
  • 43:56 - 44:00
    ces 2 premières sont selon moi les plus dignes d’être envisagées.
  • 44:00 - 44:08
    C’est le genre de chose que les seuls les gens qui ont été à l’endroit savent.
  • 44:08 - 44:10
    Donc si les Evangiles sont exactes,
  • 44:10 - 44:14
    ils ne sont pas seulement exactes sur les noms de lieux,
  • 44:14 - 44:21
    mais aussi les prénoms, les plantes, les formes des maisons, la forme du temple,
  • 44:21 - 44:28
    la monnaie, la hiérarchie sociale, le contexte religieux...
  • 44:29 - 44:36
    au final on se dit «Si ils inventent tout, il y a tellement d’occasions de se tromper…
  • 44:36 - 44:38
    tellement d'occasions!...
  • 44:40 - 44:42
    et pourtant… ils ne semblent pas se tromper!
  • 44:42 - 44:48
    Autre chose que l’on peut dire est que ce type de sycomore, le Ficus sycomorus, où apparait-il?
  • 44:48 - 44:51
    Et bien, je me suis référé à la suprême autorité, Wikipédia.
  • 44:53 - 44:56
    C’est la distribution actuelle, mais j’ai vérifié et c’est la même que l’antique.
  • 44:56 - 45:01
    Il n’y a pas de Ficus sycomorus en Turquie, Grèce, Italie.
  • 45:01 - 45:04
    C’est en Palestine et Syrie.
  • 45:04 - 45:09
    Dans certains pays les gens n’auraient même pas entendu parlé de ces arbres,
  • 45:09 - 45:12
    sauf s’ils avaient parlé à quelqu’un qui avait vécu là-bas.
  • 45:12 - 45:17
    C’est le genre de chose qui colle assez bien, si la narration est vraie.
  • 45:17 - 45:24
    Je veux regrouper ces tests pour un passage.
  • 45:24 - 45:27
    Il y a très peu d'événements qui sont racontés dans tous les 4 Evangiles,
  • 45:27 - 45:30
    la Passion bien sûr, l’entrée triomphante,
  • 45:30 - 45:34
    mais le miracle qui a lieu dans les 4 , c’est Jésus qui nourrit 5000 personnes.
  • 45:34 - 45:37
    Je ne peux pas prouver qu’un miracle a eu lieu.
  • 45:37 - 45:39
    Personne ne peut prouver qu’un miracle a eu lieu
  • 45:39 - 45:41
    mais nous pouvons nous demander ceci:
  • 45:41 - 45:50
    la narration du repas des 5000 vient-elle d’un observateur proche de l’évènement ou éloigné?
  • 45:50 - 45:54
    C'est la question de base qu'on va étudier.
  • 45:55 - 46:00
    Commençons par les chiffres. Comment compte-t-on 5000 personnes?
  • 46:00 - 46:02
    Avez vous déjà été dans le genre d’évènement d’église
  • 46:02 - 46:08
    ou un rassemblement chrétien où on a surestimé le nombre de personnes présentes? Ça arrive…
  • 46:08 - 46:13
    Ces «5000» pouvaient-ils juste être une comptabilité trop optimiste de la part des disciples?
  • 46:13 - 46:19
    Et bien Marc et Luc nous parlent du comptage des gens.
  • 46:19 - 46:25
    Marc 6:39-40: «Alors il leur commanda de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte
  • 46:25 - 46:27
    et ils s'assirent par rangées de cent et de cinquante.»
  • 46:27 - 46:30
    Luc 9: 14-15: «Or, il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples:
  • 46:30 - 46:33
    Faites-les asseoir par groupes de cinquante.»
  • 46:33 - 46:36
    Donc avec 12 disciples et 5000 hommes.
  • 46:36 - 46:40
    Cela fait un peu moins de 100 groupes, soit 8 groupes par disciple.
  • 46:40 - 46:43
    Pensez-vous que les disciples pouvaient compter jusqu’à 8?
  • 46:43 - 46:46
    Ils n'étaient après tout que collecteurs d’impôts, pêcheurs...
  • 46:46 - 46:50
    C’est probablement le genre de chose... «1,2,3, beaucoup.»
  • 46:50 - 46:53
    Comme font certains étudiants…
  • 46:53 - 46:57
    Je crois qu’ils auraient était capables, oui je crois qu’ils étaient à la hauteur pour ça.
  • 46:57 - 47:01
    Regardons la description plus en détail:
  • 47:03 - 47:07
    Marc et Jean font un commentaire sur l’herbe.
  • 47:07 - 47:10
    Marc dit qu’il y avait de «l’herbe verte» et Jean «beaucoup d’herbe».
  • 47:10 - 47:15
    Est-ce juste un détail fabriqué pour rendre l’histoire crédible
  • 47:15 - 47:18
    ou est-ce une remarque d’un témoin oculaire?
  • 47:18 - 47:21
    Marc nous dit «Car il y avait beaucoup d'allants et de venants»
  • 47:21 - 47:23
    mais il ne nous dit pas pourquoi il y avait tant de va-et-vient.
  • 47:23 - 47:27
    Mais après Jean nous dit «Or, la Pâque était proche, la fête des Juifs.»
  • 47:27 - 47:34
    En mettant ces 2 choses ensemble, l’une explique l’autre. A la Pâque les gens se déplacent.
  • 47:34 - 47:38
    Alors voilà le mécanisme: l'un explique l'autre
  • 47:38 - 47:39
    Beaucoup de personnes voyagent à cet période de l'année.
  • 47:39 - 47:42
    Et Jésus appelle ses disciples à se reposer à part.
  • 47:42 - 47:44
    Ensuite, dans l’Evangile de Jean,
  • 47:44 - 47:47
    on voit Jésus se tourner vers Philippe pour lui demander où acheter du pain.
  • 47:47 - 47:50
    Pourquoi choisit-t-il de se tourner vers Philippe parmi tous les disciples?
  • 47:50 - 47:52
    L’Evangile de Jean ne le dit pas.
  • 47:52 - 47:54
    Après nous voyons encore dans le même Evangile,
  • 47:54 - 47:58
    Philippe répond et André répond également. Pourquoi?
  • 47:58 - 48:01
    L'Évangile de Jean ne nous explique pas pourquoi.
  • 48:01 - 48:04
    Mais l’Evangile de Luc nous dit que le miracle eut lieu à Bethsaïda
  • 48:04 - 48:09
    et l'Évangile de Jean dit que Philippe et André étaient de Bethsaïda.
  • 48:09 - 48:11
    Pensez à ça.
  • 48:12 - 48:18
    Si je lis l’Evangile de Jean tout seul, il n’y a absolument aucun sens à tout cela.
  • 48:18 - 48:22
    Ces informations sont déconnectées.
  • 48:22 - 48:25
    Mais… si d’un coup s’insère l’information à partir de Luc,
  • 48:25 - 48:26
    ça a du sens.
  • 48:27 - 48:29
    Jésus se tourne vers quelqu'un qui connait le coin
  • 48:29 - 48:31
    et lui demande où acheter du pain.
  • 48:31 - 48:34
    Cet homme et un autre homme lui répondent.
  • 48:34 - 48:36
    C'est tout a fait logique.
  • 48:36 - 48:40
    Même le petit détail dans Jean qui nous dit que c’était des miches d’orge a du sens.
  • 48:40 - 48:44
    Ça colle parfaitement avec la période de la Pâques,
  • 48:44 - 48:47
    qui est juste après la récolte de l’orge.
  • 48:47 - 48:48
    Mais nous voulons poser la question...
  • 48:48 - 48:52
    L’herbe aurait-elle réellement été verte?
  • 48:52 - 48:54
    Référons nous à un graphique des précipitations
  • 48:54 - 48:57
    d'une ville avoisinante: Tibère!
  • 48:58 - 49:02
    on peut regarder quand avait lieu la Pâques,
  • 49:02 - 49:08
    et on vient juste d’avoir les 6 mois les plus pluvieux,
  • 49:08 - 49:10
    l’herbe aurait-elle été verte? Naturellement!
  • 49:11 - 49:13
    Concluons:
  • 49:13 - 49:22
    Toutes ces choses s’assemblent et construisent, à mon avis, un récit croyable, crédible.
  • 49:22 - 49:28
    Ça n’a pas été inventé par quelqu'un vivant bien loin du territoire, comme les histoires étaient racontées
  • 49:28 - 49:39
    Alors certains pensent que les miracles attribués à Jésus sont le résultat d’un processus graduel,
  • 49:39 - 49:44
    les gens exagéraient et à travers l’exagération et progressivement,
  • 49:44 - 49:48
    on le décrivait comme un homme de beaucoup de miracles.
  • 49:48 - 49:51
    Une des choses remarquables à propos des miracles de Jésus,
  • 49:51 - 49:54
    c’est que tellement lui sont attribués,
  • 49:54 - 49:59
    et qu'ils sont racontés d’une façon tellement non dramatique
  • 49:59 - 50:05
    et que mêmes les opposants du christianisme, les premiers opposants juifs,
  • 50:05 - 50:10
    et par la suite les opposants païens, ne niaient pas qu’il ait fait des miracles.
  • 50:10 - 50:14
    Ils débattaient juste la source du pouvoir qui lui était donné.
  • 50:15 - 50:18
    Il y a beaucoup de miracles attribués à Jésus.
  • 50:18 - 50:20
    Comment est-ce que cela c'est produit?
  • 50:20 - 50:22
    Quelqu'un dirait peut-être que ça c'est produit
  • 50:22 - 50:24
    progressivement sur une longue période de temps.
  • 50:24 - 50:27
    Les histoires ont été exagérés
  • 50:27 - 50:29
    et des miracles ont été attribués à Jésus.
  • 50:29 - 50:31
    Le problème, c'est qu'il y a tellement de miracles.
  • 50:31 - 50:31
    Le problème c’est que si les informations ont été déformées avec le temps,
  • 50:31 - 50:34
    il aurait fallu faire ça avec tous les miracles
  • 50:34 - 50:42
    et le principe du téléphone arabe ne déforme pas l’information de façon sélective.
  • 50:43 - 50:45
    Il est inconcevable de penser que l’on n’a aucune exactitude
  • 50:45 - 50:48
    sur la véracité d’un miracle
  • 50:48 - 50:54
    mais énormément de détails sur les choses mineures autour.
  • 50:54 - 50:57
    Ça ne marche pas !
  • 50:57 - 51:05
    C’est plus probable que l’information majeure soit confirmée et les détails mineurs corrompus.
  • 51:05 - 51:07
    Alors comprenez ceci:
  • 51:07 - 51:11
    si les Evangiles ont correctement transmis les petits détails,
  • 51:11 - 51:15
    n’est ce pas raisonnable de penser qu’ils sont fiables sur les grands détails?
  • 51:15 - 51:17
    Pour moi, tout cela vient former un argument
  • 51:17 - 51:21
    que Oui, on à vraiment affaire à quelque chose de vrai.
  • 51:21 - 51:22
    Puis-je le prouver ?
  • 51:22 - 51:24
    Non, je ne peux pas.
  • 51:24 - 51:27
    Il y a toujours une réplique possible.
  • 51:27 - 51:32
    Quelqu’un peut me contredire, me dire tel ou tel point est faible dans mon argument, je ne le nie pas…
  • 51:32 - 51:35
    Il y a toujours une réponse à tout,
  • 51:35 - 51:39
    mais ça ne veut pas dire que cette réponse est juste.
  • 51:39 - 51:44
    Mais si vous attribuez les Evangiles à une théorie du complot ou à des incompétents,
  • 51:44 - 51:48
    ce n’est pas le format que vous retrouveriez.
  • 51:48 - 51:54
    S’ils étaient le produit de quelque chose de distant de la réalité non plus.
  • 51:54 - 52:00
    Donc je vois les Evangiles comme une course de haies.
  • 52:00 - 52:03
    Sur chacune des haies, ils auraient pu trébucher,
  • 52:03 - 52:08
    chacun de ces petits détails sur lesquels ils auraient pu se tromper.
  • 52:08 - 52:13
    Et pourtant ils sont constamment justes dans ces petits détails,
  • 52:13 - 52:16
    alors que d'autres écrits ratent ces haies et tombent.
  • 52:16 - 52:19
    Dans la Bible il y a deux animaux qui parlent:
  • 52:19 - 52:24
    l’âne réputé stupide qui a raison: l'âne de Balaam,
  • 52:24 - 52:28
    et le serpent très malin qui se trompe.
  • 52:28 - 52:33
    Je suis sûr qu’il y a une prédication à en retirer!
  • 52:33 - 52:38
    Je viens peut-être d'inspirer la prédication de David [le pasteur] pour demain!
  • 52:39 - 52:46
    Les gens ont tendance à donner 2 visions du christianisme:
  • 52:46 - 52:52
    l'un est de dire que les premiers chrétiens se sont trompés car ils étaient incompétents,
  • 52:52 - 52:58
    ils se fichaient des détails, car ils étaient un peu tête en l’air comme la plupart des religieux…
  • 52:58 - 53:03
    Et ils se sont plantés, parce qu'ils ne faisaient pas attention.
  • 53:03 - 53:07
    Et la deuxième explication tend vers la théorie du complot.
  • 53:07 - 53:10
    C'est de dire qu’ils étaient très intelligents, et ils ont tout manigancé
  • 53:10 - 53:15
    pour rendre leurs récits authentiques, mais ce n'est pas vraiment authentique.
  • 53:15 - 53:20
    Remarquez que ces deux visions sont fondamentalement en tension.
  • 53:20 - 53:22
    Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas prendre
  • 53:22 - 53:25
    un peu d'un pour le mélanger à un peu de l'autre, on pourrait.
  • 53:25 - 53:29
    Mais au fond, ce sont deux visions différentes.
  • 53:30 - 53:33
    Pourquoi pas prendre le juste milieu?
  • 53:33 - 53:36
    Les chrétiens étaient justes des gens comme les autres,
  • 53:36 - 53:38
    pas plus intelligents ni plus bêtes que la moyenne.
  • 53:38 - 53:40
    Des gens ordinaires. Des Texans moyens.
  • 53:40 - 53:44
    Qui disent ce qu’ils pensent avoir vraiment eu lieu.
  • 53:44 - 53:47
    Merci de votre écoute.
Title:
Nouvelles preuves que les Évangiles sont basés sur des témoignages oculaires - Conférence du Dr Peter Williams -
Description:

Cette conférence sur les Évangile fut donnée par le Dr Peter Williams, le 5 mars 2011.

The authorship of the first four books of the New Testament has fascinated scholars for centuries. If the authors were eyewitnesses, one could assume greater reliability. If not, then questions are naturally raised about the historicity of details in the writings. Because the first three Gospels are so similar, many theories have been proposed and argued to explain the sources of verbatim sections, as well as the unique material. Did Mark rely on Peter for eyewitness details? Luke admits his use of other sources, but did he use Mark or Matthew or both? What about Matthew and John? New evidence in the discussion of these questions and more will be the focus of this lecture.

Dr. Peter Williams. is a biblical scholar and also the Director of Tyndale House, Cambridge.

The Lanier Theological Library is an exciting new resource for all students and scholars of the Bible. The LTL is a research library and is open to everyone who will use it responsibly. Within the library, you will find a comprehensive collection of books, periodicals, historical documents and artifacts with topics ranging from Church History and Biblical Studies to Egyptology and Linguistics. The LTL regularly hosts events with noted authors, guest lecturers, and researchers who will challenge you both academically and spiritually. Come to the Lanier Theological Library and find serious tools for serious study.

For more info on this: http://www.laniertheologicallibrary.org/

For those interested in Dr Peter Williams and the translation work he is involved in here is a YouTube clip from those proceedings here:

http://www.youtube.com/watch?&v=Mx06mtApu8k#!

This summer the Translation Oversight Committee of the English Standard Version (ESV) met at Tyndale House in Cambridge, England to consider improvements in certain specific English word choices. For example, should the Hebrew word 'ebed and the Greek word doulos be translated "slave," "bondservant" or "servant"? The question involved lexicography, biblical theology, and both ancient and modern culture.

During deliberations, the BBC stopped by and filmed a segment, which they reduced to a four-minute clip--reflecting hours of discussion based on hundreds of hours of scholarly research. Speaking in the video are C. John Collins (Covenant Theological Seminary), Peter Williams (Senior Warden of Tyndale House, Cambridge, and a past and future presenter in the Lanier Theological Library Lecture Series), Gordon Wenham (Trinity College, Bristol; son of the late John Wenham of Oxford, who contributed the Foreword to the second edition of The Fire That Consumes), Paul House (Beeson Divinity School), Wayne Grudem (Phoenix Seminary), and Lane Dennis (Crossway Books & Bibles).

more » « less
Video Language:
English
Duration:
53:46

French subtitles

Revisions